2014 fut l’année où nous avons dit notre ‘last goodbye’ aux films de Peter Jackson. Et pourtant 2015 débuta en beauté avec seize aventuriers de MT réunis autour d’une même table à Bruxelles afin de célébrer un anniversaire de la plus haute importance : les 10 ans de notre forum bien aimé. Et il faut se dire une chose clairement : il n’est pas prêt à prendre sa retraite ! En effet, nos membres ont posté un nombre record de messages sur le forum en Janvier, inégalé depuis au moins un an. C’est avec plaisir et enthousiasme que je constate que la passion pour le RP sur MT perdure chez les anciens vénérables, alors qu’une nouvelle génération de membres fantastiques vient se joindre à eux.
Pendant la rencontre IRL j’ai eu l’occasion d’expliquer aux personnes présentes ce que les 10 ans du forum représentaient pour moi. Je profite de ce White City Herald pour en toucher quelques mots au reste de notre communauté. Certains membres s’inscrivent en s’attendant à avoir l’équivalent d’un jeu vidéo : un passe-temps sympathique, mais qui prend pas trop de temps et peut être mis de côté à chaque moment. D’autres se contentent de passer des bons moments sur la Chatbox, à rire, discuter et délirer, faisant ainsi vivre cette noble tradition MTeuse. Pour moi, Minas Tirith représente infiniment plus. Huit ans, plus de 2500 messages, et des heures innombrables passées parmi vous. Des rencontres qui ont réellement changé le cours de ma vie. Dans ce petit coin d’internet j’ai trouvé la camaraderie, l’amitié, et l’amour. Du travail aussi, et des responsabilités. Il y eut des moments où je m’inquiétais réellement pour le futur de MT, et la perspective d’en être le dernier administrateur me pesait lourdement. Aujourd’hui, je suis confiant que notre forum a encore des longues années devant lui. Dans les paroles de JRR Tolkien : « des cendres un feu peut être ranimé, une lumière des ténèbres peut jaillir ». Certains des membres plus récents trouveront peut-être le ton sérieux de mes paroles étrange, mais je vous dirai une chose. Si vous sentez, vous aussi, que MT a laissé une marque sur votre vie, alors laissez à votre tour votre trace sur le forum. Ecrivez, discutez, participez. Bienvenue à Minas Tirith vit depuis 10 ans grâce à l’enthousiasme de ses membres. Apportez une pierre à l’édifice, et donnez une chance aux futures générations de joueurs de vivre ce que vous avez vécu.
J’espère que vous prendrez du plaisir à lire le contenu de ce numéro du White City Herald. Bien qu'il soit intitulé WCH n*9, il s'agit en réalité du 10ème numéro de notre webzine en comptant le Hors Série sur la Couronne de Fer, ce qui semble plus approprié en vue du thème. Nous avons mis un moment à le sortir, afin de vous fournir du contenu de qualité. Pour ma part ce temps fut principalement consacré à la vidéo que vous trouverez ci-dessous. J’espère qu’elle vous plaira et je vous invite à la visionner en HQ et avec un casque ou des écouteurs, car le son des enregistrements n’est pas incroyable. En parlant de la vidéo, je voulais remercier chaleureusement quelques personnes présentes lors de l’IRL. Tout d’abord Sirion Ibn-Lahad qui a co-organisé cette rencontre et contribué les magnifiques badges et bracelets, puis m’a encouragé dans mon travail sur le montage vidéo. Deuxièmement Kryss Ganaël, grande créatrice de la ‘Traque dans la Cité Blanche’, version adaptée MT du Loup Garou, et assistante post-production de la vidéo qui y a apporté quelques modifications précieuses. Un tout grand merci à Gebir, qui a emmené presque la moitié des personnes à l’IRL en voiture, et nous a photographié et filmé pendant le weekend. Finalement, merci Aldarion pour le jeu de survie dans la Baie de Forochel.
Ceci dit, je tiens à souligner quelque chose qui me tient à cœur. Les 10 Ans, et Bienvenue à Minas Tirith en général, c’est pour tout le monde. Les IRL sont des moments fantastiques, mais ne visent pas à créer une quelconque ‘élite’ sur le forum. Je ne peux qu’espérer que de plus en plus de membres auront l’occasion de se rencontrer dans les années à venir, mais comme vous pourrez le découvrir dans la vidéo, nous n’avons pas oublié le reste de la communauté pendant le weekend à Bruxelles !
Sur ce, bonne lecture, bon visionnage et à vos claviers. Que cette année reste à jamais gravée dans les annales de la Terre du Milieu !
Forlong & toute la Rédaction du White City Herald.
L'Ordre de la Couronne de Fer a été vaincu mais tous n'ont pas eu la chance (ou le malheur !) d'assister aux affrontements entre les Peuples Libres et cette organisation maléfique au cours de ces dernières années. Voici donc un récapitulatif des 10 Rps les plus marquants de cette intrigue de haute voltige en l'honneur des 10 ans du forum. Bonne lecture à tous !
Enlèvement de Chaytann Résumé : Tandis que de nombreux souverains de la Terre du Milieu se réunissent à Edoras pour l'enterrement du roi Théneor puis le couronnement d'Hogorwen, le Prince Chaytann est enlevé par Saemon Havarian et deux complices. Une course-poursuite s'ensuit menant à la bataille du Chemin aux Dames.
Bataille d’Aldburg Résumé : Après l'enlèvement de Chaytann, l'Ordre de la Couronne de Fer se dévoile officiellement en attaquant la cité d'Aldburg, laissant notamment le récent maréchal Mortensen dans un sale état. Mais contre toute attente, une fois la cité prise l'armée de la Couronne de Fer va tout simplement disparaître...
Tharbad – Renaissance des Passeurs d’Etoiles Résumé : Pour lutter contre l'Ordre de la Couronne de Fer, certains représentant des Peuples Libres décident de réveiller une entité ancienne de défenseurs de la Terre du Milieu. Pour ce faire, quatre nouveaux membres sont choisis : un Hobbit aventurier, le Comte d'Esgaroth, un Khandéen servant l'Arnor et un maréchal Rohirrim. C'est le début d'une guerre souterraine et la renaissance des Passeurs d'Etoiles...
Les Passeurs face à Balthazar le Noir Résumé : Convoqués dans une mine de Gondor, Gallen, Sirion et Etelion, Passeurs d'Etoiles tombent en réalité dans un piège de l'Ordre et vont devoir faire face à l'un des membres les plus redoutables de la Couronne de Fer : Balthazar, le Démon Noir. Un combat entre le feu et la mort dont la plupart n'en ressortiront pas vivants.
Bataille d’Assabia Résumé : Le Roi Méphisto informé par un messager de la présence de son fils Chaytann dans la cité d'Assabia, décide de lever son ban et de partir à l'assaut de la ville khandéenne pour retrouver son enfant perdu. Mais tout ne va pas se passer comme prévu...
L’affrontement de Dol Guldur Résumé : Grâce à des informations glanées, les Passeurs d'Etoiles découvrent que l'Ordre de la Couronne de Fer se réunit à Dol Guldur où de nombreux hauts gradés seront présents. Il se prétend également que l'Orchâl lui-même sera là... Une occasion en or.
Bataille des Trois Rois Résumé : Au Rohan, la guerre opposant Hogorwen, l'Usurpateur et ses rivaux Fendor et Orwen fait rage et va venir se conclure sous les murs de la cité d'Aldburg. Le destin du Rohan se joue durant la Bataille des Trois Rois...
Assassinats des héritiers du Royaume Réunifié Résumé : Alors que les derniers affrontements ont donné un regain de force et d'espoir aux Peuples Libres, la mort frappe de nouveau les royaumes frères d'Arnor et de Gondor. Et quoi de plus cruel que la mort d'enfants ?
Bataille d'Imladris Résumé : L'Ordre a vu que les Passeurs d'Etoiles étaient tenaces et que les Peuples Libres à l'image du roi d'Arnor n'avaient pas abdiqué. Ils décident alors d'accélérer les choses en s'attaquant à la cité cachée de Fondcombe, symbole de paix et prospérité pour les Elfes mais aussi un symbole pour toute la Terre du Milieu...
Affrontement final face à l’Orchâl Résumé : Le quartier général de l'Ordre de la Couronne de Fer a été découvert, les Peuples Libres guidés par quelques Passeurs d'Etoiles encore libres décident de monter un convoi jusqu'à Vieille-Tombe dans le royaume de Rhûn afin de mettre un terme à la guerre une fois pour toutes. Ils trouveront sur place deux prisonniers de grande valeur sur le point de basculer dans l'ombre et devront tuer un homme qui est déjà mort...
N’importe qui ayant déjà voyagé seul dans une contrée dangereuse vous le dira : il est parfois bien utile de rester discret. Et pour rester inaperçu, il existe des recommandations de base. Le camouflage est la méthode la plus aisée à mettre en œuvre si vous souhaitez ne pas vous faire remarquer. Si celui-ci n’a été systématisé que récemment au sein des organisations militaires, il est pratiqué de longue date par bon nombre d’individus.
Mais, en la matière, l’Homme n’a rien inventé. Le camouflage a été depuis bien longtemps, et reste encore actuellement, l’apanage des animaux. Il est pratiqué aussi bien par les proies que par les prédateurs et n’a qu’un seul but : conférer un avantage tactique non négligeable dans la lutte pour la survie. La forme la plus répandue de camouflage consiste à adapter la physiologie de l’animal à l’environnement afin de devenir indécelable. A ce petit jeu, les animaux rivalisent d’ingéniosité et certains parviennent à des illusions incroyables, en particulier dans le monde des insectes. Mais, même des animaux plus imposants, sont capables de se fondre totalement dans leur environnement. Saurez-vous d’ailleurs les reconnaître sur ces photos ?
Il n’est donc pas surprenant que l’Homme se soit inspiré, une fois de plus, de la nature et ait développé toute une gamme de camouflage, des vêtements au maquillage. Le camouflage militaire est désormais la norme dans l’armée moderne mais il n’en a pas toujours été ainsi. Il n’est pas très utile de rester camouflé sur un champ de bataille. Identifier un ennemi ou un allié est beaucoup plus utile, ce qui explique les couleurs voyantes et aisément reconnaissables utilisées par les armées avant le 20ème siècle. Le camouflage militaire varie en fonction du lieu des combats et peut devenir très imaginatif (incorporation d’éléments végétaux dans la tenue par exemple). Il s’applique aussi bien aux militaires qu’aux infrastructures.
Dans ce domaine la Terre du Milieu ne fait pas exception à la règle et les tenues de camouflage sont réservées à des individus isolés ou à des petits groupes d’individus. Ainsi les rôdeurs d’Arnor ou de l’Ithilien portent des tenues rappelant, par leurs couleurs, l’environnement immédiat de ces hommes. Elles sont généralement pourvues de capuches et plutôt amples, et ce afin de limiter une démarcation nette entre l’individu et l’environnement, laquelle attire l’œil (les capes sont très utiles à cet effet). Les elfes ont également développé des tenues leur permettant de rester dissimulés sous le couvert des arbres aussi bien que dans un paysage rocailleux. Les manteaux elfiques donnés par les elfes de la Lorien aux membres de la communauté s’adaptent au paysage afin d’être en mesure de rester caché.
Mais attention, l’habit ne fait pas tout. Si ce dernier peut vous permettre d’être moins discernable, il vous faut aussi adapter votre comportement. Des mouvements légers et fluides sont nécessaires afin de se déplacer sans bruit. Dans le cas où vous souhaiteriez devenir le plus indétectable possible, il vaut mieux rester immobile. En effet, le mouvement attire l’œil et, même si vous êtes discret, vous avez moins de chance de vous faire découvrir si vous ne bougez pas.
Ce n’est pas suffisant pour vous ? Vous souhaitez devenir totalement invisible? En ce cas, il existe, là encore, plusieurs solutions. Puisque nous évoquions les tenues vestimentaires pour se camoufler, passons à l’équivalent haut de gamme. Si la cape d’invisibilité a été popularisée par J.K. Rowling dans Harry Potter, les mentions de vêtements ou d’objets rendant invisibles sont nombreuses en littérature et dans la mythologie. Ainsi le manteau Gwenn du mythe gallois d’Arthur est un bon exemple d’un tissu rendant invisible. Dans la mythologie grecque, on citera la Kunée, le casque d’Hadès permettant de devenir invisible, y compris aux yeux des dieux. Ce casque sera porté par plusieurs dieux et même par Persée afin de vaincre Méduse. On peut aussi évoquer la Tarkappe, la cape magique rendant invisible du nain Alberich vaincu par Siegfried dans la mythologie nordique. On notera que dans la version moderne de Wagner, l’invisibilité est conférée grâce à un anneau en or forgé par Alberich avec l’Or du Rhin. Cependant l’invisibilité a un prix et cet anneau fût maudit par le nain afin de causer la perte de toute personne le possédant.
Toute ressemblance avec un autre anneau bien connu ne serait pas forcément fortuite même si Tolkien s’est toujours défendu s’être inspiré de l’opéra wagnérien en créant l’Anneau Unique. Celui-ci détruit également quiconque tente de l’utiliser hormis le seigneur des ténèbres. On ne saura donc vous conseiller d’en rester éloigné le plus possible (ce qui ne sera pas difficile étant donné qu’il aurait été détruit à la fin du troisième âge). Enfin l’anneau de Gygés permet à ce dernier de devenir invisible, il en profite alors pour tuer impunément le roi et s’empare du pouvoir. Platon utilise cette fable afin de débattre de la justice.
Car c’est justement l’un des points communs de toutes ces histoires. L’invisibilité est, plus qu’un moyen de défense, une arme des plus redoutables et, entre de mauvaises mains, peut conduire à des dégâts irréparables. C’est l’idée de Platon, reprise brillamment par Jules Verne dans Le Secret de Wilhelm Storitz ou par H.G Wells dans l’homme invisible. Car si, par chance, l’objet ou la potion vous permettant de devenir invisible n’était pas maudit, sauriez-vous résister à la tentation ? Je vous laisse méditer là-dessus avec un extrait de l’homme invisible : « J’étais invisible et je commençais seulement à me rendre compte de l’avantage extraordinaire que me donnait cette qualité. Ma tête fourmillait déjà de projets insensés et merveilleux, que je pouvais dès lors mettre à exécution impunément. »
Mardil
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Gouvernement du Gondor
Le Gondor est un royaume faisant partie, avec l'Arnor, du Royaume Réunifié. Il appartient également aux Peuples Libres, et on considère généralement qu'il en est l'entité la plus puissante. Il s'étend de l'Emyn Muil, au Nord, jusqu'au Delta de l'Anduin au Sud, et ses frontières se prolongent du Mordor au fleuve Lefnui, aux confins des Montagnes Blanches.
Le Gondor est dirigé par le Haut-Roy Mephisto, qui cumule le titre de souverain du Royaume Réunifié, et de Roi du Gondor, où son autorité est absolue. En théorie, il a légalement la primauté sur le Roi d'Arnor, mais en pratique les deux régions sont administrées indépendamment. Vainqueur de nombreuses batailles, le souverain du plus puissant royaume des Hommes est considéré par l'immense majorité de son peuple comme un héros. Détenteur de la légendaire Anduril, il s'est illustré personnellement sur le champ de bataille à de nombreuses reprises, et a su gagner le respect de tout un chacun. La mort de son premier fils a constitué pour lui un véritable choc, et il se tient désormais en retrait de la vie politique.
La famille royale :
Le Roi Mephisto est marié à Idril Maennova, elfe de Fondcombe de haute lignée, et de facto Reine du Gondor. Elle lui a donné deux enfants, détenteurs du titre de Prince de Gondor : Aleth d'Osgiliath, le premier, est décédé à l'âge de trente-quatre ans, assassiné par l'Ordre de la Couronne de Fer. Le cadet, Chaytann, n'est âgé que de quatre ans, et il est pour l'heure le premier héritier du royaume.
Les Intendants du Gondor :
L'histoire de la maison des Intendants est prestigieuse au Gondor. C'est cette institution qui a veillé sur le trône en attendant le retour du souverain légitime, en la personne d'Elessar. Depuis que la dynastie royale a récupéré tous ses pouvoirs, la famille des Intendants a décliné, et la charge a peu à peu été attribuée en fonction de critères de confiance davantage que par une sélection héréditaire. Actuellement, l'intendant du Gondor est Alcide d'Illicis, éminent personnage de la noblesse. C'est un homme intelligent et compétent qui, en dépit de sa discrétion, assure une grande stabilité au Gondor. Ses qualités de politicien et de négociateur ne sont plus à prouver.
Le Général de Minas Tirith :
Le gouvernement de la cité est actuellement partagé entre l'Intendant Alcide d'Illicis et le Général de Minas Tirith, Cartogan. Ce dernier est au sommet de la hiérarchie militaire, et il est le chef de toutes les forces du Gondor, qu'il peut sommer de répondre à l'appel de leur roi, en cas de guerre. C'est un personnage puissant, qui est principalement connu pour avoir fait arrêter Warin le traître, chef de la Couronne de Fer, et pour avoir instauré une politique nouvelle dans la Cité Blanche. Afin d'éviter que le dernier héritier du Haut-Roy Mephisto ne soit la cible d'attaques, il a fait bannir les armes de la capitale du Gondor, et s'est investi afin de pacifier et de sécuriser Minas Tirith. Il est respecté par ses hommes, et bien qu'il soit réputé strict et sévère, il jouit d'une bonne réputation parmi la population.
Les Provinces du Gondor
Anfalas
L'Anfalas est une région reculée du Gondor, située le long des côtes occidentales du royaume. C'est un territoire fertile et prospère, placé sous l'autorité de la couronne. On y trouve de nombreuses familles de la petite noblesse, qui y exploitent des terres, parfois pour le compte de seigneurs plus puissants.
Anorien
L'Anorien constitue le cœur politique et économique du Gondor, marqué par la présence des deux cités les plus importantes du royaume : Minas Tirith et Osgiliath. Largement fortifiées après la Guerre de l'Anneau, les deux villes font office de rempart stratégique entre les territoires de l'Est et les Peuples Libres. Si Minas Tirith accueille la cour du Roi, ainsi que la majorité des hauts dignitaires du Gondor, le véritable pouvoir économique se trouve à Osgiliath. Cette dernière cité, avantageusement située sur l'Anduin, jonction entre les richesses du Nord – Dale et Erebor –, et du Sud – Harad et Harondor – est contrôlée par la puissante Compagnie du Sud. Ce conglomérat de marchands richissimes étend son influence sur toute la région.
Belfalas
Le Belfalas se trouve entre l'Anfalas et le Lebennin. Cette région prospère et fertile a donné son nom à la Baie de Belfalas, ce qui atteste de son importance à l'échelle locale. Bien que le Nord de la région soit relativement sûr, éloigné des zones de raid habituelles d'Umbar, les villes et villages de la côté Sud sont souvent pillées lors d'attaques éclairs. Si les habitants reconnaissent l'autorité du Gondor, et qu'ils ont toujours fourni des hommes pour les guerres du Roi Mephisto, ils comptent en général sur leurs propres moyens pour se défendre. Cet esprit indépendant se retrouve tout à fait dans le cas de la principale cité du Belfalas, Dol Amroth.
Le cas de Dol Amroth
Dol Amroth, la Cité du Cygne, a toujours été une des plus puissantes seigneuries du Gondor. Dirigée par des princes au sang elfique et numénoréen, elle envoya le plus grand contingent de toutes les provinces gondoriennes pour soutenir Minas Tirith lors de la Guerre de l’Anneau. Reconnue pour ses chevaliers, la source principale de sa puissance reste néanmoins sa flotte qui défend les côtes du Gondor contre les incursions pirates depuis des siècles. Dol Amroth rivalise avec Pelargir pour le titre du principal port du Gondor, et étant plus éloignée de la capitale, a pu garder un important degré d’autonomie. Après quelques années troublées par les soucis de succession, la Cité du Cygne s’épanouit à nouveau sous le règne du Prince Eaque. Bien que Dol Amroth n’abandonnerait jamais le Gondor en cas de guerre, l’autre nom du Belfalas, ‘Dor-en-Ernil’-la Terre du Prince, ne fait que souligner son quasi-indépendance administrative et son identité distincte.
Ethir Anduin
Le Delta de l'Anduin est une région relativement pauvre du Gondor, qui subsiste essentiellement par la pêche et quelques activités commerciales. En dépit de leur position stratégique, les habitants n'ont jamais réussi à prospérer à cause des raids pirates fréquents. Aucune cité de grande taille n'a jamais pu se développer. Pour se défendre, les hommes de l'Ethir Anduin comptent essentiellement sur les flottes de Dol Amroth et de Pelargir, qui patrouillent dans la région.
Ithilien
L'Ithilien est la longue bande de territoire qui s'étend entre le Mordor et l'Anduin. Cette zone, sous l'influence du Gondor, constitue encore aujourd'hui la première ligne de défense du royaume contre les incursions d'ennemis venus de l'Est. Sa seule cité majeure est Emyn Arnen, bâtie par le prince Faramir après la Guerre de l’Anneau. Siège des princes d’Ithilien jusqu’à la mort de Boromir II, sa population chuta fortement après cet événement tragique ; néanmoins, elle continue à jouer un rôle défensif et commercial. La région demeure sauvage et boisée. Les principaux habitants de la région sont les Rangers d'Ithilien, qui en assurent la défense depuis des siècles, ainsi que les bûcherons, chasseurs et commerçants, qui profitent des richesses de la grande forêt. Les rangers se rassemblent dans leur base secrète d'Hanneth Annûn, dont nul ennemi n'a jamais pu s'emparer. En raison de son intérêt stratégique majeur, la région est placée sous l'autorité du Prince d'Ithilien, Radamanthe, qui est également Emir du Harondor.
Lamedon
Le Lamedon se situe au pied des Montagnes Blanches, dans une région relativement riche et très peuplée. Sa principale cité est Calembel, réoccupée à l'issue de la Guerre de l'Anneau. Elle n'a pas retrouvé sa gloire d'antan, mais c'est là qu'on y trouve le Seigneur de Lamedon. La région est habitée par des hommes rudes et vaillants, qui répondent toujours à l'appel du Gondor en cas de guerre. Bien qu'habitués aux travaux des champs plutôt qu'au maniement des lames, ils sont valeureux au combat, et courageux face à la mort.
Lebennin
Le Lebennin désigne la zone qui s'étend au Sud de Minas Tirith. C'est là que l'on trouve la dernière grande ville du Sud et le principal port du royaume, Pelargir. La région est riche du commerce entretenu avec le Harad, et de sa situation stratégique sur le fleuve Anduin qui en fait un lieu d'échanges. Du fait de son importance et de son rôle dans la défense du Gondor, la ville de Pelargir est défendue par une garnison professionnelle.
Lossarnach
Lossarnach, la Vallée Fleurie, est une région généralement épargnée lors des guerres. En effet, elle est protégée par les Montagnes Blanches au nord, l’Anduin et la forteresse de Minas Tirith à l’Est, et suffisamment éloignée de la mer pour ne pas craindre les attaques des pirates. Ceci dit, les hommes de Lossarnach sont toujours prêts à défendre le Gondor contre tout envahisseur. La vallée est appréciée par la noblesse gondorienne comme lieu de chasse et de repos, mais sa fonction première est celle de grenier à blé du royaume, ses céréales, légumes, vins et bières étant transportés dans tout le pays. Le peuple de Lossarnach descend des anciens habitants des Montagnes Blanches plutôt que des Numénoréens, c’est pourquoi la contrée est dirigée par un roi, un titre existant déjà avant la création du Gondor. Ceci dit, en réalité le Roi de Lossarnach est un personnage moins influent que les Princes de Dol Amroth et d’Ithilien.
Pinnath Gelin
La région des Collines Vertes se situe à l'extrême Ouest du royaume du Gondor, en Anfalas, et ne compte aucune ville de grande importance. C'est une région rurale, et ses habitants sont essentiellement des éleveurs, agriculteurs, chasseurs ou bûcherons. Sans être pauvres, les gens y vivent dans une certaine simplicité. Les hommes qui assurent la garde de cette partie du royaume sont placés sous l'autorité du Seigneur de Pinnath Gelin, Gebir, et sont traditionnellement vêtus de vert.
Vallée du Morthond
Aussi appelée Vallée de la Racine Noire, il s’agit peut-être de la région la plus sauvage du Gondor. Aucune grande ville ne s’y trouve, ses habitants passent principalement leur vie à chasser et faire du commerce avec Dol Amroth, les deux régions étant reliées par le fleuve Morthond. Ses habitants sont belliqueux et fiers, menés par une lignée de seigneurs guerriers. Les habitants de la vallée se spécialisent dans le tir à l’arc ; même les Rangers d’Ithilien et les Archers Bardides s’inclinent devant leur maîtrise de cette arme. Le contingent envoyé à Minas Tirith par le seigneur de Morthond lors de la Guerre de l’Anneau fut second en nombres par rapport à celui de Dol Amroth. Aujourd’hui encore, les habitants de la vallée s’engagent volontiers dans l’armée du Gondor ou dans les compagnies mercenaires de toute sorte.
Le cas du Harondor
Le Harondor est une province du Gondor dont la population est composée en grande partie de Haradrim, ce qui fait sa spécificité et pour une part sa faiblesse. En effet, l'Emirat est dirigé par Radamanthe, qui est également Prince d'Ithilien, alors que les habitants sont majoritairement de langue et de culture suderonne. La région est en théorie un fief de Mephisto, mais en pratique elle jouit d'une grande autonomie, du fait des difficultés à y maintenir l'ordre et la cohésion. Son statut de zone tampon entre le Harad et le Sud du Gondor en fait un espace troublé et difficile à maîtriser, car soumis aux attaques des Haradrim ou des Khandéens. La présence du Gondor y est perçue tantôt comme une marque de stabilité et d'amélioration des conditions de vie, tantôt comme une forme d'invasion et d'usurpation du pouvoir.
Les troupes d'élite du Gondor
Les Rangers:
Spoiler:
Devise : limbe ith dinen (rapide et silencieux)
« Ils étaient des Rôdeurs de l'Ithilien, car ils descendaient de gens qui y vivaient autrefois, avant l'invasion. Le seigneur Denethor choisissait parmi ces hommes les fourrageurs qui traversaient secrètement l'Anduin (ils ne voulurent pas dire où ni comment) pour harceler les Orques et autres ennemis qui rôdaient entre l'Ephel Duath et le Fleuve. »-JRR Tolkien, Les Deux Tours
Aussi appelés rôdeurs d’Ithilien, les rangers sont une formation d’élite de l’armée du Gondor. Les forêts d’Ithilien sont sous leur protection, bien qu’il leur arrive aussi d’être assignés à des missions spéciales autre part. Les nouvelles recrues sont souvent des habitants d’Ithilien qui connaissent très bien cette contrée, et doivent, dans la plupart des cas, avoir servi dans l’armée régulière auparavant. Ils combattent à l’épée, à l’arc et à la lance, mais ne portent pas de boucliers ni d’armures de fer.
«Deux avaient à la main des lances à larges fers brillants. Deux avaient de grands arcs, presque aussi hauts qu'eux, et de grands carquois de longues flèches empennées de vert et de brun de divers tons (…) Des gants verts couvraient leurs mains, et leurs visages étaient encapuchonnés et masqués de vert.» -JRR Tolkien, Les Deux Tours
Ces guerriers utilisent un dialecte elfique pour communiquer lors des missions, ce qui empêche les espions ennemis de découvrir leurs plans.
« Ils se parlaient d'une voix douce, usant au début du Langage Commun, mais à la façon d'autrefois, puis passant à une autre langue qui leur était particulière. A sa stupéfaction, Frodon s'aperçut en les écoutant que c'était de l'elfique ou un idiome approchant, et il les regarda avec étonnement, car il savait que ce devaient être des Dunedains, hommes de la lignée des Seigneurs de l'Ouistrenesse. »- JRR Tolkien, Les Deux Tours
Les rangers sont stationnés dans plusieurs bases secrètes. Leur sanctuaire le plus sacré est Henneth Annûn, la Fenêtre du Soleil Couchant, une caverne cachée par le rideau d’une cascade d’eau, et donnant sur un petit lac d’eau cristalline.
« De l’autre côté du rideau, les rayons horizontaux du soleil couchant donnaient dessus, et la lumière rouge se brisait en mille traits clignotants aux couleurs toujours changeantes. Il leur semblait se tenir à la fenêtre de quelque tour elfique, aux rideaux tissés de joyaux d'argent et d'or, de rubis, de saphirs et d'améthystes, le tout embrasé d'un feu qui ne consumerait point. »- JRR Tolkien, Les Deux Tours
Les rangers ont joué un rôle essentiel dans les années 245-248 du Quatrième Age, lors de l’invasion et la reprise d’Ithilien. Ayant assuré la fuite des centaines d’habitants de la région, et combattu incessamment sur le territoire occupé, ils sont aujourd’hui encore le véritable bouclier du Gondor aux yeux du peuple. Seuls quelques rangers accompagnèrent l’armée de Méphisto lors de la Grande Bataille du Nord, car c’est cette formation qui fut chargée de la protection des frontières lors de l’absence du Roi.
Les Gardes de la Citadelle:
Spoiler:
Devise : Les gardiens ne dorment jamais
Les Gardes de la Citadelle sont chargés de la sécurité du septième cercle de la Cité Blanche, qui comporte la Maison du Roi, la Tour Blanche et la Place de la Fontaine. Ils se divisent en trois compagnies : les Gardes de la Tour, les Gardes de la Fontaine, et les Gardes du Roi. Ces guerriers sont recrutés parmi les meilleurs et les plus loyaux soldats du Gondor, car ils protègent la lignée d’Elendil et l’Arbre Blanc. Leur uniforme est facilement reconnaissable, et les casques sont passés de génération en génération.
« Les Gardes de la porte étaient vêtus de noir et leurs heaumes avaient une forme étrange, hauts de fond avec de longs oreillons très ajustés à la figure, au-dessus desquels se voyaient les ailes blanches d'oiseaux de mer, mais les casques étincelaient d'une flamme d'argent, car ils étaient en réalité faits de mithril, héritages de la gloire de jadis. Sur les surcots noirs était brodé un arbre en fleur d'un blanc de neige sous une couronne d'argent et des étoiles à nombreux rayons. C'était la livrée des héritiers d'Elendil, et nul ne la portait plus dans tout le Gondor que les Gardes de la Citadelle devant la Cour de la Fontaine où l'Arbre Blanc avait autrefois poussé. » -JRR Tolkien, le Retour du Roi
Les Gardes de la Citadelle maitrisent le combat à la pique à la perfection, avec bouclier et sans, mais sont aussi entrainés à l’épée par les meilleurs maitres d’armes de la cité. En cas de bataille, ils se servent des anciennes formations de combat numénoréennes : la thangail (mur de boucliers) et le dirnaith (formation en coin).
« Isildur ordonna que l'on formât une thangail, un mur de boucliers sur deux rangs serrés qui, s'il était pris de flanc, pouvait s'incurver aux deux bouts jusqu'à devenir un anneau fermé. Si le terrain avait été plat, ou si la pente avait été en sa faveur, il aurait fait former un dirnaith, et il aurait chargé les Orques, confiant en la force plus grande des Dúnedain et de leurs armes, et en leur capacité de se tailler un chemin dans la masse de leurs ennemis et de les disperser en semant l'effroi parmi eux ; mais en l'occurrence, cela ne pouvait se faire. » -JRR Tolkien, Contes et Légendes Inachevés
Généralement les Gardes de la Citadelle ne quittent Minas Tirith que pour escorter le roi ou un membre de sa famille, bien qu’il leur arrive d’être assigné à des missions spéciales. Ainsi, la compagnie des Gardes du Roi a assisté à la Grande Bataille du Nord et à la Bataille d’Assabia. La Garde de la Citadelle est la formation la plus prestigieuse de l’armée du Gondor, et peut-être la plus célèbre en Terre du Milieu. Cependant, la mort du Prince Aleth et l’enlèvement du Prince Chaytann ont laissé des cicatrices sur l’honneur de ces guerriers, qui sont déterminés à laver cet affront d’une façon ou d’une autre.
«Non, non, dit Beregond, riant. Je ne suis pas capitaine. Je n'ai ni fonction, ni rang, ni seigneurie, n'étant que simple homme d'armes de la Troisième Compagnie de la Citadelle. Mais, Maître Peregrïn, n'être qu'homme d'armes dans la Garde de la Tour de Gondor est considéré comme une dignité dans la Cité, et pareils hommes sont honorés dans le pays» -JRR Tolkien, le Retour du Roi
Géopolitique de la Terre du Milieu
Spoiler:
Légende :
Aglérasia, Forlong & Ryad Assad
C’est ici, sur les rives de 2015, que prend fin la saga épique de Peter Jackson en Terre du Milieu. Après avoir brillamment fait découvrir le Seigneur des Anneaux au grand public entre 2001 et 2003 (et oui déjà !), le réalisateur néo-zélandais s’est attaqué à une seconde adaptation de l’univers magique de J.R.R.Tolkien : le Hobbit. Retour sur une trilogie mouvementée…
Lorsque l’annonce de cette adaptation fut officielle, ce fut l’enthousiasme général : nous allions avoir droit de replonger dans le monde de Tolkien une nouvelle fois ! En tant que fans, comment ne pas avoir des frissons et les poils qui se dressent lorsqu’on entend ça ? La trilogie du Seigneur des Anneaux, c’était une claque émotionnelle dans nos mouilles à l’époque. Les effets spéciaux commençaient à passer un cap (comme dans Matrix, Jurassic Park ou Titanic pour ne citer que ces trois-là), la fantasy était quasiment absente de nos écrans alors que des tas de romans renfermaient des univers extraordinaires et fabuleux. Alors quand tu débarques au cinoche avec tes parents et qu’on te balance la bataille de l’Ultime Alliance en moins de 10 minutes avec en prime Sauron alias le Seigneur des Anneaux, ça avec la bande originale de Howard Shore, tu as déjà un orgasme cinématographique… juste avec le prologue messieurs, dames !
Cette première trilogie fut le fondement d’une génération de fans d’heroic-fantasy, de mondes fantastiques où l’imagination peut être sans limite. En comparaison avec la génération de nos parents, nous avions là notre Star Wars à nous, tout simplement.
Et voilà que onze ans après la sortie de la Communauté de l’Anneau, le Hobbit : Un Voyage Inattendu débarque en salles obscures, suivi par la Désolation de Smaug et enfin la Bataille des Cinq Armées en décembre dernier. Initialement prévue en dyptique (deux films), les producteurs ont finalement opté pour une trilogie, à l’instar du Seigneur des Anneaux.
Malheureusement, le Hobbit n’est pas un roman de 1000 pages comme son aîné, il n’en compte que 300. À partir de là, comment réussir à caser une histoire trois fois moins longue qu’une autre en autant de films ? Pour ce faire, Peter Jackson et son équipe sont allés puiser dans les Appendices du Seigneur des Anneaux, qui regorgent d’informations datant de l’époque où se déroule le Hobbit. Je pense notamment au Nécromancien et à son affrontement face au Conseil Blanc dans la forteresse de Dol Guldur.
Et au final, ça donne quoi ?
Bien qu’on ne puisse pas considérer les films du Hobbit comme de mauvais films, l’ambiance des films demeure malgré tout loin du Seigneur des Anneaux. Alors qu’il y a dix ans, Peter Jackson réinventait l’adaptation des histoires fantastiques au cinéma, cette trilogie-ci semble plus brouillonne, moins puissante et le souffle épique et tragique que l’on pouvait avoir dans la première trilogie n’est pas aussi constant dans le Hobbit. Forcément, le Hobbit souffre de la comparaison avec son aïeul, mais la faute à quoi ? Là où le Hobbit était un conte pour enfants, Peter Jackson a voulu en faire une trilogie épique amenant à la saga du Seigneur des Anneaux, l’ajout du Nécromancien aidant beaucoup dans cette idée. Alors dans l’ensemble cette nouvelle aventure est plaisante et on ne boude pas son plaisir de replonger en Terre du Milieu avec des visages familiers mais comme disait Bilbo : lorsqu’on n’a plus assez de beurre pour la tartine, ça ne sert à rien de vouloir la recouvrir en entier, ça ne fera pas plus de beurre au final. Ah c’est pas ça sa phrase ? Bref ! Mais comme beaucoup qui ont la fâcheuse tendance à se dire « aaah c’était mieux avant ! », en voyant le Hobbit, je suis forcément pessimiste quant au résultat… comparé au Seigneur des Anneaux. Mais notre regard change avec le temps, notre monde change aussi et on finit par se demander « c’est la suite qui est moins bonne ou c’est moi qui ne compare pas avec le même recul ? ». Il y a sûrement un peu des deux et le « Hobbit bashing » sur le web n’aide pas à se faire une idée objective. Lorsque je me tourne vers mes proches, la plupart me disent qu’ils ont beaucoup aimé le Hobbit, qu’il est plus accessible que le Seigneur des Anneaux, moins sombre, moins triste (quoique) et plus beau, plus lumineux. Certes, certes, il a le mérite d’attirer à lui un public –potentiellement- plus jeune qui peut ensuite se tourner vers le Seigneur des Anneaux, point d’orgue du monde de Tolkien quoiqu’on en dise.
De l’artisanal et du maquillage élaboré de la première trilogie au (presque-) tout numérique et au conte pour enfants devenu épique de la seconde, chacun peut y trouver son bonheur. Les deux séries ont chacune des défauts (certains plus prononcés que d’autres) à l’image de quelques personnages oubliés des films du SdA (Tom Bombadil ou Glorfindel) et de rajouts malheureux des films du Hobbit (les fameux lapins de Radagast ou la célèbre histoire d’amour de Kili et Tauriel), mais l’ensemble forme une saga que Peter Jackson a malgré tout réussi à faire coller avec des clins d’œil d’une trilogie à l’autre. Là où une histoire termine, une autre commence. Mais fini de faire mon critique cinéma rabat-joie, j’avoue avoir été déçu par le Hobbit mais avec le recul, je suis certain que l’ensemble me paraîtra moins amer.
Car soyons réalistes, ces adaptations de Tolkien au cinéma ont permis de voir naître un forum en décembre 2004, soit un an après la sortie du Retour du Roi, et qui vient de fêter ses 10 ans ! Alors s’il doit y avoir un message de notre part à Jackson, c’est merci !
Avec ces 6 films bouclés, l’aventure en Terre du Milieu semble sur le point de s’achever désormais. Il est donc temps pour nous de prendre un navire aux Havres Gris et de revenir sur notre terre à nous.
Mais chez nous, il y a Bienvenue à Minas Tirith. Là où on peut revenir une fois encore en Terre du Milieu. Là où on peut continuer de rêver.
Sirion Ibn-Lahad.
Dans ce numéro, c'est au tour de Ryad Assad, fraîchement nommé administrateur de se plier au traditionnel interview :
Nous avons pu constater, sans grand étonnement vu ton activité sur le Forum, que tu as dépassé les 1'000 messages. Suite à cela, j’aimerai savoir ce que tu as pu ressentir au moment où tu as réalisé que tu avais ou que tu écrivais ton 1’000ème message ?
C'est vrai que c'est un cap symbolique, cette barre des mille messages. Honnêtement, au moment où j'étais arrivé à 999 messages, j'étais vraiment en train de réaliser tout le chemin que j'avais fait pour en arriver là, tous les Rps, les messages, etc. Je me suis soudainement rappelé du moment de mon inscription, et de l'époque à laquelle je contemplais cette barre sans même avoir l'espoir d'y parvenir un jour.
En soi, le chiffre n'est pas particulièrement révélateur – ce n'est qu'un simple indicateur –, mais il me donne l'impression d'avoir pris ma place sur le forum, d'y avoir laissé mon empreinte dans un sens. Je pense que bien entendu, personne n'attend d'avoir mille messages pour cela, mais franchir ce cap m'a fait prendre conscience que le travail accompli jusque là était important, et que je devais désormais continuer.
Enfin, je me suis souvenu de mon passage en Rouge, où je ne devais avoir que 200 messages, quelque chose comme ça, ce qui est assez peu. Je souffrais à l'époque d'un léger déficit de confiance en moi, du fait que j'avais autour de moi en SQI des gens qui avaient le double voire le triple de messages. Sans parler du staff, qui avait tout bonnement le décuple ^^. Avec ces mille messages, je parviens plus naturellement à une sorte d'équilibre, où je commence petit à petit à rentrer dans la cour des grands. J'ai dépassé un joueur comme Nidnama, qui m'a accueilli personnellement lors de ma première inscription ici, et c'est non sans émotion que j'ai franchi cet autre cap symbolique. Je me dis qu'il ne devait pas s'attendre à me voir là où j'en suis maintenant quand il m'a pris sous son aile au départ. Pareil pour Dwilidan, qui m'avait accueilli à mon retour.
La deuxième question, qui me vient de suite après la première, concerne plutôt ta façon d’écrire. Est-ce que tes idées te viennent-elles en écrivant, ou réfléchis tu mûrement avant d’écrire un RP ?
Je dois dire qu'on me pose la question assez souvent, haha. En fait, je réfléchis longuement avant d'écrire un RP, et je ne peux pas dire que ce soit toujours de l'inspiration sur le moment. Je suis quelqu'un d'assez méthodique, attaché aux rituels, et j'essaie toujours de procéder avec une certaine rigueur (pour le RP, en tout cas). Dans ce que j'appelle mes « années folles », celles où je postais vraiment beaucoup, quand j'étais rouge et jeune bleu, j'avais déjà une méthode en place, qui consistait à lire un RP soigneusement, deux ou trois fois, puis réfléchir posément sur le déroulement des actions. Ceux qui me lisent ont peut-être déjà remarqué que j'ai tendance à décrire assez peu d'actions, et à introduire des réflexions, de l'introspection, ou des descriptions.
Souvent, j'entame un RP en sachant déjà comment il va se terminer du point de vue des actions, en supposant par exemple que tel personnage va achever le RP en entrant dans une auberge, ou en posant une question. Je visualise la scène dans son ensemble, et j'essaie de trouver un déroulement logique. Puis, une fois que cette trame est bien établie dans ma tête, je m'emploie à faire deux choses : premièrement, plonger dans mon personnage, pour sentir le monde qui l'entoure lui. J'ai une tendance naturelle à prêter attention aux détails, au détriment des éléments généraux, et j'essaie de faire la même chose avec les personnages que j'incarne. Ryad étant mon PJ, c'est le seul avec lequel je narre à la première personne, mais je procède de même avec mes PNJs. Puis, pour trouver un équilibre, je m'efforce de décrire le monde d'un point de vue extérieur, en essayant de donner des détails qui aident à « mettre dans l'ambiance ». En tant que coloré, c'est une tâche importante car elle permet d'aider son partenaire de jeu à s'imprégner de l'ambiance. Une pièce froide et nue offre paradoxalement moins de possibilités qu'une pièce où on décrit quelques objets. Après, les gens qui jouent avec moi reprennent ou non ces descriptions à leur compte, les enrichissent à leur gré, pour donner finalement un tableau qui est parfois très détaillé.
En parlant de RP, peux-tu nous dévoiler en exclusivité ce que tu prévois pour ton Personnage principal ainsi que peut-être un projet que tu souhaiterais particulièrement établir sur le forum ?
Ce que je prévois pour Ryad ? Haha, ça c'est une bonne question ! Ryad est un personnage que j'ai conçu en miroir de ma propre personnalité. Je suis quelqu'un qui a toujours tendance à rechercher des réponses, en essayant au maximum de garder l'esprit ouvert aux choses qui me paraissent étonnante, pour ne pas dire difficiles à tolérer. Ryad recherche un peu la même chose, c'est-à-dire à comprendre le monde qui l'entoure, mais en ayant des limites très fortes dans son raisonnement. Son esprit est enfermé dans un modèle de pensée qui le structure en profondeur, et qui lui fait avoir un regard toujours original et décalé sur les situations. Il analyse par exemple les politiques qui ne sont pas autocratiques à une hérésie pure et simple, sans même chercher à en analyser le fondement. Pour moi, Ryad est un fanatique absolu, et je suis content d'avoir réussi à conserver cette image de lui, tout en faisant de ce personnage quelqu'un d'élégant, de raffiné et d'intelligent. Le fanatisme n'est pas que l'apanage des gens peu éduqués, des idiots et des faibles d'esprit.
Actuellement, Ryad est un des conseillers de Taorin, en charge de son réseau d'espionnage, et j'aimerais lui faire prendre davantage d'importance à ce titre. Je voudrais confronter son fanatisme à la réalité du monde, à des systèmes de pensée différents du sien, et puis il sera dans une position de pouvoir, plus son fanatisme se retrouvera malmené par d'autres visions des choses. A ce titre, le personnage d'Agathe – qui accompagne Ryad – est tout à fait singulier. Elle est son opposé sur tous les plans, mais ils sont extrêmement complémentaires. Je pense qu'elle peut aider Ryad à ouvrir les yeux sur certains aspects de son enfermement psychologique, et de sa loyauté indéfectible au trône de Rhûn.
Cependant, Ryad ne deviendra jamais « gentil », au sens où nous le percevons en Terre du Milieu. J'ai envie de tester ses limites, de voir jusqu'où il peut aller sans rompre, mais il ne franchira pas la barrière comme on pourrait le supposer. Je pense que contrairement aux autres PNJs que je peux avoir, Ryad est un peu comme moi, comme tout un chacun. Il explore le monde, et il essaie de comprendre quelle peut bien y être sa place. C'est plaisant d'incarner un personnage qui évolue en même temps que moi, qui se pose des questions auxquelles je n'ai pas de réponses. Nous voir au même point dans nos réflexions m'aide à me sentir proche de lui.
Sinon, en ce qui concern mes projets particuliers pour le forum, eh bien naturellement, j'ai toujours une pensée pour le Rhûn. Cette région me fascine à de nombreux titres, car elle est connue presque exclusivement par les stéréotypes des Peuples Libres. C'était donc un vrai défi et un vrai plaisir que de travailler à les casser, à les nuancer, ou bien à les exagérer. Avec Hadhod, nous avons travaillé sur le Zoom, qui a contribué à déblayer un peu le terrain, et à fournir un cadre de jeu sympathique et avec des bases relativement cohérentes. Plus particulièrement, je suis fasciné par le personnage de Lyra, qui est sans aucun doute le PNJ pour lequel j'ai décidé de jouer au Rhûn. Sa psychologie m'intrigue, de même que sa politique, sa façon de gouverner, etc. J'ai vraiment envie de l'incarner plus souvent, de lui donner plus de corps, et de creuser cet excellent personnage créé par Radamanthe. Je pense que c'est un projet que je vais développer d'ici peu.
Qui dit personnage principal, dit habituellement commencement. Que peux-tu nous dévoiler sur ton parcours du premier aux 1’000ème message sur le forum ?
Ce que je peux dire de mon arrivée ici est assez simple en fait. En RP, je me suis inscrit avec Ryad en essayant de développer un personnage atypique, dans la lignée de grands noms du forum. Je voulais faire de lui quelqu'un qui aurait une vision originale sur le monde, et qui serait moins un grand héros combattant et valeureux qu'un homme simple questionnant la réalité qui l'entoure. Je me suis rapidement trouvé embarqué dans le RP avec les pirates d'Umbar, qui s'est achevé à la resynchro par la prise de Dur'Zork, où Ryad a joué un certain rôle.
Parallèlement à cela, je suis tombé dans une période où le forum était un peu en perte de vitesse, et mon activité à ce moment-là a convaincu les staffeux de me nommer Rouge, pour capitaliser sur ma présence. Avec l'autorisation de jouer davantage de personnages, j'ai clairement exploré des aspects qui me tenaient à cœur, et surtout j'ai pu nouer de très bons liens avec beaucoup de gens que j'ai pu accompagner dans leur premier RP : toi Ivy, mais aussi Eliah ou encore Mardil pour n'en citer que quelques uns.
Ma promotion en bleu est arrivée très rapidement après, et je n'ai pas vraiment eu le temps d'explorer toutes les facettes de la couleur rouge (et je suis toujours aussi peu à l'aise au moment de valider une fiche, beaucoup moins que mes amis rouges actuels, par exemple). Le bleu m'a donné l'occasion de m'investir pleinement dans la fin de la trame de l'OCF, et ça a été un vrai plaisir pour moi. Je me suis plongé dans des intrigues d'un tout autre niveau que celles, à petite échelle, que j'avais eu l'opportunité de développer. Cela m'a permis de développer des personnages fantastiques, comme Corbeau à Imladris, sur lesquels j'entends bien m'appuyer au cours de la trame à venir.
Enfin, ma promotion en Orange m'a permis d'atteindre un autre palier. La différence est difficile à expliquer, car en fait, entre bleus et oranges, il n'y a pas de vraies séparations. Nous discutons tous des projets en SI sur un pied d'égalité, et chacun a voix au chapitre. Toutefois, la couleur orange m'a ouvert une complicité nouvelle avec Forlong, et elle me permet de me trouver à l'initiative et à la conception de projets qui ne sont plus simplement RP.
Si je devais résumer mon parcours sur MT, je dirais que c'est un investissement croissant sur le forum, au point que désormais, c'est presque quelque chose de « professionnel », sans le côté ennuyeux du boulot. J'ai l'impression de travailler au service de la communauté de Bienvenue à Minas Tirith, parfois au point d'en oublier de dormir ou de manger, et je suis vraiment heureux de voir des gens s'y épanouir car ça donne un sens à tout ce qu'on y fait.
Voilà à plusieurs reprise que je parle de ton 1’000ème messages, mais ces derniers temps il n’y a pas eu que cela. Certes c’est un peu moins récent, mais il me semble bien que depuis quelque temps, nous ne te voyons plus en bleu sur le forum. Du coup j’aimerais, et je pense que je ne suis pas la seule, savoir comment à tu pris cette superbe “promotion“ au sein du forum ?
Très franchement, j'ai eu un énorme choc au moment d'apprendre ma promotion en orange. Pire encore que lorsque j'ai été promu rouge. Changer de couleur est toujours un moment curieux, pour ne pas dire perturbant (surtout quand vous cherchez votre pseudo dans une couleur, et qu'il n'est plus là). Être orange, c'était pour moi une reconnaissance de mon travail en tant que bleu, mais surtout une demande supplémentaire de la part du forum. Forlong m'a clairement dit ce que cela impliquait, et il voulait être certain que je pourrais assumer cette fonction. Je ne pouvais décemment pas refuser, mais l'idée même de ne pas être à la hauteur était terrifiante.
Heureusement, Forlong est vraiment quelqu'un de génial, et il m'a donné le temps nécessaire pour prendre mes marques (ce que je continue à faire chaque jour). En outre, j'ai pu bénéficier de la présence de Sirion et Aldarion en Salle Interdite, qui me servent de modèles. Bref, être promu orange, c'est retourner au stade de l'enfance, et devoir tout réapprendre. Réapprendre comment communiquer, comment présenter une idée, apprendre qu'avec la couleur vont un ensemble de responsabilités qu'il ne faut pas oublier. Un mauvais clic et hop, le forum peut disparaître. A chaque fois que je navigue dans le panneau d'administration, je fais scrupuleusement attention aux faux mouvements ! Je suis encore en période d'apprentissage, mais je m'épanouis totalement dans cette couleur, même si comme je ne cesse de le dire, je pense que c'était le rouge qui me convenait le mieux. Le contact avec les membres, la prise en charge immédiate des nouveaux inscrits, les heures passées à discuter du RP, à essayer de découvrir les secrets du staff… j'adorais ça ! Maintenant, quand je vois un nouvel inscrit, je suis toujours tenté de lui proposer un RP, mais je me réfrène, je pense à tout ce que j'ai à faire, et je délègue. Je n'ai pas encore totalement intégré cette notion, haha !
Je pense que je vais clore la dessus à moins qu’en tant que “Orange-Brother“ tu puisses nous spoiler quelques chose sur la suite de l’intrigue qui va arriver.
Comme vous l'avez remarqué, je suis un grand bavard, et je peux clairement tenir de longues conversations sur tout et sur rien, jusqu'au bout de la nuit ! En RP, c'est un peu pareil, et je ne sais malheureusement pas faire court. Bref, tout ça pour dire qu'après m'avoir fait écrire si longtemps, il est impossible que je ne lâche pas quelques bribes d'informations sur les éléments à venir.
Premièrement, j'annonce d'ores et déjà que la trame qui viendra sera très différente de celle de l'OCF. Beaucoup de jeunes inscrits ici ont entendu parler ou ont vécu les derniers soubresauts de l'Ordre – qui n'est pas tout à fait éradiqué actuellement –, et ont donc suivi la lutte désespérée contre l'Orchâl, les manipulations du Sénat d'Arnor, et l'assassinat des fils d'Aldarion. La trame à venir proposera quelque chose de neuf, qui est déjà en train de se mettre en place dans plusieurs Rps.
Certains personnages vont prendre une importance considérable, pour combler le vide laissé par l'OCF. J'ai déjà mentionné Corbeau, mais je pourrais aussi parler du Cercle et du Crâne, ou encore de l'Orbe, MB, etc. S'il y a quelqu'un à qui ces noms n'évoquent rien, il ferait mieux de garder l'œil ouvert à l'avenir, et de vérifier les derniers RPs. Des forces sont déjà en mouvement, à dire vrai, et les dominos risquent de tomber très vite.
Pour finir, j'ajouterai un petit conseil aux membres, qu'ils devront bien garder en tête à mesure que le RP va avancer : plus vous serez méfiants et suspicieux, moins vous verrez venir ce qu'on vous réserve !
Propos recueillis par Aglérasia
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Dernière édition par Sirion Ibn-Lahad le Ven 27 Mar 2015 - 22:30, édité 1 fois
Sirion Ibn Lahad Intendant d'Arnor - Comte d'Amon Araf
Nombre de messages : 1849 Age : 33 Localisation : Arnor
« Se retournant, ils virent par-delà la Rivière les lointaines collines embrasées. Le jour jaillit dans le ciel. Le limbe rouge du soleil s'éleva au-dessus des épaulements de la terre sombre. Devant eux à l'Ouest, le monde s'étendait silencieux, gris et sans forme, mais tandis qu'ils regardaient, les ombres de la nuit se défirent, les couleurs de la terre à son réveil reparurent: Le vert inonda les vastes prairies de Rohan, les brumes blanches chatoyèrent dans les vallons aquifères, et dans le lointain à gauche, à trente lieues ou davantage, s'élevaient les Montagnes Blanches, bleues et pourpres, qui dressaient leurs cimes de jais couronnées de neiges luisantes, rosies par les lueurs du matin.
«Gondor! Gondor! S'écria Aragorn. Plût au Ciel que je te contemple de nouveau en une heure plus heureuse! Ce n'est pas encore que ma route se dirige au sud vers tes claires rivières. »
Aragorn, Le Seigneur des Anneaux, Les Deux Tours, Livre III, Chap.2
En Gondor, la légende raconte que des géants façonnèrent de hautes montagnes pour empêcher les hommes de pénétrer sur leurs terres. Pendant qu’ils bâtissaient ce mur immense, l’un d’eux, Tarlang, se rompit la nuque sur les versants en portant de lourdes pierres. Les autres géants usèrent alors de son corps comme d’un immense bloc pour achever leur œuvre : sa nuque brisée forma le col de Tarlang, sa tête érigea le Dol Tarlang et les pierres qu’il charriait formèrent les sommets de Cûl Veleg et de Cûl Bîn. Ces montagnes furent nommées Ered Nimrais, les Montagnes des Cornes Blanches. Le parler commun ne conserva dans ses archives que le nom usuel de Montagnes Blanches, ainsi nommées car leurs plus hauts sommets sont éternellement enneigés.
Les Montagnes Blanches plongent leurs racines dans la Grande Mer à l’Ouest, s’étirent jusqu’à la Trouée du Rohan et s’incurvent jusqu’au Mont Mindolluin où elles dominent la Cité Blanche. Cette longue chaîne de hauts pics abrupts et escarpés forme une barrière naturelle de plus de 900km autour de laquelle s’articule le Royaume du Gondor. Au nord ses vallées et ses cirques offrent au Rohan des refuges imprenables. Nul passage n’existe, nul col ne permet de franchir ce massif de part en part … et mêmes les rumeurs les plus folles n’évoquent qu’à demi-mots le Chemin des Morts.
Les plus hauts sommets inspirent crainte et admiration dans le cœur des hommes, ses cavernes et ses tunnels attisent la curiosité des nains : les trois dents du Tryhirne, les neige immuables du Dwimorberg, du Starkhorn et de l’Irensaga, l’Aglarond, si chères aux Rohirrims. Les nombreuses rivières qui parcourent les flancs des montagnes alimentent les vallées en eau, servent de routes fluviales et leurs méandres abritent les villages de peuples soumis à une vie rude et difficile, descendants de lointaines lignées des premiers habitants des montagnes.
«En avant, Gripoil! Nous devons nous hâter. Le temps est court. Vois! Les feux d'alarme de Gondor sont allumés, appelant à l'aide. La guerre a commencé. Regarde, voilà le feu sur l'Amon Dîn, et la flamme sur l'Eilenach, et là, ils gagnent rapidement l'ouest: le Nardol, l'Erelas, le Min-Rimmon, le Calenhad et l'Halifirien aux frontières de Rohan»
Gandalf, Le Seigneur des Anneaux, Le Retour du Roi, Livre V, Chap.1
« La somnolence reprit Pippin, et il ne prêta guère attention à Gandalf qui lui parlait des coutumes de Gondor, il lui expliquait que le Seigneur de la Cité avait fait édifier des tours pour les feux d'alarme au sommet des collines isolées le long des deux lisières de la grande chaîne et qu'il maintenait en ces points des postes où des chevaux frais étaient prêts en permanence à porter ses messages en Rohan au nord ou à Belfalas au sud. «II y a longtemps que les feux du Nord n'avaient pas été allumés, dit-il, et dans l'ancien temps de Gondor, ils n'étaient pas nécessaires, car ils avaient les Sept Pierres»
Gandalf, Le Seigneur des Anneaux, Le Retour du Roi, Livre V, Chap.1
Sept hautes collines, sept bâtiments de pierre, sept foyers prêts à s’enflammer pour porter au-delà des montagnes le besoin impérieux de renforts. Les feux d’alarme du Gondor ornent du Nord au Sud les monts Halifirien, Calenhad, Rimmon, Erelas, Nardol, Eilenach et l’Amon Dîn, non loin de la Cité Blanche. Au Sud de l’Ered Nimrais, une dizaine de feux portent les messages d’aide entre Minas Tirith et les confins du royaume, aux frontières du Lebennin. Ils sont espacés entre eux d’une quarantaine de kilomètres. Un sentier escarpé et étroit les relie, difficile d’accès, pour entretenir ces édifices à l’importance capitale.
Les feux d’alarme sont surveillés par des hommes, solitaires, l’œil aux aguets, prêts à embraser le bûcher qu’ils défendent pour transmettre l’important message dont ils sont les gardiens. Ils possèdent avec eux des chevaux aux pieds sûrs, rapides et fougueux, mis à disposition des émissaires du Gondor et du Rohan.
Aussi loin que remonte la mémoire, les feux d’alarme datent du Second Âge, au temps où la paix n’était pas acquise et où l’instabilité régnait entre les royaumes. Le Rohan n’était encore connu que sous le nom de Calenardhon et le Gondor n’avait pas retrouvé encore toute sa grandeur. Un ancien système de tours de guets leur avait précédé ; les feux n’étaient alors qu’au nombre de trois, sur les croupes de l’Amon Dîn, de l’Eilenach et de Min-Rimmon. Ceux qui savent lire disent que les feux furent créés après la perte du Palentir de Minas Ithil. L’usage des autres pierres devenant trop périlleuse, les hommes inventèrent ce système pour communiquer avec l’Anorien en cas de grand danger.
Les plus vieux se souviennent que les feux furent allumés pour quérir l’aide du Rohan durant le siège de Minas Tirith sous l’ombre de Sauron. Et une légende raconte qu’Elendil serait enterré au sommet de la colline de Halifirien (la Montagne Sacrée), autrefois nommée Amon Anwar, le Tertre de Majesté …
« La compagnie du roi parvint enfin à un brusque rebord, la route ascendante passa dans une coupure entre des parois rocheuses, monta une courte pente et déboucha ainsi sur un large plateau. Les hommes l'appelaient le Firienfeld, champ d'herbe verdoyante et de bruyère dominant de haut les lits profondément creusés du Snowbourn, et posé sur les genoux des grandes montagnes derrière: Le Starkhorn au sud, et au nord la masse en dents de scie de l'Irensaga, entre lesquels les Cavaliers avaient en face d'eux le sinistre et noir mur du Dwimorberg, la Montagne Hantée, qui s'élevait de sombres pins en pente escarpée. Le plateau était divisé en deux par une double rangée de pierres levées informes qui se perdait dans les arbres. Ceux qui osaient emprunter cette route arrivaient bientôt au noir Dimholt sous le Dwimorberg, à la menace du pilier de pierre et à l'ombre béante de la porte interdite. »
Le Seigneur des Anneaux, Le Retour du Roi, Livre V, Chap.3
Le noir Dwimorberg inspire la crainte dans l’esprit des Rohirrims et nul n’oserait s’y rendre, même par nécessité, pas même un nain téméraire. Il abrite pourtant non loin de ses versants la ville fortifiée de Dunharrow, refuge austère et imprenable du peuple des chevaux. Il faut emprunter la large vallée de Harrowdale pour s’y rendre, suivre les méandres de la rivière Snowbourn et gravir les lacets tortueux de l’Escalier du Refuge ponctués d’étranges statues, jusqu’à gagner le replat du Firienfield.
« Des statues ?... »
D’étranges personnages assis ou recroquevillés, moitié moins grand que des hommes, trapus et au visage sans expression. Certains les nomment les hommes Pukel ; il s’agirait des ancêtres de ceux vivent dans les Montagnes Blanches, peut être parents avec les hommes maudits, plus ou moins proches des Druedains, ces êtres curieux qui rôdent dans les bois du piémont oriental. Ces statues vous accompagneront jusqu’au Firienfield, au pied de Dunharrow.
La cité fortifiée fut érigée par Aldor l’Ancien, frère de Baldor, mais il paraît que ce refuge était un site sacré pour les hommes des montagnes. Ce lieu est maudit ! Il ne mène que vers la sombre forêt du Dimholt où les arbres sont tous morts. Et sous l’ombre de hautes pierres noires et menaçantes se trouve le passage maudit … le chemin des morts.
« Aucun homme ne le sait, dit Théoden, pourtant l'ancienne légende, rarement rappelée de nos jours, en dit quelque chose. S'il faut en croire ces vieux contes transmis de père en fils dans la Maison d'Eorl, la Porte sous le Dwimorberg mène à un chemin secret qui va sous la montagne vers une fin oubliée. Mais personne ne s'y est jamais aventuré pour déchiffrer le secret, depuis que Baldor, fils de Bregon, passa la Porte et ne fut jamais revu parmi les hommes. »
Le Seigneur des Anneaux, Le retour du roi, Livre V, Chap.3
« Encore à quelques milles, de l'autre côté de la Vallée de l'Ouestfolde, s'étendait un cirque vert, une grande baie dans la montagne, d'où une gorge s'ouvrait dans les collines. Les hommes de cette région l'appelaient le Gouffre de Helm, d'après un héros des anciennes guerres qui y avait pris refuge. De plus en plus escarpé et étroit, il serpentait du nord vers l'intérieur à l'ombre du Thrihyrne, jusqu'au moment où les parois hantées de corbeaux s'élevaient comme de puissantes tours de part et d'autre, oblitérant toute lumière. »
Le Seigneur des Anneaux, Les Deux Tours, Livre III, Chap.7
Le Gouffre de Helm ne fut jamais pris tant que des hommes le défendirent. Profondément encaissé dans la vallée au pied du Thrihyrne, il est un des refuges privilégiés par les Rohirrims en tant de guerre. Il abrite Fort-le-Cor, solidement attaché à l’éperon rocheux du Roc du Cor ; on dit « qu'au temps lointain de la gloire du Gondor les rois de la mer avaient construit là cette place forte de leurs mains de géants. On l'appelait Fort le Cor, car les échos d'un coup de trompette donné sur la tour retentissaient dans le Gouffre derrière comme si des armées depuis longtemps oubliées sortaient en guerre des cavernes de sous les collines. » (Le Seigneur des Anneaux, Les Deux Tours, Livre III, Chap.7)
Le gouffre abrite également d’étranges cavernes que les Rohirrims nomment Glæmscrafu. Elles furent découvertes et aménagées il y a fort longtemps par les hommes venus de la mer alors qu’ils gardaient les gués de l’Isen. Les cavaliers du Riddermark s’en servirent plus tard comme d’un refuge où ils stockèrent nourriture et fourrage en provisions de guerres lointaines. Les larges cavernes et les vastes salles intérieures s’enfoncent profondément sous la montagne ; de longues veines de minerai, de gemmes et de crystal ornent leurs hautes parois où, plus haut, de nombreuses fissures font saillies et permettent à l’air de circuler.
D’aucun dise que des nains s’y trouvent encore, descendants de Gimli et de ses frères venus de la lointaine Erebor. Aucun n’a été vu depuis longtemps, mais dans les profondeurs des tunnels et des salles les plus lointaines, nul ne sait ce qu’on y peut trouver.
« Lorsque les torches sont allumées et que les hommes déambulent sur les sols sablés sous les dômes sonores, ah! alors, Legolas, les gemmes, les cristaux et les veines de minerais précieux étincellent dans les murs polis, et la lumière rayonne à travers les marbres plissés, semblables à des coquillages, translucides comme les vivantes mains de la Reine Galadriel. II y a des colonnes blanches, safran et d'un rose d'aurore, cannelées et contournées en formes de rêve, Legolas, elles jaillissent de sols multicolores pour rejoindre les pendentifs scintillants de la voûte: des ailes, des cordes, des rideaux aussi fins que des nuages gelés, des lances, des bannières, des clochetons de palais suspendus! Des lacs immobiles les reflètent: un monde miroitant surgit de sombres mares couvertes de verre clair: des cités, telles que Durïn n'aurait guère pu en imaginer dans son sommeil, s'étendent par des avenues et des portiques jusqu'aux recoins sombres où nulle lumière ne parvient. Et ding! une goutte d'argent tombe et les ondulations circulaires du miroir font courber et vaciller toutes les tours comme les algues et les coraux d'une grotte marine. Puis le soir vient: elles s'évanouissent en clignotant, les torches passent dans une autre salle et un autre rêve. Les salles se succèdent, Legolas, une salle et une autre, dôme après dôme, et les escaliers abondent, et les méandres mènent toujours plus avant au coeur de la montagne Des cavernes! Les souterrains du Gouffre de Helm ! Heureuse fut la chance qui m'y conduisit! Je pleure de les quitter» Gimli, Le Seigneur des Anneaux, Les Deux Tours, Livre III, Chap.8
Et là où les Montagnes Blanches de l'Ered Nimrâis prenaient fin, il vit, comme Gandalf l'avait annoncé, la masse sombre du Mont Mindolluin, les profondes ombres pourpres de ses hautes gorges et sa face supérieure qui blanchissait dans le jour croissant. Et sur son avancée se trouvait la Côte Gardée, avec ses sept murs de pierre si forts et si anciens qu'elle ne semblait pas construite, mais taillée par les géants dans l'ossature même de la terre.
Le Seigneur des Anneaux, Le Retour du Roi, Livre V, Chap.1
Majestueuse Cité Blanche ! Joyau du Gondor. Solidement bâtie sur les flancs d’Amôn Tirith, tu veilles sur l’Anduin et les champs du Pelennor. Tu as traversé les âges, « dernier souvenir de l'Ouistrenesse, qui a passé par les ténèbres et le feu pour trouver un nouveau jour ». (Le Seigneur des Anneaux, Le Retour du Roi, Livre VI, Chap.4). Les hommes t’admirent et chantent ta beauté…
Mais dans l’ombre du mont Mindolluin de vieux secrets sont enterrés avec les rois derrière la Porte Close. Nulle voix, nul murmure ne s’échappe de Rath Dînen. Pourtant il existe une vieille légende qui raconte que les premiers hommes possédaient un lieu sacré perché au sommet de la montagne, caché de tous. Tant de mystères… les vieilles femmes insinuent à la lueur des flammes, le soir, qu’un chemin existe toujours, quelque part, perdu dans le rocher, effacé par la neige et le vent. Mais les plus intrépides et les plus aventureux n’en ont jamais trouvé l’entrée.
Dans les vastes plaines qui entourent la cité, un paysan affirme pourtant qu’en cas d’attaque, « même si les murs doivent être emportés par un ennemi téméraire qui élèvera devant lui une montagne de charogne. Il y a encore d'autres forteresses et des voies secrètes d'évasion dans les montagnes. L'espoir et le souvenir vivront dans quelque vallée cachée où l'herbe est verte." (Le Seigneur des Anneaux, Le Retour du Roi, livre V, Chap.1). Un vieux fou, sans doute … car qui pourrait prétendre franchir les si hautes falaises qui surplombent Minas Tirith ?
"Ils passèrent le col de Tarlang et débouchèrent dans le Lamedon, et l'Armée des Ombres se pressait derrière eux et la peur les précédait, jusqu'à leur arrivée à Calembel-sur-Ciril, et le soleil descendit, sanglant, derrière le Pinnath Gelin loin derrière eux à l'Ouest. Ils trouvèrent la commune et les gués de Ciril abandonnés, car de nombreux hommes étaient partis pour la guerre et tous les autres s'étaient enfuis dans les montagnes à la rumeur de la venue du Roi des Morts."
Le Seigneur des Anneaux, Le Retour du Roi, Livre V, Chap.2
Enchâssé entre la vallée du Morthond et celle du Ciril, le massif de Tarlang est une barrière importante à toute communication terrestre. Nulle voie ne le traverse et seuls les oiseaux le franchissent par-delà les sommets. Le seul passage fragile et escarpé qui permette de franchir ces montagnes est le col de Tarlang. Il serait un vestige de la fondation des montagnes, la nuque brisée d’un géant créateur. A ses côtés trône la tête du géant, Dol Tarlang, et les restes de la charge qu’il transportait, Cûl Veleg et Cûl Bîn.
Soumis aux intempéries ce col est difficilement franchissable en hiver. Seules les populations locales l’empruntent, pour commercer, car qui, à part un fou, voudrait le franchir pour parvenir jusqu’à la Pierre d’Erech et au-delà ?
« Au-delà, il n’y a rien … rien ! »
Mais quel est donc ce court sentier pierreux qui part au travers de la végétation, longeant les prémices du Morthond, enlaçant les versants abrupts du Starkhorn ? « Une trace de gibier, rien de plus, … ceux qui sont montés par là ne sont jamais revenus ».
« La terreur des Morts s'était longtemps étendue sur cette colline et sur les champs déserts qui l'environnaient. Car au sommet se dressait une pierre noire, ronde comme un grand globe, de la hauteur d'un homme, bien que la moitié fût enterrée. Elle avait un aspect surnaturel, comme si elle était tombée du ciel, et d'aucuns le croyaient, mais ceux qui se souvenaient encore de la tradition de l'Ouistrenesse disaient qu'elle avait été apportée lors de la ruine de Nûmenor et établie là par Isildur à son débarquement. Aucun des habitants de la vallée n'osait s'en approcher ou ne voulait demeurer auprès, ils disaient, en effet, que c'était un rendez-vous des Hommes de l'Ombre, qui s'y assemblaient aux époques de peur, se pressant et chuchotant autour de la Pierre. »
Le Seigneur des Anneaux, le Retour du Roi, Livre V, Chap.2
Ici, on se souvient encore du roi Elessar, alors qu’il n’était connu que sous le nom d'Aragorn ou de Grand-Pas parmi les hommes. A sa suite marchait une armée de fantômes, des morts venus des montagnes, des ombres noires. Le son de cors multiples déchira la nuit et étreignit les cœurs, terrorisant les âmes. L’histoire est la même partout : un froid glacial engloutit le pays et des voix venant du néant emplirent l’espace tout autour des maisons jusqu’à la pierre d’Erech sur la colline. « Le roi était aussi sage qu’il était fou … des morts, pensez-vous, des morts ! »
La pierre demeure, solitaire, sa surface polie réfléchissant inlassablement la lumière du soleil et la pâle luminescence de la lune. Les gens de la vallée du Morthond la craignent pourtant toujours autant et même les garnements qui s’affrontent avec des défis insolites ne s’y risquent jamais. « Des voix … dès que la nuit tombe, elles murmurent et complotent, elles viennent de la pierre, tombée du ciel parmi les étoiles. Ce lieu est mauvais ».
Episode II de la rubrique "le professeur Forlong explique".
Après huit ans d’écriture, lecture et validation de fiches de personnage, on finit par remarquer certaines similarités. L’une d’entre elles que je trouve particulièrement fascinante, c’est la tendance parmi les RPgistes à incarner des personnages orphelins.
Orphelin est un mot intéressant d’ailleurs, car en Grèce et la Rome Antiques, il désignait un enfant qui a perdu son père (et pas spécialement sa mère), vu que ce dernier assurait le bien-être de la famille. Lorsque l’Empire Byzantin devint chrétien, les femmes reçurent le droit d’être gardienne légale d’un enfant après la mort du père, et le terme orphelin prit son sens actuel : celui d’un enfant qui a perdu les deux parents. Mais revenons à nos moutons.
Je tiens à noter que cet article n’est pas une critique des RPgistes qui incarnent un personnage sans parents. Après tout, Forlong a lui aussi perdu ses parents dans un raid gobelin, et fut recueilli par son oncle. La première question que je me pose, c’est pourquoi est-ce qu’on choisit de rendre nos personnages orphelins ou semi-orphelins ?
Est-ce qu’on se venge de ce qu’on perçoit comme des injustices infligées par nos parents pendant notre adolescence en les tuant dans nos fiches de personnage ? Je ne pense pas. Ceci dit, en créant un personnage RP, on vise souvent à s’échapper dans un monde imaginaire, le plus différent possible de notre quotidien. On incarne un guerrier puissant, une aventurière à la fois belle et dangereuse, un sage charismatique. Difficile de s’étonner qu’on n’a pas spécialement envie de voir ces personnages interagir avec les parents comme on le fait nous dans notre vie quotidienne IRL.
Deuxièmement, même si nous arrivons tous à créer quelque chose d’unique dans nos fiches mais surtout par après, au cours de nos RPs, il est néanmoins difficile de résister à la tentation d’y insérer certains éléments communs du medieval fantasy. Des parents assassinés, une quête de vengeance, un voyageur sans aucune possession hormis l’épée à sa ceinture parcourant le monde…c’est épique, et ça donne tout de suite une certaine profondeur à notre personnage, même si celle-ci perd un peu de son charme lorsqu’elle est répliquée par une bonne partie des joueurs du forum.
Mais une autre question qu’on pourrait se poser, c’est ‘est-ce que c’est crédible de voir autant d’orphelins en Terre du Milieu’ ? Les œuvres de Tolkien nous fournissent quelques éléments de la réponse.
il était allé canoter sur le Brandevin, et lui et sa femme se sont noyés, alors que M. Frodo était encore un enfant et tout. (…) y avait ce M. Frodo resté orphelin et échoué, comme qui dirait, parmi ces bizarres gens du Pays de Bouc, élevé en tout cas à Château-brande. Une vraie lapinière, de tous points de vue. Le vieux Maître Gorbadoc n'avait jamais moins de deux centaines de parents chez lui. M. Bilbo n'a jamais fait meilleure action qu'en ramenant le gamin vivre parmi des gens normaux.
Nous savons que Frodo a perdu ses parents dans un accident. Aragorn est lui aussi orphelin, tandis que Boromir et Legolas ont tous les deux perdu leurs mères. Je pourrais citer beaucoup d’autres exemples semblables tirés des écrits de Tolkien. La Terre du Milieu était un endroit dangereux pendant la Guerre de l’Anneau, et même au Quatrième Age beaucoup de causes de mort potentielles continuent d’exister : les guerres, les raids des gobelins et des brigands, les accidents, maladies et épidémies.
Et pourtant la probabilité de perdre ses parents ne correspond pas nécessairement à celle de devenir un aventurier accompli ou un membre respecté de la société. Que devenaient les orphelins au Moyen-Age ? Premièrement, il est évident que beaucoup d’entre eux succombaient à leur tour, surtout s’il n’y avait aucun membre de la famille prêt à les recueillir. Sans source de revenus, ils devaient mendier, voler ou se prostituer afin de ne pas mourir de faim. D’ailleurs, la loi antique romaine s’intéressait uniquement aux cas des orphelins des familles qui possédaient des biens, des familles de citoyens romains. Les esclaves et autres non-citoyens n’entraient pas dans les considérations de l’état. Néanmoins, au Moyen Age il existait beaucoup d’institutions qui recueillaient les orphelins. A Constantinople, l’on construisit l’Orphanotropheion au quatrième siècle, un ensemble d’institutions charitables recueillies autour d’un orphelinat. Il connut son heure de gloire sous le règne d’Alexis I, et d’après les écrits de sa fille (pas du tout subjectifs bien sûr), il s’agirait d’une ‘ville dans la ville’, avec des maisons, hospices et une école où les orphelins recevaient une éducation gratuite. En Europe Occidentale, les orphelins avaient moins de chance qu’à Byzance. Cependant des lois de protection d’orphelins existaient aussi dans les cités médiévales anglaises, et l’Eglise s’occupait généralement de recueillir les enfants abandonnés.
Il y a quelques mois j’ai dit en riant que l’on devrait établir un orphelinat géant à Minas Tirith pour recueillir tous ces enfants sans parents. Au final, après avoir fouillé un peu dans les sources historiques, cette idée semble loin d’être aussi absurde que je ne le pensais. Ceci dit, les Peuples Libres ne sont pas spécialement religieux, et ne disposent pas d’une Eglise hiérarchisée (contrairement aux Melkorites de Rhûn). Qui se chargerait donc de recueillir ces pauvres orphelins ? L’état ? La Compagnie du Sud ? Le Cercle et le Crâne ? A voir.
Dans tous les cas, il n’y a rien d’étrange à incarner un personnage orphelin. Mais en le faisant, ça vaut la peine de se poser quelques questions sur les implications sur son éducation, ses possessions matérielles, son parcours et ses perspectives.
"Quel a été votre moment préféré sur 'Bienvenue à Minas Tirith'?":
Aglérasia
Comme dit dans l'édito, voici la vidéo des 10 ans de MT. Installez vous confortablement dans votre fauteuil, mettez votre casque, et plongez vous dans la magie d'un weekend inoubliable (et pas que). Au futur j'uploaderai probablement aussi l'intégrale des interviews avec les membres, mais en attendant j'espère que le montage vous plaira! Bon visionnage
Fofo'
***
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Ryad Assad Espion de Rhûn - Vicieux à ses heures perdues
Nombre de messages : 2494 Age : 32 Localisation : Pelargir Rôle : Humaniste
Un très beau numéro que voilà, auquel j'ai eu beaucoup de plaisir à participer !
Je le trouve vraiment très émouvant, notamment la vidéo de l'IRL qui m'a replongé dans de si bons souvenirs ! Ah la la, je me sens tout à coup nostalgique ^^.
On attend vos retours et vos commentaires nombreux les amis .
Membre des Orange Brothers aka The Bad Cop
"Il n'y a pas pire tyrannie que celle qui se cache sous l'étendard de la Justice"
Spoiler:
Bourse : 3.500£ - Salaire : 3.000£
Learamn Agent de Rhûn - Banni du Rohan
Nombre de messages : 1065 Age : 25 Localisation : Temple Sharaman, Albyor Rôle : Esclave au Temple Sharaman, Agent de la Reine Lyra, Ex-Capitaine du Rohan
Magnifique numéro très émouvant! Si je suis déjà plus récent que d'autres sur le forum il est vrai que j'y suis tout particulièrement attaché. Il fait partie de ma vie , quand je ne me connecte pas pendant un voire deux jours à cause de diverses raisons la première chose que je fais quand je retrouve une connexion c'est foncer sur le forum. Un univers magnifique , un niveau rp hors-pair , une communauté chaleureuse et sublime , voilà que dire de plus si ce n'est merci à tous les membres et staffeux qui ont apporté , chacun à son niveau , une pierre à l'édifice qu'est MT et que je suis ô combien honoré d'en faire partie.
The Young Cop
Pour suivre les aventures de Learamn c'est par ici: Cliquez ici!
Super ce nouveau numéro ! ^^ Et puis ça fait super plaisir de voir la vidéo de l'IRL (génial le montage au fait ^^), ça donne vraiment envie de réitérer (en été de préférence si c'est pareil pour vous x) )... Par contre Aldi, Toto et Mardil, vous allez m'entendre tout les trois ! è_é
Juste, rassurez-moi, c'est pas les méchants qui tiennent l'orphelinat, pitié parce qu'au rythme où vont les choses, mes gamins risquent d'y atterrir XD
En tout cas, vous avez fait du bon boulot les gars, un vrai plaisir à lire et à voir
Terrible ce numéro... Je retiens particulièrement l'intermède musicale, allez savoir pourquoi... Je songe à prendre un nom plus prononçable du coup... :P Blague à part super numéro, pour un super forum
Edit Ryad : Se faire appeler "Angel" par Mephisto, c'est classe, change rien .
Evart Praven Trésorier Royal du Gondor
Nombre de messages : 329 Age : 31 Localisation : Minas Tirith Rôle : Trésorier Royal du Gondor
J'ai adoré ce numéro ! Il était vraiment intéressant.
J'ai beaucoup aimé ton interview Ryad, toujours aussi long, même en interview et aussi l'exposé du professeur Forlong sur les orphelins, c'est vrai que c'est un sujet assez régulier des persos, mais c'est vrai que ça donne un certain relief au perso.
Par contre je me demandais pour la carte politique, quel est le régime politique dans les régions plus ou moins peuplées qui doivent être le comté d'Arthedain, sud de l'Anfalas, d'Enedwaith ?
Très bon numéro. Félicitations à toute l'équipe de rédaction pour ce travail. Non seulement c'est très bien écrit mais aussi très instructif. Alors qu'on pense tout savoir sur le Gondor, j'ai appris plein de choses^^
Et puis surtout : la vidéo de l'IRL. Ah comment ça m'a rendu tout nostalgique. A la fin j'avais qu'une envie, c'était de tous vous revoir le plus vite possible!
Damn, je me rends compte que je n'ai pas encore pris le temps de commenter cette nouvelle publication !
Outre la foule d'infos qu'on peut y glaner, il y a dans ce.WCH deux points très positifs pour les petits nouveaux sur le forum. D'un côté, il permet de se resituer un peu dans les événements récents du forum. D'un autre, il reflète une certaine ambiance qui est celle de MT, et c'est important pour les nouveaux arrivants !
J'en avais entendu parlé mais j'étais passée à côté... et finalement c'est un superbe travail que j'ai découvert, chapeau bas !
Voir la vidéo de l'IRL m'a fait beaucoup sourire : lorsqu'on est tout nouveau sur un forum, qu'il se passe une IRL et que tout ce que vous pouvez en voir est une courte conférence skype où vous n'entendez pas très bien, c'est un peu particulier. Cette vidéo m'aura permis de mieux cerner l'IRL et les personnes présentes, j'ai trouvé ça cool. Et rassure-toi Forlong, ton montage est très bien et les paroles étaient tout à fait compréhensibles ! Et puis... même si c'est juste le thème de ce forum... mettre les musiques du SdA ne m'a pas laissée indifférente XD (en plus elles étaient bien choisies)
(Quoi comment ça il y a beaucoup de PJs orphelins ici ? Non... je n'en vois AUCUN ! )
Hâte de terminer ma (longue) période de concours pour pouvoir m'investir correctement dans Bienvenue à Minas Tirith, lire tous les rps des colorés parlant de ces notions qui ne me disent strictement rien et de participer je ne sais comment à la trame qui se prépare ! En attendant bon courage aux colorés pour l'organisation de ce fil rouge.
Je n'avais, moi non plus, pas encore commenté ce numéro ! Chouette boulot encore une fois ! Je n'ai pas encore tout lu mais je retrouve à nouveau tout ce que j'aime lire dans le WCH ! Des reportages, des infos, des "pages" pédagogiques, ... Et des cartes (j'adore) !
SUPER BOULOT DE VOUS TOUS !
Lithildren Valbeön Exilée
Nombre de messages : 361 Age : 26 Localisation : Les Terres Sauvages Rôle : Exilée, Gardienne d'Ost-in-Edhil involontaire
WCH très agréable à lire (comme d'habitude, j'ai envie de dire).
Vidéo très plaisante à regarder, la longueur se voit à peine (déjà visionnée deux fois, et si ce n'est plus dans le futur). Cela donne envie de participer à ces IRLs, et je serais peut-être de la partie à la prochaine (en tout cas, je ferais tout pour cela).
Calion Palantir Ambassadeur des Elfes - Premier Nez
Nombre de messages : 582 Age : 29 Localisation : Rohan Rôle : Elnaith de la Maison du Roi
J'ai enfin eu l'occasion de lire ce White City Herald ainsi que de regarder la vidéo ...
Wow ... Ça m'a fait quelque chose. C'était très émouvant. Les souvenirs remontent et ça fait du bien par les temps qui courent (pour moi).
J'espère pouvoir vous rejoindre à nouveau le plus tôt possible en rp ... Encore quelques semaines comme ça et tout devrait s'arranger normalement. Je dis bien "normalement" car on est jamais sûr de rien à l'armée ...
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