27 résultats trouvés pour Eofend

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Sujet: Une guerre est juste quand elle est nécessaire
Learamn

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Rechercher dans: Aldburg   Tag eofend sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Une guerre est juste quand elle est nécessaire    Tag eofend sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyVen 9 Juil 2021 - 15:16
Suite de : Rester sur ses gardes



“Halte! Qui va là?”

La tête casquée du garde apparut au sommet des rempart en bois de la mythique forteresse d’Aldburg. Le soleil venait à peine de se lever sur les vertes prairies du Rohan et il faisait encore trop sombres pour distinguer clairement les traits de l’homme qui venait de les interpeller. Eofend et sa troupe avait cavalé à toute allure depuis leur altercation devant le camp des Dwimmen et avaient rallié la place forte de la Marche Est en l’espace de quelques heures. Les montures avaient été poussés à bout et on entendait désormais le souffle saccadé et bruyant au bord de la rupture. Eofend s’avança en direction des grandes portes renforcées.

“Ouvrez-nous par les Valars! Nous devons parler au Maréchal Olaf au plus vite, nous avons des informations d’importance capitale.”


Il y eut un moment de silence, puis le garde, visiblement nerveux, cria à nouveau avec force:

“J’ai dit qui va là?”


Sur ces mots, il y eut du mouvement en haut des palissades et plusieurs soldats se mirent à pointer leurs arcs en direction des intrus. Ces derniers échangèrent des regards interdits, mais que se passait-il donc ici? La forteresse était-elle déjà tombée? La situation était-elle bien plus grave qu’il ne le pensait.

Prenant son courage à deux mains, Eofend s’approcha encore un peu plus et haussa sensiblement le ton, avec toute l’autorité d’un officier.

“Osez-vous menacer un capitaine de la Garde Royale soldat? Savez-vous la peine que vous encourrez en agissant ainsi?”

Pour appuyer ses mots, le cavalier mit sa fameuse cape émeraude en évidence. La manœuvre eut l’effet attendu, des murmures inaudibles descendirent des murailles et le guerrier en charge aboya.

“Vous avez été suivi Capitaine?
-Pour qui me prenez-vous. Un inconscient mettant en danger l’intégrité d’une forteresse de son royaume. Ouvrez-nous c’est un ordre!”

Il y eut un long moment d’hésitation. Finalement, ne voyant aucune armée à l’horizon, le garde lâcha en haussant des épaules:

“Ouvrez les portes! Vite! “


Avec un crissement désagréable un des battants s’entrouvrit juste assez pour laisser pénétrer les quelques Gardes Royaux au sein de la citadelle qui s’éveillait progressivement. En cette heure matinale, Aldburg dont les stigmates de la guerre civile, durant laquelle elle avait été le théâtre de deux sanglantes batailles, étaient encore bien visibles. Partiellement détruite, les travaux de reconstruction avait pris un certain temps et les murailles branlantes qui avaient été rapidement érigées pour combler les brèches étaient le signe le plus équivoque que nul ici ne s’était attendu à devoir mener bataille dans un futur proche. Pourtant, ce matin-là, Aldburg était sur le pied de guerre. De toute évidence, Eofend et les siens n’avaient pas été les premiers à croiser la route des envahisseurs.

Le garde qui les avait interpellés descendit rapidement de son avant-poste, un air coupable sur son visage.

“Excusez-moi mon Capitaine, par les temps qui courent nous sommes tous très tendus…”

Avec un sourire de compassion, Eofend posa une main amicale sur l’épaule du soldat.

“Je comprends soldat. Mes hommes sont fatigués et affamés et nous avons une jeune orpheline qui mérite qu’on s’occupe d’elle comme il se doit. Aldburg a toujours su être un havre de paix pour les réfugiés et les démunis.”

Eofend se souvenait bien des fameux contingents de réfugiés qui avaient rallié la cité, alors dirigé par le Maréchal Gallen Mortensen. Quand la guerre civile ensanglantait les vertes terres du Riddermark, Aldburg était devenu une lumière flambant dans la nuit la plus obscure.

“Mais avant tout nous devons parler au Maréchal Olaf, au plus vite.”

Le soldat fit une grimace qui en disait long.

“Le Maréchal a quitté Aldburg depuis quelques semaines vers son avant-poste situé au Sud au pied des montagnes, nous avons essayé de le joindre au vu des récents évènements mais toujours aucun retour.
-Qui est donc en charge ici?
-Eh bien...disons que le capitaine Thedras assure l’intérim de facto.”


Thedras. Ils ne mirent pas bien longtemps à trouver le charismatique capitaine qui distribuait ses ordres au centre de la cité. C’était un officier encore relativement jeune mais ses traits tirés et ses énormes cernes vieillissent l’apparence d’un homme qui s’était retrouvé propulsé, du jour au lendemain et malgré lui, à la tête du premier rempart défensif du Rohan.
Les présentations furent brèves, Thedras n’avait pas une seule seconde à perdre et s'évertuait à rallier tous les soldats disponibles de la région. Il n’y avait pas le temps pour les amabilités.

“Capitaine Eofend! Vos lames ne sauront pas de trop pour la bataille qui s’annonce? Edoras est-il au courant de ce qu’il se passe ici? Qu’avez-vous-vu dans les plaines.
-Nous avons effectivement croisé la route du campement des étrangers et un de mes hommes est parti alerter le Vice-Roi.
-Bien, les Dwimmens… vous avez pu les observer de plus près.”


Instinctivement, tous les regards se tournèrent alors vers Théodell. Avec Bodvar, il avait été le seul à pouvoir observer leurs ennemis pendant de longues minutes.

#Thedras #Daena #Thénéor #Darmuin
Sujet: Rester sur ses gardes
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Rechercher dans: Edoras   Tag eofend sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Rester sur ses gardes    Tag eofend sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyLun 10 Mai 2021 - 13:50


“Montrez-moi Théodell.”


L’ordre du capitaine était clair. Ce dernier s’était immédiatement éveillé et mis sur pied au moment où le Garde lui avait secoué l’épaule. En état d’alerte, il ceignit sa ceinture et prit son arme avec un voile d’inquiétude sur le visage. Tout expérimenté qu’il était, le vétéran semblait craindre ce peuple mystérieux qui avait investi les plaines du Riddermark. Mais il n’était pas de ceux qui fuyaient face aux dangers, ce n’était certainement pas ainsi qu’il avait gagné ses galons.  On réveilla également les autres soldats présents et, en officier exemplaire, Eofend distribua ses ordres en veillant à ne pas hausser la voix.

“Théféor, Darmuin. Rassemblez les affaires, éteignez le feu et sellez les chevaux! Préparez-vous à partir d’urgence à tout moment à mon signal.”

Les deux Gardes acquiescèrent et s’activèrent immédiatement autour du petit bivouac, seule la petite Daena dormait encore à poings fermés. Elle avait déjà vu tant de souffrance que les hommes n’avaient pas eu le cœur de l’arracher à son doux sommeil pour la replonger dans la dure réalité qu’ils vivaient tous.

Eofend suivit Théodell à travers la petite colline verdoyante et alors qu’ils s’approchaient du sommet, les deux guerriers s’allongèrent au sol et se mirent à ramper jusqu’au poste d’observation où les attendait toujours Bodvar, les yeux rivés sur le sinistre spectacle qui se jouait devant eux.  Le capitaine s’agenouilla près de son ami de longue date, le regard horrifié figé sur les torches qui brillaient dans la nuit.

Les sons des tambours résonnaient à travers le Rohan alors que les cors restaient muets.

De nombreuses personnes, hommes, femmes et enfant s’étaient regroupées en cercle en bordure du campement, accompagnant la musique de leurs instruments de leurs chants gutturaux. Au centre, se tenait une grande et sombre silhouette portant de nombreux ornements et peintures tribales sur la peau gardée presque entièrement nue. Il était difficile de l’analyser avec précision à cette distance mais elle présentait certaines caractéristiques féminines qui ne trompaient pas et semblait mener le rituel. Quelle bien étrange culture.

Depuis la foule, on traîna ce qui s’apparentait à deux prisonniers, un homme et une femme. Ceux-ci avaient la peau claire et les cheveux d’or des habitants du Riddermark. L’homme chercha à se débattre mais fut rapidement maîtrisé par les puissants bras des Dwimmens alors que déjà avait-on attachée la femme sur un pilier en bois; de toute évidence elle avait cessé de lutter pour sa vie depuis bien longtemps. Ses sanglots se mêlaient désormais à la frénétique mélodie des percussions qui s’intensifiaient de plus en plus.  La maîtresse de cérémonie s’avança alors. Les rayons blafards de la lune se reflétant sur la lame aiguisée du couteau qu’elle tenait dans sa main.

Eofend sentit Théodell s’agiter à ses côtés et lui posa une main sur le bras.

“Restez en retrait soldat. Il n’y a malheureusement rien que nous puissions faire pour eux.”

Pourtant aux sanglots de la mère éplorée, répondit le cri de détresse d’une enfant désespérée.


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“Tu penses qu’on devrait aller voir si tout se passe bien là-bas?”

Darmuin était de plus en plus nerveux et faisait les cents pas en rond autour de son frère d’armes qui faisait de son mieux pour contenir son sang-froid, chose qu’il ne faisait que rarement avec succès.

“Non non. Les ordres du Capitaine sont clairs. On attend ici le signal et on se tient prêt à foutre le camp.”
Rétorqua Théféor en harnachant le dernier cheval du groupe des rohirrim.

En l’espace de quelques minutes, ils avaient regroupé tous les effets de leurs camarades postés un peu plus loin et sellé leurs montures. En cas d’urgence, ils pourraient tous quitter les lieux au plus vite pour rallier la garnison la plus proche et se mettre donc en sécurité. Cherchant à défouler sa nervosité en manipulant frénétiquement un cordage, la jeune recrute demanda.

“C’est toujours Théodell qui a la charge de la môme?
-Jusqu’à nouvel ordre oui.
-Et il l’a pris avec là-haut?
-Non, elle est restée dormir ici.
-Tu en es sûr?”

Le colosse se tourna alors vers l’emplacement où se trouvait la couche de la petite fille. Vide.

“Mais… mais c’est impossible. Elle dormait là il y a encore une minute!”


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Le cri de l’enfant déchira la nuit et son écho se répercuta dans tous les alentours.

Les regards des trois gardes se dirigèrent alors un peu plus loin mais il n’avait pas besoin de voir l’enfant pour savoir de qui il s’agissait. Malgré la distance, Daena, bien trop curieuse pour ne pas s’approcher du campement des Dwimmens, avait reconnu les sanglots de sa mère. Les mêmes qu’elle avait entendu la dernière fois qu’elle l’avait vu au milieu des flammes de l’incendie.

Et voici que, faisant fi de tout danger, elle courait aussi vite que ses petites jambes le lui permettaient en direction de l’ennemi; là où le sacrifice était sur le point d’être effectué.
Daena dévalait le versant de la colline à toute vitesse et se rapprochait dangereusement de l’envahisseur. Déjà, des silhouettes sombres armées de longues lances s’élançaient en direction de la petite tête blonde. Pour le moment, les cavaliers du Rohan étaient encore plus proches mais les secondes étaient comptées.

“Théodell! L’enfant!”
Cria Eofend en se redressant, se révélant ainsi aux yeux de tous.

Bodvar et son capitaine sortirent leur larme de leur fourreau, prêts à faire gagner assez de temps à Théodell pour voler au secours de l’enfant qui avait perdu tout sens de discernement.
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Rechercher dans: Edoras   Tag eofend sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Rester sur ses gardes    Tag eofend sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyMar 13 Avr 2021 - 14:32

Eofend haussa les sourcils en écoutant la description faite par le cavalier Théodell. Le capitaine avait assez d’expérience pour savoir qu’il fallait se méfier des racontars venus des vieux colporteurs de la capitale mais il savait aussi qu’il n’y avait jamais de fumée sans feu. Les ruines encore fumantes de la ferme devant eux en étaient la preuve la plus tangible. Il s’approcha lentement de son subordonné, plongeant intensément son regard dans celui de son interlocuteur.

“Des orcs magiciens vous dites? Ce serait pour le moins… inhabituel…”

L’officier fit alors volte-face et se dirigea vers sa monture en rangeant sa lame dans son fourreau.

“Cela fait bien longtemps que l’ombre de ces monstres n’a pas été vu dans le Riddermark. Les orcs sont des adversaires redoutables mais désorganisés depuis bien trop longtemps pour représenter une réelle menace pour le royaume. Et cela fait des siècles qu’ils ne se déplacent plus par milliers.”


Eofend monta alors en selle, montrant ainsi l’exemple à ses hommes. Il était temps de continuer leur route et de laisser le bâtiment désolé derrière eux.

“Ouvrez l'œil messieurs! Il se pourrait bien qu’il y’a quelque chose d’autre qu’une incursion d’orcs qui se trame par ici. Théodell, vous chevauchez avec l’enfant et veillerez à sécurité jusqu’à ce qu’on trouve un refuge pour elle. Ya!”

La petite Daena, encore toute tremblante et qui n’avait plus prononcé le moindre mot depuis son exposé des faits, leva les yeux timidement en direction de son nouveau protecteur. Décidément cette mission prenait une tournure des plus étonnantes.


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Ils chevauchèrent ainsi vers l’Est pendant près d’une heure jusqu’à ce que le soleil disparaisse complètement à l’horizon et qu’un vent frais et nocturne vint battre les vertes plaines du Rohan.

“Halte! Nous passerons la nuit ici!”


Les soldats mirent pied à terre et se regroupèrent rapidement autour d’un feu allumé à la va-vite pour le souper. Celui-ci fut court et frugal, et bientôt chacun se mit en quête un coin de terre un peu mou pour y déposer ses paquetages et installer leur couchage de fortune. Les organismes étaient épuisés après une longue journée de chevauchée et quelques de heures de repos étaient nécessaire pour tous.  Bodvar se porta volontaire pour prendre le premier tour de garde.

Mais alors que le silence régnait sur le petit campement militaire, couvé par la voûte étoilée qui régnait au-dessus de leurs têtes; Théodell ne parvint pas à trouver le sommeil immédiatement malgré sa fatigue. La cause? Une petite tête blonde qui vint lui secouer l’épaule au beau milieu de la nuit.

“Je n’arrive pas à dormir”
se lamenta Daena avec une petite voix triste.

En l’espace d’une journée le monde de cette innocente enfant s’était entièrement écroulé. Sa maison avait été détruite et sa famille enlevée et voilà qu’elle se retrouvait à parcourir les plaines du Rohan en compagnie d’une patrouille de guerriers qui devaient faire face à une inquiétante et mystérieuse menace.  Ses craintes et son agitation étaient pour le moins compréhensibles.
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Rechercher dans: Edoras   Tag eofend sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Rester sur ses gardes    Tag eofend sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyLun 1 Mar 2021 - 12:08

La marque d’un amour aussi sincère et pur ne pouvait laisser aucune âme indifférente et, l’espace d’un instant, le capitaine Eofend délaissa son air grave pour s’autoriser un sourire. Théodell était un idéaliste, un noble cavalier du Rohan, digne des grandes heures de bravoure de l’histoire de leur royaume. Une qualité désormais bien rare à travers le Riddermark. L’officier posa une main amicale sur l’épaule de son subordonné:

“Préservez votre optimisme cavalier et chérissez l’amour qui est vôtre car ce sont là des biens précieux pour un défenseur du Rohan. C’est l’amour de notre royaume qui nous porte lors de nos chevauchée et l’envie de défendre tout ce qui nous est cher qui guide notre lame. Rien d’autre ne devrait compter.”


Le sourire d’Eofend se dissipa lentement et un voile de tristesse passa sur son visage marqué par les épreuves. Il percevait en Théodell une flamme qu’il semblait avoir perdu depuis longtemps. Mais le capitaine n’était pas de ces hommes qui se plaisaient à parler d’eux même, il tourna les talons et se dirigea vers son propre destrier pour en prendre soin.

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Une fois les chevaux nourris, les membres du groupe se regroupèrent autour du feu pour souper. Bodvar avait fait cuire du gruau agrémenté de quelques morceaux de viande d’agneau; le repas n’avait rien d’exceptionnel mais tenir entre leur main une assiette chaude pour la première fois depuis leur départ était bien assez pour réchauffer l’âme de ces guerriers. Eofend s’était assis auprès de ses hommes et partageaient avec eux de nombreux récits sur ses nombreuses batailles passées. Le capitaine était un des vétérans de la Garde et avait participé aux grands évènements de l’histoire récente de leur Royale. Avec un silence religieux, et une lueur d’admiration dans le regard, les Gardes Royaux écoutèrent leur supérieur décrire la rigueur de l’Hiver et le blizzard qui venait jusqu’à glacer les os alors qu’ils devaient se battre désespérément pour défendre la forteresse d’Aldburg, dernier bastion de liberté assiégé par les troupes de Hogorwen, le roi félon, lors de la tristement célèbre Guerre des Trois Rois.

Une fois sa gamelle engloutie, Théféor se redressa et saisir sa lourde lame avant de s’exclamer.

“Il est grand temps de pratiquer un petit peu! Histoire de ne pas rouiller! Darmuin, prends ton épée!”

La jeune recrue, quelque peu intimidée, se redressa lentement et dégaina aussi son arme. Le colosse lui rendait bien deux têtes et le Garde novice, qui s’était mis en position de garde, ne semblait pas pouvoir peser bien lourd. Et effectivement ce fut une déculottée que lui infligea Théféor. Ce dernier chargea sans crier gare. Ses coups étaient effroyablement puissants et il compensait son manque de vitesse et de finesse tactique par sa force prodigieuse et une garde impassable pour les quelques attaques timides de Darmuin. En l’espace de quelques secondes l’affaire fut entendue et le plus jeune des deux, victime d’un prodigieux coup de pied dans l’abdomen qui le fit s’écrouler au sol, le souffle coupé.

“Gagné!”
triompha Théféor avant de se retourner en quête de son prochain adversaire.

L’aisance avec laquelle il s’était débarrassé d’un Darmuin, au talent pourtant assez prometteur pour intégrer la Garde sur ordre du Capitaine Wald, était bluffant et prouvait bien que le géant n’avait pas usurpé son statut de l’un des meilleurs combattants de la Garde Royale.

“Théodell! Levez-vous et tâchez d’apprendre à Théféor le sens de l’humilité!”
ordonna alors Eofend sur un ton quelque peu amusé.

Théféor partit alors dans un rire gras.

“L’humilité? Voilà bien une notion inventée par ceux qui ne touchent jamais la victoire!”

Théodell n’avait pas le choix désormais, il devait faire face au colosse qui se tenait à quelques mètres de lui. Même pour un guerrier d’expérience bien bâti, la silhouette imposante d’un tel adversaire était pour le moins intimidante. Afin de percer sa défense et surtout ne pas subir de plein fouet la puissance du titan, il fallait se montrer adroit et malin.

Sans crier gare, Théféor chargea avec un coup de taille en direction de la hanche de Théodell. Dans ce genre d’entraînement, le but n’était pas de se blesser et les coups étaient donc maîtrisés mais l’engagement étaient certain et les Gardes ne faisaient jamais semblant. Le Capitaine veillait soigneusement à calmer les ardeurs des plus violents pour éviter tout accident. Mais Eofend, était aussi curieux de voir comment pouvait se défendre ce Théodell Korsessen.
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Rechercher dans: Edoras   Tag eofend sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Rester sur ses gardes    Tag eofend sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyJeu 18 Fév 2021 - 17:19

Les cavaliers galopaient à travers les plaines encore jaunies du Royaume du Riddermark. Cela faisait déjà plusieurs heures qu’ils avaient mis le cap vers l’Est et la capitale avait depuis longtemps disparu derrière eux. Mais pas un seul ne s’était retourné pour jeter ce qui pouvait être un dernier regard vers leur foyer; ils avaient une mission à remplir pour le compte du Vice-Roi lui-même et ne pouvait se permettre de se laisser parasiter par les regrets ou la crainte. “Faire abstraction et se concentrer sur l’objectif.” Voici ce qu’on leur avait inlassablement répété à l’entraînement et la mise en application de cette philosophie leur avait plusieurs fois sauvé la vie.

Le soleil tapait fort sur leurs armures reluisantes et les têtes sous les casques de fonte commençaient à chauffer. Pas un seul ne s’était plaint ou avait montré le moindre signe de faiblesse mais l’officier connaissait bien assez ses hommes. Constatant la fatigue de la troupe, le capitaine Eofend désigna une grange abandonnée un peu plus loin.

“Nous ferons une halte là, à l’ombre. Une heure seulement.”


Les Rohirrim se dirigèrent donc vers la bâtisse en bois. Les propriétaires n’avaient quitté les lieux que récemment. A en juger par les abreuvoirs et autres dispositions présentes à l’intérieur, le bâtiment abritait du bétail, en quantité. Pas étonnant qu’il soit ainsi laissé à l’abandon. Les cheptels et leurs propriétaires avaient récemment quitté les plaines desséchées du Rohan pour paître sur les florissantes montagnes des Nains. Cette migration temporaire, la Grande Estive, avait permis aux éleveurs du Rohan de survivre au Long Eté mais aussi de renforcer l’alliance prometteuse entre le royaume du Riddermark et les fils de Durin.

Les Gardes Royaux mirent pied à terre. Certains allèrent directement s’installer sur des fétus de paille pour soulager leurs jambes ankylosées. Bodvar, de son côté se dirigea vers le puits qui se trouvait à proximité, un seau à la main.

Le Capitaine Eofend attacha sa monture et se dirigea vers Théodell. Les deux hommes se connaissaient peu. Ils s’étaient bien entendu croisés lors des entraînements ou diverses cérémonies mais n’avaient jamais eu l’occasion d’échanger. Il fallait dire que la longue convalescence de l’officier vétéran, grièvement blessé à proximité de l’Isengard, l’avait éloigné de la troupe et du terrain pendant de longs mois.

“C’est une bien belle bête que vous avez-là Théodell fils de Bahdmund.”

L’officier arriva à hauteur de Mithrin et caressa sa crinière. Ses doigts rugueux glissant entre les poils soyeux du noble destrier. Une lueur mélancolique brillait dans les yeux sombres du capitaine.

“Rares sont ceux qui peuvent mesurer l’importance de nos chevaux dans ce monde... Commenta Eofend. Ils sont nos protecteurs, nos amis les plus fidèles, nos plus fidèles compagnons…”


Il reporta son attention sur Théodell.

“A chaque fois que nous partons servir notre royaume, nous laissons tous des choses derrière nous sans l’assurance de les retrouver un jour.”


Son regard se perdit alors dans l’immensité du ciel bleu. L’homme semblait plus se parlait à lui-même qu’au Garde qui lui faisait face.

“Et un simple “Au Revoir” peut à tout moment devenir un dernier “Adieu””

De toute évidence les récents traumatismes vécus par Eofend avait profondément affecté l’officier qu’il était. Ses soldats s’en souvenaient comme d’un homme pragmatique, droit dans ses bottes et terre-à-terre. Le voir ainsi philosopher était une chose plutôt inhabituelle. Mais la proximité de la mort vous change un homme.

A moins que cela n’était qu’un moyen d’approcher Théodell afin de mieux le sonder et comprendre le Garde qu’il avait sous ses ordres.

“Mais votre destrier...Votre destrier restera toujours à vos côtés...Toujours...et jusqu’à la fin.”

Il s’arracha à la contemplation des cieux et fixa de nouveau Théodell. Cette fois-ci la mélancolie avait disparu de ses yeux et seule se lisait la fermeté d’un officier de la Garde.

“Et vous Théodell...que laissez-vous derrière? Quelle chose vous rattache au lieu que nous avons quitté? Qu’est ce qui peut bien retenir votre lame et atteindre votre bravoure? “


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Rechercher dans: Edoras   Tag eofend sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Rester sur ses gardes    Tag eofend sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyMar 9 Fév 2021 - 19:02



“Bien Soldat…” Commenta Wald en allant se replacer derrière son bureau.

Le Capitaine détourna un moment le regard du Garde et fouilla quelques secondes parmi les documents parfaitement ordonnés qui trônaient sur sa table de travail. Il ne mit pas longtemps à trouver la missive qu’il recherchait.

“Les temps sont troubles Théodell”
affirma le vétéran d’un air énigmatique tout en continuant à lire la lettre qu’il avait sous les yeux.

Le Capitaine de la Garde avait déjà parcouru ces lignes de nombreuses fois mais il avait toujours du mal à croire les informations qu’elle comportait. Le rapport faisait mention de différents troubles au Sud mais aucune source ne semblait pouvoir s’accorder sur la nature précise de ces évènements. Des fermes avaient été brûlés et quelques paysans disparus; rien de bien conséquent pour le moment aux yeux de l’état-major qui était habitué aux incursions Dunlendings à l’Est ( qui s’agitaient de plus en plus près de l’Isengard); mais il avait le sentiment que ce n’était que le début des choses. Plus que tout, il avait horreur de ne pas connaître le contenu de la menace. Comment pouvait-on défendre son royaume lorsqu’on ignorait jusqu’au Mal qui l’accablait.

Wald daigna finalement relever le regard, le parchemin toujours en main.

“D’inquiétantes nouvelles nous sont parvenus à l’Est de nos frontières. Avec la Grande Estive beaucoup de nos hommes ont déserté la région en quête de pâturages pour leurs troupeaux. Et il semblerait qu’un mal sévit. Cependant…”

L’officier marqua une pause, réfléchissant un moment à ce qu’il désirait révéler à son subordonné et ce qu’il désirait garder secret.

“Cependant la nature de la menace est encore floue et nous attendons encore des nouvelles de la Marche Est. Le Vice-Roi Mortensen a exprimé le désir que des hommes de confiance aillent témoigner eux-mêmes de ce qui se trame dans l’Estenmet.”


Une mission de reconnaissance, voici ce pourquoi Wald avait convoqué Théodell. Ce genre de tâches n’entraient pas vraiment dans les prérogatives traditionnelles de la Garde Royale- avant tout affectée à la protection du Vice-Roi. Mais depuis la montée au pouvoir de Gallen Mortensen, homme d’action impétueux, la Garde avait pris une nouvelle dimension comme corps d’élite au service du Champion du Rohan et il n’était pas rare de les voir parcourir le Riddermark sur ordre de leur supérieur.

“Vous partirez dès demain à l’aube. Le capitaine Eofend dirigera la mission.”

Eofend s’était enfin remis des blessures contractées quelques semaines plus tôt dans les Plaines face à la troupe de brigand pyromane ayant volé de précieux artefacts. Rare survivant de l’expédition, il avait été soigné par le maître guérisseur Rihils en Isengard avant de rallier Meduseld.

“Vous serez également accompagné de Béhomund, Théféor, Bodvar et Darmuin. Montrez-vous strict mais compréhensif avec ce dernier, ceci est sa première mission dans la Garde. Compris?”

Wald attendit la confirmation de Théodell sans ciller puis se rassit sur son fauteuil en bois en congédiant le Garde.

“Disposez à présent Soldat. Eofend vous attendra aux portes de la ville.”

Théodell ne disposait que d’une nuit, déjà bien entamée, pour préparer ses affaires et surtout dire au revoir à celles et ceux qu’il s’apprêtait à quitter. Il s’agissait peut-être d’une mission de routine en apparence mais tout cavalier expérimenté savait que tout pouvait arriver. Tel était la vie des guerriers. Que ferait Iléna si Théodell ne revenait pas de l’Estenmet?

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Les premiers rayons du soleil commençaient seulement à pointer au-dessus du Rohan, éclairant d’une faible lumière les chaumières de la capitale. Devant les hautes portes de bois d’Edoras se tenait un petit groupe de cavaliers. Leurs armures rutilantes et prestigieuses capes vertes étaient reconnaissables entre tous: la Garde Royale, ou une partie d’entre elle, s’apprêtait à quitter la ville. Comme nul n’avait vu le Vice-Roi en déplacement, cela ne pouvait signifier qu’une chose: Mortensen était suffisamment inquiet pour envoyer ses soldats d’élite en mission.

Le Capitaine Eofend jeta un œil à l’Est, là où ils feraient bientôt route et d’où l’astre solaire émergeait de plus en plus clairement. Tous les hommes étaient là, à l’exception de Théodell.

“Que diable fait-il?
Pesta Eofend.
-Faut le comprendre Capitaine, dur de s’arracher des bras de sa belle pour partir en patrouille."
Commenta Théféor dont la parole était définitivement plus libre en présence d’Eofend que de Wald.

Si les deux capitaines étaient des vétérans parmi les vétérans et de véritables héros de l’Eoherë, ils avaient une relation différente avec la troupe. Wald était un homme issu de la haute noblesse, servant dans la Garde depuis des décennies et qui avaient connu toutes les plus grandes campagnes. Eofend s’était quant à lui distingué pendant la guerre civile et avait intégré l’unité plus récemment, en même temps que de nombreux des Gardes actuels; ils étaient de la même génération, avaient reconstruit la garde ensemble sous le leadership de Learamn. Malgré son statut d’officier, les hommes pouvaient se sentir proche de lui. Pourtant, il n’en demeurait pas moins un homme inflexible et parfois strict.

“Ah le voilà!”
s’exclama Bodvar.

La silhouette de Théodell qui cavalait en leur direction se dessinait effectivement et Eofend ordonna aux hommes de se préparer au départ. Il n’avait pas le temps pour les excuses.


#Eofend #Théféor #Bodvar
Sujet: Souvenirs de Gardes
Learamn

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Rechercher dans: Edoras   Tag eofend sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Souvenirs de Gardes    Tag eofend sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyLun 9 Nov 2020 - 16:32
Tag eofend sur Bienvenue à Minas Tirith ! Garde10




Les rayons du soleil, filtrés par les larges vitres, illuminaient avec éclat les dorures scintillantes de la salle du trône du Château d’Or. Au centre de la pièce se tenaient fièrement six lignes resserrées de cavaliers, chacune composées de cinq guerriers du Rohan. Cependant leur armures renforcées et richement décorées ainsi que la fameuse cape émeraude qu’ils portaient tous à l’épaule étaient autant d’indicateurs qu’ils ne s’agissaient pas là de simples cavaliers de la Marche; non, c’était toute la Garde Royale qui s’était regroupé ce matin là face à leurs supérieurs. En position de garde-à-vous, ils attendaient silencieusement les directives de leurs commandants. Ces derniers se trouvaient face à eux, près du trône.

Le Capitaine Wald observait ses subordonnés de son inamovible regard perçant; ses deux seconds, Eofend et Vadenon, étaient auprès de lui. Le premier affichait un  léger sourire bienveillant, qui trahissait la fierté qu’il éprouvait à l’égard de ses soldats. De son côté, le vieux Vadenon se contentait de regarder la scène en spectateur impassible.

Enfin sur le trône, dominant de toute sa splendeur la pièce entière malgré sa position assis , il y avait le Champion du Rohan. Le Vice-Roi Mortensen ne paraissait pas au mieux de sa forme, ses traits tirés trahissaient son épuisement et ses tempes grisonnantes à la base de sa légendaire chevelure indiquaient un vieillisement accéléré dû à l’état de stress permanent dans lequel sa position le plongeait. Il n’avait pour autant pas perdu de sa superbe et c’était avec toujours autant d’admiration dans le regard que les plus jeunes des guerriers présents contemplaient cette légende vivante du royaume. Ses apparitions publiques se faisaient rares ces derniers temps; reclus dans ses bureaux le régent du Rohan menait les affaires du pays mais avait parfois bien du mal à entretenir le lien au quotidien avec son peuple, une qualité qui était pourtant l’une de ses plus grandes forces au cours de sa prestigieuse carrière.  

Après un long moment de silence solennel, Gallen Mortensen se leva lentement et écarta les bras.

“Recrues!”
ordonna-t-il de sa voix forte.

Trois des gardes placés dans la première ligne de soldats firent quelques pas en avant pour se détacher du groupe alors que Gallen et les trois officiers descendaient de leur piédestal pour venir à leur rencontre accompagnés d’un valet qui portait dans ses bras trois pièces de tissus verts soigneusement pliés.

Arrivé à la hauteur du premier cadet, le Vice-Roi l’examina de la tête au pied. Face à l’expression indéchiffrable et quelque peu intimidante de Mortensen, le jeune homme sentit un certain stress monter en lui. C’était la première fois qu’il approchait de si près celui qui avait été son modèle depuis tant d’années. Il avait tant attendu ce moment qu’il se devait de se présenter de la plus parfaite des manières. Dans son esprit, il ne cessait de se répéter à lui même que tout se passerait bien. Aujourd’hui était censé être un jour heureux, un veritable tournant dans sa carrière. Et après de longues secondes d’incertitude qui plongèrentle jeune homme dans l’angoisse, Gallen lui adressa finalement la parole:

“Darmuin fils de Efelmast. Veuillez adresser le serment.”

Pour se donner du courage, la jeune recrue prit une grande inspiration et tâcha de déclamer avec assurance ces quelques mots qu’il avait tant de fois répété pour préparer ce grand moment.

“Moi, Darmuin fils de Efelmast, cavalier de la Marche Ouest, jure solenellement de mettre ma lame au service de la famille royale. Je m’engage à protéger de mon corps et de mon âme la Vice- Reine , le Vice-Roi et tous les siens, ainsi que d’honorer la mémoire d’Eorl et les valeurs du peuple des Eorlingas, dussé-je y laisser la vie.
- Pour le Rohan?
murmura Gallen dans un souffle.
- Pour le Rohan. “ lui répondit le Garde d’un ton sûr mais respectueux en soutenant le regard de son chef.

Alors enfin Gallen brisa la glace et lui adressa un sourire chaleureux ainsi qu’une vigoureuse tape sur l’épaule. Il saisit ensuite l’une des capes vertes que tenait le garde et en vêtit Darmuin dont l’émotion était telle que ses yeux devenaient déjà humide. Ah! Si seulement son père avait pu voir son fils en cette heure. Quelle fierté aurait été la sienne!

“Darmuin fils de Efelmast! Je vous nomme officiellement Garde Royal du Rohan!”

Le cérémonial fut sensiblement similaire pour les deux autres cadets qui suivirent. Puis on fit sonner le cor en mémoire des morts de l’Eoherë en guise de clôture de la cérémonie d’intronisation. Le Vice-Roi Mortensen, qui avait visiblement fort à faire, s’éclipsa immédiatement dans ses quartiers tandis que le rang se brisait et que les Gardes s’attroupait pour congratuler leurs nouveaux frères d’armes.

Méared notamment, tout juste sorti de  l’infirmerie et qui portait encore un énorme bandage qui dissimulait sa main mutilée , enlaça le jeune Darmuin pour qui il s’était pris d’affection depuis un moment déjà.

“Toutes mes félicitations mon jeune ami! Et bienvenue au sein de l’unité la plus prestigieuse du Royaume quoiqu’en disent ces clampins d’Isengard!”


Les Gardes autour d’eux acquiescèrent bruyamment avant d’éclater de rire. La rivalité entre la Garde Royale, unité historique de Meduseld dorénavant sous les ordres du Vice-Roi, et la Maison Royale, nouvelle faction de gardes surentraînés nouvellement créée pour la protection du jeune roi Fendor en Isengard; engendraient souvent ce genres de remarques. Elles étaient le plus souvent  dites au second degré mais trahissaient tout de même une certaine frustration des hommes d’Edoras se voir ainsi reléguer au second plan au profit d’une nouvelle troupe qui avait été subitement propulsée au plus haut rang. Au moins pouvaient-ils encore se reposer sur la longue et riche histoire de la Garde Royale du Rohan.

Au bout de quelques minutes, les gardes royaux quittèrent les lieux d’un pas leste. L’heure de l’entraînement était arrivé et avec le capitaine Wald aux commandes mieux valait-il ne pas être en retard

#Gallen #Mortensen #Wald #Eofend #Vadenon #Darmuin #Méared
Sujet: Histoire et Composantes de la Garde Royale du Rohan
Learamn

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Rechercher dans: Encyclopédie Anarchique   Tag eofend sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Histoire et Composantes de la Garde Royale du Rohan    Tag eofend sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyMar 4 Fév 2020 - 20:51


Histoire


Origines

L’origine de la Garde Royale remonte aux premières années du royaume, lorsque Eorl, fondateur du Rohan, s’entoura de ses cavaliers les plus valeureux et loyaux. Au fil des siècles le groupe s’institutionnalisa et représente aujourd’hui l’une des unités les plus célèbres et reconnues du royaume. De par la spécificité  de leur rôle, à savoir protéger la personne du Roi, la Garde Royale représente une unité moins mobile que les Eored classiques et elle n’a que rarement prit part  aux opérations militaires extérieures menées par l’armée rohir. Les Gardes Royaux sont avant tout chargés d’assurer la protection de la famille royale, par conséquent ils restent la plus souvent à Edoras pour assurer la défense d’Edoras et du monarque. La Garde ne quitte son affectation seulement si le Roi en personne dirige une campagne militaire en terres étrangères auquel cas elle l’accompagne et se charge de sa sécurité rapprochée.
 

Capitanat de Foldar et faits d’armes au Quatrième  Âge

#Foldar


 
Cependant la Garde Royale joua un rôle crucial lors des différentes campagnes défensives réalisées sur le territoire du Royaume au cours du Quatrième  Âge. C’était le capitaine Foldar qui la dirigeait alors, un héros rohir et l’une des figures les plus emblématiques de la Garde Royale.  En l’an 284 du Quatrième  Âge, lors de l’attaque orc sur Edoras, ils permirent la fuite du Roi Urden vers le Gouffre du Helm en escortant dans le tunnel secret du Dôrnumen; puis ils contribuèrent grandement à la victoire remporté quelques jours plus tard.  Ils s’illustrèrent également lors de la seconde invasion des orcs en 291 ou de l’attaque Haradrim deux ans plus tard, durant lesquelles de nombreux Gardes Royaux perdirent la vie en protégeant le roi Firion.  Mais quelques semaines plus tard la Garde connut  l’un de ses  plus grand désastre lors de la grande Bataille du Nord où le Rohan combattit dans les rangs de la grande Armée Unifiée levée par le Gondor.  Le Roi Firion fut tué dès le début de l’affrontement, la Garde Royale qui se tenait à ses côtés fut presque entièrement décimée en l’espace de quelques heures dont le légendaire capitaine Foldar. Des Gardes engagées dans la bataille seuls trois survivront: les Gardes Halgor, Wald et Emekral. Le Capitaine Thorin, officier émérite de la garnison d'Edoras, prit la tête de l'unité après leur retour à Edoras.

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Capitanat de Thorin
#Thorin


Thorin fut nommé par Thénéor fils de Firion avec la lourde tâche de reformer une  Garde Royale presque intégralement décimée lors de la Grande Bataille du Nord. Le nouveau chef de la Garde piocha majoritairement parmi les plus valeureux de ses anciens subordonnés qu’il avait dirigé parmi la garnison de la capitale. Homme de confiance du Roi et soutien du prometteur Maréchal Mortensen, le Capitaine était une figure apprécié parmi la classe dirigeante. Cependant il manquait d’une réelle capacité à se lier avec ses hommes au quotidien qui le voyaient plus comme une figure d’autorité très distante que comme un réel meneur d’homme. Le fait qu’il n'avait jamais servi dans la Garde Royale avant d’en être nommé Capitaine fit aussi grincer des dents, beaucoup auraient préféré que l’un des trois rescapés de l’ancienne Garde hérite d’un tel poste. Thorin souffrit également énormément de la comparaison avec son prédécesseur, véritable légende parmi les Gardes. Malgré les critiques il fit son travail avec sérieux, dévotion et loyauté et parvint à rebâtir une Garde Royale prestigieuse et intimidante. Après la mort, prétendument “accidentelle” de  Thénéor , il fit face, impuissant, à la montée en puissance puis à la prise de pouvoir du roi félon Hogorwen. Malgré ses réticences, Thorin fit d’abord le choix de garder profil bas de manière très diplomatique. De son côté l’Usurpateur, ayant bien conscience de l’animosité du Capitaine de sa Garde à son égard, décida de ne pas chercher à le remplacer dans un premier temps pour ne pas ajouter au trouble qui suivit son couronnement. Cependant quelques semaines plus tard Hogorwen se débarrassa finalement de l’encombrant officier lors des funérailles de Thénéor en présence des plus grands dignitaires du continent. Il fut l’une des victimes de la crise qui opposa Hogorwen  à Mortensen, une crise finalement réglée de force et dans l’urgence par les dirigeants des autres contrées.

Règne de Hogorwen, Capitanat d’Emekral et Guerre des Trois Rois

#Emekral

 
A la mort de Thénéor, fils de Firion, ce fut Hogorwen, son cousin déchu, qui prit le trône sans rencontrer de fortes oppositions. Suite à la mort du Capitaine Thorin, le roi félon nomma Emekral, illustre vétéran historique de la Garde , comme Capitaine mais plusieurs Gardes Royaux dont le capitaine  Wald refusèrent de suivre leur officier et de se soumettre à celui qu’ils considéraient comme un imposteur. Ils quittèrent donc les rangs de la Garde et fuirent la capitale avant de rallier l’armée rebelle menée par le maréchal Mortensen, figure héroïque faisant l’unanimité parmi les Gardes, et le jeune Fendor, héritier légitime du trône.  La Garde Royale commis de nombreuses exactions sous les ordres du roi félon, notamment lors de la tristement célèbre Nuit des Lances Noires où Hogorwen purgea Edoras de ses opposants et de leurs familles. Elle participa également à la Bataille des Trois où d’anciens “frères d’armes” s’affrontèrent: Emekral combattant aux côtés de  Hogorwen, Wald lui faisant face avec les Gardes renégats.

Régence d’Eoseld et Capitanat de Vadenon

#Vadenon

Après la victoire de l’armée rebelle le capitaine Emekral fut exécuté pour haute trahison et de nombreux Gardes Royaux prirent la fuite par peur du châtiment.  Eoseld, oncle du roi Fendor et régent du Rohan, refusa alors catégoriquement de nommer Wald comme nouveau Capitaine de la Garde alors que ce dernier apparaissait comme le choix le plus évident. Sa loyauté envers Mortensen joua sûrement en sa défaveur  aux yeux du néo-régent. Le général retraité Vadenon, vétéran de la cavalerie et homme digne de confiance,  est temporairement nommé Capitaine de la Garde Royale. Cette décision est prise d’un commun accord entre Mortensen et Eoseld et vise à reconstruire une unité quasiment disparue.
Le départ de Mortensen vers l’Est lointain permit à Eoseld de resserrer librement son empris sur une Garde Royale encore faible: Wald est écarté et Vadenon perd quasiment toute autorité.
Régence de Gallen Mortensen et Capitanat de Learamn
#Mortensen #Learamn

Quelques mois plus tard, Gallen Mortensen, revenu de l’Est Lointain, tua Eoseld en duel et prit le titre de Vice-Roi. Learamn, jeune officier aux nombreux faits d’armes et fidèle du Champion du Rohan, devint le nouveau Capitaine de la Garde.
Il restructura en profondeur l’unité notamment en matière de méthode de recrutements. Le jeune officier rappella également plusieurs anciens Gardes Royaux en fuite: soit des anciens hommes d’Hogorwen soit des guerriers écartés par Eoseld tel que Wald.Sous les ordres de Learamn, la Garde fut utilisée et envoyée hors des murs de la capitale pour plusieurs missions secrètes pour le compte du Vice-Roi. Certains virent cela comme une tentative de Mortensen de créer son groupe militaire personnel alors que le rôle de la Garde était uniquement de protéger sa personne. Les Gardes s’illustrèrent dans le vaste  Riddermark à la poursuite de mystérieux artefacts ou même à Pelargir où Learamn dirigea une expédition visant à renverser l’Ordre de la Couronne de Fer.  Revenu affaibli de sa mission au Gondor, le capitaine Learamn fut tenu à l’écart des affaires de la Garde par Gallen Mortensen pour  le temps de sa rémission. Le jeune officier fut finalement définitivement écarté du poste et banni de l’armée du Rohan après avoir désobéi par deux fois aux ordres du Vice-Roi suite à l’enlèvement de Dame Aelyn.  
Le schisme

Dans un même temps le roi Fendor, parti s’installer avec sa suite en Isengard, prit la décision de dissocier la Garde en deux : la Garde Royale et la Garde de la Maison du  Roi. Jusque là ces deux termes désignaient le même corps armé mais l’éloignement géographique entre le roi et son régent motiva sûrement cette décision.
La Garde Royale fut dorénavant chargé de la protection du Vice-Roi Mortensen à Meduseld tandis que la Garde de la Maison du Roi suivit leur souverain en Isengard. Si la Garde Royale est toujours considéré comme la faction historique comme en témoignent leurs armures et capes, son prestige est désormais mis à mal par cette nouvelle ”Garde” réunissant les meilleurs soldats du royaume autour du jeune monarque.

Capitanat de Wald
#Wald


Suite à l’éviction de Learamn, le Vice-Roi nomma logiquement Wald au poste de Capitaine de la Garde. Une distinction que le principal interessé attendait depuis de trop nombreuses années. L’approche du vétéran est bien différente de celle de son jeune prédécesseur qui avait ouvert les portes du changement au sein de l’unité . Wald est un conservateur et son mode de commandement est bien plus traditionnel et rigoureux. Son but et de rétablir l’autorité de la chaîne hiérarchique ainsi que la différenciation entre hommes de la troupes et officiers au contraire de Learamn qui avait tout mis en place pour les rapprocher afin d’établir une relation de confiance. Wald lui croit plus au commandement vertical et efficace qu’à une organisation horizontale basée sur une hypothétique amitié. Homme d’expérience, Wald est un officier respecté par tous dans la capitale. Sa loyauté de toujours envers le roi légitime, en particulier durant la guerre civile où il avait déserté pour rejoindre Fendor, entretient sa réputation d’homme d’honneur et de valeur. Il n’a pas à rougir de son passé, au contraire de celui-même qui l’a nommé et qu’il doit désormais protéger.


Rôle Actuel et Réputation

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Historiquement la Garde Royale est chargée de la protection du Roi du Rohan mais depuis le couronnement de Fendor et la création de la Garde de la Maison du Roi ce rôle a quelque peu été modifié. S’ils assurent toujours la sécurité du Château de Meduseld à Edoras, ils sont dorénavant assignés à l’autorité du Vice-Roi et régent du Rohan Gallen Mortensen.
Au fil des siècles et de ses nombreux faits de guerre, la Garde Royale s’est forgée une réputation d’excellence parmi l’armée du Rohan. Corps d’élite regroupant des guerriers d’exception, la Garde représenter l’objectif suprême pour de nombreux cavaliers. La figure du capitaine Foral, considéré de beaucoup comme un des grands héros rohir du Quatrième  ge, renforce le prestige du corps d’armes qu’il commandait.

Toutefois, depuis quelques années l’image de la Garde s’est quelque peu ternie. Leur rôle durant la Bataille des Trois Rois au côté de l’Usurpateur continuent d’alimenter les critiques, en particulier depuis la décision prise par le Capitaine  Learamn de rappeler plusieurs anciens gardes d’Hogorwen. La Garde Royale souffre également de la perte de sa noble mission, à savoir protéger la lignée royale; le Vice-Roi ne faisant pas partie de la Dynastie des Rois du Rohan, certains voient une baisse de prestige dans le rôle de la Garde.

Comme cela avait été le cas avec le Capitaine Foldar, la réputation d’une unité dépend aussi de celle de son leader. Le souci est que depuis plusieurs années aucun des Capitaines de la Garde n’est parvenu à faire l’unanimité. Emekral, soutien d’Hogorwen, fut exécuté pour haute trahison. Vadenon était un officier à la retraite, bien trop âgé pour mener une opération et n’était au final que la marionnette d’Eoseld. Et si Learamn est considéré de tous comme un guerrier de talent et de valeur, il a souvent dû faire face aux doutes exprimées sur sa jeunesse, son inexpérience du commandement et sa capacité à diriger une telle unité. Beaucoup pensent d’ailleurs qu’il est lui aussi un pantin, placé là par le Vice-Roi Mortensen. Son entêtement à vouloir rester en poste depuis son retour de Pelargir et son alitement prolongé font également grincer quelques dents et ébranlent son autorité. Beaucoup réclament depuis un moment la nomination de Wald, Garde Royal historique et figure de la Résistance face à l’Usurpateur, au poste de Capitaine. Lui qui s’était déjà senti lésé à deux reprises lors des promotions de Vadenon puis de Learamn. Wald obtiendra finalement ce poste si convoité suite à l'exil contraint du jeune Learamn.

La concurrence avec la Garde de la Maison du Roi en question d’image est également à prendre en compte; si la Garde Royale peut se targuer d’être l’unité historique comme sa présence à Meduseld ou son équipement l’atteste;  la Maison du Roi a hérité de la protection du Roi Fendor et regroupent des guerriers que beaucoup voient comme étant supérieurs aux Gardes Royaux. D’ailleurs de nombreux hommes étaient passés d’une unité à l’autre sur ordre du Roi, affaiblissant la qualité de l’effectif de la Garde Royale. Leur relative inactivité depuis plusieurs mois couplé à la blessure du Capitaine Learamn qui refuse de céder , même temporairement, ses responsabilités sont aussi régulièrement pointées du doigt par ses détracteurs.

En définitive, la Garde Royale reste une unité d’élite dont le rôle prestigieux demeure toujours un rêve pour beaucoup de guerriers rohirrim. Mais une bonne partie de son image repose sur un passé glorieux avec lequel la Garde Royale peine à renouer.

Quartier Général


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La Garde Royale est basée à Edoras, capitale du Rohan et officie le plus souvent dans le Château d’Or de Meduseld et dans ses annexes. A de très rares occasions, les Gardes Royaux sont envoyés par le Vice-Roi hors de la cité pour des missions spéciales mais cela reste exceptionnel.  Être Garde Royal c’est faire partie de l’élite de l’armée du Rohan,  par conséquent un traitement de faveur leur est réservé par rapport aux autres cavaliers. Les quartiers des Gardes Royaux situés dans les casernes à proximité du palais sont spacieux et bien entretenus, de nombreux écuyers y travaillent sans relâche pour épauler les Gardes royaux dans leur tâches quotidiennes. Les officiers de la Garde ont quant à eux leur propres appartement dans les annexes de Meduseld, si leur statut de militaire ne leur permet pas de prétendre au plus grand luxe il est rare de voir des membres de l’armée aussi bien  logés. Les Gardes Royaux disposent également de leur propre Mess dans les salles de Meduseld où ils se retrouvent souvent pour se détendre lorsqu’ils ne sont pas en service.


Organisation et Hiérarchie




Officiellement, la Garde Royale a le titre d’Eored mais dans les faits son organisation et son effectif sont bien différents des éoreds classiques qui forment le coeur de l’armée du Rohan. En terme d’effectifs, la Garde Royale est plutôt une “semi-éored” composée de soixantes gardes, tous guerriers de métier et d’expérience,  triés sur le volet et dont l’entraînement spécifique les éloigne des cavaliers standards de la Marche. Sur le plan de la hiérarchie et de l’organisation, la Garde n’a plus grand chose à voir avec le modèle suivi par les autres unités de l’armée. Le Vice-Roi Mortensen dirige  la Garde Royale et il n’est pas rare de le voir directement donner des ordres aux Gardes ou s’impliquer dans les affaires de la Garde.  Le Capitaine de la Garde Royale vient juste après dans l’organigramme; il est choisi par le Vice-Roi en personne et il est le commandant effectif de la Garde ainsi que le premier homme chargé de la protection de son suzerain. L’influence du Capitaine de la Garde a varié au cours des siècles en fonction du roi qu’il servait, plus le monarque se mêle des affaires militaires et de la Garde moins l’autorité et l’indépendance du Capitaine sera grande. Le Capitaine est également épaulé par deux à trois lieutenants ou bras-droits qui portent eux aussi le grade de  Capitaine. Ce sont des officiers expérimentés chargés de superviser les Gardes voire de prendre le commandement en cas d’absence du Vice-Roi ou du Capitaine de la Garde.  Ce découpage hiérarchique inhabituel entre plusieurs officiers censés être de même grade à la base remonte au règne d’Eorl qui après s’être entouré de ses hommes les plus fidèles ne voulut faire de distinction officielle entre ses officiers qui furent assignés à différentes missions à travers le royaume. Lorsque la royauté s’installa définitivement à Edoras qui devint la capitale du Royaume, tous les Gardes furent rapatriés et le Capitaine le plus prestigieux nommé à la tête de la Garde. Cependant la présence d’autre capitaines “subordonnés” au sein de l’organisation fut préservée.
  Quant à eux les Gardes Royaux ne sont en théorie que des hommes de troupe comme de simples cavaliers mais en pratique  ils bénéficient d’un prestige bien supérieur et de nombreux avantages plus ou moins officieux. En règle générale , les Gardes Royaux sont tous d’anciens cavaliers assignés à différentes Marches s’étant illustrés au combat et qui sont recommandés par leur Capitaine auprès des officiers de la Garde en cas de période de recrutement. Les cas d’entrée directe dans la Garde juste après enrôlement restent extrêmement rares.   Si la condition de l’expérience et du mérite militaire prévaut pour le recrutement de la Garde, les nobles  et les guerriers issus des familles les plus aisés ont historiquement plus de chances d’intégrer ce corps d’élite que les soldats issus du peuple. C’était souvent une question de jeu de  relations  et l’on pouvait même  “acheter” le titre de Garde  Royal pour peu que l’on avait déjà quelques années de service. Cependant depuis l’arrivée du Capitaine Learamn à la tête de l’unité, lui-même issue d’une famille de paysan, ce système fut aboli et les portes s’ouvrirent plus largement  aux hommes issues du peuple grâce à un système purement méritocratique.  En qualité d’anciens cavaliers de la Marche, les Gardes Royaux ont tous reçu l’entraînement traditionnel des soldats du Rohan. Mais lors de leur entrée dans le corps d’élite, ils reçoivent tous un nouvel entraînement plus adapté à leur nouvelle affectation. La Garde Royale n’est pas une unité de cavalier légère, ils se rapprochent même plus d’un corps de fantassins lourds, formés à l’art de la protection et aux affrontements au sol.

Equipement

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Là étaient assis d'autres gardes, l'épée posée sur les genoux.
Leur  chevelure  dorée  descendait  en  tresses  sur  leurs  épaules,  le  soleil  était  blasonné  sur  leurs  boucliers  verts,  
leurs  longs  corselets  étaient  magnifiquement  brunis  et,  quand  ils  se  levèrent,  ils  parurent  plus  grands  que  des  
Hommes mortels.


Les Gardes Royaux ont en leur possession un équipement de base bien plus fournis que les cavaliers ordinaires.  Tout leur est fourni par le royaume mais l’entretien doit être réalisé par les Gardes eux-même qui choisissent le plus souvent de donner quelques pièces à un écuyer qui s’en charge à leur place.  En plus de leur cheval qu’ils ont le droit de garder après leur passage de la Cavalerie à la Garde Royale ils disposent d'une lance, d'un bouclier rond, d'une épée, d'une dague, d'une cotte de maille, de jambières, d'épaulières, de brassards, d'une cape et d'un casque. De plus ils peuvent agrémenter ou améliorer leurs armes en utilisant leur paie personnelle. Les officiers portent des armures et des heaumes différents plus sophistiqués et stylisés.


Membres éminents


Vice Roi Gallen Mortensen

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#Gallen #Mortensen



Le Champion du Rohan est une véritable légende vivante au Rohan. Son aura, acquise au prix de nombreux faits de guerres et sacrifices, est écrasante et beaucoup le considèrent comme un héros. Cependant depuis qu’il a pris le pouvoir de plus en plus d’opposants manifestent leur mécontentement à l’égard de ce militaire qu’ils jugent inapte à s’occuper des affaires politiques. Son passé parfois trouble, notamment durant la Guerre des Trois où il a tardé avant de rallier Fendor après s’être parjuré,  est aussi source de quelques animosités en particulier au sein de la Maison du Roi posté en Isengard.
Il est le commandant de la Garde Royale ( qui doit aussi assurer sa protection).  Malgré son rôle pour le royaume, il n’est pas rare de le  voir s’intéresser directement aux affaires de la troupe en particulier depuis la relative mise à l’écart du Capitaine Learamn depuis son retour de Pelargir. Sa figure fait l’unanimité absolue parmi les Gardes Royaux qui lui vouent tous une confiance aveugle et une loyauté à toute épreuve. Chacun d’eux seraient assurément prêt à sacrifier leur vie pour sauver celle de leur suzerain.
Grand meneur d’homme et leader charismatique, Gallen Mortensen fait pourtant parfois preuve d’une certaine instabilité caractérisé par des accès de colère et de fatigue. Des épisodes qui ne sont pas passés inaperçues parmi sa garde rapprochée.
Ex-Capitaine de la Garde Royale :Learamn

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#Learamn


A priori, rien ne prédestinait le jeune Learamn à une telle carrière dans l’armée. Simple fils de paysan originaire des villages environnants Edoras, il s’engagea dans les troupes d’Hogorwen avant de déserter lors de la Nuit des Lances Noires. Il conduisit alors un groupe de réfugiés jusqu’à Aldburg, alors fief de Mortensen, où il se rallia à l’armée rebelle. Il participa à la Bataille des Trois Rois qui amena la chute de l’Usurpateur et le couronnement de Fendor mais montra vraiment toute sa valeur aux yeux du futur Vice-Roi lors du Voyage des Douze au Rhûn visant à anéantir les têtes de l’Ordre de la Couronne de Fer.
Nommé Capitaine de la Garde Royale à son retour il oeuvra pour la pacification du Rohan en menant divers opérations et négociations et poursuivit la lutte contre les dernières cellules de l’Ordre de la Couronne de Fer.
Il revint grièvement blessé d’une mission secrète à Pelargir et est depuis, bien malgré lui, plus ou moins tenu à l’écart du commandement et des affaires militaires de la Garde.  Contrairement au Vice-Roi, le capitaine Learamn ne fait pas l’unanimité au sein du royaume. Si tous reconnaissent  sa valeur au combat, son impressionnante abnégation et sa loyauté au Rohan; certains pointent du doigt sa jeunesse, son inexpérience, son impétuosité  ainsi que son entêtement à vouloir garder les choses sous son commandement malgré sa blessure qui confine à de l’inconscience.  Le Capitaine est cependant parvenu à restructurer la Garde Royale en dirigeant le recrutement vers un modèle plus égalitaire et méritocratique qui a porté ses fruits avec de nombreux recrues au grand potentiel et en y  réintégrant d’anciens éléments d’expérience au passé sulfureux.
Suite à l’enlèvement de Dame Aelyn, il fit secrètement équipe avec la guerrière rhûnienne Iran ainsi qu’avec son ami de longue date pour Eopren pour tenter de la retrouver et de mettre à jour le complot derrière tout cela . Pour se faire il brava les directives de Gallen Mortensen et se rendit coupable d’insubordination ce qui entraîna sa dégradation ainsi que son bannissement de l’armée du Rohan.


Capitaine de la Garde Royale Wald

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#Wald



Vétéran parmi les vétérans, il est l’un des seuls Gardes Royaux a avoir survécu à la Grande Bataille du Nord au sein de l’Armée Unifiée.  Sa décision de quitter la Garde Royale suite à l'arrivée au pouvoir de Hogorwen reste dans de nombreuses mémoires.  Beaucoup pensent qu’il aurait dû légitimement être nommé Capitaine de l'unité au lendemain de la Guerre des Trois Rois. Son profond respect de l’ordre hiérarchique, son expérience et son sang-froid font de lui un officier d’exception. Néanmoins certains lui reprochent une incapacité à fraterniser avec ses hommes ainsi qu'une certaine froideur. Finalement, et après de multiples désillusions, il fut nommé Capitaine de la Garde peu après l'éviction de Learamn. Son expérience et sa loyauté envers la couronne font de lui l'officier idéal pour ce poste. Cependant son approche conservatrice et rigide déplaît aux éléments les plus jeunes de l'unité.

Capitaine Eofend

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#Eofend



Ancien cavalier de la Marche de l’Est et fidèle de Gallen Mortensen, Eofend et le deuxième “capitaine-lieutenant” de la Garde chargé de seconder Learamn. Vétéran de l’armée, il a participé à de nombreux affrontements durant la Guerre des Trois Rois sous les ordres de Mortensen. Il fut d’abord nommé sergent de la Garde par le Capitaine Learamn avant d’être promu Capitaine suite au courage dont il a fait preuve face aux Voleurs d’Artefacts. Eofend est l’archétype du sous-officier idéal que tout chef d’armée désire compter dans ses rangs. Loyal et fidèle le lieutenant ne discute jamais l’ordre d’un supérieur et s’efforce de l’appliquer à la lettre. Il méprise les soldats se croyant plus malins que les généraux qui défient l’autorité; pour lui une armée a besoin d’ordre et de discipline. C’est un homme autoritaire qui garde toujours une distance avec ses hommes pour maintenir une hiérarchie claire pour autant cela ne veut pas dire qu’il les considère comme inférieur ou qu’il se montrera dédaigneux à leur égard ; bien au contraire il est prêt à défendre ses hommes contre vents et marées à condition que ces derniers fassent preuve de la même loyauté envers l’armée. Fort de son expérience il dispose d’une certaine capacité d’analyse tactique et sait prendre des décisions rapidement lors de situations critiques.
Capitaine Vadenon

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#Vadenon


Vadenon est le troisième et dernier “Capitaine-lieutenant” de la Garde Royale même si son rôle est en pratique bien particulier. Ancien général de renom, il fut tiré hors de sa retraite par Eoseld et Mortensen au lendemain de la Bataille des Trois Rois pour reformer la Garde Royale qui avait été démantelée suite à la trahison du Capitaine Emekral. De nature réfléchie et bienveillante, il n’avait pu empêcher Eoseld de faire main basse sur la  Garde Royale et il ne devint bientôt rien de plus qu’un pantin dirigé par l’oncle du roi. A la mort d’Eoseld et la prise de pouvoir de Mortensen, il donna de bon coeur son titre au jeune Learamn mais garda son poste de Capitaine au sein de la Garde de manière honorifique.
En pratique il est retourné passer sa retraite auprès de ses proches; mais son expertise militaire et son art du commandement sont souvent requis par Learamn, les officiers ou même le Vice-Roi qui viennent parfois lui demander conseil sur tel ou tel sujet épineux.
Halgor

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#Halgor


Halgor est un guerrier d’expérience qui a servi dans la Garde Royale durant de nombreuses années. Repéré par le capitaine Foldar, il se lia vite d’amitié avec Emekral, futur leader de la Garde. Il participa à la bataille du Nord au sein de l’Armée Unifiée durant laquelle il ne put empêcher la mort de son Roi ainsi que celles de la majorité des Gardes Royaux. Quelques années plus tard il suivit le capitaine Emekral lorsque celui-ci décida de prêter allégeance à Hogorwen l’Usurpateur. Il prit alors part à de nombreuses exactions commises par la Garde Royale durant ses années sombres dont la Nuit des Lances Noires. Il prit la fuite après la défaite lors de la Bataille des Trois Rois avant que le nouveau capitaine Learamn ne le retrouve et le rappelle pour servir dans la Garde des mois plus tard en raison. Son passé trouble et son rôle durant la guerre civile est souvent source de critiques à son égard bien que lui se défende en disant qu’il n’avait d’autres choix que de suivre les ordres. La présence de sa famille à Edoras et donc la peur de représailles  l’avait également empêché de déserter comme Wald avait pu le faire. Son amitié étroite avec Emekral qu’il considérait comme un frère avait sûrement dû jouer en sa faveur.
Halgor est un guerrier expérimenté et redoutable mais aussi un homme réservé préférant faire profil bas et rester en retrait. Peu jovial voire carrément revêche, il est très compliqué de se rapprocher de lui ou d’établir une relation de confiance avec lui. Sa méfiance confine parfois à la paranoïa lorsqu’il pense que tous le jugent sur son passé dès qu’ils posent les yeux sur lui  et il a parfois pris d’accès de rage soudains. S’il n’est pas l’homme dont la loyauté envers le nouveau pouvoir en place est la plus inébranlable, il éprouve pourtant un profond respect pour le Capitaine Learamn qui fut le seul à lui  proposer une seconde chance. Ses expériences passés au côté du Capitaine Wald leur ont aussi permis de nouer une vraie relation d'amitié.

Méared

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#Méared



Méared fait partie de cette nouvelle génération de Gardes Royaux venus renforcer l’unité après l’arrivée du Capitaine Learamn et la création de la Maison du Roi. Issu d’un milieu paysan modeste comme son officier, Méared est le seul Garde Royal en service à n’avoir jamais servi dans l’armée régulière comme cavalier. Il fut en effet repéré par Learamn alors qu’il n’était qu’une toute jeune recrue au centre d’entraînement d’Edoras. Aujourd’hui nul ne serait prêt à contester la décision du capitaine tant le jeune novice fait l’unanimité dans les rangs. Son potentiel en matière de combat apparaît comme énorme. De plus  sa joie communicative, sa bonne humeur et sa fraîches jeunesse sont des additions très appréciables au quotidien des Gardes Royaux. Il est également l’un des seuls homme de l’unité à avoir réussi à percer la carapace de Halgor et à se lier d’amitié avec ce vétéran.
Eólida

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#Eólida


La jeune Eólida est la seule femme ayant jamais fait partie de la Garde Royale. Repérée et intégrée  très tôt par le Capitaine Learamn alors qu'elle faisait ses gammes auprès du maître d'arme d'Edoras, son entrée dans la Garde fut une véritable révolution. Les plus conservateurs virent d'un très mauvais oeil l'arrivée d'une femme dans le corps d'élite, d'autant que Learamn venait d'abolir l'exclusivité des nobles au sein de la Garde.  Cependant la jeune femme jouit de la protection du Vice-Roi Mortensen qui admire son courage et ses talents d'épeiste mais aussi et surtout du prestige et du renom de son père: feu Capitaine Foldar, figure légendaire de la Garde Royale tombé lors de la Grande Bataille du Nord. Inspirée depuis toute petite par les récits des exploits de son père, Eólida se fit la promesse d'intégrer la Garde lorsqu'elle apprit là mort de son père pour poursuivre son héritage. Elle fut acceptée aux entraînements de la maison d'armes d'Edoras en mettant en avant son prestige familial mais elle ne dû son intégration de la Garde par Learamn qu'à son talent, sa noblesse d'esprit et sa détermination qui impressionèrent le jeune officier dont la vision sur les femmes guerrières venait d'être bouleversée par la rencontre de Iran du Rhün. Combattante habile et fougueuse , à la fois charmeuse et obstinée, Eólida et aux antipodes de l'image habituelle de la jeune femme de la noblesse du Rohan. Forte et résolue, elle est bien décidée à montrer qu'elle n'a pas usurpé sa place et que son statut de femme ne remet rien au cause.
Bodvar

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#Bodvar



Bodvar est un garde expérimenté ayant intégré le groupe lors de la reconstruction orchestré par le Capitaine Thorin. Auparavant membre de l’armée des Terres Royale, il fut choisi pour sa bravoure au combat et sa loyauté à tout épreuve.  S’il est loin d’être le plus fin, le plus puissant ou le plus habile des combattants de la Garde, Bodvar fut toutefois considéré comme hautement précieux par tous les Capitaines qui se succédèrent au fil des ans. Sa capacité d’analyse, son sang-froid et ses talents de négociateur poussant au compromis remarquables pour un guerrier rohirrim en fait un élément essentiel pour toute résolution de conflit.
Théféor
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#Théféor

Guerrier robuste et puissant, Théféor se distingue pas une formidable carrure dont la capacité de dissuassion n'est plus à prouver. Lors des cérémonies ou autres apparitions officielles, c'est d'ailleurs lui que l'on place devant, en évidence, à proximité du Vice-Roi. Théféor n'est ni un grand stratège ni l'homme le plus fin qu'Edoras ait connu mais sa dévotion et ses capacités physiques extraordinaire en font un atout essentiel pour la Garde. Pourtant rien ne le prédisait à un tel avenir. Né au Gondor de parents rohirrim partis chercher fortune ailleurs, le jeune homme ne parvint pas à s'intégrer à la bourgeoisie de Minas Tirith contrairement au reste de sa famille qui connaissait une vraie réussite. Considéré comme le raté ou l'idiot de la fratrie, Théféor quitta très jeune la Cité Blanche pour mettre au service du plus offrants ses capacités: il devint mercenaire.  Il mena cette vie violente, aventurière et quelque peu précaire pendant plusieurs années avant qu'il ne se décide à rallier le Rohan, terre de ses ancêtres, peu après la chute de l'Usurpateur dans l'espoir de tirer profit de l'instabilité qui y régnait en se proposant comme garde du corps ou garde pour un petit seigneur local . C'est dans le Riddermark qu'il croisa la route de la troupe menée par un Vadenon en quête de recrues pour la Garde. Le vieux capitaine, impressionné par le physique du mercenaire, sut trouver les mots pour le convaincre de le suivre à Edoras et d'y mener une série de tests pour intégrer la Garde.  
Elsner, Déserteur recherché
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#Elsner

Frère cadet de feu Capitaine Emelkar, Elsner suivit les pas de son aîné et ne tarda pas à s’illustrer dans les rangs de la Marche de l’Ouest; notamment en affrontant seul un Ours des Montagnes Blanches, une rencontre dont il garde fièrement les stigmates sur son visage. Il intégra la Garde Royale à un âge exceptionnellement jeune lors de la période de reconstruction après la Grande Bataille du Nord sous le commandement de Thorin. Après la mort de ce dernier, la montée au pouvoir de Hogorwen et la nomination de son frère au rang de Capitaine de la Garde; Elsner fit le choix de rester fidèle à Emelkar au sein de la Garde alors que nombre de ses frères d’armes rejoignirent les forces rebelles de Fendor et Mortensen.  Il eut un rôle prépondérant dans la mise en oeuvre de la Nuit de Lances Noires et de nombreux autres actes violents de répressions bien qu’il niera ultérieurement avoir commis toute exaction sur des civils innocents. Bras droit loyal du Capitaine Emekral sous le règne de l’Usurpateur, il finira par déserter et prendre la fuite au lendemain de la défaite d’Aldburg, échappant ainsi au châtiment qui l’attendait lui et son frère. Il erre désormais au milieu des Terres Sauvages où il mène une vie misérable et rongée par les remords. Il vend occasionnellement ses services comme mercenaire pour pouvoir se nourrir. Elsner évite de s'approcher trop près des frontières du Rohan où il est recherché par les autorités depuis le retour au pouvoir de Fendor.
Fokral
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#Fokral

Jeune sous-officier talentueux et ambitieux de la garnison d’Aldburg, Fokral s’illustra particulièrement lors de la traque des “traîtres” ayant prêté allégeance à Hogorwen durant la guerre civile. Son zèle et son implacabilité, hautement appréciés par le régent Eoseld désireux de purger le royaume et qui lui ouvrit les portes de la Garde Royale. Fokral s’est depuis fait remarqué pour sa ruse et son sens stratégique mais aussi par son orgueil et son vice confinant parfois à la cruauté envers ses opposants. A cet égard, les relations avec Halgor, ancien homme de Hogorwen, se révèlent souvent très tendues.
Rps principaux de la Garde Royale

Un pieux enterrement
La Nuit des Lances Noires
La Bataille des Trois Rois: La tour des maléfices
La Bataille des Trois Rois : La Porte du Destin
Un retour douloureux
Cache-Cache
Du sang sur les quais
Les artefacts sont éternels
Prévenir le Vice-Roi
Aux grands maux les grands moyens
La Garde meurt mais ne se rend pas! Me*de!
Souvenirs de Gardes
Rester sur ses gardes
Sujet: "La Garde meurt mais ne se rend pas! Me*de!"
Learamn

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Rechercher dans: Isengard   Tag eofend sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: "La Garde meurt mais ne se rend pas! Me*de!"    Tag eofend sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyMar 23 Juil 2019 - 15:40

“Rihils? Le guérisseur, où est-il?
-Par là-bas mon capitaine, auprès du grand brûlé.”


La Lice traversa l’infirmerie d’un pas leste jusqu’au rideaux placés dans un coin de la pièce. Derrière se trouvait le capitaine grièvement blessé qui avait été ramené mourant plus de quinze jours plus tôt. Rihils  était à son chevet, redoublant d’effort pour une cause qui semblait perdue. Osgarsson décida de ne pas déranger son ami de longue date au milieu de son travail mais signala sa présence en donnant des ordres d’une voix forte aux hommes qui passaient par là. Près de dix minutes plus tard, le guérisseur envoyé par Edoras entrouvrit les rideaux et sortit à la rencontre de l’officier. Son état de  fatigue était parfaitement lisible sur ses yeux profondément cernés et ses traits tirés, depuis son arrivée il n’avait pas dû faire une nuit complète.

“Par les Valars Rihils! Quelle mauvaise mine! Tu devrais prendre du repos.
-Oh! Crois-moi Ansgar, ce n’est pas l’envie qui me manque mais ici je ne compte plus mes heures. En plus de ma mission auprès des Gardes Royaux, je suis constamment interpellé par les guérisseurs locaux en quête de conseil ou d’aide pour les malades.
-Et tu ne peux refuser.
-J’y ai pensé plus d’une fois mais j’ai prêté serment donc....
-Je vois.”

Rihils se dirigea vers une table posée à quelques mètres de là où il avait déposé ses effets personnels. Il remplit un gobelet de terre cuite d’un breuvage sombre dont s’échappait des volutes de vapeur. Pendant un instant, la Lice crut qu’il s’agissait de vin chaud mais il se rappela que le guérisseur ne buvait presque jamais d’alcool, encore moins lorsqu’il travaillait. Devant l’interrogation silencieuse, l'intéressé s’expliqua :

“C’est du café. C’est fait à partir de grains qui poussent dans le Sud et que l’on fait importer à prix d’or, la rareté du produit en fait une denrée de luxe pour la noblesse gondorienne . Cette boisson a de nombreuses propriétés dont un regain d’énergie considérable dont je ne peux me passer. Tiens essaie.”


Le capitaine se saisit du verre qui lui était tendu et ingurgita une grosse gorgée. Il se mit à tousser bruyamment et ses yeux austères s’humidifièrent sous la douleur.

“Mais c’est bouillant! Pourquoi diable boire aussi chaud alors que l’on transpire déjà assez sous le soleil? Et puis cette amertume…
-C’est comme ça que cela se boit. Certains adoucissent le goût puissant en y ajoutant du lait mais à vrai dire on s’y habitue et on peut même finir par apprécier ça.
-Ouais, enfin c’est pas près de supplanter la bière dans notre région, ça crois moi.
-Je te rejoins sur ce fait.”


Les deux hommes discutèrent encore quelques minutes de sujets plutôt légers. L’arrivée de la Lice était plutôt bienvenue pour Rihils qui ne s’étaient plus accordé de pause ou d’un petit peu de bon temps depuis des jours. Mais il ne pouvait trop tarder.

“Je vais devoir te laisser mon ami. Je crains que le devoir ne m’appelle à nouveau.
-Où en est-il ? Il va s’en sortir?”

Rihils fit une grimace et reprit un peu de café, comme pour se donner un peu de courage.

“Disons que son état s’est amélioré, après au  vu de l’état où il est arrivé ce n’est pas vraiment une garantie. J’ai réussi à le stabiliser et réduire la douleur mais plusieurs tissus calcinés ou atteints se sont infectés et je ne vais pas avoir d’autre choix que de l’opérer et de les sectionner. Par chance l’infection n’a atteint aucun de ses organes vitaux mais il va falloir que je le charcute un peu pour le garder avec nous.”


La Lice n’était pas un grand sensible et il avait vu bien du sang et horreurs sur les champs de bataille.  Le spectacle de la mort ne lui faisait plus grand effet mais la perspective qu’un homme se fasse sectionner au scalpel une partie de son visage infectée lui fit tout de même furtivement passer un frisson.

“Bonne chance mon ami. Que les Valars guident tes gestes.
-Mon cerveau suffira amplement.”

Sur ces mots, le guérisseur disparut à nouveau derrière les rideaux, bistouri à la main.

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Les semaines s’écoulaient avec une certaine monotonie pour les membres de la Garde Royale. Eofend passait ses journées à sillonner le domaine royale d’Isengard, sans relever grand chose d’intéressant. Les soldats du Rois effectuaient occasionnellement des manoeuvres routinières dans les alentours; Eofend rejoignait parfois les missions de patrouille auprès du Sergent Dervenn de la Garde Verte pour fuir l’ennui de son quotidien. La région était calme et hormis quelques incidents mineurs, les cavaliers n’avaient pas eu grand chose à faire. Le Rohan était en paix pour la première fois depuis des années et la stabilité apparente du nouveau régime entretenait un fort sentiment de sécurité parmi les citoyens. Pourtant, le danger était toujours là, peut-être même plus menaçant que jamais car caché aux yeux de tous et frappant là où on l’attendait le moins. Eofend en avait fait l’expérience et cela avait coûté la vie de la plupart des hommes placés sous son commandement.  La nervosité apparente des officiers supérieurs que le sous-officier avait remarqué indiquait que certaines informations gardées secrètes inquiétaient les hauts gradés. Il n’avait que très peu croisé la Lice depuis la cérémonie mais les allers-retour qu’il faisait constamment entre les couloirs d’Orthanc et les postes de garde extérieurs ainsi que son air encore plus préoccupé qu’à l’accoutumée n’indiquaient certainement rien de bon.

Halgor et Méared avaient quant à eux  lentement remis sur pied grâce aux soins prodigieux administrés par Rihils. Les deux Gardes Royaux pouvaient à présent se déplacer et rejoignaient régulièrement leur supérieur et Bodvar lors des repas malgré les protestations de Mère Torture.

Ce soir là ils s’étaient à nouveau regroupés dans un coin de la salle, un peu à l’écart du reste de la troupe qui ne savait trop comment appréhender la présence de Gardes Royaux à leurs côtés.

“Terre du Roi ou pas, niveau nourriture on est quand bien même loti à Meduseld.”
Remarqua Méared en laissant mollement sa cuillère retomber dans sa soupe de légumes. Les éclaboussures provoquées lui valurent un coup de coude dans les côtes de la part de Halgor.

“Rappelle toi que nous sommes privilégiés par rapport à la troupe à Edoras où l’on profite des cuisines de palais. Ne t’inquiète pas, Sa Majesté et ses proches ont sûrement droit  à autre chose dans leur assiette.” répondit Bodvar avec un sourire en coin.

Ce dernier était sincèrement soulagé de revoir ses frère d’armes ainsi. Il avait craint le pire à leur sujet quand le capitaine Learamn l’avait informé de la situation avant de l’affecter à l’escorte de Rihils. Leurs états à son arrivée étaient encore critique et leur convalescence progressive avait été une réelle source de joie pour lui. Bodvar faisait partie de ces hommes apprécié de tous; il n’avait rien de particulier qui le distinguait des autres mais sa capacité à comprendre les autres et à se lier à eux en avaient fait un élément essentiel lorsque des tensions internes naissaient au sein de la garde: le rôle de médiateur lui seyait à merveille.

“Sergent, une idée de quand on pourra mettre les voiles? Je commence à en avoir ma claque de cet endroit.”

Eofend se doutait qu’en réalité la séparation prolongée avec sa famille qui affectait un Halgor bien trop fier pour l’admettre. Maintes fois durant la guerre civile, la vie de ses proches avaient été menacées ou utilisées comme source de chantage, et il ne pouvait se résoudre à les laisser plus longtemps dans le flou à son sujet.

“Eh bien justement, je voulais je vous en parler. Mère Torture s’est opposée à tout départ avant au moins plusieurs semaines et à priori c’est elle qui est en charge de l’infirmerie ici.
-Foutaises!
s’écria Halgor. Elle n’est jamais plus qu’une vulgaire infirmière et de toute façon on fait ce que l’on veut, on ne répond de personne ici.
-A l’exception du Roi
. Rectifia Bodvar.
- Et encore, notre mission principale étant la protection du Vice-Roi Mortensen; notre devoir est avant tout de rallier Edoras au plus vite. Surtout que Bodvar m’a rapporté qu’il y avait des troubles dans la capitale. J’ai demandé l’avis de Rihils et il m’a dit que nous étions hors de danger et que le voyage ne nous tuerait sûrement pas mais il m’a aussi averti que vous n’êtes pas encore complètement remis et que le trajet pourrait potentiellement aggraver vos blessures.
-Boah, quelques points de sutures supplémentaires contre un vrai repas. Moi je dis que ça vaut le coup.
jugea Méared en machouillant un bout de pain suspectement dur.
-Je suis d’accord avec l’escroc aux dés . Plus tôt nous nous partirons mieux nous nous porterons. J’ai  la vague impression que l’on ne nous considère pas d’un très bon oeil par ici. accusa Halgor.
-Dervenn m’a également assuré qu’il ne tentera pas de nous stopper au poste d’entrée où il est assigné à moins d’en avoir reçu l’ordre direct de la Lice. Ajouta Eofend.
-Et qu’en dit la Lice ? s’enquit Bodvar.
- Rien tant qu’il ignore nos velléités de départ. En partant nous accomplirons ainsi notre devoir de rallier le Vice-Roi sans désobéir à aucun ordre direct. Messieurs, faites vos bagages, nous partons dans la nuit. Rihils et les guérisseurs nous suivront plus tard, lorsqu’ils auront fini leur tâche. Annonça le sous-officier avant de lever son verre.
-Eofend, es-tu certain que tout cela est bien raisonnable?
-Je l’ignore mais ce que je sais c’est que moi aussi je n’en peux plus de cet endroit.”


Les quatres compères se mirent alors à rire et entrechoquèrent leurs chopes de bières avec entrain, égayés par la perspective de rentrer chez soi après les horreurs vécues.


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Rihils était éreinté. Il avait une nouvelle fois passé de longues heures à opérer son patient sans n’avoir aucune idée de la nature du résultat. Les tissus externes de l’officier étaient si atteints que les signaux traditionnels mesurés par les médecins comme la fièvre ou la transpiration étaient quasiment indétectables. La chair brûlée avait été retirée en certain endroits pour cause de nécrose et la cicatrisation était tout sauf évidente. L’homme était la plupart du temps plongé dans le coma et nourri par injection, une méthode expérimentale pratiquée par le guérisseur depuis quelques temps et qui avait fait ses preuves.
Il jeta machinalement un coup d’oeil en direction de la fenêtre pour constater que déjà le soleil déclinait. Combien de temps avait-il encore passé seul avec ce presque mort? Sa vie de solitaire se résumait-elle à ne côtoyer que ceux qui étaient condamnés?
Rihils chassa rapidement ces sombres pensées et désinfecta soigneusement ses instruments à l’aide d’une solution alcoolique. Alors, le blessé émit un râle profond qui semblait venir d’un autre monde; le guérisseur n’y prêta d’abord pas vraiment attention.Mais l’homme émit un second son rauque, mais celui-ci était différent, on aurait presque dit qu’il essayait de parler. Intrigué, le médecin s’approcha et se pencha doucement.
Les mots prononcés étaient à peine audible mais étrangement parfaitement clairs à la fois.

“Mon visage...visage...Miroir.
-Calmez vous mon cher, tout va bien. Je ne pense pas que le miroir soit nécessaire pour le moment.”

Le pauvre bougre avait perdu ce qu’il faisait de lui un être humain à part entière: son visage; et malgré les efforts déployés, le guérisseur était incapable de le lui rendre. Sa face émaciée et calcinée n’était pas belle à voir et pouvait provoquer un réel choc à son patient. Mais ce dernier se fit insistant.

“Un miroir!..Mi...roir. C’est...un ordre.”
se força-t-il à dire au prix d’immenses efforts avant d’être pris d’une toux qui lui fit cracher son sang.

“-Bon, comme vous le voudrez. Je vous aurais prévenu.”


Le guérisseur s’empara de la petite glace reposant sur la table de chevet et le plaça devant le visage du capitaine qui ne dit plus rien. Rihils ne savait dire quel était sa réaction tant tout émotion était difficile à identifier  sur ses traits. Il y eut un long moment de silence, finalement brisé par le blessé. Cette fois là il s’exprima de manière parfaitement claire.

“Un masque. Je vais avoir besoin d’un masque.”

Comme un signe du destin, le guérisseur avait exactement ce que son patient réclamait dans sa sacoche. Après quelques minutes de réflexion, il haussa des épaules avant d’aller le chercher. Ce pauvre bougre en avait indubitablement plus besoin que lui.

Rihils revint au chevet du lit, avec en main un masque vernis et  immaculé. Un souvenir qu’il avait emporté de son séjour chez les elfes de Fondcombe il y avait des années de cela.

Sans que le guérisseur ne sache où il trouva la force pour lever ses bras, le capitaine s’empara de l’objet, laissant les traces rouge-sang de ses doigts. Il le contempla pendant de longues secondes. Alors une émotion bien évidente se manifesta sur  ce qui restait de son visage qui se fendit d’un large sourire.



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#GardeRoyale #Méared #Halgor #Bodvar

“Edoras en vue!”


Méared pointait du doigt en direction du sud où se reflétait  un point brillant sur la cime d’une colline: le Château d’Or de Meduseld. Ses compagnons poussèrent des cris de joie et éperonnèrent leurs montures, partant au galop vers la capitale qui ne leur avait jamais autant manquée.  

Un garde posté sur les remparts remarqua l’arrivée des cavaliers ainsi que la bannière de la Garde Royale fièrement brandie par Bodvar. Le soldat alerta alors ses supérieurs et l’annonce du retour des Gardes Royaux se répandit rapidement. Plusieurs autres gardes accoururent même à l’entrée de la cité pour accueillir leur frères d’armes qu’il ne croyaient plus revoir.

La clameur qui accompagna leur entrée dans la cité ne fut la source d’aucune fierté pour Eofend, qui se savait revenir en ayant échoué dans sa mission. Ses hommes étaient pour la plupart morts et le chef des brigands s’était non seulement volatilisé avec les artefacts mais s’était également révélé bien plus dangereux qu’il ne le pensait.

Une fois arrivés , Méared et Bodvar s’empressèrent de rejoindre leurs compagnons pour leur raconter leurs mésaventures tandis que Halgor s’éclipsa promptement pour retrouver sa famille. Eofend mit pied à terre et confia sa monture à un écuyer avant que la carrure imposante de Théféor ne se place sur son chemin. Le colosse affichait un grand sourire et administra une tape, plus violente que prévue, sur l’épaule du sous-officier.

“Content de vous revoir parmi nous Sergent. Le Capitaine vous attend dans ses quartiers pour que vous puissiez le faire votre rapport.”


Eofend fronça des sourcils. Ce genre de requêtes n’étaient pas du genre de Learamn qui préférait rassembler tous les acteurs d’une mission pour analyser son déroulé et ses conséquences. L’officier venait d’ailleurs le plus souvent à leur rencontre où les réunissait dans la salle commune. Une convocation dans ses quartiers n’avaient rien d’habituel; peut-être son état de santé ne s’était toujours pas amélioré.  Mais un ordre était un ordre et Eofend n’était pas du genre à les discuter. Il retira son casque et s’engouffra d’un pas leste dans les couloirs de Meduseld.

La porte était légèrement entrouverte et Eofend la poussa après avoir frappé. Visiblement il y avait eu un changement de décoration depuis la dernière fois qu’il était venu. La chambre était autrefois richement décoré selon les goûts luxueux du jeune capitaine, mais à présent les murs étaient totalement nus, le mobilier réduit au strict nécessaire et la pièce était à peine éclairée.

Learamn l’attendait, debout et droit derrière son bureau. Il portait son armure intégrale de Capitaine ainsi que sa longue cape verte  aux dorures rouges .  En le voyant se tenir ainsi Eofend fut soulagé de constater qu’il ne semblait plus souffrir de sa blessure au pied.

“Mon Capitaine, vous m’avez fait demander pour mon rapport.”

L’officier supérieur lui répondit alors d’une voix anormalement rauque.

“Je vous écoute Sergent.”


Le Capitaine de la Garde se retourna alors pour faire face à son subordonné.  A cette vision, Eofend resta médusé jusqu’à ce qu’il ne comprenne.  Ce n’était pas Learamn.

Stupéfait, il souffla:

“Wald…”



FIN

#Wald #Bodvar #Théféor
Sujet: "La Garde meurt mais ne se rend pas! Me*de!"
Learamn

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Rechercher dans: Isengard   Tag eofend sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: "La Garde meurt mais ne se rend pas! Me*de!"    Tag eofend sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyMer 27 Fév 2019 - 18:14

Les cors et trompettes retentirent avec force et émotion au sein du cimetière militaire d’Isengard ainsi que dans les coeurs des quelques centaines de soldats ayant fait le déplacement pour la cérémonie. Ce matin-là, un dernier hommage était rendu à ceux qui étaient tombés dans les plaines du Riddermark, pris par surprise par cette mystérieuse troupe de brigands, un dernier hommage à ces hommes mort en mission pour leur patrie.

Eofend était bien évidemment présent, placé au premier rang en qualité de chef effectif du groupe décimé quelques jours plus tôt ( le capitaine étant toujours entre la vie et la mort). A ses côtés se tenaient d’autres Gardes Royaux, fièrement drapés dans leurs nobles capes vertes sinoples; Méared et Halgor avaient tenu à se déplacer depuis l’infirmerie avaient tenu à se déplacer pour faire honneur à leur frères d’armes tombés. Bodvar se tenait un peu plus loin avec les quelques autres Gardes Royaux dépêchés par le Capitaine Learamn pour escorter Rihils depuis Edoras. Le guérisseur émérite était aussi là même si son regard dans le vague trahissait le fait que son esprit était ailleurs, sûrement à réfléchir à la manière de soigner ses patients les plus atteints.

Plus loin, positionnés en miroir de la Garde Royale de Mortensen, se tenaient les hommes de la Maison du Roi mené par le Capitaine Felarel, homme de confiance de sa Majesté et combattant à la réputation légendaire au sein de l’armée du Rohan. La Lice, lui aussi membre de la Maison du Roi, était également là et semblait sincèrement attristé par la scène qui se déroulait sous ses yeux perçants.

La Garde Verte était également présente, rassemblée derrière le capitaine Barom. Cette unité d’élite au fonctionnement et modes de recrutement parfois obscurs avaient toujours inspiré le respect depuis sa création mais aussi beaucoup de méfiance en particulier au sein de la Garde Royale d’Edoras qui voyait là une tentative de l’entourage du monarque Fendor de minimiser l’importance des unités historiques de la capitale au profit de nouveaux corps d’élite surentraînés en Isengard. Des rumeurs disaient même que la Garde Verte ne représentait que la face découverte d’une pièce jouée par le Roi. La face cachée étant la création d’un autre groupe lié à la Garde Verte dont l’existence était tenue secrète, y compris des hautes instances d’Edoras. Eofend avait bien eu vu de cela mais l’idée de la présence d’une bande d’espions ou agents secrets au sein de la fière armée Rohirrim lui semblait complètement incongrue.

L’émotion suscitée par la sonnerie aux morts continua à faire son effet plusieurs secondes après que les trompettes se soient tues. Il y eut un long moment de silence, propice au recueillement, chacun des hommes présents réalisant que lors de la prochaine cérémonie qui serait organisée en ce lieu, il se pouvait bien que ce soit leur noms qui figurent sur la liste des hommages prononcés par l’officier en charge.

Ce dernier  se retourna en direction des rangs et fit  signe à Eofend d’approcher. Le garde Royale se pencha pour prendre sur le sol le heaume et la lame qu’il avait récupéré sur le champ de bataille calciné et s’avança jusqu’au centre du carré formé par les militaires. Il déposa les effets près d’une stèle érigée là quelques heures plus tôt, fit le salut militaire et prononça quelques mots d’une voix vibrante d’émotion mais qui restait forte et assurée.

“Pour nos frères tombés au combat! Pour le Rohan! Pour Eorlingas!”


Alors le troupe répéta en choeur avec force

“Pour Eorlingas!”


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“Vingt-Cinq contre Treize! Et je prends tout...encore une fois!”


Le mess était quasiment vide en ce milieu d’après midi. La plupart des hommes avaient fini leur déjeuner depuis bien longtemps et étaient repartis patrouiller ou s’accorder un peu de repos, et le dîner ne serait pas servi avant plusieurs heures. Seuls Méared et Halgor étaient attablés autour d’un pichet de bière ainsi que de plusieurs dés et autres petits objets circulaires en bois taillés grossièrement.
Surpris de voir ses hommes hors de leur lit à l’infirmerie, Eofend fit irruption dans la grande pièce et héla ses subordonnés.

“Halgor! Méared! Par les Valars, que faites-vous ici ?
-Comprenez nous sergent, ça fait des semaines qu’on est bloqué dans cette infirmerie et croyez nous entre Mère Torture et l’odeur de chacal on avait bien besoin d’un peu de vacances.”


En disant “Mère Torture”, le jeune Méared faisait sûrement référence à l’infirmière de carrure imposante qui se chargeait de désinfecter et panser les plaies avec une douceur toute relative. Eofend fit même la grimace en repensant à ce souvenir douloureux. Le sous-officier hésita d’abord à les réprimander pour s’être inconsciemment enfui de l’infirmerie puis se ravisa. Voilà un peu plus de deux semaines qu’ils étaient arrivés ici dans un état critique, mais leur convalescence se passaient à merveille grâce aux talents de Rihils et au fond ils comprenaient que ses hommes avaient besoin de changer un peu d’air. C’étaient des hommes d’action qui devaient rester en activité, être cloué au lit leur était quasiment impossible.

“Asseyez vous avec nous Sergent.”
l’invita Halgor en poussant un tabouret vers sa direction.

Eofend haussa les épaules, après tout pourquoi pas. Il s’approcha de la table de jeu et prit place avant de considérer ce qui s’y passait d’un regard interrogateur. Les deux hommes lancèrent à nouveau les dés et les pièces en bois.

“Quinze à Quinze mais je remporte la mise grâce à la disposition des pièces!
s’exclama Méared avec un large sourire.
-Et merde...tu rigoleras moins que je disposerais mon poing sur ta grande mâchoire.
-C’est un autre des jeux de ma création Sergent,
expliqua Méared, c’est un peu complexe au début mais ça devient très vite addictif surtout lorsque l’on gagne.
-C’est surtout qu’il s’est arrangé pour que les règles le fassent toujours gagner.”
Rajouta Halgor.

Eofend continua à les voir jouer pendant plusieurs autres minutes, une bière à la main tout en tentant de déchiffrer les règles imaginées par le jeune Garde Royal, en vain.  

“Dites-moi je vous ai entendu parler de mise? Vous ne mettez pas en jeu votre solde j’espère ?
-Oh ! Ne vous inquiétez pas Sergent c’est juste pour le jeu, on ne risquerait pas notre salaire quand même.”


Néanmoins l’expression de Halgor semblait indiquer tout le contraire, il ne tarda d’ailleurs pas à contredire son partenaire de jeu.

“En fait on ne risque pas que notre salaire...à ce rythme là je vais devoir rentrer à Edoras en caleçon et à pied.”

La remarque pince-sans-rire du vétéran provoqua l’hilarité des autres mais eut également le mérite de ramener un sujet de première importance sur la table.

“En parlant de retour à Edoras, vous pensez que ce sera pour bientôt? On n’en peut plus de rester ici à rien faire.”
s’enquit Méared.

Eofend partageait l’impatience de ses hommes. En tant que membres le Garde Royale, leur place était à Edoras auprès du Vice-Roi et de leur Capitaine. Déjà le fait de partir en mission hors de la ville leur avait apparu comme inhabituel mais rester en Isengard aussi longtemps leur était pesant. Ils avaient été bien pris en charge mais ici il ne jouissait ni du respect ni de l’autorité qu’ils avaient dans la Capitale, ils étaient des hommes de troupe comme tant d’autres au contraire de la Garde Verte ou de la Maison du Roi. Halgor, plus particulièrement, souffrait d’être séparé de sa famille aussi longtemps. Sa femme et ses enfants étaient toujours passé avant tout pour lui, c’était d’ailleurs pour eux qu’il avait fait le choix de ne pas partir de la Garde lorsque Hogorwen prit le pouvoir. Le vétéran tacitune n’oserait jamais l’avouer de vive voix mais sa famille lui manquait terriblement et la perspective qu’ils le croient morts ne faisait qu’aggraver les choses.  Mais Eofend ne voulait sûrtout pas précipiter le voyage du retour. Ils étaient encore faibles et loin d’être complètement remis sur pied malgré leur comportement assuré; le long trajet pourrait aggraver leur blessure.

“J’attends le feu vert de Rihils et il ne devrait pas me le donner avant au moins plusieurs semaines. Il va falloir prendre votre mal en patience mes amis.”


Halgor émit un soupir exaspéré mais Méared ne perdit pas pas son sourire.

“Bon alors cela me laisse assez de temps pour continuer à mettre le vieux râleur à sec.”


Pour toute réponse Halgor lui lâcha un juron mais accepta le défi en se saisissant de ses dés. Eofend finit sa chope, se leva et sourit en quittant la salle à manger pour retrouver Bodvar . Décidément ces deux joueurs formaient un duo vraiment surprenant.
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Rechercher dans: Isengard   Tag eofend sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: "La Garde meurt mais ne se rend pas! Me*de!"    Tag eofend sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyMer 21 Nov 2018 - 18:03


Un mort-vivant.  C’était sûrement le mot qui définissait le mieux la silhouette alitée qui faisait face à Rihils. Mort car sur son visage calciné, tous les traits caractéristiques qui faisaient d’un homme une créature unique étaient partis en fumée. Vivant car sa poitrine se gonflait avant de retomber à un rythme régulier et que l’on percevait le sifflement de son souffle saccadé. Le guérisseur s’approcha précautionneusement de l’officier blessé pour constater l’ampleur des dégâts. Au cours de sa carrière il avait vu passé toutes formes de blessures dont certains cas désespérés ; il avait parfois réalisé de véritables miracles, d’autre fois il avait été impuissant. Ils ne comptaient plus ceux qui étaient mort sous sa responsabilité; il ne s’en souciait plus vraiment d’ailleurs. Cela faisait partie du métier. L’attachement sentimental aux patient rendrait son rôle insoutenable. Il n’était pas infirmier, mais médecin; ce qu’on lui demandait c’était de prodiguer des soins et dans ce domaine il était l’un des meilleurs, tout ce qu’il y avait autour ne le concernait pas.

Mais des cas comme celui-ci, il n’en avait que très rarement vu. Généralement lorsqu’un corps dans un tel état lui était amené il n’y avait plus rien à faire, le blessé était déjà mort. Sauf que ce capitaine était par il ne savait quel sortilège bel et bien en vie.  
Une odeur de putréfaction s’échappait de la peau brûlée de l’homme. Les infirmiers d’Isengard avaient fait ce qu’ils avaient pu avec leur connaissance et le matériel à disposition mais Rihils était sans nul doute arrivé à temps. Quelques jours en plus de cet état et l’officier aurait certainement succombé à une infection dûe à un traitement insuffisant des zones touchées. Il n’y avait plus une minute à perdre.

Le médecin posa sa sacoche sur la table la plus proche et commença à sortir ses instruments ainsi que différentes lotions dont les infirmiers locaux ignoraient jusqu’à même l’existence. Rihils ne s’était jamais défilé auparavant et il comptait bien tenter quelque chose pour sauver ce capitaine même s’il la tâche s’annonçait comme hautement ardue. A vrai dire, avant même d’avoir commencer  les doutes étaient déjà nombreux dans son esprit. Si même le meilleur guérisseur du royaume était assailli par le doute, quel espoir restait il ?
Il remplit une seringue d’un produit à effet sédatif pour endormir le patient mais alors qu’il s’approcha du lit pour injecter la lotion, le capitaine saisit fortement le bras de Rihils. Ce dernier, surpris, eut un mouvement de recul en cherchant à se dégager mais l’officier ne lâcha pas sa prise. Seul son bras avait bougé, le reste de son corps était toujours étendu sur le lit dans cet état intermédiaire entre vie et mort .

Un râle rauque s’échappa alors de ce qui restait de la bouche du capitaine, suivi de quelques mots à peine audible.

“Laissez-moi. Laissez-moi mourir en paix. Mourir...Laissez-moi.”

A bout de forces après avoir prononcé ces brèves paroles, le capitaine lâcha le bras de son médecin et laissa le sien retomber sur ses draps avec un bruit mou. Rihils en profita alors pour injecter le sédatif dans le bras de son patient qui se détendit instantanément.
Alors à l’aide d’un tissu imbibé d’autres lotions diverses, il entreprit de nettoyer les blessures de l’officier. Comme toujours il faisait ce qu’il avait à faire mais il ne semblait pas aussi serein qu’il en avait l’habitude. Les mots désespérés du capitaine hantaient encore son esprit.

----------------------------------------------

La nuit était tombée et une brise fraîche fut accueillie avec bonheur par les résidents d’Isengard qui avaient passé leur journée sous un soleil de plomb. Adossé contre un arbe, Eofend observait les alentours en silence. Le Garde Royal repensait évidemment aux évènements des derniers jours qui l’empêchaient encore de dormir sereinement. L’homme avait été traumatisé par l’horreur de ce qu’il a vécu. L'orgueil du soldat avait été blessé par la cuisante défaite infligée par de simples voleurs. Ils avaient échoué; ils avaient foncé tête baissée dans le piège qu’il n’avait pas été capable d’anticiper.  Le guerrier rohir ne savait pas exactement pourquoi ces artefacts volés chez le Bourgeois avaient une telle importance mais au vu des moyens déployés pour les retrouver ou les protéger, cela avait l’air de relever de l’affaire d’Etat. Une silhouette s’approcha dans la pénombre, instinctivement Eofend plaça la main sur la garde de son épée. Il avait toujours été d’un naturel extrêmement prudent et il avait conscience qu’il n’avait pas que des amis ici.

“Halte! Qui va là?
-Du calme Sergent ce n’est que moi. Et croyez moi, une fois n’est pas coutume, je ne suis pas en état de vous nuire.”

Méared fit encore quelques pas de plus pour que son supérieur puisse distinguer ses traits juvéniles à la lumière sélène.

“Bon sang Méared! Que fais-tu là ? Tu dois prendre du repos!
-J’ai dormi pendant trois jours; je pense que rester une minute de plus sur ce lit m’aurait tué. Mais content de vous voir aussi Sergent.”


Eofend ne put s’empêcher de sourire, finalement il n’était pas malheureux de voir le jeune Garde  Royale dont le dévouement et le sourire étaient constant. Le jeune homme, de toute évidence encore faible, s’assit sur le sol, le dos contre un immense tronc millénaire. Il avait un large bandage sur le crâne qui couvrait sa blessure et sa main droite était elle aussi entièrement bandée.

“J’imagine que vous ne les avez pas vu quand vous y êtes retourné?
-Qui donc?”


Méared leva alors sa main blessé.

“Mes trois doigts.
- Ah oui. Non je les ai pas vraiment cherché pour être honnête.
- Qu’importe, de toute façon qu’aurais-je pu en faire. Les encadrer? Vous savez sergent, c’est dans ces moments que je me dis qu’être gaucher a ses avantages.”

Méared laissa échapper un rire étrange,  à mi-chemin entre le cynisme et un réel amusement. Eofend s’assit alors à ses côtés et lui tendit un des quignons de pain qu’il était allé chercher un peu plus tôt aux cuisines pour son dîner. Les deux hommes se mirent alors à mâchonner leur repas en silence , trouvant dans cette maigre pitance un réconfort d’ordre bien primaire.

“Des nouvelles de Halgor?
-Oui. Maître Rihils s’est occupé de lui et il a dit qu’il pourrait le remettre sur pied. Il s’est même réveillé et a accepté un bol de soupe. Par contre le bougre est toujours aussi grognon.
-En même temps la situation n’aide  pas.
-Vous marquez un point.”


Cette fois le rire qu’échangèrent les deux hommes étaient dénués de tout cynisme et pour la première fois depuis l’horreur qu’il avait vécu Eofend ressentit un peu de plaisir  à partager ce repas et ces mots avec un frère d’armes.
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A plusieurs centaines de mètres de là, Rihils, posté juste à l’entrée de l’infirmerie  observait la lune d’un air mélancolique. Le guérisseur était épuisé, depuis qu’il avait été dépêché d’Edoras sur ordre du Vice-Roi tout s’était enchaîné à une vitesse folle sans qu’il ne puisse avoir le temps de respirer. Depuis la chevauchée rapide jusqu’aux traitement des graves blessures des blessés en passant par une arrivée houleuse en Isengard; Rihils n’avait pas eu beaucoup de répit. Il profitait donc enfin de quelques minutes de calme et de la fraîcheur nocturne même si son visage fermé trahissait ses tourments.

La Lice, qui venait de finir son service pour la journée, rejoignit alors le guérisseur à son point d’observation.  Les deux hommes saluèrent silencieusement d’un mouvement de tête.

“Rihils. Maître guérisseur du Rohan. Votre réputation vous précède.
-Ansgar Osgarsson, Capitaine de la Porte d’Isengard, Chevalier de la Maison du Roi. Vos titres vous précèdent. Et puis la  Lice… franchement, qui donc t’as affublé de ce sobriquet ridicule?”


Les deux hommes se mirent alors en rire ensemble. Le militaire posa une main amicale sur l’épaule du médecin.

“C’est bon de te revoir après tout ce temps.”

En réalité, les deux hommes se connaissaient bien, très bien même. Originaire de la même bourgade située dans l’Eastfolde, ils avaient grandi ensemble avant que ne leur chemin se séparent. Ansgar embrassant une carrière militaire sur les traces de son père et Rihils partant en direction d’Edoras pour y apprendre l’art de la médecine. Leurs trajectoires s’étaient depuis retrouvées à plusieurs reprises notamment lorsque le guérisseur, encore  presque novice dans le métier, avait vu arriver son ami d’enfance sur un brancard à la suite d’un affrontement. Ce jour là il avait sûrement sauvé la vie de l’actuel officier qui lui devait dorénavant une inestimable dette: le prix de la vie.

“J’ai toujours du mal à comprendre pourquoi  Mortensen s’est empressé d’envoyer une délégation si impressionnante pour quelques blessés. Je veux bien qu’il tienne à ses Gardes Royaus mais tout de même , nos guérisseurs ne sont pas non plus des amateurs.
-J’ai reçu mon ordre de mission Ansgar et je suis allé là où le devoir m'appelait sans trop poser de questions.

-D’ailleurs le fait même que ces  Gardes se trouvaient si loin de la capitale est plutôt inhabituel. Leur mission devait être à la fois importante et secrète pour que le  Vice-Roi se décide à envoyer sa Garde rapprochée. Le sergent Eofend m’a parlé d’une histoire d’artefacts mais il est resté très vague et je ne pense qu’il n’en sache d’ailleurs beaucoup.
Peut-être est ce aussi une démonstration de force de notre cher Vice-Roi? Qui sait?

-Ansgar
. Le coupa Rihils. Je t’en prie évitons les débats et querelles politiques de bas étage, tu sais très bien à quel point cela m’ennuie. Tout ce qui m’intéresse c’est que j’ai des soldats du Rohan blessés à soigner, voilà tout. Parfois il ne faut pas chercher trop loin, la vie n’en devient que plus savoureuse.

-Ah… tu as raison. D’ailleurs comment se portent les blessés? “


Rihils poussa alors un profond soupir; l’homme n’était pourtant pas du genre à dramatiser les choses ou à se laisser abattre mais cette réaction n’indiquait rien de bon aux yeux de l’officier.

“Que se passe-t-il?
s’enquit la Lice.
-Les Gardes devraient s’en sortir plus ou moins bien mais ce capitaine qu’ils nous ont ramené...Par les Valars! Je ne sais quelle cruauté céleste est à l’oeuvre mais je me demande ce qu’il fait encore en vie. Lorsque je me suis approché de lui il m’a supplié de le laisser mourir et au fond je me demande si ça n’est pas la chose à faire.
-Non mon ami. “


Le guérisseur leva un regard interrogateur en direction de son ami. Ansgar poursuivit d’un ton fier et galvanisant.

“Ecoute moi bien Rihils. Cet homme c’est un officier de l’armée du Rohan; pour en arriver là il a sûrement dû batailler de nombreuses fois et côtoyer la mort à de nombreuses reprises. Ceci n’est qu’un combat supplémentaire pour lui et on ne peut le laisser jeter les armes de cette manière. Tudieu! C’est un cavalier du Rohan, je refuse qu’il ne se batte pas jusqu’à son dernier souffle et toi Rihils, guérisseur de Meduseld, je te donne l’ordre de le ramener sur pied. Pour l’honneur du Rohan et de l’Ehoerë.”


Il y eut quelques secondes de silence durant lesquelles seul le vent léger qui faisaient bruisser les feuilles des arbres de Fangorn se fit entendre. Puis Rihils releva la tête, animé d’une détermination retrouvée.

“A vos ordres Capitaine.”
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Rechercher dans: Isengard   Tag eofend sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: "La Garde meurt mais ne se rend pas! Me*de!"    Tag eofend sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyVen 10 Aoû 2018 - 16:58
Le groupe qui s’approchait à vive allure de l’entrée de l’Isengard ne devait pas compter plus d’une vingtaine d’hommes rapidement dépêché depuis Edoras. Leur nombre n’était certes pas impressionant mais l’espoir qu’il rapportait avec eux était immense pour Eofend car leur arrivée signifiait plusieurs choses. Déjà il était quasiment certain que Théomer avait survécu à son éprouvant périple et que sa voix avait été entendue par les autorités , sûrement que  la cape que le sous-officier lui avait confié avait joué  un rôle important. Il y avait donc de bonnes raisons de croire que le Vice-Roi Mortensen et le capitaine Learamn étaient désormais au courant du carnage qui avait eu lieu dans le Pelennor et réfléchissaient à un plan d’action. Enfin, la présence du fanion de la guilde des guérisseurs qui flottait fièrement au vent juste à côté des armoiries du Château d’Or avait de quoi rassurer, les infirmiers qui se trouvaient sur place étaient dévoués à leur tâche mais leur savoir-faire ainsi que le matériel dont il disposait ne pouvait rivaliser avec celui des guérisseurs de la capitale historique du royaume.  Aussi vite que ses membres meurtris le lui permettaient, Eofend, suivi de près par Dervenn, courut vers le poste de garde vers lequel les nouveaux arrivants se dirigeaient pour pouvoir pénétrer dans l’enceinte du bastion royal.  Les soldats en poste avait remarqué depuis un moment l’arrivée des cavaliers et s’étaient déjà apprêtés à les contrôler et les questionner même s’ils ne semblaient pas particulièrement alertes ou inquiets. De toute évidence les hommes qui arrivaient n’étaient pas animés de mauvaises intentions. Toutefois Eofend ne put retenir un soupir agacé lorsqu’il vit la silhouette solide de la Lice qui donnait ses directives près du passage d’entrée; l’officier de la Garde Verte avait donc été rapidement mis au fait de l’arrivée de visiteurs et se chargeait personnellement de l’accueil. Et avec Osgarsson les premiers contacts n’étaient jamais extrêmement chaleureux cependant l’officier restait, malgré sa sévérité, un homme juste et réfléchi et le Garde Royal espérait que la Lice puisse comprendre rapidement l’arrivée de ces guérisseurs. Un bref regard échangé avec Dervenn rassura définitivement le Garde quant à l’issue des évènements.


“Halte! Qui va là?”
cria l’un des gardes au groupe qui était arrivé à leur niveau.

Les cavaliers arrêtèrent alors net leur course et une voix bien familière à Eofend s’éleva alors.

“Je suis le sergent Bodvar de la Garde Royale, nous avons été dépêché depuis Edoras par ordre du Vice-Roi Mortensen pour nous rendre ici au plus vite.”

La présence de Bodvar réjouit grandement Eofend, c’était typiquement le genre de personne que l’on voulait avoir à ses côtés en ces temps compliqués. Si la décision d’envoyer un membre de la Garde avait été motivée par le besoin de s’enquérir sur l’état des blessés, le choix de Bodvar était bien judicieux tant  ses talents de négociateur, son sens du compromis et son charme naturel qui inspirait la confiance s'accordaient à ce genre de situation  délicate où de stupides rivalités entre différentes factions pouvaient refaire surface.
La Lice, qui n’était visiblement pas encore tombé sous le charme du nouvel arrivant, s’avança et demanda d’un ton abrupt :

“Et quelle raison amène donc une patrouille d’Edoras sur les terres d’Isengard?
- Nous avons appris la présence de Garde Royaux grièvement blessés ici et son éminence Mortensen nous a demandé d’escorter  ces guérisseurs expérimentés jusqu’ici  pour soutenir ses hommes. Voici notre ordre de mission, mon Capitaine. “

La lice s’empara du parchemin que Bodvar lui tendait et le parcourut rapidement d’un air sévère. De toute façon, et même s’il n’osait l’avouer, il ne savait pas lire. Depuis son plus jeune âge Osgarsson avait reçu une éducation militaire et ni ses parents, ni lui par la suite n’avait jugé l’apprentissage de l’écriture nécessaire à sa carrière de soldat. Par contre le sceau en cire rouge du Vice-Roi était bien reconnaissable, à la vue de ce symbole un rictus dédaigneux anima furtivement la bouche de l’officier, seule émotion  qu’il laissa transparaître avant que son expression ne devienne incroyablement austère et indéchiffrable.

“J’en conclus donc que la Garde Royale considère que les médecins d’Isengard ne sont pas assez qualifiés pour traiter ses hommes.”
interrogea le capitaine.

Déstabilisé, Bodvar bafouilla quelques justifications maladroites  concernant le manque de matériel ; il fallait dire que le Garde Royale ne s’était pas attendu à rencontrer une telle inimitié à son égard.  Une voix se fit alors entendre depuis l’intérieur du groupe pour épauler un Bodvar un peu perdu.

“ Leur compétence n’est pas remise en compte Ansgar mais l’état des blessés est bien trop grave pour que tu puisses refuser notre aide.”


Visiblement surpris par cette intervention soudaine la Lice releva le regard à la recherche de l’homme qui venait de l’interpeller par son prénom même si au fond il savait déjà de qui il s’agissait, cette voix rassurante et soignante était reconnaissable entre mille.

Les cavaliers s’écartèrent alors pour laisser avancer celui qui avait osé intervenir qui fit lentement avancer sa monture. C’était un homme svelte mais dont l’élégance naturelle inspirait une certain forme de respect. Ses cheveux roux étaient soigneusement coiffés sur le côté tandis qu’une mèche rebelle d’un blanc éclatant tombait sur son front, ses traits étaient harmonieux et plonger son regard dans le sien avait quelque chose d’apaisant. Il était drapé d’un long et ample manteau de voyage couleur vert-bois et doté d’une doublure orangé. Cet homme contrastait avec tous les autres soldats d’apparence beaucoup plus robuste et rugueuse; ce n’était pas un guerrier mais un guérisseur.

Eofend mit quelques secondes à le reconnaître de là où il se trouvait mais son visage était bien connu de quiconque résidait à Edoras mais pas uniquement. Osgarsson, encore sous le coup de la surprise, révéla le nom de cet intrigant personnage dans un souffle à peine audible:

“Rihils…”




Rihils...Il y a certains noms qui à force d’histoires et d’exploits s’élevaient du monde ordinaire pour faire irruption dans le panthéon des légendes. Des mythes vivants dont la seule évocation nourrissait les histoire et fantasmes les plus fous; celui de Rihils n’était plus très loin d’en faire partie. Il était encore sûrement trop jeune pour connaître telle reconnaissance mais nul doute que cela viendrait un jour s'il continuait à multiplier les prouesses.Déjà dans certaines chaumières d’Edoras les mères aimantes désireuses de soulager les maux de leurs enfants prétextant connaître les secrets de fabrication des concoctions de Maître Rihils; ce qui avait le don de calmer presque instantanément les jeunes malades.  La réputation du guérisseur de Meduseld le précédait partout où il allait. Déjà considéré comme comme le meilleur médecin du royaume, sa renommée avait aussi atteint le Gondor et l’Arnor où l’on parlait de lui comme le “faiseur de miracles rohirrim”. Certains lui prêtaient même des pouvoirs magiques, seule explication plausible à ses capacités incroyables. Lui-même, bien au fait des cette réputation et de ces rumeurs, n’avaient d’ailleurs jamais démenti; se complaisant sûrement dans cette image de puissance et de surnaturel qui flattait son ego.

Mais visiblement la Lice ne connaissait pas Rihils qu’à cause de sa célébrité; les deux hommes semblaient très bien se connaître depuis un moment.

“Rihils bon sang!”


Osgarsson aurait voulu courir pour prendre le guérisseur dans ses bras, eux qui ne s’étaient plus vu depuis des années mais son statut ainsi que la situation présente l’empêchait bien de faire étal de l’amitié sincère et profonde qu’il éprouvait pour Rihils. Il s’efforça donc à rester stoïque et analyser la situation. Si le Vice-Roi avait décidé d’envoyer son meilleur guérisseur en personne c’est qu’il ne plaisantait pas. Pourtant le capitaine était toujours réticent à l’idée d’ouvrir les portes du bastion du roi Fendor aussi aisément à des émissaires de Mortensen qui se croyait déjà tout permis malgré son passé trouble.
Rihils fit approcher encore un peu plus son destrier et posa une main sur l’épaule de la Lice.

“ Ne laisse pas ton aversion pour Mortensen t’aveugler une fois de plus. Ansgar, ces hommes ont besoin de moi comme tu eus, un jour, aussi besoin de moi.”

L’officier sembla hésiter quelque secondes. Sans un mot, il s’écarta finalement du sentier et ordonna que l’on conduise les arrivants à l’infirmerie. Les cavaliers d’Edoras purent enfin firent irruption dans le domaine d’Isengard, déposer leurs effets et faire reposer leur monture. Eofend et Bodvar se saluèrent en se serrant respectivement les avants-bras, salut traditionnel de la Garde.

“Ah! Eofend content de te voir sur deux jambes, tu nous as rendu tellement inquiet. Le gamin que tu nous as envoyé est arrivé à Edoras dans un sale état et au début on a cru qu’il divaguait.
-Théomer a fait preuve d’un grand courage; comment se porte-t-il?
- Au moment où je suis parti il reprenait des forces à l’infirmerie ; il était encore sous le choc de ce qu’il s’était passé. D’après ces dires vous avez vécu l’enfer, sûrement dû à son jeune âge…
-Non Bodvar, c’était vraiment l’Enfer. En vingt ans de carrière je n’avais pas été pris au milieu d’un tel massacre crois moi.
-Wow...j’imagine que tu n’as pas particulièrement envie d’en parler alors je suis désolé.
- Mais nous sommes des soldats, l’horreur de la guerre c’est le salaire de notre vie après tout. “

Bodvar qui marchait au côté d’Eofend vers la bâtisse en bois qui servait d’hôpital s’arrêta alors net et fixa son frère d’armes avec un sourire empathique.

“Quoiqu’il en soit Eofend si tu as besoin de quelque chose: parler ou je ne sais quoi d’autre tu sais que je suis là. Je vais rester un moment ici; j’ai ordre de ne revenir à Edoras qu’avec les autres gardes royaux.”

Eofend fit un signe de gratitude de la tête et reprirent la direction de l’infirmerie, silencieusement cette fois là.

Rihils et ses collègues étaient déjà arrivés, guidé à par un Dervenn plus zélé que jamais. Ils étaient en train de déballer leurs effets et matériels. Dans les quelques sacoches qu’ils transportaient on trouvait de tout des onguents aux herbes en tous genres en passant par des outils de formes diverses et autres bandages spécifiques.
Bodvar se dirigea alors vers le légendaire guérisseur :

“Maître Rihils, permettez moi de vous présenter le sergent Eofend de la Garde Royale. Il commandait l’expédition qui a été prise en embuscade dans le Pelennor.”

Les deux hommes échangèrent une poignée de mains et Eofend ne put s’empêcher de faire remarquer que c’était un véritable honneur de pouvoir le rencontrer.

“Merci mon ami. A présent si vous pouviez m’exposer rapidement la situation…”

Tout en déambulant au milieu des couchettes disposées de part et d’autre du bâtiment , Eofend résuma rapidement ce qui s’était passé et l’état des trois blessés qu’il avait pu ramener avec lui. Si Méadred , encore faible, semblait hors de danger ce n’était pas le cas de Halgor et surtout du capitaine pour lesquels les médecins locaux n’avaient que peu d’espoir.

Rihils choisit donc d’examiner d’abord Halgor dont les rares moments où il parvenait à reprendre conscience était caractérisé par un réel manque de lucidité. Sans compter ses blessures graves au torse causé par la pointe dévastatrice d’une flèche. Le pauvre blessé était pour le moment inconscient et avait toujours un mal fou à respirer normalement.
Le guérisseur se pencha sur son patient pendant de longues minutes, analysant ses blessures, et tâchant de comprendre ses maux puis il conclut d’un air assez détaché malgré l’horreur des blessures.”

“Je pense être en mesure de le tirer d’affaire; il est très faible et aura sûrement des séquelles mais je crois pouvoir le sauver.”


Un sentiment d’immense soulagement emplit alors Eofend dont la nervosité n’avait fait que croître durant l’examen de Rihils. Décidément cette journée était propice aux bonnes nouvelles.

“Où est l’autre ?"
demanda alors Rihils en s’essuyant les mains.

Du doigt, le garde royal désigna le fond de la pièce où on avait installé le lit du capitaine meurtri derrière un  carré de rideaux épais.

“Mais pour celui là je ne pense pas que l’espoir soit trop permis.
fit remarquer Eofend
-Mon ami, je vous dis d’expérience que l’on ne sait jamais. Les plaies les plus impressionnantes ne sont pas forcément les plus insidieuses.”

Le guérisseur, sans plus attendre et en quelque sorte excité par ce nouveau défi écarta légèrement les rideaux pour s’approcher de l’officier blessé avant de les refermer derrière lui.

Alors il vit de quoi il en retournait.


Il vit mais ne comprit pas.

“Par les Valars!”
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Rechercher dans: Isengard   Tag eofend sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: "La Garde meurt mais ne se rend pas! Me*de!"    Tag eofend sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyJeu 23 Nov 2017 - 0:31




“Attention serrez les dents ça risque de piquer.”

Sans attendre une seconde de plus l’infirmière versa la totalité du liquide contenu dans son flacon en verre sur le flanc blessé d’Eofend qui, surpris, lâcha un long cri de douleur ainsi qu’une série de jurons qui ne seraient jamais sortis de sa bouche en temps normal.

“Mais vous êtes complètement folle!
-Ouais on m’dit souvent ça mais j’vous avais prév’nu moi. ‘Faut bien désinfecter.”

Le sous-officier préféra ne pas ouvrir le débat autour du mot “parcimonie” et marmonna quelques excuses après son emportement mais visiblement la vieille dame qui l’avait pris en charge ne semblait pas si offusquée, comme s’il était habitué à ce genre de comportement.  Eofend n’avait pas hérité du meilleur guérisseur disponible  ce qu’il avait d’ailleurs expressément ordonné au vu de l’état de ses compagnons qui se trouvaient tous entre la vie et la mort.  Il s’enquérait fréquemment au sujet de ses hommes blessés auprès du personnel qui bien souvent se contentait de hausser les épaules en ajoutant presque par dépit “ Nous faisons tout notre possible sergent…” Il avait tout de même appris que l’on avait retiré la flèche fichée dans la poitrine d’Halgor sans aggraver la plaie  béante ce qui représentait déjà une petite victoire mais rien n’était encore assuré. Plus loin, au fond du bâtiment, on avait placé des rideaux autour du dernier lit sur lequel le capitaine reposait; les infirmiers allaient et venaient sans  cesse, une expression tantôt désespérée et tantôt écoeurée sur leurs visages fatigués.  Si jamais le pauvre officier était amené à survivre alors il porterait à jamais la marque de ce massacre en règle; les brûlures faciales qu’il avait subi n’étaient pas réparables, ses traits calcinés et déformés ne devaient plus avoir grand chose d’humain.

L’infirmière, qui s’était entre temps éclipsée pour quelques secondes, revint avec un long bandage en coton pour compresser la blessure  de son patient, ce qu’elle fit avec une délicatesse toute relative qui arracha à Eofend un nouveau grognement de douleur. Le pansement était si serré que le sous-officier avait désormais du mal à respirer convenablement; il s’efforça de garder son calme et signala poliment son gène; la vieille dame fit mine de réajuster le tout sans que le pauvre blessé ne ressente aucune différence.  

Il but quelques gorgées d’eau qui avait un étrange goût amer et se redressa sur sa couche sous le regard réprobateur de l’infirmière qui ne décida toutefois pas d’intervenir, sûrement son meilleur choix jusqu’ici.

Soudain une voix faible mais néanmoins familière monta alors aux oreilles d’Eofend:

“Sergent…”


Celui-ci tourna la tête et aperçut un peu plus loin à sa gauche Méared qui le regardait, les paupières entrouvertes. Il n’était clairement pas “en bon état” mais les guérisseurs avaient fait un travail remarquable en traitant au plus vite ses blessures avant de lui redonner quelques forces.

“Méared! Comment te sens tu?”


La question était clairement stupide, cela ne pouvait pas aller bien mais il n’avait rien trouvé de mieux à lui dire.

“Sergent…
.répondit le jeune garde , il faudra parler au capitaine Learamn.
-Au Capitaine?
- Oui...je crois qu’à présent on la mérite enfin notre prime spéciale.”

Les traits de Méared se tordirent alors étrangement pour former quelque chose qui se rapprochait de ce petit sourire espiègle qu’il affichait constamment. Eofend sourit à son tour, heureux de retrouver celui qu’il avait pensé perdu à jamais . L’heure n’était certes pas aux calembours  mais le sergent ne pouvait refuser une lueur d’humanité après tant de barbarie.

 Eofend conseilla ensuite au jeune homme de prendre du repos, il ne se fit pas prier et se laissa mollement retomber dans son oreiller. C’est alors que le sergent Dervenn fit irruption dans la grande salle, se dirigeant d’un pas leste vers le Garde Royal. Quand le soldat de la Garde Verte fut arrivé à sa hauteur , Eofend se redressa et les deux hommes se saluèrent chaleureusement.

“Comment les choses évoluent-elles?
-Bah...moi je n’ai pas grand chose à craindre mais je m’inquiète surtout pour mes gars, c’est sérieux ce qu’ils ont.
- Puissent les Valars guider les mains de nos guérisseurs.”

Eofend se renfrogna quelque peu, cela faisait plusieurs fois que le soldat du Roi faisait référence aux Valars, ces êtres que l’on disait supérieurs , voire créateurs mais dont la majorité des personnes, y compris le sergent d’Isengard, n’en connaissait rien et d’ailleurs ne s’en souciait pas tellement. La même chose dont il était certain c’était que les Valars ne leur avaient pas été d’un grand secours jusque là. Certaines personnes avaient besoin de se référer à des divinités supérieures pour se donner de l’espoir, une raison d’avancer; Dervenn faisait manifestement partie de cette catégorie au contraire d’un Eofend beaucoup plus sceptique sur la question. De toute façon ils en savaient bien trop peu tout deux pour être en mesure de lancer un débat sur le sujet.

“Je suis venu vous informer qu’une compagnie est sur le point de partir vers le lieu où les combats se sont produits.  Nous allons nettoyer tout ça et récupérer nos morts.”

A ces mots, le Garde Royal se leva de son lit et après avoir légèrement chancelé se tint droit devant son interlocuteur.

“Alors j’irai.”


Dervenn ne semblait qu’à moitié surpris par la demande de son frère d’armes comme si en venant ici il avait secrètement  espéré une telle réaction à l’annonce de cette nouvelle. Il tenta tout de même de s’opposer de manière peu convaincante :

“Mais c’est que vous êtes…
-Blessé? Croyez moi si vous appelez ça une blessure je ne peux rien pour vous.  J’ai perdu presque tous mes hommes là-bas et vous croyez que ce sont quelques gouttes de sang perdues qui vont m’empêcher de leur rendre un dernier hommage?”

Il n’en fallait pas plus pour convaincre le soldat du Roi, qui hocha la tête en signe d’approbation.

“Je comprends Sergent, malheureusement la décision finale n’est pas de mon ressort. Il vous faut parler au Capitaine Osgarsson.
-Je ne demande que cela.”


Avec un petit sourire amical, Dervenn lui fit signe de le suivre. Ils sortirent de l’infirmerie en faisant fi des protestations de la vieille aide soignante qui refusait de voir son patient partir ainsi et se dirigèrent vers l’entrée du camp où un petit groupe de cavaliers s’étaient rassemblés et attendaient visiblement des retardataires avant le signal du départ. Parmi eux deux porte-étendard affichaient fièrement les armoiries d’Orthanc et de l’Isengard. D’un côté cela était normal, les différentes compagnies militaires du Rohan avaient toujours affiché leur appartenance à telle ou telle région en même temps que leur allégeance au royaume. Mais d’un autre côté,  pour le cas de la Garde Verte d’Isengard les choses apparaissaient quelque peu différente depuis l’installation du jeune roi en ces terres. C’était comme si cette faction s’était complètement dissociée du reste de l’armée pour créer un corps militaire indépendant ayant fait scission avec l’autorité centrale d’Edoras, en soi il n’y avait rien d’alarmant mais quelque chose dans ce patriotisme exacerbé et mal placé gênait Eofend qui se retint cependant de tout commentaire.

“Capitaine! Capitaine!
Appela plusieurs fois Dervenn jusqu’à ce qu’une silhouette monté sur un majestueux cheval ne tourne la tête.
-Qu’y a-t-il sergent?
répondit l’officier d’un ton dur mais dénué de tout dédain ou méchanceté.
-Le sergent Eofend de la Garde Royale ici présent désire se rendre sur les lieux du carnage à nos côtés et…
-La Garde Royale ah….intéressant.”
coupa Osgarsson en portant son attention sur le blessé qui accompagnait son subordonné.

En prononçant les mots “Garde Royale”, le capitaine eut un rictus peu avenant qui indiquait clairement des antécédents et de mauvais souvenirs.

“Vous êtes un des hommes de main de Mortensen alors? A priori, un  soldat d’expérience répondant aux ordres d’un jeune loup catapulté officier supérieur…”


Eofend garda son calme malgré la provocation sans équivoque, il avait une requête et il s’agissait de ne pas tout saccager en réagissant de façon stupide.

“Mon Capitaine, je désire seulement rendre un dernier hommage à mes hommes qui sont tombés pour leur royaume. Je vous en supplie , vous savez ce que c’est de perdre des hommes, j..”


Osgarsson le coupa d’un geste de la main et Eofend crut bien y voir un refus catégorique.

“Inutile de palabrer sergent! Vous venez avec nous mais je compte sur vous pour ne pas nous ralentir.”

Il fixa Eofend d’un regard autoritaire.

“ A notre retour j’aurai quelques questions à vous poser et je vous conseille d’y répondre si vous voulez continuer  à jouir de l’hospitalité de notre souverain.”

Sans un mot de plus le capitaine fit éloigner sa monture et prit la tête du groupe. Au moins Eofend avait obtenu ce qu’il voulait, pas de la manière la plus attendue mais peu importait. Dervenn lui tendit les rênes d’un cheval rapidement dépêché pour le garde royal,  ce dernier l’enfourcha prestement et la petite compagnie partit vers le sud. Les deux sergents chevauchaient côte à côte en queue de peloton.

“Un sacré caractère votre capitaine non?”
fit Eofend d’un ton faussement innocent.

Le sous-officier de la Garde Verte esquissa un sourire.

“Ce n’est pas le plus tendre des supérieurs que j’ai servi c’est vrai mais c’est un homme juste et un guerrier valeureux totalement dévoué au Roi. Ce n’est pas le genre de capitaine avec qui vous vous mettrez à plaisanter mais croyez-moi il ne vous lâchera jamais pour peu que vous vous montrez loyal.  Il est connu sous le nom de “La Lice”, le rempart du Rohan  ; il est prêt à tout donner pour défendre son pays. En Isengard il est considéré comme l’un des meilleurs officiers des troupes de Sa Majesté. ”

Le Garde Royal assimila tant bien que mal les informations, ce capitaine lui avait fait bien mauvaise impression quelques minutes auparavant mais il le savait, parfois les apparences étaient trompeuses. L’autre capitaine qui attendait la mort à l’infirmerie en était le meilleur exemple: si irritant durant toute la mission avant de prouver sa véritable valeur lors d’une lutte désespérée. Si ce que disait Dervenn était vrai alors “la Lice “ était peut être un homme de confiance.

Le trajet dura de longues heures sous un soleil de plomb à travers les plaines du Riddermark. A mesure qu’ils s'éloignaient d’Isengard, de son climat frais et de sa végétation luxuriante; alors l’air devenait de plus en plus sec, l’herbe de plus en plus jaune et la faune de plus en plus rare. Depuis la fin de l’hiver, une chaleur étouffante était tombée sur le Rohan durant de long mois ; ces dernières semaines il y avait bien eu quelques signes d’amélioration mais le climat était encore loin d’être idéal pour l’activité agricole. Il se disait même que certains éleveurs avaient même décidés de faire migrer leur troupeau vers les territoires nains faute de pâturage.  Pour Eofend qui n’était même pas encore convalescent le voyage fut douloureux mais sa fierté  personnelle l’empêcha d’émettre la moindre plainte et il se contenta de serrer fortement les dents.

Au bout de quelques heures ils eurent la confirmation qu’ils avaient faite bonne route: une nuée de corbeaux noir de jais s’élevait au loin au sommet d’une colline encore fumante. Visiblement gêné par l’odeur de brûlé, la Lice fronça les sourcils avant de faire signe à ses hommes de se diriger vers la fameuse butte. Eofend reconnaissait parfaitement l’endroit. Comment l’oublier?  Alors qu’ils s’approchaient des lieux, le rythme cardiaque du sergent accéléra considérablement et il fut parcouru d’un frisson comme s’il craignait de découvrir ce qu’il y avait là bas. Pourtant il le savait déjà: la mort et le chaos.  En effet, le spectacle n’était pas beau à voir; des corps étaient éparpillés ça et là sur le sol calciné, tordus dans d’étranges positions. Certains étaient carbonisés, d’autres criblés de flèches ou morcelés. De larges traînées de sang coloraient le paysage d’une teinte grenat sombre. Les charognards ailés qui s’étaient déjà attablés furent chassés par la Garde Verte à grands moulinets d’épées.  En voyant les premiers cadavres Eofend eut un haut-le-coeur et manqua de chuter,  ayant remarqué son malaise Dervenn lui posa une main sur l’épaule pour lui manifester son soutien. L’intention était belle mais le soutien moral ne suffisait pas à cicatriser d’aussi profondes blessures.  Face à ce macabre décor la Lice resta de marbre, aucune émotion n’apparaissait sur son visage; le capitaine ferait ce qu’il avait à faire sans laisser ses sentiments interférer. Il avait toujours fonctionné ainsi et c’était cela qui lui avait permis de se faire respecter dans la hiérarchie.

“Brûlez les corps des brigands et récupérez ceux des nôtres!”


Les hommes mirent pied à terre et s’attelèrent à cette tâche de croquemort sans broncher. Ils passaient de macchabée en macchabée pour déterminer s’il s’agissait de l’un de leur frère d’armes ou non puis ils s’y prenaient le plus souvent à deux pour soulever le corps pour soit l’entasser sur la charrue destinée aux cavaliers tombés soit dans le brasier naissant qu’on avait allumé pour les bandits. Eofend déambulait au milieu de cette agitation comme un zombie, le regard fixé vers le sol à la recherche de visages connus et amis. Deux soldats passèrent devant lui, portant un corps qu’ils avaient l’intention de mettre au feu.

“Attendez!
les héla le Garde Royal.
-Qu’y a-t-il? fit l’un des deux hommes interrompu.
-Cet homme c’est l’un des nôtres, ramenez son corps avec les autres.”

Les deux hommes hésitèrent.

“Vous en êtes sûr Sergent? Il ne ressemble pas à un cavalier.
-Car ce n’en est pas un, c’est un pisteur que nous avons engagé pour nous aider à suivre les traces des bandits. Il est valeureusement tombé en se battant à nos côtés.”


Il avait reconnu les traits de Starfol dont les yeux vides s’étaient écarquillés dans les derniers instants de sa vie. Une quantité immense de sang s’était échappé de sa gorge tranchée et avait inondé ses vêtement déjà sérieusement becquetées par les oiseaux. Le pauvre homme avait juste était engagé pour une petite mission qu’on avait qualifié de “sans danger” en échange d’une petite bourse qui lui garantissait quelques mois d’existence pour lui et sa famille. Sa femme qui l’imaginait à cette heure encore fringant en train de mâchonner sa pipe en faisant quelques bons mots ne le reverrait plus jamais rentrer. Les deux hommes haussèrent les épaules et changèrent de destination pour déposer le corps du pauvre chasseur dans la charette.

L’opération dura plus d’une heure durant laquelle Eofend tâcha d’identifier tous les morts rohirrim, il ne parvenait toujours pas à mettre un nom sur les cadavres ; parfois car il ne connaissait tout simplement pas assez le cavalier d’autres fois car les visages étaient trop déformés pour être identifiables.  Ce dont il était cependant presque sûr c’est que Bryhn n’était pas ici; il aurait reconnu la carrure de ce brave colosse entre milles. Une infime lueur d’espoir réchauffa le coeur du sergent; et si il avait survécu et était parvenu à s’échapper de la mêlée pour aller trouver refuge? Les chances de survie d’un homme blessé et probablement sans montures étaient minces dans cette partie reculée du royaume où les hameaux étaient rares et dispersés mais au moins avaient-elles le mérite d’exister.
L’odeur du charnier humain devenant de plus en plus insupportable, le capitaine donna l’ordre de quitter les lieux. Tout le monde remonta à cheval et la troupe se remit en route vers Orthanc.

Après quelques minutes de chevauchée la Lice fit signe du doigt à Eofend de s’approcher, ce que ce dernier fit à contrecoeur. Visiblement l’heure de l’interrogatoire avait été avancée.

“ Sergent... Eofend, c’est bien cela?
-Oui mon capitaine.
-Dites-moi sergent, qui sont ces hommes capables de massacrer une compagnie entière de cavaliers du Rohan?
- A vrai dire nous n’en savons rien; nous pensions poursuivre de simples cambrioleurs pas des guerriers parfaitement organisés.
-Des cambrioleurs? Depuis quand la Garde Royale se charge de poursuivre les auteurs de petits larcins?
-Nous avons reçu un ordre de mission, je me suis contenté de l’appliquer sans discuter. Vous savez comment cela fonctionne mon capitaine.
-En effet je le sais…”


Mis à part la petite remarque moqueuse concernant l’affectation des Gardes Royaux, Osgarsson semblait hautement préoccupé  par cette histoire et il s’évertuait donc à extraire d’Eofend tout ce qu’il en pouvait. Il poursuivit

“Mais je sais aussi que Mortensen n’enverrait pas sa garde rapprochée si loin d’Edoras sans une très bonne raison. Une raison personnelle sinon il aurait pu simplement ordonner à des compagnies régulières de s’en charger. Il avait besoin d’hommes qui lui étaient loyaux.
-Il est  le Vice-Roi, nous devons tous lui être loyal.
-Bien entendu sergent....Dites-moi sincèrement que transportaient-ils?”


Face à l’hésitation d’Eofend, la Lice insista:

“Répondez sergent! C’est un ordre!”


Le garde royal serra les poings autour de ses rênes ; il venait de recevoir un ordre clair et direct de la part d’un supérieur et l’insubordination ne pouvait entrer en ligne de compte à ses yeux. Eofend avait toujours placé le respect hiérarchique comme une des valeurs suprêmes dans l’armée et dans le cas présent l’équation était élémentaire: Osgarsson était capitaine, lui sergent. Ce qui se passerait au dessus et plus tard n’était pas censé influer le comportement du sous-officier qui se retrouvait donc dos au mur.

“Ces hommes ont réussi à pénétrer dans les Caves d’Or d’Asthrabal le Bourgeois et y dérober…
-Des artefacts…”


Les yeux de la Lice s’illuminèrent un court instant et il passa machinalement la main dans sa barbe parfaitement taillée d’un air satisfait.

“C’est donc cela que vous deviez lui ramener….Intéressant. Sa Majesté le Roi avait elle été préalablement mise au courant de la tenue de cette opération?

-Cette question ne relève pas de ma compétence mon capitaine, je l’ignore.”

Si ,effectivement, il n’en savait officiellement rien Eofend était parfaitement au courant que le Vice-Roi n’avait pas pris le temps d’alerter l’Isengard avant de lancer l’opération, il avait fallu agir au plus vite pour rattraper ces bandits et de longues tractations avec les proches du Roi auraient sapé toute chance de succès. Le sergent en avait déjà trop dit à son goût et il passa donc ce “détail” sous silence sans réellement mentir.

“Bien...Merci vous pouvez disposer sergent.”



La troupe arriva à destination peu après la tombée de la nuit. On plaça les cadavres  dans des cercueils en bois que l’on parqua à la morgue en attendant l’enterrement qui devait être organisé sous peu. La Lice revint alors vers Eofend et lui fit d’un ton plus clément qu’auparavant.

“Je vous informerai au sujet de leurs obsèques dès que les choses seront décidés. En attendant prenez du repos; ce fut une dure journée pour vous.”  


Le capitaine tapota alors l’épaule de son subordonné quelque peu surpris de ce geste amical venant d’un homme qui s’était montré si cassant quelques heures plus tôt. Mais Eofend était bien trop épuisé et secoué pour continuer à réfléchir à ce sujet là, il décida donc de retourner à l’infirmerie pour y trouver le sommeil.


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Deux jours se passèrent sans que les choses n’évoluent de manière notable. Eofend récupérait peu  à peu , Dervenn était venu l’informer que les funérailles des guerriers tombés auraient lieu le lendemain,  Méared avait bien meilleure mine et parvenait même à rester conscient plusieurs heures d’affilée tout en ayant une conversation cohérente, l’avenir d’Halgor était toujours incertain et aucune nouvelle n’avait fuité sur l’état du capitaine au visage brûlé, à priori il était encore vivant puisque les guérisseurs s’affairaient toujours autour de son lit mais on n’en savait rien de plus.
Ce matin là, Dervenn se rendit à l’infirmerie pour prendre nouvelles des gardes royaux; Eofend déjà éveillé malgré l’heure lui partagea son envie de se dégourdir un peu les jambes.

“Dans ce cas là que diriez vous de visiter un peu les lieux comme vous risquez de passer un moment par ici? J’ai un peu de temps devant moi, je pourrais vous servir de guide.”

Les deux sous-officiers sortirent donc de la baraque en ignorant une fois de plus les protestations de la vieille dame du personnel et se mirent à marcher dans le camp. Dervenn lui présenta les lieux les plus importants ainsi que d’autres curiosités de l’endroit, ils poussèrent la visite jusqu'à Orthanc où résidait le cercle restreint des proches du Roi Fendor. Ils se dirigèrent vers les barrières naturelles qui offraient une protection efficace et durable au fief du monarque, c’est là qu’ils aperçurent un groupe de cavaliers qui venait vers le campement. En plissant les yeux, Eofend put distinguer deux fanions: l’un portait les armoiries du Château d’Or ,  l’autre celles de la guilde des guérisseurs du royaume.  Le coeur du sergent s’emplit alors d’une chaude joie qui lui arracha un large sourire. Face à l’incompréhension de Dervenn, le garde royale tenta de lui expliquer les choses sans grand succès.

“Il a réussi! Théomer a réussi! Fantastique! C’’est Meduseld qui nous envoie de l’aide!”


Les compétences des guérisseurs qui officiaient au palais et les moyens dont ils disposaient étaient bien supérieurs à ceux qui se trouvaient ici, si seulement le Vice-Roi avait dépêché ses meilleurs éléments pour venir secourir à ses hommes. Dame Aelyn n’avait sûrement pas pu se déplacer à cause de son statut important et de sa grosses mais il y a avait d’autres professionnels émérites que le sergent espérait voir dans ce groupe.

L’espoir était peut-être permis.
Sujet: "La Garde meurt mais ne se rend pas! Me*de!"
Learamn

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Rechercher dans: Isengard   Tag eofend sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: "La Garde meurt mais ne se rend pas! Me*de!"    Tag eofend sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyMer 4 Oct 2017 - 2:20



 Au milieu des plaines du Riddermark qui n’avaient pas connus le calme depuis trop longtemps, le feu et le sang s’étaient mariés pour amener le chaos. L’odeur âcre de la végétation calcinée et le goût putride de la mort pouvaient se ressentir sur des lieux à la ronde. Chevauchant aussi rapidement que son corps meurtri le lui permettait, le sergent Eofend peinait à se remettre du choc; tout avait été si rapide, si violent, si inhumain. Et pourtant le sous-officier avait vécu de nombreux affrontements lors de la guerre mais jamais il n’avait vu cela auparavant: un tel déchaînement, aussi court que meurtrier, un tourbillon infernal qui avait emporté, en l’espace de quelques secondes, toute trace de vitalité humaine. Même les survivants étaient en quelque sorte des morts: trop affaiblis pour avoir pleinement conscience de ce qui les entourait, le blessé le moins grave devait assumer la lourde charge de sauver ceux dont la mort était imminente. Le sergentregarda un instant en  l’arrière où une deuxième monture, attachée à la sienne, le suivait. Elle  portait trois hommes, ou ce qu’il en restait, sur son dos. Ils étaient mal en point et peut-être l’un d’entre eux était déjà mort de ses blessures à l’heure qu’il était. Ses yeux se portèrent ensuite plus loin vers le Sud, en direction d’Edoras où il avait envoyé le valeureux Théomer prévenir le Vice-Roi du massacre ayant eu lieu.  Un gémissement à glacer le sang sortit de la gorge de l’un des hommes de derrière, pour Eofend cela ne voulait signifier qu’une chose : il n’y avait plus de temps à perdre. Il tenta de se ressaisir et mettre ses émotions de côté, sa mission n’était pas terminée mais elle avait simplement changé d’objectif : la poursuite était devenue un sauvetage désespéré.  


“Yah!”


Il éperonna sa monture et les deux chevaux partirent au triple galop en direction de l’Isengard: fief du Roi Fendor.

 Eofend connaissait la route pour l’Isengard: durant ses longues années de service il l’avait plusieurs fois empruntée et même si la région fut pendant longtemps sous contrôle gondorien, son emplacement stratégique à proximité de la Trouée du Rohan en faisait un point de repère important pour les cavaliers chargés de protéger les limites du territoire.  Mais jamais ce trajet ne lui avait paru aussi long à faire. Il était considérablement retardé par cette deuxième monture qui soutenait la charge de trois hommes robustes, le sergent avait bien tenté d’alléger le tout en leur retirant leur arme mais cela ne semblait pas suffisant pour la bête qui avaient de plus en plus de mal à suivre la cadence imprimée par le sous-officier.  La pauvre monture était tellement à bout qu’Eofend n’eut d’autre choix que de faire une halte alors même que chaque seconde qui passait était précieuse. Il en profita pour descendre de selle et inspecter les trois blessés qu’il transportait. Le sergent s’employait à ne pas trop les maltraiter mais cela se révélait bien compliqué avec le peu de moyens dont il disposait; il n’avait quasiment aucune connaissance en matière de soin et il n’avait rien pu faire de plus que de bander grossièrement les plaies les plus béantes avec des lambeaux de chemise. Des trois, Méared était sûrement celui qui avait le plus de chances de s’en sortir, il avait certes perdu trois doigts et souffrait d’une impressionnante coupure à la tête mais aucune partie vitale ne semblait sérieusement touchée et des guérisseurs compétents pourraient probablement le remettre sur pied malgré son état d’affaiblissement extrême, c’était du moins que Eofend espérait. Il lui donna à boire de sa gourde dont il ne restait déjà qu’un fond, Méared recracha la moitié mais ses quelques gouttes lui firent  du bien. Un tantinet revigoré, il tenta de se redresser mais d’un geste Eofend l’en dissuada :

“Ser...Sergent
, balbutia le garde royal, qu...qu’est ce ....je…”

 D’autres auraient pu mettre ses paroles vides de toute cohérence et ses interrogations inachevées sur le compte de l’état grave de l’homme blessé mais Eofend, lui, savait que même un soldat en pleine possession de ses moyens n’aurait rien pu dire de mieux. Il le savait car c’était peu ou prou les même mots qu’il avait adressé à Théomer juste après la fin des affrontements et finalement aucune parole sensée ne pouvait sortir de la bouche d’un témoin de ce désastre.

“ Pas maintenant Méared, pas maintenant je t’en prie.”

 Même dans son état le jeune garde royal obéit à l’ordre qui n’en était pas vraiment un et se laissa retomber mollement sur la croupe, sombrant à nouveau dans les limbes de l’inconscience.

Eofend s’approcha ensuite d’Halgor dont l’état était critique; une flèche s’était fichée dans son torse et si son plastron avait limité les dégâts, la blessure était tout de même sérieuse. Le sous-officier avait fait le choix de ne pas retirer la flèche, il ne savait comment s’y prendre et craignait d’aggraver la situation déjà peu reluisante. Il s’appliqua à lui verser un peu d’eau à lui aussi mais le garde recracha tout avec un gargouillement étrange. Une deuxième salve de crachats suivit aussitôt mais cette fois-ci ce n’était plus l’eau trouble qu’Eofend avait tenté de lui faire boire mais un liquide chaud et vermeil : du sang.   Le sergent réprima un haut-le-coeur et fit inconsciemment un pas en arrière : le temps pressait plus que jamais. Il agita son outre pour en estimer la quantité de liquide qu’il y restait: pas plus de quelques gouttes pour le dernier des blessés. Il fronça des sourcils, l’Isengard n’était plus très loin mais le manque d’eau n’était jamais un très bon signe lorsque l’on entreprenait un tel voyage sous le soleil de plomb qui faisait jaunir l’herbe des plaines.

 L’antipathique capitaine était le dernier homme qu’il avait amené avec lui mais pour lui peu d’espoir semblait permis. Son visage était entièrement calciné et ses traits à peine reconnaissables; Eofend avait même dû analyser son armure pour l’identifier. Du sang suintait de tous les pores de sa face, les poils  qui restaient étaient complètement brûlés, les lèvres gonflées étaient ouvertes en de nombreux endroits, son nez se résumait à un amas de cartilage, des trous parsemaient sa peau laissant entrevoir des dents noircies et les os du visages entrecoupées de fragment de chair grillé et l’oeil qu’il lui restait était entièrement injecté de sang. L’officier émettait en continu un râle provenant d’un autre monde. En l’avisant Eofend ne sut pas trop comment il pouvait s’y prendre pour lui donner un peu d’eau: pouvait-il seulement encore ingurgiter quelque chose?  D’ailleurs le sous-officier allait-il pouvoir supporter cette vision d’horreur quasiment insoutenable? Sans qu’il ne s’en rende vraiment compte, des larmes se mirent à couler le long de ses joues sales et allèrent se perdre dans sa barbe. Flancher devant un tel spectacle qui disait toutes les horreurs dont les humaines étaient capables de s'infliger n’avait rien de déshonorant pour le fier guerrier rohirrim. Quand bien même la victime aurait été la pire ordure du monde, il aurait été impossible de ne pas la prendre en pitié. Mais Eofend avait aussi été témoin du courage dont cet officier, qu’il avait honni jusque là, avait fait preuve face à la Mort; il avait combattu sans calculs, soutenu ses hommes et vendu chèrement sa peau jusqu’à ce que la cruauté humaine  ne consume sa bravoure. A présent il avait perdu son visage, son identité, ce qui faisait de lui un être humain; il n’était plus qu’une ombre bipède dépourvu de toute vie. Eofend en venait même à espérer pour lui qu’il succombe à ses blessures car y survivre serait probablement pire. Vivre ainsi ne serait-il pas le pire des châtiments ?

Alors, au loin, le sous-officier de la garde Royale distingua une troupe de cavaliers soulevant un amas de poussière sur leur sillage  qui s’approchait à une vitesse effarante de leur position. Il posa instinctivement la main sur son épée, il craignait une nouvelle compagnie de malfaiteurs, peut être même des complices du groupe précédent qui serait revenu pour finir le travail. Cela était certes peu probable voire illogique mais voilà bien longtemps que toute logique avait abandonné ces terres et l’esprit du guerrier. Au vu de leur nombre qui semblait dépasser la dizaine, Eofend et ses compères inaptes au combat ne pourraient rien faire en cas d’intentions hostiles. Mais en plissant les yeux il put distinguer un étendard rohirrim ainsi que les armures caractéristiques de son peuple et se permit de lâcher un soupir de soulagement; il n’était pas sorti d’affaire mais pour une fois qu’une chose ne se passait pas de la pire manière imaginable dans cette journée était un peu réconfortant.

 Il attendit donc que la patrouille arrive à leur hauteur pour  former le cercle de lances caractéristiques des cavaliers de la Marche. Précaution quelque peu inutile compte tenu du niveau zéro de menaces que représentait cette bande d’invalides. A mesure qu’ils s’étaient approchés, Eofend avait aperçu l’étendard vert flanqué des armoiries d’Orthanc: ces hommes venaient d’Isengard, c’était la Garde Verte. Leur chef, lui aussi sergent, fit avancer sa monture de quelques pas à l’intérieur du cercle et avisa le groupe particulier avec qui il traitait.  Son regard suffit pour formuler les questions que tous ses hommes se posaient.

“Je suis le sergent Eofend de la Garde Royale. Le Vice-Roi nous a envoyé pour une mission à travers les plaines mais nous sommes tombés dans une embuscade. Ces trois hommes sont grièvement blessés et ont besoin de soins au plus vite.”

 Le regard du sergent du Roi s’attarda sur les trois silhouettes embarquées sur une des montures; quand il aperçut le visage calciné du capitaine une expression de surprise horrifiée traversa furtivement ses yeux avant qu’il ne focalise à nouveau prestement son attention sur un Eofend suppliant. Dépossédé de sa cape, le sergent de la Garde pouvait néanmoins compter sur son armure caractéristique à sa faction pour prouver qu’il disait vrai.

“Je vous en prie ,
implora le sous-officier, ils ont besoin d’aide au plus vite! Je répondrai à toutes vos questions et vous expliquerai tout dans les moindres détails en Isengard mais maintenant nous n’avons pas le temps pour cela.”

 L’autre sergent paraissait hésitant, sa langue passa rapidement sur ses lèvres et son regard alla de la droite vers la gauche, comme s’il cherchait la marche à suivre chez ses hommes qui demeurèrent silencieux. Le Garde Royal était quelque peu anxieux, il avait été presque totalement honnête mais il savait ce que les egos des officiers pouvaient provoquer dans l’armée. Leur expérience avec  le Capitaine, celui là même qu’Eofend s’évertuait à sauver, durant les jours passés en était l’illustration parfaite.

Finalement une nouvelle observation des pauvres hères entassés sur ce cheval finit par pousser l’homme du Roi à prendre une décision.

“Et nous ne laisserons pas nos frères agoniser au milieu de  ces plaines brûlantes. Sa Majesté vous offrira son hospitalité.”

D’un geste, il ordonna à trois de ses hommes de prendre chacun en charge un blessé avec eux sur leur destrier pour le trajet, délestant ainsi la pauvre bête à bout de forces qui avait supporté leur charge jusque là. Le sergent d’Isengard tendit alors son avant bras à Eofend qui venait de se remettre en selle et qui le serra avec allant comme le voulait la tradition dans l’armée.

“Sergent Dervenn de la Garde Verte.
-Sergent Eofend de la Garde Royale; vous êtes envoyés par le ciel mon ami, si ces hommes survivent alors vous y serez pour beaucoup.
-Quiconque l’aurait fait. A présent…”


Dervenn se tourna vers le reste de ses cavaliers, tous vêtus d’une longue et soyeuse cape olive sur laquelle figurait l’emblème d’Orthanc, et leva le bras.

“Vers l’Isengard! Au galop! Yah!”


  Il éperonna sa monture et fut bientôt imité par les autres soldats qui suivirent leur supérieur à la trace.


 Moins de deux heures de chevauchée plus tard, ils pénétrèrent à l’intérieur du domaine d’Isengard où stationnait une quantité importante de soldats. Logique au vu de la présence du Roi Fendor dans le périmètre. Cependant, contrairement à ce qu’il s’attendait, la forêt de Fangorn y régnait toujours de manière aussi impériale. Aucune partie ne semblait avoir été récemment déboisée et les campements étaient disséminés à travers les zones naturellement plus dégagées aux abords d’Orthanc ou même des petites clairières au milieu des bois. D’un naturel peu superstitieux, Eofend ne s’était cependant jamais vraiment senti à l’aise ici. On racontait beaucoup de choses au sujet de cette région et du rôle qu’elle avait jouée durant l’ ge précédent; une aura mystérieuse et inquiétante se dégageait des arbres millénaires de Fangorn. Peut-être l’un d’eux pouvait se mouvoir et parler, il avait entendu beaucoup de récits au sujet des Ents et des rumeurs qui parcouraient le royaume parlaient d’un arrangement que ces êtres légendaires auraient passé avec le Roi de la Marche concernant l’Isengard, là était peut-être la raison du non déboisement. Pendant longtemps le sous-officier avait douté de l’existence de ces créatures mythiques et même aujourd’hui qu’il s’était fait une raison au sujet de leur existence, il se demandait vraiment si ils étaient des êtres aussi exceptionnels que dans les contes qu’il l’avaient passionné.

 Ils continuèrent jusqu’aux abords d’Orthanc, immense pilier fondateur qui semblait tout droit sortir des profondeurs de la terre et écrasait de son envergure tout le domaine. Sa silhouette sombre et élancée avait quelque chose de menaçant et une nimbe malfaisante s’échappait de ses cornes sommitales. La magie noire de Saroumane le Blanc continuait-elle de hanter ces corridors? Les sous-sols qui avaient jadis abrité l’armée de la Main Blanche étaient-ils nettoyés de toute puissance maléfique? Quelle étrange lieu de résidence pour un monarque du Rohan! Si éloigné de son peuple, si différent des standards rohirrim, si tourmenté à travers l’Histoire. Eofend préférait clairement Edoras à cet endroit comme capitale du royaume et il se demandait ce qui avait bien pu pousser Fendor et son entourage à élire domicile ici. C’était certes un lieu stratégique de par sa proximité avec la Trouée mais cela ne pouvait pas tout expliquer : il devait  y avoir une autre raison.

 Le sergent fut tiré de ses pensées par Dervenn qui lui désignait du doigt une longue et basse bâtisse en pierre surmontée d’un toit de chaûme à quelques centaines de mètres de la tour d’Orthanc surmontée d’un fanion royal qui flottait au vent. L’endroit paraissait assez bancal et peu confortable.

“Voici l’infirmerie ou du moins le bâtiment temporaire. L’informa l’homme de la Garde Verte. Nous ne voulions pas l’installer à l’intérieur de la grande tour et avons donc entamé la construction d’un réel bâtiment en dur un peu plus loin. Nous allons y amener les blessés mais n’ayez pas trop d’espoirs, vos gars sont sérieusement touchés et nous manquons de médecins qualifiés.”

Eofend n’eut pas le coeur de répondre et contenta de suivre le triste cortège vers la chaumière. Des infirmières postées à l’entrée se chargèrent d’accueillir les blessés et de leur trouver un couchage avant qu’on ne leur prodigue des soins. L’une d’entre elles, une femme corpulente et plutôt âgée, avisa Eofend.

“Eh! Vous aussi il va falloir songer à vous faire réparer, si vous continuez à perdre du sang de la sorte vous risquez d’avoir des soucis.”


Le garde royal baissa les yeux vers la blessure qu’un bandit lui avait infligé au flanc avec sa dague et qui s’étaient ajoutés aux multiples brûlures qu’il avait subies en traversant les flammes.


“Occupez vous d’abord de ceux que la Mort est sur le point de prendre. Je peux encore att…
-Non mon ami!
lui fit alors calmement mais fermement Dervenn. Faites vous soigner rapidement et prenez du repos tant que vous le pouvez, nous risquons d’avoir besoin de vous dans les jours à venir. Je reviendrai très vite vers vous sergent Eofend.”

Après un dernier salut de la tête, le cavalier de la Garde Verte fit volte-face et prit la direction d’Orthanc laissant Eofend et ses hommes aux mains de guérisseurs dont le niveau de compétence n’avait pas réellement été garanti par son interlocuteur. Le garde royal lança un dernier regard en direction de la tour avant de pénétrer à contre coeur dans l’infirmerie en lâchant un soupir: il n’aimait pas cet endroit et pourtant il risquait d’y passer un bon moment.
Sujet: Pnjs de Learamn
Learamn

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Rechercher dans: Les fiches des PNJs   Tag eofend sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Pnjs de Learamn    Tag eofend sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyMar 19 Sep 2017 - 17:49


Nom :
Eofend

Âge:
42 ans

Sexe:
Mâle

Race:
Humain

Poste
: Officier de la Garde Royale

Alignement:
Loyal Bon
Statut: Vivant

Equipement :
Cheval de guerre à la soyeuse robe brun clair ; Lance ; Etendard de la Garde Royale , épée , armure d’officier , cor en corne de vache.


Description physique :


De forte constitution Eofend se révèle plutôt imposant. Grand et robuste il dégage une autorité naturelle. Il porte de longs cheveux bruns coiffés vers l’arrière et une barbe taillée et dont quelques poils gris trahit son statut de vétéran. Des petites pattes d’oiseaux et minces rides sur le front donnent aussi une indication sur son âge.  Aucune cicatrice profonde ne marque son corps mais de petites marques de coupures témoignent de son expérience guerrière. L’entraînement à l’escrime et au maniement de la lance lui ont formé des bras puissants et les innombrables heures passées à galoper dans le Riddermark lui confèrent une taille svelte et musclée. Les traits de son visages sont durs et quasiment géométriques ne souffrant d’aucune nuance tandis que son long nez aquilin et ses épais sourcils constamment froncés lui donnent un air d’aigle  sévère.


Description psychologique  :


 Eofend est l’archétype du sous-officier idéal que tout chef d’armée désire compter dans ses rangs. Loyal et fidèle le lieutenant ne discute jamais l’ordre d’un supérieur et s’efforce de l’appliquer à la lettre. Il méprise les soldats se croyant plus malins que les généraux qui défient l’autorité; pour lui une armée a besoin d’ordre et de discipline. C’est u homme autoritaire qui garde toujours une distance avec ses hommes pour maintenir une hiérarchie claire pour autant cela ne veut pas dire qu’il les considère comme inférieur ou qu’il se montrer dédaigneux à leur égard ; bien au contraire il est prêt à défendre ses hommes contre vents et marées à condition que ces derniers fassent preuve de la même loyauté envers l’armée. Fort de son expérience il dispose d’une certaine capacité d’analyse tactique et sait prendre des décisions rapidement lors de situations critiques.


Histoire
:

 Eofend naquit en l’an 259 du Quatrième  Âge à Aldburg. Son père était un officier de la Marche de l’Est , il grandit dans une famille de tradition militaire : presque tous ses oncles ou cousins servaient dans l’armée du roi et il n’y avait pas d’autre avenir pour lui que celui de cavalier. A vingt ans il s’engaga donc et fut affecté à la Marche de l’Est sous les ordres de son père jusqu’à ce que celui-ci soit blessé lors d’un affrontement avec un groupe de brigands. Le jeune Eofend continua à servir et se fit apprécier de ses supérieurs pour sa discipline et son dévouement ; il ne s’illustra toutefois jamais particulièrement au combat. C’était un cavalier appliqué et bon combattant mais qui n’eut jamais de véritable coup d’éclat à son actif. Malgré tout, avec l’expérience ,  il finit par être nommé sous-officier de la Marche et commença dès lors à faire valoir ses qualités de meneur d’hommes.  Durant la majeure partie de sa carrière il répondit aux ordres du Maréchal de la Marche de l’Est : Gallen Mortensen qu’il ne pouvait se targuer de connaître personnellement mais dont il admirait le charisme , la bravoure et la fougue. Lorsque les prémices de la guerre civile survinrent et qu’il fallut choisir entre le nouveau roi félon ou ses opposants, Eofend décida de suivre son Maréchal. Il demeura donc dans le fief d’Aldburg durant tout le conflit fratricide où eurent lieu deux sanglantes  batailles : la première où les hommes de Mortensen firent face à  l’armée commandée par Lammâth qui brûla la cité et la seconde  nommée Bataille des Trois Rois où il avait pris part au fameux serment qui avait précipité l’affrontement au côté de celui qui deviendrait son supérieur.  Après la victoire il servit encore quelques mois dans l’Eastfold, protégeant la place-forte et traquant les derniers soutiens de l’Usurpateur de toute manière très peu présents dans cette région. Puis suite  à la nomination de Gallen Mortensen en tant que Vice-Roi; le nouveau capitaine de la Garde Royale qui n’était autre que ce jeune guerrier ayant prêté serment avec lui le fit venir à Edoras pour en faire son bras droit. Depuis ce jour il servit comme sergent de la Garde Royale d’Edoras sous les ordres du capitaine Learamn. Eofend finira même par occuper le commandement effectif de cette unité suite au départ en mission de son supérieur puis à cause de la grave blessure de ce dernier qui l’empêchait d’assumer ses fonctions.

 Quand le Rohan fut informé du vol d’artefacts à Lossarnach chez Asthrabal le Bourgeois , ce fut Eofend qui fut chargé de former une escouade composée de gardes royaux et de soldats de l’armée régulière pour retrouver les voleurs qui traversaient le Riddermark. Le sous-officier finit par retrouver leurs trace et les pourchasser mais lui et ses hommes tombèrent dans un piège tendu par les bandits. S’ensuivit un véritable massacre dont très peu sortirent vivants , face au désastre Eofend prit la décision d’emmener les blessé en Isengard, plus proche de leur position qu’Edoras, et chargea le dernier soldat capable de monter d’avertir le Vice-Roi à Meduseld.

Apparitions:



Le Serment d'Aldburg

La bataille des Trois Rois : La Tour des maléfices

La bataille des Trois Rois : La Porte du destin

Cache-cache

Les artefacts sont éternels

La Garde Meurt mais ne se rend pas! M**de!

Souvenirs de Garde

Rester sur ses gardes

Une guerre est juste quand elle est nécessaire
Sujet: Les artefacts sont éternels.
Learamn

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Rechercher dans: Les Prairies   Tag eofend sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Les artefacts sont éternels.    Tag eofend sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyLun 29 Aoû 2016 - 15:14


En l’espace de quelques minutes tout s’était embrasé. La troupe s’était séparée en petits groupes d’éclaireurs chargés de retrouver la trace  des bandits qu’ils poursuivaient. Mais ils les avaient trouvé plus tôt que prévu;  à vrai dire c’étaient plutôt les hors la loi qui les avaient trouvés. La compagnie de  rohirrim était tombée dans un piège que nul n’aurait pu imaginer au moment même où un semblant de cohésion avait commencé à se former suite à la découverte de la dépouille de Meden. Le capitaine était un abruti mais il restait un officier du Rohan et à la vue du cadavre il avait enfin prit la mesure de ses responsabilités et avait cessé de retarder la mission.

Ils étaient dorénavant tous dans une situation critique, encerclés par des murs de flammes qui se dressaient devant eux tels les gardiens des Enfers , menaçants et prêts à les consumer. Le traquenard avait été soigneusement pensé et son efficacité relevait du domaine du parfait. Les bandits n’avaient pas simplement enfermé les cavaliers dans un enclos incandescent mais ils avaient pris le soin d’asperger d’huile le terrain qui se trouvait à l’intérieur de sorte que le feu formait de nouvelles barrières chargées de séparer les captifs les uns des autres.

Eofend lâcha un juron; il ne perdait que très rarement son sang-froid mais ils venaient de se faire avoir comme des bleus et à présents ils étaient tous à la merci des ennemis qu’ils coursaient depuis des jours. Isolé avec le capitaine et deux autres des hommes de ce dernier ; le sergent de la Garde Royale cherchait en vain une issue, une faille dans ces murailles ardentes qui pouvait leur permettre de s’en tirer. Mais il n’y en avait pas ; le feu les entourait entièrement et ne tarderait pas à les faire suffoquer à moins qu’ils ne périssent avant , brûlés par les langues embrasées qui filaient de manière imprévisible. Le sergent tenta ensuite de voir à travers  l’obstacle où étaient les autres membres du groupe ; il ne vit pas grand chose mais il put constater que tous s’étaient fait prendre dans ce piège. Le Garde Royal n’en revenait pas; ce qui lui avait été présenté avant la mission comme une banale bande de cambrioleurs venaient de berner impérialement une escouade de soldats réguliers et expérimentés. Ils auraient dû se douter que de simples voleurs n’auraient pas pu piller les Caves d’Or du Bourgeois et l’incendie de la ferme et les plusieurs colonnes de corbeaux  et d’autres charognards qu’ils avaient laissés dans leur sillage étaient autant de signes avant-coureurs qui auraient dû éveiller leur méfiance. Au lieu de cela la compagnie s’était laissée distraire par des querelles intestines plutôt que de se focaliser sur leur objectif et finalement ils s’étaient logiquement fait prendre. Tout aussi hébété que son subalterne  le capitaine de l’expédition, désemparé,  ouvrait régulièrement la bouche avant de la renfermer sans ne rien dire ; il savait qu’il fallait qu’il donne des ordres au plus vite mais n’avait tout bonnement aucune idée de ce qu’il pouvait bien exiger de la parts de cavaliers qui ne l’entendraient probablement pas.  

A travers le mur de feu, Eofend entraperçut l’image symboliquement parfaite du désarroi qui gagnait le coeur des rohirrim : un cheval , la crinière et la queue en feu qui hennissait tout en galopant pour fuir ce brasier.   Cette vision brisa le coeur de tous les cavaliers qui purent l’observer , annonçant par la même, le funeste destin qui les attendait. Le piège continuait à se refermer, lentement mais sûrement les parois se rapprochaient des damnés et les zones non-incendiées où les hommes pouvaient trouver refuge avec leur monture se raréfiaient. A terme ils mourraient incinérés , calcinés , consumés mais cela n’allait sûrement pas assez vite au goût d’Ignus.
Un sifflement monta aux oreilles d’Eofend , un son qu’il avait si souvent entendu durant sa longue carrière ; ce doux bruit qui annonçait que la mort allait s’abattre depuis les cieux.

“BOUCLIERS!”
cria-t-il.

Le sous -officier se réfugia sous son écu tout en protégeant au mieux les parties vitales de Dawil , son destrier. Deux traits se plantèrent dans le bois de son bouclier avec un bruit sourd mais il n’eut aucun dégât à déplorer sur son corps ou celui de son cheval. Ce ne devait pas être le cas de tout le monde à en juger par le cri qui s’éleva quelques mètres plus loin. Un cavalier, mortellement touché chuta lourdement au sol. De nulle part , un nouveau mur de feu s’éleva alors de terre pour isoler Eofend du reste petit groupe. Le garde se retrouva alors totalement seul , piégé dans un cercle enflammé où il ne pouvait plus avancer ou reculer. La chaleur se faisait de plus en plus intense et insoutenable ; c’était un véritable four. Son cheval , nerveux, s’agitait mais n’osait pas s’emballer pour traverser la barrière de flammes. Le sergent, désemparé , n’avait plus d’issue et s’il ne faisait rien il pouvait attendre sa mort par le feu ou par les flèches.  Un bruit à l’extérieur de la prison incandescente attira alors son attention; il put distinguer un homme chargeant seul ses adversaires en poussant un hurlement de rage. Il ne pouvait savoir de qui il s’agissait précisément mais là n’était pas le plus important ; allait-il laisser un frère d’armes combattre seul l’ennemi? Allait-il se laisser mourir ici tandis que d’autres défendaient leur honneur?

Eofend se pencha en avant sur la croupe de son cheval et lui murmura à l’oreille d’une voix douce.

“Dawil. Ce n’est rien. Il faut sortir d’ici. On va sortir d’ici.”

L’animal ne comprenait probablement pas le sens des paroles de son maître mais l’écoute de la voix apaisante du cavalier le calma. Eofend tira alors son épée de son fourreau et éperonna Dawil.

“Pour Eorlingas! Chargeeeeeez!”


La muraille de feu se brisa alors et ceux qui se trouvaient hors du brasier purent voir un cavalier de l’Apocalypse qui fondait dans leur direction , plein de rage et de détermination.  Sa barbe prenait feu ; la robe de son cheval aussi ; il souffrait le martyr mais rien ne semblait être en mesure de le détourner de son objectif.

Les autres hommes ne restèrent pas interdit devant cette bravoure démente. Certains virent le Garde Royal dans une armure flamboyante  fondre sur leurs ennemis d’autres entendirent son cri de ralliement. Ainsi les autres suivirent Théomer et Eofend dans leur fol élan ; pas tous ne réussirent à franchir la barrière . Beaucoup tombèrent avant de se rouler au sol pour éteindre le feu qui les consumait; ceux qui n’avaient plus de monture tentaient la traversée à pied ou alors en chevauchant à deux avec un camarade. Ainsi après le sergent Halgor et Méared s’extirpèrent à leur tour du piège sur le même cheval.  D’autres suivirent à commencer par le capitaine bien décidés à prouver qu’il n’avait pas trouvé ses galons dans les latrines.

La troupe était considérablement affaiblie ; tous n’avaient pas réussi ou osé franchir les parois enflammés et parmi ceux qui y étaient parvenus rares étaient ceux qui pouvaient encore combattre et même ces derniers étaient bien loin de leurs capacités maximales.  Toutefois le plus grand des désespoirs offre le plus fol espoir. Galvanisés , des hommes embrasés chargeaient leurs adversaires , animés d’une passion ardente et dévorante.
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Learamn

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Rechercher dans: Les Prairies   Tag eofend sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Les artefacts sont éternels.    Tag eofend sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyMer 13 Juil 2016 - 12:48

Alerté par le vacarme Eofend accourut au plus vite vers le lieu de la scène d’agression.  Halgor, possédé par la rage , tenait le capitaine à la gorge et le secouait avec une violence extrême. Le garde royal ne semblait pas entendre ou du moins semblait ignorer les injonctions de Théomer à son égard.

Après avoir rapidement analysé la situation le sous-officier se jeta sur Halgor avant que Théomer ne puisse esquisser le  moindre geste. Les deux hommes roulèrent sur le sol et l’odieux capitaine fut par la même libéré de la suffocante étreinte exercée par le garde royal.
Il cracha au sol et se massa son cou meurtri et rougi , il avait été pris par surprise et n’avait pas vraiment compris ce qu’il s’était passé sinon qu’on avait tenté de l’étrangler. Il se redressa tant bien que mal et chercha à reprendre le contrôle de sa respiration saccadée.

De son côté, Eofend n’avait pas trouvé d’autre solution pour calmer son subordonné qu’un formidable coup de poing dans le thorax. Le sergent avait frappé assez fort pour stopper les ardeurs d’Halgor mais il avait bien pris soin de ne pas le blesser.

Le sergent souffla alors au garde:

“Halgor , tu es fou ou quoi? Tu veux te faire tuer pour mutinerie?”

Le principal intéressé qui avait cessé de se débattre marmonna quelque chose de sa voix rauque mais personne ne comprit vraiment.

“On a des meurtriers à chasser et ils ont déjà de l’avance sur nous. Je doute fort que ce genre de décisions nous aide à les rattraper . J’en doute même très fortement.”

Le sergent se tourna alors vers ceux qui étaient en charge du tour de garde au moment des faits :

“Théomer , Starfol ! Vous ne pouviez pas le prévoir mais à l’avenir quand vous monterez la garde surveillez également l’intérieur du campement.”


Eofend ne ferma plus l’oeil de la nuit et passe les heures qui suivirent à parlementer avec le capitaine pour le persuader de ne pas agir contre Halgor dans l’immédiat et d’au moins attendre la fin de la mission pour ne pas compromettre les chances de succès de celle-ci ; il savait que le garde avait plus d’un tour dans son sac et était capable de réfléchir avec sang-froid lorsqu’il n’était pas pris par l’un de ces accès de rage. Nul doute qu’il trouverait à s’enfuir d’ici là avec la complaisance du sergent et la tolérance du capitaine Learamn.

Le capitaine ne se laissa pas convaincre facilement , dans un premier temps , après qu’il eut un peu mieux compris ce dont il avait été victime , il était furieux et désirait envoyer plusieurs de ses hommes pour escorter Halgor comme prisonnier jusqu’à Edoras pour qu’il soit jugé et puni en bonne et due forme et il avait fallu tous les arguments du monde à Eofend pour faire reculer l’officier : le tableau était simple , s’ils perdaient encore plus de temps il était acté qu’ils ne retrouveraient plus ces bandits.

Ce fut à contrecoeur que le capitaine ordonna donc à la troupe de reprendre la route au petit matin; il avait conscience que certaines de ses décisions étaient assez impopulaires mais il ne voulait pas porter la responsabilité de l’échec de la mission sinon il risquait bien de devenir la risée de toute la troupe.

Halgor, conscient qu’il avait peut-être été un peu trop loin mais qui semblait toujours vouer une haine viscérale au malandrin incompétent qui les commandait , se plaça discrètement en queue du peloton.  Méared était à ses côtés et les deux compagnons étaient plongé dans une longue conversation, personne ne pouvait se targuer d’avoir repéré une quelconque complicité entre les deux guerriers si différents depuis le début de la mission mais au fond ils faisaient tout deux partie de la Garde Royale et inévitablement des liens forts se tissaient même si on ne les voyait pas facilement. Peut-être étaient-ils en train d’organiser la fugue d’Halgor qui étaient promis à un bien sombre destin s’il restait dans le groupe jusqu’à la fin?

Théomer et Bryhn avaient beau tendre l’oreille , ils n’entendaient que des bribes de leur discussion , tros peu pour en tirer des conclusions. Seuls les mots “ sombre crétin “ et “officier de mes deux” revinrent à plusieurs reprises…

C’est alors que Starfol pointa du doigt une nuée sombre: des corbeaux , ces oiseaux charognards qui ne les avaient pas quitté depuis leur départ et qui leur indiquaient la route à suivre : quelq’un d’autre était tombé.  Le groupe partit au galop et trouva un nouveau cadavre.

Le mode opératoire n’avait pas changé et le visage du pauvre hère était méconnaissable mais son uniforme et sa frêle silhouette ne tardèrent pas à être remarqué par certains membres du groupe. Le défunt portait l’uniforme du Rohan et son apparence chétive était familière à Eofend. Méared descendit de son cheval et se pencha sur le cadavre qu’il fouilla sommairement et il dénicha un papier et une écharpe rouge.

“L’ordre de mission et l’écharpe offerte par sa mère…
-Meden…”
fit Eofend dans un murmure.

La jeune recrue ou ce qui en testait  qui avait accompagné la veuve et les enfants du fermier se tenait couché devant eux , mort. Eofend avait vu de nombreux frères d’armes tomber mais à chaque fois cela lui faisait mal surtout quand ces hommes étaient placés sous sa responsabilité comme s’il considérait qu’il en était coupable dans une certaine mesure.

Pour saluer le jeune cavalier , ses anciens compagnons mirent pied à terre , ôtèrent leur casque et gardèrent le silence pendant un long moment.

“Allez chercher des pierres , il faut l’ensevelir”
ordonna le sergent qui s’évertua à chasser les oiseaux de malheur en faisant de grands moulinets avec son épée.

On apporta rapidement des pierres et on fit une cérémonie sommaire et rapide ; il n’y avait pas le temps pour des éloges funèbres et autres déclarations , Méared souffla dans le cor l’ode aux soldats tombés et le groupe repartit aussi vite qu’il le put animé par un supplément de rage envers les meurtriers.
En tête du groupe ,Starfol se tourna vers Théomer :

“On va faire payer ces salauds petit crois-moi ! Si jamais tu vois quelqu’chose hésite pas hein ! T’as l’air vif et perspicace et vaut mieux quat’yeux que deux pour repérer de nouveaux indices.”


Dans un même temps Eofend s’adressa à Bryhn:

“Ces bandits sont bien plus que de simples brigands ; ils semblent être des tueurs entraînés . Même si nous les retrouvons la partie ne sera pas facile et finalement le renfort du capitaine et des ses hommes ne seront pas de trop. Qui sait ? C’est peut-être un coup de pouce du destin.”
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Learamn

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Rechercher dans: Les Prairies   Tag eofend sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Les artefacts sont éternels.    Tag eofend sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyLun 27 Juin 2016 - 16:07

Eofend peinait à trouver le sommeil et pourtant ce n’était pas la fatigue qui manquait ; mais le sergent avait l’impression que les derniers espoirs de réussite de cette mission venaient de s’envoler avec l’arrivée de cet abruti de capitaine qui n’avait décidément pas le sens des priorités.

Entre-temps ils avaient découvert un nouveau cadavre effroyablement défiguré et un indice de taille mais qui ne les aidait malheureusement pas à rattraper plus vite les fugitifs.

Le sous-officier n’avait jamais été un homme vaniteux ou attiré par le pouvoir et il se contentait de son statut malgré sa grande expérience dans les rangs de l’armée rohirrim ; c’était un soldat valeureux et besogneux qui n’hésitait pas à aller au combat et au contact mais il n’était pas caractérisé pars des talents de bretteur hors du commun et encore moins connu pour son charisme et son panache. Par conséquent il ne s’était jamais senti lésé d’obéir aux ordres de ses supérieurs , y compris lorsque  ceux-ci n’étaient pas encore nés quand il avait pris les armes à l’image du capitaine Learamn. Mais s’il y avait bien une chose qu’il honnissait c’était bien l’incompétence chez les officiers ; ce genre d’officier qui n’avaient rien prouvé mais qui avaient su assez bien  faire jouer leur relations et leur influence pour obtenir un grade important. Typiquement ce genre d’officier imbus d'eux-mêmes, persuadé que leurs directives sont les bonnes alors qu’elles mènent  à la catastrophe et leur nouveau capitaine semblait être de cette temps ; et il fallait y ajouter sa rancoeur parfaitement visible.

Le sous-officier , se rendant compte qu’il ne parviendrait pas à trouver le sommeil , se redressa sur ses coudes et jeta rapidement un coup d’oeil aux alentours: Starfol et Théomer montaient la garde plus loin tandis qu’à son côté Méared dormait profondément, Halgor quant à lui était adossé à une roche et taillait avec soin un bout de bois à l’aide de son couteau; le sergent de la Garde Royale s’approcha alors de son subalterne.

Je ne te savais pas artiste Halgor…” fit-il avec une pointe d’amusement .

Halgor leva promptement les yeux , prêt à réagir devant la personne qui s’approchait et qui lui avait adressé la parole. Il se détendit cependant quand il vit qu’il s’agissait d’Eofend.

“Bah... je ne suis pas vraiment un artiste mais j’aime bien sculpter des choses quand je suis contrarié , ça m’occupe l’esprit et évite de faire des bêtises.
-Quel genre de bêtises?
- Trancher accidentellement la tête d’un pédant capitaine.
-Je vois…”


Halgor représentait une énigme pour tout ses supérieurs , cet homme au passé trouble ( il avait servi dans les rangs d’Hogorwen durant le règne du roi félon) n’était pas d’un naturel très ouvert.  Peu bavard et taciturne il restait le plus souvent silencieux , calme et en retrait ; désireux de ne pas faire de vagues ainsi que de ne pas attirer l’attention sur lui  mais parfois , et heureusement le plus souvent durant un combat , toute la rage et la violence qui l’habitait ressurgissait d’un coup et l’Homme devenait dangereux y compris pour ses alliés. A  vrai dire quand il était pris par l’ardeur et l’adrénaline du combat il faisait abstraction de toute autre chose et était capable d’une telle violence que ses frères d’armes finissaient bien souvent par le freiner.

Mais malgré le caractère particulier de son homme , Eofend comprenait sa frustration ; avec l’arrivée de ce capitaine , la Garde Royale qui devait être la tête de gondole de l’expédition était reléguée à des seconds rôles bien ingrats

“Tâche de dormir et focalise toi sur notre objectif”
lui conseilla alors le sergent en retournant essayer d'en faire de même.

Le sous-officier finit par trouver le sommeil ce qui n’était pas le cas d’Halgor qui n’avait pas réellement cherché à appliquer les conseils de son supérieur malgré son consentement déclaré. Le Garde se leva et traversa le promontoire où ils avaient décidé de s’arrêter pour arriver à l’endroit où le capitaine s’était assoupi.  Et avec autant de délicatesse que l’entrée d’un Mûmakil dans un marché aux pues d’Hobbitebourg , il prit  le chef autoproclamé de cette mission par les épaules et le secoua violemment .

“REVEILLE-TOI ESPECE D’ABRUTI! TU VEUX QUE CETTE MISSION REUSSISE DIS-MOI? OUI? ALORS RENTRE CHEZ TOI ENFLURE !”


Le vacarme que cela provoquait ne passa évidemment pas inaperçu et alerta toutes les personnes présentes , Théomer et Starfol les premiers qui allaient devoir vite décider de faire quelque chose car Halgor , victime d’une de ses imprévisibles sautes d’humeur , semblait bien déterminé à étrangler le capitaine.
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Rechercher dans: Les Prairies   Tag eofend sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Les artefacts sont éternels.    Tag eofend sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyMer 27 Avr 2016 - 16:45

Eofend avait un très mauvais pressentiment : en partant d’Edoras il pensait se lancer aux trousses de quelques voleurs froussards mais il découvrait petit à petit qu’ils étaient sûrement bien plus dangereux qu'il  ne l’avait pensé de prime abord.  Ils avaient entièrement brûlé un complexe fermier,  massacré un homme robuste et armé et selon Starfol qui avait analysé les empreintes , leur groupe était composé de plus d’une dizaine d’hommes.

S’il l’avait su le garde Royal aurait amené avec lui plus d’hommes mais ils n’étaient partis qu’à sept et l’un d’entre eux avait rebroussé chemin.
Les cavaliers rohirrim avaient beau poursuivre ces bandits , ils n’étaient clairement pas assurés d’emporter le combat qui s’engagerait alors. Mais Eofend ne voulait pas perdre de temps à se rendre dans une ville pour quémander des renforts ; ils perdraient trop de temps , lors de l’affrontement ils feraient avec six lames.


Starfol se redressa et répondit à Théomer :

“ Je suis pisteur p’tit gars pas devin ; tout ce que je peux vous dire c’est que ces nombreuses empreintes convergent vers le nord . Mes avis qu’ils vont essayer de filer vers le Rhovanion; ça m’étonnerait qu’ils prennent le risque de passer par la Trouée. “


Le Rhovanion… Le pisteur avait raison , ces bandits avaient fait au plus court depuis Lossarnach. Ils avaient mit cap sur le nord pour déboucher dans les plaines du Rohan avec pour objectif de pénétrer dans le vaste territoire du Rhovanion où ils pourrait aisément semer leurs poursuivants et se volatiliser .  Il était très peu probable qu’ils bifurquent vers l’Ouest ; les trois passages pour y parvenir comportaient bien trop risques pour de tels malfaiteurs : la Trouée était constamment surveillé par des éoreds , les nains ne les laisseraient assurément pas passer par la Moria tandis qu’il fallait être inconscient pour s’aventurer dans la traversée du  col du Caradhras.  

Le petit groupe galopa donc vers le Nord ; quand  soudain un nuage de poussière apparut au loin sur leur droite. Eofend se raidit instantanément , aux aguets.

“Voilà ces bandits ! Nous les tenons ! “
s’exclama Méared.

Halgor , plus dubitatif lui rétorqua .

“Non , nous n’avons pas pu les rattrapper aussi vite ; et puis ils sont censés fuir vers le Nord pas galoper vers nous depuis l’Est. “



Halgor avait raison ; les hommes qui se dirigeaient vers eux étaient bien trop nombreux pour appartenir au groupe de cambrioleurs : mais alors qui étaient-ils?

Eofend plissa les yeux et reconnut alors les uniformes que portaient les hommes qui fonçaient à toute allure vers leur position : c’était une éored. Le sous-officier de la Garde Royale se détendit légèrement ; cette troupe était des leurs.

Quelques minutes plus tard les guerriers de l’eored parvinrent jusqu’au petit groupe ; en voyant que les hommes d’Eofend étaient également des alliés ils rangèrent leurs armes qu’ils avaient préparés en cas d’affrontement.

Le capitaine de l’eored les jaugea avec un petit air supérieur avant d’approcher sa monture ; il aperçut alors les armures caractéristiques de la garde Royale que portaient Eofend , Méared et Halgor.

“Mais que font donc des membres de la garde royale dans ces territoires hostiles et isolés. Ne devraient ils pas rester au Château d’or pour guetter une quelconque menace qui pèserait sur le Vice-Roi? “

Il avait énoncé sa question avec une intonation à mi-chemin entre l’amertume et le sarcasme ; à priori l’officier ne semblait pas porter la Garde Royale dans son coeur.

C’était un grand et robuste homme , d’âge mûr ; ses longs cheveux jaune paille étaient grossièrement tressées et sa mâchoire carrée était mal rasée.

“Nous sommes en mission pour la couronne mon capitaine , je vous en prie laissez nous poursuivre.”

Un sourire moqueur se dessina sur le visage du capitaine :

“En mission pour la couronne dites vous ? Quel genre de mission peut on donc confier à la Garde Royale?
Il avisa le grade de son interlocuteur. Je vais avoir besoin de plus de détails … sergent…”

Malgré le prestige qui conférait aux Garde Royaux un prestige particulier ; Eofend était bien dans la hiérarchie officielle le subordonné d’un capitaine d’éored. Et bien qu’il n’en avait pas réellement l’envie , il se retrouvait contraint d’obéir aux ordres.

“C’est un ordre sergent ! “
le pressa l’officier d’un ton rude devant l'hésitation du Garde Royal.

-Des voleurs ont dérobé de précieux objets à Asthrabal le Bourgeois , un allié influent de la couronne . Nous avons pour mission de retrouver et arrêter les bandits .”


Le capitaine passa sa main sur son menton tout en prenant un air faussement étonné .

“Ahh très intéressant … et avez-vous une piste ?
-Oui mon capitaine , nous pensons qu’ils se dirigent vers le nord pou entrer en Rhovanion.
-Vous feriez mieux d’arrêter de penser et être certain de vous sergent.”


La mâchoire d’Eofend se crispa de frustration ; cet abruti de capitaine était en train de leur faire perdre de précieuses minutes.  Mais le vétéran se fit violence pour garder son sang-froid ; la colère ne résoudrait pas ce problème qui tenait visiblement de l’ego.
Le capitaine semblait percevoir l’agacement du petit groupe et il s’en amusait , perdant volontairement du temps inutilement.


“Avez vous un ordre de mission sergent ? Vous comprenez , je dois avoir confirmation de la véracité de vos propos “

Eofend ravala une remarque sur la confiance qui devait régner entre frères d’armes qui lui brûlait les lèvres et s’exécuta en tendant le manuscrit signé de la main du Vice-Roi Mortensen en personne.
Le capitaine parcourut le parchemin avant d’observer avec attention chacun des membres du groupe.

“Vous ne faites visiblement pas tous partie de la Garde ; d’ailleurs cet homme ne serait-il pas un civil.”


- Ouais et j’me dis que vaut mieux être un paisible civil qu’un abruti de capitaine de la sorte.”
Grommela Starfol qui n’avait visiblement pas le même souci qu’Eofend de désamorcer calmement la situation mais Starfol savait aussi qu’il risquait moins que le sergent dans cette histoire  en tant que civil engagé par la Garde Royale et qui donc n’avait pas à répondre des ordres d’un officier de l’armée régulière.

Le visage du capitaine vira au rouge

“Qu’avez vous dit? Serez vous capable de le répéter pauvre vaurien ? ‘
s’énerva-t-il.

Le pisteur ne baissa pas les yeux et marmonna quelque chose dans sa barbe que seuls Bryhn et Théomer présents à ses côtés furent en mesure d’entendre.

“Aussi con que son canasson ….”


L’attention du capitaine se tourna alors vers les deux derniers cavaliers du groupe : Théomer et Bryhn.

“Vous non plus vous n’êtes pas de la garde. Nom? Grade? Compagnie? Régiment ? Raison de votre participation à cette mission? “


Eofend lança un regard implorant à Théomer et Bryhn ; ils devaient répondre au plus vite en évitant de créer tout clivages ou tensions. Il fallait sortir de cette situation absurde au plus vite : chaque minute qui s’écoulait les éloignait un peu plus de leur objectif.
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Rechercher dans: Les Prairies   Tag eofend sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Les artefacts sont éternels.    Tag eofend sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyDim 6 Mar 2016 - 20:52

L’imploration de Bryn qui était en proie au feu monta aux oreilles de chacun ;  Eofend leva les yeux en direction de l’édifice incendié d’où provenait le cri : l’un de ses hommes était pris au piège et il avait besoin d’assistance au plus vite.   Le garde royal aperçut alors Méared et Théomer qui s’engouffraient dans le bâtiment pour aider leur frère d’armes.
A l’intérieur Halgor entendit bien évidemment les appels à l’aide et  il se précipita alors vers l’endroit d’où ils provenaient. Il pénétra dans la pièce où régnait une chaleur étouffante et put constater l’ampleur de la situation.  Le toit était complétement enflammé et le feu commençait déjà à lécher les murs de ce qui devait autrefois être un grenier et qui ne serait bientôt plus qu’un tas de cendres. Une énorme poutre était tombée de la charpente et Bryhn se trouvait en dessous, incapable de se redresser ; Halgor s’empressa alors de l’aider. Il tira de toutes ses forces pour la soulever mais il ne put que l’élever de quelques centimètres avant de la laisser retomber.

"C’est trop lourd !"
Tempêta Halgor.

C’est alors que Méared et Théomer surgirent d’entre les flammes ; ils avaient été alertés par les cris de Brynn et avaient aussitôt accouru pour apporter leur aide. Ils n’eurent pas besoin d’explications pour comprendre la position délicate dans laquelle se trouvait leur compagnon.  Ils saisirent tout trois la poutre et au prix d’un gros effort ils réussirent ensemble à la dégager du torse d’un Bryhn encore légèrement sonné par le choc.  Méared passa l’un de ses bras autour de ses épaules pour le soutenir  et les quatres hommes se dirigèrent prestement vers la sortie ; le bâtiment menaçait de s’écrouler d’un moment à l’autre et aucun des cavaliers ne désiraient vivre ça de l’intérieur.  
Ils sautèrent alors littéralement par la fenêtre par où ils étaient entrés et s’éloignèrent le plus rapidement possible des flammes et de la chaleur.   Par miracle les quatre hommes s’en étaient sortis plus ou moins indemnes : Bryhn était seulement un peu choqué et avait encore un peu de mal à respirer à cause de la pression de la poutre, Halgor avait perdu sa cape dans l’incendie et Théomer et Méared avait écopé de quelques échardes mais rien de grave n’était arrivé alors que le pire aurait pu se produire.

Eofend s’enquit de l’état de santé de ses hommes avant de leur demander ce qu’ils avaient trouvé d’intéressant. Les quatre guerriers échangèrent alors de furtifs regards ; ils avaient bien entraperçu le coffre qui avait intrigué Bryhn mais il ne s’était pas vraiment attardé dans le grenier pour l’examiner de plus près ; de toute manière il était vide.  
Les recherches de Starfol avaient été plus fructueuses ; le pisteur avait retrouvé les traces encore fraîches  d’une troupe de cavaliers se dirigeant  vers le nord-ouest. Eofend ordonna alors à Meden d’escorter la famille endeuillée vers la garnison la plus proche ; la jeune recrue , heureuse de se voir assigner une tâche moins risquée que la course-poursuite effrénée qui s’annonçait , récupéra le corps du fermier et le hissa sur le cheval tandis que , pied à terre,  il guida cette pauvre femme et ses enfants vers le village le plus proche qui se trouvait à moins d’une heure de marche.
Eofend se tourna alors vers le reste de la compagnie et il ordonna autoritairement



"En selle et au triple galop ! "


Les cavaliers rohirrim enfourchèrent alors leur monture et suivirent leur chef épaulé par le pisteur qui devait d’assurer qu’ils suivraient toujours la bonne direction. Ils chevauchèrent ainsi à bride abattue pendant plus d’une dizaine de minutes quand ils purent apercevoir devant une nuée de corbeaux qui planaient au-dessus du sol.  Eofend fit signe à ses hommes de continuer à avancer dans cette direction ; lorsqu’ils arrivèrent enfin à hauteur de cette colonne d’oiseaux ils purent constater que c’était un spectacle bien macabre qui les attendait. Le corps d’un homme complètement défiguré gisait au sol tandis que les charognards tournoyaient autour , sûrement fiers de leurs trouvailles.  Depuis la fin de la guerre civile les charniers humains se faisaient de plus en plus rares au grand dam de ces oiseaux de malheurs. Eofend chassa ces oiseux qu’il haïssait tant de plusieurs gestes des bras avant de descendre de sa monture et de s’approcher du cadavre.  Le visage du pauvre moribond était à peine distinguable tant il était défiguré ; le garde royal examina le reste du corps et n’y trouva aucune autre blessure importante ; nulle lance ne l’avait transpercée et nulle épée n’avait transpercé sa chair.  Ce détail n’échappa pas non plus aux autres membres de la troupe.
Méared , incrédule , bredouilla :

"On dirait … on dirait qu’il a été ….
-…. Frappé à mort, oui.
"Finit Eofend d’une voix grave.

Le chef de l’expédition fouilla sommairement le malheureux mais ne trouva rien d’intéressant si ce n’est un contrat liant une troupe à un mercenaire chargé de les couvrir. L’homme mort qui se tenait à leurs pieds devait être ce mercenaire sûrement jugé inutile ou trop gourmand par les employeurs ; les mêmes hommes qui avaient incendiés la ferme. Décidément ces bandits laissaient une traînée de cadavres derrière eux et Eofend ne pouvait le tolérer sur les terres du Rohan ; qu’il s’agisse ou non des voleurs des fameux artefacts d’Asthrabal  les cavaliers du Rohan avaient pour devoir de les arrêter.  Le contrat ne fournissait pas d’informations supplémentaires ; les employeurs avaient été prudents et n’avaient rien révélé sur ce parchemin ; d’ailleurs le garde royal était prêt à miser sa solde que le macchabée ne savait même pas dans quoi il s’embarquait réellement.  
Ces hommes étaient toutefois dangereux et extrêmement violent comme pouvait en témoigner la mise à mort du mercenaire ; les rohirrim devaient rester vigilants.

"Restez groupé et aux aguets ! Ces hommes sont dangereux alors ne nous dispersons pas et suivez-moi de près. "

Ils reprirent alors leur course en suivant les traces dans l’herbe sèche du Riddermark ; mais ce qui contrariait Eofend était le fait que pour l’instant il n’avait pas la moindre idée de l’endroit vers où les

bandits se dirigeaient et par conséquent ils étaient condamnés à suivre leurs traces et donc à garder un temps de retard sur eux.

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Meden avait confié la famille éprouvée aux mains de la garnison et des villageois les plus proches dont certains étaient même des proches qui purent les prendre en charge. La jeune recrue ne sut pas vraiment alors que faire : sa troupe devait être loin maintenant et il se retrouvait sans assignation.  Il hésita pendant plusieurs minutes avant de se décider à remonter en selle. Il n’avait pas la moindre idée sur la localisation actuelle de son groupe mais les traces qu’ils suivaient allaient vers le nord-est ; avec un peu de chance il pourrait les retrouver. Il galopa donc  pendant près d’une heure mais il ne trouva personne ; de plus il avait le sentiment qu’à cause de son inexpérience il avait perdu le cap et s’était égaré dans les immenses plaines du territoire. Complètement découragé , il essayait de déterminer quel était le meilleur trajet pour retourner le plus vite possible vers le village d’où il était parti seul c’est alors qu’il entendit un bruit de cavalcade ; il leva le regard et vit un nuage de poussière qui avançait rapidement en suivant une trajectoire perpendiculaire à la sienne.  Meden ignorait qui était ces cavaliers mais si ce n’était pas la troupe d’Eofend ce devait être une patrouille ; soulagé la jeune recrue se dirigea vers eux mais plus il s’approchait plus il avait le sentiment que les individus de cette bande n’étaient  vraiment pas les personnes qu’ils pensaient croiser quelques minutes auparavant.
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Rechercher dans: Les Prairies   Tag eofend sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Les artefacts sont éternels.    Tag eofend sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyLun 15 Fév 2016 - 12:01

Bryhn avait probablement pensé que la victoire lui tendait les bras ; son adversaire était au sol et était désarmé. La plupart des spectateurs de ce brusque spectacle était du même avis ; le jeune noble se trouvait dans une position bien désavantageuse et il n’y avait pratiquement personne qui était prêt à parier sur un retournement de situation ; mais c’était sans compter la fougue et la détermination de Théomer qui bondit littéralement sur son aîné.  Bryhn , pris de court , perdit l’équilibre et se retrouva les genoux au sol tandis que son jeune et inconscient partenaire accusait sérieusement le coup ;  il avait le souffle complètement coupé suite au choc avec la lourde armure de Bryhn.  
Méared qui observait le duel avec enthousiasme était réellement enchanté que les deux guerriers ne lâchaient jamais rien même dans les moments les plus critique ; le garde royal était bien impatient de découvrir la suite du duel et son issue … qui ne vint jamais.

Eofend s’était effectivement approché des deux combattants épuisés et il les félicita pour ce beau combat .

“Messieurs , en vous ayant vu combattre je peux vous confier que je ne donne pas cher de la peau des potentiels brigands si d’aventure ces vauriens penseraient pouvoir nous attaquer. A présent prenez un peu de repos avant que nous nous remettions en route. “

Le chef de la mission était aussi curieux de savoir lequel des deux rohirrim serait sorti vainqueur mais il ne pouvait pas prendre le risque de laisser le face-à-face continuer entre deux hommes exténués qui ne maîtriseraient plus leurs coups. C’étaient de bons éléments mais il avait besoin d’eux en état de combattre de véritables ennemis ; il eut été dommage que l’un d’eux se blesse lors d’un simple entraînement.

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Une demi-heure plus tard la compagnie était en selle et se remit à avancer à travers les immenses plaines jaunies par les rayons du Soleil qui n’avaient pas frappés ainsi depuis bien des années. Après le Rude Hiver , ce soudain réchauffement ne profitait pas plus aux habitants de la région ; les pâturages séchaient et il devenait de plus en en plus compliqué de trouver de l’herbe fraîche pour les troupeaux sauf dans les régions les plus septentrionales ou au bas des montagnes à l’Ouest du royaume.

C’est alors que Starfol et Méared , partis au devant de la compagnie comme éclaireur , revinrent au triple galop.

“Il y a une ferme qui prend feu à quelques lieux d’ici !” s’écria le garde royal

Sans plus attendre , Eofend ordonna à ses hommes de changer de cape et de se diriger vers cette ferme. Ils arrivèrent rapidement sur les lieux ; plusieurs bâtiments avaient pris feu et certains étaient déjà réduits au centre. Juste devant ce sinistre spectacle se tenait une famille qui semblait pleurer sur le corps d’un homme. La compagnie s’arrêta juste devant eux et le sergent descendit de son destrier sous les yeux encore tétanisés d’une pauvre femme et de ses enfants. Le Garde royal avisa le cadavre qui se trouvait à ses pieds ; ce devait être le père de cette famille ; Eofend demanda ce qu’il s’était passé. La pauvre femme , encore sous le choc , lui répondit d’une voix brisée entrecoupée de nombreux sanglots

“Un groupe d’hommes est venu ; ils ont dit vouloir fouiller la maison pour y trouver je ne sais quoi sans faire plus de dégâts mais mon mari , qui tenait visiblement à l’objet convoité, s’est interposé. Alors ils sont devenus violent et ils l’ont tués avant de rentrer dans le bâtiment et se mettre à la recherche de ce qu’ils désiraient puis ils ont mit le feu et sont partis aussi vite qu’ils étaient venus…
-Ces hommes….combien étaient-il et avez vous pu voir leur visages?”


La veuve parut hésitante

“Je ne sais pas,  tout est si confus ; ils étaient au moins une dizaine et leurs traits étaient dissimulés…
-Et avez vous une idée de ce qu’ils convoitaient et si ils l’ont trouvé?
-Non je ne sais pas , mais ce n’était ni nos maigres réserves d’argent ni mes modestes bijoux qu’ils ont brûlés avec le reste , tout le reste …


Elle se prit la tête entre les mains et ne fut plus capable de dire un mot de plus , en l’espace de quelques minutes sa paisible vie s’était totalement effondrée.  Eofend semblait pensif ; qui pouvait donc être ces bandits ? Et que pouvaient ils bien chercher dans une modeste ferme? Il n’était pas du tout sûr qu’ils s’agissait là des mêmes brigands qui avaient volé le Bourgeois à Lossarnach mais c’était pour le moment la seule piste qu’il avait et toute cette affaire lui paraissait louche , au même titre que le vol dans les Caves d’or et  le garde royal ne croyait pas au coïncidence.

Le chef de la mission tendit un parchemin signé de sa main à la famille éprouvée , bien que lui -même soit illettré ; ce document leur permettrait de pouvoir trouver un abri décent à la garnison du village le plus proche.  Pendant ce temps là Starfol s’était mis en quête de traces et d’indices pour savoir vers où ces malandrins s’étaient dirigés.
Eofend ordonna:


“Méared et Théomer allez voir si vous trouvez un accès pour entrer dans l’étable incendiée sans prendre de risque ; Halgor et Bryhn faites-en de même pour le bâtiment principal . Qui sait ce que nous pourrons y trouver “

Méared , qui pour la première fois depuis le début de l’expédition avait perdu son air jovial, pris les devants et se mit en quête d’un accès pour pouvoir entrer dans l’étable mais toutes les entrées étaient déjà en proie aux flammes. Le foin qui se trouvait en abondance à l’intérieur avait accélère la propagation de l’incendie. Théomer ne semblait pas avoir plus de succès et le bâtiment semblait prêt à s’écrouler d’un instant à l’autre ; y entrer serait trop risqué.

Le bâtiment principal , également en proie à l’incendie, semblait toutefois avoir été relativement épargné si bien que quelques ailes semblaient encore pouvoir être accessible.
Après avoir constaté qu’ils ne pourraient pas passer par la porte principale Halgor et Bryhn cherchèrent une autre vois d’accès. Le garde royal ne tarda pas à trouver une fenêtre pas trop haute qui pourrait leur permettre d’entrer.  Il se hissa sur le rebord de la fenêtre avec un grognement , Bryhn en fit de même quelques instants plus tard.

“ Dame! Quelle chaleur ! On dirait un four!
s’exclama Halgor. Mes avis qu’il ne faut pas trop traîner par ici ; regarde ce que tu peux trouver de ton côté.”

Les deux hommes partirent rapidement chacun de leur côté dans l’espoir de trouver un petit indice; Bryhn après quelques minutes de recherches infructueuses entra dans une petite pièce où la chaleur était à la limite de l’insoutenable et où le toit commençait à prendre feu mais il n’y prêta pas vraiment attention tant il était absorbé par ce qu’il venait de voir. Au fond de la petite pièce se trouvait un petit coffre en métal dont la serrure avait été forcée et qui semblait avoir été vidé contenu. Intrigué , le vétéran s’approcha pour voir cela de plus près ; c’est alors qu’une poutre enflammée tomba du plafond et percuta violemment le rohirrim au dos. Bryhn chuta lourdement au sol tandis que la charpente en bois qui était tombé sur lui l’empêchait de faire le moindre geste et que les relents de fumée commençaient à le prendre à la gorge.

S’il ne voulait pas mourir asphyxié ou brûlé vif il allait falloir qu’il se fasse entendre pour obtenir de l’aide.
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Rechercher dans: Les Prairies   Tag eofend sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Les artefacts sont éternels.    Tag eofend sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyMar 19 Jan 2016 - 21:52

C’était deux véritables lions, comme ceux que l’on pouvait  croiser dans le Lointain Harad, qui se livraient un combat féroce sur le verdoyant promontoire. Quiconque n’aurait pas su  au préalable  que ce duel entre ces deux guerriers rohirrim était un entraînement , n’aurait jamais pu le croire tant l’intensité et la détermination dont ils faisaient chacun preuve étaient grandes.

Et pourtant, en réalité , chacun de leurs coups étaient maîtrisés et contrôlés ; ils cherchaient à déstabiliser l’adversaire , à le désarmer et peut être même à le sonner mais ils prenaient bien soin de ne pas blesser leur vis-à-vis qui était avant toute chose leur frère d’armes.

Eofend observait le combat d’un oeil satisfait , un très léger sourire s’était même dessiné sur son visage. Il n’avait pas fallu plus que quelques secondes d’observation au chef de la mission pour qu'il constate que ces deux soldats étaient talentueux et qu'aucun doute n'était permis quant à leur engagement. Le Garde Royal s’estimait heureux d’avoir de tels éléments dans son groupe sur lesquels ils pourraient s’appuyer en fermant les yeux. A son retour il pourrait remercier le sergent Eoral , le sous officier ne s’était pas moqué de lui : il lui avait bien envoyé les meilleurs éléments dont il disposait.
Il y avait quelque chose de fascinant dans cet affrontement que tous observaient avec une attention quasiment religieuse : la fougue et l’audace de la jeunesse incarnées par Théomer faisant face à la puissance et l’expérience représentées par Bryhn.

Et ce fut bien le plus jeune des deux qui se fit remarquer avec une attaque surprenante mais diablement efficace : après quelques passes d’armes stériles , le jeune noble se rapprocha de son adversaire pour ouvrir sa garde puis il lui asséna un violent coup au visage avec son bouclier. Déconcerté et légèrement sonné, Bryhn recula de quelque pas et mit quelques fractions de secondes seulement pour retrouver son équilibre et ses esprits. Devant cette manoeuvre téméraire mais terriblement ravageuse , Méared se sentit obliger d’adresser quelques applaudissements au jeune guerrier qui venait de s’illustrer remarquablement aux yeux de toute la troupe.

Mais le vétéran n’avait pas dit son dernier mot et il comptait bien répondre à l’attaque porté par le jeune pousse qu’il avait en face d’un lui. Il envoya un violent coup de pied dans l’abdomen de Théomer qui n’eut pas d’autres choix que de reculer, Bryhn enchaîna alors avec une charge puissante que son vis-à-vis eut toutes les peines du monde à esquiver. Les deux hommes reprirent alors  leur souffle en s’échangeant un long regard : les débats s’étaient rééquilibrés et l’issue du duel était encore bien incertaine.

-Quelle intensité! Ces deux-là semblent avoir pris la chose à coeur.
s’enthousiasma Eofend.

-Espérons simplement qu’ils ne se blesseront pas bêtement.
lâcha Halgor d’un ton mordant.

Eofend ne releva pas l’allusion du garde royal : cela faisait partie du personnage et puis au fond il n’avait pas vraiment tort, le chef de l’escouade ne tenait pas vraiment à se retrouver avec deux estropiés sur le dos ; il n’en avait clairement pas besoin. Mais les deux duellistes semblaient maîtriser leurs coups et prenaient garde à ne pas blesser leur adversaire de manière grave. Tant que les deux soldats continuaient à contrôler leurs coups il n’y avait aucun raison d’interrompre le combat.

Les coups continuaient à être échangés avec application et précision ; parades,esquives et contre-attaques s’enchaînaient avec rapidité et dextérité.

Bryhn, visiblement touché dans son orgueil, après “l’attaque du bouclier” gagnait peu à peu du terrain grâce à la force de ses coups mais il n’arrivait toujours pas à trouver la faille qui aurait pu lui permettre de finir le combat; c’est alors qu’il fit le choix de faire parler son expérience. Il feinta une attaqua d’estoc que le jeune Théomera anticipa sûrement trop pour pouvoir la parer  car la lame de Bryhn changea brusquement de trajectoire et son coup devint une puissante attaque de taille. De justesse , le jeune noble parvint à mettre son épée en opposition mais dans la précipitation de son geste il ne réussit pas à parer comme il l’aurait voulu , par conséquent sa main n’était pas assez ferme. Sous la puissance du coup , son épée se mit à trembler violemment et l’onde de choc remonta jusqu’au bras et même jusqu’au thorax du jeune guerrier qui , deséquilibré , chuta en arrière en lâchant son épée.

Sur cette attaque là , la maturité de l'aîné avait fait la différence: le jeune novice s’était trop facilement laissé duper par la manœuvre de son adversaire et il en avait fait les frais; une erreur classique chez les plus jeunes , y compris  les plus doués. Ce qui allait être intéressant à voir à présent c’était comment Théomer allait bien pouvoir essayer de se sortir de cette situation hautement délicate.

Réagissant le plus rapidement et le plus instinctivement possible il rampa sur le dos pour s’éloigner au plus vite de son adversaire qui avait désormais un net avantage face à ce jeune novice étendu au sol et désarmé. Dans quelques fractions de secondes le vétéran serait sur Téhomer et si ce dernier voulait avoir une chance de remporter son combat il fallait qu’il fasse quelque chose d’assez ingénieux pour surprendre un adversaire déjà sûr de sa victoire; et vite, très vite.
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Rechercher dans: Les Prairies   Tag eofend sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Les artefacts sont éternels.    Tag eofend sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyMar 15 Déc 2015 - 19:28


Eofend dévisagea une nouvelle fois les nouveaux venus , le sous-officier savait bien qu’il ne fallait pas toujours se fier aux apparences mais après de longues années de bons et loyaux services dans l’armée rohirrim il avait acquis une certaine expérience et un œil expert  qui lui permettait d’avoir une certaine idée des soldats qu’il avait sous son commandement , et il était bien rare qu’il se trompait.
Le dénommé Théomer semblait très jeune mais il avait déjà une allure de combattant ; des cicatrices bardaient son visage et son visage était partiellemenbt dissimulée par une longue chevelure et une barbe assez fournie.
Bryhn , quant à lui , paraissait plus âgé , plus aguerri aussi . Son imposante carrure avait de quoi impressionner et il était certainement l’élément le plus puissant du groupe. Sur son visage on pouvait lire toute la détermination qui l’habitait. Ce guerrier n’en était sûrement pas à son coup d’essai . Eofend songea qu’Eoral ne s’était pas moqué de lui en lui envoyant de pareils éléments.

L’homme de la garde tiqua cependant quand son regard se posa sur Meden , de toute évidence ce jeune soldat était particulièrement inexpérimenté , cela se voyait dès le premier coup d’œil. Peut-être Eoral avait il jugé bon de l’assigner pour cette mission pour qu’il puisse acquérir un peu plus d’expérience mais Eofend ne tenait vraiment pas à jouer à la nourrice. Le novice se devait de suivre le rythme de la troupe.

Le regard d’Eofend ne s’attarda pas sur Starfol , il connaissait déjà le chasseur-cueilleur et ils avaient déjà travaillés ensemble et ils ne s’appréciaient que modérément. Certes les compétences du trappeur étaient bien et  leur seraient d’une utilité certaine pour cette mission ; il devait être l’un des meilleurs traqueurs de la région mais sa propension à ignorer la hiérarchie militaire et son manque de respect envers les principes généralement admis au sein de la troupe agaçaient le sous-officier au plus haut point.

-Pour l’instant nous n’avons aucune information très précise concernant ces brigands , nous savons simplement qu’ils étaient plusieurs à avoir agi . Mais soyez certain que si ces hommes ont réussi à s’introduire dans les Caves d’Or pour y dérober des objets appartenant à Asthrabal c’est qu’ils sont incroyablement doués , soyez donc sur vos gardes. Selon nos dernières informations , ces hors-la-loi emprunteraient un trajet se situant à quelques lieux au nord ; nous ignorons encore vers où ils se dirigent.


Il se tourna alors vers Bryhn pour répondre à la question de ce dernier:

-Nous partons dans la minute mon ami . En avant !


La troupe se mit en branle , et quitta au pas la capitale du royaume du Rohan en direction du nord .

Ils chevauchèrent ainsi pendant plusieurs heures sans trouver la moindre piste ; ils ne croisèrent la route de personne , à l’exception de quelques paysans qui vaquaient à leurs occupations agricoles et qui n’étaient à priori au courant de rien. Starfol ne décelait pas le moindre indice ce qui n’était pas pour déplaire à Meden qui n’était pas du tout impatient de se frotter à ces bandits ; Eofend et Halgor restaient impassible.

Méared , l’un des gardes royales se plaça aux côtés de Théomer et Bryhn .

-Bien le bonjour messieurs. Fit-il d’un ton jovial et enthousiaste. Je ne sais pas pour vous mais cette mission m’excite au plus haut point ; vous vous imaginez ? Retrouver les objets volés chez Asthrabal pour les lui restituer ce n’est pas anodin , ce type est l’un des marchands les plus puissants et influent du continent , rien que ça et je peux vous dire que ses Caves d’Or sont extrêmement bien protégées , les voleurs qui s’y sont introduits devaient avoir un sacré culot et une bonne dose de talent . J’ai hâte de voir à quoi ils ressemblent.


-Halte –là !
ordonna alors Eofend , tous s’arrêtèrent immédiatement. Nous allons nous arrêter au pied de ce promontoire pour faire le point et se reposer un peu.

-Pas trop tôt. Grommela Starfol.

Ils se dirigèrent tranquillement vers l’endroit indiqué où ils posèrent pied à terre, Meared  distribua un peu de nourriture à chacun et le chef de la mission prit la parole.

-Notre objectif est encore à plusieurs lieux au nord , il faudrait que l’on accélére un peu le rythme pour pouvoir y arriver demain en fin de journée. Il y a là-bas une auberge où nous pourrons nous baser et recueillir des informations. Reposez vous un peu , nous repartons dans deux heures.


Mais la mission venait de commencer et Méared n’avait pas du tout l’intention de dormir . Il se saisit de sa lame et bondit devant Meden qui se demandait ce que le garde lui voulait.

-Prend ton épée et croise le fer avec moi , jeune novice.
-N...non merci .
balbutia la jeune recrue.
-Ce n’est pas une proposition mais une obligation .poursuivit le garde avec une pointe de malice .

Pas vraiment rassuré Meden se décida tout de même à dégainer son épée . La situation arracha un sourire à Eofend , ce Méared était toujours aussi fidèle à lui-même .
En l’espace de quelques passes Méared désarma la jeune recrue avec une facilité déconcertante qui s’était retrouvée au sol sans vraiment comprendre comment.

-Reprends ton arme et relève toi , c’est en forgeant que l’on devient forgeron mon ami !


Meden se releva donc , plus par contraire que par envie , mais à peine eut il le temps de reprendre ses repères que son adversaire fondait déjà sur lui. Deux secondes plus tard, son épée était à nouveau au sol et il se retrouvait avec la lame du garde royale pointée en direction de sa gorge.

-Bon il y a du progrès à faire
, fit il en baissant sa garde , mais ça viendra ne t’inquiète pas. D’autres volontaires ?

Eofend répondit à la demande de Méared

-Que Bryhn et Théomer s’affrontent , voyons voir ce qu’ils ont vraiment dans le ventre.



[HRP] : Vous pouvez poster un post de combat chacun mais ne décidez pas de l'issue du duel vous-même , ça c'est de mon ressort mais sinon vous pouvez vous lâcher ;D
Sujet: Les artefacts sont éternels.
Learamn

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Rechercher dans: Les Prairies   Tag eofend sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Les artefacts sont éternels.    Tag eofend sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyDim 6 Déc 2015 - 15:23
#Eoral

L’activité était intense dans la garnison d’Edoras et le vacarme était susceptible d’assourdir n’importe quel civil qui n’était pas habitué à un tel tapage. Certains cavaliers parlaient et riaient bruyamment autour d’une pinte de bière tandis que d’autres s’occupaient de leur équipement et de leur monture.
Le sergent Eoral s’appliquait à aiguiser son épée  de la manière la plus méthodique qui soit. La chaleur qui régnait dans le bâtiment était étouffante et le sous-officier avait bien du mal à manipuler minutieusement son arme avec ses mains pleines de sueur et de suie.

Ces derniers temps la situation s’était quelque peu stabilisée dans la région et les membres de l’armée Rohirrim n’avait plus à affronter de nouvelles menaces chaque jour ; il y avait bien quelques petits groupes d’orques qui descendaient des montagnes mais jusque-là toutes ces incursions avaient été maîtrisés par les patrouilles de cavaliers qui arpentaient inlassablement les plaines du Riddermark.  

Eoral souffrait encore d’une blessure datant de la guerre civile et il préférait ne pas prendre part aux opérations de grande envergure , on l’avait donc assigné à la maintenance d’un bâtiment annexe  garnison d’Edoras qui accueillait les hommes venant prendre un peu de repos entre deux missions sous un soleil de plomb.

C’est alors qu’une jeune recrue qui ne devait pas avoir vingt ans vint à la rencontre du sergent

-Sergent  , des hommes de la Garde Royale viennent d’arriver !


Eoral fronça les sourcils , mais que pouvait donc bien faire des membres de la Garde Royale ici . Ce groupe d’élite était assigné à la protection du Vice-Roi et ne fréquentait que très peu la garnison principale d’Edoras qui abritait le gros des troupes.

-Où est il ?
demanda Eoral en s’essuyant sommairement le visage à l’aide d’un chiffon.
-Je lui ai demandé d’attendre à …

Des bruits de pas se firent alors entendre ; trois hommes venaient d’entrer dans la pièce. Leurs armures particulières trahissaient leur appartenance  à la Garde Royale. Leur chef s’adressa à Eoral

-Etes-vous l’homme qui à la charge de cet endroit ?
-Plus ou moins
. marmonna Eoral quelque peu surpris par cette intrusion imprévu . Il observa un moment les nouveaux arrivants et avisa leurs belles cuirasses ; lui n’était vêtu que d’une simple chemise en tissu  à la propreté douteuse.
-Je suis le sergent Eofend de la Garde Royale . Nous avons été assigné à une mission de la plus haute importance ; j’ai besoin de plusieurs hommes sous mon commandement. Y-a-t-il ici des cavaliers susceptibles d’intégrer cette mission.


Eoral se gratta machinalement son menton mal rasé tout en faisant mine de réfléchir.
-La plupart des soldats qui se trouvent ici sont des hommes prenant un peu de repos entre deux missions mais je dois bien avoir quelques lascars qui n’ont encore été assigné à aucun groupe.

-Très bien
, fit Eofend , dites leur de me retrouver à l’entrée de la ville  au plus vite , je les y attendrai. Merci Sergent Eoral .

Eofend fit volte-face et se dirigea vers la sortie , ses deux hommes le suivant de près . Depuis plusieurs semaines c’était lui qui dirigeait la garde Royale durant les opérations , le capitaine Learamn étant toujours blessé et incapable d’assumer pleinement ses fonctions. Le jeune officier n’avait pas hésiter une seule seconde à confier le commandement à Eofend qu’il savait comme étant un guerrier loyal et valeureux malgré sa rigueur et sa rigidité.

La mission qui avait été confiée à Eofend et ses compagnons avait un double enjeu ; d’un côté elle consistait à retrouver les voleurs ayant dérobé des artefacts chez le puissant marchand Asthrabal de Lossarnach et de l’autre elle visait aussi à repérer des guerriers susceptibles d’intégrer le corps de la garde. La Garde Royale était exclusivement composée de soldats d’élite triés sur le volet  ayant tous eu une expérience du combat.  Le sous-officier n’avait d’ailleurs pas choisi les gardes qui l’accompagnaient par hasard.

Méared ne faisait partie de la Garde Royale que depuis quelques semaines et il s’était déjà révélé comme une élément essentiel du groupe. Durant la guerre civile il avait rallié les troupes du jeune prince Orwen et il s’était battu aux côtés des défenseurs d’Aldburg ; son courage et son héroïsme au front n’étaient pas passés inaperçus. Il était encore jeune mais il affichait une maturité impressionnante pour son âge ; c’était également un agréable frère d’armes , toujours optimiste et plaisantin il avait le don de remonter le moral d’une troupe  même quand celui-ci était au plus bas.
Halgor ,de son côté ,  était un personnage  beaucoup plus contesté au sein de l’armée. C’était un vétéran et cela faisait de nombreuses années qu’il servait dans la Garde Royale  , y compris durant le règne d’Hogorwen d’où sa réputation très controversée.  Il s’était défendu en affirmant que durant ce laps de temps il n’avait commis aucun acte récréminable et qu’il s’était contenté de continuer à faire son travail . Cela avait suffit à convaincre Learamn de le garder au sein du groupe ; son expérience était sans conteste un atout indéniable. C’était un homme taciturne dont les rares interventions étaient toujours ponctué d’une pointe de cynisme plus ou moins prononcée.

Les membres de la Garde Royale traversèrent la ville avant de s’arrêter juste à l’entrée de celle-ci ; ils descendirent de selle pour vérifier une nouvelle fois les paquetages et attendre les recrues pour la mission. Celles-ci ne tardèrent pas à arriver ; Eoral avait réquisitionné quatre hommes qui se dirigeait vers Eofend qui les suivit du regard jusqu’à ce qu’ils arrivent à sa hauteur.
Le premier d’entre eux était un homme qui paraissait très jeune , son visage était encore imberbe et de beaux cheveux blonds encadraient son visage juvénile. Meden était un novice dans l’armée qui venait tout juste d’achever sa période de formation ; il n’avait encore aucune réelle expérience du combat et on pouvait aisément lire sur son expression la crainte qui l’habitait.

Starfol suivait ; ce n’était pas un militaire de formation mais un chasseur-cueilleur qui pouvait se targuer de mieux connaître la région que son grenier. L’armée avait souvent fait appel à ses services durant diverses missions de traque. Ses compétences serait indéniablement précieuses  mais il fallait également veiller au comportement de Starfol qui était loin d’avoir un esprit martial. Le respect de la hiérarchie et des ordres ne faisaient pas partie de son quotidien.

Derrière se trouvait deux autres cavaliers : l’un était un jeune homme aux longs et beaux cheveux tressés tandis que l’autre semblait plus massif et expérimenté. Tout deux semblaient prêt à prouver leur valeur durant cette mission : il s’agissait de Théomer et Bryhn.
Eofend observa un moment chacun des nouveaux arrivants avant de prendre la parole.

-Je suis le sergent Eofend de la Garde Royale et pour cette mission vous avez été assigné à mon commandement. A parti de maintenant et jusqu’à la fin des opérations vous oublierez vos autres affectations. Vous ne répondrez qu’à mes ordres, est-ce clair ?


Meden acquiesça promptement en balançant nerveusement sa tête de haut en bas  tandis que Starfol esquissait un sourire un brin provocateur dont Eofend ne tint pas compte.

-Voici Halgor et Méared , deux membres aguerris de la Garde. Continua-t-il en désignant les principaux interessés.
Méared salua les nouveaux arrivants d’un signe jovial de la main tandis qu’Algor se contenta de lever les yeux vers eux.


Eofend ne prit la peine de faire une transition avant d’aborder l’objectif de la mission , il était plutôt du genre à aller droit au but.

-Récemment un groupe de voleurs s’est introduit dans les Caves d’Or d’Asthrabal le Bourgeois à Lossarnach et selon nos informations une parties de ces malfaiteurs se trouveraient actuellement au Rohan. Le Bourgeois est un allié influent et puissant et il est de notre devoir de retrouver ces hommes et leur butin. Sachez cependant que les réserves des Caves d’Or attisent de nombreuses convoitises et nous ne serons certainement pas les seuls à traquer ces bandits ; restez donc sur vos gardes et considérez tout cavalier et voyageur non-rohirrim comme une menace potentielle.
Des questions ?


#Halgor #Méared #GardeRoyale
Sujet: Du sang sur les quais
Learamn

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Rechercher dans: Pelargir   Tag eofend sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Du sang sur les quais    Tag eofend sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyLun 10 Aoû 2015 - 18:19
Tout était flou ; la douleur aveuglait les sens d’un Learamn qui ne distinguait que des formes indéfinies et n’entendait que des bruits lointains et chaotiques. Seule l’odeur âcre du sang et de l’encre montait avec insistance jusque son esprit et l’envahissait  , le paralysait progressivement comme un poison de vipère.  Il entendait bien de l’agitation à quelques mètres de lui, de toute évidence les gardes de la cité qui avaient déboulés un peu plus tôt s’était décidés  faire quelque chose ; la question était de savoir quelle serait la nature de leurs intentions : hostiles ou pacifiques , car amicales ne semblaient plus avoir le moindre sens pour le groupe d’aventuriers qui avaient tant perdus. A vrai dire Learamn n’en avait cure , peu lui importait à présent . Il était étendu sur le sol , baignant dans son sang bleui par l’encre et dans celui de son ennemi qu’il avait sauvagement abattu comme un animal oui c’était le mot , le jeune homme avait fait taire son honneur et avait agi avec toute l’animalité sauvage qui l’habitait ; quelle était la différence après tout entre lui et ses ennemis? Ils étaient tout deux des tueurs sanglants qui étaient prêt à sacrifier leur propre vie pour prendre celle de leur prochain.  Ce genre de réflexion était au moins aussi douloureuse pour le jeune rohirrim que les blessures physiques ; il émit un bruit à mi chemin entre le grognement et le gémissement qui en disait long.  Il fallait en finir . Ainsi touché et étendu , le jeune homme se sentait d’une inutilité totale ; un faible voilà ce qu’il était ; un faible , un jeune arrogant qui avait failli . Piètre capitaine , il avait consciemment amené ses hommes dans la gueule du loup et bien peu d’entre eux s’en étaient sortis . Gallen Mortensen lui avait fait confiance pour cette mission , le Rohan lui avait fait confiance , tous les Peuples Libres lui avaient fait confiance ; et lui du haut de sa jeune  arrogance , parcequ’il pensait déjà avoir tout vécu en tant que soldat , il avait échoué et de quelle manière . La plupart de ses hommes s’étouffaient dans leur sang , la gorge déchiqueté et les viscères arrachées . Le capitaine royal avait survécu mais dans quel état il se trouvait donc , le pied gravement touché et tout le corps blessé et endolori . Ah qu’il était bien loin le fier et resplendissant jeune officier , héros d’Aldburg ; à présent toute trace de gloire , d’innocence et d’intégrité avait disparu .  

Des personnes s’approchèrent de lui , Learamn ne fit pas le moindre geste pour se défendre ou s’exprimer ; il se laissa tout simplement faire , las . Il sentit qu’on le soulevait alors que son pied le faisait de plus en plus souffrir ; il ne s’exprimait désormais plus que par des hurlements de douleurs qui déchiraient le ciel pluvieux de la cité portuaire.  On l’amena dans un bâtiment après un court trajet qui n’avait pas duré plus de quelques minutes , mais , face à la douleur , le rohirrim avait perdu toute notion de temps et le trajet sembla lui durer des heures entières. Les hommes qui l’avaient transportés finirent pas le poser sur une table de bois dure , deux visages se penchèrent sur les plaies du jeune homme et identifièrent celle du pied comme la plus importante. Des commis leur apportèrent toute une panoplie d’instruments divers , Learamn redressant la tête les regarda avec horreur ; il ne fallait pas un diplôme de médecin pour comprendre leur utilité . Le jeune rohirrim parvint à gémir d’une voix trop basse

“-Non non , s’il vous plaît non !”


Mais rien ne servait de protester et déjà les guérisseurs entamaient leur besognes . On le força à boire le contenu d’une petite cruche , Learamn ne se fit pas prier pour avaler son contenu à grande gorgées ; il était assoiffé . Le récipient contenait en réalité une dose non négligeable d’alcool fort qui étourdit presque instantanément un jeune guerrier presque anesthésié .  Des hommes bloquèrent avec force ses bras et jambes pour éviter qu’il ne bouge pendant l’opération . L’un des chirurgiens plongea alors  un instrument pointu dans la plaie béante du capitaine pour en extraire les éclats de la lame elfique  ; l’esprit de Learamn était certes embrumé par les vapeurs de l’alcool mais son corps réagissait tout de même naturellement à la douleur sans que son cerveau ne le commandât réellement . Ses bras remuèrent et les commis durent redoubler d’effort pour tenir leur patient en place .  Quand l’instrument de “torture” entrait trop profondément dans la plaie et que la douleur était trop importante , Learamn s’éveillait en sursaut et on s’empressait de l’endormir à nouveau sans qu’il n’ait eu le temps de lâcher un cri de sa bouche grande ouverte .  L’enfer dura de longues heures , c’était une opération délicate et rien n’assurait la survie du jeune homme ; on le rendormit une dernière fois après l’opération pour s’assurer qu’il ne se réveillerait pas avant un petit moment du moins jusqu’à que la douleur soit moins aiguë . Alors ce fut le noir ….

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Learamn se redressa brusquement sur son lit en prenant une grande inspiration comme l’aurait fait un homme sortant de l’eau après plusieurs minutes d’apnée . Sa respiration était haletante et son corps , qui avait été lavé , était tout courbaturé . Pour ne rien arranger sa tête lui faisait horriblement mal , il avait du mal à se remettre les idées en places et à se rappeler de ce qu’il s’était passé après qu’il eut tué l’elfe .  Le jeune homme sentit alors comme un poids sur son pied , il retira sa couverture et découvrit la raison de ce malaise . Il observa avec horreur son pied enflé qui avait presque doublé de volume et qui était à présent enroulé dans un énorme bandage ; aussitôt qu’il vit ce sinistre spectacle la douleur revint . Moins vive certes mais plus sournoise , c’était ce genre de douleur qui était faite pour s’installer durablement et pourrir une existence , Learamn le sentait . Il examina avec désolation son membre meurtri ; il ne pourrait pas marcher normalement avant un moment et que dire de courir ou de galoper . De rage , il frappa de son poing sur l’armature métallique de son lit , un geste compulsif et qui n’eut pas d’autre effet que de rajouter une douleur à son poignet en plus de ces autres meurtrissures . Le rohirrim poussa une série de jurons avant de se laissait retomber en position assise  , il était encore épuisé et avait besoin de repos .


Quelques heures plus tard il se réveillait à nouveau , ses idées étaient légèrement plus clair mais sa mémoire restait encore un peu floue et ce mal de tête ne voulait décidément pas partir . Après tout il avait sûrement eu droit à sa dose d’alcool pour les dix années à venir . Il se redressa et examina la pièce dans laquelle il se trouvait ; une petite chambre faiblement éclairée par quelques chandelles en fin de vie. Il y avait une petite fenêtre par laquelle s’engouffrait de trop rares rayons de soleil . Le jeune homme se trouvait sur un lit simple  à l’armature faite de fer , un tabouret était disposé à proximité . Juste à côté de lit , au niveau de la tête de Learamn se trouvait une petite table de nuit où on avait posé les quelques effets du jeune homme ; ses armes , ses protections et autres objets dont la fameuse gourde d’eau qui semblait magique qui lui avait sans doute permit de survivre durant l’affrontement , la pierre précieuse qu’il avait trouvé y était aussi  ; au moins ses bienfaiteurs n’étaient pas des voleurs. Ses bienfaiteurs d’ailleurs qui étaient ils? Ces gens qui l’avait soignés ; les gardes qui étaient intervenus les avaient ils conduit dans un hôpital de la ville . Etrange traitement pour des hommes qui se sont introduits en cachette et qui ont massacré une bonne partie de la haute hiérarchie de la ville. Les soignaient ils pour les jeter en prison par la suite ou pour les relâcher? Alliés ou ennemis? La question restait entière mais pour l’instant le jeune homme bénéficiait de repos et de soins bien nécessaires et il ne demandait rien de plus dans l’immédiat. Alors que la douleur de son pied  se faisait à nouveau sentir , il se laissa mollement retomber sur son oreiller et alla chercher un peu de réconfort dans un sommeil que sa grand-mère qualifiait jadis de réparateur.

La troisième fois qu’il s’éveilla il eut la surprise de découvrir qu’il n’était pas seul . Une jeune dame était assise sur le tabouret et , penchée sur son pied , elle changeait son pansement avec minutie . Learamn eut un réflexe instinctif de recul et observa silencieusement sa soigneuse , visiblement elle avait presque fini de poser le nouveau bandage . Celle ci regarda l’homme avec un peu de surprise , elle s’était occupée de lui depuis son opération mais il dormait  à chaque fois qu’elle venait ; le voir enfin éveillé la rassurait , au moins il ne dormirait pas jusqu’à sa mort , et l’impressionnait un peu aussi.  Elle sourit au Rohirrim , un geste amical qui semblait si étrange au jeune homme ; il ne semblait que se souvenir des menaces de mort  et du bruit des armes  . Ce simple geste mit du baume dans son coeur .
L’infirmière enchaîna

- Bonjour messire ! Ne vous inquiétez pas .

“Messire” , Learamn ne put s’empêcher de sourire légèrement  ;il était tout sauf un noble seigneur . Lui fils de paysan ayant fait carrière dans l’armée n’avait rien d’un “messire” . Mais il chassa rapidement ces pensées , il y avait bien d’autres interrogations plus importantes .

-Où suis- je ? Et qui êtes vous? Que me voulez vous?

Se redressant , la jeune femme sembla réfléchir un moment avant de parler . Parler avec ce genre de patient éprouvé était toujours une tâche délicate et il fallait bien choisir ses mots pour les rassurer

-Vous êtes dans une maison de repos de Pelargir , je suis infirmière et je dois m’occuper de vous.  N’ayez crainte , nous ne vous voulons que du bien .

Learamn se détendit un peu , peut être qu’elle mentait mais lui était tenté de la croire . Elle était plutôt rassurante et la perspective de profiter d’un peu de repos paisible après tant d’épreuves était plutôt heureuse. Malgré les traitements la douleur de son pied se faisait toujours affreusement sentir et il devait bien souvent serrer les dents pour s’empêcher de crier .  L’infirmière lui tendit un gobelet rempli d’une infusion chaude , Learamn observa la boisson avec méfiance , il n’avait pas particulièrement envie qu’on le l’enivre à nouveau .
La jeune femme lui sourit à nouveau

-Rassurez vous , ce n’est pas de l’alcool ; simplement une infusion aux herbes médicinales pour soulager la douleur . L’eau de vie c’était pour vous anesthésier pendant l’opération.

Le rohirrim se saisit du verre et commença à boire , le breuvage le soulagerait certainement un peu mais ne ferait assurément pas disparaître entièrement sa douleur . Son regard se porta alors sur l’outre d’eau magique ; une simple gorgée l’avait profondément aidé par le passé et il avait bien envie d’en boire à nouveau . Mais il se fit violence pour ne pas en prendre , cette eau était précieuse et il avait besoin d’en limiter sa consommation  , tant qu’il était pris en charge par des médecins compétents il devait s’astreindre et en garder pour le voyage qui serait sans nul doute très éprouvant.

-Je vais vous chercher un repas , vous devez être affamé . Après tout vous n’avez rien mangé depuis deux jours.

Learamn fut quelque peu surpris par cette révélation ; pourquoi ne le lui avait elle pas dit plus tôt?

-Deux jours? J’ai dormi pendant deux jours ? Et ...et … les autres où sont ils?

Le capitaine , semblait affolé, les Valars savaient ce qu’il pouvait se passer en l’espace de deux jours . Il se devait savoir où se trouvaient les autres membres de son groupe .

-Ne vous inquiétez pas , les survivants ont été pris en charge au même titre que vous . Vous les reverrez bientôt je vous le promets.

“Les survivants “ le terme utilisé de manière spontanée par la jeune femme en disait long sur les effectifs restants . Ceux qui avaient survécus étaient considérés comme des réscapés miraculeux.  Plongé dans ses sombres pensées et luttant mentalement contre la douleur , Learamn ne se rendit pas immédiatement compte que l’infirmière s’était discrètement éclipsé de la pièce. Elle reparut une dizaine de minutes plus tard avec un repas. Il y avait un bol de soupe chaude , de l’eau et une grande miche de pain . Le jeune homme n’avait pas particulièrement faim : son estomac était comme noué mais il savait qu’il se devait de se nourrir . Il se sentait faible et le  repas lui redonnerait un peu de force : il grignota donc lentement le pain avant de boire l’eau et la soupe . Puis il  se rendormit .

La guérison était longue , trop longue est éprouvante ; les rencontres avec les infirmières le réconfortaient et le détendaient , elle discutaient avec lui et lui apportaient un peu de réconfort humain . Certaines lui apportaient même des livres pour distraire ses mornes des livres ; l’une d’elles , celle qu’il avait vue lors de son réveil , se proposa même pour écrire dans le journal du jeune homme sous la dictée de ce dernier qui accepta évidemment   . Ce dernier était encore trop faible pour se redresser , s’asseoir et prendre la plume et l’encrier d’autant que la dernière fois qu’il avait eu affaire avec de l’encre l’issue avait été violente et sanglante ; ses souvenirs encore trop proche le refroidissaient un peu .  Le capitaine dicta donc à sa bienfaitrice toute leur aventure à Pelargir , il n’était peut être pas très prudent de confier autant d’informations confidentielles à la jeune femme mais le jeune homme avait besoin de se confier , de parler à une personne de confiance et en quelques heures l’infirmière avait su gagner sa confiance.

Les jours passaient ainsi et se ressemblaient tous . Las , Learamn se morfondait dans de sombres pensées et se languissait de sa patrie qu’il désirait ardemment revoir au plus vite : le Rohan . Ses pensées allaient à sa famille qui devaient se faire un sang d’encre face à l’absence de nouvelles ; maintenant qu’il était passé si près de la mort il se promit de passer plus de temps à leur côté. Allongé dans ce lit avec ce pied blessé et enflé qui le faisait encore terriblement souffrir , Learamn se sentait inutile et il était horrifié à l’idée de ne plus pouvoir assurer son poste dans le futur ; se remettrait il un jour complètement . Ce genre de blessures étaient de celles qu’on gardait une trace indélébile pour son existence entière  , il fallait à présent espérer que cette trace soit la moins handicapante possible. Si par malheur sa blessure l’empêcherait de continuer sa carrière , que ferait il? Sera-t-il condamner à rester dans un fauteuil pour le restant de ses jours ? Le supporterait il?  Non assurément non ! Il devait être en mesure de se relever , de marcher , de courir , de cavaler , de se battre .
Il devait marcher , un beau jour , déterminé à se prouver à lui-même que sa blessure n’était finalement pas si grave et donc pour se rassurer , il se redressa , non sans peine , et se mit en position assise sur le bord de son lit. Il prit alors une grande inspiration , marcher c’était pourtant simple ; il fallait poser un pied devant l’autre c’est tout , c’était enfantin . Etait il retombé au stade de nourrisson pour devoir à nouveau apprendre à marcher ? Il se lança alors en posant d’abord son pied valide , puis prudemment il posa l’autre , toujours enveloppé dans cet immense bandage. Au moment où il toucha le parquet de la pièce , la douleur jusque là localisée , devint beaucoup plus intense et se fit ressentir tout le long de la jambe . Learamn poussa un cri de douleur avant de retomber dans ses draps ; il tomba alors en sanglots . Ce qu’il était devenu , ce n’était pas un nourrisson ; c’était bien plus grave. Il était un infirme et il ne pouvait pas le supporter.

Le septième jour , alors qu’il attendait la visite de l’infirmière , des gardes de la cité entrèrent dans la pièce . Se sentant en danger Learamn se recroquevilla , n’ayant pas d’autres moyens de défense que ce réflexe naturel .  

-Ne vous inquiétez pas , nous voulons juste vous transportez .
-Où ça ?
demanda-t-il méfiant et craignant de se retrouvez en prison
- Vous allez revoir vos compagnons , le noble qui vous a sauvé veut vous parler .

Le jeune homme se laissa donc transporter , de toute façon avait-il réellement le choix? Lui seul et blessé contre plusieurs hommes armés , se débattre et refuser ne rimait à rien . On le mit donc sur une civière et on le descendit dans un grand hall qui semblait être la salle principale du bâtiment. De grandes vitres laissaient passer la lumière du soleil qui illuminait la salle de milles feux.  Là étaient les survivants qui ne se trouvaient pas dans un état plus enviable que celui de Learamn ; finalement “survivants” étaient le bon terme . Il en restait si peu .... Durant la mission , le capitaine avait déjà pu mesurer les lourdes pertes qu’avaient subi son groupe chargé de tuer le capitaine ; le valeureux Maraloch s’en était sorti au prix d’une oreille . Il avait été un guerrier loyal qui s’était battu avec courage et qui n’avait pas hésité à se porter au secours de son supérieur quand ce dernier était en difficulté . Ionas , l’agent de la Rose Noire , s’en était aussi sorti ; si le réseau auquel il appartenait apparaissait encore comme mystérieux ; le rohirrim avait apprécié l’homme qui devait sûrement pleurer la mort de son frère d’armes.  Nathanaël s’en était également sorti , dans le cas contraire Learamn s’en serait voulu , c’était lui qui l’avait impliqué dans toute cette histoire . Si l’on pouvait parler de pertes considérables dans son groupe , pour l’autre on pouvait aisément dire que cela avait été un carnage . Quelle ne fut pas la surprise du rohirrim en ne voyant que deux rescapés : Eirik et Felian , et dans un état critique. Le jeune Eirik avait perdu un bras et un grand  bandage cachait son mignon . Visiblement l’attaque de l’hôtel de ville avait tourné à l’hécatombe : Felron , Olrik et les chevaliers du Cor Brisé étaient tombés.  D’abord Learamn eut du mal à y croire et il s’attendait d’un instant à l’autre à voir les gardes de Pelargir amener un chevalier ou encore d’apercevoir Felron en train de descendre tranquillement les escaliers tout en proposant un plan pour la suite. Mais rien de tout cela ne se produisit et on lui confirma rapidement que tous les rescapés se trouvaient dans cette pièce et qu’il ne fallait pas en attendre d’autres ; ainsi était la guerre. Une destructrice de l’espoir.  Felian expliqua avec une simplicité et une crudité nécessaire ce qui leur était arrivé ; nul besoin de long discours pathétique pour saisir l’horreur de la situation qu’ils avaient dû affronter . Learamn serra les dents ; de toute évidence il n’avait pas été  à la hauteur . Quel genre d’officier perdait plus de la moitié de ses hommes dans une opération?  Quel genre d’officier élaborait il des plans aussi risqués ? Quel genre d’officier mésestimait il autant la vie de ses hommes? A présent la plupart étaient morts et ceux qui restés étaient marqués à vie . Son regard se posa sur le jeune Eirik , si jeune , et pourtant il portait déjà les marques de l’horreur ; un bras lui avait été déjà retiré qui sait ce que la vie ou plutôt la mort lui prendrait encore. Le rohirrim aurait voulu s’excuser  , implorer le pardon de ces êtres sacrifiés mais finalement les excuses auraient été dérisoires . Comment justifier l’injustifiable? Learamn se mura donc dans un silence coupable qui en disait long .

La porte s’ouvrit alors et un homme noblement vêtu fit son entrée. Le capitaine du groupe examina le nouveau venu qui s’avançait vers eux . Grand , avec une longue chevelure sombre nouée en catogan , un bouc soigneusement taillé et une belle cape bleue. De toute évidence il s’agissait d’un homme appartenait à la haute société de la ville . Il commença à parler , visiblement un peu confus . Il se prénommait Ravaran Leontochir et se trouvait être le nouveau dirigeant du Conseil de la cité , il évoqua alors  , à la surprise de Learamn , l’Ordre de la Couronne de Fer qu’il qu’il qualifia de tyrannique.  Il affirmait être un opposant à l’Ordre mais qu’il n’avait jamais pu réellement  agir jusqu’au jour où , averti par le même homme qui avait donné la carte à Learamn , il s’était empressé de porter secours aux libérateurs de Pelargir.  Il résuma brièvement les événements de cette sombre nuit avant de les informer sur la situation actuel de la cité. Visiblement leur acte meurtrier avait eu l’effet escompté et la cité semblait à présent décidé de faire oublier la tyrannie de l’Ordre. La mission avait peut-être réussie mais le prix à payer avait été lourd.

 Ravaran désirait les récompenser pour leurs actions.  Il fit apporter à chacun des broches marquées du blason de sa noble famille et affirma que grâce à cet objet chacun des membres de la compagnie sera considéré comme un ami et comme un allié de la ville et qu’il pourra compter sur le soutien et  l’aide de cette dernière. C’était une belle récompense assurément qui pourrait se révéler utile au moment adéquat mais à cause de la douleur et des souffrances de tout genres le cadeau avait un goût amer , Learamn ne saurait l’apprécier pleinement qu’après s’être remis , qu’une fois que les souffrances de Pelargir ne seront plus qu’un lointain souvenir car pour l’instant le seul désir su jeune homme était de rejoindre au plus vite son royaume .  En plus de la broche on leur offrit une belle et sûrement onéreuse pierre précieuse , était-ce une tentative de compensation pour les efforts endurés ? Learamn l’ignorait mais là encore il saurait apprécier le présent à sa juste valeur en temps voulu . Cette pierre se rajouterait à la première qu’il avait trouvé dans la demeure du capitaine en même temps que l’outre d’eau magique . D’ailleurs cette eau , elle appartenait sûrement à la cité.  Ce devait être un breuvage si précieux . Learamn ouvrit la bouche pour signaler ce qu’il avait trouvé et pour leur demander de récupérer leur bien puis il se ravisa . Cette eau était précieuse mais aussi nécessaire pour lui , avec il pourrait surmonter la douleur pendant le voyage et puis n’avait il pas fait assez pour mériter cette outre?  Après les avoir salué le noble s’éclipsa et les gardes s’activèrent pour remonter leurs “invités” dans leur chambres respectives. Son regard croisa alors celui de Nathanaël , le jeune homme put lire une profonde mélancolie dans les yeux du conteur . Learamn était certain que leurs chemins étaient destinés à se croiser à nouveau . Des hommes le soulevèrent , le remirent sur la civière et le ramenèrent jusqu’à son lit où il passerait encore quelques temps…


Douze jours , ce fut le temps durant lequel il dut attendre de se remettre de ces blessures dans cette petite pièce. Certains de ses compagnons étaient déjà partis , d’autres étaient encore en convalescence comme lui. Les infirmières, toujours aussi chaleureuses continuaient à lui rendre visite , mais le jeune cavalier s’impatientait ; qu’aurait il donné pour pouvoir sortir de cette chambre , enfourcher son cheval et galoper jusqu’à Edoras. Pour tuer le temps , quand il ne dormait pas , il songeait au Rohan , à sa famille , à sa garnison , à Ouragan , et ce durant des heures entières . Sa pensée errait , parfois il s’interrogeait sur le destin de ce pauvre Eirik ou sur la situation actuelle au Rohan . Il pouvait passer de la joie , quand il repensait à sa patrie , à la tristesse ; il riait de ses souvenirs heureux et pleurait sur son bonheur et son innocence passée . Un heureux dépressif , voilà à peu près ce qu’il pouvait être pendant ces douze jours , certaines infirmière s’inquiétaient pour lui , d’autres disaient à leurs amis qu’il devenait fou , que son jeune esprit n’avait pas supporté . Foutaises ! Il le savait , il pouvait tout supporter , il en était persuadé du moins . Il était fort , inébranlable , il le devait , il devait se forcer à l’être ; la faiblesse n’était pas à envisager pourtant elle était là et assombrissait son quotidien de son ombre lugubre et quand Learamn se forçait à l’oublier , une vive douleur venant de son pied le rappelait douloureusement  à la réalité . Les plaies les plus superficielles sur son torse et ses bras avaient cicatrisés et les hématomes disparaissaient progressivement tout comme les courbatures . Le douzième jour un guérisseur alla lui rendre visite et lui demanda s’il était en mesure de faire quelques mètres avec des béquilles ; Learamn ne se fit pas prier et saisissant les béquilles de bois il se leva et malgré la douleur il fit le tour de la chambre . Le médecin , satisfait , lui préconisa de rester encore quelque jours mais le jeune capitaine voulait partir sur le champ .  Il demanda à ce qu’on aille chercher son cheval que l’on avait placé dans les écuries de la ville et descendit , non sans peine , au rez-de chaussé . Nathanaël s’y trouvait , assis sur une chaise et penché sur un livre . IIl semblait en meilleur état bien que quelques blessures restaient particulièrement visible . A l’aide de ses fidèles aides à la marche Learamn s’approcha et s’éclaircit la gorge , le conteur leva les yeux . L’officier rohirrim lui parla alors , le tutoyant pour la première fois .

-Nathanaël , tu es un homme de valeur . Je ne m’étendrai pas ici sur tes nombreuses qualités mais sache qu’à mes yeux tu as été le véritable moteur de la mission , peut-être le véritable chef de la mission quand ce dernier n’a pas pu assumer son rôle…


Learamn marqua une pause avant de pauser une main amicale sur son épaule

-Si un jour tu as besoin de mon aider mon ami , tu sais où me trouver.

Il fit alors volte-face et claudiqua jusqu’à la sortie où un page l’attendait avec Ouragan . Heureux de retrouver sa fidèle monture qu’il avait quitté trop longtemps , il commença par la caresser longuement avant de lui parler à l’oreille .

-Je suis de retour , ça y est je suis de retour , un peu amoché mais t’en fais pas ça va s’arranger.

Il monta,  alors avec l’aide du page , sur selle  . Au moment où son pied meurtri toucha l’étrier il ressentir une énorme douleur mais se retint d’en montrer un signe pour ne pas alarmer les médecins qui officiaient dans l’hôpital . Il se contenta de boire une bonne gorgée de cette fameuse eau qui fit taire sa douleur , pour un temps au moins , et se dirigea vers la sortie de la ville .

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-Rien à signaler?

-Toujours rien à part une querelle entre deux paysans à propos d’un taureau qui en aurait encorné un autre.

-Bien , pas nos affaires. Allez on rentre à Edoras!


Eofend commandait une petite patrouille chargée d’inspecter les alentours d’Edoras pour prévenir un danger quelconque . Sa mission était simple : il devait signaler tout ce qui pouvait représenter un danger pour les citoyens de la capitale et pour le Roi et cela allait d’une hypothétique immense armée étrangère au simple animal sauvage. C’était un sous officier au cheveux bruns et à la barbe fournie , un vétéran qui avait plusieurs fois sorti l’épée de son fourreau pour le compte du Rohan . Il avait d’ailleurs eu le priviliège d’être choisi comme l’un des gardes présents durant la prestation du Serment d’Aldburg qui avait réuni les troupes de l’ex-maréchal Mortensen, de l’actuel roi Fendor , d’Orwen et du Seigneur Nain Hadhod Croix-de-Fer. Les deux autres gardes présents étaient morts durant la bataille qui avaient suivi et le quatrième , alors jeune cavalier nouvellement arrivé , avait été promu et était dorénavant un des supérieurs d’Eofend :le capitaine Learamn . Ce dernier était parti en mission secrète pour le compte du royaume , on ne lui avait pas donné plus de détails mais en bon soldat qu’il était Eofend n’avait pas cherché à en savoir plus  ; si les autorités cachaient certaines choses aux citoyens et à la troupe c’étaient pour leur bien .
Un des cavaliers de la patrouille s’égosilla alors

-Sergent Eofend ! Cavalier en vue !


Le sous-officier rohirrim fit alors volte-face , effectivement un cheval avançait au trot vers leur direction .

-Soldats ! Derrière moi , soyez prêt au combat et attendez mes ordres.


Les hommes obéirent sans paraître vraiment alertés par les ordres du sergent   , il faut dire que ce dernier avait l’habitude d’adopter ce genre de discours pour alerter ses hommes ; il était du genre prudent et très suspicieux . Ils galopèrent donc en direction du cavalier .
Alors qu’ils furent à une dizaine de mètres de ce dernier Eofend s’apprêta à héler ce qu’il pensait être un étranger mais aucun son ne sortit de sa bouche quand il reconnut le cavalier : le capitaine Learamn. Celui ci paraissait mal en point , amaigri , épuisé ; une barbe sombre mangeait son visage ; le vieillissant de plusieurs années. Le sergent examina l’homme et sembla hésiter un moment , il semblait s’assurer que c’était la bonne personne . Mais le doute n’était pas permis il s’agissait bien du jeune officier , son étalon blanc était d’ailleurs reconnaissable entre tous .  Learamn semblait épuisé , au bord de l’inconscience et les soldats se demandaient comment il pouvait encore tenir sur sa selle . Eofend remarqua alors l’énorme bandage que portait son supérieur au pied , de toute évidence cette fameuse “ mission secrète “ avait été particulièrement éprouvante.

-Capitaine ! Capitaine ! Quelle surprise de vous trouver ici ! Vous avez besoin de soin , montez sur la selle avec moi , votre cheval suivra ; vous ne semblez pas être en état de galoper seul . Vous avez besoin de soin !


Learamn , d'une pâleur extrême , murmura quelque chose d'à peine audible . Il était si faible et si fou d'avoir fait ce long voyage dans son état .
Le sergent fit alors signe à deux de ses hommes de soulever Learamn , les deux homme s’exécutèrent et le placèrent devant Eofend qui attacha Ouragan par un fil à la selle de sa monture et ils partirent au galop en direction d’Edoras. Bien que considérablement affaibli , Learamn trouva la force de sourire


-Capitaine ! Vous êtes de retour chez vous!


Oui il était chez lui , de retour dans sa noble demeure : le Rohan . Le seul fait de respirer cet air qui lui semblai subitement plus pur l’emplissait de joie. Au bout d’une dizaine d’une minute il put même apercevoir Edoras surmonté par la colline où trônait le château d’or de Meduseld qui illuminait la plaine de son éclat éternel . Oui il était à la maison et il comptait y rester pour un moment.

#Eofend
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