Rencontre Fortuite || Libre

Surion déambulait dans les ruelles de la prestigieuse Cité Blanche, émerveillé par la beauté de tout ce qui s'étendait sous ses yeux. Des simples échoppes aux soldats parfaitement coordonnés patrouillant dans la Cité, tout était empreint d'un charme et d'une organisation très impressionnantes. Lui qui avait grandi dans un milieu beaucoup plus naturel et végétal, autant de pierres, de bâtiments, de métal... Autant de différences qui ne lui donnaient pas lieu de regretter son choix d'avoir voulu découvrir la capitale du Royaume Réunifié. 

Souriant sous l'influence de cet environnement totalement nouveau pour le demi-elfe, celui-ci se dirigea vers un bâtiment de taille restreinte mais à la réputation prestigieuse. Devant lui se trouvait l'Archerie de Minas Tirith dont Surion avait entendu parler jusqu'en Lothlòrien. Il portait son arc en bandoulière, mais pour l'occasion il l'ôta, le regardant avec un regard tendre, presque amoureux. Il avait taillé son arc de lui-même, dans un magnifique frêne, mais maintenant, cet arc avait fait son temps. Le demi-elfe avait réalisé cette dure fatalité, et malheureusement réalité, lorsque le bois s'était fissuré,après un tir sur les hommes sauvages, plusieurs semaines auparavant, alors qu'il tentait de sauver la vie de Kryss, la rohirrime misanthrope.

Il examina avec un oeil d'expert les armes exposées sur les étalages, appréciant les courbes du bois d'if, la solidité du chêne ou la durabilité du sapin. Et en ces temps d'Hiver, peut-être que quelque chose de durable serait-il bienvenu, surtout que dans sa vie, rien ne l'avait été. Ces voyages en solitaire dans la forêt sont terminés, son aventure avec Kryss est finie, de même pour celle en Forêt Noire, où il avait rencontré Hendumaïca. Et à présent, il lui allait faire ses choix. Qu'allait-il donc faire de sa vie ? Il ne se sentait vraiment pas l'âme d'un citoyen, et acheter un terrain à Caras Galadhon n'êtait peut-être pas si intéressant qu'il l'escomptait. Il lui semblait être fait pour l'aventure, et non pour une vie paisible à conter d'anciennes légendes à des jeunes au coin du feu. Cela, il le ferait lorsqu'il aurait trouvé chaussure à son pied, ou femme à son goût, et fondé une famille.

En attendant, il lui fallait un nouvel arc... Une arme de qualité, qui jamais ne faillirais. Et puis une cargaison de flèches luxueuses, aussi. Celles faites-main étaient quand même légèrement défectueuses. Il faut dire que ce n'est pas en un seul essai que l'on peut apprendre à réaliser une flèche de qualité, car il s'agissait là d'un artisanat de haut niveau. Enfin bon, revenons à nos moutons... Quel arme allait-il donc choisir ?