Nom de sente : Triple Pierre
Nom nain : Farïn Zabadtharkuldush
Nom Khuzdul : Inconnu
Âge : 86 ans
Sexe : Masculin
Race : Nain - Barbe-de-Feu
Particularité : Plusieurs tatouages traditionnels nains. Et un, un peu particulier qui n'est pas un symbole nain et qui se retrouve gravé sur la tête de sa hache. Il porte aussi un bandana noir sur la tête, pour tenir ses longs cheveux noirs vers l'arrière.
Alignement : Bon
Rôle : Guide (2000£ + ses services)
Équipement : Un large poignard beornide dont il ne se sépare pas. Une hache à deux mains, deux épaulettes de métal, des gants ferrés et tout un nécessaire de voyage. Un rouge-gorge l'accompagne partout ainsi qu'un chien vraiment vilain.
Description physique :
Triple Pierre est un nain étrangement élancé pour sa taille. Enfin tout est relatif. Disons qu'il est grand pour un nain, puisqu'il frôle presque les 5 pieds, mais l'impression qui se dégage quand on le voit n'est pas celle d'un khuzd massif. Non, on aurait plutôt tendance à dire qu'on a affaire à un des nains les plus vifs et les plus élancé que l'on puisse trouver. Il dégage, comme beaucoup de ses pairs quelque chose de sauvage qui peut en perturber certains mais cependant cette sauvagerie semble être plus animale que minérale. De l'extérieur, il est un modèle de simplicité et de minimalisme. Ses tenues, toujours très sobres n'attirent pas l'œil - il abhorre les couleurs vives et l'ostentatoire. C'est sans la moindre gène que parfois il dévoile son corps, se retrouvant en pagne, laissant voir ses muscles, ses tatouages et ses cicatrices. Des membres puissants avec des cuisses d'un vrai khuzd, taillées pour l'endurance et la course de fond et un torse large qui se terminent en deux bras fermes caractéristiques des manieurs de hache. Mais ce n'est pas ce qu'on remarque en premier lieu, puisque sa taille n'impressionne guère que les hobbits et les nains. Non, ce qu'on remarque en premier c'est les nombreux tatouages qui recouvrent certaines parties de son corps. Ces derniers sont simplistes et regorgent de significations tribales que seuls Triple Pierre et ceux de son peuple reconnaissent. Mais ce sont essentiellement des talismans et des charmes défensifs. De même qu'il est inutile d'en faire la liste exhaustive, il n'est pas nécessaire de faire l'inventaire de toutes les cicatrices qui marquent son corps, de sa tête à ses pieds. Les deux plus marquantes sont celle qu'un warg a laissé sur lui à la hanche et celle, double, qu'une lance lui a laissé en le traversant de part en part au niveau de son omoplate et de son pectoral droit. Sinon au niveau des traits de son visage, Triple Pierre est peu avenant. En société, il porte toujours une expression austère et taciturne que ses yeux gris-jaune-vert, soulignés par son bandana noir, viennent renforcer. Il porte une barbe assez courte pour un nain et des cheveux courts, très courts, quoi que bien plus long sur le dessus. Et le tout, contrairement à ce que son origine laisse penser, est d'un noir profond.
Bref, c'est un nain.
Description mentale :
Triple Pierre est dans sa tête à l'image de son corps : austère, différent et assez simpliste. Quand on le voit, on se dit que c'est d'abord un nain qui hait des choses avant d'être qu'un nain qui en aime certaines. Il exècre les discours pompeux et les étalements de richesses, de noms… Il tient en haute estime ceux qui font des choses et qui agissent autant qu'il déteste les faibles et les marques de faiblesses. Il aime faire ce qu'il veut et c'est pour ça qu'il a accepté son métier de guide, parce qu'il est libre d'aller partout avec l'impression d'avoir un but. Triple Pierre a une passion, presque une fascination pour les animaux et les plantes, en particulier les oiseaux. Pourvu d'un tempérament de protecteur plus que celui d'un guerrier, il s'énerve vite quand quelqu'un fait couler le sang lorsque ça n'est pas nécessaire. Comprenez que ce n'est pas dans sa nature d'être cruel ou sanguinaire. Mais il sait tuer. Il a appris à tuer et n'hésite pas à le faire lorsqu'il le doit sur les routes, pour se protéger lui et ses petits protégés. Mais pour rattraper ces traits un peu frustres, il fait montre d'une étonnante générosité, surtout lorsqu'il s'agit de partager toit et nourriture… bien qu'il le fasse souvent avec très peu de mots et que son régime alimentaire ne soit pas aimé par beaucoup. Ce n'est pas un grand bavard et il a la fâcheuse tendance à se moquer pas mal des grands bouleversements de son monde. Il ne porte pas grand monde, homme comme ordre ou société, en haute estime et pourrait regarder une civilisation disparaître sans verser une larme. "Tout ça est dans l'ordre des choses", comme il aime à se le répéter.
Bref, c'est un nain.
Histoire :
Triple Pierre est né sous le nom de Farïn Zabadtharkuldush , parmi une communauté de nains des montagnes bleues. Il a grandi en écoutant les leçons de ses pairs et les histoires de son peuple. S'il en est bien ressorti une chose c'est qu'un bon nain doit se consacrer à protéger les siens et ceux qu'il aime en particulier. Il a passé les premières années "conscientes" de sa vie à suivre les pas de son père, guerrier khuzd d'excellence. Cet homme lui a transmis son amour de la race mais aussi toute son empathie et sa philosophie. Tout était parfait pour Farïn. Il vivait entouré des siens, d'amour et d'occasion de faire ses preuves. Rapidement sa morphologie et sa carrure le promirent à une vie de guerrier. Et pendant un temps il l'a été, protégeant fièrement sa petite communauté aux côtés de ses frères d'armes. Un certain nombre de gobelins sont passés sous sa hache… Mais malgré son entraînement militaire, les décharges d'adrénaline et le respect de ses pairs, Farïn n'a pas souhaité rester enfermé dans un corps d'armée à l'ombre de sa montagne. Il n'avait jamais été un khuzd comme les autres. Même son père déjà faisait figure d'original. Farïn aime plus philosopher que se battre, même si son sang bouillonne quand il saisit sa hache à pleine main. Mais ce qui est plus étrange pour un nain c'est qu'il n'aime pas trop les lieux de vie des nains, il ne s'y sent pas particulièrement à l'aise. Pas autant que lorsqu'il dort à la belle étoile ou, fait très étonnant pour un nain, lorsqu'il entend le bruit des vagues et du ressac. Et puis c'est aussi en partie pour la simple et bonne raison que ce ne sont pas des lieux attractifs pour les oiseaux. Il a une fascination pour ces animaux, que ce soient les grands corbeaux de ses pairs ou les simples rouges-gorges qu'il affectionne particulièrement. Rapidement, Farïn quitta les rangs de l'armée et s'engagea dans ce qui semblait être sa voie : Guide en Terre du Milieu. Il apprit, en suivant un autre guide, à survivre hors des murs de la communauté et l'usage des plantes et des pierres. Ce guide nain, très étrange personnage, lui enseigna aussi le langage des rêves et l'art de la méditation et de la transe, des connaissances qui changèrent sa vie plus tard. Un rêve marquait sans cesse ses méditations. Un rêve dans lequel trois formes se dessinaient mais sans jamais se dévoiler. Mais ce qui marqua le plus notre apprenti-guide était l'ensemble de lieux qui lui restait à découvrir.
Depuis ce jour, plus de vingt années se sont écoulées. Farïn a vu, rencontré, découvert de nombreuses choses et d'innombrables personnes. Cependant, trois évènements ont marqué sa vie de guide.
Trois rencontres particulières qui aujourd'hui font de lui l'homme qu'il est.
Le premier évènement a été la cause de deux de ces rencontres. Celle du peuple béornide, de Merah et de Warna.
Un jour alors que celui qu'on appelait encore Farïn traversait un haut col de montagne, il tomba nez à nez avec une troupe de quelques gobelins. Ce jour-là, à cause du vent, très fort au niveau de ce col, notre khuzd n'avait pu entendre et anticiper la menace. En conséquence de quoi, il tomba nez à nez avec la créature en tête de la troupe. Sans réfléchir, il frappa l'immonde créature d'un coup de pied frontal et abaissa sa hache. Le combat s'engagea rapidement au corps à corps et sa hache lui fut enlevée, ses ennemis l'entourant de tout côté et se jetant sur lui. Mais de toute manière la topographie du col, avec de nombreux rochers, l'aurait empêché de déployer toute la gamme de feintes et de frappes qu'il possède à la hache. Alors tout se joua aux poignards, aux pieds et aux poings... au corps-à-corps le plus violent. Le combat fut rude, tactique - Farïn utilisa les moindres recoins entre les rochers pour perdre et surprendre ses adversaires - et il reçut son lot de blessures. Mais malgré tout le nombre d'adversaire diminuait et il frappait encore fermement de ses poignards. Soudain un bruit de cor résonna, emplissant l'air et se répercutant en échos sur toutes les parois des montagnes environnantes. L'instant d'après, Farïn était épaulé d'hommes immenses et musculeux, armés de haches et de lance qui se chargèrent d'écraser les gobelins restants avec lui. Une hache lui fut envoyée et il se rua avec plus de férocité que jamais dans la mêlée. Ce jour-là il fut époustouflé par la fureur et la force que ces géants déployaient. Dans l'euphorie rude du combat, notre guide n'avait pas senti la lance gobeline s'enfoncer profondément dans ses chairs et en ressortir. Ni celle-là, ni la seconde. Soudainement, ses sensations le rattrapèrent et il s'écroula.
Lorsqu'il rouvrit les yeux, il était dans une hutte chaude, entouré d'une compagnie de béornide. A ses côtés se trouvaient sa hache. Sa forte constitution l'aida ce jour-là et dès lors qu'il ouvrit les yeux, il était capable de marcher et de reprendre sa route. Cependant il passa de nombreux jours en compagnie des descendants de Beorn. Lorsqu'il les quitta, il n'était plus vraiment le même. Ces hommes l'avaient fasciné et il avait choisi d'assimiler un certain nombre de traits de leur culture et de leur identité. Il n'était déjà pas un nain comme les autres, il l'était maintenant encore moins. Depuis ce jour, il n'a plus mangé de viande et regarde les autres formes de vie d'un œil bien différent. Et surtout il n'est plus seul lorsqu'il va sur les routes puisque, depuis ce temps passé avec les béornide, il est accompagné de Merah, un rouge-gorge avec qui il a tissé des liens profonds et de Warna, l'animal - le terme de chien ne lui va pas, pas plus que celui de loup - le plus affreux que Triple Pierre n'ait jamais vu. De larges oreilles arrondies, une tête épaisse et assez plate avec une mâchoire énorme, une sorte de crinière de poils hirsutes le long de la colonne vertébrale et l'œil torve, rien de bien avenant. Mais l'animal s'est montré depuis un compagnon fidèle et aimant et pour le nain c'est bien tout ce qui importe..
La dernière rencontre est celle qu'il a fait avec ses maîtres, les trois pierres. Dans une vallée profonde où il avait élu domicile depuis quelques semaines, notre khuzd traquait un couple de wargs qui avait eu le malheur de croiser sa route. Les sens de Warna lui permettaient de ne pas perdre la trace des deux créatures. Pendant des jours, il les traqua, courant sans cesse et se nourrissant exclusivement de miel, d'un peu de fromage et d'amandes. Jusqu'à ce qu'il les rattrape. Les deux créatures affrontaient un ours gigantesque. Voyant un animal aussi majestueux, et si… béornide, en danger, Farïn vit rouge. Il s'élança à la rescousse de l'énorme créature et se jeta sur le premier warg, sa hache à deux mains levée. Le coup puissant qu'il asséna à la bête la terrassa net, lui ouvrant une large plaie sur le flanc. Malheureusement, l'autre warg venait d'arracher la jugulaire de l'ours que le nain avait essayé de protéger. Avant qu'il n'ait pu soulever à nouveau sa hache, l'ours s'effondrait sans vie au sol et le warg restant l'avait plaqué au sol d'un violent coup de patte. La hanche déchirée par les griffes de l'animal, le khuzd perdit rapidement beaucoup de sang. L'animal l'écrasait de tout son poids et les côtes du guerrier craquèrent bruyamment. Tout se joua encore une fois au poignard. Juste avant que l'animal ne lui arrache la tête d'un coup de mâchoire, Farïn planta sa lame profondément, tuant l'animal sur le coup. Le combat n'avait duré en tout et pour tout qu'une poignée de secondes mais il avait été d'une violence et d'une brutalité incroyable. Mais Farïn ne se releva pas. Il sombra dans les ténèbres et l'inconscience, écrasé par le cadavre de l'horrible créature. Des rêves vaporeux, noirs et incompréhensibles peuplèrent son inconscience. Il rêva de pierres.
Les coups de bec incessant de Merah et les coups de langue de Warna finirent toutefois par le réveiller. Il se sentait faible, nauséeux. La lune était haute dans le ciel, et à la vue de sa forme, notre nain estima sa perte de connaissance à plus de deux jours. Il mit de longues minutes à s'extirper de sous la lourde bête puante. Lorsqu'il y parvint enfin, il s'enveloppa dans sa couverture et s'endormit à même le sol, trop faible pour monter le moindre abri de fortune. En s'endormant, collé à Warna pour profiter de sa chaleur, il sut qu'il allait rêver et il savait de quoi. Sa tête était encore pleine des songes étranges et brumeux qu'il avait fait sous le cadavre du warg. Il rêva à nouveau de pierres. De trois pierres. Et ces pierres lui parlèrent. Elles lui apprirent ce qu'il était : une pierre du milieu, un être de volonté. La deuxième pierre, plus petite, lui appris qu'il était fort. Et la troisième, bien plus grande, lui apprit qu'il n'était pas fort, ou plus exactement qu'il y avait plus fort que lui. Qu'il y aurait toujours plus fort que lui.
Lorsqu'il se réveilla, il commença sa recherche, mû par un étrange besoin. Erratiquement, il erra jusqu'à ramasser les trois pierres que sa folie lui indiquait. Puis il s'endormit à nouveau, les trois pierres posées contre son torse. Lorsqu'il se réveilla à nouveau, sa fièvre avait disparu et ses plaies semblaient en bonne voie de guérison. Conscient alors de sa faiblesse, il se rua sur ses provisions et engloutit tout ce que son sac contenait de comestible. Depuis ce jour, il va sous le nom énigmatique de Triple Pierre, ne se séparant jamais des trois pierres ramassées ce jour-là.
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