-Hermaïn !Le jeune elfe accourut :
-Oui maitre ?-J’ai une grande nouvelle mon jeune apprenti. Je vais pour la première fois te laisser seul la gestion de la boutique.-Mais maitre je …-Chut, le coupa le forgeron,
je sais que tu en es capable. Je ne vais m’absenter que quelques jours. Je dois me rendre au Mines de la Moria , me fournir en métal des nains . Le marchand s’occupant de faire la navette entre nos deux contrées étant malheureusement décédé, je suis contraint de m’y rendre moi-même à présent. Mais c’est une bonne chose, revoir le Moria me rappellera de bon souvenirs. . A mon retour je déposerais le métal et je reprendrais la route avec un petit stock d’arme que je vendrais sur les routes. J’espère ne pas revenir seul de la Moria , j’essaierais de convaincre un nain de m’accompagner sur les routes parce que même si je sais pme battre je serais ralentit par le petit stock d’armes que je vais prendre sur mon cheval …
Bref, ne t’en fait pas Hermaïn le marchand d’en face viendra t’aider s’il te voit en difficulté, je me suis arrangé avec lui.-Je dois avouer que je ne suis pas très rassuré maitre dit-il a voix basse les yeux fixés sur le sol.
Le forgeron lui releva doucement le menton :
-J’ai confiance en toi !
Sur ce Rowyn rangea son atelier, déposa son tablier et couru chez lui préparer son équipement. Il monta les escaliers quatre a quatre, déboula dans sa chambre et essoufflé il s’agenouilla devant un magnifique coffre ouvragé. Il posa ses mains dessus, et en le caressant, les yeux pétillants, il murmura :
-Après tant d’années passées dans ce coffre, vous allez enfin revoir la lumière du jour mes fidèles lames.Il sortit alors deux épées elfiques attachées entre elles en croix. Deux poignées en ivoire blanc travaillé dépassaient des étuis… Les lames jumelles, héritages de son grand père Erwyn. Ces lames avaient autrefois fait de Rowyn « Venwë waiwa » la Lame de Vent, mais aujourd’hui la Terre du Milieu ne connaissait plus ce nom, les rares personnes encore vivantes, de l’époque ou Venwë Waiwa était connu, pensent tous que l’elfe est mort.
IL dégaina les deux lames en les soupesant, apprécia la qualité des lames forgées par un forgeron inconnu a Rowyn . Il les fit tournoyer dans l’air.
-C’est bon de vous retrouver, murmura-t-il.
Il rengaina les épées et sortit du coffre une tunique de voyage en tissus vert, recouverte de légères plaques de métal. Cette tunique était marquée par les nombreux voyages de la jeunesse de son porteur, autrefois guerrier avant d’être forgeron. Rowyn retira du coffre à la suite un pantalon vert comme la tunique, renforcé aux tibias et aux genoux ; une paire de bottines de cuir elfique et des gants en cuir souple.
Rowyn se d’déshabilla et s’équipa, enfilant chacun des composant de son équipement, minutieusement jusqu’au couteau caché dans sa manche ; comme s’il effectuait un rituel qu’il semblait avoir répété durant de nombreuses années lors de ses aventures.
Le forgeron attacha à sa ceinture dans le bas du dos, un petit coffret contenant la somme nécessaire à l’achat de ses matériaux. Rowyn prépara ensuite un sac de voyage, datant lui aussi de ses aventures, dans lequel il plaça une grande gourde d’eau fraiche ainsi que deux paquets de trois gambas … Oui Rowyn prévoit toujours beaucoup de gambas, on ne sait jamais.
L’elfe jeta son sac sur le dos, pris un grand coffret à serrure sous le bras. Il quitta sa maison, ferma sa porte, installa le coffre qu’il tenait sous le bras sur le postérieur de son fidèle cheval Kaze. Ce coffre contiendra le métal de la Moria qu’il compte remmener. Il sauta sur son cheval et partit au galop à travers le dédale de rue.
Rowyn arrêta son cheval devant la forge :
-Hermaïn ! s’écria t-il
-Mait… le jeune elfe en eu le souffle coupé. La vision de son maitre en tenue de voyage, équipé comme il l’était autrefois, comme ce que les adultes lui décrivaient, le laissa bouche bée.
Il n’en revenait pas de voir son maitre dans cette allure de guerrier.
-Vous partez alors Maitre ?-Oui petit, mais j’ai confiance en toi ! Je ne t’aurais pas gardé avec moi à la forge si je te jugeais incapable. Ai confiance en toi-même Hermaïn. Je reviendrais bientôt.Sur ce Rowyn partit au galop sous le regard attristé et inquiet de son apprenti.
Après 50 ans de sédentarisation dans sa forge de Fondcombe, Rowyn Wïnkala dit « Venwë waiwa » la Lame de Vent reprit la route, chevauchant vers la Moria, territoire des Nains.
Une nuit, alors que Rowyn se reposait, fixant les étoiles en rêvassant, son ouïe fine d’elfe détecta un bruit qu’il reconnu malheureusement parfaitement : des orcs approchaient…
Rowyn se leva, et se tapit dans la nuit contre un arbre, invisible tel un fantôme. Il estima leur nombre à trois et ils semblaient chercher leur chemin.
*Ils ne m’ont pas encore repéré*Soudain un grognement lui appris que les orcs le contredisaient… Ils accéléraient le mouvement dans la direction de son campement.
Mais a quelques pas du campement, l’orc gardant les arrières de ses deux compères, s’effondra la gorge tranchée. Les deux autres firent alors volte face, mais n’eurent à peine le temps de lever leurs épées, ils s’effondraient la gorge transpercées par deux lames elfiques jumelles.
Rowyn se retrouva au milieu des trois cadavres, ses épées souillées par le sang des créatures. Il avait pu leur tendre une embuscade, mais il devait se hâter de reprendre la route, si d’autres ennemis arrivaient en plus grand nombre il ne pourrait faire face.
Il ramassa son paquetage, monta en selle et repartit au galop dans la nuit.
Il pénétra dans la Moria la nuit suivante.
-Que de bons souvenirs murmura-t-il en caressant la pierre.
Cette fois encore ses oreilles aiguisées l’avertirent : un Nain approchait , seul.
SUITE DE L'AVENTURE 