Théomer Cavalier du Rohan
Nombre de messages : 74 Localisation : Rohan Rôle : Bâtard et Cavalier du Rohan
~ GRIMOIRE ~ -: Rohirrim -: 23 -:
| Jeu 3 Déc 2015 - 0:14 | | Ce post à pour vocation de me servir à compléter au fur et à mesure de mon inspiration les blancs du background de Théomer. Désolé pour ce vilain encart HRP *** - Citation :
- ‘’Avance Théomer.’’
La pièce autour de toi te parait bien vide alors que tu avances vers ton seigneur. Tes pas te semblent lourds. Le silence, pesant. Les crépitements du feu de la cheminée principale ne semblent pouvoir parvenir à réchauffer l’atmosphère. Toute l’ambiance et l’énergie de la salle semblent aspirées par le corps livide qui repose sur les tréteaux au milieu de la salle. Tu t’avances encore, le temps semble se ralentir, comme si tu étais englué par quelque sorcellerie ; vers l’homme voûté par les âges et le chagrin sur la dépouille de son fils. Tu t’avances, vers le cadavre de l’homme que tu n’as su protéger, et de son père, ton seigneur, dépossédé de son lignage.
‘’Béomer était mon fils…’’ La phrase a été prononcée avec difficulté.
‘’Un fils que j’ai aimé autant que je l’ai pu. Un fils qui m’a été arraché.’’ Ton seigneur se tourne à moitié vers toi. Tu tombes à genoux.
‘’Seigneur, j’ai été indigne de votre confiance. Je n’ai su le protéger, je…’’ Tu es interrompu par la vision des larmes coulant le long des joues du vieil homme, et par le geste de la main.
‘’Ce n’est pas toi le responsable Théomer, ce n’est pas toi. C’est… c’est moi qui ai envoyé Béomer et toi à la guerre. C’est moi qui vous y ait envoyé à ma place.’’ Le vieil homme chancelle. Son bras gauche pend mollement à ses côtes, inerte et privé de toute force, comme il l’est depuis la chute d'Aldburg, depuis cette blessure à l’épaule l’ayant rendu impotent.
‘’C’est moi qui vous ai envoyé à la guerre. Et c’est l’Usurpateur, ce chien d’Hogorwen, qui est l’autre responsable.’’ Nouveaux sanglots. Tu te tais, honteux. Tu te rappelles trop bien la bataille, elle est encore toute fraîche dans ton esprit. Une guerre de succession. Une guerre entre un père et son fils. Vous combattiez dans l’armée d’Orwen, soutenu par le Maréchal, considéré par ton maître comme Rohirrim de confiance. Tu étais l’écuyer de Béomer. Tu combattais à ses côtés, comme vous l’aviez toujours fait. Tu étais censé le protéger. Tu l’avais perdu de vue un moment lors des combats fratricides. L’instant d’après, il gisait au sol. Tu avais lâché ton arme et couru vers lui, criant son nom. Il était déjà trop tard. Tu avais hurlé au milieu du carnage. La bataille se poursuivait mais tu hurlais la rage de la perte d’un être cher, d’un frère d’arme, d’un frère de sang. La perte d’un ami mais aussi de ton jeune seigneur. Aussi loin que tu t’en souviennes, tu avais secondé Béomer. De deux ans ton aîné, unique enfant de ton seigneur dont la femme était morte en couches et qui n’avait jamais voulu se remarier, il avait été ton compagnon de jeu dans ton enfance. Lorsque son enseignement martial débuta, son père demanda à ta mère, servante à son service, d’accepter de te placer à son service comme écuyer. Tu reçus dès lors la même éducation, maniant les mêmes armes d’entrainement l’un contre l’autre, participant aux mêmes plaisanteries de gamins. Vous avez combattu côte à côte aux Aldburg, aux côtés de votre seigneur. Ce furent vos premières expériences de guerre. Le conflit de succession embrasant le Rohan, votre seigneur incapable d’y participer de sa blessure à l'épaule , vous étiez partis au nom de sa maison, défendre les valeurs de vos ancêtres contre les manœuvres de l’Usurpateur. Ton seigneur se redresse et sèche ses larmes. ‘’Dans leur cruauté, les dieux m’ont néanmoins permis de garder espoir. Ils ne m’ont pas tout pris…’’ Il avance d’un pas semblant hésitant. Tu le regardes, ne comprenant pas. ‘’Il me reste... un fils. Un enfant caché.’’ La nouvelle t’ébranle un moment. Un bâtard ? La chose n’est pas réellement rare, mais tu ne t’attendais pas à cela de la part de ton maître. La seconde de surprise passée, tu te ressaisis et t’incline un peu plus devant le seigneur. ‘’Seigneur, si vous me jugez digne encore de votre confiance, dites moi un seul mot et j’irai vous chercher cet enfant.’’ ‘’Non.’’ La réponse te transperce comme une lance de glace. ‘’Il… n’y a nul besoin de le faire quérir. Cet enfant… ce fils que j’ai trop longtemps dissimulé… est en face de moi. Relève-toi Théomer. Car aujourd’hui, plus que jamais, j’ai besoin d’un fils.’’
Juin de l'an 300:Deux mois déjà que tu as hérité de ton nouveau statut. La nouvelle t'a ébranlé et coupé le souffle sur l'instant, et te laisse encore perplexe quand tu y réfléchis de plus près. Tu es donc un bâtard et ton seigneur est ton père. Tu récupères un titre, qui n'a rien de bien officiel encore, et l'héritage de la Maison de tes ancêtres. Heureusement, tu avais reçu la même éducation que Béomer, ton frère de sang. En y réfléchissant de plus près, le pourquoi ce privilège était accordé au simple fils de servante que tu étais, de même que ta nomination en tant qu'écuyer, paraissent maintenant évidente. Ton père n'avait aucune envie que tu te perdes sur une autre voie que celle des armes, la voie des nobles et combattants. Mais savoir manier les armes et avoir participé à tes premiers affrontements ne fait pas tout, de même qu'un titre ne signifie rien si il n'est que coquille vide, sans qualités pour le remplir et le justifier. Ce n'est pas le titre qui doit caractériser l'homme, mais les valeurs qu'il est censé représenter et inspirer. Ce sont là les mots de ton père. Tu as poursuivi les entraînements aux armes. L'épée et le bouclier sont tes armes de prédilection, le corps à corps ton affrontement préféré. Mais en tant que Rohirrim, tu reçois également la formation du maniement de la lance de cavalier. La lance utilisée pour la charge, la lance utilisée en fantassin, la lance utilisée en javelot. Le maniement de l'arc n'est guère ton fort, il faut bien l'avouer, mais il te faut être patient, t'explique-t-on... Le soin des montures est également indispensable, mais tu en maîtrise déjà les tenants, en tant qu'ancien écuyer. Un autre point te reste à maîtriser, et encore relativement inconnu : les manières et protocoles. Rien de trop guindé, mais savoir reconnaître un noble à sa toge, un capitaine ou maréchal à sa tenue, savoir quand et comment s'exprimer. Avec cela vient l'histoire du Rohan et ses grandes familles, les batailles et noms qui ont marqué l'histoire du pays, la géopolitique de la Terre du Milieu, bien complexe et bien changeante. L'histoire récente et affrontement de votre peuple est là pour le prouver. #Théomer |
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