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Le nouveau Roi sous la Montagne | |
| Hadhod Croix-de-Fer Ancien seigneur de la Moria
Nombre de messages : 3220 Age : 33
~ GRIMOIRE ~ -: Nain de la Maison des Longues-Barbes. -: 190 ans. -:
| Ven 28 Aoû 2015, 17:07 | | Quatre semaines s'étaient écoulées depuis la cérémonie d'empierrement de l'ancien Roi des Nains quand, un soir au crépuscule, les gardes postés sur le promontoire de Ravenhill avaient été témoins de l'arrivée de deux corbeaux, l'un vieux et chenu, et l'autre paraissant encore jeune, les plumes touffues et luisantes, qui s'étaient posés sur le parapet crénelé. Le vieil oiseau s'était mis à pépier et, pour le plus grand émerveillement des nains, ils s'étaient aperçus qu'au milieu de ses piaillements se trouvaient des bribes de phrases en langage commun, et qu'avec un peu d'attention ils pouvaient comprendre ce qu'il disait. Il était de la lignée de Roäc, le légendaire corbeau qui traita avec Thorin Ecu-de-Chêne au temps jadis, et seuls les oiseaux de cette descendance pouvaient s'exprimer ainsi. Il avait dit que le volatile vigoureux qui l'accompagnait était nommé Rhöc, qu'il appartenait au Seigneur de la Moria, et que ce dernier avait dressé son camp à plusieurs miles au nord-ouest d'Erebor, dans la plaine qui fait la jonction entre les contreforts des Ered Mithrin et l'orée de Vertbois. Et qu'il était accompagné de nombreuses personnes. Et aussi qu'il avancerait le lendemain vers le Mont Solitaire pour demander audience au Seigneur Grimbeärd.
Aussi, lorsque le lendemain matin on vit une troupe de naugrim contourner lentement les éperons occidentaux de la Montagne et arriver vers midi à la Grande Porte, toute l'aristocratie d'Erebor se trouvait sur le seuil pour les rencontrer, bien qu'en vérité on ne voyait que peu de sourires sur les visages des nains locaux. Hadhod avait, il n'y a pas si longtemps encore, occasionné un froid entre les deux royaumes, et bien qu'il s'en fut repenti, certains ne lui avaient apparemment pas tout à fait pardonné. Mais quand il avait expliqué la raison de cette expédition et s'était écarté pour faire place à l'Héritier de Krohr, il y avait eu maints murmures admiratifs, et on avait fait entrer toute la compagnie. Les gens d'Erebor n'avaient d'yeux que pour celui qui, le dos recouvert d'une magnifique cape bleu ciel brodée d'un gland d'argent, marchait au centre, escorté par six Gardes du Khazad.
La rumeur se répandit comme une traînée de poudre sous la Montagne : le Haut Roi des Nains était mort, et son héritier était venu se faire couronner ici, à Erebor. Les préparatifs avaient duré une semaine entière. Il avait fallu prouver au Seigneur d'Erebor le bien-fondé des prétentions de ce Thorik qu'il ne connaissait ni en blanc ni en noir. Il avait fallu dépoussiérer le Grand Trône qui n'avait pas servi depuis la mort de Thorin III Heaume-de-Pierre, les seigneurs qui lui avaient succédé n'ayant pas osé s'assoir sur le Trône Royal mais sur un autre trône, plus modeste. Il avait fallu établir le protocole de la cérémonie, ce qui chez les Nains n'était pas une mince affaire. Il avait enfin fallu accueillir des émissaires venus des contrées alentours, car un évènement comme celui-ci ne pouvait être manqué.
Le grand jour arriva enfin.
La Grande Salle de Thrór n'avait pas vu pareil rassemblement depuis bien des décennies ; depuis, en fait, le sacre de Durin VII il y a plus de deux siècles. Contre le mur du fond, le Grand Trône, le Trône de Fer, attendait. Au centre de la pièce se trouvait un petit réceptacle de pierre, de forme cylindrique et de coupe octogonale, sur lequel reposait la Couronne des Rois Nains, que Hadhod avait soigneusement apporté de Khazad-dûm. Dans l'espace séparant le réceptacle du trône, un long tapis semblait indiiquer le chemin, bleu saphir parcouru d’entrelacs d'argent. Tout autour, le long des trois murs restants, d'imposants gradins de pierre permettaient aux invités de ne pas manquer une miette de l'évènement. Il y avait là les sept ex-représentants de Krohr qui avaient accepté de suivre Thorik en tant que conseillers ; il y avait la Maison de la Croix-de-Fer presque au grand complet – seul Bahin était resté en Moria pour garder la cité ; toute la noblesse d'Erebor était présente, ainsi que des émissaires des Ered Mithrin, et quelques-uns de Zulg-ai-Gathol qu'on pouvait compter sur les doigts d'une main ; et les autres places étaient occupées par les plus fortunés habitants de la Montagne.
L'excitation était à son comble.
On entendit soudain grincer les gonds de la porte à double battant. L'heure était enfin venue ! Entrèrent Hadhod et le seigneur Grimbeärd d'Erebor, et ils marchaient côte à côte comme un symbole. Derrière eux venait Thorik, entouré de ses deux compagnons de voyage – le nain à barbe rousse et le guerrier en armure. Lorsque les cinq personnages furent au centre de la salle, les discours purent commencer. Si vous savez de quoi sont capables les Hommes lors des cérémonies protocolaires, alors je vais me garder de vous relater tout ce qui fut dit en cette heure, car les Nains ont une tradition immensément plus pointilleuse que celle des Hommes en pareille occasion. Pourtant nul spectateur ne s'ennuya, car un tel évènement, un tel avènement, ne se produisait que rarement et chaque khazad ici présent savourait l'instant avec un bonheur extrême.
Enfin, après maints discours et maintes éloges, Hadhod prit à nouveau la parole :
« Nains des Montagnes Grises, des Montagnes Bleues1, des Monts du Fer, des Monts de Moria et de la Montagne Solitaire, voici venu l'instant que nous attendons tous ! Aujourd'hui Aulë nous a envoyé un Héritier pour assurer la gloire et le rayonnement des Nains : Thorik, fils de Krohr, descendant en branche directe de Durin à travers une lignée de Rois qui a traversé les Quatre Âges de ce Monde. »
Voilà, ils y étaient enfin. C'était l'heure des grands serments. Et du couronnement...
1. Bien qu'aucun ambassadeur n'avait eu le temps de faire directement le voyage depuis l'Ered Luin – ils étaient en route, mais arriveraient plus tard vu la distance, et le couronnement ne pouvait être reporté – le compagnon roux de Thorik était originaire de ces montagnes et représentait les Nains de l'Ouest.#Hadhod #ThorikThe Half Cop |
| | | Forlong Tribun Militaire d'Arnor
Nombre de messages : 3429 Age : 32 Localisation : En Arnor Rôle : Vieux loup au service du Royaume du Nord
~ GRIMOIRE ~ -: Dunadan d'Arnor -: Quarante Ans -:
| Dim 30 Aoû 2015, 18:18 | | Ce fut dans un silence presque religieux et rempli de révérence que l'héritier de Krohr salua l'assemblée, puis se tourna vers Grimbeärd d'Erebor et Hadhod de la Moria, mettant une main sur l'épaule de chacun d'entre eux et les remerciant de leur soutien. Thorik avait abandonné sa simple tenue de voyage et mis terme à la période de deuil pour son père. Bien qu'attristés par la mort de leur souverain, la plupart des Naugrims avait déjà laissé couler des larmes lorsque la maladie s'abattit sur lui des années auparavant. A présent, un vent de fraîcheur parcourait les galeries des cités naines, et beaucoup se tournaient avec espoir vers l'héritier de Krohr. Si quelqu'un avait pu avoir des doutes sur Thorik avant, ceux-ci durent sans doute se dissiper lorsqu'il apparut dans la Grande Salle de Thror. Il était revêtu d'une armure superbe, car après tout il n'était pas seulement un ancien Maître des Runes, mais aussi un guerrier, ancien membre du célèbre régiment Id-Ursu Gabilgathol de Tronjheim. Une magnifique cape bleu ciel recouvrait ses épaules: symbole de la royauté et de la lignée de Durïn. Il s'adressa aux deux seigneurs nains: -Puissants seigneurs de Khazad-Dûm et d'Erebor, amis fidèles. Je vous fais serment aujourd'hui, sur le grand marteau d'Aulë, d'honorer la mémoire de mon père et de ceux qui régnèrent sur le peuple nain avant lui! Qu'il brise tous les os de mon corps et que mon nom tombe à jamais dans l'oubli si mes actions vont à l'encontre du bien-être de notre peuple. Je jure d'être toujours à l'écoute des conseils des sages qui m'entourent, et d'être un roi non seulement pour la lignée de Durïn, mais pour toutes les familles nains qui descendent des Sept Pères!
Sous l'acclamation du peuple, ce fut le seigneur Hadhod Croix-de-Fer qui eut l'honneur de mettre la couronne sur la tête du nouveau souverain. Thorik se pencha devant son ami, et retint son souffle lorsqu'il sentit le poids du symbole de son pouvoir. Lorsqu'il se redressa, Grimbeörn le mena vers le Trône de Fer, où il prit place. Les grands cors dissimulés dans les gigantesques statues des ancêtres gardant l'entrée d'Erebor sonnèrent alors, annonçant au monde entier que les Naugrims avaient un nouveau roi. Hormis les représentants des différentes familles des Naugrims, il y avait aussi quelques autres personnages dans la Grande Salle de Thror. Gudmund, roi de Dale et beau-père du roi Aldarion d'Arnor, était bien-sûr présent car son peuple était un allié fidèle et ancestral de celui d'Erebor. Il y avait aussi le Prince Orwen du Rohan. Cet héros de la Guerre des Trois Rois avait décidé de quitter la Marche afin de ne pas déstabiliser davantage le pouvoir du jeune roi Fendor...après tout, beaucoup de Rohirrims étaient persuadés qu'Orwen aurait du prendre le trône après la victoire d'Aldburg. Il avait voyagé jusqu'à la Moria afin de servir d'ambassadeur auprès de son frère d'armes, Hadhod Croix-de-Fer, et renforcer les liens entre les deux peuples. Il arriva à Khazad-Dûm quelques jours après la mort du roi Krohr, et fut donc invité à accompagner Thorik et Hadhod dans leur voyage vers Erebor. Un ou deux elfes étaient même visibles parmi la foule, même s'il n'y avait pas de représentant officiel du Haut Roi Rustor Erumgelos. Le roi Thorik s'installa sur le trône, et s'adressa à l'assemblée d'une voix puissante: -Pendant longtemps notre peuple fut dépourvu de souverain, et chaque cité dut veiller à sa propre prospérité et sécurité. Dans chaque grande demeure naine que j'ai visité lors des six dernières années, j'ai pu voir des Naugrims habiles, courageux et prospères. Et surtout un énorme potentiel, qui reste cependant inexploité. Car cela fait des années que nous n'avons pas agi ensemble en tant qu'un seul peuple crée par Aulë! Nos ennemis en ont profité, et les infâmes gobelins se sont installés dans les Montagnes Bleues et les Montagnes Grises, profitant de notre faiblesse. Mes amis, aujourd'hui je fais serment de restaurer la gloire de notre peuple et de faire trembler nos ennemis! Nous reforgerons des liens entre nos cités, et si Aulë nous le permet, un jour les Naugrims vivront à nouveau au Mont Gundabad où naquit Durïn, et dans la cité ancestrale de Belegost! En entendant ces paroles, un nain aux épaules particulièrement larges se leva de son siège. Il s'agissait de Zoltan Chivay, un arbalétrier nain qui avait jadis combattu dans les mines de la Moria aux côtés de Hadhod Croix-de-Fer et Thorik Maître des Runes. Grâce à son courage et son dévouement absolu à la cause naine, il fut nommé lieutenant d'une compagnie d'artilleurs de Khazad-Dûm. -Baruk Khazâd! Khazâd ai-mênu! Vive le Roi! Il s'exclama, les yeux brillants et un grand sourire sur les lèvres. En s'adressant à ses voisins qu'il ne connaissait pas, il dit: -Ca y est, le peuple naugrim part en guerre! Les rukhsit* n'ont qu'à bien se tenir! * mot en Khuzdul désignant les gobelins#Orwen #Gundmund #ZoltanMembre des Orange Brothers aka The Good Cop |
| | | Tarkandil Mercenaire Elfe
Nombre de messages : 104 Age : 33 Localisation : Fondcombe Rôle : Elfe mercenaire archer
~ GRIMOIRE ~ -: Elfe -: 1426 -:
| Lun 07 Sep 2015, 21:08 | | Ayant longuement cheminé à travers Vertbois depuis sa rencontre avec un mystérieux émissaire Elfe dans une auberge non loin des Monts de Brume, Tarkandil était passé non loin du Royaume Sylvestre qui avait été établi des siècles auparavant à l'est de cette forêt. Il n'avait guère rencontré d'embûches sur sa route, celle-ci étant dorénavant plus sûre que par le passé. Le mercenaire Elfe n'avait pas souvenir d'être déjà allé en Erebor. Oh, bien sûr, il avait vu la Montagne Solitaire lors de ses escales à Lacville ou à Dale mais il n'était jamais rentré dans cette imposante forteresse du peuple Nain. L'histoire de l'escarmouche entre la compagnie de Thorin Ecu-de-Chêne et le Roi des Elfes Thranduil avait été narrée de nombreuses fois. Tarkandil supposait que cette rivalité entre les Elfes et les Nains était moins virulente qu'auparavant, mais il ne s'imaginait pas se mettre en avant en tant qu'Elfe pour le couronnement du nouveau Roi des Nains. Un Roi mortel ... qui allait s'installer sur son trône, qui allait gouverner son peuple, qui allait vieillir, qui allait mourir ... La vie des mortels était cyclique, pensa l'Elfe en traversant ce que l'on appelait jadis la Désolation de Smaug. On nait, on vit, on trépasse. C'est comme ça pour tout le monde. Pas forcément ... Les Elfes ne connaissaient pas ce fameux trépas. Tarkandil avait tout loisir de laisser son esprit s'aventurer dans des considérations philosophiques de la sorte.
Alors qu'il s'approchait de l'entrée de la Montagne, il vérifia rapidement qu'il avait toutes ses affaires sur lui. Drapé dans sa cape rouge, le mercenaire grimpa la pente qui menait à la grande porte. De nombreux Nains se tenaient là, qui le dévisagèrent un instant. Il se contenta de leur adresser un signe de tête ou un bref sourire et poursuivit son chemin. Une légère brise caressait sa longue chevelure d'un blond étincelant.
A l'intérieur de la Montagne, Tarkandil ne put s'empêcher d'être impressionné par les dimensions de cette forteresse : les salles étaient immenses et richement décorées. Là encore, des dizaines de Nains s'étaient rassemblés dans la Grande Salle. Tarkandil se trouva une place à l'arrière, pour avoir une bonne vision d'ensemble. On trouvait là de nombreux Nains venus de divers endroits de la Terre du Milieu, mais également des Hommes, notamment ceux de Dale. Enfin, Tarkandil remarqua quelques Elfes, aucun d'entre eux n'ayant l'air d'un personnage officiel. Le nouveau Haut-Roi des Nains attirait tous les regards, drapé d'une longue cape bleue. Il reçut bientôt la couronne qui symbolisait son pouvoir. Tarkandil scruta le visage du Roi pour y déceler ses pensées : sans doute ressentait-il à ce moment-là le poids du pouvoir qui se portait sur sa tête et sur ses épaules. Car quand même, Roi ! On ne devient pas Roi tous les jours, et ce n'est pas un titre anodin. Cela impliquait de lourdes responsabilités vis-à-vis de son peuple, mais aussi de ses alliés et, éventuellement, de ses ennemis.
Le Roi fit une déclaration que toute l'assistance écouta avec la plus vive attention. Ce discours qui reflétait la lourde tâche de gouverner son peuple et de faire honneur à ses ancêtres fut accueilli par les acclamations de la foule. Tarkandil se joignit aux applaudissements qui fleurissaient de tous les côtés.
Thorik promit ensuite à l'assemblée de débarrasser les Montagnes Bleues et les Montagnes Grises des hordes de gobelins qui y proliféraient. Les gobelins ... ces infâmes créatures ... Les Nains semblaient friands des conquêtes et des reconquêtes.
« Puissent les étoiles être favorables au règne de ce nouveau Seigneur, le Haut-Roi Thorik ! » lança Tarkandil parmi les acclamations de la foule. #Tarkandil |
| | | Evart Praven Trésorier Royal du Gondor
Nombre de messages : 335 Age : 32 Localisation : Minas Tirith Rôle : Trésorier Royal du Gondor
~ GRIMOIRE ~ -: Humain -: 21 ans -:
| Mer 09 Sep 2015, 11:25 | | ~ Delilah Dubhghoill ~ - Alderwild ! Alderwild ! Où êtes vous ?Parcourant en long et en large l'entrée majestueuse de la demeure des Dubhghoill, Delilah distribuait les ordres. Il fallait que tout soit prêt et convenable pour leur départ à Erebor. La délégation de Dale était de loin la plus importante des ambassades humaines étant donné les la distance et les relations privilégiées qu'entretenaient la douce cité marchande et la majestueuse cité naine. Même si elle n'avait jamais eu besoin d'argent pour se motiver, la vieille dame avait des intérêts énormes dans les compagnies qui faisaient commerce avec les nains et les royaumes plus éloignés. En l’occurrence, il était important pour le royaume qu'il tienne son rang et elle avait tout intérêt à ce que ça se passe le mieux possible -pour sa part en tout cas- si elle voulait tenir rang. Toute sa maison ou presque devait se déplacer jusqu'à la Montagne Solitaire. Son mari était à la tête de la garde qui devait escorter l'ambassade, son fils en faisait parti et sa fille venait avec son mari -un noble influent du gouvernement de Sa Majesté-. C'était quasiment une trentaine de personnes qui partaient avec eux dont une bonne part de serviteurs qui avaient même reçus de nouvelles livrées pour l'occasion. Ce qui l'occupait pour le moment était sa petite boite. Il ne fallait surtout pas l'oublier car Delilah ne voyageait jamais sans elle.
Tout à coup son homme de confiance apparut. Alderwild n'avait jamais été la grâce incarnée. Assez grand, il avait rudement souffert de la guerre : une cicatrice lui barrait l’œil droit, sa tempe gauche avait été brûlée au fer, sa mâchoire était quelque peu déformée et il boitillait légèrement. Comme il devait sa survie à la vieille femme, il était d'une loyauté absolue. Comme il était très efficace, Delilah se montrait elle très généreuse. C'était une sorte de partenariat convenable pour tout le monde. Puis il avait une qualité très agréable aux yeux de la vieille dame : il parlait peu. Elle détestait les jacasseries et les interminables discussions de bonnes femmes. Finissant de lire la liste de ce qu'ils devaient emporter, elle se tourna vers lui. Beaucoup de grandes dames de la cité auraient trouvé la situation à la fois excitante et épuisante tant elles étaient peu habituées à faire quoique ce soit. Ayant été dans des situations bien plus délicates et stressantes, Delilah avait un ton blasé lorsqu'elle demanda :- Vous n'oublierez pas ma petite boite. Elle est sur la coiffeuse à l'étage. J'en ai absolument besoin pour partir et je dois l'avoir à portée de main. Faites attention, c'est fragile.
- Je le ferai au dernier moment madame. Je ne voudrais pas qu'il lui arrivât quoique ce soit.Retournant à ses occupations, dame Dubhgboill bénit son brave homme. Il pensait toujours à tout et prêtait une extrême attention à tout ce qui pouvait lui importer. Employer un homme de confiance en étant une femme était peu orthodoxe mais quand même pratique. De toute façon, qui pouvait penser qu'il se passait quelque chose entre eux deux tant il était disgracieux ? Tout était à peu prêt quand son époux arriva et leur déclara qu'il était temps de partir.~ ~ ~ ~ ~ Cela faisait quelques heures que Delilah était trimbalée dans sa litière. Elle n'avait jamais aimé se déplacer tant les transports en Terre du Milieu étaient malcommodes. Le seul voyage qui trouvait grâce à ses yeux était pour rejoindre Esgaroth. Il était facile de descendre et remonter le fleuve en barge avec tout le confort, le calme et la sérénité nécessaires. Pour le moment, elle devait subir les cahots de la route, le pas lent des chevaux qui portaient sa litière, l'odeur incommodante d'une telle colonne d'hommes et bêtes ainsi que la poussière soulevée. Elle avait beau avoir calfeutré toutes les ouvertures, cette maudite poussière parvenait à s'infiltrer par Melkor savait quelle petite ouverture. Allongé sur ses couvertures, Delilah se mit frénétiquement à chercher sa petite boite. Elle avait déjà vérifiée qu'elle était là mais elle avait eu un doute étrange. Sous ses coussins, elle retrouva sa petite boite scellée. Elle avait payé très cher ce coffre qu'elle avait fait forgée chez les nains. Elle était censée lui offrir la meilleure sécurité possible avec des serrures de première qualité et même des mécanismes secrets. Plein de précautions, les doigts crochus de la vieille dame défirent un à un les mécanismes pour vérifier que tout était là.
Refermant sa boite, Delilah s'intéressa à un grand verre d'argent qui traînait dans un coin de sa litière. C'était une sorte de potion que sa femme de chambre faisait à partir de diverses herbes et d'autres ingrédients comme de l'ambre en poudre, un petit morceau d'ivoire qui était sensé être extrait d'une dent de dragon et divers autres produits. Tout à fait mauvaise en goût, cette potion était très amère mais elle avait le mérite de calmer les douleurs de la vieille femme et de la reposer. Elle avait bien besoin de ça car le voyage avait tendance à l'épuiser. Elle ne manquait certainement pas d'énergie mais elle était vieille tout de même. D'un coté, elle ne pouvait s'en prendre qu'à elle même car elle avait intrigué ferme pour que son époux ait un poste important dans la délégation de Dale. A la cour du Roi, le prestige d'une lignée se mesurait à l'aune de son faste et de son prestige. Homme de confiance de Sa Majesté, son mari s'occupait du prestige. Femme intelligente et appréciée, Delilah s'occupait du faste.
Pendant un court instant, la vieille femme se rappela sa lointaine jeunesse. C'était une époque douce et heureuse où elle avait organisée pour la famille Dubghboill la plus belle et somptueuse fête qu'il fut donné de voir à Dale pendant de nombreuses années. A cette époque elle ressemblait à peu près au tableau raté que son père avait faire avant son mariage, le sourire en plus. Cette fête avait été somptueuse. Toute la soirée, on avait tiré des feux d'artifice, la demeure s'était emplie de splendides machines dorées à la feuille d'or qui faisaient des tours de magie, présentaient des plats ou amusaient simplement l’œil, les jardins avaient été illuminés par une multitude de petits ballons portant des bougies. Elle se souvenait encore des somptueux costumes de toute la plus haute noblesse de la ville. Qu'est ce qu'on avait pas dépensé pour cuisiner les plats les plus raffinés, faire venir les mets les plus exotiques et proposer les entremets les plus spectaculaires. Comme tout avait été beau ce jour-là. C'était à cette époque que l'art de vivre avait atteint son firmament. Dale avait toujours été réputé pour sa douceur de vie, pour l'habileté de ses artisans, tailleurs... En fait tout y était simple. Les grandes compagnies marchandes s'occupaient du grand commerce entre les cités naines et les royaumes des peuples libres. Elles enrichissaient considérablement la haute société de la ville qui dépensait sa fortune en fêtes et en pièces d'art. Se faisant, elle redistribuait cette manne à l'ensemble de la ville qui vivait mieux que bien des cités de Terre du Milieu. Avec une pointe de nostalgie, Delilah se rappelait encore de sa toilette lors de ce bal masqué. Elle était habillée en dame des roses avec une splendide robe de damas aux motifs floraux et un grand masque de cuivre et d'or aux traits de la plus parfaite des dames surmonté d'un chapeau aux roses dorées et rouges. Jamais elle ne retrouverait les plaisirs de cette époque et quand bien même cela serait possible, son âme était maintenant trop noire pour les apprécier.
Alors qu'ils arrivaient à proximité de la Montagne Solitaire, une sorte de frisson prit la colonne de Dale. Erebor était toujours aussi majestueuse lorsqu'on s'approchait et elle faisait toujours son petit effet. A travers les carreaux qu'elle avait fait aménagée sur sa litière, Delilah pouvait voir les majestueuses portes de la puissante cité naine. Tout ici évoquait la puissance et la solidité du peuple sous la montagne. Il était toujours si étrange de voir cette caravane qui semblait interminable s'enfoncer et disparaître dans la falaise. Moins d'une demi-heure plus tard, Delilah aussi s'enfonçait dans l'obscurité. Ils étaient enfin à Erebor.~ ~ ~ ~ ~ Les quartiers de la délégation de Dale étaient extrêmement luxueux. On pouvait sentir les liens privilégiés qui unissaient les deux cités. Comme à son habitude, Delilah gérait le déchargement des nombreuses malles de sa maison mais elle participait aussi à l'affectation des logements et au fonctionnement général de la délégation. Le temps et son aptitude naturelle à la gestion lui régulièrement donné un rôle d'intendante officieuse qui lui offrait une place tout à fait intéressante à la Cour. A la fois à l'intérieur du système sans y être officiellement, elle était devenue une sorte d'agent d'influence et de courtier géant pour la politique du royaume. Bien entendu, la vieille dame était ravie d'avoir ce poste qui lui permettait de tisser un réseau de connaissances bien utile, d'obtenir un vrai pouvoir tout en préservant son besoin maladif du secret et de la discrétion. C'était aussi pour cela que, à peine installée dans ses appartements provisoires, elle avait reçu des demandes d'entrevue.
La première d'entre elles était pour le Grand Marchand Garin qui représentait le Nord au sein de la Compagnie du Sud. A dire vrai, Delilah n'avait jamais aimé ce nain qui avait usurpé ce qui devait revenir à Dale. La majorité des compagnies et banques naines ne faisaient pas partie de la Compagnie du Sud. Celle-ci n'avait même aucune influence sous les montagnes. Néanmoins, pour des raisons purement politiques et pour consolider les liens entre le Haut-Royaume et les nains, on avait nommé un Grand Marchand nain. C'était donc un nain, avec relativement peu d'influence chez les siens, qui « faisaient » la loi chez les grandes compagnies marchandes de Dale. Cette situation avait toujours profondément choquée la vieille dame qui s'était battue pour que les grandes compagnies de la cité monnaye leur soutien à la Compagnie en échange d'un poste de Grand Marchand mais les dissensions internes et la pusillanimité des dirigeants avaient miné toute revendication. Malgré le peu de sympathie qu'elle éprouvait pour lui, Garin fut reçu avec tous les honneurs dus à son rang :- Maître Garin, il ne pourrait me faire plus plaisir de vous voir.
- Moi de même, Dame Delilah. Il y avait si longtemps que nous ne nous étions pas parlé.Invitant son interlocuteur dans le petit salon, la vieille dame s'empressa de demander son pardon pour l'incroyable bazar qui y régnait. Certes les meubles de Dale y avaient été déposés mais de nombreuses malles traînaient ça et là. Invitant le Grand Marchand à s'asseoir dans un des fauteuils qu'elle avait fait faire spécialement pour des nains chez l'un des meilleurs ébénistes de la ville, Delilah lui proposa également une eau-de-vie du Sud que, disait-on, il prisait fort. Sachant parfaitement mettre à l'aise ses interlocuteurs, la vieille femme put commencer les choses sérieuses peu après. De nombreuses affaires l'inquiétaient et il lui fallait s'entretenir avec le Grand Marchand des nains et de Dale. Sa principale source d'inquiétude était bien entendu ce fameux comptoir que le Rhûn avait installé le long du fleuve. En violation de toutes les conventions et les coutumes, le royaume de l'Est menaçait le commerce Entre les riches villes du Nord qu'elles soient naines ou humaines et les pays du Sud. Défendant toujours âprement ses intérêts, Delilah voulait convaincre Garin de s'impliquer plus activement dans les politiques locales pour prendre à bras le corps ce problème. La conversation allait être longue …~ ~ ~ ~ ~ Enfin l'heure du couronnement vint. Toute la délégation de Dale avait sorti ses meilleurs ornements. Les gardes avaient lustrés leurs plus belles armures, les femmes s'étaient parées de leurs plus précieux atours et les hommes portaient leurs plus beaux habits. Menant toute l'ambassade, le Roi Gudmund tenait fièrement son rang de plus proche allié d'Erebor. D'un pas lent et solennel, les hommes de Dale prirent position dans la majestueuse grande salle de la capitale naine. Nombreux étaient ceux qui n'avaient jamais vu cette splendide salle dont la majesté dépassait ce que tous les Hommes pouvaient espérer faire. Assise au premier rang, Delilah attendait patiemment le début de la cérémonie. Voir le couronnement du Roi des Nains n'était pas une chose qu'on voyait souvent et beaucoup de gens étaient passablement excités. Ce n'était pas tout à fait le cas de la vieille dame qui, maintenant, était toujours plus ou moins blasée et cynique.
La cérémonie en elle-même fut incroyablement longue. Tout y était millimétré depuis les interventions des différents orateurs jusqu'au placement des personnes. D'un point de vue strictement organisationnel, c'était tout à fait admirable. Les différents discours et rites étaient très convenus et solennels donc d'un intérêt très relatif. Le décorum permettait aux puissants de s'affirmer vis-à-vis des personnes qui leur étaient inférieures mais cela passait sur Delilah comme de l'eau sur les ailes d'un canard. Par contre, l'intervention du nouveau roi Thorik éveilla son intérêt. C'était souvent l'occasion de donner une direction politique à son royaume et cela ne manqua pas. Le souverain annonça à tous son intention de repartir en guerre contre les gobelins pour reprendre leurs antiques cités à Gundabad et Belegost. Ces vieilles lunes ne pouvaient qu'énerver la vieille dame. Pour elle, Dale avait tout intérêt à se défendre d'une attaque venant de l'Est comme le prouvait l'incident du comptoir. Pour cela, la ville avait besoin du soutien actif des nains. Cela semblait bien plus difficile maintenant que tous les efforts des Nains se porteraient dans les montagnes.
Lorsqu'il eut enfin fini son discours, Thorik fut longuement applaudi par la foule. Les vivats venaient de toute part dans la salle. La délégation de Dale était évidemment moins enthousiaste. Il y avait bien entendu ceux qui craignaient de perdre un soutien dans le face à face entre Dale et le Rhûn. Puis les personnes présentent étaient presque toutes issues de la plus haute noblesse ou bourgeoisie. Habitués à la retenue et à l'élégance, les nobles de Dale applaudissaient calmement le nouveau roi. Delilah trouvait même les exclamations de la foule assez déplacées et ridicules. L’apanage des petites gens certainement … #Delilah |
| | | Sighild Baldrick Adepte des Arts Secrets
Nombre de messages : 314 Age : 34 Localisation : Va savoir... Rôle : Mage/Sorcière
~ GRIMOIRE ~ -: Semi-Elfe -: 115 ans (23 ans humain) -:
| Lun 14 Sep 2015, 17:48 | | Lorsqu’on vint le chercher, Harok était en train d’attiser les flammes de sa forge. Les flammes l’apaisaient, à la fois douce par leur danse et pourtant si dangereuse. Il les avait vu venir au loin mais n’y prêta pas la moindre attention. Les deux gardes, qui connaissaient le Nain qu’ils venaient chercher, restèrent derrière lui : « Cesse ton travail, le Roi désire te voir parla le premier d’un ton autoritaire.
Le Roi voulait le voir. Restant dos aux gardes, Harok eut un léger sourire. Le Roi s’était-il soudain souvenu de son bâtard de cousin ? Aurait-il eu tout comme lui une lettre pour l’informer de son existence ? Aura-t-il une sanction pour son absence au couronnement ? Après tout, les deux cousins ne se connaissaient pas. Thorik était peut-être de ceux qui s’offusque pour à rien.
Posant son outil, le nain se rendit devant une bassine d’eau où il se nettoya le visage. Alors qu’il allait prendre des habits propres, le second l’interpela : « Pas le temps pour ce genre de choses maître forgeron. » Il s’exécuta.
Avant de quitter sa forge, Harok prit sa hache. Les deux gardes allaient lui dire quelque chose mais ils s’abstinrent en croisant le regard foudroyant du forgeron. Il fallait avouer que la carrure d’Harok était imposante, plus imposante que les leurs.
Hache en main, le forgeron suivit les deux gardes. Vêtue d’un simple pantalon noir et d’une tunique en lin blanc, encore souillée par les traces de son travail, Harok était en train d’imaginer son cousin et de deviner son attitude en le voyant.
Sur le chemin, Harok put voir certaines de ses œuvres dans les mains de jeunes guerriers. Ses haches étaient solides, elles ne pourront être détruites aussi facilement, il s’en portait garant.
Harok prit un bain de foule lorsqu’il arriva dans la salle du couronnement. Les deux gardes firent le chemin nécessaire pour se rendre jusqu’au Roi. Le maître forgeron ne prêta pour le moment pas attention à ce qui l’entourait, il guettait au loin l’ombre de son cousin. Il n’entendit pas les chuchotements inchangés : « le neveu bâtard », « cet illégitime » (et encore, ces remarques étaient des compliments comparé aux autres).
Puis il le vit enfin, Harok regarda Thorik, qui ressemblait au défunt Roi. Les deux gardes s’écartèrent pour les laisser en face à face. Deux cousins qui ne se connaissaient pas mais qui avaient des points communs. Harok s’inclina respectueusement devant son nouveau Roi : « Tu m’as fait demander. » se permit-il de dire en se redressant. Il s’était exprimé à Thorik comme il s’exprimait avec l’ancien Roi. Il continuait de garder sa précieuse hache en main et fixait son cousin. Point d’agressivité et de défi dans son regard, rien qu’une attente, une réponse… #Harok |
| | | Romo Coeur-d'Acier Vétéran - Garde de Khazâd
Nombre de messages : 48 Age : 33
~ GRIMOIRE ~ -: Nain de la Maison des Barbes-de-Feu -: 172 cycles solaires -:
| Mar 15 Sep 2015, 17:07 | | La Moria avait connu une agitation peu commune ces dernières semaines. L'empierrement du feu roi Krohr puis l'annonce du couronnement de son fils Thorik avaient sonné un véritable branle-bas de combat à Khazâd-dûm. Les pas des Naugrims résonnaient dans les grands couloirs de Cavenain et les voix s'élevaient toujours plus hautes tandis que le cortège royal se constituait pour conduire le nouveau souverain des nains jusqu'à la montagne solitaire, lieu de son sacre. Pour accompagner Thorik, Hadhod seigneur de la Croix-de-Fer avait donc réuni les chefs de clans les plus prestigieux, les plus influents et par conséquent, les plus riches à les suivre dans leur périple. Mais ils n'étaient pas les seuls. Des nains plus modestes furent également invités à marcher dans leurs sillages : des nains fidèles, talentueux dans leurs domaines respectifs. Romo Cœur-d'Acier était de ceux-là. Depuis des années, le guerrier qu'il était s'employait à défendre le royaume de ses pères. Il fut donc appelé avec nombre de ses congénères de la garde Khazad à accompagner leur seigneur et leur nouveau roi vers le Mont Solitaire : Erebor. Le voyage fut plus rapide que le nain ne l'avait imaginé. Leur troupe avançait avec fougue et rapidité. L'enthousiasme du sacre prochain de Thorik devait certainement jouer sur le moral des naugrims. Bientôt ils purent enfin voir les premiers reliefs de la montagne et Romo redécouvrit avec joie l'endroit qui l'avait vu grandir. Originaire des Ered Luin, il avait rapidement émigré vers l'Est avec sa famille. Dès lors, Erebor était devenu sa maison et ses habitants son propre peuple. Le guerrier vétéran sentit perler une larme sur sa pommette saillante comme il arrivait au sommet d'une colline offrant la montagne en paysage lointain. Déjà l'avant de la troupe descendait la douce pente et Romo fut l'un des derniers à pouvoir observer Erebor depuis le point de vue. Il replaça son baluchon dans son dos alors qu'une brise fraîche projeta sa cape de voyage en arrière. Plus bas, le Cœur-d'Acier devina la silhouette de son ami Hadhod. Cela faisait des lustres qu'ils n'avaient pas eu l'occasion de discuter tous deux autour de quelques bières. L'esprit du chef de la Croix-de-Fer s'était obscurci durant un temps et à présent que l'ordre était à peu près rétabli, le changement de roi venait l'occuper à plein temps. Un râle surprit Romo sur sa gauche, il découvrit un vieux nain tout essoufflé après l'ascension de la colline. Sa barbe blanche était quelque peu défraîchie et les rides sur son visage semblaient infinies. Pourtant une lueur dans ses yeux prouvait que le vieillard avait encore l'esprit vif. Le feu d'Aulë brûlait encore vigoureusement dans son cœur et dans son corps. Il s'arrêta un moment près de Romo, croisa son regard, lui sourit et scruta au loin leur futur gîte rocailleux. Le vieux nain se redressa alors, faisant craquer son dos au passage. "Magnifique, n'est-ce pas ?" murmura-t-il. Romo opina du chef. Il sortit de sa besace de cuir une longue pipe qu'il remplit d'herbe. Il l'alluma et tira une longue bouffée tandis qu'il se remettait à marcher, le vieux nain à ses côtés. "C'est sans doute la dernière fois que je fais ce long voyage, continua-t-il. Mais je ne pouvais pas manquer cet événement.""Tu as dû en connaître des rois." souffla Romo. "Quelques-uns, oui. Celui-là me plait bien ! J'espère qu'il fera de grandes choses pour notre peuple."Les deux nains continuèrent le voyage tout en discutant de leur peuple et du royaume mais aussi de choses plus futiles. Romo n'avait jamais vu ce nain auparavant mais il l'aimait bien. Sa compagnie était agréable. * * * L'heure du couronnement arriva enfin. Des centaines de nains étaient réunis dans la grande salle. La cérémonie se déroula dans le plus grand des silences, chaque nain respectant le calme et faisant preuve de la révérence due à ce genre de cérémonial. Parmi tous les spectateurs, Romo remarqua aisément les quelques humains de Dale présents. Ils étaient faciles à reconnaître, dans leurs grands habits, bien brodés, bien confortables. Le nain se demandait comment ils réagiraient si des peaux-vertes débarquaient sans prévenir. Ils les effraieraient avec leurs tuniques de soie ? Romo se retint de rire. Ce n'était pas le moment. La plupart des humains qu'il avait rencontrés étaient faibles, naïfs et pire encore, ils ne tenaient pas l'alcool. La fin du couronnement approchait. C'est alors que Thorik prit la parole. Son premier discours en tant que roi des nains. Il distilla de belles paroles et commença à dévoiler ses plans pour l'avenir de son peuple. Ainsi il allait conduire une nouvelle guerre contre les gobelins. Ses mots réveillèrent la salle entière et des cris de joie et d'allégresse s'élevèrent jusqu'aux plafonds titanesques de l'endroit. Les colonnes de pierre se mirent à trembler et le bruit de l'acier que l'on frappe se fit entendre. Les pieds des nains frappèrent le sol à l'unisson. L'on entendit alors des chants guerriers démarrer aux quatre coins de la salle. Romo fut transporté de joie et de fierté à l'écoute des mots de son roi. Tous les nains semblaient enfin parler comme un seul peuple. Une vague d'émotion submergea Cœur-d'Acier et ses mains se mirent à tressaillir. Ses yeux brillaient d'un éclat guerrier, celui d'un nain prêt à partir en guerre. Sa flamme de vie n'avait jamais été aussi grande. "La guerre est devant nous."C'était le vieux nain avec qui Romo avait discuté sur la route. Son regard restait fixé sur Thorik. Il semblait heureux de voir son peuple réuni autour d'un tel chef. Il restait néanmoins calme en comparaison avec ses cadets. "Les tambours vont résonner et avec eux, les cris de nos ennemis. Tu devras combattre farouchement, Cœur-d'Acier. Combattre et protéger ton roi et ton seigneur. Es-tu prêt à cela ?" demanda-t-il à Romo. L’intéressé tourna son regard vers le trône. Il dévisagea Thorik en train de saluer la foule, le poing victorieux en l'air. Derrière, Hadhod restait plus emprunt à la réserve et à une certaine prudence. L'alliance de ces deux nains confirma le sentiment de Romo. Il posa ses mains sur ses fidèles couperets de guerre avec un sourire terrifiant propre à leur race. "Oh que oui !"#Romo |
| | | Aranmorë Vagabond
Nombre de messages : 30
~ GRIMOIRE ~ -: Homme du Lac -: Assez pour la force, trop peu pour l’expérience -:
| Lun 21 Sep 2015, 19:10 | | C'était un grand jour. Certes pour les Nains, mais aussi pour toute la Terre du Milieu. C'était aujourd'hui le jour où le peuple nain renaissait. Fini les tensions politique, il y avait maintenant un nouveau roi, et ce roi allait être couronné dans la plus belle cité naine : Erebor… Lorsque cette nouvelle se propagea, il y eut un nain parmi tant d'autres qui l’accueillit comme un présage. Kordïr y vit le signe que sa vie de simple habitant d'Erebor pour reprendre sa vielle hache et son armure, trop longtemps resté au placard… Il ne sut d'abord pas pourquoi, mais il se remit à affûter sa vielle hache, qu'il s'était forgé il y a de cela une centaine d'année... Et pourtant rien ne laissai présager que la présence d'un ancien mercenaire serait nécessaire… Du moins, jusqu'au jour du couronnement. Le matin du couronnement, Kordïr sortit sa plus belle tenu, et se dirigea vers le palais. Il ne sut comment ni pourquoi il avait reçu cette lettre qui le conviait au couronnement. Elle n’était tout bonnement pas nommer, et il y avait fort à parier que le messager s'était trompé de quelques portes lorsqu'il alla frapper chez Kordïr. Mais qu'importe, il fût placé à une distance raisonnable, assez prés pour entendre et voir Thorik, et assez loin pour avoir l'air de quelqu'un de pas trop important. Lorsque le nouveau roi entra, Kordïr sentit que ce roi-là allez être quelqu'un dont le nom restera dans l'histoire… Il regarda les grandes personnalitées naines se succédaient, d'interminable discours qui résonnaient dans la grandes salles, jusqu'au moment où ce fut au tour du roi de parler... En écoutant son discours, Kordïr eut des larmes à l’œil. Et lorsque les vivats et les acclamations jaillirent de la salle il applaudit plus fort que n'importe quel nain. Il éprouvait une certaine fierté d'avoir vécu jusqu'à ce moment… « C'est pour cela que je suis venu au monde, pour vous servir mon roi ! » pensa-t-il… Et il continua d'applaudir en pensant à tous ces projets de reconquêtes qui lui semblait l’idéal pour ressortir de chez lui... Il se demandait si cette expédition allait accueillir les volontaires... Si il fallais être soldat, il se serait engagé sur-le-champs... Lorsque la foule se dissipa peu à peu, Kordïr (légèrement agoraphobe) eut l'impression de respirer de nouveau... Il joua des coudes pour sortir de sa "tribune" et tenta de se rapprocher des grands seigneurs nains, ne serais-ce que pour croiser leurs regards, tel un enfant excité devant un soldat.... |
| | | Elendüril Rôdeur
Nombre de messages : 152 Age : 32 Localisation : En patrouille Rôle : Rôdeur Arnorien
~ GRIMOIRE ~ -: Humain Dunadan -: 27 -:
| Mar 29 Sep 2015, 21:59 | | La mort du Roy des Nains se répandit comme une trainée de poudre dans toutes les caves, ainsi que retour de son fils qui allait devenir le prochain roy. Son couronnement se fera à Erebor, la ville reconquise aux mains de Smaug le magnifique par Thorin Ecu-de-Chêne, les membres de son expédition et par Bard futur roi de Dale. Thorkâl avait décidé d’aller visiter les caves de Khazâd-Dûm, d’Erebor et des Monts de Fer. Il arriva peu de temps avant la mort du roy Khror. Il cherchait encore une chambre dans une des nombreuse tavernes de la cité il entendit le chant lent et triste. Il prit part au chant, ajoutant sa voix à l’immense chœur qui fit vibrer l’air de cette mélodie. Il repensait à ses amis mort aux combats qui n’avaient pas eu le droit à un hommage aussi important. Au bout d’une vingtaine de minute, il reprit sa quête en allant chercher une chambre. Il entra une dans l’auberge du Troll des Bois. Il demanda une chambre pour plusieurs jours car il pensait se mesurer à un maître d’arme afin de parachever son entrainement au maniement de sa hache-marteau. Il déposa ses affaires dans sa chambre et commanda une bière ambrée ainsi qu’un saucisson de sanglier. Car il arriva en fin de journée mais il était encore tôt pour prendre un repas alors il prit un en-cas. Il reçut sa commande, remercia la serveuse et se mit à trancher en fine rondelle, le saucisson. Il y gouta juste avant de porter la pinte à sa bouche. Sa bouche pâteuse fut réhydratée par cette gorgée de cette boisson fermentée. Il fut agréablement surpris par cette bière locale, sans doute le changement de bière qui lui donna cette impression. Il continua à consommer sa commande tout en laissant traîner ses oreilles pour connaitre ce qui se disait dans la région. Il apprit que le chant qu’il avait chanté plus tôt faisait suite à celle du haut roy Khror. Et que son successeur voudra s’établir en Erebor. Il décida donc qu’il écourtera son séjour à la Moria, tout en sachant qu’il n’assistera pas à la cérémonie d’empierrement du défunt roy. Tellement de nains valeureux qui méritaient de tels honneurs ne furent pas ainsi empierrés et honorés alors pourquoi assister à celui d’un dirigeant qui somme toute a eu la chance de naitre dans la bonne famille. Cela n’avait rien de personnel envers le roi Le lendemain il fit le plein de provision en prévision du voyage jusqu’à la Montagne Solitaire. Il paya ce qu’il devait à l’auberge. Et mit le cap en direction de la montagne solitaire. Il prit la route qui longe l’Anduin en direction du nord afin de prendre la vielle route de la Forêt Noire (men-i-naugrim). Une fois sortit de la forêt, il alla en direction du nord, fit une halte à Esgaroth avant d’achever son long voyage jusqu’à la montagne de l’Arkenstone. Il passa la majestueuse entrée et entra dans un terrain assez familier celui du royaume au ciel de pierre. Il fut surpris par la magnificence des lieux. Il visita quelque peu la cité mais surtout pour trouver une auberge où il pourrait se re-poser avant d’infliger à son corps un entraînement intensif avec le maitre d’arme de la cité. Bien qu’il effectuer des exercices sur le maniement de sa hache, rien ne prévalait sur un affrontement face à une personne. Car cela oblige à s’adapter constamment et surtout permet d’habituer son corps aux conditions de combats même s’il savait pertinemment qu’il ne serait jamais tué lors d’un entraînement. Les jours s’écoulèrent sans que Thorkâl s’en rendit compte et la veille de la cérémonie il s’entraîna bien plus durement qu’à l’accoutumée. Le jour de la cérémonie, Thorkâl Visage-Effrayant revêtit sa cotte de maille et son armure nettoyé avec grand soin pour l’occasion. Il était logé à la même enseigne que tous les nains modestes, il était au fond de la salle, debout. Le jeune nain regarda les nains présents dans les tribunes avec un sentiment étrange mêlant une certaine admiration et un profond dégout dû à leurs fonctions. Les grandes portes grincèrent à l’entrée des seigneurs de la Moria et d’Erebor. Derrière eux suivait Thorik fils de Krohr. Il avait revêtu sa splendide armure de soldat du régiment d’Id-Ursu Gabilgathol de Tronjheim ainsi que cape bleue ciel signe de la royau-té. Le seigneur de la Moria prit la parole : « Nains des Montagnes Grises, des Montagnes Bleues1, des Monts du Fer, des Monts de Moria et de la Montagne Solitaire, voici venu l'instant que nous attendons tous ! Aujourd'hui Aulë nous a envoyé un Héritier pour assurer la gloire et le rayonnement des Nains : Thorik, fils de Krohr, descendant en branche directe de Durin à travers une lignée de Rois qui a traversé les Quatre Âges de ce Monde. »A son tour, Thorik prit la parole : « Puissants seigneurs de Khazad-Dûm et d'Erebor, amis fidèles. Je vous fais serment aujourd'hui, sur le grand marteau d'Aulë, d'honorer la mémoire de mon père et de ceux qui régnèrent sur le peuple nain avant lui ! Qu'il brise tous les os de mon corps et que mon nom tombe à jamais dans l'oubli si mes actions vont à l'encontre du bien-être de notre peuple. Je jure d'être toujours à l'écoute des conseils des sages qui m'entourent, et d'être un roi non seulement pour la lignée de Durïn, mais pour toutes les familles nains qui descendent des Sept Pères ! »Le seigneur de la Moria couronna son ancien conseiller et alors les cors d’Erebor sonnèrent pour annoncer au monde le couron-nement du nouveau souverain khazâd. Le roi Thorik s'installa sur le trône de fer, et s'adressa à l'assemblée de sa voix puissante : « Pendant longtemps notre peuple fut dépourvu de souverain, et chaque cité dut veiller à sa propre prospérité et sécurité. Dans chaque grande demeure naine que j'ai visitée lors des six dernières années, j'ai pu voir des Naugrims habiles, coura-geux et prospères. Et surtout un énorme potentiel, qui reste cependant inexploité. Car cela fait des années que nous n'avons pas agi ensemble en tant qu'un seul peuple crée par Aulë! Nos ennemis en ont profité, et les infâmes gobelins se sont installés dans les Montagnes Bleues et les Montagnes Grises, profitant de notre faiblesse. Mes amis, aujourd'hui je fais serment de restaurer la gloire de notre peuple et de faire trembler nos ennemis ! Nous reforgerons des liens entre nos cités, et si Aulë nous le permet, un jour les Naugrims vivront à nouveau au Mont Gundabad où naquit Durïn, et dans la cité ancestrale de Belegost ! »Un lieutenant se leva à la fin du discours et cria « Baruk Khazâd ! Khazâd ai-mênu ! Vive le Roi ! »Beaucoup d’autres répondirent à l’appel dont Thorkâl, mais lui le faisait plus par haine envers ces rukhsit. Bien que Thorkâl Vi-sage-Effrayants n’aime pas les leaders qui sont à l’abri, à distribuer les ordres en attendant les rapports afin d’en envoyer une volée de nouveaux ordres. Pendant que les soldats se battent dans les tréfonds des galeries. Thorkâl y vit alors une bonne raison d’aller se renseigner pour rejoindre cette armée qui ira affronté ces pilleurs de cavernes naines. Thorkâl pourra tester en conditions réelles sa nouvelle arme. Il ressentit pour la première fois depuis longtemps le mélange de l’excitation, de peur que ressens le guerrier avant le champ de batailles. Dès cet instant il entra dans une phase de préparation mentale pour se préparer à cette guerre qui s’annonce rude, sanglante, effroyable. #Thorkâl |
| | | Sigvald Lingwë Mercenaire
Nombre de messages : 176 Localisation : Esgaroth Rôle : Mercenaire
~ GRIMOIRE ~ -: Elfe Sylvain -Nandor/Sindar- -: Né en l'an 2799 du TÂ- 526 ans -:
| Lun 12 Oct 2015, 17:13 | | [Flashback] Angrod et le conseil avaient choisi, le peuple avait en partie suivi, Vertbois était décidé. Lómion avait été choisi pour représenter son peuple, il en était plus que fier. Malgré les doutes de sa femme sur les biens fondés de cette mission, notre ex-capitaine voyait tout comme son Seigneur une belle occasion de renouer un semblant de lien avec Erebor. Lómion avait été convoquer le soir même, dans un climat détendu, il fut reçu par Angrod et non par l'un des membres du conseil comme il s'y attendait. Son Seigneur lui donna toutes les directives sur la marche à suivre, ce qu'il devait où ne pas faire, ce que souhaitait Vertbois avec cette « réconciliation ». Après avoir échangé dans un cadre tout à fait professionnel leur point de vue et ce que l'on attendait de lui lorsqu'il serait en Erebor, Angrod mit fin à la conversation avant de faire venir du vin et des verres. Ils changèrent de sujet, parlant de tout et de rien, de leur famille, du royaume en général etc... Deux vieux amis qui échangeaient une discussion des plus banales loin de la vie politique et de leurs responsabilités. Avant de quitter les appartements de son Seigneur, il confia à Lómion un petit coffre, un présent pour le nouveau roi des Nains. Angrod lui assura que le présent était de grande valeurs, mais qu'il n'entamerait en rien les trésors que renferme le palais. Curieux, il ouvrit délicatement le coffre en bois gravé de symbole et d'écriture elfique, émerveillé par tant de beauté, il marqua une pause en voyant la poignée de gemmes de factures naines, délicatement poser dans le fond de soie du coffre. Elles étaient de toutes les couleurs, comme un arc-en-ciel enfermé dans ces petites pierres, il fit vaciller le coffre, jouant avec la lumière des braseros pour faire refléter leur magnifique éclat. Des pierres datant de l'époque où les nains d'Erebor et Vertbois avaient des relations diplomatiques et commerciales, un symbole tout à fait approprié. Connaissant parfaitement le but de sa mission, Lómion prit congé d'Angrod. Il se reposa quelque peu, impatient et méthodique, aux premières lueurs du matin, il prépara ses affaires avant de quitter sa demeure. Il embrassa sa femme une dernière fois, il ne la reverrait pas avant quelques jours voir des semaines, si la situation le demande. Habiller à son habitude par des couleurs d'un bleu vif, il ne manqua pas de porter la cape des émissaires de Vertbois, symbole de son peuple. Contrairement aux délégations ou d'autres ambassadeurs elfiques, Lómion préférait être seul. Passer la lisière de la forêt, le vent lui caressa délicatement le visage, le soleil ne trouvait nul nuage sur son chemin, la journée promettait d'être des plus belles. L'ex-capitaine arriverait au Mont Solitaire trois jours après le couronnement et comme tout le monde le sait, Thorik devait encore siéger sur le trône et recevoir les félicitations de son peuple et de personne influente de ce monde, pour de bonnes raisons ou juste espérant rentrer dans les bonnes grâces de ce nouveau Roi. Le « voyage », si l'on peut appeler cela un voyage, ne dura que quelques heures et c'est sans encombre que Lómion se retrouva devant les imposantes portes du Royaume sous la Montagne, Erebor. Tous le dévisageaient, il entendait les gens parler sur lui, en bien ou en mal d'ailleurs. L'un des nains cracha même après le passage de l'elfe, un geste qui irrita notre elfe, mais il n'en montra rien. Lómion restait stoïque et ne leur prêta nulle attention si ce n'est quelques signes de tête. Il n'était jamais rentré ici, passer les portes et il se retrouvait dans l'inconnu le plus total. Dans le grand hall, il ne put s'empêcher de s'émerveiller par le génie des Nains, le plafond était si haut, que les plus grands arbres de la forêt ne l'auraient peut-être pas atteint. Il demanda son chemin à l'un des garde qui lui répondit sèchement, sans un regard. Il se rendit compte que sa tâche allait être plus ardue qu'il ne l'aurait pensé. Il s'avança en direction du trône sous le regard soupçonneux de la part des Nains. Il y avait foule sous la Montagne, les nains étaient en pleine ébullition, se préparant sûrement pour la grande campagne à venir. Ici et là, Lómion voyait de petits groupes d'humains et même quelques elfes discuter, à coup sûr ses homologues. En tant qu'envoyés officiels, il se présenta directement au Roi. En pleine conversation avec l'un de ses conseillers, Thorik, assit sur son trône ne remarqua pas de suite la présence de l'elfe. En le regardant d'un œil avisé, il ne pouvait s'empêcher de penser que ce nain était un digne représentant de la lignée de Durin, un visage bienveillant, il le percevait comme quelqu'un de sage et de réfléchi à l'instar d'autres Seigneurs Nains, plus brutaux et sanguins. Lómion fut tirer de ses pensées lorsque Thorik posa les yeux sur lui. Après un très court instant, l'émissaire de Vertbois s'inclina en signe de respect, il se racla la gorge et parla distinctement et calmement. « Vertbois vous envoies ses salutations, puisse Aulë vous guider vous et votre peuple, durant votre règne et vos entreprises à venir. Après un bref acquiescement de tête, Lómion poursuivit. Vos paroles sont parvenues jusqu'à nous et certaines nous ont touchés plus que d'autres, il fut un temps où nous, Sindar vivions en Doriath, à cette époque nos relations avec Belegost étaient plus que cordiales. Après la chute de ses deux Royaumes, nous n'avons trouvé qu'un tel lien que bien plus tard, lorsque Vertbois et le Mont Solitaire avaient encore des relations diplomatiques et commerciales. Un temps prospère pour nos deux peuples. En mémoire de ce temps-là, nous vous faisons ce présent, à vous Haut-Roi Thorik, ainsi qu'à votre peuple. » Délicatement, Lómion ouvrit le coffre, un peu en contrebas du Roi et des autres nains, ils purent voir de leurs yeux les pierres étincelantes. Il marqua une petite pause avant de déposer le coffre au sol. Lómion Eruinlend se releva doucement et plongea son regard dans celui du Roi. Espérant que son message était clair et que ses paroles avaient fait mouches, l'ambassadeur de Vertbois était un peu perplexe sur la façon dont réagiraient les nains. Thorik écoutait son conseiller lui parler à voix basse, il réfléchissait, visage mélangeant réflexion et surprise face à la venu inattendu d'un elfe du Royaume Sylvestre. #Lómion |
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