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[Quête] Chasse au Trésor | |
| Ryad Assad Espion de Rhûn - Vicieux à ses heures perdues
Nombre de messages : 2508 Age : 32 Localisation : Pelargir Rôle : Humaniste
~ GRIMOIRE ~ -: Humain -: 36 ans -:
| Jeu 14 Juin 2012 - 21:07 | | - Vous êtes absolument certain que c'est la personne qu'il nous faut ? Demanda une voix chargée d'impatience et de mépris.
L'homme haussa les épaules, sans daigner se retourner. Il observait la foule, à la recherche d'une personne toute particulière. A cette heure-ci, les gens déambulaient librement, faisant leurs courses, et discutant fort. Le soleil n'était pas encore à son zénith, et il faisait une chaleur étouffante dans les rues bondées de la capitale du Gondor. L'ambiance était absolument insupportable pour cet homme, davantage habitué à un certain degré de raffinement.
- Vous êtes sûr qu'il va venir ? J'ai l'impression de perdre mon temps, ici...
L'homme se retourna très légèrement. Il était on ne peut plus banal, avec des cheveux bruns qui lui tombaient jusqu'aux épaules, et qui encadraient un visage pâle et relativement inexpressif. Imberbe, il avait l'air très jeune, et incroyablement fragile. Scrutant les passants, sans cesser de passer d'un visage à l'autre, il répondit d'une voix posée :
- J'ignore s'il va venir, mais je vous garantis que c'est la personne parfaite pour ce travail, et je vous assure que vous ne perdez pas une seule seconde de votre temps. Mon employeur peut se montrer fort généreux, mais il récompense uniquement les résultats. Je suppose que vous pouvez comprendre ça.
Considérant que la conversation était close, il détourna la tête, et reprit son observation. Il ne lui fallut pas longtemps pour repérer une silhouette isolée au cœur de la foule. Elle semblait regarder ailleurs, aussi l'homme prit-il la décision de se porter à sa rencontre.
- Attendez-moi ici, n'intervenez pas, lança-t-il aux yeux bleus acier qui étaient braqués sur son dos.
Puis il s'élança. Il passa à travers la foule, tel un nageur désirant traverser un fleuve. Il quitta brièvement des yeux son objectif, trop occupé à éviter les paniers garnis de nourriture, les enfants des rues qui cherchent à se saisir du moindre objet de valeur, et les vendeurs collants qui ne manquent pas de se jeter aux pieds des toilettes les plus à la mode. Il marqua une pause, et leva la tête en direction de l'endroit où se trouvait la silhouette. Elle avait disparu ! Il haussa un sourcil interloqué, et regarda de gauche et de droite, pour voir si son objectif ne s'était pas lassé d'attendre, et n'était pas en train de filer. Ne voyant trace de l'individu nulle part, il entreprit de se retourner, quand il sentit soudain une présence dans son dos. Il interrompit brutalement son geste et, conscient du danger que pouvait représenter celui qu'il cherchait à contacter, il mit très lentement ses mains en évidence, pour lui prouver qu'il n'était pas armé. Par dessus son épaule, on lui glissa une feuille de papier qu'il n'osa même pas toucher. Il reconnut simplement son écriture, l'invitation qu'il avait envoyée à un individu très particulier, et sa signature. Il ne lui en fallait pas plus :
- Je crois que je ne me trompe pas en disant que vous êtes la personne que j'ai contactée.
Son ton était assuré. Il était prudent, mais nullement effrayé ou impressionné par la menace que pouvait représenter un ennemi invisible. Il poursuivit sans discontinuer :
- J'ai un travail pour vous. Tout ce que je peux vous dire, c'est que c'est dans vos cordes, et que la rémunération sera à la hauteur de votre peine.
Il marqua une légère pause, le temps que ces mots soigneusement choisis fassent leur effet, avant de conclure :
- Si cela vous intéresse, nous pouvons discuter plus amplement des détails et de votre paiement. Sinon, vous pouvez partir : nous ferons appel à quelqu'un d'autre, et nous ne vous recontacterons plus. Alors, qu'en dites-vous ? Membre des Orange Brothers aka The Bad Cop"Il n'y a pas pire tyrannie que celle qui se cache sous l'étendard de la Justice"- Spoiler:
Bourse : 3.500£ - Salaire : 3.000£
Dernière édition par Ryad Assad le Mar 28 Aoû 2012 - 22:34, édité 1 fois |
| | | Sell'haïn Assassin
Nombre de messages : 11 Localisation : Gondor Rôle : étranger
~ GRIMOIRE ~ -: humain -: 24 ans -:
| Ven 15 Juin 2012 - 6:41 | | Minas Tirith, capitale du gondor.
Pour un nouvel arrivant, cette cité serait la plus belle du monde, avec ses monuments, ses nobles se pavanant au milieu des ruelles et des places, ses grands marchés aux étables remplis de marchandises...
Mais, pour qui sait regarder outre, un autre aspect fait son apparition. Dans les coupes-gorges et les impasses, s'entasse les pauvres et les sans abris. Dans les marchés, les mendiants courent après les nobles et se battent pour la petite pièce jetait négligemment par terre, tendis que les voleurs à la tire font les poches des distrait.
Minas Tirith, ville aux deux visages.
Au milieu de la foule, une ombre passe. Une ombre rapide, décidée. Une ombre au contour d'un homme. Un homme vêtu de noir, évitant les regards, se déplaçant dans la foule comme dans une rivière, fluide, précis. Arrivé à une des nombreuses places de la ville, il se dissimule dans un renfoncement de porte, un endroit précis ou l'on peut voir l'arriver de toutes les ruelles sans être remarquer.Sell'haïn était perplexe. Il avait reçu la convocation d'un de ses informateurs qui lui servaient d'éclaireurs pour les recherches de contrat. Mais celle-ci l'intriguait, au lieu des habituel renseignements comme le nom de la cible, le prix, ou autres, il y-avait seulement le nom de la place, l'heure et une signature inconnue.
Un mouvement attira son attention. Deux hommes venaient de faire leur apparition et l'un semblait chercher quelqu'un. Il les observa un moment sans bouger afin de mieux définir leur intention.
Ils ne semblaient pas vouloir continuer leur route et le plus vieux des deux semblait s'impatienter quand Sell'haïn décida enfin d'agir. Il se plaça au milieu de la foule, bien en vue de deux inconnus, l'air distrait.
Il n'attendit pas longtemps, une fois repéré, le plus jeune s'avança vers lui avec aisance malgré la foule compacte, mais un instant de distraction permis a Sell'haïn de disparaître et se retrouver dans son dos.
L'homme se stoppa net et scruta la foule à sa recherche. Au bout de quelque instant, il fit mine de se retourner et s'arrêta dans son mouvement, il venait de repérer sa présence. Sell'haïn fut surpris, peu de gens réussissait à le détecter comme ça. L'inconnu leva les mains pour prouver qu'il était désarmé.
Lentement Sell'haïn sortit de sa poche l'invitation et le tendit à l'individu par-dessus son épaule.
Il le lit et lui dit : "- Je crois que je ne me trompe pas en disant que vous êtes la personne que j'ai contactée. "
Son ton était neutre, sans peur, ce qui prouvât a Sell'haïn qu'il n'était pas n'importe qui et que soit il était très sur de lui, soit complétement inconscient. Il continua :
"- J'ai un travail pour vous. Tout ce que je peux vous dire, c'est que c'est dans vos cordes, et que la rémunération sera à la hauteur de votre peine. "
Il marqua une pause, puis reprit :
"- Si cela vous intéresse, nous pouvons discuter plus amplement des détails et de votre paiement. Sinon, vous pouvez partir : nous ferons appel à quelqu'un d'autre, et nous ne vous recontacterons plus. Alors, qu'en dites-vous ? "
L'individu commença à baisser les bras quand Sell'haïn lui répondit :
"-Je ne parle jamais affaire avec une foule à côté de moi. Je suppose que vous connaisez un endroit tranquile ?"
Dernière édition par Sell'haïn le Sam 16 Juin 2012 - 22:01, édité 1 fois |
| | | Ryad Assad Espion de Rhûn - Vicieux à ses heures perdues
Nombre de messages : 2508 Age : 32 Localisation : Pelargir Rôle : Humaniste
~ GRIMOIRE ~ -: Humain -: 36 ans -:
| Ven 15 Juin 2012 - 7:33 | | L'homme esquissa un sourire discret quand Sell'Haïn lui proposa de discuter à l'écart de la foule. Ainsi, il ne s'était pas trompé. L'appât du gain, et l'intérêt pour le mystère qu'éprouvaient naturellement les gens comme lui avaient suffi à le ferrer. Malgré sa jeunesse, il n'était pas né de la dernière averse, et il avait quelque expérience dans les négociations de ce genre. Aussi ne fut-il ni surpris ni inquiet quand il dut prendre la tête de leur duo, et s'éloigner vers une ruelle adjacente. Un rapide coup d'oeil aux alentours lui confirma qu'ils n'avaient attiré l'attention d'aucun garde, et qu'il pouvait continuer. Il quitta la foule brusquement, et il eut l'impression de se retrouver propulsé hors d'un courant violent. Il n'était plus sans cesse ballotté par le mouvement incessant de la multitude d'individus, et il retrouvait la fraîcheur - inhabituelle pour la saison - des ruelles moins fréquentées. Resserrant autour de lui son manteau fin, il fit quelques pas en direction d'une silhouette encapuchonnée, dont il était difficile de discerner les traits. Il s'arrêta à bonne distance, et lança à l'homme sur ses talons : - N'ayez crainte. Vous allez devoir travailler en équipe, alors autant faire connaissance le plus vite possible, n'est-ce pas ?Des deux silhouettes inquiétantes qui encadraient le négociateur, celle qui lui faisait face était plus petite. Un visage, dont la partie inférieure était dissimulée derrière un fin voile, se tourna vers Sell'Haïn. Deux yeux d'un bleu intense le détaillèrent des pieds à la tête en une fraction de seconde, s'arrêtant sur tous les endroits où il était possible de cacher une arme. Il n'était pas facile de discerner quoi que ce soit des émotions de cette personne qui tenait visiblement à cacher son identité, mais une chose était désormais certaine : il ne s'agissait certainement pas d'un homme. Les yeux étaient trop fins et trop maquillés ; les rares cheveux, couleur de jais, que l'on apercevait malgré le capuchon, étaient trop bien entretenus. Impossible d'en juger par le physique, car le vêtement qu'elle portait était ample et ne laissait entrevoir en aucune manière sa féminité. Le négociateur laissa les deux futurs compagnons s'analyser pendant un bref instant, comme il l'aurait fait pour deux animaux méfiants se rencontrant pour la première fois. Puis, ordonnant sans élever la voix, il les invita à le suivre jusqu'à une petite auberge miteuse, quelques rues plus loin. * ** Ils s'étaient tous trois installés à la table la plus éloignée, presque dans l'ombre la plus totale, pour discuter de leurs sombres plans. Un quidam entré dans la pièce aurait pu passer commande d'une chope de bière et la siroter pendant des heures sans jamais les voir ou les entendre. Ils s'étaient positionnés à un endroit stratégique, de sorte que le négociateur tournait le dos à la porte, tandis que ses deux "invités", aux sens plus aiguisés, la gardaient dans leur champ de vision. D'ailleurs, ils ne manquaient pas de lever les yeux brièvement pour noter chaque personne qui pénétrait dans l'auberge. Le négociateur, s'il voyait tout cela, savait aussi qu'il devait faire bonne impression s'il voulait que son contrat soit rempli. Après avoir commandé une bière aigre pour lui et Sell'Haïn, et un thé pour la seule présence féminine de la table, il commença ses explications. - Vous n'avez pas besoin de savoir pour qui je travaille, fit-il sur le ton de la confidence, mais vous devez savoir que mon employeur est très riche et très puissant. Il récompensera généreusement vos efforts, à condition que vous fassiez ce qu'il attend de vous.Il marqua une pause, et s'humecta les lèvres. Son discours était rodé, et il semblait l'avoir répété cent fois dans sa tête : - Je ne connais pas vos noms, et c'est tant mieux. Ainsi, il n'y a rien qui nous lie, de près ou de loin. Sachez d'ores et déjà que, si vous êtes pris ou tué, nous ne viendrons pas plaider en votre faveur. Vous serez absolument seuls. Mais suppose que vous en avez l'habitude.Non sans jeter un coup d'oeil furtif dans la direction de Sell'Haïn, l'inconnue acquiesça lentement de la tête. Satisfait, le négociateur reprit : - Bon, maintenant venons-en au coeur du problème. Votre mission consistera à récupérer un parchemin de grande valeur pour mon employeur. Il ne doit en aucune manière être abîmé ou détruit. Je doute fort que vous soyez capable de déchiffrer les inscriptions qu'il comporte, mais le cas échéant, vous risqueriez d'y perdre la vie, alors je vous conseille de vous montrer prudent. On ne joue pas avec ces choses-là.Le léger sourire qu'il arbora en lâchant cette dernière phrase était suffisamment éloquent. Il s'agissait de magie. Il valait donc mieux, en effet, prendre ses précautions. Toutefois, l'inconnue ne sembla pas rebutée outre mesure par le défi. Son regard bleu acier ne cilla pas un seul instant, et on pouvait y lire toute sa détermination. L'homme termina, satisfait : - Maintenant que vous savez de quoi il s'agit, êtes-vous d'accord pour accepter ce contrat ? Je ne peux rien vous révéler de plus si vous ne vous engagez pas à aller jusqu'au bout.Pour la première fois depuis que Sell'Haïn était arrivé, l'inconnue prit la parole. Sa voix, qui trahissait immanquablement sa jeunesse, était dépourvue cependant de la moindre once de peur : - J'accepte, bien entendu.Elle se tourna légèrement, et tout dans sa posture renseignait sur la question qu'elle n'osait pas formuler à voix haute. Le négociateur, qui avait affiché un petit sourire satisfait quelques secondes plus tôt, s'était aussi tourné vers Sell'Haïn. Ils n'attendaient plus que lui, désormais. Membre des Orange Brothers aka The Bad Cop"Il n'y a pas pire tyrannie que celle qui se cache sous l'étendard de la Justice"- Spoiler:
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Dernière édition par Ryad Assad le Sam 16 Juin 2012 - 13:15, édité 1 fois |
| | | Sell'haïn Assassin
Nombre de messages : 11 Localisation : Gondor Rôle : étranger
~ GRIMOIRE ~ -: humain -: 24 ans -:
| Ven 15 Juin 2012 - 20:53 | | Le négociateur connaissait son travail, cela ne faisait nul doute. L'endroit de la rencontre, l'auberge miteuse mais dicrete, le discours... Tout était mise en place pour que Sell'haïn soit en confiance et qu'il ne puisse refuser.
La mission pourtant le déconcertait, d'habitude on n'utiliser ses talents que pour des missions plus... délicate. Un opposant encombrant, un rival gênant... Tout ce qui nécessitait un savoir faire précis qu'avait forgéSell'haïn avec son maitre et sa traque des meurtriers de ses parents. Il s'était forgé une solide réputation dans ce milieu grâce au bouche a oreille des clients ravis.
Mais une mission de recherche, cela était une première pour lui.Il examina attentivement son interlocuteur, il semblait bien jeune, mais sa façon de parler, de formuler ses phrases montrait qu'il avait reçus une grande éducation et cette façon d'être si sûr de lui, devait venir d'une formation de guerrier.
Puis il s'attarda sur la femme vêtue de noir. Elle était beaucoup plus intéressante. Dès la première rencontre elle lavait détaillée de la tête aux pieds en quête de ses armes. Chose qu'il avait lui aussi fait sans plus de résultat. Mais une chose était sûre, elle se préparait à toute attaque, même dans l'auberge, elle ne laissait aucune faille dans sa garde. Si Sell'haïn décidait de l'attaquer, il ne serait pas sur de pouvoir la toucher du premier coup.
Mais, aussi forte qu'elle pouvait l'être, il ne travaillait qu'en solitaire. Il lui fallait une solide raison pour l'accepter avec lui.
Il prit la parole :
"-Ecoute moi bien petit homme, on ne peut plus refuser cette mission. Même si l'on n'a qu'une fraction des informations, on n'en sait déja trop pour que ton employeur nous laisse en vie."
Il se stoppa guettant la moindre réaction de la part du jeune homme. Bien qu'il avait appris à maîtriser ses émotions, Sell'haïn jura avoir vu le coin de son oeil tressaillir. Il reprit :
"-Mais ne t'inquiète pas, ton discours m'a convaincus, mais il y a quelque chose qui me gène.
Elle, plus précisément. Je travaille toujours et il me faudrait une excellente raison pour que je l'accepte avec moi."
Dernière édition par Sell'haïn le Sam 16 Juin 2012 - 22:00, édité 2 fois |
| | | Ryad Assad Espion de Rhûn - Vicieux à ses heures perdues
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~ GRIMOIRE ~ -: Humain -: 36 ans -:
| Sam 16 Juin 2012 - 13:12 | | Le négociateur sourit intérieurement, en voyant le tour que prenait la conversation. Il n'avait pas été difficile d'intriguer son interlocuteur, et encore moins difficile de le convaincre que la mission était à sa hauteur. Ca n'était d'ailleurs jamais difficile. La plupart des gens de son espèce étaient prêts à tout pour gagner un peu d'argent. Certains - les moins expérimentés, en général -, battaient cependant immédiatement en retraite lorsqu'on osait évoquer la magie. Les deux professionnels qu'il avait réunis n'avaient même pas bronché, ce qui était un bon signe.
Ceci dit, la réflexion que lança cet étranger déconcerta très légèrement le négociateur, qui ne s'attendait pas à une telle franchise. D'ordinaire, un employé n'envisageait jamais ouvertement le fait qu'il pouvait disparaître s'il refusait un contrat. C'était une sorte d'accord tacite, de rituel bien ficelé. La femme, par exemple, n'avait absolument rien dit à ce sujet, se contentant d'être aussi concise que possible. Mais l'homme, lui, était différent. Visiblement, il ne tenait pas à se laisser manipuler sans rien dire, et il voulait le faire savoir. Le négociateur tiqua très légèrement, mais cela ne dura qu'une fraction de secondes, et il aurait fallu être incroyablement doué pour savoir si c'était le fait de ses révélations, ou si c'était parce qu'il avait été appelé "petit homme".
Le négociateur ne releva cependant pas cette petite provocation gratuite. Il connaissait bien les mercenaires, assassins et autres. Il savait très bien qu'en combat singulier, il ne ferait jamais le poids contre l'un d'entre eux. Aussi, quand il commençait à prendre le dessus dans la conversation, ils ne manquaient jamais de lui rappeler qu'il n'était en vie que parce qu'ils le voulaient. Habitué de ce genre de situations, il se contenta de prendre une gorgée de bière. Il afficha une grimace de dégoût, et reposa la chope avec l'intention évidente de ne plus y toucher. Il haussa alors un sourcil, lorsque le problème qu'il avait anticipé vint sur la table. Il avait parfaitement prévu cette situation. La plupart des assassins étaient des êtres solitaires, et l'idée d'effectuer une mission en duo pouvait les rebuter facilement. Il avait quelques arguments en tête, mais il fut pris de vitesse par la femme à ses côtés.
La femme n'avait pas touché à son thé, qui avait cessé de fumer depuis un moment déjà. Pour le boire, elle aurait dû soulever le voile qui lui cachait le bas du visage, chose qu'elle se refusait à faire, de toute évidence. Elle avait suivi les propos de l'homme avec un grand intérêt, cherchant à comprendre aussi rapidement que possible quelle était sa personnalité. Sans surprise, son ultime commentaire lui était destiné. Elle ignorait cependant encore si le type était machiste, ou simplement allergique à la présence des autres. Son voile dissimula parfaitement son sourire féroce, et seule la contraction de ses yeux pétillants trahit son changement d'attitude. Avant que le négociateur ait pu dire quoi que ce soit, elle réagit :
- Et si tu me donnais une bonne raison pour que moi je t'accepte, l'étranger ?
Il y avait une once de menace dans sa voix, mais rien de particulièrement agressif. Le négociateur savait que les guerriers d'exception aimaient bien se mesurer l'un à l'autre, comparer leurs capacités. Ce n'était que pure provocation. Toutefois, s'il voulait parvenir à concilier les deux parties, et à les faire travailler ensembles, il devait absolument annihiler toute rivalité entre les deux. Pour le succès de la mission, ils devaient s'entendre parfaitement.
- Nesrine, trancha-t-il d'une voix cassante.
La seule mention de son prénom fit taire la jeune femme, qui jeta un regard courroucé au négociateur. Ce dernier n'en tint pas compte, et poursuivit :
- Je pense qu'il serait dommage que vous vous disputiez avant que je vous aie expliqué en quoi allait consister votre mission, et pourquoi vous devez travailler ensembles.
Il recueillit l'assentiment dans leurs visages respectifs, et, satisfait d'avoir restauré en partie la sérénité autour de la table, il enchaîna :
- Le parchemin est dissimulé dans un endroit particulièrement difficile d'accès, où une personne seule ne peut rentrer. Pour y accéder, il va falloir que chacun d'entre vous mette à profit ses talents particuliers. J'ai entendu dire, très cher, que vous étiez plutôt doué pour agir de manière discrète. Il vous faudra user sans retenue de cette compétence, si vous voulez survivre. Et vous, chère amie, j'ai cru comprendre que vous aviez quelques prédispositions pour l'escalade. Vous allez devoir effectuer quelque chose que beaucoup jugeraient impossible. Espérons que vous serez...si je puis me permettre...à la hauteur.
Le sourire tranquille qu'afficha le négociateur était aux antipodes de l'expression de Nesrine. On ne voyait de son visage que la partie supérieure, mais c'était déjà amplement suffisant pour comprendre, à ses fins sourcils froncés, qu'elle n'était pas d'accord pour que l'on révèle autant de choses sur elle. Mais c'était principalement l'objectif du négociateur. Peut-être que si ces deux personnalités fortes se connaissaient un peu mieux, elles parviendraient à travailler ensembles. Content de l'effet qu'il avait provoqué, il décida de couper court au suspens. Sur un ton de comploteur, il se pencha en avant et lâcha dans un souffle :
- Vous devrez vous introduire dans la Cathédrale de Minas Tirith.
Puis il se redressa, se cala au fond de son siège, et attendit les questions qui viendraient immanquablement.
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| | | Sell'haïn Assassin
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~ GRIMOIRE ~ -: humain -: 24 ans -:
| Dim 24 Juin 2012 - 20:47 | | Sell'haïn s'attendait à une telle répartie de la femme, elle était fière et dangereuse. Il n'avait pas lancé cette pic pour l'insulter, mais seulement pour connaitre sa réaction. Une chose le gênait pourtant, l'inconscience du négociateur. Lui-même l'aurait déjà tué si jamais il avait déclamer ses "activités" devant elle. La prime devait être élevé pour qu'elle lui laisse la vie sauve.
Il sourit et lui répondit :
"Ne t'énerve pas Nesrine, ou quel que soit ton nom. Je voulais juste connaitre ta réaction et elle m'a convaincus. Cela ne sera pas chose facile mais, je pense qu'on pourrait "travailler" ensemble. Et ne te fait pas d'idée, je t'aurais provoqué de la même façon si tu avait quelque chose entre les jambes."
Le contrat, lui, le déconcertait.
Infiltrer la cathédrale de Minas thirit !
Jamais il n'avait pensé à tenter cela car, pour lui, il n-y-aurait que des vieilleries poussiéreuses et sans importance. De plus il n'était pas un voleur, alors pourquoi avoir fait appel à lui ? Cela lui paraissait louche et il voulait en savoir plus
Il se tourna vers le négociateur :
"D'accort je vous suis. Mais avant de me dire tout ce que tu sais sur la cathédrale explique moi pourquoi avoir fait appel à moi, un assassin sans foi, ni loi comme tu semble penser ? |
| | | Ryad Assad Espion de Rhûn - Vicieux à ses heures perdues
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~ GRIMOIRE ~ -: Humain -: 36 ans -:
| Lun 25 Juin 2012 - 2:00 | | Nesrine plissa ses yeux terribles pendant un bref instant, à la réponse de l'étranger. Elle n'aurait su dire s'il se moquait d'elle, s'il la méprisait, ou s'il était simplement en train de jouer avec sa patience. En temps normal, elle aurait réagi sans prévenir, et peut-être que cela se serait terminé dans un bain de sang. Mais le contrat passait avant, et elle devait faire un effort. Aussi, prenant sur elle, elle décida de se composer un visage plus avenant. Au final, la différence était minime aux yeux de ses interlocuteurs, car son visage était presque entièrement masqué. Ceci dit, les deux hommes purent constater que ses sourcils cessèrent de se tendre jusqu'à se toucher, et que ses yeux affichèrent un air moins dur. Elle lâcha un petit sourire, qui fit légèrement vibrer son voile, et lança d'un ton léger :
- Je suppose que, puisque nous devons travailler ensemble, tu pourrais commencer par me donner ton nom. T'appeler "étranger" pendant que nous risquerons nos vies ensemble me paraîtrait...dommage. Ne trouves-tu pas ?
Le négociateur ne laissa rien transparaître sur son visage, mais intérieurement, il était très soulagé. La réaction de Nesrine avait été beaucoup moins véhémente que ce à quoi il s'attendait. Le fait qu'il n'ait pas eu à intervenir dans cette affaire le confortait quant aux chances qu'ils avaient de pouvoir terminer la mission ensemble et, peut-être, tous les deux en vie. Il laissa sa satisfaction apparaître sur son visage sous la forme d'un sourire insolent, et il accueillit la question - très pertinente, d'ailleurs - de l'assassin sans broncher. Il s'y attendait un peu, même s'il n'avait toujours pas décidé de la manière dont il allait y répondre.
Il laissa passer quelques secondes qu'il mit à profit pour se racler la gorge, et se caler dans son siège, comme quelqu'un qui va raconter une longue histoire. Il fit mine de se lancer dans son récit, hésita, jeta un coup d'oeil aux autres clients, avant de revenir à ses interlocuteurs qui, bien malgré eux, étaient pendus à ses lèvres. Sur un ton de conspirateur, il lâcha :
- Puisque vous avez désormais accepté le contrat, je pense que l'heure est venue de vous révéler la vraie nature de votre mission, ainsi que de vous expliquer pourquoi vous avez été choisis pour cette opération.
Il inspira profondément, et reprit :
- Nous avons décidé de faire appel à vos services pour récupérer ce parchemin car, comme je vais vous l'expliquer très bientôt, l'objet que nous convoitons est placé sous bonne garde. Une cohorte de soldats pourrait y arriver, mais cela attirerait trop l'attention. Un voleur expérimenté pourrait sans aucun doute franchir les premiers obstacles, mais serait arrêté par la suite, et nous préférerions que cela ne soit pas le cas. En outre, vous êtes assez peu connu dans la Cité Blanche. Il sera d'autant plus difficile de remonter jusqu'à mon employeur que vous n'êtes pas une figure connue des gardes de la ville. Vos talents particuliers, ainsi que ces derniers éléments vous désignent tout naturellement comme le candidat idéal pour cette mission. J'espère que cela vous satisfait. Mais venons-en désormais au coeur du problème.
Il s'humecta les lèvres, jeta un coup d'oeil à la chope de bière infecte posée sur la table, puis renonça et reprit :
- Vous comprendrez qu'il y a des choses que vous n'avez pas besoin de savoir, aussi pardonnez-moi si certains points ne vous paraissent pas clairs. Ce qui nous intéresse ici, c'est que mon employeur souhaite récupérer un parchemin ancien, gardé dans la Cathédrale de Minas Tirith. Il se trouve que mes...recherches...m'ont permis de gagner l'appui d'un Moine, Frère Quintus, qui a accepté de nous donner des informations précieuses, et de nous prêter son concours.
Il coupa court aux questions éventuelles qui pouvaient survenir, en ajoutant :
- Ne vous inquiétez pas pour lui, il est digne de confiance. A vrai dire, il est le premier à souhaiter que ce parchemin quitte l'enceinte de la Cathédrale, et il est prêt à nous...à vous donner un coup de main pour cela. Maintenant que vous connaissez les tenants et les aboutissants, voici comment nous avons planifié les choses.
Il marqua une nouvelle pause, pour s'assurer que son auditoire était toujours attentif. Il savait cependant que c'était la partie qui les intéressait le plus, et qu'ils attendaient impatiemment qu'il en arrive là. Il poursuivit :
- Votre objectif, cher ami, sera de vous infiltrer dans la Cathédrale. Frère Quintus vous aidera en cela, en vous ouvrant une porte dérobée. Votre mission consistera à vous infiltrer dans les salles réservées aux moines, sans vous faire repérer bien entendu, à vous rendre dans les dortoirs, à vous infiltrer dans la tour, et à la gravir jusqu'aux appartements du Prêtre, qui se trouvent à l'avant dernier étage habité. Et ça, c'est la partie facile.
Il eut un sourire inquiétant :
- Quintus n'a pas votre regard expert, aussi ses informations ne sont elles pas aussi précises que vous le voudriez. Il m'a simplement assuré qu'il n'y avait pas de gardes jusqu'à la bibliothèque de la Cathédrale, qui se trouve au cinquième niveau. La bibliothèque est le point le plus élevé où les moines sont autorisés à aller. Et à partir de là, les choses se compliquent. D'après les observations de Quintus, et les rumeurs qu'il a entendues, vous devrez franchir une première porte de sécurité, gardée par un vigile non armé. Au huitième niveau, il y a une porte spécifique, qui ne peut-être déverrouillée que de l'intérieur, et actionnée que de l'extérieur. Elle sera votre principal obstacle. Elle est gardée par un groupe de dix vigiles, armés de simples gourdins. Ils ne seront sans doute pas là tous les dix, mais nous avons estimé qu'il devrait y en avoir environ deux de chaque côté, et qu'ils se relaient. Evitez juste d'arriver au moment où ils sont tous réunis. Après ça, ligne droite jusqu'au neuvième étage, où vous pourrez récupérer le parchemin. En tant qu'assassin, votre mission consistera à éliminer le Prêtre, et à faire porter le chapeau à notre ami Quintus. Je suis certain que ce ne sera pas difficile. Il est tellement pieux que la nouvelle de la mort de son maître devrait lui faire avouer ses méfaits. Pour ce qui est de vous échapper, je vous laisse y réfléchir tous les deux. Quant au parchemin, je vous contacterai une fois que vous serez sortis. Officiellement, nous n'avons donc pas pris part à tout ceci, et vous vous évanouissez dans la nature sans que quiconque vous ait vu, avec les poches pleines d'or, cela va de soi. Est-ce que cela vous paraît clair ?
Nesrine n'avait pas tout retenu en détail, mais elle avait capté l'essentiel qui lui permettrait de reconstituer fidèlement la situation par la suite. Toutefois, elle ne voyait pas véritablement où ses talents à elle seraient employés. Elle interrogea le négociateur à ce sujet, et ce dernier lui répondit :
- Très chère, il existe une fenêtre dans l'escalier du qui relie le huitième et le neuvième niveau. Votre objectif est d'y accéder, de vous infiltrer dans la tour par là, et de venir ouvrir la fameuse porte "infranchissable". Sans vous, il meurt. Sans lui, vous mourez. Je présume que vous voyez désormais en quoi vous allez devoir faire en sorte de bien vous entendre, non ?
Nesrine aurait voulu protester, lui dire qu'il y a bien quarante mètres entre le sol et la fenêtre, et qu'elle n'avait presque aucune chance de parvenir à réaliser un exploit pareil, surtout s'ils opéraient dans l'obscurité. Mais elle coula un regard en coin à son compagnon d'infortune, qui assimilait lui aussi les éléments, et qui préparait ses questions, et se ravisa. Elle ignorait encore quel était le sentiment qu'il avait envers elle, mais elle refusait qu'il la prenne pour une dégonflée. Avec une assurance qu'elle n'éprouvait qu'à moitié, elle lança à l'étranger :
- Je suis partante quand tu veux, et je dis ça en espérant que tu aies quelque chose entre les jambes.
Son ton menaçant et méfiant du début de la conversation avait complètement disparu, remplacé par un ton davantage moqueur, qui convenait mieux à deux équipiers. Le sourire ravi qui s'afficha sur ses lèvres lorsqu'elle retourna les paroles de l'étranger contre lui demeura invisible, mais ses yeux pétillants trahirent son amusement et sa satisfaction. Elle sentit qu'elle pourrait bien s'entendre avec cet inconnu.
Membre des Orange Brothers aka The Bad Cop"Il n'y a pas pire tyrannie que celle qui se cache sous l'étendard de la Justice"- Spoiler:
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