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Jour de Marché | |
| Trombellin Marchand Itinérant
Nombre de messages : 18 Age : 39 Localisation : Nulle part et partout à la fois Rôle : Marchand Itinérant
~ GRIMOIRE ~ -: Humain -: Vieux -:
| Ven 25 Nov 2011 - 18:33 | | [HRP] Je mets les "répliques" de Scroutch en spoiler, ce qui correspond à ce que peut entendre une personne passant à proximité et entendant Trombellin converser seul[/hrp]La nuit avait été courte. Trop courte. Même s'il gardait une forme appréciable pour son age, le manque de sommeil l'errintait de plus en plus. Minas Tirith, la cité blanche. La cité de tous les possibles ! Il y avait ici tant de monde, de bien des régions... Des pauvres, des riches... Des roturiers, des nobles... On y trouvait un concentré de ce qu'il se faisait de mieux et de pire dans le reste de la terre du milieu. Trombellin adorait Minas Tirith, plus que toutes les autres villes... Scroutch detestait Minas Tirith, plus que toutes les autres villes... Cela promettait une semaine de querelles incessantes, sur des sujets parfois aussi stupide que la taille des mouches des villes comparées aux mouches des compagnes... En parlant de Scroutch... Trombellin ouvrit les yeux... Pas le moindre mouvement dans son champ de vision... Quelques minutes de répit s'offraient à lui. Il les referma. Allongé sur un tas de coussins, à même le plancher emcombré de babioles de sa roulotte, il laissa son esprit vagabonder. Dehors, le jour se levait à peine. Déjà les premiers rayons de soleil pénétraient les interstices laissés par le mauvais ajustement des planches de bois qui formaient les cloisons et le plafond de son magasin ambulant. Il avait pu passer la grande porte, la veille au soir, sans emcombres. Parfois les gardes les plus zellés lui interdisaient l'entrée en ville prétextant devoir fouiller l'intégralité de ses affaires. Et des affaires, il y en avait un sacré paquet ! Parfois cette stupide fouille prenait une journée, parfois deux... D'ailleurs, maintenant qu'il y pensait... Qu'allait-il tenter de vendre ce matin ? Il avait pu mettre récemment la main sur quelques tissus Haradrims... Des vêtements en laine de chamelles, du premier choix ! Il pourrait en tirer un bon prix s'il trouvait une bonne histoire... Sinon, il pouvait se rabattre sur ses "potions" habituelles : philtres d'amour, de fertilité, de virilité... Sa dernière décoction, nommée "force et robustesse, un homme qui en vaut deux" était particulièrement efficace... Il avait pu la tester sur Crottin, et le résultat avait fait rougir toutes les demoiselles sur six lieux à la ronde ! De quoi satisfaire ses clients les moins... vigoureux ? - Spoiler:
T'as pas fini de revasser ?! Allez ! Bouge-moi ton malodorant derrière de vieillard croulant ! Bouge toi, qu'on en finisse avec cette cité infernale !
Et voilà, c'était parti... Scroutch venait d'apparaitre, en équilibre sur le bout de son nez... Et particulièrement en forme à en juger par l'incroyable imagination dont elle fit preuve pour lancer une nouvelle série de jurons. "C'est bon ! C'est bon ! Je me lève ! De toute façon, à cette heure, il n'y a personne dans les rues ! C'est trop tôt ! N'oublie pas les cidatins sont bien plus lève tard que les bonnes gens de la campagne..."- Spoiler:
Raison de plus pour se tirer d'ici ! En plus d'être feignants, ils sont les pires radins de toutes les contrées connues ! "Pfff... Dis pas de sottises... Les nains sont bien pire... Quoi que... Avec ma promotion : une potion achetée, une biere aux champignons offerte, j'avais su gagner leur attention et délier leurs bourses..."- Spoiler:
Sauf que ta bière était à base de champignons d'orteils, et qu'on a du s'enfuir en catastrophe avant de se faire découper en morceaux... "Ils avaient cas me demander où je les ramassais avant de tremper leur moustache dans le godet ! Je ne suis pas responsable ! Plus sérieusement... Les gens ici sont plus cultivés... Je vais devoir faire l'usage de tout mon art pour en convaincre quelques uns ! Un bon défi n'a jamais fait de mal à quiconque !"- Spoiler:
Sauf si c'est encore un de ces défis qui t'attirent des coups de bâtons... "C'est ce qui me maintient dans cette légendaire forme physique et mentale ! Trêves d'aneries... On ouvre ! Il y a de la donzelle à séduire !"- Spoiler:
Enfin !!
Trombellin se releva avec l'agilité d'une vache sclérosée. Une fois sur ces jambes, il défrippa de quelques gestes rapides de la main, sa vieille robe miteuse. Cela ferait l'affaire... Il ne fallait pas faire trop propre, ou il allait paraître louche... On ne faisait pas confiance aux marchands qui gagnaient trop d'argent, cela voulait dire qu'ils arnaquaient les gens. Et Trombellin, lui, n'arnaquait personne. Jamais. Il disait toujours la vérité ! La stricte véritée, habillée seulement de quelques histoires ou de quelques omissions... Par exemple, il n'irrait pas dire que ses tissus Haradrims, il les avait otés de quelques corps sans vie, trouvés gisant au bord d'une route... Une famille fortunée qui avait fait une mauvaise rencontre... Les bandits avaient tout pris, sauf les vêtements... Cette vérité manquait d'élégance... Alors il affirmerait haut et fort qu'il s'agissait d'étoffes de grande qualité qui lui avaient été offertes par l'un de ces beaux et intrépides Prince-Corsairs d'Umbar qui faisaient tant fantasmer les jeunes filles en fleurs. Satisfait de sa trouvaille, Il parti en quête de sa pipe, ainsi que de son herbe à pipe spéciale "reveils difficiles". Mais Scroutch étaient insupportable... - Spoiler:
Bon alors ! Ca y est, tu ouvres ? Tu fais quoi là ? Tu cherches quoi ? T'es devenu aveugle ? Abruti ? Non ça, tu l'étais déjà...
Agacé, plus que d'accoutumé - héritage de cette nuit trop courte - il abandonna ses recherches. Mieux vallait déployer la roulotte pour faire taire cette insupportable grenouille revenue d'outre-tombe... Il dévérouilla la porte arrière, et sorti de sa roulotte. L'air était frais et humide, mais le ciel annonçait une journée claire et ensoleillée... Tant mieux, cela ferait venir plus de monde sur cette petite place marchande. En plus, il avait bien calculé son coup. Aujourd'hui, c'était jour de marché ! |
| | | Astannor Forgeron
Nombre de messages : 13 Age : 33
~ GRIMOIRE ~ -: Homme des Bois -: 28 ans -:
| Jeu 8 Déc 2011 - 0:30 | | * Enfin arrivé. * Pensa-t-il Les bottes et vêtements tachés ça et là, il avait marché durant des jours, des semaines. Sa barbe avait commencée à repousser et malgré qu’il soit éreinté, il essayait de ne pas le montrer. Il espérait garder une expression neutre. Pourtant, sa marche, son épuisante marche depuis la Forêt Noire avait réduit ses jambes à l’état de compote. Astannor avait longé Le Grand Fleuve jusqu’au Montagnes Blanches, dormant la nuit venu, à la belle étoile. Il avait prévu approximativement le nombre de vivres pour son petit périple. Malheureusement, pas assez… Il n’avait plus rien mangé depuis la veille au soir. Cependant, il été arrivé au petit matin dans la belle cité de Minas Tirith. Sauter un repas ne le dérangeait pas. Tant qu’il reste concentré sur son objectif, il peut se passer de manger (tout du moins pour un repas). Et aujourd’hui, son objectif était atteint. * Je devrais sans doute trouver de quoi manger. * Lui suggéra sa logique. Il erra donc dans ces rues inconnues emplies de la lueur du matin. Le soleil offrait sa douce chaleur, l’air était léger. Toute cette scène était magnifique et redonna une certaine vigueur aux jambes d’Astannor, comme une force inexploitée jusque là, qui l’aida à avancer. Il tourna souvent, passant et repassant souvent par le même endroit. Mais rien. Rien sur cette place n’était encore ouvert. Toutes les étales et même une petite carriole qui se trouvait là étaient fermées. Il lui fallait patienter, chose qu’il détestait. Il s’éloigna de cette maudite place, donnant un coup de pied dans un caillou. Dépassant la charrette, il entendit une voix lointaine. - Spoiler:
- Citation :
- "C'est bon ! C'est bon ! Je me lève ! De toute façon, à cette heure, il n'y a personne dans les rues ! C'est trop tôt ! N'oublie pas les cidatins sont bien plus lève tard que les bonnes gens de la campagne..."
Surpris, Astannor s’arrêta net. Il observa autour de lui afin de s'assurer que cette voix ne venait pas de son imagination. Celle-ci retentit de nouveau. - Spoiler:
- Citation :
- "Pfff... Dis pas de sottises... Les nains sont bien pire... Quoi que... Avec ma promotion : une potion achetée, une biere aux champignons offerte, j'avais su gagner leur attention et délier leurs bourses..."
Astannor s’approcha doucement de la carriole, son œil essayant d’apercevoir le moindre mouvement dans ce petit habitacle. Il aperçut un petit homme, âgé, à en croire sa barbe et ses cheveux blancs. Il continuait de parler. * Mais à qui peut-il bien s'adresser ? * Astannor essaya de bouger lentement sa tête afin d’apercevoir quiconque se trouvant aux côtés du vieillard. Mais personne… Même quand il se leva, Astannor n’aperçut que ce vieux bonhomme, défroissant ses vêtements. * Curieux… * Il fût interrompu dans ses interrogations par le bruit de serrure de la porte. Il se précipita pour reculer et trébucha malencontreusement. Le cœur battant la chamade, il essaya de se relever en hâte. Trop tard, le vieillard venait de sortir de sa carriole. Astannor hésita. Fuir? Tenter d’expliquer la vérité? Il ne savait que choisir. « -Heu… Bonjour ! » |
| | | Trombellin Marchand Itinérant
Nombre de messages : 18 Age : 39 Localisation : Nulle part et partout à la fois Rôle : Marchand Itinérant
~ GRIMOIRE ~ -: Humain -: Vieux -:
| Jeu 8 Déc 2011 - 22:02 | | Au moment où Trombellin fit tourner la clé dans la serrure de la porte située à l'arrière de sa roulotte, inconsciemment, un large sourir fendit sa face fripée. L'air frais et vicié des grandes villes... Il plissa les yeux de plaisir, s'imaginant déjà les petites gondoriennes aux tenues légères qu'il allait arnaquer... Un "Heu... Bonjour ! " résonna soudain... Trombellin poussa un juron de surprise... L'espace d'une seconde, il crut même que son coeur allait s'arrêter. Tétanisé, il bascula en arrière, et s'étala de tout son long sur le plancher de bois de son magasin ambulant. Dans sa chute, il entraina tout un tas babioles, une batterie de casseroles, une cagette pleine de fioles qui roulèrent et se briserent en mille morceaux... Une véritable cacophone s'échapa de l'ouverture laissée béante. Et lorsque le silence revint enfin, ce fut une pluie de jurons qui s'élevèrent : "Par les culottes elfiques de Galadrielle ! Qu'est-ce que... Qui a éteint la lumière ?!"Trombellin se débattait comme un pauvre diable sous un tas de couvertures qui lui étaient tombées lourdement sur le tête... Après une minutes d'efforts surhumains - pour quelqu'un de son âge - son visage émergea enfin des tissus... - Spoiler:
Tu es pathétique... "Boucle là ! Tout ça c'est de ta faute !"- Spoiler:
Ma faute ?! C'est ma faute si t'es sourd comme un pot, et aveugle comme une taupe ? C'est ma faute si tu n'as rien vu venir ? "Parfaitement que c'est ta faute ! Tu aurais pu prévenir !"- Spoiler:
La mauvaise foi... En parlant de faute... Tu vas aussi dire que c'est ma faute si tu passes pour un fêlé ? Tu te donnes en spectacle devant le jeune homme qui t'a fait cette frayeur... "Je... Quoi... Hein ?!"Reprenant soudain ses esprits, il se redressa d'un bond, et dévisagea l'homme qui se trouvait devant lui. Qu'avait-il entendu ? Croyait avoir à faire à un fou qui parlait seul ? Si cela se répendait, ce ne saurait pas bon pour les affaires ! Ce que les gens détestaient plus que les escrocs, c'était les déments, les timbrés, les débiles mentaux. Il tenta une pirouette scénaristique, en désignant le jeune homme du doigt : "Oui ! Vous ! C'est votre faute à vous ! A vous, et à personne d'autres ! A qui voulez vous que je parle hein ? Nous sommes deux ! Seulement deux !"- Spoiler:
De pire en pire...
Machinalement, Trombellin fit de grands gestes des mains pour chasser le spectre de la grenouille qui flottait en décrivant des cercles tout autour de lui. "Et vous êtes qui d'abord ?! Que faites vous là ?! Vous m'espionnez ?!"- Spoiler:
Tu devrais êtres plus poli avec les clients vieux sot "Je fais ce que je..."- Spoiler:
Tu devrais m'écouter... "... veux..."- Spoiler:
Regarde le ! Il a l'air perdu ! Il a l'air exténué... Il a l'air de crever d'avoir faim ! Ses vêtements sont aussi sales qu'un cul d'orque ! C'est le pigeon parfait ! Réveille toi !
Trombellin ne termina jamais sa phrase. Sans voix, il dévisagea une nouvelle fois le jeune homme, en moins de dix secondes. Scroutch avait raison. Il enchaina : "Veuillez m'excuser messire ! Je ne me suis pas présenté ! Trombellin Vol-aux-vents ! A votre service... Vous avez entendu parler de moi ? Le célèbre marchand itinérant ?! J'ai parcouru toute la terre du milieu, j'en connais toutes les histoires ! J'ai tout ce dont vous rêver se trouve sans aucun doute possible à l'intérieur de la roulotte ! Que désirez vous le plus ? Quelques victuailles ? J'ai ici des denrées rares !" - Spoiler:
Tu ne vas quand même pas proposer le... "J'ai un vin de grande qualité, vieilli en fut de mallorn, cent ans durant, dans de profondes caves naines ! Un grand cru..."- Spoiler:
Tu as acheté cette bouteille pour une piècette à l'auberge hier soir... "J'ai aussi d'autres mêts : pain elfiques de premier choix, confitures d'Arnor, aux myrtilles cueillies dans les Hauts de Gagal, au péril de ma vie... On dit que c'est la sucrerie préférée des nobles du nord, rien de moins !"- Spoiler:
Il n'a pas l'air très intelligent, je te l'accorde... Mais de là à gober de telles anneries ! "Sinon j'ai des vêtements chauds... Regardez ! De la pure laine de chamelles, directement importée de Al'Tyr, en Harad..."- Spoiler:
On sait tout les deux comment tu les as eu... "Ou alors vous désirez une potion, un breuvage pour vous redonner force et courage ?! Vos traits sont tirés ! Cela se voit à des kilomètres à la ronde ! Vou faites peur à voir ! C'est d'ailleurs pour cela que j'ai sursauté de la sorte !"- Spoiler:
Non ça c'est parce que t'es sourd comme un pot et aveugle comme une taupe... Et en plus tu as une mémoire de poisson rouge, je te l'ai dit il n'y a même pas deux minutes !
Trombellin ignorait Scroutch royalement, ce qui avait tendance à l'énerver encore plus. Il tentait de capter l'attention du jeune homme, et de le prendre à son jeu. Il plongea sa main gauche dans l'une des profondes proches de sa robe miteuse. Par miracle, une potion avait suvécue au carnage... Il la sorti, pour regarder l'inscription manuscrite sur l'étiquette... Hmmm : Potion de Virilité... Quelque chose lui disait que ce n'était probablement pas ce genre d'article que ce jeune homme cherchait... Mais les autres fioles étaient brisées, il lui faudrait plusieurs heures pour les confectionner à nouveau... Que faire, il ne pouvait pas passer à coté d'une telle aubaine ?! Soudain Trombellin eut une idée de génie... Il cacha la fiole dans son dos, et déchira l'étiquette discrêtement... Héhé, à présent, sur la fiole était indiquée : Potion de Vi. "J'ai ici l'une des mes extraordinaires potion de Vi... talité ! Vitalité ! Pour seulement dix pièces d'or elle est à vous ! Il n'y a qu'une seule contre-indication : son effet ne dure pas plus de deux heures ! Donc ne la buvez pas tout de suite après me l'avoir achetée, attendez d'être sur d'en avoir besoin..."- Spoiler:
Vieille canaille ! "Dix pièces d'or, et je vous offre également ce petit morceau de pain elfique à peine rongé ! C'est une offre exceptionnelle à ne pas manquer ! Marché conclu ?!" |
| | | Astannor Forgeron
Nombre de messages : 13 Age : 33
~ GRIMOIRE ~ -: Homme des Bois -: 28 ans -:
| Ven 9 Déc 2011 - 11:56 | | Astannor ayant engagé la conversation (certes pas de la meilleure façon qu’il soit), fut surpris de la réaction du vieillard. Il le vit jurer et s’écrouler dans sa roulotte. Cette scène lui parût d’un burlesque pur et dur. Lui qui était tombé un instant auparavant transmettait à cet homme comme une maladie qui le fit chavirer. Astannor resta planté au sol, les yeux ronds et grands ouverts, presque bouche bée. Il ne pensait pas faire autant d’effets ! Il y eut un vacarme à réveiller la place puis le silence revint. Il aurait voulu se faire tout petit à cet instant. Lui qui venait à peine de débarquer, ce n’était pas son genre de se faire remarquer. * Hm. Encore une belle journée qui commence bien ! * Il s’était relevé et pencha sa tête dans l’ouverture de la porte maintenant grande ouverte. Il y avait un tel désordre, il ne pût s’empêcher de regarder. L’homme poussa des jurons. - Spoiler:
"Par les culottes elfiques de Galadrielle ! Qu'est-ce que... Qui a éteint la lumière ?!"
Il se débattait avec des couvertures qui lui étaient tombées dessus et Astannor esquissa un sourire, s’empêchant de rire des jurons du vieillard. Celui-ci se débattait tant bien que mal avec sa prison de tissu et parlait encore tout seul, ou du moins à quelqu’un qu’Astannor ne pouvait voir. * Et c’est à cet instant que je suis censé l’aider ? * Pensa-t-il Il hésita, les mains levées, prêtes à aider, quand soudain l’homme se redressant d’un bond. Astannor se redressa à son tour, l’air de rien. Il se sentit dévisagé et préféra détourner le regard. Il se sentait déjà assez gêné de l’avoir fait tomber. Brusquement, le vieil homme désigna Astannor, pointant son doigt fripé et tordu dans sa direction en ajoutant : "Oui ! Vous ! C'est votre faute à vous ! A vous, et à personne d'autres ! A qui voulez vous que je parle hein ? Nous sommes deux ! Seulement deux !"Pris de court, Astannor balbutia. " Je… Je suis désolé de vous avoir fait peur et m’en excuse, cela n’était pas dans mes intentions ! " Il ne répondit pas à la question « A qui voulez vous que je parle ? ». Il le soupçonna de quelque chose. Comme s’il voulait cacher un secret. Sinon pourquoi en parler directement ? Cela ne pouvait que le mettre dans une position de coupable. Il était évident qu’il parlait à Astannor à cet instant précis mais son monologue précédent était comme adressé à une personne, marquant des pauses comme s’il avait eu des réponses et qu’il y répondait. De plus, il vit le vieillard s’agiter comme pour chasser des mouches invisibles, moulinant ses bras, faisant des grands gestes. Pour la deuxième fois, Astannor ouvrit grand ses yeux d’étonnement. Il fit comme si de rien était. "-Et vous êtes qui d'abord ?! Que faites vous là ?! Vous m'espionnez ?!"-Eh bien, je… " -Je fais ce que je..." Lui coupa le vieil homme -... veux..." dit-il, un instant après. Astannor plongea ses yeux dans les siens s’assurant qu’il n’était pas fiévreux. On ne sais jamais, peut être qu’à force de voyager, il avait attrapé quelque chose le papy ! A son âge, il faut redoubler de vigilance ! Puis l’homme commença son baratin de marchand, lui faisant l’éloge de ses produits. Il proposa de tout : du vin, du pain, de la confiture, des vêtements… Bref il avait le coup d’œil ce vieux. Peut être plus malin qu’il en avait l’air. Il s’était aperçu de l’état dans lequel était Astannor. Celui-ci eu un sourire en coin, comprenant la vieille ruse, tout aussi vieille que l’homme lui même. Sans dire mot, Astannor continuait d’écouter l’homme qui, au bout d’un moment, sortit de sa poche une fiole. " J'ai ici l'une des mes extraordinaires potion de Vi... talité ! Vitalité ! Pour seulement dix pièces d'or elle est à vous ! Il n'y a qu'une seule contre-indication : son effet ne dure pas plus de deux heures ! Donc ne la buvez pas tout de suite après me l'avoir achetée, attendez d'être sur d'en avoir besoin... Dix pièces d'or, et je vous offre également ce petit morceau de pain elfique à peine rongé ! C'est une offre exceptionnelle à ne pas manquer ! Marché conclu ?!" Quand le vieillard eût terminé son blabla, Astannor hésitait à lui prendre quelque chose. Non pas parce que quelque chose l’intéressait (quoique la nourriture lui faisait envie), mais surtout afin de le dédommager pour le souque qu’il avait causé dans sa carriole. " Très bien, marché conclu. " * Au pire, je pourrais toujours la revendre ou la donner à quelqu’un qui en aura plus besoin que moi ! * |
| | | Trombellin Marchand Itinérant
Nombre de messages : 18 Age : 39 Localisation : Nulle part et partout à la fois Rôle : Marchand Itinérant
~ GRIMOIRE ~ -: Humain -: Vieux -:
| Dim 11 Déc 2011 - 13:51 | | Il acceptait le marché ! Ahah ! Trombellin exultait ! Personne, oui personne, ne pouvait lui résister lorqu'il sortait le grand jeu ! Toutefois, malgré cette allégresse victorieuse, Trombellin pris bien soin de rester de marbre face à son client. Si le jeune l'homme l'avait vu sauter de joie, il se serait douté de quelque chose... Très simplement, il répondit : "Très bien cher client, le marché est conclu !"Le vieillard s'avança d'un pas, et tendit le bras pour serrer la main du jeune homme, et sceller ainsi leur accord. Décidément, la journée commençait bien ! Mais, au même instant, une voix féminine s'éleva : "Oh, regardez les filles ! Elle est mignone cette roulotte !"Il n'en fallu pas plus... Trombellin fit volte face, perdant toute l'attention qu'il portait au jeune homme qu'il venait d'arnaquer... Comme s'il n'avait jamais existé... Elles étaient trois ! Trois jeunes femmes de grande beauté, accompagnées d'un garde du corps patibulaire. Elles portaient de longueurs robes colorées, à la pointe de la mode Gondorienne du moment... Leur décolleté, plongeant, captura le regard de Trombellin, à tel point qu'il du user de toute sa volonté pour s'en libérer... Elles étaient parfaites ! De petites nobles en quête de "bonnes affaires" dans le marché du bas-quartier... Mais que faire ?! Il n'était pas prêt ! Sa cariole était sans dessus-dessous, ses affaires complètement éparpillées, et surtout... Il ne lui restait aucune potion de coté... Ni filtres d'amour, ni charmes de romances... Ces produits qu'affectionnaient tant les jeunes femmes ! Que faire ?! Il allait passer à coté d'une occasion en or ! Trombellin fronça des sourcils... Une tempête se déchaina sous son crâne... Que pouvait-il bien faire ?! - Spoiler:
J'ai une idée... "Chut !! Ce n'est pas le moment... Je réfléchis !!"- Spoiler:
Je te dis que j'ai une idée... "C'est pas possible tu... Hein, une idée ?!"- Spoiler:
Oui une idée vieux fou !! Ecoutes attentivement...
Trombellin cessa de s'exciter quelques secondes, l'oreille tendue dans le vide : "Hmmm... Oui... Ca pourrait marcher... Pas mal... On va faire comme ça !"A peine avait-il prononcé ces derniers mots, qu'il fit à nouveau volte-face, avec une agilité étonnante pour une personne de son age. Il reporta son attention sur le jeune homme à qui il venait de vendre la potion de Vir... Vitalité, et prononça ces mots : "J'ai été impoli tout de même, je ne vous ai même pas laissé le temps de vous présenter... Mais comme, par votre faute, j'ai brisé toutes mes fioles... Je pense que vous ne m'en voulez pas..."Il enchaina rapidement : "En parlant de fioles... et de votre faute... Je crois que vous me devez un dédommagement non ?"Il se frottait les mains tout en affichant un sourire canaille : "Comme je me doute que vous ne devez pas rouler sur l'or... Nous n'allons pas parler d'argent... Pas de ça entre nous ! Vous m'avez l'air bien sympatique, et plutôt joli garçon... J'ai une bien meilleure idée !"Tout en parlant, il s'approcha, posa une main sur l'épaule de son interlocuteur, et de l'autre désigna le groupe de trois femmes (avec leur garde du corps) qui passaient à coté de la roulotte. "Accostez les ! Il faut que quelqu'un capte leur attention... Et les occupe une dizaine de minutes le temps que je range mes affaires, et que je fabriques quelques décoctions avec ce qu'il me reste sous la main... Si vous me faites ça, on est quite... Je ne vous laisse pas vraiment le choix... Racontez tout ce qui vous passer par la tête ! Il faut les faire patienter une dizaine de minutes ! Compris ?"Trombellin, sans autre forme de proces, poussa alors, des deux mains, le jeune homme en direction des femmes, puis s'éclipa aussitôt à l'intérieur de son magasin ambulant. Il n'avait pas une seconde à perdre ! |
| | | Astannor Forgeron
Nombre de messages : 13 Age : 33
~ GRIMOIRE ~ -: Homme des Bois -: 28 ans -:
| Ven 16 Déc 2011 - 20:30 | | Astannor avait écouté la proposition, enfin l’ordre plutôt, sans dire un mot et resta la bouche béante quand il appris ce qu’il devait faire. Cela fût si rapide ! Ce n’était pas le fait d’aborder ces jeunes femmes qui le dérangeait ni le garde du corps, mais plutôt le discours qu’il allait devoir baragouiner. Sans le laps de temps pour y réfléchir, Astannor sentit deux appuis, deux mains, l’entraînant dans la direction des jeunes femmes.
D’une maladresse certaine, il s’avança vers ces demoiselles, sentant la chaleur lui montait au visage. Il marcha d’un pas lent et pensa à tous les sujets possibles et inimaginables pour pouvoir aborder une personne convenablement.
Soudain, une idée lui vint.
* Mais Oui ! J’ai trouvé ! * Pensa-t-il, le sourire aux lèvres.
Alors il avança d’un pas ferme et décidé et se pointant devant elles :
« - Bonjour mesdemoiselles ! Permettez-moi de me présenter ! Astannor, fils d’Oknor ! Je viens de parcourir un long chemin depuis la Forêt Noire et je dois avouer que je n’ai jamais vu de telles beautés de toute ma vie ! »
* Une flatterie pour commencer et elles seront en état d’écoute total *
Le garde du corps regardait Astannor du coin de l’œil, l’air méfiant.
« Si je puis me permette mesdemoiselles, j’ai entendu votre exclamation sur cette petite roulotte et laissez moi vous dire que l’homme qui la tient vous y vendra tout ce dont vous avez toujours rêver ! »
Astannor avait l’impression de faire le travail du vieil homme. Vantant ses produits à se place !
« J’ai avec moi, par exemple, une merveilleuse Potion de Vitalité ! »
Il montra alors le précieux breuvage dans la fiole. Les demoiselles regardèrent le produit avec admiration.
« Et pour s’assurer de la qualité du produit, le vendeur m'a demandé de faire gouter cette potion à votre garde du corps. En toute logique, il en a bien besoin de vitalité pour vous défendre, non ? »
Les trois jeunes femmes crièrent un « OUIIII » d’une même voix. Le garde du corps, ne sachant que faire, refusa.
« Voyons mon brave, ayez confiance ! Cela ne vous tueras pas ! A moins que vous ne souhaitiez plus défendre vos dames ? »
Pris de rage, ne voulant se faire humilier, il saisit la fiole et l’englouti d’un trait. Les autres l’observait, les yeux ébahis. D’extérieur, rien ne se produisit.
« Alors ? Comment vous sentez vous ? , Finit par dire Astannor.
- Où est le marchant ? , lui lança le garde du corps.
- Hé bien, dans sa roulotte ! »
Et l’homme s’élança en direction de celle-ci.
« Hé vous ! Ce n’est pas une Potion de Vitalité! Dans ma vie, j’ai eu l’occasion d’en engloutir assez souvent. Mais ce que je viens de boire n’en ai pas une. Qu’y avait-il à l’intérieur ?! Répondez ou je vous jure que je ferai tout pour vous ruiner. » Dit-il, le poing menaçant.
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| | | Trombellin Marchand Itinérant
Nombre de messages : 18 Age : 39 Localisation : Nulle part et partout à la fois Rôle : Marchand Itinérant
~ GRIMOIRE ~ -: Humain -: Vieux -:
| Dim 18 Déc 2011 - 20:08 | | Trombellin ne perdit pas une seconde. Malgré son age avancé, il pouvait faire preuve d'une dextérité et une rapidité impressionante. Sans autre forme de procès, oubliant presque ce qu'il venait de demander au jeune homme, il commença le "rangement" de ses affares... Par rangement, il fallait comprendre : pousser les objets génant dans un coin moins génant. Après avoir dégagé son plan de travail, il plongea la main dans plusieurs tiroirs afin d'en extraire divers ingrédients et des fioles vides. Le confection de ses nouvelles potions ne lui pris pas plus de cinq minutes. Jouant la carte de l'improvisation totale, il pilait et mélangeait feuilles, écorses et composants dont il ne valait mieux pas en voir concience, dans de petits mortiers à la propreté plus que douteuse. Une fois ses bouillies informes bien malaxées, il les diluait avec de l'eau croupie ou bien des alcools frolatés... Après un ou deux filtrages, et quelques secondes au dessus du feu... Ses décoctions étaient prêtes. Il ne restait plus qu'a les verser dans ses fioles, et à inscrire un nom sur l'étiquette... Hmm... L'improvisation avait des avantages : la rapidité et l'efficacité... Mais elle avait également un gros défaut : l'impossibilité de savoir quelles gouts et quels effets allaient avoir ses breuvages... - Spoiler:
Tu devrais de dépêcher ! Je ne suis pas sur que le jeunot sache garder l'attention des jeunes filles aussi longtemps... Tu t'inquiètes pour rien ! Il se débrouille très bien ! Il me rappelle moi, à son age !- Spoiler:
Ne pas va lui dire, il pourrait prendre peur et tenter de mettre fin à ses jours... Ahah, très drôle... Si on m'avait dit un jour que les grenouilles avaient le sens de l'humour...- Spoiler:
J'essaye juste de me mettre à ton niveau. Bon, il suffit ! Il faut que je trouve des noms et des fonctions à ses potions ! Laisse moi quelques secondes pour y penser !- Spoiler:
A ta guise vieux fou...
Hmmm... L'une des potions avait pris une teinte bleutée... Une autre une teinte rougeatre... La troisième virait au vert... Et la dernière ressemblait à un flacon plein d'excréments liquéfiés... Et l'odeur ne faisait que confirmer cette impression... Celle là était invendable en l'état... Il fallait la mettre de coté, pour la retravailler ultérieurement avec quelques colorants et aromates puissants. De la bleu, il se dégageait un parfum iodé, rappellant celui la mer. Parfait, il la vendrait comme un filtre d'amour, recette secrête des sorcières de Tolfalas. "Le beaume du peuple de la mer"La potion rougeatre offrait toute odeur musquée, animale... Une autre de ses légendaires potions de virilité ? La verte ne dégageait un odeur de moisi... Forcément, il l'avait réalisée avec de l'eau croupie... Les effets de cette dernière étaient faciles à déterminer... Ce serait une potion d'immobilisation sur les latrines- Spoiler:
Mais ou vas tu chercher tout ça... Trente ans de métier, trente ans de metier !- Spoiler:
N'importe quoi, ça fait seulement dix ans que tu fais ça... Et oui, mais n'oublie pas que je suis amnésique, qui te dis que je ne pratiquais pas déjà ce métier depuis vingt ans avant que l'on me tape sur le coin du crane ?- Spoiler:
Si tes méthodes étaient la même, remarque, ca explique pourquoi on t'as frappé suffisamment fort pour tout te faire oublier... Chuut ! On approche !Croyant le jeune homme de retour, avec les jeunes femmes, Trombellin rafla ses précieuses décoctions qu'il déposa dans le fond de sa poche gauche. Triomphant, il regagna le pavé de la place... ... Pour tomber nez à nez avec une armoire à glace en colère, le poing rageur pointé dans sa direction : "Hé vous ! Ce n’est pas une Potion de Vitalité! Dans ma vie, j’ai eu l’occasion d’en engloutir assez souvent. Mais ce que je viens de boire n’en ai pas une. Qu’y avait-il à l’intérieur ?! Répondez ou je vous jure que je ferai tout pour vous ruiner."Trombellin connaissait plusieurs techniques d'auto-défense, dont la plus efficace consistait à jouer le vieillard à demi sénile, sourd comme un pot : "Pardon ? Qui êtes-vous ? Je n'entends pas très bien, pouvez vous parler plus fort ?"Bien souvent, les clients insatisfaits en restaient là : cela ne servait à rien de crier sur un homme aussi rabougri... Mais ce type là, n'était pas de cet acabi. Aussitôt il s'avança et empoigna Trombellin par le col de sa robe, le décollant de quelques centimètres du sol. "ET LA, TU M'ENTENDS !""Heeuu... Oui, beaucoup mieux !"- Spoiler:
Vois le bon coté... Avec un peu de chance, il va te taper suffisamment fort pour que tu oublies toutes ces mésaventures... "Tout ça c'est ta faute !""Hein ?! Qu'est-ce qu'il me dit le vieillard !"A situations désespérées... Solutions désespérées... Trombellin plonga ses mains dans ses poches, convaincu d'y trouver de quoi le sauver de cette situation plus qu'embarassante... Ses doigts se refermèrent sur un sachet... Un sachet contenant une poudre... Il l'avait presque oubliée celle là ! "Je ne vous voit pas très bien... Vous pouvez vous rapprocher ?"Face à tant de témérité, ou de sottise, le garde du corps resta bouche bée, les yeux équarquillés... Ce fut la seconde de répit qu'attendait Trombellin : il pris un poignée de sa poudre, et d'un geste vif, la lança au visage de son aggresseur... Immédiatement, l'homme le lacha, portant ses mains au visage en hurlant : "Mes yeux ! Ca brule ! Mes yeux !"Une foule de badauds s'étaient rassemblés... Curieux, ils observaient la scène... C'était le moment ou jamais pour faire des affaires ! Maintenant à terre, le pauvre garde du corps continuait de geindre, les yeux rouges vifs. "La poudre d'auto-défense ! Voyez gentes femmes et gentes hommes, comme mon produit est efficace ! Qui aurait parié qu'un vieillard comme moi puisse terrasser un homme de cette stature ? Hein, qui ?! Personne évidemment ! Personne ! Et pourtant, vous voyez le résultat ! Fini la peur dans les rues sombres, fini l'obligation de sortir, belles demoiselles, escortées par un garde du corps... Maintenant, la liberté est à vous, grâce à ma poudre d'auto-défense ! Il n'y en aura pas pour tout le monde... C'est cinquante pièces d'or le sachet, un vrai cadeau !"- Spoiler:
Et dire que, pas plus tard qu'hier, tu te maudissais d'avoir acheté ces piments en poudre... Que tu ne pouvais rien en tirer... Faut croire que, comme d'habitude, tu te trompais, vieil idiot !
Mais alors que les badauds resserraient les rangs, certains cherchant déjà les pièces nécessaires dans leur bourse, trois gardes de la cité blanches, en armure, fendirent la foule, se dirigeant d'un pas décidé en direction du marchand. Le plus gradé ouvrit la bouche, et demandé d'un ton autoritaire : "Qui est responsable de tout ce raffut ?"La foule présente, les trois jeunes femmes de tout à l'heure compris, désignèrent deux personnes : Trombellin, et le jeune homme qui avait donné la potion au garde du corps. "Bien, embarquez ces deux là ! Ils dormiront ce soir au cachot de la caserne..."Puis il s'adressa aux trois jeunes femmes : "Mesdemoiselles, conduisez votre garde du corps au dispensaire le plus proche... Présentez vous demain matin à la caserne, que je puisse entendre votre version des faits."Il se tourna vers la foule : "Il n'y a plus rien à voir ! Dispercez vous !"Ses deux subordonnés avaient attrapés les deux désignés suspects par les épaules. Ils n'avaient pas entravés leurs poings avec des menottes, pour le moment. "Allez, on y va !"- Spoiler:
Et bien Trombellin... Pour t'attirer des ennuis, tu es définitivement le champion incontesté de la toute la terre du milieu !
Le vieil homme ne put s'empêcher de crier : "Mais c'est ta faute tout ça !!" |
| | | Astannor Forgeron
Nombre de messages : 13 Age : 33
~ GRIMOIRE ~ -: Homme des Bois -: 28 ans -:
| Sam 24 Déc 2011 - 9:18 | | Astannor, mené maintenant par un soldat, avançait à contre cœur vers les cachots. Cette première journée commençait vraiment bien… Lui qui pensait pouvoir profiter un peu, il va avoir tout le temps pour y penser!
* Bon sang… Tout ceci aurait pu être évité si… *
"Mais c'est ta faute tout ça !!"
« Hé là ! Ne m’agressez pas ainsi ! Je vous rappelle que je ne pouvais savoir le contenant du flacon ! De plus vous m’avez roulé ! »
Astannor essayait de se débattre, il aurait voulu attraper le vieux pour le secouer un peu mais l’emprise du garde était trop forte. Il soupira, et pensait déjà à sont futur. Il n’aurait jamais pensé avoir des ennuis avec les forces de l’ordre… Soudain un éclair de génie le transperça !
« Mesdemoiselles ! Mesdemoiselles ! Je vous assure que je ne suis pas avec lui ! Je viens d’arriver en ville et je n’ai fait que me présenter à vous car j’avais une dette envers cet homme ! Je ne savais pas pour le flacon –que j’ai par ailleurs acheté. Si vous me sortez de là je vous assure d’être un meilleur garde du corps que celui-ci ! »
Le garde du corps venait justement de se relever, s’essuyant les yeux pour ne pas montrer qu’il pleurait. Il pris cette réplique comme provocation et il grogna presque. Mais les demoiselles ne réagissaient pas… Elles s’éloignèrent comme pour suivre le mouvement de foule. Astannor baissa la tête, s’avouant vaincu.
* Bon au moins j’aurai essayé…*
C’est alors que lui vint une seconde meilleure idée ! Il retrouva le sourire.
* Haha ! Il faut que ça marche ! *
S’adressant toujours au groupe de jeunes femmes :
« Mesdames ! Le garde du corps que je serai ne sera pas badaud, brutal et stupide comme celui que vous avez actuellement ! Prenez moi et vous serez entre de bonnes mains ! »
A ces mots, le garde du corps devint rouge de colère et ne pouvant supporter une seconde humiliation, il s’élança tant bien que mal en direction d’Astannor. Celui-ci attendait qu’il soit à bonne distance.
* Pas encore… Pas encore… Maintenant !*
Il pivota au dernier moment et le garde du corps entra en collision avec le garde qui encadrait Astannor. Dans sa course, il fît tomber aussi le plus gradé des gardes de la Cité qui marchait devant. Il cria :
« Arrêtez-le ! Arrêtez-le pour « Agression d’un membre des forces de l’ordre » ! »
Astannor n’avait qu’une demie seconde pour agir ! Il poussa le garde du vieillard.
« Venez avec moi ! Je vais vous sortir de là ! Grimpez sur mon dos, vite ! » |
| | | Trombellin Marchand Itinérant
Nombre de messages : 18 Age : 39 Localisation : Nulle part et partout à la fois Rôle : Marchand Itinérant
~ GRIMOIRE ~ -: Humain -: Vieux -:
| Lun 26 Déc 2011 - 13:11 | | Trombellin n'hésita pas une seule seconde. Malgré l'humiliation que cela pouvait représenter, le jeune homme lui offrait une chance unique d'esquiver la garde, et d'éviter de passer une nuit dans un cachot froid et humide. Ce gamin avait des couilles ! Il venait sciemment d’insulter un gars trois fois plus baraqué que lui ! Il était soit téméraire, soit cinglé... Les deux options plaisaient au vieillard. Trombellin s'exécuta, et sauta sur son dos. Il s'agrippa solidement à ce dernier, prenant tout de même bien soin de ne pas l'étrangler en passant ses bras par dessus ses épaules. Aussitôt, il détalla au pas de course... Un pas de course soutenu, preuve de sa force physique, probablement forgée par une vie difficile, ou un métier éreintant. Les gardes, ces stupides empêcheurs de tourner en rond, s'étaient laissés distraire par la réaction du garde du corps. Mais voyant leurs deux suspects s'enfuir en courant, le plus gradé ordonna : « Ils tentent de fuir ! Tous avec moi ! »Les trois hommes en armures solides mais légères – armures destinées à la surveillance urbaine plutôt qu'a protéger sur un champ de bataille – emboîtèrent le pas des deux fuyards. Leur chef lança, à l'intention de ces derniers : « Stop ! Arrêtez vous ! Arrêtez vous et rendez vous maintenant ! »Trombellin, par dessus son épaule, répondit aussitôt : « Allez vous faire voir ! Vous ne nous rattraperez jamais ! Bandes d'idiots congénitaux ! »Puis, réalisant un instant la gravité de ses propos proférés à des agents des forces de l'ordre, il murmura à l'oreille de sa monture de fortune : « Hmm... Bon, ils ont l'air encore plus énervés... Ce qui te donne une raison supplémentaire de courir plus vite ! Allez plus vite ! Ils nous rattrapent ! »- Spoiler:
Trombellin...
Ce n'était pas le moment pour se laisser distraire par une grenouille fantomatique ! Les trois hommes, ainsi harponnés par les propos dégradant du vieillard, avaient recouvrés un second souffle qui les poussait en avant, comme si le vent lui même leur venait en aide. A chaque foulée, il gagnaient du terrain. Le vieille homme n'était pas bien lourd, comparé à une personne d'un age moins avancé... Mais le pacquage qu'il formait dépassait de loin le poids des armures des gardes, qui elles étaient suffisamment ajustées pour ne pas entraver les mouvements de leurs porteurs. De plus, la scène, des plus incongrues, ne manquait pas d'attirer badauds et voyeurs, obstruant les petites rues, et ralentissant leur tentative de fuite. S'il devenait impossible de les battre à la course, il fallait ruser... Peut-être valait-il mieux tenter de les semer en disparaissant dans de toutes petites ruelles... Convaincu de cela, il commença à donner des ordres à sa monture : « A gauche, à droite... Par là... Par ici... Non pas là ! »- Spoiler:
Trombellin...
Le vieillard ignorait royalement les appels de son compagnon d'outre-tombe. Malgré tous leurs efforts, les trois hommes étaient toujours à leur poursuite, et avaient même été rejoint par deux nouveaux gardes, qui, découvrant la course-poursuite, ne s'étaient pas posé plus de questions que nécessaire et leur avaient emboîtés le pas. La respiration de plus en plus irrégulière de sa monture humaine, ne rassurait pas le vieil homme... Puré ! Il devait toujours tout faire ! Aussi, sans perdre une seconde de plus en de veines réflexions, il plongea l'une de ses mains dans ses poches. Mentalement il identifia les objets s'y trouvant... Puis il passa à l'action : D'un geste vif, il lança le paquet contenant le reste de poudre « d'auto-défense » en direction du garde le plus proche, le plus gradé. Ce dernier, surpris, eut tout de même le réflexe d'esquiver... Mais son camarade, derrière lui, ne vit rien venir : le sac en cuir s'écrasa sur sa face, déversant l’intégralité de son contenu... En plus d'en recevoir dans les yeux, il inhala la poudre de piment par le nez et par la bouche. Le pauvre homme s'effondra aussitôt, pris d'une quinte de toux interminable, les yeux gonflés et larmoyants. Un de moins ! Replongeant sa main dans sa poche, Trombellin en ressorti cette fois une banane trop mure... Tiens ! Il l'avait oubliée celle là ! - Spoiler:
Trombellin !!!
Ignorant toujours les cris de la grenouille, il balança la banane sur leurs poursuivants. Elle s'éclata sur l'armure du plus gardé, sans plus de conséquences que de l’énerver au plus haut point... Au moins c'était bien tenté... Replongeant une dernière fois sa main dans ses poches, Trombellin récupéra cette fois une petite bourse pleine de billes, des billes rares, Rohirrims, en jaspe cristallin. Elle valaient une fortune ! Rien que de penser à ce qu'il devait faire avec, des larmes lui montaient aux yeux... Journée pourrie ! Il balança le sachet de billes, visant les jambes du garde le plus proche. Cette fois-ci fut la bonne. En percutant le sol, les petites sphères se mirent à rouler en tout sens, passant sous les bottes de leurs poursuivants. Déstabilisés, ils tentent comme ils le purent de garder leur équilibre, sans succès. Un à un ils s'effondrèrent, emportant avec eux tous les objets et les personnes auxquels ils tentèrent de se raccrocher. En moins de dix seconde, la petite rue se transforma en un véritable champ de bataille : des dizaines hommes se débattaient au sol, tombés les uns sur les autres... Les étales, couvertes de fruits et d’ustensiles en tout genre s'étaient renversés, obstruant totalement la chaussée. Fier de lui, Trombellin lança : « Ouais ! Je les ai eu ! Je suis trop bon ! »- Spoiler:
Trombellin !!! Tu m'écoutes ?! « Ce n'est pas le moment ! »- Spoiler:
Si, c'est le moment pauvre imbécile au cerveau décrépit ! Ne te rends tu pas compte de ce que tu viens de faire !? « Hein ? Quoi ? »- Spoiler:
T'es pas possible ! Tu crois quoi ? Que tu vas t'échapper à pied ? Ils savent où est ta roulotte ! Ils vont t'y attendre, et tu vas finir au trou pour six mois !!! »
Réalisant soudain la triste vérité, Trombellin se crispa sur sa monture, tout en hurlant : « Stop ! Stop ! Il faut s'arrêter ! Il faut y retourner ! Il faut... Il faut... !!! »Mais que pouvait-il faire !? Même s'ils faisaient demi-tour maintenant, à coup sur, une dizaine de garder les attendraient à son magasin ambulant... Pourtant il ne pouvait abandonner ni non commerce, ni son cheval ! Il existait une ultime solution... « Jeune homme ! Il me faut retourner à ma roulotte, avant qu'elle ne soit confisquée par la garde ! Mais, à coup sur, ils nous y attendront... Peut-être une dizaine de gardes, peut-être moins... Mais j'ai un plan ! »Il indiqua une direction de son doigt crochu : « Un couturier me doit un service... Par là ! Il nous prêtera deux robes et deux perruques... Ainsi déguisés en demoiselles, nous reviendrons sur nos pas, et improviserons... »Et sans attendre la réponse de son compagnon d'infortune, il ordonna : « En avant, pas une seconde à perdre ! »- Spoiler:
De pire en pire... J'imagine déjà les deux « demoiselles » : l'une grande et large comme une armoire à glace, l'autre rabougrie et complètement fripée... Par de doute, vous allez passer totalement inaperçues !
Le vieillard ne pu s’empêcher de répondre : « Si t'as une meilleure idée, n'hésite pas ! » |
| | | Astannor Forgeron
Nombre de messages : 13 Age : 33
~ GRIMOIRE ~ -: Homme des Bois -: 28 ans -:
| Lun 16 Jan 2012 - 19:16 | | Astannor essoufflé de plus en plus par cette intrépide course, le vent sifflant à ses oreilles, entendit la proposition du vieillard. Proposition certes loufoque mais comme disait son père : « Il n’y a pas de mauvaises idées. Simplement des idées. ». Et celle-ci n’était d’ailleurs pas si mauvaise que ça. Sans répondre, ne pouvant parler tout de suite, plus soucieux de la trajectoire, Astannor continua de courir. Il n’avait plus la même endurance qu’à l’époque… Il sentait son cœur de crisper, ses poumons s’emplir d’air, chaque muscle de ses jambes.
*Je m’épuise vite… Il faut trouver quelque chose.*
Il remonta le vieux qui glissait de son dos, le saisi plus fortement et sans prévenir, bifurqua brusquement vers une maison. Il donna un violent coup dans la porte qui s’ouvrit si vite qu’elle claqua contre le mur. Il déposa le vieux et verrouilla la porte. Toujours sans dire un mot, il ferma les rideaux aux fenêtres à travers lesquelles il lança un dernier regard craintif. Son souffle ralentissait, il pouvait se reposer un instant.
Lorsqu’il fit enfin volte face, il s’aperçut qu’il n’y avait pas que le vieillard. Un jeune garçon l’avait observé durant toutes ses manœuvres. Il était resté là sans bouger, ses jouets en bois dans les mains, la bouche ouverte avec un très mignon filet de bave. Il y eu comme une suspension du temps. Les trois personnages restaient là, chacun ne sachant que faire, se regardant tour à tour.
-Heu… Bonjour petit, lança Astannor en se baissant à son niveau.
Celui-ci ne répondit pas. Il observait de ses grands yeux ronds.
-Sais-tu parler ?
Toujours aucune réponse. Astannor prit ce silence comme un « Oui ». Il se releva et se tourna vers le vieillard.
-Bon je pense qu’il n’y a pas de craintes à avoir. Nous pouvons nous cacher ici un instant. Toutefois, ne parlons pas trop fort.
Sans laisser le temps au vieillard de répondre, il reprit :
-Bon j’ai entendu votre proposition. Cela ne me paraît pas bête du tout. Cependant, j’ai moi aussi ma petite idée. J’avais pensé à votre roulotte bien avant notre course poursuite. Voyez-vous, tout d’abord, je pensais sortir de nuit, histoire de se faire moins remarquer. Enfin, pour accéder à votre roulotte, je pense qu’il est assez facile de créer une diversion. Le soir, beaucoup de personnes sortent des tavernes, souvent ivres. Il sera donc facile de créer un conflit entre deux personnes. Les gardes se dirigeront vers le conflit, laissant la roulotte sans surveillance ! Cependant, il y a un risque. S’il y a assez de garde, un ou deux pourront rester près de cette roulotte. Donc rien n’est sûr. Peut être pourrions-nous mêler nos deux idées ? Je…
Il s’arrêta de parler, écoutant au dehors. Il se figea. Le bruit se faisant de plus en plus grand. C’était les armures des gardes qui passaient et ralentissaient. Il mit son index sur sa bouche, signe de ne pas faire de bruit. Il s’avança discrètement à une des fenêtres. C’était bien eux. Il reconnaissait le chef des gardes.
-Retrouvez-les moi ! Fouillez les maisons !
Le sang d’Astannor ne fit qu’un tour ! Vite, il fallait une cachette ! Il jeta un rapide coup d’œil dans la pièce.
-Ouvrez la porte ! Par Ordre de la garde !
Le petit se leva et se dirigea vers la porte. Astannor prit le vieux et le jeta dans une armoire pour s’y mettre à son tour. Dans la précipitation, celle-ci ne se ferma pas entièrement. Laissant la porte entrebâillée. Astannor n’eut pas le temps de la refermer qu’un le garçon avait ouvert la porte d’entrée.
*Bon, au moins le garçon ne parlera pas.*
-Bonjour Petit !
-Bonjour Monsieur.
*Mais ?! Il parle ?!*
-Nous recherchons deux hommes : l’un très âgé et l’autre assez jeune. Ne les as-tu vu passé ? , demanda le garde en jetant un coup d’œil rapide dans la pièce.
Le garçon hésita longuement...
-Oui bien sûr que je les ai vu !
*Ça y est. C’est la fin…*
-Ils galopaient à vive allure dans cette direction ! , reprit-il en pointant son doigt au dehors.
-Merci Petit ! Les gars, suivez moi, ils sont par là ! Allez vite !
Et le garde partit à vive allure suivi de ses camardes. Le Garçon ferma la porte et le deux compères sortirent de l’armoire après que le silence soit revenu. Astannor regarda le jeune garçon avec un air immense de remerciement mais aucun mot, aucun son ne sorti de sa bouche. Il n’y avait pas besoin de mots. Il se retourna alors vers le vieil homme.
-A présent mon ami, que faisons-nous maintenant ? |
| | | Trombellin Marchand Itinérant
Nombre de messages : 18 Age : 39 Localisation : Nulle part et partout à la fois Rôle : Marchand Itinérant
~ GRIMOIRE ~ -: Humain -: Vieux -:
| Ven 20 Jan 2012 - 19:26 | | Trombellin était à deux doigts de se faire dessus... Après leur fuite, et les dommages qu'ils avaient causés, sans parler des insultes, ils risquaient à présent bien plus que quelques jours de prison... Mais comment en étaient-ils arrivés là ?! C'était la faute de Scroutch tout ça ! Saloperie de bestiole fantomatique, elle avait jurée de lui pourrir la vie, et elle y parvenait, d'une patte palmée de maitre ! A présent, une boule au ventre de la taille d'un oeuf d'Oliphant, Trombellin serrait les jambes, les mains pressée sur son entrejambe... Si seulement il avait pris une couche ou deux, taille adulte évidemment, il n'en serait pas là ! Mais heureusement, la situation bascula, et à leur avantage pour une fois. Le petit bonhomme, quelqu'il soit, leur avait sauvé la mise ! Sacré gamin ! Les yeux du vieillard brillaient d'admiration devant le culot du garçon, qui avait menti si vaillemment à des représentant de l'ordre, armés et en armure ! Il n'aurait pas su faire mieux ! Ce petit avait de l'avenir devant lui ! Lorsque son compère d'infortune lui demanda ce qu'ils devaient faire, Trombellin ne put s'empêcher de lui répondre : "Si vous m'aviez écouté, et on serait caché dans la boutique de mon "ami", loin des gardes, et probablement déjà déguisés de la tête au pieds ! Maintenant on est coincé ici... Rien ne nous dit que les gardes ne vont pas rapidement rebrousser chemin face aux incohérences des témoignages... Et la prochaine fois ils entreront en défonçant la porte !"- Spoiler:
Note pour moi même : Ne jamais chercher à sauver la mise du vieil idiot répondant au nom de Trombellin, si je ne veux pas me faire incendier... "Et toi, ce n'est pas le même... Sans toi, je ne serais jamais arrivé ici !"- Spoiler:
Mais bien sur...
Voyant le gamin le dévisager, bouche bée, les yeux aussi ronds que des billes, Trombellin soupira. Ce petit bonhomme méritait une récompense... Ils n'étaient de toute façon plus à quelques minutes prêt maintenant. Il ne voulait pas l'avouer tout haut, mais le résumé de la situation, et les propositions du jeune homme à ses cotés étaient plutôt bons. Mieux valait attendre la nuit, que l'agitation se tasse... Trombellin tout en réfléchissant à cela, plongea une main dans l'une de ses poches sans fond. Il s'empara de l'objet désiré, et le plaça sous le nez du gamin, bien en évidence. Il lança : "Pour te récompenser mon p'tit bonhomme ! C'était bien joué le coup avec les gardes ! C'est bien ! Faut continuer à mentir comme ça ! Où tu as appris ça ?!"- Spoiler:
Pas de doutes, il a eut un meilleur professeur que toi...
Le gosse, avant de répondre, fit une grimace de dégout à la vue de ce lui tendais le vieil homme. Trombellin lui présentait une bourse de cuir dans laquelle reposait un amas informe de sucreries fondues auquelles quantité de poils et de fils décousus s'étaient agglutinés. Si ces bonbons avaient été sucés puis régurgités, ils n'auraient pas été moins présentables... Le garçon répondit enfin, d'une voix faible et timide : "Berk ! C'est dégeux vot' truc... Et c'est mon papa qui m'a appris tout ça... Il dit que c'est important dans la vie de savoir mentir..."- Spoiler:
Belle moralité... "Ah ! Quel homme intelligent ton père ! Il faudrait que je le rencontre à l'occasion !"- Spoiler:
Biensur... Après que son gosse lui ait dit que tu es entré par effraction chez lui, quand il n'était pas là, et que vous étiez recherchés par les gardes... Quelle idée géniale ! T'en a d'autres des comme ça ?
Trombellin ignora la remarque acerbe, mais pourtant tout à fait juste - ce qui le faisait rager d'autant plus - et fit son plus beau sourire au garçon. Un sourire jauni auquel il manquaient quelques dents : "T'as cas pas prendre ceux du dessus, c'est vrai qu'ils n'ont pas bonne mine ! Les autres en dessous sont encore bon, j'en ai mangé un tout à l'heure !""J'te crois pas !""Espèce de... Ah ! Sacré garnement !"Le vieillard usa de toutes ses ressources intellectuelles pour garder son calme. - Spoiler:
Perçé à jour par un gamin...
Mais Trombellin n'avait pas dit son dernier mot. Ce garçon refusait ses friandises... Soit, aucune importance... Mais il venait de le traiter de menteur... Et, même si c'était le cas, il ne pouvait le laisser passer ! Aussi, il répondit, prenant de grands airs : "Je te l'assure ! Ils sont très très bons ! Sais-tu d'où viennent ces friandises ?!""Heu... non ?""Ah ! Je vais te raconter !"- Spoiler:
Non... Pas encore une de tes histoires assomantes... Tu vas encore te ridiculiser, personne ne va te croire ! "Commençons par le commencement... Il y a de cela quelques années, alors que je naviguais avec le Seigneur Pirate Taorin, le plus puissant et le plus cruel de tous les corsairs du sud, nous rencontrâmes une terrible tempête... Une tempête comme je n'en avais jamais vu...""Toi ? Avec les pirates ?""On ne coupe pas la parole à un adulte ! Malpoli ! Oui avec les pirates ! Qu'est-ce que tu crois ?! J'ai traversé toutes les mers... Je n'ai pas toujours eu cet aspect de vieux... Fut un temps j'étais jeune et vaillant ! Enfin, bref... J'en étais où ?! Ah oui ! La tempête ! Les vents, d'une violence infernale, firent dévier le navire de sa route. J'étais assis à la table du capitaine, à manger quelques amuses-gueules, lorsque je pus lire la peur et le doute dans son regard d'habitude aussi froid que les glaciers du grand nord. Et il me raconta une légende... Celle des poissons volants... Des poissons mangeurs d'hommes qui vivaient loin dans les océans... A l'arrivée des navires en perdition, ils se jetaient hors de l'eau, déployant leurs ailes, et emportaient leur victimes dans les profondeurs insondables avant de les dévorer vivants ! Pfff, lui répondis-je, je ne crois pas aux chimères ! Mais mon courage n'eut aucun effet sur l'équipage... Les hommes quittèrent leurs postes, et se réfugièrent en soute... Alors, seul contre les éléments, je m'accrochais à une corde pour ne pas passer par dessus bord, et manoeuvrait le navire seul. La tempête dura des heures, des heures et des heures. Mais je tins bon, maintenant le navire dans la direction des vagues monstrueuse, le sauvant ainsi d'un chavirement ! Ce jour là, tous les hommes à bord me durent la vie... Mais l'histoire ne s'arrête pas là, elle ne fait que commencer !"Trombellin arrêta de débiter ses mensonges quelques secondes, le temps de reprendre son souffle, il parlait vite : "Alors que le jour se levait à nouveau, le soleil refaisant surface sous l'épaisse masse nuagueuse au dessus de nos têtes, je vis une terre à l'horizon. Non me cria un homme derrière moi ! C'est l'ile des poissons volants ! Là ou ils font leur nids ! Faites demi-tour, vite ! Mais, sûre de moi, je répondis : Non ! Il faut y aller ! Le légendaire trésor de l'ile aux poissons volants mangeurs d'hommes doit s'y trouver, puisque personne n'en n'ai jamais revenu ! Ni une ni deux, toujours seul aux commandes, je mis cap sur la terre. Evitant de justesses quelques recifs, j'échouais le navire dans un banc de sable. Alors, je criais aux hommes apeurés : Sortez, et poussez le navire ! Le temps que vous soyez sortis de ce banc de sable, je serai de retour avec le trésor..."Le gamin lâcha un baillement. Trombellin, à la vue de sa glotte rosée, juga qu'il était temps d'accélérer le récit : "Et c'est comme ça que je volais le trésor des poissons volants... Leurs oeufs ! Ces petites boules sucrés au gout si délicieux ! Tu n'en trouveras nul part ailleurs, foi de vieillard ! Goutes les maintenant que tu sais ce que c'est !""J'te crois pas !"- Spoiler:
Touché...
Excédé, Trombellin répliqua sèchement : "Ah ouais ?! Et pourquoi ?!""Parce que les poissons ca vole pas, et que ça fait pas de nids !""Pfff, et qu'est-ce t'en sais ! T'es qu'un gamin ! T'en sais rien !""Si, je sais !""Ah ouais ?! Et comment ?!""Mon papa, il est poissonnier, il m'a tout raconté sur les poissons ! Et c'est même pour ça qu'il m'a appris à mentir, pour dire à la boutique qu'ils sont frais et que les gens les achètent..."- Spoiler:
Coulé...
Trombellin en resta sans voix. Comment un gamin haut comme trois pommes pouvait lui tenir tête ainsi ! La plupart des adultes auraient gobés sont histoire sans sourciller ! Puré ! Mais ce gosse était un génie... Hmmm... Un don aussi développé pour le mensonge... Mince, pas de doute, il devait en être le père caché ! Pas possible... Sinon il aurait probablement hérité de ta face de rat, et de ton hideux nez crochu. Bon. Il fallait arrêter de jouer. Le gosse avait gagné, d'accord... La situation n'avait pas changée pour autant : s'ils sortaient, ils prennaient le risque de recroiser la garde. Une seule solution s'imposait : il fallait voler les habits de la maman du petit, et ainsi quitter les lieux incognito, oui, ce plan était sans faille ! Il demanda : "Où est la chambre de ta maman mon petit ?"Le gosse répondit du tac-o-tac : "J'ai pas de maman ! Je vis qu'avec mon papa !"Super... En fait si, son plan avait une faille, et il venait de tomber dedans. Bon, plan suivant : "Mon petit ! Tu veux gagner quelques pièces d'or ?!""Ô oui, monsieur !""Parfait ! Ecoutes moi attentivement ! Si tu fais tout ce que je dis, alors je te donne trois pièces d'or !""D'accord !"Lorsque j'aurais regagné le paradis des grenouilles, je raconterai l'histoire du vieillard qui remets sa vie, et celle de son compagnon, entre les mains d'un gosse de huit ans... Je vais devenir une célébrité céleste... "Tu connais Ergrund, le tailleur ?""Oui ! Sa boutique est à coté de la poissonnerie de papa !""Parfait ça ! Et bien... Va voir Ergrund, et dis lui : Je viens de la part d'un ami, le seul, dont la dette est à solder : deux habits de femmes, de belles toilettes d'un style bourgeois... Il les lui faut, donne les moi ! Compris ?!""Oui, m'sieur ! Je peux voir les pièces d'or !"Maudit garnement ! Trombellin lui tendit trois pièces, mais les recula aussitôt que le petit bonhomme tenta de les lui chipper : "Elles sont à toi si tu reviens avec ce que je t'ai demandé !""J'y vais tout de suite !""Attend, prend l'une de mes sucrerie pour la route !"Après avoir accepté le présent avec une grimace qui en disait long, le garçon détala au pas de course, oubliant même de refermer la porte derrière lui. Heureusement, il n'y avait pas l'ombre d'un garde à l'horizon... Une demi-heure passa...Puis soudain, quelqu'un toqua à la porte. Avant que Trombellin n'ait eu le temps de se cacher à nouveau dans un placard, une voix enfantine le rassura : "C'est moi ! J'ai les courses ! J'entre !"Lorsque le gosse pénétra à nouveau dans la maison, Trombellin équarquilla les yeux, troublé et surpris... Il éructa : "Mais c'est quoi ça ?!""C'est ce que le marchand m'a donné !""Hein ?! Mais ce n'est pas ce que j'avais demandé !"Le garçon tenait dans ses mains, plié et replié en boule, des vêtements de mauvaise qualité, aux couleurs criardes. Par Melkor, mais ces habits n'avaient rien de toillettes bourgeoises, au contraire... C'était des fripes de prostituées, aucun doute là dessus. S'ils les passaient, ils auraient l'allure de deux femmes aux moeurs légères... Et seuls dans le noir, entourées d'alcooliques de taverne... Trombellin ne préfèrerait pas imaginer les possibles conséquences... - Spoiler:
Le vieillard "zéro" ; le gamin "deux" "Mais c'est pas possible ! As-tu correctement répété ce que je t'ai demandé de lui dire ?!""Oui !!!""Je n'y crois pas... Répète moi ce que tu lui as dit !""Bah, j'ai dit... Je viens de la part d'un mari, seul, dont la tête est à sauver : deux ennuis de femmes, de belles fillettes docile de joies... Il les lui faut, donne les moi !"Trombellin cru qu'il allait faire une syncope... Il cria : "Mais ce n'était pas du tout ça ! J'avais dit clairement : Je viens de la part d'un ami, le seul, dont la dette est à solder : deux habits de femmes, de belles toilettes d'un style bourgeois... Il les lui faut, donne les moi !"Le vieillard était au bord des larmes... Le gamin, nonchalant répondit, avec un innocence feinte : "Ah ! J'ai du mal comprendre... Et mes pièces, elles sont où ?!""Tu vas voir, je vais te déboucher les oreilles petit monstre ! Mais, une seconde ?! Comment tu as pu acheter ces habits du coup ?!""Ah ! J'ai raconté votre histoire, et j'ai échangé votre sucrerie contre..."- Spoiler:
Le vieillard "zéro" ; le gamin "trois"...
Démoralisé comme jamais, Trombellin se tourna vers Astannor, et lui dit : "Je jette l'éponge... J'abandonne ! Je suis vaincu, vaincu et re-vaincu ! Quelque soit ton idée, je te suis... On fait à ta méthode..."- Spoiler:
Le vieillard "zéro" ; le gamin "quatre"... Echec et mate... Le fou est vaincu par le pion... C'est l'arroseur arrosé... le... "On a compris ! C'est bon, n'en rajoute pas !" |
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