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 [Flashback] Les Portes Noires d’Albyor

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Orodyn
Prince en Exil
Orodyn

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Localisation : La Cité Noire d'Albyor
Rôle : Fantôme

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[Flashback] Les Portes Noires d’Albyor EmptyLun 23 Juin 2014 - 22:48
297 du Quatrième Age, quelques jours après la mort du Roi Alâhan.

Le chemin entre mon ancien campement et les portes de la cité Noire n’était pas des plus gais.

Je ne sais pas si le fardeau qui me pesait au cœur rendait la route aussi morose, ou si ce chantier peu utilisé était vraiment si glauque. Bien qu’il fasse nuit, la lune, pleine, éclaircissait la voie menant jusqu’à Albyor.

Nous rongions toujours la mer d’un côté, qui était calme et silencieuse. La moindre vague ne se faisait pas entendre, et entre les hurlements des chouettes et les bourrasques sans cesse d’un vent froid venant du Nord, il m’était difficile de réfléchir aux évènements qui venaient de s’écouler.

J’avais, depuis bien dix miles, ralentis la cadence de mon cheval, qui trottait à présent. Je fatiguais, mes yeux se fermant tout seul. La seule raison pour laquelle je restais éveillé ne se trouvait plus qu’à moins d’une heure.

Au loin, je pouvais apercevoir les lumières scintillantes de la ville, cachée derrière des remparts de bois et bronze. Le son d’une cloche, suivit par des chants Melkorites, m’annonçaient l’heure tardive de minuit. J’augmentai alors l’allure de mon cheval, galopant brièvement le reste du chemin.

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[Flashback] Les Portes Noires d’Albyor Mcyy3a
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Au milieu de la route, un homme, dont je ne pouvais distinguer le visage, brandissait deux torches, qu’il secouait d’un sens à l’autre comme pour me signaler de m’arrêter.

En m’approchant, je ne reconnaissais toujours pas l’homme, mais il me souriait. C’était un homme noir, qui se présenta à moi au nom d’Atogwe. Ex-pilleur, il avait mené une vie d’esclave auprès de mon hôte, et avait gagné sa liberté dans les arènes d’Albyor. J’appris par la suite, qu’il était employé par Shaytan, comme quartier-maître aux esclaves du banquier, ainsi que son garde du corps.

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[Flashback] Les Portes Noires d’Albyor Qohr2e
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« Orodyn ? Mon maître, Ybliss Shaytan, vous souhaites la bienvenue à Albyor ! », me dit-il, un fort accent Haradrim dans sa voix.

Il s’approcha de mon cheval, et m’offris sa main pour descendre. Je l’agrippai, et glissa de ma monture aisément.

Une fois à terre, Atogwe me tira derrière lui, me menant jusqu’à mon nouveau mode de transport.

« Un carrosse ? », m’exclame ai-je.

« Oui, les gardes cherchent un cavalier tout seul », m’expliquait-il, « et changez-vous. Il y a dans la cabine de quoi vous déguiser. »

Sans un mot, j’entrai dans le carrosse, dont la seule source de lumière provenait d’une lampe à huile suspendue. Dans la cabine, il y avait deux banquettes, s’opposant l’une à l’autre, et une table, les séparant au milieu. L’intérieur était confortable, remplis de coussin aux plûmes d’oie, et dont la couleur, bien que sombre dû au manque de lumière apparente, d’un vermillon et or extrêmement bien tissé. Des rideaux couvraient les fenêtres, et suivaient le style du reste du compartiment.

Je m’assailli sur la banquette de droite, et fût surpris par la porte, qu’Atogwe venait de refermé  derrière moi. J’entendis l’homme d’Harad monté sur mon cheval et ordonné le chauffeur notre départ.

Devant moi, sur l’autre siège, se trouvait un coffre entre-ouvert. Un parchemin, placé au-dessus du reste, lisait :
« Mon cher Orodyn, mes condoléances. Voici, dans ce coffre, un présent de ma part. Enfile la avant les portes d’Albyor, et caches bien tes affaires.
A bientôt, Y. »

La lettre semblait avoir été écrite en vitesse, mais je pouvais voir l’effort mis pour assurer mon anonymat.

En dessous de la lettre, une robe d’un bleu ciel magnifique s’y trouvait, ainsi qu’un foulard de couleur sable, une chaîne et pendentif d’or, et des chaussures plates à rubans. Mon hôte connaissait donc mon goût pour la travestie, et je ne pus m’empêcher de sourire à la vue de telle accoutrement.

Je me changeai, au rythme des pas de cheval, faisant bien attention à ranger mes vêtements militaires dans le coffre présent. Il ne fallut pas longtemps avant que nous soyons arrêtés, sans doute par les gardes de la citadelle noire, devant les portes d’Albyor.

« Halte ! Qui va là !? »
« La compagnie d’Ellia Shaytan, nièce d’Ybliss Shaytan, riche patron d’Albyor, et banquier de la noblesse Rhûniene ! », s’écria Atogwe.

Le pas lourd d’un homme en armure se faisait entendre, se rapprochant rapidement vers mon chariot.

« C’est une affreuse longue lance que vous avez ici ! », dit le garde, à l’Haradrim, parlant de l’arme que je lui avais donné en descendant de ma monture.
« La route est longue et pleine de danger. Un homme ne peut jamais être trop prudent. », répondit le champion gladiateur d’Albyor.

Le vigil s’arrêta devant la porte du wagon, frappant trois coups secs avant d’ouvrir la porte. Surpris, je sursautai, et le garde, lui-même pris au dépourvu, s’excusa en un geste de la tête, abaissant son regard. Il observa l’intérieur du compartiment, et sorti aussitôt. Il leva le bras, signalant à son partenaire d’ouvrir la porte.

Dans un grincement de rouille et bois, la terrible porte d’Albyor s’ouvrit. Je ne pus m’empêcher de jeter un coup d’œil entre les rideaux.

Je venais d’entrer dans la Cité Noire.


Dernière édition par Orodyn le Lun 21 Juil 2014 - 12:32, édité 1 fois
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[Flashback] Les Portes Noires d’Albyor Empty
[Flashback] Les Portes Noires d’Albyor EmptyDim 29 Juin 2014 - 16:20
Le pont levis une fois ouvert, nous entrâmes dans la Cité Noire. L’air nauséabond de la ville basse me signala, si je ne le savais toujours point, mon arrivée dans l’enceinte d’Albyor. En effet, cette odeur d’urine, de sueur et de moisissures, accompagnées par une fumée toxique opaque, sans doute provenant du charbon, me donna la nausée. Les rues étaient inondées de débris, et bien que l’heure soit tardive, je pouvais apercevoir dans une ruelle adjacente, que la calèche venait tout juste de croiser, un homme vidant son pot-de-chambre, lobant son contenu par la fenêtre, du troisième étage. Une certaine aura malfaisante pouvait se faire sentir.

Nous nous arrêtâmes à une écurie prestigieuse, à quelques centaines de pas des portes de la ville. Nous allions laisser le chevaux et attelage ici, et continuer vers la demeure d’Ybliss Shaytan à pied, du moins c’est ce que je pensais. Albyor, comme toute cité taillé dans la côte même d’une montagne, n’était pas accessible de toute-part en chariot. Ses longs escaliers de roc, rues étroites et pentes bien trop obtuses en faisaient une misère aux personnages dont la mobilité puisse posé problème.

Atogwe m’ouvrit la porte, et comme il l’avait fait auparavant, me tandis la main pour me permettre de descendre en toute aise.

« La montée chez votre oncle est longue et épuisante », me dit-il, me faisant un clin d’œil complice, « Suivez Ahmed en attendant les esclaves ».

Les esclaves ? Quels esclaves ? Je ne comprenais pas trop ma situation, mais suivis les instructions du Suderon, qui jusque-là ne m’avait pas trompé.

Ahmed, un petit homme bossu, d’une cinquantaine d’années, et le propriétaire de l’écurie, me fit signe de le suivre. Il me mena dans un salon, à l’arrière de son opération. Sans un mot, il me signala de m’asseoir, et je pris donc place sur un sofa, dont le cuir couina quand je m’assis dessus.

Aussitôt assis, Ahmed disparu par derrière un rideau, quelque peu translucide. La pièce où je me trouvais à présent seul était de taille moyenne, mais dont le plafond était à distance du touché. De nombreuses bougies illuminaient le salon, et je pouvais maintenant distinguer un chat gris, endormis sur le rebord de la fenêtre qui se trouvait devant moi. De nombreux bâtons d’encens brûlaient dans la salle, émettant une fumée fine, qui tentait bien de cacher l’affreuse odeur qui empestait les rues.

La solitude, la fatigue et l’angoisse était un cocktail bien dangereux pour mon cœur fragile. Cependant, il me fallait jouer le jeu si je voulais rester en vie. Laissant émotions pour raison, j’essayais de repenser à ces nombreuses journées, où je me faisais passé pour quelqu’un d’autre, au travers de la travestie. ‘‘Ce n’était pas difficile avant, et ne serai pas difficile maintenant’’, je me répétais sans cesse dans ma tête.

Ahmed revint rapidement, d’un pas lent, mais cette fois ci accompagné d’un plateau et verres d’argents. Il tremblait affreusement, forçant les récipients qu’il portait d’émettre un son métallique répétitif. Au bruit de son maître, le chat, dont j’appris le nom plus tard, venait de se réveiller, et s’étirait à présent.

« Du thé mademoiselle ? », me siffla le quinquagénaire, entre ses dents manquantes.
« Volontiers », lui répondis-je, tentant d’adoucir ma voix un minimum.

Le vieillard me souris alors, et repris direction vers sa cuisine, que je doutais se cachait derrière les rideaux. Soudainement, je sentis une présence se jeter sur mes genoux, mais fût bien étonné de voir Gripoils, le chat, s’apprêter à faire une sieste sur moi. Je souri sous mon foulard, caressant le félin tendrement.

Quand Ahmed réapparus, il portait à deux mains une grosse bouilloire argenté, qu’il posa avec délicatesse au-dessus du plateau, sur la table d’appoint qui se trouvait à ma gauche. Il sortit de la poche de son tablier quelques feuilles de thé, qu’il saupoudra dans les trois verres, avant d’y verser de l’eau bouillante.

Je remerciai le maître des écuries, et pris le verre de thé qu’il me présentait. Le récipient  était bien chaud, et je soufflais à travers mon foulard sur ma boisson, comme pour la refroidir. En voyant le chat sur mes jambes, Ahmed le chassa, d’un signe de la main. Gripoils, qui jusque-là ne m’avait pas embêté, s’éclipsa en vitesse.

L’homme, qui avait vécu toute sa vie dans la Cité Noire, pris le derniers verre, et partis l’offrir à Atogwe, du moins, c’est ce que je pensais. A nouveau, j’étais seul.

Profitant de l’absence d’Ahmed, j’abaissai mon couvre-visage, et commença à boire le thé vert qu’on m’avait offert. Il était bien fort, et un peu trop amer à mon goût ; j’y aurai ajouté un peu de miel, et un pouce de lait. Me levant, j’explorai la pièce, me fixant à la bibliothèque présente.

Beaucoup de livres j’avais déjà lu auparavant. Des tomes de voyages, de cuisine facile, et d’histoires connues. Une étagère entière était dédicacée aux romans d’eau-de-rose. Cependant, un livre attrapa mon attention.

‘‘De la Faiblesse des Hommes, et la Force des Femmes – un conte Rhûnien’’

L’œuvre, selon son nom, expliquait les nombreuses façons dont les femmes orientales séduisaient leurs homologues masculins. Je commençai à le feuilleté, et le trouva, dès le début, hilarant. En effet, je ne pouvais m’empêcher de sourire après le premier paragraphe.

Atogwe, suivit d’Ahmed, entrèrent dans la pièce, interrompant ma lecture. Ils discutaient de prix, vis-à-vis de la pension pour le nouveau cheval que le Suderon venait de ramener. Je remis mon foulard en place, instinctivement, et me retourna pour leur faire face. Le livre sous mon bras, je me rapprochai des deux hommes, en plein marchandage, et les vis se serrer la main, apparemment ayant conclus leurs affaires.

« Nous sommes prêts mademoiselle. », m’annonça le Haradrim, fier du prix qu’il venait tout juste de recevoir.
« Parfait ! », je lui répondis. Tournant mon attention vers le vieillard, je lui posai une question.
« Puis-je emprunter ce livre ? »
« Oh mademoiselle, il me fait plaisir de vous l’offrir ! »

Je remerciai le vieillard à nouveau, et il m’embrassa la main avant que nous le quittions. Atogwe me mena en travers l’écurie, et me montra, d’un grand signe de ses bras, ce qui allait me mener jusqu’à notre destination.

J’avais vu tel instrument utilisé à Blankânimad dans ma jeunesse. Mon père n’en était pas un fan, m’expliquant que seuls les hommes faibles utilisaient tel véhicule. Les hommes faibles d’esprits, et pourtant riche et gros. Mon père, le prince Onoryn, avait beaucoup d’avis comme celui-ci, et détestait l’esclavagisme en toute forme.

« Je ne sais pas si c’est nécessaire », dis-je, en regardant Atogwe, lui montrant que je n’étais pas friand de cette pratique.
« Allez ! Il n’y a pas de mal ! Ils sont là pour ça, et Maître Shaytan ne veux pas vous fatiguer ! »

A cette remarque, me sentant presque obligé, je pris siège sur le porteur, dont deux esclaves, un à l’avant et l’autre à l’arrière, avaient la malchance de porter tout au long du voyage. Une fois assis, ils soulevèrent les sièges, avec une facilité rare, de par leurs jambes et dos musclés. Ils mirent les poignées, si on pouvait les appeler ainsi, sur leurs épaules, et au commandement d’Atogwe, prirent le pas.

Nous étions partis à nouveaux, cette fois-ci en direction de la Haute Cité, là où les riches et fortunés avaient la chance de vivre.

Plus nous grimpions, et plus l’air était frais et revigorant. Comme une bourrasque d’air froid en été, l’altitude, bien que changeante lentement, m’apportait confort. Je pouvais désormais voir, à la lumière de la pleine lune, que la condition des bâtiments s’améliorait.

Nous traversâmes une grande partie de la ville haute avant d’enfin pouvoir apercevoir la maison de mon hôte ; Hab’Adôn.
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[Flashback] Les Portes Noires d’Albyor EmptyLun 4 Aoû 2014 - 0:12
La ville haute d’Albyor était remarquablement similaire à son homologue des rues inferieures. L’architecture était du même style gothique, bien qu’étant différent pour autant. Taillées de pierre noire, et ornées, dépendant de la richesse de leurs occupants, de longs draps de rouge et or, et de métaux des plus précieux, ces maisons avaient un aspect bien plus sombre et malfaisant que les rues ensoleillées de Blankânimad. Certaines habitations avaient même, de part à autres, quelques gemmes incrustées dans leurs fondations même. En effet, bien une différence importante des classes sociales, les riches ne pouvaient s’empêcher de se vanter de leur caste, et les pauvres d’envier incessamment ces étalages de richesses.

Les cloches retentirent une seule fois dans les hauteurs de la ville, et un écho montagnard se fit entendre dans la distance avoisinante. Certaines habitations passantes étaient toujours vivantes, la lumière de nombreuses lampes à huile et bougies éclairant notre passage quelque peu. Nous étions silencieux, si ce n’était pour les pas lourds des deux esclaves me portant. La sueur s’écoulant de leur dos nus luisait sous l’éclairage restreint, et venait à se déposer sur la ceinture des gaines qu’ils portaient comme pantalons. La marche, ne finissant toujours pas, montrait son impact aux porteurs ; nous grimpions les marches de la Cité Noire pour rejoindre ses rues à la cime.

Atogwe, lui, avait un air sévère tout le long du chemin. Il marchait sans vrai effort, à l’avant de notre petite compagnie, nous menant vers notre refuge. Plus nous grimpâmes, et plus le vent nous frappait de pleine face. A plusieurs reprises, j’eu crus m’envoler, de par l’instabilité de mon transport, et la force titanesque de ce mistral.

Il nous fallu un total de vingt minutes pour atteindre notre destination. Nous arrivâmes chez mon hôte, sa demeure, je l’appris quelques semaines plus tard, se nommant Hab’Adôn. Elle se dressait à plus de quarante pieds de hauteur, toute faites de marbre et onyx noir. Deux gargouilles, aux faces des plus démoniaques, surplombaient l’entrée, perchées au sommet de leurs colonnes. Leurs yeux étaient faits de rubis scrupuleusement taillées, et leurs visages sculptés précisément pour leur donner un aspect surhumain. Des cornes, comme celles de béliers, ornées leurs têtes à grimaces, et leurs langues sortaient une dizaine de centimètres en dehors de leurs gueules. De part entière, ces créatures, furent-elles un jour de chaire et d’os, auraient fait fuir même le plus courageux des hommes. L’artiste, selon moi, s’était inspiré des plus noirs dessins imaginables.

Mes porteurs s’arrêtèrent à deux pas du portail, et me laissaient descendre. Atogwe se trouvait à présent sous l’alcôve qui servait d’entrée, frappant trois coups secs contre la porte de bois en annonçant son nom. Elle s’ouvrit sous peu, dévoilant une jeune femme à la peau basanée, nous souhaitant la bienvenue.  

Je me retournai, pour remercier les deux hommes qui avaient facilités mon ascension, mais découvrit, à ma grande surprise, qu’ils avaient disparu sans un bruit, ajoutant au mystère qu’était cet endroit.

J’entrai alors dans la demeure du banquier, mon hôte Ybliss Shaytan, et fus surpris de par la décoration distinctivement différente du reste d’Albyor. En effet, je m’attendais à un style gothique et sombre, laissant cauchemars et autres horreurs roder dans mon esprit tourmenté. Hors, l’intérieur était clair, de couleur crème et drapé de tapis et tissus azur et ocre. Un doux parfum fruité envahi mes narines, et dont je pouvais discerner plusieurs agrumes et citrus, le plus fort étant l’odeur d’oranges.  

La villa avait une coure intérieure, visible de toute pièce de la demeure, encadrée, et munis en son centre d’une fontaine d’or massif, représentant une femme versant l’eau de son vase. Il n’y avait pas d’eau qui coulait, et pourtant, la vue de ce monument, pas plus grand qu’un arbuste, était reposant. Je suivis la femme qui nous avait accueillis à travers la dites cours, et contempla cette scène romantique. Dans chacun des coins, un figuier nain y avait été planté, ainsi qu’un banc de pierre blanche placé sous son feuillage. Des vignes grimpantes s’élevaient de colonnes qui séparaient la cours au reste de la villa, et en levant les yeux, je pus voir la lune, pleine, percer la canopée au dessus de moi.

Fatima, l’esclave en charge de l’accueil et autres taches quotidiennes, nous montra la porte de ce qui semblait être le bureau et bibliothèque de Shaytan, et entre-ouvris la porte, nous faisant signe d’entrer.

« Monsieur Shaytan vous attends madame », me dit-elle, d’une voix timide, presque craintive.

Je la remerciai d’un hochement de la tête, et entra dans la pièce, accompagné du Haradrim qui m’y suivit. Un gros homme, d’une quarantaine d’années, se trouvait déjà dans la pièce. Il portait une robe violette, garnis d’une tunique de couleur sable vraisemblablement trop petite pour lui, son ventre épais dépassant de cette chemise. Il était totalement chauve, et semblait raser ses sourcils mêmes.


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[Flashback] Les Portes Noires d’Albyor Varys_11

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En me voyant, l’homme, que je soupçonnais être Shaytan, souri. Il s’adressa à moi dans la langue commune de la Terre du Milieu, pour ne pas à ce que ses esclaves ne puissent comprendre le sujet de nos dires.

« Orodyn ! », commença t’il, « Mes sincères condoléances ! J’aimais tellement tes parents, ils étaient de bon gens, et leur perte est vraiment tragique. Saches que ma demeure est la tienne pour ces moments sombres. »

Il s’approchait de moi, trainant ses pantoufles en avançant, et s’arrêtas à deux pieds de moi. Son parfum, bien que plaisant, m’irrita les narines de par son abondance excessive. Il me regarda de tête à pieds, retirant le foulard qui couvrait mon visage. Il souri, je souri, et il prit ma main, me la baisant tout en gardant son regard droit dans mes yeux. Je remarquai, dans le noir de ses iris, un bref soupçon de malice, qui me donna la chaire de poule. Il relâcha ma main, son sourire toujours en bouche, et se tourna pour faire face à Atogwe.

« Montres lui sa chambre, et fais en sorte que ses affaires soient apportées dans la nuit ! »

L’ex-esclave hocha la tête, et ouvrit la porte, me laissant passer en premier avant de la fermer derrière nous. L’homme du Harad me mena jusqu'à ma chambre silencieusement, et m’y laissa. La fatigue me pris soudainement, et à la vue du lit qui m’était fournis, je laissai Morphée m’emporter.
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