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| Rencontre & Discussion [Passé] | |
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Adaes Thiemond Baron d'Isle-Grise
Nombre de messages : 106 Rôle : Baron d'Isle-Grise
~ GRIMOIRE ~ -: Humain -: 52 ans -:
| Ven 16 Jan 2015 - 21:42 | | Le milicien semblait plutôt flatté, il finit par accepter les excuses du Baron d'Isle-Grise, fier de lui-même et arrogant au possible. Le vieux guerrier resta calme, si flatter ce vieil homme était suffisant pour obtenir ce qu'il souhaitait alors tant mieux, cela lui simplifierait grandement la tâche. Finalement il accéda à la requête du vieux guerrier, fouillant dans son registre pour sortir ce qu'il avait à dire sur Nator, il passera du temps en prison, certes. Pour le moment tout ce que voulait le vieux guerrier c'était lui parler.
Heureusement que les dires du maître d'arme avaient eu leur effet, tout comme son air sérieux. Le mot capital sembla ressortir et faire pencher la balance envers le vieux combattant. Néanmoins il n'y avait que vérité dans ses dires, ce n'était pas en accord avec la réglementation, vrai. Mais l'ordre de la couronne de fer était bien trop important pour être laissé de côté, le vieux maître d'arme le savait plus que bien. Au point actuel il lui était nécessaire de savoir ce qu'il pouvait pour pouvoir ensuite réagir de manière adéquat.
Alors que le milicien lui répondait une voix interpella l'ancien maître d'arme. Il se retourna rapidement et repéra son compagnon lors des événements d'Annùminas, Njall. Un petit sourire se cala malgré tout sur le visage du vieux guerrier, heureux de retrouver un ami. Son sourire disparut rapidement, emporté par les traits inquiets et sérieux que l'affaire lui donnait. Njall s'excusa de son intervention, le milicien continua en demandant l'identité du guerrier du nord, Adaes se permit de prendre la parole.
« C'est un ami, il ignore tout de la situation. Néanmoins le Roi d'Arnor place au moins autant sa confiance en lui qu'en moi, soyez-en certains. »
Il laissa ensuite Njall continuer, s'il voulait ou non le faire. Le Maître d'Arme écouta la suite des dires du milicien qui lui affirma par la suite qu'il acceptait d'accéder à sa requête, lui offrant cinq minutes avec Nator, pas plus. En revanche il conserverait la sacoche jusqu'à avoir un ordre venant d'en haut, un simple détour. Le vieux maître d'arme songeait à aller en parler au général à l'instant où il avait entendu parler de l'ordre dans cette lettre.
« Très bien, je comprends. Mon ami ici présent pourra venir également ? Il est également concerné, peut-être même plus que moi, par cette affaire... Tout comme tout l'Arnor malheureusement. »
Cette dernière phrase était prononcée à voix basse, les dernières syllabes étaient mangées par le ton attristé du vieux soldat. L'ordre était un cauchemar, un fantôme qu'il pensait avoir disparut depuis leur défaite à Annùminas, il pensait pouvoir couler doucement ses vieux jours avec sa femme dans son fief. Quel naïf il avait fait, le sort ne semble pas vouloir laisser le Baron faire ce qu'il voulait de sa vie. Sur le chemin de la cellule Adaes prit la parole en s'adressant à Njall, parlant avec une faible fprce pour que seul eux l'entende, un ton sombre dominant ses mots.
« Njall, je suis heureux de te revoir... Néanmoins des choses arrivent, le ménestrel que nous allons voir était en possession d'une sacoche, bien qu'en partie détruite une lettre subsiste, elle y parle d'une éventuelle influence à Dale, celle de l'ordre de la couronne de fer. Tu comprendras bien que la situation est grave, si Dale est infiltrée alors le Roi peut-être directement visé de par sa nouvelle femme. Il nous faut savoir de quoi il en retourne, et vite. »
Après quelques pas le maître d'arme poussa la porte le menant à la cellule, apparaissant ainsi toujours vêtu de sa lourde armure face au ménestrel dont il avait tant apprécié la musique quelques temps auparavant. Son regard ne reflétait plus aucun plaisir, juste de l'inquiétude et du soupçon. Dans quel camp était ce musicien ? Cette question trottait dans la tête du noble, néanmoins l'influence de l'ordre était la prioritaire. Il prit position devant Nator et prit la parole.
« J'ai fais ce que j'ai put pour te faire sortir de là, mais malheureusement ce milicien est buté. Je vais essayé d'intervenir plus haut mais... J'ai besoin que tu me parle de quelque chose ménestrel. J'ai vu ce qu'il y avait dans ta sacoche. Où as-tu eu ça ? Quel était cette lettre ? Qui l'a envoyée ? Que sais-tu de l'ordre ? »
Si le début de la phrase était rassurant le mais avait tout changé, sombre et brutal il ne faisait preuve plus que d'une inquiétude grandissante. Les questions fusaient, mais le ton du maître d'arme était simple à comprendre, il attendait des réponses, à toute. Franches.
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| | | Njall Garde Personnel de Poppea d'Arnor
Nombre de messages : 74 Rôle : Éxilé
~ GRIMOIRE ~ -: Lossoth -: 28 ans -:
| Sam 7 Fév 2015 - 14:58 | | L'homme derrière le bureau, certainement un officier de la milice locale, ne tarda pas à lui demander de décliner son identité. Njall n'eut pas le temps de répondre, car Adaes, visiblement en affaire avec le militaire intervint immédiatement pour défendre le lossoth et préciser qu'ils étaient liés. Ils parlaient visiblement d'un prisonnier et d'un bien confisqué, une sacoche, et Njall se demanda si un ami du baron avait pu être arrêté par erreur ou quelque chose du genre. En ces temps de festivités, la ville était agitées et les larcins devaient se multiplier. Nul doute que dans la foule il était facile de perdre un suspect ou de le confondre avec un autre individu. Comme il y eut un léger silence après qu'Adaes l'ait présenté, Njall en profita pour saluer l'inconnu en inclinant légèrement la tête.
- Njall Nanuq, garde de Poppea d'Arnor, pour vous servir.
La suite des échanges firent comprendre à Njall que les événements avaient plus de gravité qu'un simple malentendu ou larcin. Notamment quand Adaes demanda à ce que le lossoth puisse l'accompagner. Adaes faisait allusion à l'Arnor et le fait que cela concerne Njall ne pouvait rattacher ce prisonnier qu'à un seul événement : les troubles liés à l'Ordre de la Couronne de Fer. Un léger frisson parcourut la nuque du guerrier à cette pensée tandis qu'il se remémorait la mission qu'ils avaient eu à remplir pour le trône d'Arnor et qui leur avait permis leur ascension sociale si brusque. Tous deux menaient il y a moins d'un an un existence de simples roturiers, et l'un avait vu sa famille noble briller de nouveau tandis que l'autre n'avait plus à mener sa vie de vagabond, pour quelques temps au moins, servant de bras armé de Poppea à Fornost.
Ils se mirent alors en route pour la cellule dudit prisonnier, guidés par un milicien et ils purent échanger quelques mots à voix basse, Adaes en profitant pour faire un petit récapitulatif au lossoth, attentif. Il était donc possible que l'OcF subsiste en Terre du Milieu et tente à nouveau d'étendre son influence malgré son état de ruine officiel, depuis que leur tête pensante avait été mise hors d'état de nuire, si Njall avait bien tout compris. Mais ne disait-on pas qu'une hydre avait plusieurs têtes ? La possibilité que la tentaculaire organisation puisse subsister grâce à son réseau qui traversait chaque royaume ne laissait pas le lossoth indifférent. Il était heureux de l'autarcie de son peuple, au moins était-il sûr qu'il ne serait pas gangrené par cette peste de l'esprit qu'étaient les complots politiques et sanglants perpétrés par les agents de la Couronne. Une fois de plus, le trône d'Arnor pouvait être visé, et un royaume corrompu. Dale, Njall ne connaissait rien de cette ville ni de son peuple, ainsi restait-il insensible aux suspicions qu'on pouvait désormais faire sur leur roi, mais il ne pouvait laisser les mauvaises herbes s'enraciner de nouveau dans le cœur des hommes. Il n'avait participé qu'à un morceau d'une fresque immense mais, sans savoir pourquoi, il avait le sentiment qu'il était de son devoir d'aider Adaes à enquêter et intervenir s'ils le devaient pour contrecarrer tout ce qui pouvait ressembler de près ou de loin à la Couronne de Fer. De plus, son statut de garde du corps de Poppea renforçait son sentiment de devoir auprès du trône tant qu'il exercerait cette fonction, chose qui était temporaire, et c'était d'ailleurs clairement établis dans son esprit qu'il lui faudrait reprendre la route pour continuer son pèlerinage dans un avenir proche.
Ils parvinrent à la cellule et se glissèrent dedans. Njall se plaça sur le côté du musicien que semblait connaître Adaes et qui était désormais entouré des deux guerriers, tous deux d'impressionnantes carrures avec leurs armures. Le lossoth n'aurait pas aimé être à la place du prisonnier, ainsi pris au piège. Il se demandait comment un homme pouvait survivre, enfermé. Lui qui était accoutumé à la liberté et aux grands espaces, à la nature chantante autour de lui et le bon plaisir d'aller là où il lui convient, il se tuerait s'il venait à être enfermé, tel un oiseau en cage. Il garda le silence, ne connaissant pas les dessous de l'affaire, se contentant de garder un œil avertis sur le prisonnier.
[//Sincèrement désolé pour le retard, j'espère que vous ne m'en voudrez pas trop, cela ne devrait plus se reproduire ou alors sur un temps beaucoup moins long je l'espère !//] |
| | | Forlong Tribun Militaire d'Arnor
Nombre de messages : 3406 Age : 32 Localisation : En Arnor Rôle : Vieux loup au service du Royaume du Nord
~ GRIMOIRE ~ -: Dunadan d'Arnor -: Quarante Ans -:
| Dim 15 Fév 2015 - 2:17 | | Lorsque Adaes demanda au milicien si Njall pouvait l'accompagner lors de l'interrogatoire, celui-ci répondit avec un geste de la main vague, dont la signification devait se placer quelque part entre 'oui', 'ce n'est pas ma responsabilité' et 'allez au diable'. La longue journée s'achevait, et l'homme était sans doute plus concerné par la perspective de rentrer chez lui que par la menace que représentait l'Ordre de la Couronne de Fer pour des royaumes se trouvant à l'autre bout de la Terre du Milieu. Qui plus est, la perspective de rester seul face à face avec ce Njall Nanuq, barbare étrange du Nord lointain, ne lui plaisait guère.
Les deux hommes passèrent à côté de plusieurs cellules; certaines d'entre elles étaient communes, dévouées aux individus qui avaient trop bu lors des festivités, et qui gisaient par terre inconscients ou gémissaient faiblement, commençant déjà à ressentir les premiers effets néfastes de leur abus d'alcool. D'autres étaient individuelles, réservées aux criminels ayant commis des délits plus graves, tels que le vol, manque de respect envers la Couronne, ou justement possession illégale d'arme.
Lorsqu'ils pénétrèrent dans la cellule étroite, ils furent obligés de se serrer: le plafond était bas et la pièce pourrait finir par rendre claustrophobe même un prisonnier solitaire. Nator se releva à moitié sur sa couchette en voyant Adaes, agité, une lueur d'espoir dans les yeux:
-Seigneur Adaes! Avez vous réussi à récupérer ma sacoche?! Quelles sont les nouvelles?
Le début d'un sourire qui était apparu sur son visage disparut aussitôt, en réaction au ton sérieux et questions sèches de l'ancien maître d'armes.
Il fronça les sourcils, inquiet, perplexe, et répondit:
-Je vous remercie pour vos efforts seigneur Thiemond mais..? L'ordre? L'ordre de qui? La sacoche...vous l'avez donc?
Il passa ses mains dans ses cheveux longs, clairement perturbé.
-Moi-même j'en connais pas le contenu...je suis juste un messager...je ne peux pas vous dire qui m'envoie, mon employeur tient beaucoup à la discrétion, bien que je m'excuse de vous avoir causé des soucis..
Il se tourna vers Njall, curieux, et rajouta, comme s'il voulait changer de sujet:
-Qui êtes vous? Vous portez les insignes de l'Arnor, mais vos traits..ils sont différents. Je suis un fasciné des visages humains, vous voyez. Vous n'êtes pas du Rhovanion ni d'origine dunadane. Un homme du pays de Dûn? Je ne connais pas très bien cette contrée...
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| | | Adaes Thiemond Baron d'Isle-Grise
Nombre de messages : 106 Rôle : Baron d'Isle-Grise
~ GRIMOIRE ~ -: Humain -: 52 ans -:
| Dim 22 Fév 2015 - 13:16 | | Si le prisonnier semblait ravi de voir le baron au début son enthousiasme retomba lorsque le maître d'arme devint sérieux. Le sourire sur ses lèvres disparut et il semblait perturbé par les dires du Baron. Adaes n'avait cependant pas envie de plaisanter et encore moins de laisser le peu de temps qu'il avait partir en paroles rassurantes. Il ignorait de quoi parlait Adaes ? Du moins le disait-il. Il ne semblait pas au courant, pourtant à ce stade la confiance du maître d'arme était trop ébranlée pour être utilisée, le risque était trop grand. Il voulait toujours sa sacoche.
« Je l'ai retrouvée. En effet. La milice la conserve pour le moment. »
Inutile de mentir, de toute manière à la vue de ce qu'il y avait dedans le ménestrel était dans de beaux draps. D'après lui il n'était qu'un simple messager et ignorait ce qu'il y avait dans cette sacoche, son employeur tenait à la discrétion et donc il ne donnerait pas le nom. Le visage du maître d'arme se durcit encore alors que le ménestrel semblait vouloir changer de sujet en demandant à Njall son identité, cette fois le baron le laisserait répondre.
« Vous ne comprenez pas la situation dans laquelle vous êtes ménestrel. Les pièces que vous avez pu avoir pour transporter en secret ce message ne vous aiderons pas ici. Cette sacoche contient des informations qui vous dépasse de loin. Le fait est que tout ce que vous savez serait d'une importance capitale et je n'ai pas de temps à perdre en négociation. A qui deviez-vous livrer ceci ? Et encore une fois, qui vous a envoyé ? Taire le nom de l'expéditeur représente un grand danger pour vous, êtes vous réellement près à courir le risque d'être exécuté pour quelques pièces d'or ? »
L'ancien maître d'arme marqua une pause, son visage reflétait le sérieux qu'il avait ainsi que la situation grave. Plus aucun signe amical ou de compassion n'était visible, seul la gravité de la situation transparaissait. L'ordre de la couronne de fer était un sujet bien trop sérieux pour laisser une quelconque loyauté à l'or tout bouleverser. Il ignorait si Nator disait ou non la vérité, mais il ne pouvait le croire sur de simples mots, trop de choses étaient en jeu. Adaes sembla se calmer un peu et se détendit, un soupir sortit de sa bouche alors qu'il reprenait la parole.
« Ecoutez Nator, je comprends bien que teniez à respecter la confidentialité de votre employeur, mais il est possible que celui-ci possède des informations d'une importance capitale, c'est de l'or contre la sensation d'être à l'origine de la mort. Donnez moi le nom de votre employeur et ce que vous deviez faire de cette sacoche, ce sera beaucoup plus simple Nator. »
Son ton c'était adouci, pourtant il restait crispé, la situation était dangereuse et il le savait.
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| | | Njall Garde Personnel de Poppea d'Arnor
Nombre de messages : 74 Rôle : Éxilé
~ GRIMOIRE ~ -: Lossoth -: 28 ans -:
| Ven 27 Fév 2015 - 21:14 | | Dès qu'il vu Adaes, le détenu se redressa, les yeux brillants. Visiblement, la figure du noble était véritablement rassurante pour cet homme, songea Njall. Espérait-t-il qu'Adaes soit son ticket de sortie ? Il se demandait bien comment il avait rencontré un barde. Il y en avait sur les routes, et Njall avait eu le plaisir de partager des soirées avec certains d'entre eux, rajoutant à leur répertoire quelques contes lossoth, prenant un certains plaisir à contribuer au folklore colporté par ces musiciens itinérants. La ville devait en compter des centaines en ces jours de fêtes, les festivités les attiraient comme des mouches. Ils vivaient souvent simplement, s'ils n'étaient pas dans les grâces d'un mécène, et Njall aimait la bohème du train de vie des plus vagabonds d'entre eux. Il se sentait d'une certaine manière proche d'eux, déraciné de sa patrie, mais tout comme les bardes, par son propre choix. Et avec la promesse que cela ne serait que temporaire.
Immédiatement, le dénommé Nator demanda si l'on avait récupéré sa sacoche et Njall fronça les sourcils. Il était bien conscient de sa valeur. Mais qu'est-ce qu'un barde pouvait donc à voir avec l'Ordre de la Couronne de Fer ? Mais le mal était partout, et il fallait bien se rendre à l'évidence, les plus fins manipulateurs étaient les plus discrets et inattendus, il l'avait appris ces derniers mois. La société était si fascinante. Chaque être en était un rouage, une pièce d'un engrenage géant.
Bien évidemment, Adaes entreprit d'interroger l'homme sur l'origine de cette sacoche et de ce message qui soulevait tant d'inquiétudes, bien qu'effacé. L'homme se fit alors vague, il disait ne rien savoir de l'Ordre et ne pas pouvoir les informer sur son employeur. Si seulement c'était aussi simple. Njall s'apprêtait à rebondir en intervenant, mais Nator changea subitement de sujet en se tournant vers lui, ce qui le surprit. Il eut néanmoins un léger sourire. La question portant sur son origine était intéressante et il avait toujours plaisir à parler de son peuple, mais elle avait uniquement pour but de détourner l'attention, ce qui irrita légèrement le guerrier, qui n'appréciait pas qu'on essaie de le prendre pour un idiot. Il avait pris en assurance maintenant qu'il commençait à entrevoir le fonctionnement de ce monde et de ses habitants. Il demeurait le gentil étranger serviable qu'il était mais avait perdu en naïveté. Ce qui lui permettait également d'avoir plus de charisme qu'un simple observateur passif.
- Je viens du Nord, bien au-delà de toutes les villes que vous avez pu connaître. Mon peuple vit autour de la baie de Forochel. Je serai honoré de vous parler de mes origines et de mon peuple, hélas nous ne sommes pas pour là. Vous n'avez pas l'air de saisir l'ampleur de la situation.
Il marqua une pause, se raclant la gorge et échangeant un regard avec Adaes, pour savoir s'il avait quelque chose à rajouter. Il fallait faire parler ce barde à tout prix. Njall n'envisageait pas alors la violence mais se demandait sérieusement comment réagir s'il refusait de coopérer. Il fallait absolument le persuader que c'était son intérêt le plus grand que de coopérer.
- Votre sacoche contenait visiblement un message en rapport avec l'Ordre de la Couronne de Fer. Si vous ne savez rien, vous devez nous dévoiler l'expéditeur de ce message. Ce n'est pas simplement question de vous, mais de biens des gens. Vous pourriez éviter bien des drames en nous renseignant. Si cette lettre est ce qu'elle est alors la couronne d'Arnor doit être mise au courant. Ne croyez pas que nous sommes ici pour jouer ou discuter, Nator. Ne me faites pas croire que vous ignorez les troubles qui ont secoués notre monde ces derniers mois... Même moi qui suis un étranger ait été directement touché.
Njall se faisait volontairement ferme, Nator ne les prenait pas assez au sérieux à son goût. Il n'était pas son ami, il ne le connaissait pas, en bien d'autres circonstances il aurait été chaleureux et heureux d'échanger avec cet autre voyageur qui devait avoir le cœur rempli de voyages et l'esprit pleins de culture, mais la situation exigeait une certaine rigueur qu'il avait apprise auprès de Poppea. Il ne s'agissait plus d'être le barbare béat et naïf, comme à son arrivée à Annunimas. Le poids de ses responsabilités lui avait fait prendre conscience que son pèlerinage ne serait pas qu'une longue marche, mais qu'elle serait une série d'épreuves bien plus complexes que celles qu'il avait imaginé. L'homme du Nord qu'il était avait été habitué à braver la nature et à s'accorder avec elle. C'était à la fois son amie et sa rivale. Mais il avait appris qu'au Sud, les hommes se déchiraient entre eux et que la nature était une bien plus fiable amie que n'importe quel notable de ces royaumes exotiques qu'il traversait. |
| | | Forlong Tribun Militaire d'Arnor
Nombre de messages : 3406 Age : 32 Localisation : En Arnor Rôle : Vieux loup au service du Royaume du Nord
~ GRIMOIRE ~ -: Dunadan d'Arnor -: Quarante Ans -:
| Ven 6 Mar 2015 - 0:12 | | Malgré la situation grave, le barde sembla apprécier la réponse de Njall, il murmura le mot 'Forochel' avec un air absent, son regard fixé sur le visage du Lossoth comme pour retenir chacun de ses traits. Il lui répondit après un long moment:
-Je suis un barde, voyageur du nord lointain. J'entends les rumeurs dans les tavernes, les plaintes des voyageurs, les anecdotes et sanglots. Les gens de ma profession ignorent peu des affaires de ce monde.
Il se tourna vers Adaes, se redressa, des étincelles dans les yeux, et s'exclama d'une voix véritablement offensée:
-Pour quelques pièces d'or? Si c'est l'or que je désirais, je serais devenu marchand pas ménestrel! Ne me prenez pas pour un bête garçon de courses! Je suis un Ménestrel de l'Académie d'Esgaroth!
Ce titre ne serait sans doute pas inconnu pour un habitant du Rhovanion, ou pour un seigneur Gondorien mécène des arts. L'Académie des Arts d'Esgaroth avait été fondée par le Comte Erco Skaline avant qu'il ne tombe dans la disgrâce auprès du roi Gudmund de Dale. Il s'agissait de bardes, musiciens, peintres, acteurs et saltimbanques qui s'épanouissaient dans le petit royaume de Dale, et traversaient la Terre du Milieu en réjouissant les amateurs des arts avec leurs performances exceptionnelles. Les rumeurs disaient cependant que certains des Ménestrels voyageaient pour des raisons plus secrètes, servant de messagers et d'informateurs...mais est-ce qu'un seigneur Arnorien et un guerrier Lossoth auraient pu entendre parler de cette organisation?
-Etre à l'origine de la mort? Si la sacoche contenait véritablement un message sur la Couronne de Fer, alors vous devez vous douter que mon employeur n'est pas des leurs. Ma mission était de transmettre le message à un autre informateur dans la Cité Blanche, et la sienne, de le rendre public. Si votre but est semblable alors vous en privez pas.
Il se leva, et regarda Adaes dans les yeux, puis ajouta:
-C'est Phénix qui m'envoie, mais je doute que cela puisse vous aider.
Un rictus apparut sur son visage, et il dit lentement:
-Je vous aime bien, seigneur Thiemond...vous savez écouter la musique. Et vous, voyageur du Nord, votre visage est fascinant. Mais écoutez ce dicton connu au Rhovanion...n'allez pas embêter un Ménestrel, il aura toujours plus d'amis que vous...
Sur ces mots, Nator s'allongea sur sa couchette étroite, les bras croisés derrière la tête, et ferma les yeux. Membre des Orange Brothers aka The Good Cop |
| | | Adaes Thiemond Baron d'Isle-Grise
Nombre de messages : 106 Rôle : Baron d'Isle-Grise
~ GRIMOIRE ~ -: Humain -: 52 ans -:
| Lun 9 Mar 2015 - 19:28 | | La discutions entre Njall et le ménestrel fut brève, ils s'échangèrent quelques politesses et se présentèrent chacun leur tour, les origines avec. Njall recentra rapidement les choses en revenant sur le sujet principal, appuyant les dires d'Adaes. Le temps était compté, ce ménestrel n'était à eux que pour cinq minutes, le milicien l'avait dit. Dans tous les cas il fallait agir vite même au delà de ça, si l'ordre était bien présent en Dale et aussi influent alors il y avait urgence, ce mariage pouvait s'avérer être plus qu'une simple alliance.
Les paroles de l'ancien maître d'arme semblèrent heurter l'orgueil du Ménestrel, il se défendait comme quoi il ne faisait pas ses courses pour l'or, donc soit par loyauté soit par intérêt, sauf qu'il semblait ignorer ce qu'était l'ordre. Dans tous les cas le danger était bien réel, malgré le ton indigné de Nator le baron d'Isle-Grise ne dit rien, se contentant d'attendre la réponse du musicien, il devait leur répondre, c'était capital.
Le ménestrel continua, argumentant sur la situation pour se défendre, futile dans la situation actuelle. L'on ne peut pas toujours savoir quel est le but d'un message, d'autant plus lorsque celui-ci est en aussi mauvais état. Néanmoins ce ménestrel ne semblait pas réellement être allié de l'ordre, ou tout du moins l'instinct du maître d'arme lui disait cela, la suite confirmera cette idée installé dans son esprit.
Phénix l'envoyait. Ce nom ne disait pas grand chose au maître d'arme, si ce n'est quelques rumeures. Toutefois un nom comme celui-ci n'était pas celui d'un paysan. Cette personne, qui qu'elle soit, devait avoir du pouvoir. Ainsi donc il y avait en Dale des gens qui s'opposaient à l'Ordre. Néanmoins à en croire par la présence du voleur à Minas Tirith l'ordre savait pour ce message, donc ils avaient voulu le prendre. Suite à une phrase qui semblait être un avertissement en même temps le ménestrel se coucha au fond, apparemment décider à ne plus rien dire. Adaes se redressa et reprit la parole.
« Si le nom de celui à qui vous deviez donner cette lettre vous revient, parlez-en aux autorités Nator. Je pense que nous en avons fini ici, de toute évidence vous ne nous en direz pas plus et notre temps sera bientôt écoulé. »
Adaes fit signe à Njall, comme pour lui indiquer de le suivre, dans sa tête la situation se dessinait petit à petit. Plusieurs éléments obscurs restaient, néanmoins la situation semblait grave. Le fait que la milice veuille conserver cette preuve était également un mauvais point. Néanmoins le maître d'arme avait suffisamment de choses en tête pour se faire une petite idée de la situation. A l'extérieure de la cellule il se confia au Lossoth, lui expliquant ce qu'il pensait et ce qu'il manquait à son ancien compagnon.
« J'ai rencontré Nator sur le lieu de mariage, il s'est fait voler sa sacoche par un voleur à l'arraché, je l'ai poursuivi avant de récupérer la sacoche qu'il avait tenté de faire brûler. Cet homme était entraîné, il savait ou frapper, il réagissait vite et bien. Il ne voulait pas de l'argent mais bel et bien faire disparaître cette sacoche. Alors voilà mon idée. Ce Phénix aurait envoyé Nator ici pour qu'il remette la sacoche à quelqu'un qu'il ne veut pas nous révéler, avec dedans des documents compromettant Dale, qui serait apparemment lié à l'Ordre. Néanmoins ceci a dut être découvert j'ignore comment et des hommes de mains de l'ordre ont été envoyés pour récupérer les documents. A mon avis ce Phénix est donc en danger également. Il faut que l'on récupère les documents, la milice fait son bouleau mais cette affaire la dépasse. J'irais voir plus haut, jusqu'au Général Cartogan je pense, pour débloquer la situation. Mais l'on sait tous deux que l'ordre est malin, je doute fort que le tout soit en sécurité ici. Pourtant il nous faut ces documents pour appuyer mon hypothèse, bien que je préférerais que ce ne soit que ça... Si ce n'est pas le cas... J'ai bien peur que l'Arnor soit de nouveau mis en danger par l'ordre. »
Sur ce il termina sa phrase, laissant son compagnon répondre avant de tenter une dernière fois de récupérer les documents au près du milicien.
« Vous ne voulez toujours pas me confier ces preuves je suppose ? Pourrai-je au moins vous demander de les envoyer plus haut dans la hiérarchie milicien ? Le plus haut possible tant qu'à faire... »
S'il pouvait éviter un allez-retour inutile ça l'intéressait.
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| | | Njall Garde Personnel de Poppea d'Arnor
Nombre de messages : 74 Rôle : Éxilé
~ GRIMOIRE ~ -: Lossoth -: 28 ans -:
| Dim 22 Mar 2015 - 22:21 | | Après un long silence, Nator répondit enfin, coupant court à tout espoir de Njall de dominer la conversation. Il n'était visiblement pas en position de force et le barde avait raison. Cet homme connaissait bien des choses, et le lossoth était un élève à côté de lui. Il se tut, avec amertume car il était humble mais non dénué d'orgueil, et se dit qu'il lui fallait continuer à apprendre avant de trop délier sa langue.
Ils avaient visiblement vexé le barde qui réagit vivement aux remarques d'Adaes. Peut-être que vouloir le brusquer avait été une mauvaise idée, après tout. Mais comment alors le faire coopérer ? Non, Njall était persuadé qu'il fallait parfois savoir brusquer les choses pour qu'elles arrivent à terme, même si cela pouvait parfois avoir des conséquences inattendues. Mais il espérait encore que la langue de Nator se délierait. Après tout, il venait de le rappeler, il était bien conscient de tout ce qui se tramait et les gens de sa profession étaient aux premières loges quant aux rumeurs et aux nouvelles de tout le pays. Il était vrai que lorsqu'on voyageait, on entendait des histoires en provenance des quatre coins d'Arda, et Njall songeait avec un certains regret au début de son pèlerinage, qu'il avait mis de côté quelques temps pour s'instruire auprès des hommes d'Arnor. Ils lui avaient apporté le savoir militaire et guerrier, l'avaient paré de fer et lui avaient montré leur vision de l'honneur et du dévouement, au service de Poppea. Mais était-ce vraiment tout ce qu'il attendait de son voyage ? Non, il avait dores et déjà de nouveau soif d'aventure, et une routine s'était déjà installée à Fornost, simplement brisée par ce mariage à Minas Thirit. Il avait la sensation d'avoir le monde à ses pieds, une route sinueuse qui lui sommait de la parcourir, et que pourtant il hésitait encore.
Mais il chassa rapidement ces idées vagabondes, car l'heure était bien aux souvenirs, mais à ceux d'événements bien plus sombres. L'Ordre de Fer, dont il ne connaissait en réalité pas grand chose si ce n'est le traquenard organisé à Annunimas qu'il avait aidé à déjouer, faisait de nouveau parler d'elle.
La discussion se termina sur un proverbe qui avait une allure de menace, et Njall frémit malgré lui. Nator lui semblait inoffensif et il ne doutait pas qu'il saurait le briser en combat singulier, néanmoins il sentait que sous son apparence de musicien gentilhomme, et comme il le suggérait, se cachait un homme pleins de ressources et qui visiblement connaissait bien des personnes. Un certains « Phénix » l'avait envoyé. Certainement un nom d'emprunt, un pseudonyme comme il était d'usage chez les gens qui agissaient dans l'ombre, comme l'avait appris Njall.
Se pourrait-il que ce message mentionnant l'Ordre de Fer fut une mise en garde et non un rouage d'un plan visant à déstabiliser un royaume ? Il se pourrait en effet que les deux acolytes aient eu un raisonnement faussé dans leur empressement à découvrir la vérité. Ils avaient en effet eu un ton accusateur envers cet homme qui était peut-être plus proche d'un allié que d'un ennemi ou d'un complice. Mais l'entrevue touchait déjà à sa fin, et ils n'en tireraient pas plus de la bouche du ménestrel qui intriguait désormais le lossoth.
Il suivit alors Adaes en dehors de la cellule et ils prirent le temps de faire le point. Le noble lui fit alors un résumé de la situation, venant combler les lacunes du lossoth qui ignorait certaines informations. Il écouta attentivement, la situation se dessinant avec précision dans son esprit au fur et à mesure qu'Adaes parlait.
« - Je comprends. Avec ou sans preuves, il nous faut transmettre l'information à quelqu'un de fiable... Je peux avoir une audience auprès de Poppea, qui transmettra l'information directement au roi si cela est nécessaire. Je suis certains qu'il connaît l'existence des agents traquant l'Ordre, n'est-ce pas ? Une fois prévenu, il obtiendra toutes les preuves qu'il désire, que ce soit de la bouche de Nator ou des mains de la milice... » suggéra simplement Njall tout en marchant aux côtés de son camarade.
Ils se rendirent de nouveau auprès du milicien rencontré plus tôt, et ils firent une nouvelle demande concernant la sacoche. Njall quant à lui était partisan de ne pas perdre de temps et d'aller directement quérir des hauts placés. Cette milice ne les aiderait pas plus. Il fallait se tourner vers des gens de confiance. Ils pourraient sûrement gagner en efficacité s'ils se séparaient pour l'étape suivante. Tandis qu'Adaes parlait avec le gondorien, Njall lui glissa un mot à l'oreille :
« - Occupe-toi de ce général Cartogan, quant à moi je me rends au manoir de Sora quérir une audience auprès de Dame Poppea, elle saura nous aider. »
Il attendait cependant son aval avant de s'éclipser, comptant sur la sagesse de son ami pour lui prodiguer des conseils ou lui donner simplement son avis. Après tout Njall pouvait se tromper, mais le temps était certainement compter. S'ils avaient su retrouver Nator dans cette foule, c'était que les infiltrés de la cité étaient bien organisés et ce malgré la sécurité renforcée en ce jour de festivités. |
| | | Forlong Tribun Militaire d'Arnor
Nombre de messages : 3406 Age : 32 Localisation : En Arnor Rôle : Vieux loup au service du Royaume du Nord
~ GRIMOIRE ~ -: Dunadan d'Arnor -: Quarante Ans -:
| Lun 27 Avr 2015 - 13:19 | | Le milicien soupira, clairement blasé, et se gratta le menton. Il répondit:
-Ma garde est finie pour aujourd'hui, Baron. J'attendais simplement que vous sortiez de la cellule. Envoyer les preuves plus haut? Hah. Oui, je pourrai faire ça, même si je dois vous prévenir, mes supérieurs hiérarchiques gèrent les grandes affaires du royaume, ça m'étonnerait qu'ils aient le temps de se pencher sur un simple vol. Surtout en ce moment! Mais oui, soit...je l'enverrai, demain. Pour ce soir ce sera tout.
Le milicien commença à ranger ostensiblement les documents sur son bureau, indiquant aux deux hommes qu'il était temps de quitter les quartiers de la milice.
Lorsque les serviteurs du royaume d'Arnor se retrouvèrent enfin à l'extérieur, ils purent s'apercevoir que l'épisode à la caserne avait duré un bon moment. Le soleil avait à présent totalement disparu derrière l'horizon, et seule la lune et les lampes installées devant la caserne éclairaient la rue. Les festivités continuaient encore sans aucun doute dans certaines rues du Bas de la Cité, mais celle où ils se trouvaient étaient déserte. Les ivrognes n'étaient pas stupides; ils préféraient éviter de faire trop de bruit dans un endroit où ils avaient toutes les chances de se faire arrêter et passer la nuit dans une cellule. Adaes et Njall s'étaient éloignés quelque peu de l'entrée des quartiers de la milice afin de pouvoir discuter en paix. Avant que le Baron ne puisse répondre au Lossoth cependant, ils purent entendre le bruit régulier de bottes cloutées sur les pavés de la rue. Une patrouille de quatre soldats gondoriens s'approchait. Les guerriers se tenaient droit, imposants dans leurs armures complètes, des épées pendues à leurs ceintures.
Leur dirigeant, un sous-officier sans doute, s'adressa aux deux voyageurs:
-Ceci est un contrôle de documents, messieurs. Tenez vos mains éloignées de vos armes, et évitez les gestes brusques. Nous aurons besoin de voir vos permis de port d'armes.
Les deux voyageurs commençaient sans doute à avoir l'habitude des contrôles incessants, ce qui ne les rendait pas moins ennuyants pour autant. Les soldats avaient entouré les deux hommes par précaution. Deux se mirent dans leur dos, et les deux autres furent chargés de vérifier les documents. Le sous-officier se pencha sur le morceau de papier tendu par Adaes.
-Baron Adaes Thiemond..tout semble être en ordre..je vous souhaite une bonne nuit.
A peine avait-il prononcé ces derniers mots que l'Arnorien ressentit une douleur brûlante dans son bras gauche. Il se retourna, et vit que le soldat qui se trouvait derrière lui tenait une dague fine en main, recouverte de quelques gouttes de sang. En le voyant de près, il reconnut le visage dissimulé à moitié par l'heaume gondorien...celui d'un voleur vêtu de violet...les lèvres de l'homme étaient déformées par un rictus moqueur. L'ancien maître d'armes voulut crier, mais le sous-officier lui mit son gantelet de cuir sur la bouche. Il voulut se débattre, mais soudainement il s'aperçut que ses jambes refusaient tout mouvement, voire même de soutenir son poids. Impuissant, il s'écroula à moitié. S'il avait pu se tourner vers son camarade lossoth, il aurait pu voir que ce dernier avait subi un sort semblable. La paralysie s'étendit à la vitesse d'un éclair vers le reste de leurs corps, et seul les bras des soldats qui les soutenaient les empêchaient de tomber par terre.
Un maître herboriste aurait peut être su reconnaître les effets d'un poison rare, l'Œil de Basilic: un mélange qui, une fois injecté dans le sang, causait une paralysie avec effet immédiat, pouvant durer jusqu'à deux heures selon la dose. Les deux hommes du Nord ceci-dit n'auraient pas pu être confrontés à cette substance en provenance du Sud lointain avant d'en subir les effets désagréables aujourd'hui.
Ils plongèrent dans une semi-inconscience, incapables d'ouvrir les yeux...
***
Lorsqu'ils reprirent conscience, ils purent voir qu'ils se trouvaient dans une pièce éclairée seulement par quelques bougies, dépourvue de toute fenêtre. Ils étaient installés dans des fauteuils peu confortables posés sur le sol en bois. On les avait fouillé et enlevé toutes les armes, mais ils n'étaient pas ligotés. Cependant leurs organismes n'avaient pas encore totalement évacué le poison injecté dans leurs veines. Ils pourraient probablement se lever sans s'écrouler par terre, mais courir ou combattre serait pratiquement impossible.
En face d'eux ils pouvaient voir une silhouette encapuchonnée dans un fauteuil un peu plus confortable que les siens. Un homme se tenait debout derrière le personnage, sur sa gauche. Cette fois, Adaes sût le reconnaître immédiatement. Il s'agissait du voleur de la sacoche de Nator, l'homme qui avait empoisonné le baron et son compagnon. Il s'était débarrassé de son armure gondorienne et avait revêtu sa tunique violette; une épée pendait à sa ceinture.
Une porte solide se dessinait derrière le siège du personnage masqué, sans doute fermée à clef. Les compagnons du voleur en violet devaient attendre de l'autre côté...
L'homme encapuchonné s'adressa à Njall et Adaes:
-Dites moi, comment ça se fait qu'un Dunadan et un Lossoth responsables de la sécurité de la famille royale d'Arnor se retrouvent mêlés à une histoire de vol et de corruption...? Vous êtes loin de chez vous, messieurs; loin de vos patries et loin de vos domaines d'expertise. Vous suivez des pistes que vous êtes incapables de déchiffrer. Deux guerriers qui se lancent dans le monde de l'intrigue...vous avez mal choisi votre moment. La Cité Blanche est comme un entrepôt d'huile inflammable en ce moment, avec les représentants de tous ces royaumes aux relations tendues...et vous faites voler des étincelles à chaque pas. Vous allez vous brûler les doigts, messieurs, ou pire...vous risquez de faire du mal à quelqu'un d'innocent.
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| | | Adaes Thiemond Baron d'Isle-Grise
Nombre de messages : 106 Rôle : Baron d'Isle-Grise
~ GRIMOIRE ~ -: Humain -: 52 ans -:
| Sam 2 Mai 2015 - 14:37 | | [justify]Les deux hommes sortirent de la pièce dans laquelle ils étaient confinés depuis quelques minutes, quelques informations en poche. Suite au résumé de la situation de l'ancien maître d'arme son camarade répondit, suggérant de transmettre l'information à quelqu'un de fiable. Il proposa pour ce rôle Dame Poppea, afin qu'elle puisse prévenir le Roi si nécessaire. C'est vrai, désormais le Lossoth voyageur qu'il avait rencontré était l'un des personnages les plus importants pour le roi, garde du corps de l'héritière.
Adaes aquiesça les dires de son camarades avant de se diriger vers le milicien et de lui faire sa proposition, visiblement blasé le milicien ne semblait pas disposer à faire de suite ce que lui avait proposé l'ancien maître d'arme. Pauvre fou, inconscient de ce qu'il a entre les mains. Si pendant une seconde le baron songea à remettre à sa place le milicien et à récupérer sans demander les preuves il s'en éloigna rapidement, inutile de créer un incident diplomatique, il fallait en référer aux plus hautes instances, en espérant que les agents de l'ordre ne viennent pas subtiliser les preuves.
Alors que les deux vieux guerriers discutaient Njall proposa la marche à suivre pour après, Njall irait voir Dame Poppea et Adaes le général Cartogan. Tandis que le milicien les invitaient à sortir le vieux maître d'arme réfléchit, c'était en effet le plus sage à faire, le temps jouait contre eux alors inutile d'en perdre à ne rien faire tous deux au même endroit. Pendant que le milicien fermait son bureau les deux hommes s'éloignaient de l'endroit afin de pouvoir parler en paix.
Malgré le calme qu'ils pensaient avoir trouver une patrouille de Gondoriens les trouva, cherchant à contrôler les papiers de port d'arme. Adaes soupira, non pas qu'il ne s'y attendait pas mais bel et bien qu'il n'avait pas le temps pour ce genre d'idioties. Le Baron d'Isle-Grise sortit des documents et les donna au sous officier, deux gardes de chaque côté. Devenaient-ils plus prudent la nuit ? Ceci n'était pas à exclure, depuis le début des événements le temps était passé trop vite pour que le noble d'Arnor ne s'en rende compte.
Après avoir vérifié les papiers le garde prononça des paroles, tout était en règle et il lui souhaitait une bonne nuit. Le maître d'arme fut surpris, puis une lourde douleur s’empara de lui, dans son bras. Se retournant il vit l'un des hommes derrière lui, dague à la main, sourire aux lèvres. Voulant prévenir les gens autour il s'apprêta à hurler, tout en portant à son arme sa main. Le gantelet de cuir du faux gondorien l'empêcha de parler, puis rapidement ni ses jambes ni ses bras ne répondirent.
Du coin de l'oeil il constata que son camarade semblait avoir subit le même sort. Incapable de faire quoi que ce soit l'ancien soldat d'Arnor se laissa tomber, paralysé par ce qui semblait être un poison. Incapable de bouger, de parler ou de quoi que ce soit d'autre il finit inconscient, porté par un sentiment d'impuissance et de haine. Ses yeux se fermèrent tandis que les gardes manipulaient le corps du maître d'arme à leur guise.
Lorsqu'enfin ils revinrent à eux une pièce mal éclairé était leur demeure, assis aussi peu confortablement que possible, mais non attaché ou armés. Seul le poison dans leur corps les retenaient en place. En premier lieu le maître d'Arme vérifia son état, vivant, encore engourdi, désarmé. Combattre semblait de toute manière exclu. Ses yeux se baladèrent dans la pièce jusqu'à tomber sur deux hommes face à eux, dont l'un assis. L'autre était aisément reconnaissable, le voleur de la sacoche, mais également celui qui l'avait empoisonné.
L'homme encapuchonné et assis fit un bref discours, questionnant les deux hommes sur la raison de leur place dans cette affaire. Ce qui ressemblait à une menace sortit de la bouche de l'encapuchonné. Ces paroles donnaient des informations, volontaires ou non ? Qui sait. Dans tous les cas il semblait qu'ils étaient mêlés à une sombre affaire de complot politiques. La première idée qui monta à l'esprit du maître d'arme fut que leurs ravisseurs soi des gens de Dale, ne soutenant pas le Phénix. Rapidement le choix de la manœuvre à adopter se dessina, impossible de combattre alors autant chercher à comprendre la situation.
« Pourquoi ne pas nous en mêler donc ? Après tout nous avons tout autant que vous le droit de faire nos propres manigances politiques. Ne vous en faites donc pas pour nos doigts, ils sont assurés par le soutien de quelques personnes dont vous semblez beaucoup ignorez vous, à Dale. Dommage que le bon Roi Gudmund ne sache pas à votre sujet ce que vous projetez de faire. »
Tout était faux dans ces mots, mais prolonger la discutions et tenter d'en reprendre l'initiative tout en gardant ce qu'ils savaient pour eux semblait être la meilleur chose à faire à la vue de la situation.
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| | | Njall Garde Personnel de Poppea d'Arnor
Nombre de messages : 74 Rôle : Éxilé
~ GRIMOIRE ~ -: Lossoth -: 28 ans -:
| Dim 3 Mai 2015 - 18:00 | | La nuit était tombée sur la cité blanche alors que les deux guerriers au service de l'Arnor ressortaient du poste de milice. Le temps était passé à une vitesse fulgurante et Njall était surpris de voir que le ciel était désormais peuplé d'étoiles, qui avaient détrônées le soleil. En tout cas le lossoth n'était pas mécontent d'avoir quitté les geôles froides de la milice et leurs bureaux peu chaleureux, tout comme les hommes qui s'y affairaient.
Ils marchèrent un peu, s'éloignant du bâtiment qu'ils quittaient afin de parler dans le calme, alors qu'au loin on entendait distinctement l'écho des festivités qui se poursuivaient. Ils n'eurent cependant pas le temps de débattre sur la marche à suivre ni même se mettre d'accord sur le plan d'action qu'avait proposé Njall, enthousiaste à l'idée de faire autre chose que traîner sa lourde armure et observer les moindres faits et gestes de Dame Poppea. Ce rôle lui avait appris beaucoup mais la journée avait été longue et ennuyante. Il se surprit même à penser que ces rebondissements étaient les bienvenues. Néanmoins, il allait rapidement regretter cette pensée, car il allait s'avérer que certaines rencontres inattendues étaient plus des obstacles que des tremplins pour l'aventure. Comme celle avec une patrouille gondorienne, gonflée d'assurance dans ses armures brillantes, mais bruyantes.
Ils furent rapidement entourés de soldats. Un énième contrôle. Adaes fut bientôt encerclé tandis qu'il sortait ses papiers. Un autre soldat s'occupait de Njall qui sortit la lettre d'accréditation que la couronne d'Arnor lui avait fournis, seule preuve de son existence juridique en ces terres. Une fois que chacun eut prouvé son droit d'être ici, Njall s'attendait à pouvoir repartir. C'était sans compter sur un événement qui le surprit. Un soldat, derrière Adaes, sortit une dague et le poignarda au niveau du bras. Voyant son ami hébété devant l'agression incompréhensible, Njall comprit immédiatement qu'ils étaient tombés dans un traquenard. Il se rua sur le soldat lui proche, l’agrippant à la gorge en se défaisant de l'étreinte d'un soldat qui tenta de l'en empêcher, avant de sentir une piqûre aiguë dans son avant bras, sensation rapidement suivie par celle de son sang coulant doucement sur sa peau. Une chaleur intense gagna rapidement son corps et son bras fut engourdis en quelques secondes. Le visage crispé, il mit genou à terre, relâchant le gondorien, avant de choir sur le sol, tout près de son vieil ami.
Il tomba alors dans les limbes, et son esprit erra, perdu entre le rêve et l'inconscience, incapable de s'éveiller. Il distinguait des bruits sourds, lointains mais ne pouvait réagir. Même son esprit ne lui répondait plus et tout était obscurité autour de lui. Était-il mort ? Un poison l'avait-il envoyé dans les limbes, entre la vie et la mort, pour toujours ? Quelle fin misérable, loin des siens, oublié de tous. Il se sentit triste, avant de ne plus rien ressentir pendant un long moment.
Un mal de crâne terrible le prit soudainement. Malgré la lourdeur de ses paupières, il parvint à les ouvrir au prix de maints efforts. Chaque parcelle de son corps le faisait souffrir et il comprit qu'il n'avait pas été traité avec décence pendant son sommeil. Le fait qu'il était encore vivant confirmait sa crainte d'être empoisonné. Il avait désormais l'impression, paranoïaque, de sentir un liquide étranger couler dans ses veines, lui donnant une sensation de démangeaison dans tout l'avant-bras. Sonné, il regarda autour de lui, découvrant Adaes ainsi que deux inconnus en face d'eux. Njall se sentait affreusement impuissant, dans la posture d'une proie prise au piège par son chasseur, et il grinça des dents. Le trappeur qu'il était n'était pas habitué à ce que les rôles s'inverse. Mais s'il n'avait pas été égorgé dans son sommeil c'est que sa vie avait une quelconque valeur pour ses ravisseurs, ou alors que sa mort n'avait pas grand intérêt. Sinon pourquoi prendre la peine d'organiser cette rencontre ? En tout cas, avant même que l'individu ne parle, Njall devina que lui et Adaes avaient fouiné dans quelque chose qui les dépassait.
Le baron prit le temps de répondre, et le lossoth décida de le laisser faire. Des deux guerriers, c'était lui le plus habile de sa langue, et le plus instruit. Njall avait bien trop peur de dire quelque chose d'erroné ou de maladroit, ou encore de trop se découvrir, ainsi il resta silencieux un long moment. Il espérait que la réponse d'Adaes allait faire parler leurs ravisseurs, car depuis le début de cette affaire, plus ils avançaient, plus tout semblait confus et incompréhensible. On ne savait pas qui était qui, qui voulait quoi, et pourquoi... En fait c'était un tas d'éléments emmêlés et trop confus pour comprendre clairement ce que tout cela impliquait. Njall était décidément perdu. |
| | | Forlong Tribun Militaire d'Arnor
Nombre de messages : 3406 Age : 32 Localisation : En Arnor Rôle : Vieux loup au service du Royaume du Nord
~ GRIMOIRE ~ -: Dunadan d'Arnor -: Quarante Ans -:
| Jeu 7 Mai 2015 - 1:37 | | L'homme encapuchonné écouta les paroles du Baron d'Isle-Grise...puis se mit à rire, d'un rire sans joie. Il se releva, et les deux hommes du Nord s'aperçurent qu'il s'agissait d'un homme d'une posture impressionnante. Ignorant le geste de la main inquiet de son compagnon en violet, il défit la broche qui refermait sa cape noire. Le tissu glissa sur le sol. La première chose qu'Adaes et Njall purent voir était une tunique ornée du blason de la Flèche Noire et du Dragon Rouge, celui de Dale. Cependant c'était le visage de leur ravisseur qui s'avéra être une réelle surprise. Les traits nobles, la barbe noire bien taillée, le regard vif. Ils l'avaient vu lors du mariage, et le reconnaîtraient partout...car il s'agissait de nul autre que le père de la jeune mariée, le Roi Gudmund de Dale, descendant de Bard l'Archer. Lorsqu'il prit la parole, la ses mots étaient remplis d'ardeur: -Le bon Roi Gudmund sait exactement ce que nous envisageons de faire, Baron Adaes. Et croyez-moi qu'il ne prend aucun plaisir à cette situation.
Il fronça les sourcils, dévisageant les deux hommes assis à seulement un mètre de lui. -Quels sont ces personnages dont le soutien vous mentionnez, Dunadan? J'espère pour le bien de nous tous que vous avez menti en prononçant ces paroles...
Le beau-pèe du Roi Aldarion se frotta les tempes, soudainement attristé. -Ecoutez-moi, maître Lossoth et vous, maître Dunadan...Vous êtes des hommes d'honneur et j'admire la loyauté avec laquelle vous servez votre souverain. Je suis rassuré de savoir que ce genre d'hommes entoureront ma fille à la cour d'Annuminas...Je vais être franc avec vous, messieurs, prouvez que vous êtes des hommes de confiance en disant la vérité, vous aussi. Tout commença il y a un peu moins d'un an...c'est mon fils, vous voyez...Il incarne malheureusement le côté décadent de notre belle ville de Dale...l'argent, le vin elfique...ils parlent d'art tous ces jeunes, mais pensent qu'un artiste a le droit d'être insouciant, irresponsable. Ils n'ont pas connus le sifflement des flèches noires gobelines dans les embuscades nocturnes, la faim d'une campagne militaire hivernale...
Une grimace de douleur parcourut le visage du Roi, et il se tût un moment, perdu dans ses souvenirs, avant de reprendre. -Ce garçon a beaucoup à apprendre s'il souhaite un jour devenir un monarque digne de ce nom...un serviteur de son peuple. Il n'y a pas de venin dans son coeur, voyez-vous...juste de la vanité. Il y a dix mois, il fut contacté par un artiste, un peintre. Il décida d'en devenir le mécène, inconscient de qui il s'agissait en réalité...un fanatique, un idéaliste de cet Ordre maudit. Mon malheureux fils lui donna l'argent pour peindre un fresque gigantesque, nommé 'l'Apothéose de la Couronne de Fer'. Une vision idéaliste d'un ordre nouveau, que ce jeune inconscient trouvait fascinante. Heureusement, des hommes fidèles vinrent me prévenir de cette affaire. Nous avons réussi à calmer les choses...Mon fils fut puni, envoyé à la caserne des hallebardiers de Dale pour devenir un homme...l'artiste fut attrapé par mon homme de confiance -le roi pointa du doigt dans la direction de l'homme en violet- un ancien éclaireur dans l'armée bardide, héros inconnu de la guerre contre les gobelins, qui sauva des vies innombrables en nous prévenant des embuscades ennemies. Le peintre se trouve actuellement dans les geôles de la cité, son témoignage nous a permis de démasquer plusieurs autres hommes de l'Ordre dans notre royaume... Le Roi regarda Njall tout droit dans les yeux, et dit: -Malheureusement, les murs ont des oreilles. Mes adversaires de l'élément criminel du royaume ont entendu parler de cette affaire, et se sont rués sur ces informations comme sur de la charogne. Enragés par mes tentatives de limiter la criminalité dans les cités de Dale et d'Esgaroth, ils souhaitent me blesser en me discréditant devant le peuple, mais surtout devant le Roi Aldarion. Mon homme a réussi à intercepter leur messager, mais c'est à ce moment que vous, messieurs, êtes intervenus.
Son regard se tourna vers Adaes, et il demanda, lentement: -Maintenant dites-moi, Adaes d'Isle Grise et Njall de Forochel. Qu'est ce qui est plus important pour vous? Comment pouvez vous servir votre roi et royaume de la meilleure façon? Allez vous lui dévoiler le contenu de cette malheureuse sacoche? Dire à l'homme dont les trois enfants ont été assassinés par la Couronne de Fer que le frère de sa nouvelle épouse était impliqué avec cette organisation? Allez vous mentir, en disant que son beau-père est lui aussi affilié à l'Ordre? Ou, pour le bien de nous tous, pour le bien de l'homme blessé mais juste qu'est le Roi Aldarion, pour le bien de ma belle Dinaelin, pour le bien de l'Arnor et de Dale, allez vous rester silencieux? Le souverain de la cité-état soupira, puis ajouta: -Je suis moi aussi un homme d'honneur. En signe du respect que j'ai envers vous, je vais vous laisser seuls pendant un moment, afin que vous puissiez discuter de vos options et décider de votre choix. Réfléchissez bien.
Sans prêter aucune attention au regard sceptique de son homme de confiance, il se dirigea vers la porte, en lui faisant signe de le suivre. Il frappa sur le bois, et un homme armé ouvrit la porte de l'autre côté, laissant passer les deux bardides. Le silence s'installa dans la pièce sombre. La fuite n'était pas une option pour Adaes et Njall dans cette chambre sans fenêtres. *** Quelques minutes plus tard, la porte s'ouvrit à nouveau, et le père de Dinaelin apparut dans la pièce. Son visage était tendu lorsqu'il demanda: -Avez vous choisi..?#GudmundMembre des Orange Brothers aka The Good Cop |
| | | Adaes Thiemond Baron d'Isle-Grise
Nombre de messages : 106 Rôle : Baron d'Isle-Grise
~ GRIMOIRE ~ -: Humain -: 52 ans -:
| Jeu 14 Mai 2015 - 12:32 | | Leur interlocuteur réagit de la manière la plus étrange qu'il soit aux mots d'Adaes, il en rigola. Aucune joie ne découla de se rire, plus de l'ironie qu'autre chose. Le maître d'armes plissa les yeux en voyant l'homme porter sa main à la broche qui retenait son tissu, la cape et la capuche tombèrent au sol, révélant le visage de l'homme à la stature si imposante. Les traits de l'homme ne manquèrent pas d'être reconnus, le visage ud maître d'arme se déforma quelques secondes, une expression de surprise dominant son faciès, avec qu'il ne se calme, ne sachant que dire toutefois.
Il continua, d'après lui, il ne prenait aucun plaisir dans cette situation. Les yeux du maître d'armes ne savaient pas vraiment quoi fixer, comment était-ce possible ? Il continua, demandant s'ils avaient menti sur leur soutien. Bien évidemment. Mais pour le moment, avant de dire la vérité, le vieux guerrier cherchait d'abord à comprendre la situation et à l'assimiler, ce n'était, pour le moment, pas possible, il laissa donc le Roi de Dale continuer.
Il poursuivit en faisant l'éloge des deux guerriers, leur demandant d'être franc et il le serait en échange. Il expliqua que selon lui son fils incarnait la décadence de Dale, à cause de son ignorance. Le vieux baron fixa le beau-père du roi d'Arnor durant son discours, il avait connu nombre de choses et ses paroles étaient convaincantes. Le cœur et l'instinct du vieux guerrier lui criaient de faire confiance au père de la mariée.
Pourtant, son esprit était toujours empli de doute, suivre son instinct était une chose qui lui était difficile, même si lorsqu'il l'avait fait à Annùminas il avait bien fait. Têtu et expérimenté, il ne voulait pas agir sans être certain de lui, tout du moins tant qu'il le pouvait. Le discours du Roi de Dale semblait lui faire mal, un lourd secret et un terrible danger semblait en découler. Son fils serait donc la source du problème ?
Le Roi de Dale continua, expliquant que son fils était empli de vanité et très loin de pouvoir devenir monarque de la cité de Dale. Le récit continua, il y a dix mois un artiste contacta le fils, qui devint son mécène. Gudmund affirma que cet artiste-peintre était l'un des membres de cet Ordre. Apparemment, son fils avait fait peindre une grande fresque, l'Apothéose de la Couronne de Fer. Et le fils semblait attiré par cette œuvre. Des hommes du roi le prévinrent, les choses furent calmées et le fils envoyé en caserne, le peintre attrapé par l'homme en violet et l'ordre traqué.
Des criminels et adversaires du Roi souhaitaient en revanche tirer avantage de cette affaire pour discréditer le Roi de Dale. Le baron d'Isle-Grise porta à sa barbe sa main, caressant doucement sa pilosité en écoutant le roi. Il leur demanda ce qu'il comptait faire après ce qu'ils avaient entendu. Les mots du Roi Gudmund correspondaient. Le tout semblait logique, mais le risque était grand. Le silence ou la parole ? Les temps étaient troublés, que faire ?
Le Roi décida de les laisser seul quelques instants pour qu'ils réfléchissent. Il sortit, accompagné de son homme de main, laissant les deux guerriers ensembles. Le baron laissa son visage se poser sur ses mains, les yeux fermés, continuant de réfléchir. Ils n'auraient sans doute pas beaucoup de temps. Après ceci, il se redressa, reportant son regard sur son compagnon tout en reprenant la parole, son air était attristé, un brin de scepticisme subsistait, bien qu'il semblait plutôt enclin à le croire.
« Le message disait sous le mécénat...de Gudmund de Dale... Œuvre...l'apothéose de la C...de Fer....sommes versées..Pies...Preuves ci-dessous.... Tout correspond. Sous le mécénat du fils de Gudmund de Dale nous avons peint l’œuvre nommé l'apothéose de la Couronne de Fer. SI la suite du message reste sombre les dires du Roi concordent avec ce que nous savons. Pourtant la situation est trop importante pour que nous ne réfléchissons pas... Dans tous les cas, pour sortir d'ici il n'y a qu'une façon de parler. »
Quelques minutes après avoir laissé les deux guerriers seul à seul le Roi revint, visiblement tendu par la situation, demandant aux deux hommes s'ils avaient choisi. Le regard d'Adaes se porta doucement vers celui du Roi, calme et visiblement encore un peu sceptique, il reprit la parole, pour apporter sa réponse.
« Pourquoi nous croire sur parole ? Nous pouvons tout aussi bien vous dire ce que vous voulez entendre Sire Gudmund. Mais vous m'avez demander de parler franchement alors je le ferais. Mon cœur et mon instinct ne demandent qu'à vous croire, mais comprenez bien que la situation est d'une importance cruciale, une lourde tâche repose sur nos épaules sire. Si nous vous croyons, soyez assurer que pour autant notre méfiance ne tombera pas. Mais en dehors de cela, dites-moi. Qui sont ces fameux ennemis qui souhaitent vous voir tomber ? »
Et qui ce fameux phénix surtout, telle était la question qui intéressait le maître d'arme.
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| | | Njall Garde Personnel de Poppea d'Arnor
Nombre de messages : 74 Rôle : Éxilé
~ GRIMOIRE ~ -: Lossoth -: 28 ans -:
| Dim 5 Juil 2015 - 18:33 | | L'esprit encore embrumé par il ne savait quel poison, Njall écoutait en silence et observait. Rapidement les derniers coins d'ombres de cette affaire furent écartés. Leur ravisseur se révéla être une personnalité bien connue puisqu'il s'agissait ni plus ni moins du roi de Dale. Tout ceci était tout bonnement incompréhensible, et ce ne fut qu'au cours de la longue explication de leur ravisseur que tout finit par se démêler. L'histoire était rocambolesque, disait-il au moins la vérité ? Njall ne voyait pas l'intérêt de mentir dans cette situation. Si l'homme était véritablement mal intentionné, le simple garde qu'était Njall aurait été sommairement exécuté et il ne prendrait pas la peine de dire tout cela. Ceci dit, même en considérant que toute cette affaire était pure vérité et coïncidences, Njall n'était pas satisfait. Il n'était pas d'accord avec la manière d'agir du monarque, qui lui semblait bien peu courageuse. Agissant ainsi dans l'ombre, pour ne pas voir se ternir son image. N'aurait-il pas été plus simple et plus honnête d'échanger avec le roi Aldarion et le prévenir de ces événements et des mesures prises pour les endiguer, plutôt que de dissimuler toute cette histoire et d'agir illégalement et dangereusement en pleins mariage royal. Et qu'en était-il de ce fichu barde ?
Le dilemme présenté par le roi était bien sûr difficile. Njall comprenait aisément la difficulté de la politique, ici reflétée. Tout choix avait des conséquences. Aussi fidèle et redevable qu'il était à l'Arnor, Njall ne prenait désormais plus cette affaire vraiment au sérieux. Les errances d'un prince désinvolte ne l'intéressait guère et ne mettaient visiblement pas en danger la couronne. Néanmoins, il avait toujours été habitué à l'honnêteté et était novice en politique. Il ne comprenait pas également que le roi de Dale ne règle pas cette affaire de lui-même et leur laissait ainsi un tel choix, eux, bien moins importants que lui. Ce manque de poigne lui semblait une faiblesse pour un dirigeant. Il pouvait les forcer au silence, d'un moyen ou l'autre. Violent ou non. Ou du moins agir autrement. Après tout à l'heure actuelle, il avait toutes les cartes en mains, et n'avait pas été enlevé, lui. Il dominait clairement la situation. Alors pourquoi ?
L'homme les laissa seul pour qu'ils puissent prendre une décision, et le lossoth poussa un long soupire. Il n'aimait guère être retenu ici, que ce fusse par la volonté d'un roi, et il était particulièrement mal à l'aise à l'idée de négocier avec quelqu'un qui les avait sciemment empoisonné.
« Je ne sais pas quoi penser. Quoi qu'il advienne je n'aime pas les méthodes de Dale... Agir ainsi est faire déshonneur au roi Aldarion comme à sa propre couronne... Il aurait dû être plus honnête. »
Finalement, tout comme, paysan ou roi, agit du mieux qu'il peut face à ses passions... ici, le roi, pour protéger son fils, son nom et son trône avait préféré agir dans l'ombre. C'était peut-être brave d'une certaine manière... Et Njall avait bien compris que le mensonge était monnaie courante dans la politique et les relations présentant des intérêts particuliers, comme l'argent, le pouvoir ou même les femmes. Finalement aucune décision ne fut clairement prise avant le retour de Gudmund, et Adaes reprit la parole. Njall se permit alors d'intervenir.
« - En informant sa majesté Aldarion de ces troubles dès leurs prémices, vous vous seriez assuré sa tolérance et son soutien. Qu'adviendra-t-il s'il découvre maintenant que vous lui avez caché cela ? Je ne désire pas être le responsable d'un incident politique majeur. »
S'il s'avérait qu'il était bien honnête. Il paraissait franc malgré ses manières particulières. Njall ne connaissait pas grand chose de la bienséance mais il devinait sans peine que l'accueil qu'ils avaient eu et surtout la manière d'être invités ici avait été particulier. Inutile de trop s'impliquer dans quelque chose qui le dépassait largement. |
| | | Forlong Tribun Militaire d'Arnor
Nombre de messages : 3406 Age : 32 Localisation : En Arnor Rôle : Vieux loup au service du Royaume du Nord
~ GRIMOIRE ~ -: Dunadan d'Arnor -: Quarante Ans -:
| Dim 19 Juil 2015 - 0:47 | | Le Roi Gudmund regarda Adaes tout droit dans les yeux. Les siens étaient sombres et profonds comme les eaux du Grand Lac, et il parla avec charisme et conviction: -Pourquoi vous croire sur parole? Car je suis persuadé que vous êtes des hommes d'honneur, et je me trompe rarement à ce sujet. Et parce qu'en vous demandant de croire à l'histoire que je vous ai racontée, il serait indigne de ma part de ne pas vous accorder le même degré de confiance. Maître Adaes, restez méfiant, restez vigilant. Je ne vous demande pas de fermer les yeux, mais plutôt de ne pas agir aveuglement. Peut-être que si le roi Aldarion était entouré d'hommes vigilants et fidèles comme vous il y a quelques années, ses enfants seraient toujours en vie aujourd'hui.Le Roi soupira lourdement, et rajouta: -Les ennemis...il n'est pas facile d'être un souverain juste, seigneur Thiemond. Il faut parfois faire des choix difficiles pour le bien de son peuple...je fus obligé de retirer le Comte Erco Skaline de sa fonction de dirigeant d'Esgaroth car même s'il s'agissait d'un homme d'honneur, il était plus fidèle aux idéaux des Peuples Libres qu'à son royaume, toujours absent, occupé à chasser un Mal inconnu à l'autre bout de la Terre du Milieu. Ses hommes n'ont pas spécialement apprécié ma décision, et plutôt qu'oeuvrer ensemble pour le bien de notre royaume, nous nous retrouvons plongés dans des querelles fratricides, qui je l'espère ne les empêcheront pas de défendre leur patrie lorsqu'un danger extérieur nous menacera...
Et pourtant les partisans de Skaline ne sont pas le pire de mes problèmes...C'est le réseau criminel sous les ordres du Phénix qui constitue une peste qui semble impossible à éradiquer. Il semblerait que le venin de Smaug remplit encore les coeurs de certains habitants du royaume. Vanité, jalousie, avidité. Phénix incarne toute ces caractéristiques, comme on peut le voir à travers ses actions, mais on ne sait pas beaucoup plus sur elle, hormis qu'il s'agit bien d'une femme. Même mon homme de confiance a été jusqu'à là incapable de mettre la main dessus...et comme vous avez pu le remarquer il est plutôt habile dans son domaine d'expertise. Le souverain de Dale se tourna vers le Lossoth, et lui répondit:
-Maître Njall, si seulement les choses étaient aussi simples, sachez que je n'aurais pas hésité une seule seconde à en parler au roi Aldarion. Malheureusement, ce n'est pas le cas. Votre souverain a le coeur brisé par la mort de ses héritiers dans la lutte contre l'Ordre. Il commence seulement à connaitre sa nouvelle épouse qui, je vous assure sera capable d'adoucir sa souffrance. Si, avant même qu'il ne fasse réellement connaissance de Dinaelin je lui dévoilais la relation entre son beau-frère et la Couronne de Fer, le deuil et la colère auraient pris le dessus sur le roi Aldarion, et l'alliance entre nos deux royaumes, qui est d'une importance capitale pour nos peuples, serait réduite à néant avant même de commencer. C'est l'unique raison pour laquelle je fus obligé de me lancer dans un jeu que je déteste, celui des ombres et des intrigues. Un jeu, comme mon homme de confiance ne cesse de me rappeler, pour lequel je n'ai absolument aucun talent. Dans tous les cas, les dés sont à présent jetés. Si le roi Aldarion venait à découvrir cette histoire, et j'espère que vous me donnerez votre parole qu'il ne l'entendra pas de votre part, j'assumerai les conséquences de mes actes, et sachez messieurs, que vous ne serez ni tenus responsables de votre rôle, ni même mentionnés dans cette histoire. Ni moi ni mes hommes ne dirons pas un mot sur notre rencontre de ce soir.
Le roi Gudmund passa ses doigts sur la broche qui ornait son col, pensif. -Malgré les recommandations de mon homme de confiance, je ne vous retiendrai pas plus longtemps ici par force, et je ne ferai pas recours au chantage. Comme je vous ai dit, les dés sont lancés. Je préfère courir le risque de me tromper sur vos caractères, plutôt qu'aller à l'encontre des valeurs que j'ai défendu pendant toute ma vie. Je n'essayerai pas non plus de vous acheter avec des pierres précieuses ou de l'argent, mais veuillez néanmoins accepter ces pendentifs en compensation de la situation dans laquelle vous vous êtes retrouvés. Chaque véritable serviteur du royaume de Dale vous viendra en aide en les voyant, et si vous les présentez aux gardes de la Reine, une audience auprès d'elle vous sera accordée immédiatement. Vous pourrez aussi contacter mon homme de confiance en cas de besoin...Je pense que tout comme moi vous ne possédez pas certaines capacités associées à son domaine d'expertise, qui pourraient s'avérer utiles un jour...Sur ces mots, le roi donna l'ordre à ses hommes d'ouvrir la porte de la pièce sombre. Il tendit son bras droit vers Adaes et Njall; il tenait deux chaines argentées dans sa main, sur lesquelles pendaient des amulettes en forme de dragon aux ailes déployées, aux yeux de rubis. #GudmundMembre des Orange Brothers aka The Good Cop |
| | | Adaes Thiemond Baron d'Isle-Grise
Nombre de messages : 106 Rôle : Baron d'Isle-Grise
~ GRIMOIRE ~ -: Humain -: 52 ans -:
| Dim 26 Juil 2015 - 19:42 | | Le vieux maître d'armes ne pouvait qu'être d'accord avec son ami et compagnon d'armes, le manque de franchise de Dale était regrettable, pourtant à la vue de la situation, il ne pouvait se permettre de ne juger que là-dessus. Les choses sont tellement plus simples lorsqu'il n'y a comme choix à faire que ceux te concernant. Les choses sont tellement plus simples lorsque les choix ne concernaient pas autant de personnes, lorsqu'ils n'impliquaient pas de mentir à son souverain.
Pourtant, le choix semblait s'imposer, quitte à mentir. Pourtant, le Roi face à lui semblait sincère et manquer d'honneur ainsi n'était pas dans l'habitude de l'ancien soldat d'Arnor. Son choix se fit assez rapidement, malgré le doute qui subsistait encore dans son esprit son choix se dessinait, malgré la méfiance forte dont il faisait preuve. Le roi faisait preuve d'une certitude et de talents d'orateurs élevés, pourtant les mots ne semblaient pas pouvoir débloquer plus la situation, flatter le vieux maître d'armes n'avait plus d'effet depuis des années.
Les leçons que Gudmund donnaient à Adaes ne retinrent pas son attention plus que de raison, excepté le peu de renseignement qu'il put donner sur Phénix. Une femme, avide, vaniteuse, jalouse, tous autant de vices que le roi de Dale attribuait au Dragon qui jadis sommeillait en Erebor. Autant de défauts, que peu, ne peuvent se permettre d'ignorer. Le vieux guerrier lui se contenta de rester calme, en écoutant les dires du roi que, de plus en plus, il avait du mal à cerner.
Il prétendait assumer si jamais Aldarion apprenait la vérité. Espérant juste qu'aucun des deux gardes du corps ici présent ne dirait au roi d'Arnor ce qu'il en retourner. Le Roi de Dale continua, précisant que les deux hommes ici présents ne seraient jamais mentionnés. Le visage du Baron d'Isle-Grise se durcit un instant. Peut qu'au final, le seigneur de Dale ne comprenait pas le poids de la décision que les deux hommes s'apprêtaient à prendre dans le cas présent.
« Vous ne semblez pas comprendre un point seigneur Gudmund. Ce n'est vos mots ou ceux de vos hommes qui importent, mais les nôtres. Que le Roi l’apprenne ou non ne changera rien pour nous, vous nous demander de cacher des informations importantes, ce genre de cachotteries ne passent pas loin de la trahison. »
Finalement, le seigneur de Dale ouvrit la porte, laissant les deux hommes partirent et semblant placer en eux une forte confiance. Avant de partir le seigneur de Dale remit une chaînette avec le symbole de son royaume aux deux hommes, pour compenser le mal qui leur avait été fait. Sans conviction, le maître d'armes la prit, la plaçant dans sa poche sans y apporter plus d'attention que cela n'était déjà le cas.
« Merci bien seigneur Gudmund. Mais, n'allez pas croire que vous vous êtes fait des amis. Si je ne vais rien dire pour le moment, un autre soupçon ferait pencher, rapidement la balance, vous avez l'air d'un homme d'honneur et en ce fait, je vous croirais pour le moment. Tant que je n'aurais aucune preuve du contraire, je resterais sur mon avis. Dans tous les cas, veillez à continuer à prouver que vous ne soutenez pas l'ordre et prenez les mesures qui s'imposent contre l'ordre, vous savez déjà tout le mal qu'ils peuvent faire, comme vous l'avez dit certains choix sont durs, et pourtant nécessaire. Vos actes parleront plus que vos mots. »
Sur ces mots, le vieux maître d'armes s'en retourna, calme et patient.
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| | | Njall Garde Personnel de Poppea d'Arnor
Nombre de messages : 74 Rôle : Éxilé
~ GRIMOIRE ~ -: Lossoth -: 28 ans -:
| Dim 26 Juil 2015 - 23:44 | | Njall écoutait en silence la longue tirade du roi, qui s'adressa aux deux captifs. Il leur faisait confiance visiblement mais leur prodiguait explications et conseils sur un ton presque paternel. Le lossoth ne savait guère comment réagir et demeurait méfiant. Il avait un pieds dans chaque camp. Quel que soit son choix, il aurait l'impression de trahir quelqu'un. Bien qu'il n'éprouvait aucune loyauté envers Gudmund, il ne pouvait retenir une certaine empathie envers le père et suzerain désespéré. Il se méfiait de lui et n'était pas en accord avec ses méthodes, mais il devait bien avouer que sa situation était des plus complexes. Malheureusement tout cela avait entraîné Adaes et Njall dans une situation tout aussi boueuse. S'en dépêtrer était extrêmement complexe. Évidemment, il craignait que cette rencontre ne lui fasse regretter son choix dans des temps à venir, lointains ou proches. Il ne s'agissait pas d'un sujet banal, on parlait tout de même d'une organisation qui avait fait trembler tous les royaumes libres, et maintenant que Njall s'était acclimaté à la culture des hommes du Sud, il comprenait l'ampleur que tout cela avait pris. Le bilan de leurs actions était terrible, et même après avoir défait l'OcF, ses résidus demeuraient un véritable poison.
Le lossoth hochait doucement la tête aux dires de son acolyte, tandis qu'il demeurait pensif. Il se sentait presque obligé de garder le silence, mais le conflit dans son esprit entre sa loyauté et ses valeurs était toujours à l’œuvre. Il était tiraillé entre ses devoirs et son instinct.
Enfin, le principal était qu'ils allaient être relâché d'un instant à l'autre. Njall soupçonnait cependant l'homme de main du roi Gudmund de projeter de les surveiller un moment pour s'assurer de leur silence. Bien que le roi avait semblait bien fraternel et presque naïf, le lossoth ne se doutait pas que ses conseillers l'étaient beaucoup moins et veilleraient aux intérêts de leur seigneur. Il prit le présent du souverain avec un léger étonnement. Décidément cette journée était des plus étranges. Il saisit le pendentif et le passa à son cou, avant de le dissimuler sous ses habits. Il n'avait rien à rajouter à ce qu'avait dit Adaes et lui emboîta le pas, pas mécontent d'en finir avec cette captivité. Il avait les jambes lourdes et était encore ankylosé par l'effet du poison et la fatigue. Qui plus est il devait se hâter de retourner au manoir de Sora, sous peine d'être soupçonné de désertion. Depuis combien de temps abusait-il de sa permission ? Il ne saurait dire. Il n'était décidément pas aussi libre qu'il aurait aimé le croire. Il était peut-être temps de reprendre son voyage après avoir goûté à la vie de soldat et avoir vu ce qu'il en était de la politique. Son pays lui manquait et pourtant il ne se sentait pas encore accomplis. Il était désormais un guerrier accomplis et il commençait tout juste à saisir les rouages de la politique, mais il n'était en aucun cas assez mûr pour espérer unir et gouverner les siens. Visiblement, son ego avait aussi croît avec son expérience. Le Marcheur du Nord, si humble, voyait naître en lui de nouvelles ambitions, lui qui n'avait vécu que pour vivre et voir vivre jusqu'à aujourd'hui. Les voyages forgeaient les hommes.
Il était étrange de partir ainsi chacun de son côté, comme si de rien était, après cette aventure. Ainsi, il prit le temps de s'arrêter un peu plus loin pour parler avec Adaes. Il ne savait que dire, il lui semblait que tout avait été dit et que tout le monde était las de ce périple désagréable dans la Cité blanche. Il avait désormais envie de quitter cette cité qui l'avait pourtant fasciné.
- Je dois retourner auprès de Dame Poppea. Je ne sais que penser de tout cela. Je garderai le silence, en attendant... Vous savez où me trouver s'il y a du nouveau mon ami... Je surveillerai le roi Gudmund avec attention désormais. Je ne sais pas si nous nous reverrons, je ne pense pas m'éterniser. Je vais remplir mon devoir auprès de l'Arnor et reprendre la route. Je sens que mon destin m'appelle ailleurs. Peut-être ais-je besoin de me replonger dans la solitude et la nature après avoir connu toutes les intrigues et les coutumes de la civilisation. Alors bonne route Adaes ! Puissent les dieux vous protéger.
Après avoir échanger quelques mots, il étreignit brièvement celui qui l'avait introduit à ce monde nouveau en se promettant de lui écrire. Étrangement, et bien que sa décision n'était pas encore totalement prise, il sentait qu'il ne resterait plus longtemps ici. Le seul souffle du vent sur la cime des arbres lui rappelait l'aventure et lui insufflait l'envie de franchir les portes de la cité, libéré. Cette entrevue avec Gudmund lui avait fait comprendre que la vie urbaine n'était pas pour lui. Son peuple n'était pas celui des complots hypocrites, et pourtant, il devait composer avec. |
| | | Forlong Tribun Militaire d'Arnor
Nombre de messages : 3406 Age : 32 Localisation : En Arnor Rôle : Vieux loup au service du Royaume du Nord
~ GRIMOIRE ~ -: Dunadan d'Arnor -: Quarante Ans -:
| Lun 10 Aoû 2015 - 0:55 | | Lorsque Njall et Adaes se retrouvèrent dehors, ils purent constater que le ciel devenait gris, avec cette lueur orangée à l'horizon qui promettait un lever de soleil imminent. Ils avaient été inconscients une bonne partie de la nuit sous l'effet du poison, sans pour autant se sentir ne fut ce qu'un peu reposés. L'adrénaline de la série d’événements étranges commençait seulement à retomber, laissant place à une fatigue oppressante. Pourtant, une autre journée de labeur les attendait au service du Roi Aldarion. Encore une semaine dans la Cité Blanche, et puis ils pourraient, s'ils le souhaitaient, retourner dans leur Nord natal et poursuivre leur chemin... Lorsque les premiers rayons de soleil illuminèrent les pierres blanches de Minas Tirith, diffusant les dernières traces de poison dans leurs veines, seuls les pendentifs offerts par le roi Gudmund montraient que la rencontre avec le souverain de la cité-état n'avait pas été un rêve. Les deux hommes se dirigèrent chacun de leur côté, pourtant rapprochés encore davantage par cette expérience partagée, et par le lourd secret dont ils étaient devenus les gardiens réticents. Seul l'avenir montrerait s'ils avaient fait le bon choix... *** Pendant ce temps, le roi Gudmund essuya la sueur qui avait perlé son front. Charismatique et impassible lors de la discussion avec les deux hommes, il avait réussi à contenir sa nervosité. A présent il se posa dans son siège, un verre d'eau à la main, et s'adressa à son homme de confiance: -Il semblerait qu'on puisse trouver encore des hommes honorables sur cette terre, Dagfinn...cela me rassure au sujet de notre alliance avec l'Arnor, bien que celle-ci est toujours menacée...
Le bardide à la tunique violette soupira, puis répondit: -Le milicien. Celui qui détient la sacoche. Il faut se débarrasser de lui, il sait beaucoup trop...un escroc arrogant, sans une once de courage ni d'honneur. Pas de femme ni d'enfants. Laisser le sort d'un royaume entre les mains d'un homme pareil? -Pas une goutte de sang sera versée, tu comprends?! Pour la première fois, le souverain semblait perdre son calme. Tu t'arrangeras pour qu'il soit transféré dans une province calme et éloignée de la capitale. Pourquoi pas Lossarnach. Qu'il y vive le restant de ses jours sans constituer un danger pour nous.
L'homme en violet fronça les sourcils. Et le Ménestrel? Les traits du roi se durcirent, et il dit entre les dents: -Qu'il passe quelques mois dans une prison gondorienne...ça lui apprendra à trahir sa patrie. A servir le Phénix. L'homme de confiance du roi s'inclina, puis quitta la pièce. Une longue journée de labeur l'attendait... *** FIN *** Membre des Orange Brothers aka The Good Cop |
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