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Iridaâl Ath'alri
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Iridaâl Ath'alri

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Rupture de stock EmptyLun 17 Oct 2011 - 23:02
La lisière de Loren. Malgré la tenace défiance mêlée d'hostilité que je vouais aux résidents de ces bois dorés, je ne pouvais pas nier la beauté de l'endroit. Un rien trop sylvestre à mon goût, mais il avait le luxe inestimable de m'offrir le refuge tant convoité... Oui, lorsque le sang et les ténèbres ruisselaient par trop sur mes épaules, j'en venais à désirer ardemment, dans une sorte de désespoir muet, un abri qu'on puisse m'offrir. Je ne pouvais décemment le trouver ailleurs que chez mes cousins, mais leur présence me coûtait tant !
Ils semblaient assez bien me le rendre.

Cet accord tacite que j'avais avec eux... Ils pensaient m'avoir acheté. Ils se permettaient de me jeter à la face leurs desiderata, et je n'avais plus qu'à m'exécuter. D'ordinaire, les choses m'arrangeaient assez bien car il restait nombre d'ombres à pourfendre de par le vaste monde, mais ici... On me donnait la charge d'un commis ! Certes, le périple était long et éventuellement périlleux, mais ce n'était pas ça qui allait apaiser mon honneur irrité et ma soif brutale de lutte.
Assis dans le tapis de feuilles orangées, le dos au tronc d'un arbre, je tentais vainement de retrouver un peu de ma sérénité. Elle semblait me fuir, se cacher de moi et me narguer à la limite de ma conscience. Un rictus mauvais étira mes lèvres.
D'un geste vif, je détachais le fourreau de mon baudrier pour le poser entre mes jambes. Fait de cuir lisse, il avait encore bonne mine. La lame qu'il renfermait était en tout aussi bon état, même s'il n'y avait là rien d'exceptionnel. Malgré moi, je ressentis une vague honte. Etait-ce là tout ce dont j'étais capable, moi, ultime représentant des Vanyars en ces terres ?

Les Vanyars... après ce qu'ils avaient fait, à quoi bon se vanter d'en être un ? Comment pouvoir encore tirer une quelconque fierté de ce nom ?
Mon visage se ferma, et je tournais mes yeux troublés sur le sous-bois touffu. Un voyage assez déplaisant m'attendait. Pour rejoindre Fondcombe, il nous faudrait longer les montagnes que flanquait la Loren et traverser la Mòria. Rien de très réjouissant en perspective. Bien que les Naugrims fussent un peuple probablement digne de confiance, je méprisais leur culture. Êtres brutaux, mal dégrossis, ils contrastaient tant avec la grâce des miens. Mais au moins les enfants des mines ne cherchaient pas à dissimuler leur nature traîtresse. Je ne pouvais pas en dire autant de nous autres.

Gagné par une irritation croissante, je me levais souplement pour commencer à déambuler. Après tous ces siècles, la patience ne m'avait toujours pas été inculquée. Ou plutôt, je l'avais perdue. J'avais compris qu'attendre ne servait finalement pas à grand-chose, et aujourd'hui, je ne souhaitais rien tant que me mettre en route pour quitter l'atmosphère devenue pesante de la Lothlòrien. C'était ainsi lorsque je m'y attardais ; l'inaction venait m'aiguillonner, fouetter mon âme pour lui rappeler de revenir au monde et à ses basses préoccupations. Mon existence avait prit ce tour-là ; me jeter à corps perdu dans la douleur et la mort, revenir quémander la quiétude, puis la fuir tout aussi rapidement... Quel genre d'être étais-je ? Avais-je trop vécu pour être ainsi dégoûté de tout ?

Mes traits n'avaient jamais acquit la maturité des anciens. Comme si, depuis ce jour funeste où le Sombre Lieutenant m'avait approché, mon corps était mort en définitive. Comme s'il avait été trop souillé pour que quoi que ce soit de naturel n'ose plus jamais le toucher. Comme si j'étais définitivement rejeté de tout, même de l'abstrait.
Une nouvelle expression sauvage distordit mes traits. Sombrais-je réellement de plus en plus dans ces noirceurs que je combattais ?

Elrohir Ar-Feiniel. Tel était le nom de celui que je devais accompagner jusqu'à l'antique demeure d'Elrond le demi-elfe. Je ne le connaissais pas, ou si peu. Je m'imaginais un portrait approximatif, me remémorant une cicatrice barrant l'oeil sans toutefois le blesser. Quoi de plus ?
Rien. Je ne portais guère d'attention aux habitants de Lothlòrien.

Gagné par l'impatience, je fis les cent pas de plus belle, marchant d'un pas à la limite de la nervosité.
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Môrhïn
Bohémienne
Môrhïn

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Rôle : Danseuse, arnaqueuse et voleuse

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Rupture de stock EmptyLun 24 Oct 2011 - 11:51
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Iridâal Ath'alri … Iridâal … Ath'alri ... Iridâal

Vif-Argent grignotait ce nom, le tournait, le roulait sur sa langue telle une friandise délicieuse et acidulée, telle une invocation destiné à un autre. Il rongeait cet os maigre jusqu’au cartilage de ses souvenirs sans parvenir à mettre un visage sur cette litanie. Brun ? Blond ? L’elfe se jouait des incertitudes comme d’autres font passer le temps en rêvassant. L’attente lui semblait ainsi plus supportable, plus amusante et il coiffait de toutes sortes de choses l’Iridâal enfanté de son esprit imaginatif.

Ses prunelles sombres, fentes d’obsidiennes implacables dans son profil d’aigle impeccablement lisse se fermèrent. La continuité de la déchirure barrant front et paupière, joue et tempe fut parfaite en cet instant. En cet instant seulement puisqu’un bruissement imperceptible réveilla le prédateur en lui. Au dessous de sa position, l’objet de ses psalmodies apparaissait. Du haut de sa branche, pieds et jambes se balançant au rythme cajoleur d’une brise d’automne, il se pétrifia. Pourquoi ne pas glisser le long du tronc centenaire, gardien de sa cachette et de son perchoir ? Pourquoi ne pas, tout simplement, user de sa voix et appeler ? Pourquoi ne pas dévoiler sa présence ?

Au lieu de tout cela, Vif-Argent, le regard pointé sur l’elfe en contre-bas se contentait d’observer. Ainsi, voilà celui qui serait son compagnon de voyage, son partenaire d’infortune pour se voyage à double tranchant. Il croisa les bras, s’adossa confortablement, récapitulant intérieurement point après point les détails de sa mission. Le temps écoulé ne lui parut bien long, pourtant en dessous l’impatience incarnée faisait les cents pas. Un sourire effleura les lèvres pâles de Vif-Argent, un éclat impertinent se reflétait sans ses yeux.

Ils l’avaient mis en garde. « Dangereux » lui avait-il dit. Possible, probable même. Mais le danger n’était il pas le sel de toutes aventures, l’épice de toutes vies. Nervosité, agacement, impatience suintait de sa personne. Comme prévu, comme deviné, comme attendu. A l’avenir Elrohir devrait faire preuve de discernement pour ne pas encourir mépris, méfiance, défiance ou haine, il lui semblait que cette mission, au final ne serait peut être pas aussi évidente à finaliser qu’il l’avait pensé d’un prime abord. Gagner la confiance, le respect, voir l’amitié de cet Iridâal promettait une myriade de surprises et de difficultés. Enfin …

Le temps de ses observations révolu, il descendit de ces hauteurs silencieusement d’un coté visuellement protégé par les frondaisons fournis de fourrées et arbustes de petite taille. Puis faisant craquer sciemment sous ses bottes les branches mortes, il s’approcha d’Iridâal.


- Mae Govannen. Iridâal Ath'alri, je présume. Je suis Elrohir Ar-Feiniel mais d’aucun me nomme Vif-Argent. Tenons en nous à ce surnom si possible, il me sied davantage.

Sans faire l’insulte d’un sourire à cet elfe, ses traits demeuraient lisses quoiqu’amicaux et ses prunelles dénuées de toute perfidie apparente.
Il se tenait devant Iridâal, droit mais non rigide ou guindé comme certains elfes s’entourant de cet aura supérieure si aristocratiques gracieuse aux yeux des Hommes. Il avait l’élégance naturelle des elfes mais son corps respirait une souplesse et une rapidité dissimulée sous une tunique sobre et simpliste. Un sac en bandoulière pendait de son coté gauche, tandis que le fourreau d’une rapière battait sa jambe gauche dénotant sans aucun doute sa main directrice. Ses cheveux sombres à l’instar de ses prunelles, étaient mi-long mais retenu dans la nuque par un lien de cuir végétal.


- Je suppose que vous êtes aussi d’avis de suivre la route et longer les Montagnes pour traverser à la Moria ? Le chemin le plus court …. Mais pas forcément le plus agréable – ajouta-t-il avec une légère moue qui déforma un instant le pli de sa bouche.

Amadouer l’elfe, le dompter paraissait une tâche tellement plus aisé en comparaison de celle qui l’attendait chez les nains. Insupportable résignation…

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