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Learamn
Agent de Rhûn - Banni du Rohan
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Learamn

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Age : 25
Localisation : Temple Sharaman, Albyor
Rôle : Esclave au Temple Sharaman, Agent de la Reine Lyra, Ex-Capitaine du Rohan

~ GRIMOIRE ~
- -: Humain
- -: 25 ans
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Pour un laissez-passer EmptyMer 7 Oct 2020 - 19:53
Suite de : In Vino Veritas


Crrrrrrrrrack!


L’échafaudage s’écrasa au sol avec grand fracas. Encore un autre. A ce rythme là, les réparations du mur de protection entamées par des soldats épuisés et à court d’équipement risquaient de coûter plus cher en hommes valides que le bénéfice dont la garnison pouvait tirer de la piètre défense qu’offrait la barrière du Rammas Echor qui tombait en ruines.

Les “secours” arrivèrent rapidement, armés de bandages et de brancards de fortune. Les véritables médecins étaient devenus impossible à trouver au sein de la garnison depuis que leur dernier guérisseur avait été rapatrié dans la Cité Blanche sans aucune explication; les hommes de la troupe n’avaient d’autre choix que de s’improviser infirmiers pour venir en aide à leurs frères d’armes. Le cris des blessés bloqués au milieu des débris se faisaient entendre dans tout le camp mais ne surprenaient plus grand monde par ici. L’atmosphère générale était délétère et certains hommes se demandaient même s’ils ne préféraient pas voir leur ennemi débarquer devant leurs lances plutôt que la routine infernale dans laquelle ils étaient plongés depuis de trop longs mois. Face à la menace imminente de l’armée mystérieuse qui avait pris possession de Cair Andros, le pouvoir en place avait dépêché d’urgence une garnison entière au pied du Rammas Echor à la fois pour faire office de première ligne de défense sur le Pelennor mais aussi pour rénover les vieilles fortifications qui n’en avaient plus que le nom. Les hommes en mission étaient d’abord partis avec enthousiasme, fiers de représenter le fer de lance de leur royaume face à un ennemi qui faisait frémir toutes les chaumières. Pourtant, en arrivant sur place, ils avaient rapidement déchanté. La canicule frappait de plein fouet la région et l’air y était suffocant. En plein milieu de ce paysage si plat et peu boisé, il n’y avait nulle ombre naturelle à des lieues à la ronde et le vent se faisait rare; et quand il venait enfin, son souffle était chaud. En plus des conditions infernales, l’ennui avait gagné la troupe. Leurs ennemis n’avaient pas montré le bout de leurs  nez; ni éclaireurs, ni avant-garde et les loisirs se faisaient rare. Les officiers, conscients qu’il n’y avait pas plus vulnérables que des soldats oisifs, avaient bien tenté de garder leurs hommes actifs en établissant une routine stricte mais celle-ci avait fini par lasser. Quant aux réparations entreprises, le tableau n’était pas non plus reluisant; en l’absence d’architectes compétents, d’ouvriers qualifiés et de matériel suffisant, les soldats désespéraient de faire des progrès significatifs sur ce mur qui leur semblait s’étendre jusqu’au bout du monde. Au sein de la troupe on disait même fréquemment que tout cela revenait à construire sur des sables mouvants.

Mais le pire était sans aucun doute l’isolement inexplicable dans lequel ils se trouvaient. Au début de leur mission, vivres et matériaux étaient régulièrement envoyés depuis Minas Tirith et les hommes avaient même parfois le droit de rallier la Cité Blanche pour s’y reposer ou s’amuser lors de permissions épisodiques. Mais tout ceci avait bien subitement depuis longtemps. Tout déplacement en direction de la ville était désormais prohibée; il se murmurait même que la peine capitale avait été instaurée pour ceux qui comptaient braver cet interdit. Les vivres n’arrivaient presque plus et les soldats se retrouvaient souvent forcés de chasser ce qu’il pouvait trouver dans les alentours pour se sustenter. La relève qui avait été pourtant annoncée n’était jamais venue et les hommes, épuisés, étaient laissés dans l’incompréhension la plus totale face au manque d’informations transmises par le général Cartogan.

Cependant, si la garnison toute entière n’avait pas complètement sombréé=; cela était en grande partie dûe à la détermination du Commandant Chance Mevan qui se démenait sans relâche pour entretenir les derniers sursauts de la flamme qui brillait encore dans les âmes des Gondoriens. L’officier, qui n’avait guère plus d’explications sur la situation actuelle, passait ses journées auprès de ses hommes, mettait la main à la pâte au sommet des échafaudages, patrouillait le long du mur et , le soir tombé, passait de longues minutes à écouter et réconforter ses subordonnés. Là-encore, quelques minutes à peine après l’accident, il était l’un des premiers sur les lieux, prêt à panser les blessures et bander les fractures. Heureusement, cette fois-ci, aucune blessure grave n’était à signaler mais cela s’était joué à peu de choses à en juger par le clou qui s’était fiché dans l’épaule d’un pauvre bougre. Mevan se précipita au milieu des débris pour en extirper ceux qui y étaient coincés avant de distribuer rapidement ses ordres pour reprendre au plus vite les travaux de construction. Un de ses plus fidèles sergents le regarda d’un air désabusé:

“Mon Commandant; avec tout mon respect, est-ce vraiment utile?
-Nous avons reçu des ordres et ils sont toujours valables. Nous irons au bout de ces travaux”.

L’officier supérieur posa une main rassurante sur l’épaule de son interlocuteur.

“Algast; je comprends ta frustration. Je la partage même. Mais nous devons montrer l’exemple à nos frères et continuer à avancer avec la tête haute. Si nous abandonnons maintenant alors qui pourra les guider?”

Le dénommé Algast acquiesça silencieusement. Ce sous-officier faisait partie des plus dévoués mais, ces derniers jours, le désespoir commençait lentement à gagner son noble coeur.

Mevan s’épongea le front et passa une main dans ses cheveux soyeux. Combien de temps pourrait-il tenir ainsi? A motiver les siens pour une mission à laquelle il croyait de moins en moins alors que tous semblaient les avoir oubliés, ou pire, abandonnés délibérément à leur sort. Il était un officier exceptionnel; brave, modeste, apprécié de ses hommes, juste et empathique; pourtant il restait un homme et aussi exemplaire qu’il était; il lui arrivait, la nuit de se retourner dans sa couche et de se dire “ A quoi bon?”

Epuisé, Mevan se dirigea vers sa tente pour se reposer quelque peu avant la patrouille du soir. Il avait à peine dormi la nuit précédente et il sentait que s’il ne prenait pas un peu de sommeil maintenant, alors il tomberait de selle. Il poussa la tenture qui masquait l’entrée de sa chambre.

Mais sa tente n’était pas vide.

Une silhouette encapuchonnée se tenait,stoïque, devant son lit. Sous le capuchon, deux iris d’un gris scintillant semblait sonder l’âme du jeune officier.  En alerte, le Gondorien mit sa main sur le pommeau de son épée et cria d’un ton autoritaire.

“Ceci est la tente d’un officier supérieur du Gondor, Soldat! Je vous ordonne de dévoiler votre identité et de quitter immédiatement les lieux si vous ne voulez pas en subir les conséquences.”

Mais au fond de lui, son instinct lui hurlait qu’il ne s’agissait pas simplement d’un homme de la troupe en quête d’un matelas plus confortable pour sa sieste quotidienne. La voix cristalline avec laquelle l’inconnu lui répondit confirma son pressentiment.

“Pourquoi tant de colère? Je crois pourtant savoir que je ne suis pas le premier étranger à me retrouver près de votre couche d’officier.”


A ces mots, la douce et rassurante image de Lithildren lui monta à l’esprit et son coeur s’arrêta l’espace d’un instant. Pendant un instant, il ne pensa plus qu’à elle… Comment allait-elle au sein d’une Cité Blanche en troubles? Avait-elle trouvé cet érudit de la Société des Chercheurs et par la même les réponses à ses questions? Quid du sorcier et de la machination qu’elle avait évoquée? Le souvenir de sa chevelure sombre et du goût de ses lèvres le firent frissonner alors que son parfum envoûtant hantait encore sa mémoire. Pensait-elle encore à lui chaque nuit de la même manière qu’il chérissait ses moments passés avec elle?

Chance se reprit rapidement face à la silhouette qui n’avait toujours pas bougé d’un iota. Comment savait-il ? Tout cela était trop suspect. Après un temps de réaction relativement long, Mevan dégaina sa lame et la pointa vers l’intrus. Il crut alors apercevoir un léger rictus amusé sur le visage dissimulé. Sans crier gare, avec une rapidité et une grâce surhumaine, le mystérieux personnage dégaina à son tour son épée et la fit tournoyer. Sans qu’il ne comprenne vraiment comment, le Gondorien regarda, impuissant, son arme voler à l’autre bout de la pièce.

Cette fois il était franchement effrayé et ainsi désarmé craignait pour sa vie. Fier officier, il essaya tant bien que mal de rester droit et d’adopter une expression impassible

Il demanda d’un ton défiant:

“Que voulez-vous bon sang?
- La Cité Blanche… Je cherche à y entrer. Je sais que je ne suis pas le premier de mon espèce à vous adresser cette requête.”

Mevan jeta un coup d’oeil à la lame de son opposant qui se trouvait désormais sous son menton mal rasé. Elle était de facture elfique.


#Serambeür
La suite : Qui sauve une criminelle se charge de son crime


The Young Cop


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