La vie et ses remous

La compagnie d'Erco s'était mis en route quelques heures après l'aube. Il leur avait laissé le temps de prendre un gros déjeuner et d'emporter quelques rations de survies essentiellement composé de pain au lardon, et de pain complet avec de la viande séchée. Des repas peu ragoutante, mais très consistant. Il ne leur avait pas dis, mais il n'avait pas vraiment la moindre idée de ou ils allaient, mais il savait qu'ils ne devaient pas rester un jour de plus à Minas Tirith. Ils avaient déjà beaucoup trop tardé, presque 1 semaine.
Il soupira en passant la grande porte, et jeta un regard en arrière. Une nouvelle fois, il la franchissait armé jusqu'au dent. Est-ce que cela cessera un jour? Il savait que non. La liberté aura toujours des ennemis, c'était comme combattre une chimère...Quand tu coupes une tête, deux autres repoussent. C'était assez désespérant quand il y pensait. Secouant la tête, il demande une nouvelle fois à Gnow sans trop y croire:

-Tu as des nouvelles?

La réponse fut la même que les autres fois.

-Non rien du tout...Ou allons-nous du reste?

Erco réfléchit quelques instants à la question. Il répondit simplement en talonnant Vent:

-A Esgaroth, cela fait trop longtemps que je suis partis, on aura peut-être des informations là-bas.

Il essaya d’esquisser un sourire devant sa décision. Esgaroth, il était sur qu'il n'y aurait rien de plus là-bas qu'à Minas Tirith, enfin qui sait. Un espoir régnait que son vieil ami aille eut des nouvelles, mais ce serait totallement illogique vu que son intermède avec les passeurs c'était Gnow et qu'il le quittait jamais....

Le groupe venait de faire une centaine de mètre. Un gros vent soufflait par intermittence, ébouriffant les cheveux des chevaliers et faisant claquer leur cape. Un soleil montrait son nez quand les nuages ne le cachaient pas. Il allait pleuvoir cette nuit ou demain pensa Erco. La plaine devant paraissait vide, un bosquet d'arbre donnait un côté vivant à cette étendue encore recouverte d'un gel matinal. Avec ce temps si froid, la rosée gelait directement. Les rares touffes d'herbes étincelaient au soleil.

Une bourrasque de vent fouette une nouvel fois le visage d'Erco, il frissonna. Son estomac se noua soudainement. Un mauvais pré-sentiment. Il jeta un regard à droite et à gauche, mais oublia de regarder devant.... Il lâcha à ses compagnons au moment ou à 100mètres un claquement brisait le vent:

-Soyez sur vos gardes, j'ai....

Le carreau passa à 10centimètres de son visage l’interrompant.....

Le souffle et le sifflement du carreau fut comme un shout d'adrénaline pour Erco. D'instinct il se cola contre l'encolure de son cheval. Il inspira de grande bouffée pour reprendre le contrôle de son coeur qui sous l'afflux d'adrénaline s'emballait. Il talonna son destrier comme ses compagnons, et leur cria se redressant un peu pour être entendu:

-Je veux ce tireur vivant. Gnow immobilise le, les autres suivez moi!!!!

Gnow sortit son arbalète lourde, elle était toujours chargée pour ce genre d'occasion. Bien que plus habitué aux arbalètes légères ou à ses arbalètes de poignets, la lourde constituait un outil très utile pour ce genre de job. Toucher une cible à 100mètres avec un tel vent, aucune autre arbalète possédait la puissance nécessaire.

Au même moment, à 100mètre, le tireur comprenant qu'il avait manqué sa cible, se releva en lâchant son arbalète et se mit à courir en direction d'un bosquet de chênes. Il devait avoir environ 5minutes devant lui pour l'atteindre, autrement il serait rattraper par les Chevaliers des la Flèche Noir.

Ces derniers talonnaient leur monture le plus qu'ils pouvaient. Epée au clair et bouclier en main. Sauf Erco avait saisi son arc et une flèche. Si Gnow n'arrivait pas à l'immobiliser d'un carreau, il le tuerait. Cet homme ne devait pas s'enfuir. Erco était quasiment sûr qu'il faisait partie de l'Ordre....Aucun bandit n'oserait s'attaquer seul à une dizaine de Chevalier, et surtout aucun bandit tir aussi bien à l'arbalète. C'était un professionnel, soit engagé par l'Ordre, ou faisant partie de l'Ordre....Et c'était ça qu'il devait découvrir et qui était le commendataire.

Gnow retenait son souffle. Il devait tenir compte du vent qu'il voulait stopper le tireur. Ancien membre de l'armée du Arnor, il avait gagnée plusieurs concour de tir et avait montré sur plusieurs champs de bataille que ses tirs étaient gagnants.....Aujourd'hui, il fallait qu'il fasse mouche....C'était vraiment important. Il visa, cligna des yeux, et appuya sur la gâchette...

La corde claqua, et le carreau partis. La cible devait être à 130mètre de lui à présent. Il saura si son tir était bon d'ici une fraction de seconde. Elle sembla durer des années. Puis le tireur fut happé violemment par le carreau. Il fut projeté en avant et tourna légèrement sur lui-même avant de tomber.
Atteint au ventre, sa mort sera lente et douloureuse....
A moins qu'Erco aille pitié de lui et l'achève.....

Lorsque Erco vit le tireur s'écroulé, il avait déjà son arc en main, et une flèche encochée. Il le voulait vivant, mais si Gnow aurait loupé son tir, le Seigneur d'Esgaroth n'aurait pas hésité un seul instant à abattre l'ennemi. Mort ou vif comme on dit....Et il ne doutait pas qu'il y aurait peut-être quelques indices sur le cadavre. Argent, billet, bijou, pierre précieuse ou autre payement si c'était un assassin.... De toute manière si c'était un membre de l'Ordre, il ne parlera pas, c'était une chose certaine. Erco le savait pour avoir déjà tenté d'interroger un de ces membres. C'était peine perdue.

Il talonna sa étalon, et sauta de la selle arrivé à quelques mètres du blessé. Il rampait vers la forêt. Enfin ramper est un bien grand mot, il poussait de petit gémissement et n'avait pas avancé de plus de 10centimètres. Erco se retourna et ordonna aux chevaliers qui étaient le plus proche de lui:

-Allez voir dans la forêt, il voulait la rejoindre, c'est pas pour rien. Soyez prudent et prenez aucun risque.

Deux chevaliers de la Flèche Noir continuèrent leur route vers le bosquet, épée en main. Il ne leur faudrait pas plus de 10minutes pour vérifier cette petit forêt. S'il y avait quelques choses, ou quelqu'un à trouver, ce sera vite fait.

Le rohirrim s'approcha du tireur embusqué et le retourna d'un coup de pied. Un cris de douleur s'échappa de sa bouche, mais Erco n'y prêta aucune attention. L'homme était alors allongé sur le dos, le visage déformé par la souffrance. Erco sourit, un sourire mauvais et demanda simplement:

-Qui t'envoie?

L'homme le regarda et sourit, un sourire narquois, qui s'efface lorsque le Seigneur Skaline saisit le carreau et le tordit à droite. Il redemanda plus sévèrement et méchamment:

-Ecoute, si tu veux jouer au plus malin, ça me va aussi. Mais des salauds dans ton genre je les chasse depuis bientôt 10ans, c'est pas toi qui m'aura. Alors répond....

-Tu crois vraiment que j'ai peur de toi?.... Tu peux rien me faire, je suis déjà mort.... Ton ami m'a déjà tué avec son carreau....J'ai aucune raison de t'aider....Et de toute manière,.... j'ai rien à te dire.....

-C'est là que tu te trompes, t'a plein de chose à me dire. Qui t'envoie? L'Ordre?

Au nom de l'Ordre, l'homme esquissa un sourire de fierté. Et Erco comprit qu'il en faisait partie. Il perdait son temps de toute manière. Il se leva et dégaina Amdir. Le blessé sentant sa fin venir essaya de dégainer une lampe cachée dans sa botte, mais la lame d'Erco fut plus rapide. Elle le transperça le coeur. Il mourut sans le moindre cris. Le Seigneur d'Esgaroth lâcha:

-On attend les autres et on y va. Alarthor passe moi de quoi faire brûler ce connard, il ne mérite même pas une tombe.

Il versa de l'huile sur le cadavre et y mit feu. Une fumée noir se dégagea du début de brasier.

Rhor et Erelion revinrent une dizaine de minutes après leur propre départ. Ils étaient bredouille, sans aucune information. Ils avaient même rangé leur arme après avoir vérifié le bosquet. Erco soupira, mais cela ne l'étonnait pas tant que ça. Dés que le tireur avait échoué, s'il y avait eut d'autres ennemis, ils avaient du partir en courant, ou à cheval, se cacher. C'est Rhor qui entama expliqua au Comte:

-On a vu trois cavaliers partir au galot, chacun dans une direction. On a hésité à les poursuivre, mais....

-Tu as bien fais, de toute manière on n'en aurait rien tiré. Ce sont des hommes de l'Ordre....

Erco se tourna vers son ami, et lui demanda:

Gnow, t'a toujours des pigeons avec toi?...Oui, parfait. Tu l'enverras à Esgaroth

Et Erco sortit un parchemin et griffonna ces quelques lignes:

"Cher Len, on vient de m'attaquer....Et je crains que l'Ordre n'essaie de s'attaquer à Esgaroth pour me faire revenir et m'abattre au abord de la ville. Donc met tous les Espions en alerte, et regarde pour créer une milice. Tu donneras comme excuse qu'avec ce froid on craint que des loups ou des bandits n'attaquent nos paysans. Bien entendu, c'est l'Ordre qui représente le risque, mais ceci personne ne doit le savoir. Je compte sur toi, au moindre problème lâche tous les Ménestrels et envoie mon un message.

Erco Skaline"

Il lança le parchemin à Gnow qui l'accrocha à la patte du pigeon. L'oiseau s'envola rapidement droit vers le Nord-Est. Le vent ne semblait pas trop le déranger, mais le froid par contre risquait de ralentir son vol. Erco regarde le pigeon s'éloigner, puis ordonna à ses compagnons:

-On va se remettre en route, soyez vigilant. Rhor va en éclaireur et Efelrûth tu fermeras la marche. On va rejoindre la troué du Rohan et après on mettra le cap vers Esgaroth.

Il murmura pour lui-même sombrement sans se rendre compte qu'Alarthor le regarda interloquer. Son ancien écuyer ne dit aucun mot par rapport à ces paroles. Il comprenait le pessimisme de son Seigneur. Il savait qu'il se battait depuis plus de dix ans, et après chaque bataille, il y en avait une autre. C'était désespérant à la longue....

-Si tous va bien....

Ils chevauchèrent plusieurs jours sans le moindre incident, hormis un froid de plus en plus mordant et des vents fouettant de plus en plus fort. Tous s'était bien habillé car connaissant les températures toujours plus basse quand on va au Nord, ils s'étaient préparé à subit de grosse chute de température, mais jamais à ce point. Erco resserrait sans cesse sa lourde cape de tissu noir autour de lui. Autrefois il portait des habits dans un ton bleuté, mais à présent il avait radicalement changé. Il portait rarement des couleurs. Sa cape noir ou le blason d'Esgaroth y était cousu en fil blanc ressortait énormément entouré de ce noir. C'était le but même. Le reste de la compagnie appréciait plus le blanc, preuve de leur appartenance à l'Ordre de la Flèche Noir et de leur noblesse de coeur. Gnow avait des habits digne des aristocrates du Arnor, et pour finir la seule femme du groupe avec des habits tous simple, mais très élégant. Un petit air de noblesse s'échappait de cette femme. C'était là une drôle de compagnie qui s'avançait vers la troué du Rohan pour rejoindre Esgaroth. Le chef habillé sombrement, et ses frères d'armes entièrement de blanc, avec une sorte de compagnon aux habits joyeux discutant par moment avec Alice.

Ils ne parlaient que très peu à cause du vend et du froid. Ils s’arrêtaient trois à quatre fois par jour pour manger et se dégourdir les jambes. Les chevaux en profitaient pour se reposer et se nourrir. C'était pendant ces moments là que la Compagnie d'Erco discutaient entre eux. Ils parlaient un peu de tous et de rien. Personne n'osait vraiment abordé le sujet de l'Ordre car tous savait qu'Erco s'était investit personnellement dans cette lutte et que actuellement il était un peu perdu. Ils ignoraient tous de pourquoi est-il perdu..... Mais Le Seigneur Skaline savait pourquoi....Aucune information ne lui était pervenu depuis longtemps, ses espions, Ménestrels ne trouvent rien du tous concernant l'Ordre. C'est comme se battre contre un fantôme. Il apparait, on se bat contre, on le terrasse, mais au final on sait que ce n'était qu'une infime partie de l'Ordre qu'il a sacrifié volontairement en quelque sorte. Cet Ordre était un peu un monstre à un millier de tête, et plus tu en coupes, plus il en repousse. Un combat sans fin si l'on ne fait que de s'attaquer aux larbins....C'était la tête pensante qu'il faut abattre, et c'était le but d'Erco, son objectif.

La nuit tombait gentiment, et tous était exténué par une journée de chevauché. Erco regarda ses compagnons et leur dit:

-Je prendrais le premier tour de garde, Galarin tu prendra le suivant, Après Alarthor, Rhor et Erelion. Les autres dormés, profiter de ce sommeil.

Et Erco remis une buche dans le brasier. Il regarda les flammes s'élever dans le ciel comme des âmes qui s'en vont rejoindre leur ancêtre.

Cela devait bientôt faire une heure qu'il était de garde, lorsque une personne vin s'asseoir à côté de lui. Il reconnut directement qui c'était. Mais elle ne parla pas. Ils fixaient les deux le feu. C'était un beau moment pour Erco.

C'était Alise. Elle ne parla pas pendant un moment. Ils fixaient les deux le ciel étoilé. Chaque étoile semblait vivre. C'était peut-être le cas. Un endroit meilleur: sans mal, sans tristesse, sans douleur. Mais c'était peu probable, Erco avait compris depuis longtemps que la nature même des humains étaient de se battre, et que les elfs et nains n'étaient pas en reste sur ce point. Fierté mal placée, manipulation, vengeance, plaisir du mal pouvait corrompre n'importe qui, et qu'elle que soit sa race...."Est-ce que cela aura-t-il une fin un jour?" était la grande question du Seigneur d'Esgaroth. Il tourna la tête vers Alise et demanda simplement:

-Tu penses qu'on a une chance?

-Oui bien sur...Tant qu'on abonne pas, il y a toujours une chance...Tu devrais le savoir, non?

-Oui sans doute....Mais....Depuis que je combats l'Ordre j'ai l'impression de faire que des coups dans l'eau...A chaque fois ils nous filent entre les mains...C'est désespérant, et combien d'homme bon avec une famille; femme, enfants; vont encore mourir? J'en ai tellement vu mourir, et la moitié ne savait même pas réellement contre quoi ils se battaient...

-Arrête de penser au passé. Ces soldats s'étaient engagés, ils savaient pourquoi ils se battaient...Et tu te bats pour la même chose qu'eux...La liberté des peuples, leur liberté. Leur femme, leurs enfants. C'était leur choix de se battre!

-Oui...Tu as peut-être raison, mais je ne peux pas m'empêcher de m'en vouloir, certain c'était sous mes ordres qu'ils ont été se battre et leur mort repose sur mes épaules...C'est tellement dur quand je recroise leur femme à Esgaroth....C'est....

-Arrête de t'en vouloir!!! Je viens d'Esgaroth j'y ai vécu et toute la population a confiance en toi. Tous les soldats se battent sous tes ordres parce qu'ils le veulent bien. Ils t'ont voulu comme Seigneur, tu n'as le droit de regretter. Tu dois toujours savoir ce qu'il faut faire même si tu sais pas. Il faut bien qu'ils suivent un homme, et c'est toi...Tu dois être fier de leur sacrifice, et tu les honores chaque jour ou tu continues leur combat, ou tu persistes à te battre pour leur cause. Votre cause. Regarde l'ordre de la Flèche Noir, tous te suivraient jusqu'à la mort, tu leur as prouvé ta valeur, et eux t'ont prouvé ta valeur. Ce sont tous des vétérans, ils ont vu autant de combat que toi. Ils savent ce qu'ils font... S'ils sont toujours là c'est qu'ils ont confiance en toi. Tu comprends ce que je dis?

-Oui, je suppose...Tu as raison, mais j'ai peur d'échouer et de les décevoir...

-Tu les décevras pas, cela fait des années que tu te bats non? As-tu déjà échoué une seule fois? Tu as toujours survécu, tu as toujours réussi à aller jusqu'au bout....Et tu sais que tu n'es pas seul, il y en a d'autre comme toi. Tu les connais. Ils ont peut-être tous les mêmes peurs que toi, mais est-ce qu'ils les montrent?

-Non, je crois pas. Ils sont toujours sur d'eux.

-Alors fait comme eux, tu dois montrer l'exemple. Si la peur te prend tous tes hommes le sauront. Tu te bats par noblesse pour la même cause depuis des années. N'abandonnes pas maintenant.

Erco releva la tête. Elle avait raison. Il n'avait pas le droit de laisser tomber, trop de chose en dépendait. Il avait un rôle à jouer. Si les Passeurs lui avaient demandé de les rejoindre et de monter une loge ce n'était pas pour rien. Il avait ce qu'il fallait pour réussir....Ou du moins mourir en tentant de réussir.

Il sourit à Alise. Elle avait su utilisé les bons mots pour le réconforter. Il secoua la tête comme pour faire partir à jamais ses craintes et ses interrogations. Erco se leva vivement et lança à son amie:

-Merci, merci pour tout. Maintenant allons dormir, on a encore une longue route devant nous.

Elle se leva à son tour et suivit Erco se coucher. En passant le rohirrim réveilla Galarin pour qu'il prenne son tour de garde. Le regard embrumé le Chevalier de la Flèche noir se mit debout et resserra sa cape autour de lui. La nuit il faisait tellement plus froid que la journée. C'était un hivers glacial d'origine tous sauf naturel selon Erco et bien d'autres....

Le matin il faisait encore plus froid que la veille. C'était vraiment bizarre comme temps. Le vent se levait avant l'aube et ne se couchait que quelques heures pendant la nuit. Le reste du temps il était toujours présent, changeant de sens régulièrement, mais même quand il venait du sud il était frais, pas autant que celui du nord, certes, mais quand-même froid. Erco voyait bien que ses compagnons et leur destrier étaient fatigués par ce temps. Ils n'avaient plus dormi au chaud depuis plus ou moins une semaine et les chevaux semblaient avancés de moins en moins vite.

Le Comte soupira. Esgaroth était encore loin, surtout s'il passait par la troué du Rohan, mais peut-être pourra-t-il ainsi croisé Ereion, son cousin. Il pourrait ainsi lui proposé un poste au sein de sa loge. Il y tenait! la famille n'avait jamais été quelque chose d'important pour Erco vu que la sienne était morte il y a une dizaine d'année, mais Ereion représentait bien plus que cela. Il avait une dizaine d'années de plus que lui, et ce fut son premier maître d'arme. Il était en quelque sorte son mentor et que celui-ci le rejoigne dans sa lutte et le conseil lui serait d'une grande aide. Le problème est qu'il ignorait quoique ce soit concernant sa localisation actuel...Le Seigneur d'Esgaroth espérait pouvoir trouver de ses nouvelles à Edoras, ou du prince Owen s'il employait toujours Ereion comme soldat....


Une nouvelle nuit arrivait et avec son lot de froideur. Le groupe de cavalier s'arrêtèrent de bonne heure juste avant le souper. Galarïn fit un feu et Alise aidé par Rhor s'occupèrent de faire un ragout de patate et de la viande de deux faisans qu'Erco avait abattu plus tôt. L'odeur qui s'en dégageait donnait l'eau à la bouche.

Lorsqu'ils se mirent à manger tous en rond autour du feu, un pigeon voyageur vint se poser auprès-d'eux. Il venait d'Esgaroth, un message de Len. Erco posa sans attendre son bol de bois et s'empressa d'ouvrir le parchemin. Il le parcourra et secoua la tête après la lecture. Ce n'était pas des nouvelles gravissimes, mais Len lui faisait remarquer que le village s’agrandit de plus en plus devant Esgaroth et que l'effectif de l'armée officiel d'Esgaroth se résumait uniquement à l'Ordre de la Flèche noir et à trente Espions....C'était bien insuffisant selon Len pour gérer la ville même et le nouveau village. Il n'avait pas du tout tord.... Le Comte Skaline lança donc un débat qui dura tous le diner et une bonne heure après. En fin de compte, Erco décida qu'une milice armée serait crée le plus vite possible pour que la sécurité règne dans sa ville. Le nombre restait assez vaste, mais il écrivit dans sa réponse pour Len un nombre d'une trentaine de "fantassins" au minimum et une vingtaine de "cavaliers" volontaire. Même si cinquante miliciens n'étaient pas énorme avec les Espions, le nombre s'élevait à une centaine de tête armée....Cela devrait être suffisant dans un premier temps.

Le pigeon repartirait le matin à l'aube après une nuit dans sa cage.

Erco resta éveiller tard. Il ne faisait que de retourner la question d'une armée professionnelle à Esgaroth. Ce serait une idée bien plus efficace pour protéger sa ville, mais celle-ci était contre une armée et n'en avait même jamais eut....Là était le problème d'une vrais armée.... Les Espions avaient suffit à la gérer et l'Ordre de la Flèche Noir étaient assez impressionnant pour faire régner l'ordre ainsi....Mais ces temps étaient dépassés, il fallait qu'il assure la survie de sa région et des hommes armées étaient devenu indispensable.

Le groupe d'Erco chevauchait depuis déjà quelques heures. Le Seigneur Skaline jugeait que d'ici encore deux bonnes heures ils seraient en vue de la trouée du Rohan. Erco se réjouissait de revoir son cousin et de croiser sans doute Gallen. Ils auraient sans doute beaucoup de chose à se dire et il aura peut-être des informations sur l'Ordre, ou du moins une piste à suivre. C'est alors qu'un pigeon déboucha sur eux. Il alla directement vers Erco. Dés que ce dernier eut ouvert la lettre il reconnut l'écriture de Gallen. Il ne donnait pas que de bonnes nouvelles. Enfait pour tous dire, elle annonçait une grande bataille devant Aldburg. Rien de bon. Son ami Rohirrim demandait son aide de toute urgence.

Il avait de la chance que Erco et l'Ordre de la Flèche Noir comptaient justement passer au Rohan, ainsi ils pourraient être plus vite sur place. Aldburg n'était pas la porte à côté, mais avec un bon rythme, ils pouvaient y être le soir-même, ou du moins le lendemain sans trop de problème. Et apparemment la bataille était imminente, et dix cavaliers de plus ne seraient pas de trop.

Le Comte Skaline fourra la lettre dans sa poche. Son visage prit des concours sévères. Il arrêta son destrier, les autres firent de même, attendait tous des explications. Il prit la parole d'un ton grave:

-On va devoir aller à Aldburg...Gallen demande mon aide pour l'aider à protéger la ville contre Hogorwen. Et bien sur c'est ce qu'on va faire. Pyldor et Alise rien ne vous force à nous suivre, vous n'êtes à prêt tous pas des combattants. Vous pouvez très bien rentrez à Esgaroth, vous y serez aussi utile...Comme vous voulez.

Les deux concernés se regardèrent, et ils dirent les deux plus ou moins la même réponse: On vient. Les deux savaient bien monté et avaient appris le maniement des armes. Pyldor se débrouillait plus que bien avec un sabre elfique, et Alise n'était pas mauvaise à l'épée légère.

Alors tous le groupe mit d'accord, Erco lança le départ au galot vers Aldburg. L'Ordre de la Flèche Noir et ses trois compagnons chevauchaient désormais vers la grande bataille qui se préparait au Rohan.