Le Deal du moment : -17%
Casque de réalité virtuelle Meta Quest 2 ...
Voir le deal
249.99 €

 La fidélité n'est pas une vertu qui mène à l'indulgence

Aller en bas 
Evart Praven
Trésorier Royal du Gondor
Trésorier Royal du Gondor
Evart Praven

Nombre de messages : 312
Age : 31
Localisation : Minas Tirith
Rôle : Trésorier Royal du Gondor

~ GRIMOIRE ~
- -: Humain
- -: 21 ans
- -:

La fidélité n'est pas une vertu qui mène à l'indulgence Empty
La fidélité n'est pas une vertu qui mène à l'indulgence EmptyLun 13 Avr 2020 - 23:05
La fidélité n'est pas une vertu qui mène à l'indulgence D5qpsf11

~ La fidélité n'est pas une vertu qui mène à l'indulgence ~
Minas Tirith, Sixième mois de l’An 301 du Quatrième Âge

Rares étaient ceux qui avaient la chance de connaître la beauté du Palais des Rois du Gondor à l’aube. L’or des premiers rayons de Soleil semblaient jouer avec les feuilles de l’Arbre Blanc comme pour en former les plus beaux fruits. L’eau s’écoulait doucement de la Fontaine et se parait de milles reflets dès plus brillants. Les doux éclats colorés de l’aurore se projetaient sur le Palais, le marbre blanc prenait une robe de rose et de corail. Sous la lumière du point du jour, la Cour semblait vivante et la danse des couleurs, de la lumière lui donnait un aspect surnaturel. On y était hors du temps pour l’espace d’un instant aussi fugace que délicat.

Bien peu étaient ceux qui pouvaient connaître la réelle poésie du lieu, au-delà de la haute stature de la Tour Blanche, de la majesté du Palais ou de la beauté de l’Arbre Blanc. Les visiteurs n’étaient pas encore autorisés à pénétrer dans l’enceinte du Roi. Les dignitaires de la Cour dormaient encore sur les deux oreilles. Seuls les gardes circulaient de leur pas solennel. Les plus rêveurs d’entre eux faisaient tout pour avoir leur tour de garde au petit matin car eux seuls savaient réellement apprécier ce doux moment à la poésie mouvante. Sous leurs pieds s’étendait la cascade des cercles qui formaient Minas Tirith. Plus loin, les reflets d’or des champs de blé du Pelennor s’étalaient jusqu’à l’Anduin et Osgiliath. La Citadelle des Etoiles était encore bercée d’une douce pénombre qui s’effilochait.

Il régnait sur la Cour de la Fontaine un silence dès plus total, à peine dérangé par les pas de quelques gardes. L’enceinte la plus sacrée du Gondor n’était jamais bruyante en dehors des rares cérémonies comme le mariage de Sa Majesté Aldarion. Néanmoins, en journée, on pouvait entendre le léger bruissement de la vie urbaine. Encore que, ces derniers temps, celui-ci semblait de plus en plus se résumer au lourd bruit des bottes des patrouilles de soldats. Les soldats du Gondor veillaient sur l’Anduin comme autant de sentinelles. Tous les matins, ils se tenaient bien droits face au Soleil qui commençait sa course derrière les Montagnes de l’Ombre.

Cependant, l’Ombre menaçait le Royaume : l’ombre de la Couronne de Fer, l’ombre de la corruption, l’ombre de la décadence. Tous pouvaient sentir la fébrilité d’un royaume qui vacillait. Était-il seulement encore capable de tenir son rôle de rempart pour les peuples libres ? La Tour Blanche pouvait elle encore être le phare du monde qu’elle était à peine un siècle plus tôt ? Était-il en mesure de défendre l’ordre du monde établi par Elassar ? Pour le moment, l’ombre s’étendait dans le Royaume. Elle ne venait ni du Levant, ni du Mordor. Elle était là et pourrissait la société de son fiel.

Ironiquement, le dernier coup de lame dans le cadavre vivant du Gondor venait bien du Mordor. La chute de Cair Andros avait soufflé un vent de panique et d’effroi dans la Cité Blanche. On racontait que l’Anduin avait pris la couleur du sang des hommes tombés pour la défendre. Le Navire aux Longues Ecumes avait chaviré, emporté par la houle dévastatrice de mystérieux barbares qui avaient déferlés sur un Royaume qui se remettait à peine des précédentes tempêtes. Plus jamais l’armée n’aurait voulu connaître pareille défaite qu’à Assabia. Désormais celle que d’aucun appelait l’Indomptable, la Grande s’écrivait la Victorieuse dans le sang des hommes du Gondor. Elle fut une quête aussi futile que vaine qui avait coûté la vie à tant de braves soldats, et pire, son prestige au vieux Royaume d’Isildur.

Cette défaite amère était bien plus qu’un simple échec. Elle avait plongé l’armée dans une crise morale sans précédent et avait provoqué indirectement la chute de Dur’Zork aux mains des Chiens du Désert et des pirates d’Umbar. Depuis lors, il avait fallu toute l’énergie et la fougue du Général Cartogan pour permettre à l’armée de relever la tête. Cela s’était fait au prix de la traque de l’essentiel des criminels de la Cité Blanche qui s’entassaient dans les geôles de la ville. C’était une victoire facile mais elle avait mis du baume au cœur des soldats et du peuple. Les petites gens adulaient Cartogan pour les avoir débarrassé des malandrins qui leur faisaient une vie infernale. Les soldats aussi portaient aux nues le Général.

Depuis plusieurs mois, il était en train d’épurer l’armée de ses officiers incapables et déloyaux. Ces sangsues avaient trop longtemps profité des honneurs du Roi et avaient conduit à la sèche défaite d’Assabia. Désormais seul la loyauté et la compétence primait aux yeux du Général. Il avait aussi gonflé les effectifs de l’armée en recrutant de nombreux soldats. Certes, ces jeunes conscrits n’avaient pas l’expérience des vieux briscards mais ils étaient plein d’une intense ferveur, d’une loyauté chevillée au corps et d’une rigueur morale qui feraient honneur au Général. Evidemment, avec la perte de Cair Andros, certaines mauvaises langues se déliaient à propos des abus de la garde ou de la vaine toute-puissance de Cartogan. Cependant, les vrais soldats et les vrais sujets de Sa Majesté n’en avaient cure, ils se savaient dans les mains fermes d’un grand homme, vaillant et incorruptible.

Peu nombreux étaient les régiments et unités qui avaient échappé à la boulimie de responsabilités de Cartogan. La Garde de la Fontaine était de celles-ci. Évidemment, la Garde dépendait de l’armée mais elle avait la charge de protéger la personne du Roi, sa famille et le Palais, cela lui offrait un poids politique particulier. Certes… Le meurtre du Prince Aleth puis l’enlèvement du Prince Chaytann avait été un coup dur pour tous les soldats de la Fontaine. Ils avaient été incapables de sauver les héritiers du trône. Plus jamais on ne les reprendrait à pareille honte et ils redoublaient tous d’efforts. Portant une flétrissure qui ne disparaitrait jamais, leur ancien chef s’était exilé au loin. On le disait en Arnor... lui aussi. A croire que c’était devenu une habitude.

Depuis lors, le Commandant Saelon avait hérité de sa lourde charge. Ce chevalier descendait d’une vieille noblesse du Lebennin qui remontait jusqu’au service des monarques de Númenor. Il avait toujours servi le Roi avec une très grande vaillance et faisait preuve d’une énergie surhumaine pour assurer la protection de la Citadelle et de la famille royale contre tous les dangers qui les guettaient. Il avait habilement manœuvré pour s’assurer une certaine autonomie face à l'armée. C’était lui, en personne, qui avait convoqué le Sergent Drake dans ses bureaux. Le mot que le vétéran avait reçu ne précisait rien sur ce qu'il lui voulait. Être convoqué à l’aurore dans son bureau pouvait dire deux choses : on allait lui confier une mission importante, il allait être renvoyé de la garde.

Lorsqu’il était à ses tâches administratives, Saelon n’enfilait que rarement l’armure légendaire des Gardes de la Citadelle. Elle y était plus gênante qu’autre chose et il lui préférait une armure lamellaire de cuir. Même s’il essayait d’être le plus souvent possible avec ses hommes, l’homme avait régulièrement l’impression d’être dévoré par une immense machine bureaucratique. Son office était étriqué, il avait à peine la place d’y mettre un bureau accompagné de quelques chaises, une armoire de fer et une table où il pouvait étaler une carte. Au moins il avait une vue sur le Pelennor, mais cela n’avait rien de comparable aux splendides appartements des dignitaires de la Cour. Pour ce qu’ils servaient vraiment au Roi… Il était rageant de voir que les Gardes de la Fontaine étaient probablement les moins bien logés de tous dans le Palais.
La fidélité n'est pas une vertu qui mène à l'indulgence D313mf10

Au moment où Drake rentra, les yeux vifs de Saelon se fixèrent sur lui. Il avait toujours eu cet énigmatique regard. L’azur presque translucide de ses iris était relevé par une fine couronne bleue marine. Cela faisait frisonner ses interlocuteurs d'une impression d'étrangeté, comme s’il était capable de lire en vous comme dans un livre. Sa barbe noire lui donnait un air de grandeur et rappelait ses illustres ascendances. Sa voix savait être rauque comme l’était celle des vrais soldats et trahissait une folle énergie.

- Sergent Drake ! J’espère que votre perm’ c’est bien passée.

Sa question n’en était pas vraiment une aussi il ne prit même pas le temps d’attendre une réponse. D’un geste de main, il invita l’homme d’armes à s’approcher. Il se cala dans son siège, ses mains se joignirent tandis que son regard perçant se porta sur l’homme. Son attitude était claire. Il attendait des réponses. Si elles ne lui convenaient pas, il risquait fort de ne pas se montrer aimable… voire pire. D’une voix posée mais forte et d’un ton calme mais sec, il interrogea :

- Dites-moi, Sergent Drake. Envers qui êtes-vous loyal ici, à Minas Tirith ?
#Saelon
Revenir en haut Aller en bas
Drake
Sergent de la Garde de la Fontaine
Sergent de la Garde de la Fontaine
Drake

Nombre de messages : 52
Age : 32
Localisation : Haut de la cité de Minas Tirith
Rôle : Défendre le palais royal du Gondor

~ GRIMOIRE ~
- -: Homme
- -: 48 ans
- -:

La fidélité n'est pas une vertu qui mène à l'indulgence Empty
La fidélité n'est pas une vertu qui mène à l'indulgence EmptyMar 14 Avr 2020 - 14:08
Dans l’un des petits bureaux réservés aux sous-officiers et situé dans la caserne unique réservée aux gardes de la fontaine, Drake était assis et réfléchissait d’un air absent. Il contemplait le mot qu’on lui avait transmis la veille et qu’il avait déposé sur sa table de bureau. La lettre du commandant Saelon, l’homme aux commandes des gardes de la fontaine, était cours et concis. Drake devait se rendre dans son bureau aujourd’hui et il n’avait pas grande idée de ce qui l’y attendait. Il se doutait bien que cela ne devait pas être quelque chose de négatif pour lui. A titre personnel, il n’avait en effet pas grand chose à se reprocher. Il pouvait cependant remercier la chance de ne pas encore avoir été promu sergent au moment où les héritiers du Roi furent soit tué soit enlevé. De ce désastre, il en portait une lourde honte. C’était de son devoir de protéger tout membre du Palais Royal, et qui plus est la famille royale même. Mais il avait faillit. En serrant le poing, il se dit que plus jamais pareille disgrâce se reproduirait. Etant monté récemment en grade, son idéalisme s’était encore accrût et il était difficile de trouver quelqu’un de plus fidèle à la couronne que lui.

Il devait sa promotion à deux évènements récents. Le premier avait failli lui coûter la vie mais son expérience au combat lui avait permis de s’en sortir malgré un désavantage numérique prononcé. Une escorte de prisonniers s’était mal déroulée et, lors d’une escale dans un petit domaine du Rohan, une bataille rangée avait éclatée. Drake se souviendrait toujours de ce jour funeste où il avait perdu un ami très cher. Robb, malgré son expérience, s’était fait prendre par surprise et n’avait pas survécu à l’attaque. Son heaume était à présent sur une petite étagère dans le bureau de Drake et il le gardait là, en hommage à un combattant tout aussi fidèle que lui à la couronne.
Le deuxième évènement quant à lui constituait un souvenir beaucoup plus léger et agréable. Au cours d’un tournoi organisé à Dale, Drake avait réussi à battre un adversaire doué au combat à l’épée et s’en était pas mal sorti à la dure et âpre épreuve de la mêlée.

Il s’était fait remarquer pour tous ces faits d’armes et l’ancien commandant de la garde de la fontaine avait pris la décision de le promouvoir. Ce dernier connaissait Drake depuis longtemps et tout ce qui s’était passé récemment avait suffit comme preuve pour justifier la promotion. Son ancien commandant était un homme qu’il respectait énormément mais à cause de la tragédie des héritiers, il avait pris la décision de s’exiler. Ce fut un coup dur pour la garde de la fontaine car il n’y avait pas eu de changement de commandement depuis de nombreuses années et tous se demandaient si l’homme qui allait prendre la relève serait à la hauteur. Drake allait découvrir aujourd’hui si cet homme serait aussi respectable et digne de servir que son prédécesseur. En effet, au vu des évènements récents, de la reconstruction du leadership et de toute l’administration à prendre en compte, Saelon n’était très présent auprès de ses hommes et ces derniers avaient donc du mal à se faire une opinion de lui.

Drake sortit de ses pensées et se leva de sa chaise. Il était temps de se préparer. Il pris le temps de mettre son armure, si originale mais si belle et tellement représentative du magnifique rôle qu’il remplissait au quotidien. Engoncé dans son armure de la tête aux pieds, il sorti de son bureau et se dirigea vers celui de Saelon. Les gardes qu’il croisait sur son chemin lui faisaient un léger signe de tête, auxquels il répondait machinalement. Il voyait les rayons du soleil encore orangés passer au travers de certaines fenêtres, faisant des couloirs de la caserne un lieu bien éclairé et agréable à traverser.
Une fois qu’il se trouva devant la porte du bureau, il préféra retirer son heaume, dévoilant son visage au regard dur mais également réfléchi. Quand il frappa à la porte, une voix forte et rauque lui dit d’entrer presque immédiatement après.

Le commandant était un homme un peu plus petit que Drake mais sa stature n’en demeurait pas moins exceptionnelle. Ses yeux bleus se fixèrent directement sur lui avec une intensité que le sergent avait rarement éprouvé au cours de sa vie. Pour une première impression, Drake se dit que Saelon était un homme qui savait ce qu’il faisait et surtout qu’il n’était pas à cette place là pour rien. « Tant mieux » se dit-il tout en soutenant le regard de son chef. Il répondit d’un léger hochement de tête à sa première phrase mais fut très surpris de la deuxième. Demeurant pourtant imperturbable, il leva légèrement le menton et dit d’un air presque solennel:


Je suis au service du Roi Méphisto commandant. Je lui suis d’un dévouement total et n’hésiterai pas à sacrifier ma vie pour lui ou pour tout membre de la famille royale!

Il ne s’était même pas rendu compte qu’il avait collé son poing au niveau du coeur, comme un signe de parfaite loyauté envers son souverain. Etait-ce une idéalisme stupide? Non, c’était sa raison de vivre.

#Drake
Revenir en haut Aller en bas
Evart Praven
Trésorier Royal du Gondor
Trésorier Royal du Gondor
Evart Praven

Nombre de messages : 312
Age : 31
Localisation : Minas Tirith
Rôle : Trésorier Royal du Gondor

~ GRIMOIRE ~
- -: Humain
- -: 21 ans
- -:

La fidélité n'est pas une vertu qui mène à l'indulgence Empty
La fidélité n'est pas une vertu qui mène à l'indulgence EmptyVen 17 Avr 2020 - 22:31
La fidélité n'est pas une vertu qui mène à l'indulgence D313mf10

Tandis que Drake proclamait sa loyauté au monarque et sa famille, le commandant sembla savourer l’instant. Il était intéressant de voir que les vieilles valeurs de chevalerie et de droiture n’étaient pas totalement mortes dans la Cité Blanche. Par les temps qui courent, la fidélité au Roi et au Royaume étaient devenus des valeurs rares. Nombreux étaient ceux à la Cour qui confondaient leurs intérêts privés avec ceux de Sa Majesté. Se redressant, Saelon s’exprima gravement :

- Longue vie au Roi.

La phrase était devenue une sorte de rituel habituel pour tous en Gondor.  Cependant elle avait gardé tout son sens dans la Garde de la Citadelle. Ici, cela signifiait qu’on était prêt à tout sacrifier, y compris sa vie, pour sauver le Roi Mephisto de menaces qui l’entourent. Les mains du commandant s’unirent comme pour faire la leçon au sous-officier.

- Sergent Drake. Je vais vous confier une mission d’une grande importance, pour la Garde comme pour le Royaume. Cette affaire risque de plus faire appel à votre tête, que je sais bien faite, qu’à votre bras que je sais puissant. Depuis les récents événements de l’Ordre de la Couronne de Fer, le Royaume traque sans faillir les traitres et les intrus qui mettent en danger la stabilité et l’ordre dans le pays. L’un d’entre eux à même réussi à s’infiltrer jusque dans le Palais. Dans le monde étroit du dernier cercle, cette affaire avait fait grand bruit. Un homme non identifié a réussi à s’infiltrer dans le Palais. Nous ne savons pas comment il a réussi à entrer dans le Palais et comment il a échappé à la surveillance de la Garde. Toujours est il que cet homme s’est approché des bureaux de l’intendant. Il a échappé à l’arrestation par cinq agents de l’Arbre Blanc qui étaient à proximité. Il a dévalé le mur extérieur jusqu’à la Cour de la Fontaine puis a disparu dans Minas Tirith. Le commandant prit une pause. Cette enquête est sous la responsabilité de l’Arbre Blanc. J’ai néanmoins obtenu que ce qui concerne le Palais et la garde soit confiée à un de nos hommes. Vous en l’occurrence. Je vous demanderai de faire votre possible pour élucider cette affaire et de faire la liaison avec l’Arbre Blanc commandé par le Seigneur Rhydon.

D’un geste brusque, Saelon se leva. Il tendit un fin rouleau de papier contenant son ordre de mission. Il était marqué du sceau carmin de la Garde de la Citadelle. Puis le commandant se détourna de son bureau pour jeter un œil aux champs du Pelennor. La vue était magnifique d’ici. Il était dommage que l’ombre des temps modernes rongeât la Terre du Milieu. La voix grave du commandant baissa d’un ton et il continua :

- Officiellement, votre mission s’arrête là ; aux strictes limites du Palais. Cependant, je n’ai nulle confiance dans le Seigneur Rhydon pour mener à bien cette mission. C'est un taureau brutal et colérique. Je vous demanderai donc de ne lui communiquer que ce qui est strictement nécessaire pour qu’il nous fiche la paix et de mener l’enquête de votre côté, discrètement, pour le compte de la Garde. Je souhaite que vous identifiiez la personne qui a infiltré le Palais, découvriez ses intentions, trouviez son lieu de résidence et, si possible, que vous entriez en possession des documents que je le soupçonne d’avoir. Vous pourrez vous appuyer sur un civil qui travaille pour les missions diplomatiques du Roi. Il se nomme Kârel de Lamedon, je pense que vous pouvez lui faire confiance.

Cela faisait beaucoup d’informations à digérer d’un seul coup pour une mission qui s’annonçait délicate. Il faudrait faire preuve de beaucoup d’habileté pour donner le minimum d’information auprès de l’Arbre Blanc tout en essayant d’en récupérer et en donnant le change. S’il n’y avait que ça, il faudrait également mener l’enquête, probablement hors des murs du Palais, sans que cela ne soit une action officielle dans une ville truffée de soldats. Cela ne serait pas une mince affaire. Saelon posa son regard d’un bleu de brume saisissant sur le Sergent Drake puis lui demanda :

- Avez-vous des questions ?
Revenir en haut Aller en bas
Drake
Sergent de la Garde de la Fontaine
Sergent de la Garde de la Fontaine
Drake

Nombre de messages : 52
Age : 32
Localisation : Haut de la cité de Minas Tirith
Rôle : Défendre le palais royal du Gondor

~ GRIMOIRE ~
- -: Homme
- -: 48 ans
- -:

La fidélité n'est pas une vertu qui mène à l'indulgence Empty
La fidélité n'est pas une vertu qui mène à l'indulgence EmptyLun 20 Avr 2020 - 12:37
Saelon proclama à son tour sa fidélité pour le souverain, ce qui donna quelques frissons à l’échine de Drake. Il était content que son commandant partage pleinement son esprit de chevalerie que le sergent ne voyait plus apparaître beaucoup ces derniers temps dans le haut de la cité. Et quand il descendait dans le bas de la ville, lors de ses quelques temps libres, et qu’il voyait la nature affichée par la majorité des citadins, il venait quelques fois à se demander si le royaume était encore bon à défendre…Ses espoirs et son moral remontaient cependant à chaque fois qu’il retournait à son poste. De là-haut, il pouvait voir les magnifiques paysages des champs de Pelennor. C’était une vision qui le faisait un peu rêver et qui lui promettait plein de bonnes choses pour son avenir.

Comme il s’y était attendu, Saelon l’avait convoqué pour lui confier une mission. Une mission qui, évidemment, sortait de l’ordinaire et que Drake savait, sans aucune présomption, être l’un des seuls à pouvoir peut-être la réaliser. Le commandant avait certainement déja dû entendre parler des quelques expériences que Drake avait eues auparavant et qui faisaient de lui l’homme de la situation. Il écouta attentivement l’ordre de mission. Un homme avait donc réussi à s’infiltrer dans la Palais pour y dérober des documents. Drake se dit premièrement que la garde commençait à devenir une passoire et qu’il faudra y remédier dès que possible avec un entraînement plus intensif…ou des sanctions plus intenses en cas d’échec. Il se dit ensuite que l’homme qui avait réussi sa petite opération ne devait pas être le premier venu pour parvenir à ses fins.

Quand Drake pris le parchemin, il savait déjà à peu près comment il allait procéder. Il allait tout d’abord faire sa petite enquête dans le Palais Royal, il irait voir d’un peu plus près le bureau de l’intendant, de manière officielle, afin de voir si un quelconque indice pourrait s’y trouver. Il prendrait ensuite contact avec Rhydon pour l’informer seulement de ce qu’il résultait de sa mission officielle dans le Palais. C’est par la suite que les choses deviendront plus délicates. Il devra trouver l’habitation du voleur et récupérer les documents. Et si jamais il avait la chance de tomber sur lui, il l’arrêterait directement, même si combat il devait y avoir. Fort heureusement, une autre personne semblait être sur le coup. Si Saelon faisait confiance à ce Kârel de Lamedon, Drake ferait sans doute pareil. Il avait cependant trois questions qui lui trottaient dans la tête.


Commandant, je pense avoir déjà élaboré un plan d’action mais j’ai en effet quelques questions à vous poser avant de commencer. Pensez-vous que Rhydon s’avérera être un problème à l’avenir? Je ne pense pas trouver grand chose suite à mon enquête dans le Palais, peut-être qu’il trouvera l’effort un peu « léger » de notre part?

En parlant de cela, avez-vous une idée des types de documents qui ont été volés? Le voleur devait avoir un objectif bien précis en tête quand il est entré ici.

Enfin, il faudra aussi que je sache comment prendre contact avec Kârel. Recevrai-je une missive en temps voulus?


Drake avait remis son heaume machinalement, signe qu’il était prêt à servir pour défendre les intérêts de son royaume.
Revenir en haut Aller en bas
Evart Praven
Trésorier Royal du Gondor
Trésorier Royal du Gondor
Evart Praven

Nombre de messages : 312
Age : 31
Localisation : Minas Tirith
Rôle : Trésorier Royal du Gondor

~ GRIMOIRE ~
- -: Humain
- -: 21 ans
- -:

La fidélité n'est pas une vertu qui mène à l'indulgence Empty
La fidélité n'est pas une vertu qui mène à l'indulgence EmptyMer 22 Avr 2020 - 21:05
La fidélité n'est pas une vertu qui mène à l'indulgence D313mf11



Campé dans son fauteuil, la puissance de Saelon semblait irradier tout ce bureau décidément trop petit pour lui. Son regard bleu rappelait le ciel qu’on voyait par la fenêtre. Les champs de blé de la vallée se perdait dans un ciel encore grisé par l’aube. Au loin, on pouvait à peine remarquer un petit point noir qui devait être la forteresse Cair Andros, à tout le moins, c’est ce qu’on devinait. Voilà une défaite qui se rappelait en permanence à la Cité Blanche. Malgré ce souvenir douloureux qui planait dans l’esprit de tout le monde, le commandant sembla se détendre légèrement. Visiblement, il estimait avoir fait le bon choix en chargeant le Sergent Drake de cette délicate mission. Il est vrai que naviguer dans les eaux troubles de la politique interne à l’armée du Gondor nécessitait un certain doigté. On avait vite fait de s’échouer dans les hauts fonds. Le Sergent était quelqu’un de déterminé et suffisamment fin pour mener à bien cette mission. Les mains jointes, Saelon écouta attentivement le sergent. De sa voix grave et posée, il répondit :

- Il n’y a nulle raison qu’il soit un problème si nous remplissons dignement notre mission : protéger le Roi, la famille royale et le Palais de ceux qui les menacent.

La réponse du chef des gardes de la Fontaine était pour le moins équivoque. Cette ambiguïté était surement amplement travaillée par une longue carrière dans les hautes sphères du pouvoir gondorien. Ceux qui pensaient qu’on pouvait arriver à un poste aussi éminent par la seule force caractère, droiture et compétence étaient au mieux idéalistes, au pire idiots, probablement naïfs. Il demandait justement à Drake d’abandonner toute naïveté. Les dangers qui planaient n’étaient pas qu’au-delà de l’Anduin à l’Est, au Nord ou Au Sud, ils pouvaient être également dans la Cité Blanche.

- Je comprends que cela vous mette mal à l’aise, Sergent. C’est justement tout le doigté que je vous demande d’avoir. Bien entendu, je ne souhaite pas qu’on nous reproche de trainer des pieds mais il vous faudra garder toute information cruciale pour l’enquête. Essayez de leur donner uniquement les informations que vous les estimez capables d’obtenir par ailleurs et au moment opportun, par exemple, quand vous n’en avez plus besoin. Vous pourrez peut-être en profiter pour récupérer des informations précieuses.

Se tournant légèrement, Saelon jeta un œil pensif aux dernières couleurs de l’aube sur le Mont Mindolluin. Revenant à son interlocuteur, sa voix se fit plus douce. C’était comme s’il avait un aveu à faire.

- C’est précisément ce que je vous demande de découvrir. Pour tout vous dire, nous ne savons même pas s’il s’agit d’un voleur. J’imagine qu’il n’est pas rentré pour observer la beauté des bureaux des plus grands ministres et fonctionnaires du Royaume. S’il n’était pas venu pour voler, ça signifie que ces intentions étaient infiniment pires encore.

Dans le non-dit de cette dernière phrase, il y avait une évidence. Si l’intrus n’était pas un voleur, c’est qu’il était venu pour tuer quelqu’un. Après tout, qui d’autre pouvait s’infiltrer dans le Palais au nez et à la barbe de la Garde s’il n’était pas un cambrioleur de haut vol ou un tueur déterminé ?

- Pour mener votre enquête, nous avons loué la chambre 5 dans l’Auberge du « Bon Prince ». Vous y demanderez « Monsieur de Larher ». Vous pourrez y retrouver Kârel et nous pourrons également y déposer des lettres. Le tenancier n’est pas ce que je pourrais un ami, ni même une relation sérieuse mais il a été suffisamment payé pour tenir sa langue.  Si vous me le permettez…

Se levant, Saelon fit le tour de son bureau pour rejoindre les abords de sa table. De loin, on pouvait reconnaître une carte du sud des Montagnes Blanches, peut être le Morthond ou le Lamedon.  Le commandant devait probablement préparer le déplacement d’un haut dignitaire vers l’intérieur des terres.

- N’oubliez pas Sergent, la fidélité n’est pas une vertu qui mène à l’indulgence… Longue vie au Roi.
Revenir en haut Aller en bas
Drake
Sergent de la Garde de la Fontaine
Sergent de la Garde de la Fontaine
Drake

Nombre de messages : 52
Age : 32
Localisation : Haut de la cité de Minas Tirith
Rôle : Défendre le palais royal du Gondor

~ GRIMOIRE ~
- -: Homme
- -: 48 ans
- -:

La fidélité n'est pas une vertu qui mène à l'indulgence Empty
La fidélité n'est pas une vertu qui mène à l'indulgence EmptySam 25 Avr 2020 - 16:28
Restant immobile au centre de la pièce, Drake écouta attentivement les réponses que lui donnait son commandant. On l’en croire Saelon, la première partie de sa mission devrait demeurer plus simple que la suite. Il fallait tout simplement faire croire à Rhydon que la mission de la garde de la fontaine s’arrêtait à la simple inspection du palais royal. En ce qui concernait ce qui allait se passer par après, Drake était un peu moins confiant, la mission dans laquelle il s’embarquait semblait être d’une importance cruciale pour le royaume du Gondor, rien que cela…Il avait au moins un plan d’action, préparé au préalable par Saelon. Bien qu’il avait reçu un ordre de mission, il retint les dernières informations que lui confia le commandant car elles devaient être trop cruciales que pour être notées par écrit. Affichant un respect pour son nouveau leader, Drake répondit à sa dernière phrase par un « Longue vue au Roi » très solennel puis put prendre congé et quitta le bureau.

Au vu de l’importance de la mission qui venait de lui être confiée, Drake était content d’avoir été promu récemment. En tant que simple garde, il n’aurait jamais eu le temps de la mener à bien à cause de toutes les rondes et patrouilles qui incombaient à la garde de la fontaine, surtout en ces temps de crise. Le sergent avait, pour ainsi dire, tout son temps à consacrer à la tâche compliquée qu’on lui avait imposé. Ce n’était cependant pas un fardeau pour lui, c’était un grand honneur que ce soit à lui qu’on ait demandé pareille mission. Il ne lui restait plus qu’à la réussir et de prouver une nouvelle fois sa valeur en apportant des résultats. Il retourna donc vers son bureau, y entra, ferma sa porte à clé puis s’essaya à sa table. Il prit sa carafe d’eau et se versa un verre tandis qu’il réfléchissait à comment procéder. Il décacheta puis déplia son ordre de mission et le lu. Comme il s’en doutait, il s’agissait d’un récapitulatif de ce que Saelon lui avait dit, quelques minutes avant, mais qui omettait les vraies informations importantes, au cas où un esprit curieux viendrait à tomber dessus. « Bon, allons-y ».

Il se leva et alla cacher le parchemin dans une petite armoire à tiroirs. Il sorti ensuite de son bureau, qu’il referma à clé, et se dirigea vers les chambres communes des gardes. Sur le chemin, dans les couloirs, tous les gardes que Drake croisait était sur le qui-vive et ce dernier ressentait une ambiance très tendue dans l’air. La garde de la fontaine ne pouvait plus se permettre aucune erreur et pour compenser celles qui étaient arrivées auparavant, ils auraient beaucoup à rattraper. Drake se dit pourtant que s’il arrivait à faire quelque chose sur ce coup-ci, il pourrait peut-être redorer un tant soit peu cette magnifique institution. L’’Arbre Blanc, quant à lui, était tout aussi responsable. Pas moins de cinq de leurs agents n’avaient rien remarqués le jour du vol. Cette petite pensée lui donna un léger sourire. Quand il atteignit sa destination, il vit quelques gardes qui sortaient de leur pause pour prendre la relève de leur collègues. Le sergent s’arrêta et pointa du doigt deux d’entre eux.


Vous deux, la relève attendra un peu pour deux d’entre nous car j’ai besoin de vous. Venez avec moi.

Les deux gardes, un peu interloqués, ne contestèrent pas l’ordre et suivirent Drake, qui s’était déjà remis en route. Il se dirigeait cette fois vers le Palais. Il était toujours très tôt dans la journée et il n’y avait pas de moment préférable pour commencer sa mission donc il était d’autant plus intelligent de l’accomplir le plus vite possible. Les trois hommes restèrent silencieux tout le long du chemin et rentrèrent finalement dans le palais. C’était dans le couloir du bureau de l’intendant que Drake allait peut-être trouver des réponses. Il n’était pas certain que les documents furent volés là-bas mais c’était là le seul endroit que Saelon avait mentionné. S’il trouvait des indices là-bas, il n’aurait pas à chercher plus loin. Ils croisèrent quelques personnes sur le chemin, servants et nobles, mais aucune d’entre ne furent surprises de la présence des trois hommes, ce qui était parfaitement normal étant donné que c’était un peu leur lieu de prédilection.

Arrivé dans le couloir, Drake fut content de voir qu’il n’y avait personne. Le lieu était désert et l’intendant semblait être en mission ailleurs. Le moment était assez intriguant, il entendait ses bottes de fer résonner sur le sol dallé du grand couloir et cela donnait à l’atmosphère un côté encore plus pesant. C’était très certainement ici que le début de la machination contre le Gondor s’était déroulée. A ces pensées, une légère excitation mêlée à de la colère se produisit en Drake et il espérait vivement qu’il trouve quelque chose. Il posta les deux gardes à chaque extrémité du couloir.


S’il ne s’agit pas de l’intendant ou d’un membre de la famille royale, personne ne passe, c’est bien compris?

Les deux gardes, toujours un peu étonnés mais aussi frustrés de ne pas savoir pourquoi ils se trouvaient là, acquiescèrent et se postèrent aux endroits prévus. Les gardes de la fontaines avaient une autorité presque totale en ces lieux et pouvaient décider de prendre des mesures comme celles-ci, d’autant plus que Drake se trouvait toujours dans la partie « officielle » de sa mission et qu’il n’avait donc aucune raison de se justifier. Seule la famille royale avait autorité sur cette garde spéciale et l’Arbre Blanc n’allait pas empiéter sur ses plates-bandes. Drake commença donc à chercher des indices. Il observa tout d’abord le couloir en soi. Il était très large et il était tout bonnement impossible de se cacher. Quand le voleur était arrivé ici, il ne devait y avoir personne d’autre sinon il aurait été forcément vu… A moins qu’il y avait en effet quelqu’un mais qu’il fut mis hors d’état de nuire? Si tel était le cas, cela ne pouvait être qu’un membre de l’Arbre Blanc car Saelon ne lui avait pas parlé d’une quelconque résistance. Rhydon avait peut-être voulu cacher que l’un ou plusieurs de ses membres avaient été réduits au silence par un vulgaire voleur. Tout cela n’étaient qu’hypothèses bien entendu et Drake n’avançait pas beaucoup. Il remarqua pourtant après quelques minutes des traces de pas et même des éraflures sur l’appui d’une des fenêtres. Il était probable que le voleur se soit enfui par là mais il devait alors avoir de sacrés talents d’acrobates car on ne se trouvait pas au rez-de chaussée ici. Il n’y avait pas de traces sur le côté extérieur d’aucune des fenêtres du couloir donc il était entré par un autre chemin…Très certainement pas par l’entrée principale, toujours gardée. Mais ce voleur, très agile, semblait être féru des entrées incongrues et il s’était peut-être infiltré par la fenêtre d’un autre couloir, plus facilement atteignable depuis l’extérieur. Cette option était envisageable mais il n’était pas très important de la confirmer. Il devait maintenant savoir quels types de documents avaient été volés.

Il entra dans le bureau de l’intendant. Un grand bureau donnant, tout comme celui de Saelon, sur les champs de Pelenor. Ah, l’intendant n’était pas une personne qui devait beaucoup s’ennuyer, au vu de certaines décorations et tapisseries luxueuses qui se trouvaient dans cette pièce. Drake ne se déconcentra pas pour autant et se dit que le voleur était forcément entré ici. L’intendant n’était pas encore revenu de sa mission et il remarqua directement que beaucoup de tiroirs étaient ouverts, que d’innombrables feuilles de papier jonchaient le sol et que certaines affaires de bureau étaient soit renversées, soit tombées par terre. Drake s’approcha des quelques commodes à tiroirs ouverts et ramassa quelques papiers pour voir de quels sujets il traitaient. Certains parlaient des comptes, de la trésorerie, des recensement des armées ou encore de plans de missions futures du Royaume. En sommes, beaucoup d’informations cruciales et importante qui ne devraient en aucun cas tomber dans les mains d’un ennemi. Le rythme cardiaque du sergent s’accéléra un peu. La situation était réellement délicate mais il n’avait aucune chance de savoir quels types de documents avaient été volés. S’il s’agissait de sujets ressemblant aux papiers qu’il tenait dans ses mains, il fallait mener cette mission à bien au plus vite.

Ne perdant pas plus de temps, il sorti du bureau et hurla à ses gardes de repartir vers la caserne pour faire leur ronde. Drake n’avait plus rien à trouver ici et il s’en retournait à son bureau pour réfléchir. Il ne pouvait pas aller voir Rhydon aujourd’hui. Ce dernier penserait que la garde de la fontaine aurait bâclé son enquête dans le palais mais il n’y avait tout simplement pas plus à trouver. Le voleur, très certainement professionnel, n’avait laissé aucun indice menant à dévoiler son identité ou même menant à une quelconque piste. Son meilleur espoir serait cette entrevue prévue avec ce Kârel. Mais histoire de se donner bonne conscience, il irait jeter un oeil le lendemain dans quelques couloirs adjacents à celui de l’intendant, pour voir s’il y trouverait le lieu d’entrée qu’avait choisit le voleur.


***

Le sergent se dirigeait à présent vers le bureau de Rhydon, chef de l’Arbre Blanc, qui se trouvait au sein même du palais. C’était toujours le matin mais l’aube s’était levée depuis quelques heures déja. Drake avait été inspecté les quelques couloirs restants mais n’avait rien trouvé cette fois-ci. Il savait cependant le rapport qu’il allait faire à Rhydon, histoire de se débarrasser de cette partie de mission pour entamer ce qui allait être plus…divertissant. Arrivé devant la porte du bureau, il toqua à la porte et une voix sourde lui dit d’entrer. Il n’était plus surpris de voir, cette fois-ci un bureau similaire à celui de l’intendant mais plus petit cette fois-ci et ne bénéficiant pas de la superbe vue qu’offrait les champs de Pelenor. La fenêtre, elle donnait sur une partie de la cité.

Le tempérament de Rhydon était reconnu pour être colérique et brusque. Ce dernier n’avait pas autorité directe sur le sergent de la garde de la fontaine mais c’était un homme avec beaucoup de pouvoir et les respect devait se faire ressentir, surtout auprès de lui.


Monsieur, je viens vous donner le rapport de la Garde de la Fontaine concernant le vol des documents dans le bureau de l’intendant.
Revenir en haut Aller en bas
Evart Praven
Trésorier Royal du Gondor
Trésorier Royal du Gondor
Evart Praven

Nombre de messages : 312
Age : 31
Localisation : Minas Tirith
Rôle : Trésorier Royal du Gondor

~ GRIMOIRE ~
- -: Humain
- -: 21 ans
- -:

La fidélité n'est pas une vertu qui mène à l'indulgence Empty
La fidélité n'est pas une vertu qui mène à l'indulgence EmptyMar 19 Mai 2020 - 23:02
Le commandant Saelon semblait avoir choisi la bonne personne pour mener cette périlleuse enquête. Elle avait été rondement menée par le Sergent Drake. Energique et appliqué, il avait fouillé les bureaux attenants à ceux de l’Intendant. Dans ces derniers, on n’avait rien trouvé de particulier. Des documents officiels trainaient sur le bureau, voire même par terre, mais pouvait-il d’une quelconque aide pour savoir ce qui aurait pu être dérobé ? Probablement pas. Par contre, n’importe quel visiteur pouvait être frappé par l’élégance rare qui se dégageait des offices de l’Intendance. Dans son bureau, deux grands bas-reliefs de pierre contaient la Chute de Sauron et la Submersion de Númenor, le plus grand et le plus noble combat des Hommes côtoyait leur plus immense folie. Il n’y avait probablement pas meilleur rappel des affres du pouvoir.

Cependant, Drake n’était là ni pour admirer la finesse de la sculpture, ni pour violer le secret de la correspondance de l’Intendant. Il dût quitter les lieux. Tandis qu’il inspectait le couloir, le Sergent put se faire une idée de ce qu’il s’était passé. Beaucoup de monde circulaient dans les couloirs mais pas assez pour perdre un soldat d’expérience. L’intrus était venu jusque-là, des traces imperceptibles de sang indiquaient le début d’une rixe, enfin, des éraflures avaient été causées par l’accroche que le gaillard avait utilisé pour dévaler le mur du Palais.

Tandis qu’il revenait vers ses hommes, un léger brillant se fit entrevoir dans les rainures des dalles de marbre. Une petite pierre s’y était glissée. Examinée à travers les doux rayons du Soleil, la pierre rosâtre étincelait de mille feux. Bien qu’aussi petit qu’une tête d’épingle, sa taille dénotait une virtuosité rare. Décidemment, les artisans gondoriens savaient tout autant travailler les immenses blocs de marbre des grands palais que les petites gemmes des bijoux de l’aristocratie. Une personne visiblement riche et importante avait dû la perdre au cours de la tentative de la rixe. Alors qu’il se dirigeait vers les bureaux de l’Arbre Blanc pour y faire son rapport, Drake fut arrêté par l’un de ses subordonnés qui lui déclara cérémonieusement.


- Chef, j’ai pensé que vous voudriez voir ce qu’on avait sur la tentative d’arrestation. On a pu récupérer quelques éléments dans la Cour, je les ai entreposés à la caserne dans la malle aux ferrures d’aigles. Je souhaitais vous en remettre la clé. Je vous prie de m’excuser, j’ai déjà un peu de retard pour la relève.

Le jeune soldat remit dans les mains du sergent une petite clé dont les douces courbes représentaient les aigles et les serres de l’aigle avant de s’esquiver. A côté de lui, les gens allaient et venaient. La matinée avançant, il y avait de plus en plus de monde dans le Palais. Nombreux étaient ceux qui venaient y servir le Roi ou la Cour. C’était en début après midi qu’il y avait le plus de monde dans l’enceinte palatiale. Peut-être que notre homme avait profité de ce moment pour se mêler à la foule des badauds ?

Avant de pouvoir trancher la question, Drake arriva dans le bureau du chef de l’Arbre Blanc. Pour le commun des mortels, être dans le saint des saints des services secrets du Roi pouvait être extrêmement intimidant mais ce n’était rien pour un homme expérimenté de la Garde de la Citadelle. Eux étaient habités à voir la famille royale, à patrouiller dans ce haut lieu de Terre du Milieu et à côtoyer, derrière leurs grands heaumes, les plus hauts personnages du Gondor. Alors que Drake s’approchait, l’homme derrière le bureau releva un sourcil avant de déclarer :


- Je vais voir si le Seigneur Rhydon peut vous recevoir.

Il semblait que l’homme n’était qu’un secrétaire. Tandis qu’il s’éclipsait, Drake se retrouvait seul dans la pièce l’espace de quelques instants. Pouvait-il en profiter pour en apprendre un peu plus sur ce que savait l’Arbre Blanc sur cette affaire ? Il y avait quelques papiers sur la table, une porte entre-ouverte, un coffret qui semblait fermé… Mais Drake était-il un espion ? Qui plus est un espion vis-à-vis des propres institutions du Royaume ? Que se passerait-il si on apprenait ce qu’il s’apprêtait à faire ?  

Lorsqu’il fut introduit dans le bureau du chef de l’Arbre Blanc, Drake comprit pourquoi beaucoup étaient impressionnés par Rhydon. Son bureau était plongé dans une pénombre où des raies de lumière diffuses s’échappaient dans les voulûtes de fumée d’herbe à pipe de la Comté. On distinguait à peine les lambris à caissons peints qui devaient dissimuler mille rangements ou passages secrets. Derrière le bureau, un homme à la mine sévère tout de noir vêtu l’attendait. Son œil sombre le fixait comme le loup attendant que l’agneau arrive jusqu’à lui. Sa voix grave se fit entendre.

- Ainsi donc, la Garde de la Fontaine a avancé dans l’enquête… Vous n’êtes peut-être pas aussi incapables que les mauvaises langues veulent bien le dire. Que pouvez vous nous dire de neuf sur l’intrusion dans le Palais ?


Dernière édition par Evart Praven le Lun 17 Aoû 2020 - 14:39, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Drake
Sergent de la Garde de la Fontaine
Sergent de la Garde de la Fontaine
Drake

Nombre de messages : 52
Age : 32
Localisation : Haut de la cité de Minas Tirith
Rôle : Défendre le palais royal du Gondor

~ GRIMOIRE ~
- -: Homme
- -: 48 ans
- -:

La fidélité n'est pas une vertu qui mène à l'indulgence Empty
La fidélité n'est pas une vertu qui mène à l'indulgence EmptyDim 19 Juil 2020 - 14:05
Tandis que le secrétaire s’absentait pour aller voir si Rhydon était disponible pour le recevoir, Drake repensa à la malle aux serrures d’aigle qui se trouvait en ce moment à la caserne. L’objet devait peut-être contenir des informations intéressantes, voire essentielle à l’enquête que le sergent conduisait. Deux choses étaient sûres: il était impatient d’en découvrir le contenu et il allait le faire après son entrevue avec Rhydon, ce qui signifiait que ce dernier ne serait pas au courant de ce qui s’y trouve. Même les services les plus secrets du Roi pouvaient receler des espions et des traîtres qui complotaient contre le souverain et Drake n’hésiterait pas à arrêter quiconque qui composerait une menace pour sa Majesté. Les services de Rhydon étaient certes des professionnels de l’information mais le domaine de la protection demeurait l’expertise de la Garde de la Fontaine et, bien que son sergent était un peu impressionné par l’endroit dans lequel il se trouvait en ce moment, il n’allait pas déchanter devant l’homme qu’il allait voir dans quelques instants.

Quelques instants…Cela lui donnait peut-être justement la seule et unique opportunité de découvrir quelque chose sur l’Arbre Blanc. Ne voulant cependant pas prendre trop de risques, il s’avança devant le bureau du secrétaire. Les papiers qui se trouvaient dessus ne semblaient pas de grande importance mais il remarqua qu’un petit coffret fermé se trouvait sur une pile de parchemin qui avait été rangée à la va-vite par le secrétaire. Il était hors de question d’essayer de forcer le coffret, cela se remarquerait et Drake ne serait pas couvert par Saelon. Il le déplaça alors de quelques centimètres et pu lire en vitesse ce qui se trouvait sur le premier parchemin, tout comme ce qui se trouvait sur le deuxième. Alors qu’il terminait sa lecture diagonale, il ne fit plus un geste pour que les cliquetis de son armure ne le trahissent pas. Tendant l’oreille, il réussit à écouter des bribes de conversation venant d’une autre porte que celle du bureau personnel de Rhydon. Après quelques minutes tendues, estimant qu’il en avait assez entendu, il retourna à la place qu’il avait occupée quelques instants auparavant et à laquelle le secrétaire s’attendait à le retrouver.

Enfin, il fut amené à entrer dans le bureau de Rhydon. Il faisait sombre et l’atmosphère quelque peu enfumée était lourde. Tous ces éléments, qui devaient plaire à l’homme qui se tenait assit devant Drake, étaient également destinés, le sergent en était presque sûr, à déstabiliser toute personne qui entrait dans la pièce. Cela devait sûrement bien marcher avec des gens qui n’avaient jamais connu le meurtre, le sang et la tension du combat, ce qui n’était évidemment pas le cas de Drake. De plus, les enjeux de sa mission étaient tellement importants que cela lui donnait presque des ailes et il se voyait franchir n’importe quelle épreuve pour purger le Gondor de toute sa misère.

Quand Rhydonn de sa voix grave et impressionnante parla, Drake ne tressailli pas. Il s’était attendu à une introduction de ce genre. Il n’allait faire paraître aucune émotion, comme il savait si bien le faire dans les moments importants et il allait donner à Rhydon que ce qu’il avait vu quelques heures plus tôt.


Monsieur, après inspection du couloir adjacent au bureau de l’intendant, je peux affirmer sans risque que l’intrus est passé par-là. Des traces d’éraflure sont présentes sur l’un des appuis de fenêtre menant au toit en pente. C’est certainement par là qu’il a dû entrer ou sortit. Je penche pour la seconde option car il semble facile pour un homme agile de dévaler le toit puis de sauter sur l’un des remparts. Il a dû entrer par un autre endroit car j’ai remarqué ce petit objet au sol. Il sortit alors d’une toute petite sacoche le petit objet brillant qui avait dû appartenir à une personne aisée et le posa sur le bureau de Rhydon. Un court combat a certainement eu lieu et une fois que le voleur eu réussi à se débarrasser du gêneur, il s’est hâté de rentrer dans le bureau de l’intendant. A partir de là, j’ai eu beaucoup plus de mal à trouver des indices. Le bureau à certes été fouillé et les tiroirs retournés et il est certain que le voleur a eu accès à beaucoup d’informations importantes, voire cruciales pour le Royaume. Je ne peux hélas pas savoir quels documents ont été volés mais peut-être que l’intendant saura le dire en voyant ceux qui restent.
Revenir en haut Aller en bas
Evart Praven
Trésorier Royal du Gondor
Trésorier Royal du Gondor
Evart Praven

Nombre de messages : 312
Age : 31
Localisation : Minas Tirith
Rôle : Trésorier Royal du Gondor

~ GRIMOIRE ~
- -: Humain
- -: 21 ans
- -:

La fidélité n'est pas une vertu qui mène à l'indulgence Empty
La fidélité n'est pas une vertu qui mène à l'indulgence EmptyDim 26 Juil 2020 - 22:03
Si tous les bureaux de l’Arbre Blanc étaient tenus comme celui du secrétaire du Directeur de l’Arbre Blanc, il n’était pas étonnant que le service secret du Gondor connaisse bien des déboires. Les papiers les plus importants d’un des hommes les plus puissants du Royaume trainaient sur le bureau à la vue du moindre visiteur. Heureusement, tout se passa très vite. Le sergent n’eut pas le temps de voir grand-chose, tout au plus quelques mots. Il lui était impossible de déchiffrer le message complet mais il avait un nom « Enredil ». A côté, ils conversaient à voix basse mais les gardes de la Citadelle étaient aussi connus pour leur ouïe fine. Il fallait bien ça pour protéger la famille royale. Etouffés par les lourdes portes, le sergent put entendre :

- J’ai … pport…

- … le ve… Où est …

- … Deuxi…


Une fois introduit dans le bureau du chef de l’Arbre Blanc, Drake put faire un rapport circonstancié sur son enquête. A dire vrai, les volutes de fumée d'herbe à pipe dissimulaient à peine le regard du Directeur Rhydon. Ses petits yeux noirs semblaient tout droit sortis d'une grotte Orc du Mordor et paraissaient toujours chercher quelque chose à voir. Lorsque le Sergent de la Garde évoqua la petite pierre qu’il tenait entre les doigts, l’œil de l’espion se mit à briller.

- Donnez-moi cette pierre.

Tendant la main, Rhydon examina la petite pierre précieuse. Sa taille avait été réalisée par les meilleurs artisans de Minas Tirith, pourtant déjà bien réputés. La pierre était si petite qu’on aurait pu la croire fragile et facilement cassable mais rien n’était plus faux. Elle avait vu bien des choses et le petit regard vicieux de Rhydon n’était pas la pire. Ayant achevé son inspection, le directeur la glissa dans sa poche et continua :

- Je vais la faire examiner par les personnes compétentes.

Écoutant attentivement le reste du rapport, Rhydon leva le sourcil avant de résumer

- Si je comprends bien, un intrus est entré dans les bureaux de l'intendant, vous ne savez pas comment, pour une raison que vous ignorez, vous n'êtes pas sûr de savoir comment il est sorti, vous n'avez même pas cherché à savoir comment il a réussi à passer la Garde pour entrer dans le Palais de Sa Majesté. Autrement dit, vous ne m'apportez que ce que je sais déjà. Ainsi donc la Garde de la Fontaine n'est plus que l'ombre d'elle-même. Soyez certain que j'en informerai le Général Cartogan et revenez uniquement quand vous aurez suffisamment d'informations pour faire avancer l'enquête.

Le sergent n’eut même pas le loisir de répondre à l’espion qui le congédia sans autre forme de procès. Mis à la porte, il ne restait plus au Sergent Drake qu’à continuer sa délicate mission.
#Rhydon
Revenir en haut Aller en bas
Drake
Sergent de la Garde de la Fontaine
Sergent de la Garde de la Fontaine
Drake

Nombre de messages : 52
Age : 32
Localisation : Haut de la cité de Minas Tirith
Rôle : Défendre le palais royal du Gondor

~ GRIMOIRE ~
- -: Homme
- -: 48 ans
- -:

La fidélité n'est pas une vertu qui mène à l'indulgence Empty
La fidélité n'est pas une vertu qui mène à l'indulgence EmptyJeu 11 Mar 2021 - 20:00
L’entretien avec Rhydon ne s’était définitivement pas bien passé. Drake s’y était cependant attendu et savait que son interlocuteur ne lui aurait lancé aucune fleur. De fait, ce fut l’inverse qui se passa lors de sa discussion avec le chef de l’Arbre Blanc. Tandis qu’il écoutait le groupe de gardes d’élite auquel il appartenait se faire fustiger par l’homme en face de lui, le sergent pensait plutôt à la déception qu’il éprouvait que de s’imaginer qu’une si belle et si glorieuse institution telle que l’Arbre Blanc était dirigée par un homme aussi sombre et antipathique que Rhydon. Drake fut d’ailleurs content qu’il ne lui laisse aucun loisir de répondre car il voulait quitter au plus vite cette atmosphère tendue pour rassembler ses pensées. Il avait beaucoup de choses à résumer.

Ne croisant personne jusqu’au chemin de son modeste bureau, le sergent s’assit à sa table et mis sa tête dans ses gantelets de fer, fermant les yeux pour mieux se concentrer. La première chose qui lui venait à l’esprit était bien évidemment sa discussion toute récente avec Rhydon. Il déprima quelques secondes en repensant au fait qu’il lui avait donné un potentiel indice très important : la pierre précieuse évidemment. C’était sans aucun doute une erreur de sa part que de lui avoir révélé trop de ses découvertes dans le couloir de l’intendant mais Drake se ressaisit rapidement en pensant qu’il y avait tout de même un avantage à avoir fait ça. Si on se basait sur ses dires, Rhydon devait penser à l’instant même que Drake et ses soldats n’étaient pas de la plus haute intelligence, « juste bons à garder le palais, rien de plus »… Peut-être que cet état de fait (plus le fait de donner un indice vital aussi rapidement!) ferait baisser une éventuelle suspicion de Rhydon envers le sergent, ce qui laisserait à ce dernier plus d’amplitude dans ses recherches.

« Mouais », c’était peut-être vrai mais cela demeurait une maigre consolation et ne l’aidait pas beaucoup de son enquête. Il repensa alors à ce qu’il s’était passé dans la pièce attenante au bureau de Rhydon, dans laquelle une information ou même un indice aurait pu transparaitre… Il prit un bout de papier ainsi qu’une plume et écrivit les souvenirs qui lui repassaient en tête. Tout d’abord ce bout de papier sur lequel il avait vu un nom, ou un prénom…Il ne savait pas. Il nota le mot Erendil sur le bout de papier. Drake n’avait aucune idée de ce qu’il pouvait signifier mais c’était déjà une chose qu’il pourrait demander au contact de confiance de Saelon, une fois qu’il le rencontrerait.

Il repensa ensuite à la bribe de conversation qu’il avait entendue à travers l’autre porte de la pièce. Se souvenant vaguement des bouts de phrase à peine audibles, il écrivit trois phrases succinctes qui feraient déja un premier brouillon:

« J’ai apporté… »  
« Il le veut, Ou est-il? »
« Au deuxième »

Drake fixa les trois phrases pendant une minute. Quelqu’un avait apporté quelque chose à une autre personne qui semblait convoiter cette…chose. Mais quelle chose? Qu’est-ce que cela pouvait signifier? Le seul moyen de le savoir était de se rendre au 2ème étage du palais. Et il fallait le faire tout de suite. Le coffre à serrure d’aigle contenait certainement des indices supplémentaires mais il aurait tout le loisir d’aller vérifier son contenu plus tard dans la journée. Il garderait soigneusement la clé sur soi.

Rapidement, Drake se leva, rangea le bout de papier dans un petit coffret en bois, vérifia qu’il avait bien son épée à sa ceinture puis pris également son bouclier. Il laissa sa lance dans son bureau. Bien qu’il adorait également cette arme et qu’il la maniait à la perfection après autant d’années d’expériences, elle serait bien trop encombrante à l’intérieur. Il sorti donc de son bureau, le ferma à clé et se dirigea vers le deuxième étage du palais. Il espérait surtout une chose: que cette piste ne lui fasse pas perdre encore plus temps.
Revenir en haut Aller en bas
Evart Praven
Trésorier Royal du Gondor
Trésorier Royal du Gondor
Evart Praven

Nombre de messages : 312
Age : 31
Localisation : Minas Tirith
Rôle : Trésorier Royal du Gondor

~ GRIMOIRE ~
- -: Humain
- -: 21 ans
- -:

La fidélité n'est pas une vertu qui mène à l'indulgence Empty
La fidélité n'est pas une vertu qui mène à l'indulgence EmptyMer 7 Avr 2021 - 0:27
Clairement, l’entretien avec Rhydon ne s’était pas très bien passé. Outre la perte regrettable d’un indice potentiellement intéressant, l’essentiel des dégâts était d’ordre politique. Le factotum du General Cartogan pourrait probablement utiliser cet incident pour déconsidérer un peu plus encore la Garde de la Fontaine. Dans les tortueuses volutes des politiques de la Cour, tout le monde scrutait les erreurs de chacun pour en tirer quelques avantages politiques. Dans l’immédiat, les conséquences seraient limitées mais si c’était l’Arbre Blanc qui parvenait à mettre la main sur intrus, alors toutes leurs erreurs seraient disséquées et utilisées contre la Garde. Ce qui ne se ferait qu’au prix de la sûreté de Sa Majesté Mephisto, du prince héritier et de la famille royale, ce qui était bien entendu inenvisageable. C’était donc une lourde responsabilité qui pesait sur les épaules du sergent Drake et il lui fallait rapidement avancer dans son enquête.

A cette heure-ci, les couloirs du palais étaient encore relativement vides, on entendait le bruit acéré de la pierre frappée par les bottes de fer des gardes et les douces caresses des petites chaussures des pages de la maison royale. Si le Palais n’avait rien perdu de sa splendeur et de sa majesté, il devenait peu à peu lugubre et triste, aux bruyantes fêtes d’antan avait succédé un silence orné d’or et de pierreries. Depuis la mort du Prince, Sa Majesté aussi n’était plus que le reflet de sa grandeur passée. On le voyait de moins en moins, déléguant la gestion de ses affaires à l’Intendant et au Général. En attendant, Drake arpentait les couloirs du deuxième étage du palais. Le marbre ciselé défilait sous ses pieds mais Drake n’y rencontrait guère que des serviteurs. Dans cet étage, on trouvait de nombreux appartements des grands dignitaires du Royaume, ceux qui avaient l’honneur des logements au Palais. Parmi eux, il y avait ceux de l’Intendant. Après ceux du Roi et ceux du petit prince, c’était probablement l’un des plus importants. Revenu quelque peu bredouille, Drake approchait de l’escalier quand il entendit deux voix discuter sur le pas de la porte de l’appartement d’Alcide d’Illicis :


- Mon oncle, je suis très inquiète pour cet homme qui cherchait à vous voir il y a deux jours. Il avait l’air extrêmement agité.

- Ne vous en faites pas, chère nièce, cet homme ne nous importunera plus. J’ai les meilleurs limiers de la Garde et de l’Arbre Blanc sur cette affaire.

- Cet homme n’avait pas l’air de vouloir vous importuner. Au contraire, il semblait avoir quelque chose de très important à vous dire.

- Assez d’inquiétude. Vous avez bien vu cette lettre, l’Arbre Blanc est proche de le retrouver. Il nous dira bientôt bien assez.

- Bien mon oncle.


C’est étrange cette habitude qu’avaient un certain nombre de gens de la haute a pensé que les gens à leur service étaient comme imperceptible ou comme s’ils parlaient une autre langue. Tandis que Drake passait à proximité, devenu invisible, la demoiselle faisait ses adieux à son oncle. Traversant le couloir pour rejoindre l’escalier, elle s’arrêta face au sergent en armure. Incontestablement, elle était une des plus belles demoiselles de la Cité Blanche. Sa longue chevelure dorée était inhabituelle pour une noble gondorienne, la plupart des dúnedain étaient fiers de leurs cheveux sombre comme l’onyx mais, après tant de générations, existaient-ils encore de vrais descendants de Númenor ? Quoiqu’il en soit, cela lui allait à ravir, magnifiant son joli visage aux traits si fins et son petit nez retroussé. Cependant, un œil aguerri montrait qu’elle avait plus de ressources qu’on ne pouvait le croire. Loin de porter les longues mais malcommodes tuniques traditionnelles de la Cour, elle leur préférait des choses plus pratiques mais qui ne manquaient pourtant pas d’une certaine élégance. Délicatement, elle s’approcha de Drake, sa voix était agréable, mélodieuse même, tout en gardant un air sérieux et affirmé :

- Excusez-moi, sergent. A tout hasard, vous ne viendriez pas voir mon oncle en rapport à cet intrus ?
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé




La fidélité n'est pas une vertu qui mène à l'indulgence Empty
La fidélité n'est pas une vertu qui mène à l'indulgence Empty
Revenir en haut Aller en bas
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Le Requiem mène la Flotte
» Points de Fidélite

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Bienvenue à Minas Tirith ! :: - Minas Tirith et Gondor - :: Minas Tirith - Le Haut de la Cité-
Sauter vers: