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Sujet: Missive des Erudits
Calion Palantir

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Rechercher dans: Caras Galadhon   Tag sighild sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Missive des Erudits    Tag sighild sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyVen 10 Juil 2020 - 4:18


Les sacs avaient été préparés et disposés la veille sur Aranwë, le cheval de Calion. Le Noldo avait passé une partie de la uit sur les cartes des régions qu’il allait traverser avec ses amis. Bien sûr il les prendra avec lui, dans son sac. L’autre partie de la nuit consista à rassurer Elenwë sa compagne. Elle était dans ses bras qui l’entouraient. Calion était vêtu d’une chemise ample argent alors que celle d’Elenwë tendait vers le brun clair. L’Elfe avait sa tête dans le creux du cou de Calion. De temps à autre ils s’embrassaient. Le temps s’écoulait paisiblement, les deux amants se regardaient, plongeant l’un dans l’autre. Calion éprouvait un profond amour pour Elenwë, il se sentait apaisé auprès d’elle, mais il allait devoir la quitter.

L’aurore s’était invitée très tôt. Le ciel s’éclaira vite d’une lueur bleutée tandis que les rayons du soleil s’engouffraient dans la vallée d’Imladris. Calion avait revêtu une tenue de voyages dans les tons verts, bruns et gris doublée d’une fine maille d’acier. Pour leur voyage, Calion avait récupéré son arc ainsi que son carquois rempli de flèches. Son épée des Jours Anciens Anglïr pendait à sa taille et il n’oublia pas de mettre à ses avant-bras les gants à lame rétractable dont il avait fait l’acquisition lors d’une de ses visites à Minas Tirith dans l’Antre des Ombres d’Hasharin. Il avait appris à les manier correctement et était très habile avec. Ces gants l’avaient sorti plus d’une fois du pétrin lors de combats rapprochés. Dans ses sacs se trouvaient aussi quelques herbes, des outres d’eau et de la nourriture notamment du lembas et de la viande séchée.

L’heure du départ était venue. Le trinôme s’était donné rendez-vous devant la maison d’Elrond. Calion arriva le premier il n’était pas encore sept heures. Le Noldo n’attendit pas bien longtemps, tout au plus quelques minutes. Sighild et Voronwë arrivèrent en même temps. Avant de partir, l’Elda embrassa une dernière fois sa compagne dont les yeux brillèrent, la tristesse l’envahit. Elle baissa la tête que Calion releva sitôt et il lui déposa un baiser sur les lèvres.

« Allons ! Il est temps. » Dit Calion alors qu’il lâchait la main de sa compagne pour grimper sur son cheval.

Le trinôme se mit en route vers le Nord tout d’abord afin d’emprunter l’une des nombreuses pistes qui remontaient la pente derrière la maison d’Elrond. Le chemin que les trois Elfes empruntaient était connu des gens d’Imladris mais aussi par les Eldar qui sont restés en Aman. En effet, ceux qui traversèrent durant le Long Voyage les Montagnes de Brume utilisèrent ces pistes naturelles afin de rejoindre l’Ouest et la Grande Mer. Le Noldo se remémorait celle-ci. Il ne l’avait jamais traversé, ni dans un sens, ni dans l’autre. Il était né en Aman à Tirion et rejoignit le Beleriand par l’Helcaraxë. Mais il navigua tout de même pour rejoindre Nùménor lorsque celle-ci entretenait encore de bons liens avec les Elfes de Lindon. C’était il y a très longtemps. Et tandis qu’il se prenait à rêvasser des Jours Anciens, voilà que tous les trois franchissaient la dernière maison. Calion se retrouva une dernière fois pour contempler Elenwë. Il poursuivit sa route.

« Voilà que je quitte Imladris une nouvelle fois. » Dit-il comme pour lui-même.

Les chevaux franchirent des ruisseaux et des rivières à gué avant que celles-ci ne se jettent dans la vallée, au-dessus de la maison d’Elrond. Ces gués se trouvaient être sur du plat avant que les pistes et la contrée n’accentuent leurs pentes. Le trio avait pris la direction du Nord, vers le Haut-Col, appelé aussi la Passe d’Imladris. L’été était toujours bien présent dans la région, seules les cimes étaient enneigées, ce qui facilitera leur progression. Alors que la piste serpentait, Calion, qui avait pris la tête se retourna.

« Nous nous dirigeons bien vers le Nord sur des miles puis nous prendrons l’Est. Nous utiliserons le chemin ordinaire. Toute la région est gardée à présent par les soldats d’Imladris, il en va de la sécurité de la vallée. Il ne devrait rien nous arriver avant un certain moment. Il soupira. Nous progresserons tranquillement et je ne tiens pas à voyager à flan de montagne, je ne veux pas faire courir de risques à nos montures. »

Le trio d’Elfes poursuivit vers le Nord tandis que le soleil s’approchait timidement de midi.

« Voilà bien longtemps que je n’ai emprunté cette route. Dit-il, riant de bon cœur. Et vous parmi vous deux, y en a-t-il un qui soit déjà passé par ici ? »

La discussion se poursuivit des heures durant. Beaucoup de sujets furent abordés notamment les voyages du Noldo et ce qu’il avait vu de par le monde. Calion se plaisait à répondre, surtout lorsqu’il leur raconta sa jeunesse près des Arbres, leurs lumières sembla s’éternisées dans les yeux du vieil Elda. Il fut aussi question de l’avenir des Elfes et toutes les problématiques autour. Calion fut aussi très à l’écoute de ses amis, leurs doutes et leurs peurs mais aussi leurs espérances. Déjà Imladris manquait à l’ambassadeur.

Les miles avaient défilé sous les sabots des chevaux et il était passé midi.

« La Soleil n’est plus à son zénith, ne fatiguons pas plus nos chevaux pour le moment. Faisons une halte d’une heure pour nous restaurer. Profitons encore de la verdure pour nos montures, après elles disparaitra. »

Il faisait encore chaud, l’après-midi s’était installé. La très petite compagnie reprit sa route et alors que le soleil déclinait elle bifurqua vers l’Est, utilisant la piste principale. Le paysage avait déjà bien changé depuis leur départ le matin même. Les arbres étaient plus rares et même si de temps à autre l’un d’eux avait l’affront d’être si haut, ses feuilles étaient sombres. Le soir vient mais le trio baignait toujours dans la lumière de l’astre solaire. À la fin de cette première journée ils rencontrèrent une patrouille. Tous bivouaquèrent et tous prirent une heure de garde.

Le lendemain fut frais dans les montagnes. Après un bref adieu, le trio d’Elfes prit la direction de l’Est. Le sentier principal poursuivit vers le Haut-Col mais avant d’y arriver il fallait descendre de cheval. En effet, le dénivelé était important sur cette portion. Une journée passa puis une autre. Ils serpentèrent suivant le sentier. Les chevaux leurs avait été très utiles dans la première partie du voyage, ils purent vite progresser.

La température baissa rapidement alors qu’ils grimpaient. Parfois ils croisaient une patrouille d’Imladris mêlée de volontaires de tout horizon. Les incursions gobelines étaient monnaie courante depuis la région mais elles avaient lieu à la faveur de l’obscurité. La journée, ces patrouilles permettaient d’assurer la sûreté des trafics commerciaux qui avaient repris depuis qu’Imladris avait été reconquise.

Le quatrième soir de leur périple, les Elfes arrivèrent au Cirith Forn en Andrath. Il faisait très frais à cette altitude. Au-dessus d’eux, les montagnes brillaient sous la lumière des étoiles et de la lune.

« Nous ne resterons pas ici cette nuit mes amis. Nous allons entamer la descente afin de retrouver un peu de chaleur pour nos cœurs et nos compagnons. »

Il n’était pas encore minuit quand les trois Elfes s’arrêtèrent quelques miles en contrebas. Chacun d’eux monta la garde et au petit matin quand Sighild et Voronwë ouvrirent leurs yeux ils purent admirer un magnifique panorama : à au Nord se trouvait l’îlot de Carrock, dominant tout l’Anduin ; Vertbois-le-Grand se trouvait devant eux, à l’Est. Presque à leurs pieds mais encore très loin coulait le Grand Fleuve Anduin.

« Nous avons franchi la Passe d’Imladris hier soir et nous sommes saufs. Certains n’ont pas eu cette chance. Il fit une pause, plongeant son regard perçant sur les rives de l’Anduin. Nous resterons sur la rive droite du fleuve car la Lothlorien est de ce côté. Nous y serons dans deux jours, à cheval ! »

Alors les Elfes dévalèrent les pentes, toujours à pieds mais leurs équipements sur leurs chevaux respectifs. La fraicheur de l’aurore laissa place à une température plus douce. Au fil des heures, la pente vint s’adoucir et les herbes et les arbres vinrent à leur tour remplacer roches et rocailles. Le sentier parut s’élargir sans raison. Des gazouillis d’oiseaux les entourèrent. Ils accompagnaient mélodieusement la descente des Elfes qui se prirent à sourire à l’écoute de ces sons qui inspiraient la joie. Les chanteurs étaient de multiples couleurs, bleus et verts et jaunes et rouges. Ces gazouillis différaient des croassements que les Eldar avaient entendus tout le long qu’ils eurent traversés les Montagnes de Brume.

La journée défila comme la distance qui les séparait de la maison d’Elrond. Ils purent enfourcher leurs compagnons et tout de suite le voyage s’accéléra. Les Elfes firent néanmoins une pause pour se rafraichir et manger le long de l’Anduin. Le temps était au beau fixe, le ciel bleu était parsemé de petits nuages blancs et le soleil y trônait haut, majestueux. Mais il était tout juste midi lorsqu’ils reprirent le chemin qui descendait au Sud. Ils traversèrent la Rivière aux Flambes en remontant vers l’Ouest afin de trouver un passage plus facile car la rivière était large sur certains tronçons. Ils longèrent le Champs de Flambes toujours vers le Sud. Ils s’arrêtèrent pour la nuit à mi-chemin entre les champs et l’orée de la Lothlorien et se permirent d’allumer un feu pour faire chauffer de l’eau. Calion profita de la présence autour d’eux de cours d’eaux pour s’y laver. Le voyage était harassant par cette chaleur. Encore une fois chacun monta la garde et au matin ils reprirent très vite leur progression et firent halte à la lisière de la forêt et déjà une lumière d’or jaillissait de celle-ci.

« Nous faisons face à la lisière Nord de Lorien dit l’ambassadeur à titre informatif, et il nous faudra trouver cette Dame Lethrilis »

Les trois Elfes entrèrent dans la forêt enchantée et tout de suite les feuilles dorées illuminèrent leurs yeux. Calion descendit de son cheval. Une patrouille ne tarda pas à les interpeler et tout pointant leurs flèches ils leurs demandèrent leurs noms.

« Mae govannen. Je ne pensais pas que les voyageurs étaient toujours accueillis de cette façon en Lothlorien. Il regarda le chef de la patrouille. Voici Elwing, magicienne aux grands pouvoirs qui inspire l’Espoir. Elle inclina sa tête en respect. Ici je vous présente Voronwë Amnel, tendant son bras droit vers lui, Heraut d’Imladris, un maître épéiste croyez-moi ainsi qu’un formidable poète. Quant à moi je suis Calion Palantir, Ambassadeur du Conseil Elfique. Il sortit délicatement d'une poche un morceau de papier plié en plusieurs morceaux. Voici le document qui le prouve, le sceau de Rustor Erumelgos y est apposé. »

Le chef d’élément regarda attentivement le document et ordonna à ses hommes de débander leurs arcs. Ils se saluèrent tous avec respect. Les trois mandatés furent invités à suivre la patrouille.

Sous les arbres dorés, la troupe suivit un chemin qui n’existait pas, il n’y avait pas de traces de pas sauf celles que les chevaux créaient.

« Nous recherchons Dame Lethrilis, dit Calion comme pour casser le silence, où pouvons-nous la trouver mon ami ? »

« Surement en notre capitale de Caras Galadhon, Narmacìl. Répondit le ranger elfe. Nous y serons demain. Ce soir nous dormirons dans les arbres sur l’un de nos très nombreux flets. Profitez du trajet ma Dame, mes Seigneurs. Voyez les dorures sous nos feuilles, observez comme les troncs de nos arbres sont lisses. Admirez le ciel bleu au-dessus de nos têtes. »

Ce n’était pas le premier voyage de l’Ambassadeur en Lorien et il remarqua que le paysage dans cette partie de la forêt n’avait pas changé mais était toujours aussi splendide. Le soir ils grimpèrent sur le flet mentionné plus tôt dans la journée et tous s’y restaurèrent et Sighild, Voronwë et Calion purent passer une nuit complète. Les chevaux furent en paix en contrebas.

Le lendemain, ils reprirent la direction de la cité. Ils arrivèrent à proximité sur une bute. Les trois Elfes contemplèrent la beauté et la capitale des Galadhrim, une merveille du monde elfique.

« Nous y voilà, nous allons vous y conduire. »

La troupe se rapprocha de la cité. Il émanait une lumière vive que le soleil à peine naissant déployait sur la contrée.

« J’ai du mal à croire que la Contrée Sauvage soit si proche. » Dit Calion à ses amis, souriant.

Des lampes placées à l’orée de la cité diffusaient la lumière la lumière du soleil et des miroirs prolongeaient les rayons dans toutes les parties de la capitale. Avant d’entrer, ils laissèrent leurs chevaux, libres au pré.

Le chef de patrouille les mena jusqu’à une porte dans un arbre haut et blanc. Le trio remercia de tout cœur la patrouille qui repartit sitôt. Calion frappa légèrement sur la porte, le son fut doux à écouter. La porte resta close. Le Noldo recommença. Il regardait Sighild et le Héraut d’Imladris tandis que la porte s’ouvrait. Il tourna son visage face à l’Elfe qui se tenait devant lui et qui lui souriait. Sa peau était d’or et ses cheveux blonds. Elle était vêtue d’argent et sur son dos tombait une cape grise. Calion baissa sa tête et tendit sa main droite pour la saluer comme le voulait l’usage. Il la regarda et lui sourit.

« Dame Lethrilis ? Elle acquiesça d’un hochement de tête. Je suis Calion Palantir et je suis envoyé par le Conseil Elfique … L’objet de ma visite est une missive que vous auriez reçue. Elle regarda derrière le Noldo. Oh et je vous présente Elwing et Voronwë deux amis qui m’accompagnent. »

Ils s’inclinèrent et Dame Lethrilis en fit de même. Elle les invita à rentrer dans sa demeure, ils la suivirent et la porte se referma derrière eux.

« J’ai entendu parler de vous trois. Ne croyez pas que vos noms nous soient inconnus. Elle les invita à s’asseoir sur de confortables sièges et leur proposa de la boisson. Calion demanda un grand verre d’eau s’il était possible. Dame Lethrilis lui sourit. Sa voix était douce et son rire discret. Elle s’assit à son tour lorsque tous ses hôtes furent servis. Votre réputation vous précède Narmacìl tout comme celle de vos amis. »
#Calion #Sighild #Voronwë
Sujet: De vieux amis
Calion Palantir

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Rechercher dans: Fondcombe   Tag sighild sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: De vieux amis    Tag sighild sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyMar 14 Avr 2020 - 4:29
La soirée était déjà bien entamée, Calion n’avait pas encore préparé un seul de ses sacs, il se disait qu’il avait le temps. Ce soir il voulait trouver la magicienne et le Heraut d’Imladris afin de leur expliquer l’évolution de la situation et aussi de leur proposer de l’accompagner en Lothlorien. Cela ne dérangeait pas le Noldo de partir seul, longtemps il a écumé les routes et les pistes de la Terre du Milieu, à pieds ou à cheval mais il se disait qu’avec ses compagnons là les dangers seraient amoindris. Aussi pensa-t-il que la Lorien n’était que la première étape d’une longue mission, d’un long voyage.

Le Noldo ne chercha pas bien longtemps ses amis. En effet tous deux siégeaient l’un à côté de l’autre au banquet qui avait été organisé en l’honneur de tous les artisans et ouvriers qui ont œuvré à la reconstruction d’Imladris. Ils trinquaient, la boisson coulait à flot et sans discontinuer, la nourriture ne manquait pas non plus mais tout en retenue. Pourtant les rires et les visages rougis par le vin et l’hydromel avaient envahi la place. Calion se servit un verre de vin et s’approcha des deux Elfes.

"Sighild, Voronwë, mes amis, quelle joie de vous revoir ! Il but une gorgée. Ainsi je vous trouve ici buvant et mangeant ensemble, en train de sourire et de rire ! Une vision très plaisante. Se réjouit-il. S’il vous plaît, trinquons ensemble ! Il leva son verre, les deux Elfes l’imitèrent. À Imladris !" Les verres s’entrechoquèrent.

Calion s’était assis à droite de la magicienne quant à Voronwë il festoyait depuis le début de la soirée à gauche de Sighild.

"Mes amis j’ai à vous parler. Le ton employé devint plus sérieux. Je ne suis plus le Régent de notre belle cité. La Maison d’Elrond s’est trouvée un nouveau Seigneur."

Il marqua une pause et d’un geste de sa main libre il coupa Voronwë qui allait s’élancer dans une tirade dont lui seul avait le secret tandis qu’il buvait encore une gorgée.

"C’est Arminas le nouveau Maître de Fondcombe. Rustor lui n’est plus Haut-Prince des Elfes mais dirige le Conseil Elfique. C’est en quelque sorte le jeu des chaises musicales. Sighild et Voronwë semblaient captivés par ce que disait leur interlocuteur. Quant à votre serviteur, le sort … Il marqua une nouvelle pause. Ou des décisions prisent en catimini font revenir aux origines le Noldo avec lequel vous venez de trinquer puisque le voilà ambassadeur … Ambassadeur des Elfes. Calion but encore. Il poursuivit. Je suis aussi en quelque sorte l’ambassadeur du Conseil Elfique, c’est une double fonction pourrait-on dire."

Un Elfe vint lui porter une assiette de victuailles, viandes et légumes verts. Calion regarda ledit Elfe et le remercia chaleureusement mais ne put s’empêcher de lui faire une remarque.

"Merci encore mon bon ami mais le service que vous m’offrez à cette heure ci ne m’est plus dévolu."

"Seigneur Palantir dit l’Elfe, vous n’êtes plus Régent d’Imladris mais tous ici avons à cœur que vous reveniez en tant que Seigneur de notre Refuge. Je vous laisse, à bientôt."

Calion inclina respectueusement sa tête en réponse. Celui-ci se retourna vers ses amis qui n’avaient encore rien dit et comme Calion lui-même, s’étaient retrouvés confus devant tant de bonté et de générosité.

"Il semble que la nouvelle ait déjà fait le tour de la vallée. Croyez-moi mes amis que les commérages ne sont pas mon domaine de prédilection."

Sighild riait tout en trempant ses lèvres dans son verre. Voronwë semblait songeur. La déception se lisait dans ses yeux. Calion se disait que son vieil ami devait trouver cette situation injuste.

"Voronwë, vous restez Heraut d’Imladris, votre parole est d’or et vos actes honorent tant votre cité que vous-même. Ne songez plus au « si », pensez au futur, j’y arrive."

Calion termina son verre de vin et demanda un verre d’eau cette fois-ci. Le grand feu devant eux réchauffait la peau du Noldo. Il regarda Sighild à sa droite et plongea ses yeux dans les siens. Elle semblait heureuse à cet instant. Elle profitait de ce moment pour se décontracter. Elle avait vécu tant de traumatismes. Un silence s’était installé parmi le trio. Pourtant autour d’eux les festivités battaient leur plein, Calion avait remarqué que ses deux compagnons s’étaient rapprochés et peut-être même entichés l’un l’autre, cela ne dérangeait pas le Noldo.

"J’ai quelque chose à vous dire ou à vous demander. Ses interlocuteurs le fixaient tout en profitant du banquet. Une mission m’a d’ores et déjà été confiée. Je dois partir d’Imladris pour la Lothlorien, je dois y rencontrer quelqu’un. Lorsqu’on m’a assigné cette tâche, j’ai tout de suite pensé à vous deux alors même que Rustor mentionnait vos noms pour m’accompagner."

Calion s’hydrata de son verre d’eau en une seule fois, il avait très soif. Il se leva et alla se servir de l’hydromel. Lorsqu’il se retourna Sighild et Voronwë se parlaient, probablement de ce que venait de leur dire Calion. Le Noldo les regardait, ils ne prêtaient pas attention à lui. Ce n’est pas qu’il les enviait mais ils se plaisaient et à Calion lui manquait la présence d’une femme à ses côtés. Il revint à ses esprits et les rejoignit. Il s’assit.

"Je vous laisse le temps de réfléchir à la question suivante, voulez-vous m’accompagner dans cette mission ? Je ne sais pas quand je partirai, je ne saurai que trop tarder vous le comprendrez. Je n’ai pas non plus planché sur l’itinéraire à emprunter ni préparer mes affaires. Ce soir je profite de boire et de manger avec vous. Il les regarda tous deux sur sa gauche. Peut-être avez-vous des questions au sujet de cette mission avant de me donner votre réponse, ce serait logique. J’ai tellement de choses à penser que j’ai possiblement omis des détails." Le ton de Calion était très amical, l’hydromel coulait dans sa gorge.

Il y avait dans l’air une agréable odeur de viande, la graisse qui sortait de celle-ci tombait sur le feu qui à son tour léchait la viande de ses langues rougeoyantes. Des bûches venaient d’être ajoutées, d’autres viandes allaient venir garnir les multiples broches. Les Elfes n’étaient pas connus comme mangeurs de viandes pourtant ils l’étaient. Pas au niveau des Nains certes, peut-être même pas au niveau des Humains.

La soirée se poursuivait, des musiciens l’animaient déjà depuis des heures ils ne s’arrêteraient pas avant l’aurore.
#Calion #Sighild #Voronwë
Sujet: Enfin les retrouvailles !
Voronwë Amnel

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Rechercher dans: Fondcombe   Tag sighild sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Enfin les retrouvailles !    Tag sighild sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyDim 16 Juin 2019 - 19:03
Imladris était toujours en reconstruction à l’arrivée des voyageurs. Certains artisans polissaient de superbes statues, d’autres finissaient des toitures de bâtiments ravagés. Les elfes présents semblaient prendre à cœur leur ouvrage afin qu’Imladris resplendisse de nouveau. Ainsi tel le phénix, la cité renaitrait de ses cendres. Voronwë ne pouvait qu’être fier de ce spectacle. Tailleurs de pierres, menuisiers, architectes, tous travaillaient avec harmonie. Leurs visages n’affichaient plus la tristesse des derniers mois. Au contraire, Voronwë pouvait remarquer une lueur dans leurs yeux. Le cavalier la connaissait que trop bien cette lueur, cet espoir lié à la fierté d’accomplir quelque chose de grand, de participer à l’Histoire. Aujourd’hui plus que jamais, le capitaine était fier de son peuple, fier de ses artisans, fier d’être elfe.

Les gardes protégeant Imladris laissèrent passer l’elfe et ses protégés sans poser de question. Ils connaissaient tous à la fois le héros qu’il était mais aussi son rang de Héraut qui lui permettait certaines libertés. Ils laissèrent ainsi rentrer les inconnus. Pénétrant dans la cité aux cotés de la mère de Sighild, la tête haute, ils furent salués par les artisans. Ils reconnurent la mère de Sighild à cause de leur ressemblance. Voronwë les salua à leur tour d’un signe de tête respectueux. Le regard des elfes trahissait leur joie de revoir l’un des héros de la grande bataille d’Imladris revenir chez lui. Les exploits de la demi-elfe et du héraut étaient à présent connus. Leurs faits de guerre passés étaient bien sûr reconnus, mais combattre au sein de leur propre cité leur avait offert une notoriété sans précédent. Chaque enfant avait entendu au moins cent fois l’histoire de ces deux héros. Ils connaissaient sur le bout des doigts le courage inébranlable de la guerrière ainsi que la témérité du capitaine. Il va de soi que la charge de cavalerie de Voronwë n’était pas passée inaperçue. Cet évènement fut narré, amplifié et grandement exagéré. Comment pouvait-il en être autrement ? Une charge en pleine ville, le héraut s’en souviendrait quand bien même vivrait des millénaires ! Sans s’en rendre compte, les deux amis étaient peut-être entrés dans l’Histoire, dans la légende. Quelle fierté ! Un groupe d’enfant jouaient non loin. Ils furent tous pétrifiés, les yeux emplis d’étoiles comme s’ils avaient vu un héros d’antan. Cela amusa Voronwë qui les salua de la main, sourire aux lèvres. Tout était différent mais rien n’avait changé : il était chez lui. Imladris semblait être redevenue la cité inexpugnable et magnifique qu’elle était jadis.

Le voyage fut agréable, en partie grâce à la compagnie de la mère de son amie. L’elfe, en grand seigneur, avait financé l’intégralité du voyage. L’argent n’était absolument pas un problème pour lui. Ils avaient alors logé dans des auberges et autres étapes pour voyageurs. Ce voyage fut bien plus agréable sans le froid mordant du rude hiver. Le héraut avait veillé sur la mère et l’enfant comme sur la prunelle de ses yeux. Il avait pris soin d’eux afin que le voyage soit des plus confortables. Parfois, il racontait les aventures de Sighild à l’enfant. Ces histoires étaient peut-être exagérées, c’est ce que ne cessait de penser la mère alors que l’elfe lui assurait le contraire. Qui pouvait croire que sa petite Sighild était si brave, si forte, si héroïque ?

Les deux voyageurs avaient pris le temps de discuter, pris le temps de se connaître. Voronwë, qui pouvait paraître parfois froid, s’était montré comme un protecteur amical. Le voyage se passa tellement bien qu’ils ne furent importunés qu’une seule fois sur le long trajet entre Minas Tirith et Imladris. La tenue de voyage de haute qualité elfique de Voronwë ainsi que l’étendard d’Imladris montraient son importance. Même, s’il n’était pas noble d’attaquer un héraut, certains brigands ne s’en privaient pas. Fort heureusement, le capitaine de cavalerie avait vu le guet-apens bien avant. Ainsi, il laissa en sécurité la mère de son ami et son enfant avant d’aller à la rencontre des brigands. Le capitaine tenta de parlementer, les brigands ne voulurent rien entendre. Tant pis pour eux. Les protégés de l’elfe ne virent ni la scène, ni les corps sanglants car il préféra cacher tout cela à leurs yeux innocents. Ils étaient en sécurité aux cotés de Voronwë. Sighild lui avait accordé une confiance aveugle en lui confiant la vie du reste de sa famille. Il le savait et en été plus qu’honoré. Il était pourtant conscient que le trajet était dangereux et qu’ils pourraient être attaqué. Ainsi, Voronwë préféra offrir une dague à Laureline, au cas où. Fort heureusement, elle n’eut pas à utiliser cette dague et le trajet se déroula sans encombre.

Les nuits passées à regarder les étoiles avaient fait un bien fou à Voronwë. Il se sentait ressourcé. La guerre, du moins celle-ci, était terminée. La paix allait pouvoir inonder Imladris. Mais le cavalier savait mieux que personne qu’elle ne durait jamais bien longtemps. C’est pour cela qu’il allait profiter de chaque moment de repos, de chaque instant de paix. Bientôt il devrait repartir dans une autre contrée, tel était le rôle du Héraut. En attendant, il appréciait la vie calme d’Imladris. Le capitaine avait bien sûr rapidement prévenu ses supérieurs de la présence de Laureline comme hôte d’honneur. Il se portait responsable de tout problème. Les elfes, déjà méfiants, l’étaient plus encore depuis la bataille. Pourtant, la parole du Héraut était respectée.

Le soldat les logea chez lui d’abord avant de leur trouver une nouvelle habitation. Il y avait eu beaucoup de pertes durant la bataille et nombre d’habitations étaient maintenant laissées à l’abandon. Le capitaine voulut financer l’habitation, cependant elle fut offerte par Imladris pour récompenser Sighild des services rendus à la cité. Laureline pouvait à présent recommencer une vie en sécurité et entouré de personnes bienveillantes. Les elfes sont de nature méfiante mais, étant la mère d’un héros, elle fut accueillie à bras ouverts. Quelle ne fut pas sa surprise en voyant à quel point Sighild était renommée dans la cité ! L’enfant allait pouvoir être éduqué par les meilleurs pédagogues d’Imladris, quelle chance il avait !

Laureline s’adapta parfaitement à la vie et aida aux travaux comme la plupart des habitants. La mère n’avait aucune notion d’artisanat ou d’architecture, elle préféra alors les nourrir et leur apporter de quoi s’hydrater. Voronwë, quant à lui, se vit attribué la responsabilité de la reconstruction des défenses. Imladris devait devenir imprenable. Entouré de nombreux architectes militaires, il planifia certaines défenses. Son expérience des batailles a permis de prendre du recul sur les faiblesses qui ont entrainé leur défaite. Il ne fallait plus compter sur l’invisibilité de cette cité aux yeux du monde. Si certaines personnes malveillantes ont pu trouver Foncombe, d’autres le feraient. Le héraut regrettait de ne pas avoir Calion Palantir à ses cotés pour apporter son expérience. Le cavalier avait certes beaucoup d’expérience mais il n’avait pas la vision ni le recul de son ancestral ami. Pourtant, il fit de son mieux pour protéger son peuple.

La cité n’était plus aussi active qu’avant : il y avait eu beaucoup de morts. Une part des survivants avait décidé de quitter la terre du milieu. Voronwë regrettait ce choix mais il le comprenait. Un jour peut être partirait-il naviguer vers l’ouest. En attendant ce jour lointain, il se concentrerait sur sa cité. Evidemment, il veillait sur ses protégés en attendant le retour de Sighild. Son ami lui manquait. Il la retrouvait dans sa mère qu’il avait appris à connaitre durant le long voyage.

Epée à la main, le capitaine entrainait les nouvelles recrues parmi les cavaliers. Même s’il n’était pas formateur, il avait insisté pour aider les jeunes soldats à se motiver. Son aide était la bienvenue étant donné que les jeunes recrues le voyaient comme un héros. Les recrues n’étaient d’ailleurs plus si jeunes. Même si la chute d’Imladris avait fait peur à beaucoup d’elfes, d’autres ont vu naître en eux la volonté de défendre la vie de leurs proches. Le capitaine entrainait ainsi parfois des elfes presque aussi âgés que lui.

Petit à petit, Imladris retrouvait sa beauté d’antan. Sighild, à son retour, la verrait plus belle que jamais. Voronwë attendait son amie avec impatience, il s’inquiétait pour elle. Le cavalier savait qu’elle pouvait se défendre, mais il s’inquiétait pour sa santé mentale. La perte de son père avait été douloureuse pour elle et il la comprenait parfaitement. Espérant qu’elle aille bien, il effectuait des moulinets avec sa lame afin de rester un bon épéiste. La paix avait beaucoup de vertus, mais qui veut la paix prépare la guerre. Ça, le héraut le savait mieux que quiconque. Dans la journée, il alla examiner l’avancée des travaux de défense. Tout était presque terminé. Subitement, des voix s’élevèrent, des sourires apparurent sur les visages : les mêmes qu’à son arrivée. Voronwë n’arrivait pas à y croire, elle était enfin là. A l’instant où il la vit, le cavalier senti une vague d’apaisement, elle était enfin là, chez elle.
#Voronwë #Sighild
Sujet: [Flashback] L'aigle sortant des flammes [PV Vovo]
Sighild Baldrick

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Rechercher dans: Minas Tirith - Le Centre de la Cité   Tag sighild sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: [Flashback] L'aigle sortant des flammes [PV Vovo]    Tag sighild sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySam 10 Juin 2017 - 12:05

***
Dans le brouhaha d’un quartier commerçant, deux amis poursuivirent leur entretien, l’un étant attristé, l’autre étant soutenant. Tous deux semblaient entretien un lien fort d’amitié, l’un respectant l’autre probablement pour des raisons valables.
Ils étaient des elfes, un Seigneur sans nul doute et une jeune Elfe aux cheveux couleur cèdre, une guerrière.
La Dame avait rapidement quitté l’étreinte de son ami, le remerciant d’un signe de tête pour son aide. Elle essuya ce qui semblait rester de larmes et reprit un air neutre, qui ne sembla pas choquer son compagnon.
Ils se levèrent soudain, laissant à l’aubergiste quelques pièces qu’il ramassa aussitôt.
La Dame tenait dans ses mains un billet, elle se dirigea vers la boutique d’un maître artisan bijoutier. Chose peu commune pour l’époque ; il s’agissait d’une femme très douée pour ses créations. Elle lui remit une enveloppe cachetée de son sceau et lui donna la consigne de ne pas l’ouvrir. Semblant savoir qui avait donné cette directive, l’elfe respecta cette demande. Sacoche à l’épaule, elle quitta le magasin, son ami lui emboitant le pas.
Elle proposa alors  à son ami de l’accompagner jusqu’à sa demeure, chose qu’il accepta.
Ils marchèrent l’un à côté de l’autre, discutant de tout et de rien. Le regard de la Dame Elfe était devenu froid, vide d’expression, cela ne semblait pas choquer son ami.

***


**


« Ils se feront un plaisir de te recevoir, ça n’est pas tous les jours que nous recevons le Héraut d'Imladris. Ma mère en sera en tout cas honorée. »


Les deux amis n’étaient pas loin de la demeure des Baldrick. En passant devant la façade, Sighild lança un regard aux fenêtres qui donnaient sur la rue, les rideaux étaient toujours tirés. Cela n’annonçait rien de bon. Elle entendit un morceau de harpe, l’air préférait de son père.

Pressant un peu plus le pas, Sighild entra sans attendre dans le foyer. L’air d’harpe se stoppa aussitôt. L’on vit sortir de la chambre parentale Laurelin, les yeux embués de larmes.

En voyant la présence de Voronwë, elle s’inclina avec respect et se ressaisit immédiatement.

«C’est un honneur que de vous recevoir mon Seigneur.» avait-elle dit d’un air neutre.



Sentant sa mère fébrile, Sighild s’avança inquiète. D’où se trouvait Voronwë, il pouvait constater une ressemblance physique identique à la différente des couleurs de cheveux, du regard et des cicatrices. Laurelin semblait plus expressive que sa fille et ses émotions ne pouvaient être cachées plus longtemps.

La fin était proche.

A cette annonce, Sighild recula d’un pas et regarda à nouveau en direction de la chambre parentale. Consciente du mal qui rongeait son aînée, Laurelin prit la main droite de sa fille et lui dit en elfique :


« Ton père m’a fait ses adieux, à moi et à ta sœur. Il ne reste plus que toi. »


La musicienne sentit le souffle de sa fille se couper, et être saccadé. Sa main gauche vint se poser sur le visage de Sighild, son regard se voulait rassurant malgré la tristesse. Il se voulait bienveillant et sans dire un mot elle laissa sa fille partir dans sa chambre.

Entendant la porte se refermer, Laurelin arbora un sourire à leur hôte et lui désigna la cuisine :

« Je suis navrée de vous accueillir en de pareilles circonstances. Ne restons pas là debout, veuillez me suivre je vous prie. »


Elle laissa le soin à Voronwë de fermer la porte et se dirigea vers la cuisine. Laurelin avait une voix apaisante. Sighild avait hérité de cette même voix, bien qu’elle n’ait pas ces talents de cantatrice. Cette grâce, parfois royal, venait également de sa mère qui servit avec délicatesse du poly nectar à son hôte ainsi que du pain d’épices.

Leur second enfant dormait dans un berceau de bois, emmitouflait dans une couverture. Avant de s’asseoir en face du Seigneur de Fondcombe, Laurelin prit soin de surveiller son nourrisson.

Les adieux entre époux avaient été durs. Albérick ne lui avait jamais autant dit qu’il l’aimait, qu’elle avait fait de lui un homme comblait et heureux et que leurs deux enfants étaient la concrétisation de leur amour. Ils parlèrent de leur rencontre, de cet air d’harpe qu’il adorait. Il avait souhaité l’écouter une dernière fois.

Elle y repensa en s’installa en face de son hôte. Ses yeux bleus étaient rouges, tant ses larmes avaient coulé. Bien qu’elle s’y soit fait depuis longtemps, il était dur de perdre son époux, peu de temps après avoir perdu son père à Imladris.
Servant son invité, Laurelin tenta d’engager la conversation :


« Nos terres ne vous manquent-elles pas ? Malgré cette bataille et ces pertes, la Cité où je suis née me manque. Je voudrais tant faire pour qu’elle retrouve sa beauté et ce côté apaisant qui la caractérise tant. Sighild m’a informé des dégâts causés par ces batailles…j’ai ressenti une douleur tellement forte.»


Malgré les circonstances, la conversation s’engagea. Laurelin écoutait les pas de sa fille et constata avec désolation que le cœur de son époux battait de moins en moins.
**

Les bougies faisaient offices de lumière tant le soleil lui faisait mal aux yeux. Alors qu’il adorait la lumière du jour, Albérick était voué à périr sous la lumière de chandeliers.  Mais il ne pouvait pas se plaindre : il aller mourir dans un lit alors qu’il aurait pu périr dans un champ de bataille. Cela aurait été un honneur pour lui certes, mais il n’avait plus l’âge pour ce genre de choses. Il était devenu un vieillard, un vieillard mourant. Pour autant, il était heureux de sa vie, bien avant que sa santé ne se dégrade, il avait pu concevoir un second enfant et voir son aînée vouée à une incroyable destinée.
Il était d’autant plus heureux de mourir dans la demeure de ses ancêtres.

Albérick entendit la porte s’ouvrir. Il sourit en voyant Sighild entrer. D’une faible voix, il lui dit de venir à ses côtés chose qu’elle fit.

Agenouillée à ses côtés, il vit sa fille en larmes :
« Ma chère enfant… » Dit-il d’une voix lasse.

Sighild posa ses mains sur celles de son père, elles étaient froides. Leurs deux regards verts se fixèrent, l’un vieillissant, l’autre vif.  Albérick ne pouvait retenir les larmes de sa fille, il ne pouvait pas consoler l’inconsolable, ce n’était pas le but de cette ultime rencontre.
« Te souviens-tu de ta première leçon de nage ? »

Arborant un léger sourire, Sighild acquiesça :
« Tu avais peur de ce qui pouvait t’entourer, tu nageais et ne cessais de me dire « Et si je me faisais mordre par je ne sais quelle bête, et si je venais à me blesser par je ne sais quel moyen, c’est trop dangereux père »… Te souviens-tu de ma réponse. »


La magicienne hocha la tête, sa voix était nouée par le chagrin mais il fallait lui répondre :
« Tu…tu m’as dit que je ne pourrais pas contrôler ce qui m’entourait. Que la vie était parfois incertaine et que je ne serais pas maître de tout malgré toute la bonne volonté du Monde. Que mon corps dans l’eau était une belle image de ma vie : je suis maître de changer de direction mais je ne suis pas maître des obstacles que je rencontrerai. Je ne pourrais que m’en défendre. »


Malgré la voix tremblante de sa fille, la réponse était bonne. L’homme commença à tousser un peu mais cela se calma vite. Il exprima son accord et fixa attentivement son enfant :

« Aujourd’hui, tu me fais penser à cette enfant que tu étais. Tu es hantée par ta peur alors que tu ne devrais pas. Avant que je ne parte, je voulais te demander de ne plus avoir cette peur. Tant que ce sentiment ne sera pas parti…tu seras toujours une ombre. J’ai…entendu des récits de la dernière bataille à Imladris, j’ai souri…je sais que mes ancêtres auraient été fiers de toi.»

Il retira délicatement sa main droite et la posa sur celles de sa fille. Il portait la chevalière de sa famille sur son annulaire, l’aigle sortant des flammes, l’emblème de la famille Baldrick.

«  Ta mère voudra sans doute que tu te maries après ma mort…je ne serai plus là pour te défendre. »


Le père et la fille se mirent à rire en silence. Il était vrai qu’Albérick avait toujours eu tendance à protéger sa fille, quel que soit le sujet de conversation : le port d’une robe, la coiffure qu’elle devait porter, les courts de danse.

Continuant de fixer son aînée, l’homme faible reprit :

« As-tu fait ce que je t’ai demandé ? »



Hochant la tête, la jeune fille quitta un instant son père pour aller chercher l’enveloppe cachetée. Avec le peu de force qu’il lui restait, le vieux guerrier l’ouvrit et en sortit une chevalière en or blanc.

Un aigle sortant des flammes…

Le symbole était fort. A chaque fois que le représentant de la famille Baldrick se mourait, il était coutume qu’il offre à son premier héritier, jusqu’à ce jour mâle, une chevalière d’or blanc avec le blason familial. L’homme la passa à l’annulaire droit de sa fille avec une grande fierté :

« Voici mon cadeau d’adieu…Tu es désormais la digne héritière de notre famille... Tu te dois d’être forte Sighild, de par ton destin mais surtout parce que tu es une Baldrick. Descendante de guerriers, hommes comme elfes.»


L’homme toussa de plus belle, Sighild se redressa et lui fit boire un peu d’eau. Se rallongea doucement dans son lit, l’homme continua de contempler ce qu’il pouvait considérer de loin sa plus belle réussite. Fermant les yeux, l’homme lâcha dans un soupire :
« N’ai plus peu… »

Et c’est ainsi que le cœur d’Albérick Baldrick, guerrier de Minas Tirith et d’Imladris s’arrêta. Dans un dernier soupire, il avait pu conseiller sa fille et lui montrer une nouvelle fois sa fierté et son amour.

Au début silencieuse, Sighild lâcha un « non ». Elle posa sa tête contre le corps sans vie de son père et pleura toutes les larmes qu’elle retenait. Bien que cette mort fut prévisible depuis plusieurs semaines, le fait était pourtant dur à accepter.
Sighild entendit la porte de la chambre s’ouvrir mais ne bougea pas, trop absorbée par son chagrin. Le visage triste, Laurelin s’approcha du corps sans vie de son époux. Elle se tint de l’autre côté du lit, et embrassa sur le front son aimé, puis, elle s’assit sur le lit familial pour poser son étreinte sur sa fille.

Des larmes lui montèrent, elle embrassa sa fille sur son crâne et lui caressa les cheveux :

« Ma chère Elwing… »


Laurelin savait à quel point sa fille aimait ses parents. A quel point son père comptait tant dans sa vie, il lui avait tout apprit, il l’avait fait voyager. Il était son confident, celui qui était de bon conseil. Depuis sa naissance, Albérick avait aimé son aîné au point de tisser une relation quasi fusionnel. Ils se comprenaient d’un simple regard, se soutenait parfois contre elle mais ce n’était jamais en recherche d’un conflit. Ils avaient cette complicité qu’elle avait eu aussi avec son défunt père…elle ne pouvait que comprendre le chagrin de son enfant.

Mais elle ne pouvait rien faire à son chagrin, si ce n’est que de lui montrer son amour et de la soutenir pour ne pas la laisser seule.

Le nourrisson se fit alors entendre, Laurelin ne pouvant laisser son nouveau-né seul , elle déposa un dernier baiser sur le crâne de son aînée et se dirigea vers la cuisine.

Laissant ainsi seuls, les deux amis…
#Sighild
Sujet: [Flashback]L'éternel recommencement
Sighild Baldrick

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Rechercher dans: Minas Tirith - Le Bas de la Cité   Tag sighild sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: [Flashback]L'éternel recommencement    Tag sighild sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyDim 28 Fév 2016 - 19:06
***


De bon matin, l’artisan était déjà à l’œuvre. Il venait de passer ses journées et une partie de ses nuits à couper, à coudre et à broder pour qu’enfin ses créations puissent vivre. Car le tailleur reconnaîtrait entre mille ses créations, chacune avec leur histoire et leur âme.

Ajustant ses deux dernières œuvres sur deux mannequins de bois, Mélie entendit la porte de son magasin s’ouvrir. La femme tailleur regarda sa cliente entrer. C’était une elfe pour le moins étrange car l’humaine n’en avait jamais vu de pareil. Etait-ce regard à la fois fascinant et mystérieux ? Etait-ce ce visage qu’elle n’avait jamais vu sourire ?

Mélie ne voyait que peu d’émotions sur le visage de sa cliente, mais la règle voulait qu’elle ne soit pas intrusive, elle était là pour servir et on la payait pour cela.

C’est ce que fit d’ailleurs sa cliente qui, posa le dû sur sa table de couture tout en la saluant. La cliente voulait juste prendre ses affaires et partir.

Professionnelle et honnête avant tout, Mélie l’invita à aller dans une pièce à l’abri des fenêtres et des rues. Fermant à double tour son commerce, elle se dirigea vers sa cliente qui regardait méticuleusement les deux créations qu’elle avait commandées.

« Ma chère, je vous enjoins à vous déshabiller.»



Mélie se mit devant sa cliente et lui présenta la première tenue :
« Il vous sera sans doute difficile de la porter mais c’est une règle pour laquelle je ne puis dérogée, il en va de ma réputation. Je dois m’assurer que vos tenues vous aillent.»

Aidant l’elfe à se déshabiller, Mélie fixa à plusieurs reprises les marques sur le dos de sa cliente mais respecta en tout cas l’intimité de cette dernière. Avec délicatesse, elles assemblèrent ce premier habit couleur de la lune.

Sous les indications de sa cliente, l’artisan alla chercher un objet soigneusement emballé dans son sac. Le sortant, elle le positionna sur la tête de sa cliente. Puis, après quelques pas en arrière, elle contempla sa cliente : les ajustements étaient parfaits.

La dame semblait satisfaite de son nouvel habit et en fit part à Mélie qui acquiesça d’un sourire.
L’artisan n’ajouta rien de plus, par respect pour sa cliente. Elle l’aida à retirer ce premier habit, ainsi que son diadème et alla chercher le second qui lui était de couleur noir.

Un habit pour le quotidien, à la fois fonctionnel et raffiné : tout ce dont avait besoin cette aventurière. La cliente voulut garder l’habit pour le porter immédiatement, chose pour laquelle Mélie acquiesça car cette pièce était terminé.

Emballant avec soin la première tenue dans un carré de tissu épais, sa cliente la remercia sincèrement pour son art.

La femme tailleur sourit en voyant cette jeune elfe. En effet, l’aventurière à la balafre lui fit émerger de vieux souvenirs : les siens.

***

Fermant délicatement la porte du commerce, Sighild mit la bandoulière de son sac sur son épaule et avança.

C’était un jour qu’elle redoutait depuis son plus jeune âge et pourtant, il se rapprochait d’elle de plus en plus. Elle devait désormais se rendre chez un autre artisan, selon la volonté de son père.
Se refusant de montrer sa tristesse, elle arborait sa neutralité habituelle et avança à travers la foule et se dirigea vers la seconde boutique.

Sur le chemin, elle rencontra Voronwë. Ils ne s’étaient plus croisés depuis l’incident mais Sighild gardait un goût amer de cette péripétie : elle avait échoué et avait mis en danger Voronwë par son entêtement.  Une chose positive pouvait toutefois ressortir de cette aventure : sa magie devait de plus en plus maîtrisée. Cependant, Sighild n’avait pas vu les répercussions pour son ami : il avait cru la perdre et sa réaction en fut plus que significative.

La belle ne pouvait pas se permettre d’éviter son ami, bien qu’elle l’ait voulu intérieurement pour son propre bien.

S’installant en face de lui, Sighild sentit la douce odeur d’une brioche, qu’elle commanda et qu’elle partagea avec son ami.

Voronwë lui posa alors une simple question…à laquelle elle ne savait pas quoi répondre : devait-elle encore une fois user de malice ou le lui dire ?

Posant délicatement son morceau de brioche, Sighild regarda son ami :
« Je ne sais pas et je ne sais pas où j’irais pour le moment. Imladris est encore gorgée de mauvais souvenirs, je ne sais pas si je suis prête à y retourner. La Comté me manque, je pense que c'est le lieu le plus apaisant que je connaisse. »


Fermant un instant les yeux, elle reprit calmement:
« Pour tout t’avouer, la santé de mon père s’est dégradée subitement…il ne pourra survivre à un aussi long voyage. Je crains qu’il ne… »



Les mots étaient si difficiles à dire :

« …décède sous peu. »


Réouvrant les yeux, Sighild sentit les larmes couler sur ses joues. Elle se sentit gênée de réagir ainsi en face de son ami mais elle retenait tellement de choses en elle depuis trop de temps....
#Sighild
Sujet: Car le Mal ne se repose jamais
Sighild Baldrick

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Rechercher dans: Le Palais   Tag sighild sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Car le Mal ne se repose jamais    Tag sighild sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyVen 24 Avr 2015 - 19:32
Figée sur son erreur, elle demeura silencieuse. L’incompréhension la gagna. Tout s’était à nouveau figé autour d’elle. Elle n’entendait pas les mises en garde de ce capitaine.
Sans se soucier de ce qui l’entourait, elle fit reculer d’un geste délicat le soldat qui tentait de réanimer sa victime. Ses nobles mains se posèrent sur le torse de l’homme et elle s’exécuta. La jeune mage n’était pas une meurtrière, du moins, pas envers des créatures innocentes. Son acharnement porta ses fruits : l’homme se réveilla.

De son beau regard l’on pouvait voir un certain apaisement. Le noble n’émit aucune colère, il resta émerveillé par la beauté de cette elfe et par l’aura qu’elle dégageait. Ce regard aux couleurs du printemps fixait l’homme, ses mains, posaient sur son torse, apportait une sérénité chez le noble qu’il ne pourra jamais décrire.
* « Pardon pour tout Ariel…Je t’aime. Ariel… »*



Restant impassible sur ses sentiments, la belle aida l’homme à se redresser et il partit sans plus attendre. Ce dernier était encore sous le choc de cette attaque inattendue et par la prestance de la belle.

Sighild quant à elle n’eut pas le temps de penser. Elle se contenta de regarder Voronwë, dont l’incompréhension la marqua intérieurement, mais encore une fois, elle ne laissa rien transparaître.
Puis, elle regarda le capitaine, qui demeurait dans son attitude menaçante. Le regard noir de la mage frappa l’ensemble des soldats. Sans aucune peur, la belle s’approcha en hâte du capitaine. Surpris, les hommes ne bougèrent pour autant pas car la belle avait laissé ses armes au sol.
« Encore une fois vous vous méprenez capitaine, nous ne sommes pas de vos ennemis. Nous cherchons simplement ce criminel qui est responsable de tout cela. Cet incendie n’est qu’une ruse, un moyen de faire diversion. Vous avez donc deux solutions : rester campé sur vos convictions ou chercher cet homme avec nous. »



Le corps Sighild était très proche de celui du capitaine. Son attitude était autoritaire, certes, mais au vu des circonstances, elle n’avait pas le choix. La belle n’avait également pas peur de cet homme, elle connaissait désormais ses talents et ils étaient bien plus élevés que ceux du capitaine et de sa troupe.
*Pourquoi me hantes-tu encore?*


Telle était la question...
#Sighild
Sujet: Car le Mal ne se repose jamais
Sighild Baldrick

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Rechercher dans: Le Palais   Tag sighild sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Car le Mal ne se repose jamais    Tag sighild sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyMer 18 Mar 2015 - 11:54
Les flammes demeurèrent. Ils n’étaient pas assez pour s’en défaire. Les deux compagnons s’étaient retrouvés dans une étrange aventure. Mais avaient-ils eu vraiment le choix ? Qu’aurait fait Calion à leur place ? Etait-elle trop naïve ? Avait-elle fait preuve d’une quelconque imprudence ?

Le visage de Sighild était couvert de suie, ce qui faisait ressentir son magnifique regard. Depuis que cet Ignus avait disparu, la jeune mage était perdue. Elle aidait à faire passer les sots mais n’entendait pas les cris des uns et des autres. Elle ne voyait même pas ces nobles qui tentaient de sauver des flammes certains trésors.

Autour d’elle, tout s’était arrêté.

Le goût du sang s’était désormais mêlait à l’odeur suffocante du feu, réveillant ainsi d’anciens souvenirs.
* Maintenant tu sais ce que c'est le sacrifice, je t'ai rendu imbattable*


En dix minutes de temps, tout avait changé. Sighild essayait de comprendre, mais elle n’y trouva aucune réponse. Son maître l’avait pourtant mis en garde sur certaines choses et l’avait également rassurée concernant ses dons...mais elle semblait à nouveau perdu.

Où était ce maudit homme ? Que cherchait-t-il ? Etait-il un serviteur du mal ?

La chaleur du feu effleura ses mains et lui fit reprendre ses esprits. La jeune mage brisa soudain la chaîne humaine, qui se reforma rapidement. Elle n’entendait pas les cris du Capitaine qui lui ordonnait de les aider et ceux de Voronwë qui essayait de la raisonner.

Sans plus attendre, elle se précipita vers un garde et lui retira son épée de son fourreau. Déterminée, Elwing quitta les lieux en courant. De toutes ses forces, elle bouscula le soldat qui essaya de s’interposer.

Sighild avait bien vu le flacon au sol : c’était une diversion. Une vieille ruse de renard qui permettait à l’incendiaire de réaliser ses méfaits.

Dans son élan, la belle avait défait la corde qui maintenait son bâton dans son dos et emprunta un couloir sur la gauche. Quelques mètres lui suffirent pour arriver à ces fameuses commodités. Le soldat qui avait accompagné Ignus était au sol. Blessé, l’homme montra la direction à suivre. Avant de partir, la belle s’assura qu’Ignus n’était pas caché.

Un sourire serein se dessina sur le visage de Sighild, la blessure n’allait pas emporter le soldat. Elle entendit alors des pas venir dans sa direction. La jeune mage avait reconnu son compagnon, armait lui aussi.

Dans sa fuite, l’infâme menteur avait été blessé par le soldat : son sang indiquait le chemin à suivre.
L’heure n’était pas aux paroles mais à l’action et d’un seul regard Sighild et Voronwë se mirent à la poursuite d’Ignus. Leur course fut des plus rapides et ils rattrapèrent l’imposteur.
Ouvrant une porte en chêne qu’elle connaissait très bien, Sighild commençait à comprendre ce que le malfrat chercher.

A sa vue, la belle l’immobilisa avec l’un de ses sorts. Arrivant à hauteur de l’homme, elle lui frappa l’homme au ventre. Sous le coup sans retenu de la belle, l’homme gémit :
« Estime-toi heureux que je te tape pas plus bas humain. Tu t’es assez joué de nous, parle dès à présent ou tu connaîtras une triste fin sois en sûr ! »



La belle resta devant l’homme, toujours pétrifié par son sort. Il ne pouvait que parler et c’était bien la seule chose qui l’intéressait.

L’on pouvait voir le regard colérique de Sighild, ce même regard dont elle avait été victime par le passé...
#Sighild
Sujet: Car le Mal ne se repose jamais
Sighild Baldrick

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Rechercher dans: Le Palais   Tag sighild sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Car le Mal ne se repose jamais    Tag sighild sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyLun 2 Mar 2015 - 21:19
La belle demeurait assise aux côtés de son ami. A son tour, elle contemplait la belle architecture qui l’entourait. Des hommes avaient édifié ce lieu, des tailleurs de pierre et des bâtisseurs avaient travaillé dur pour faire ce chef d’œuvre architectural. L’Homme était sans doute plus faible que les Elfes, mais il pouvait créer de belles choses. C’était aussi pour cette raison que Sighild aimait ses origines humaines : l’Homme n’avait pas que de mauvais aspects.

Les paroles de cet étrange individu ne l’avaient pas marqué, après tout, les mots ne sont que du vent...Il n’était autre qu’un beau parleur, s’il pensait qu’elle baisserait [et non pas de club des boulets désolée] sa garde par ses mots….cela ne fonctionnerait pas. Il avait un intérêt bien précis, elle n’était pas dupe…ou alors était-il maladroit ? La raison revient à la charge : elle ne le connaissait pas et ne pouvait lui faire confiance.

Les deux amis commencèrent à parler de cet étrange personnage dans la langue elfique. Sighild exprima ses craintes envers la Reine, puis, ils parlèrent d’Imladris. Sighild ne parla pas de Lammath, ni du reste. Elle demanda à son ami quand ils comptaient repartir pour Fondcombe. Calion avait probablement des obligations qui l’attendaient, tout comme Voronwë.

Au moment où il allait lui répondre, l’étranger expliqua qu’il avait une envie pressante. Sa plaisanterie tomba à l’eau. Sighild ne prêta aucune attention à ce qu’il disait, se concentra davantage sur cette prétendue menace.

Le garde qui se trouvait parmi eux se proposa de l’accompagner aux commodités, chose qu’il accepta. Avant de partir, l’étranger hésita un instant et s’adressa alors à Sighild. Ce dernier lui remit ce fameux message, en le prenant, elle eut une drôle de sensation. Pensant qu’il avait terminé, elle détourna son regard de lui mais ce dernier lui parla à nouveau.

Il lui donna un objet insignifiant, pourtant, il avait tenu à le lui donner. Quel intérêt avait-il ? Aurait-il comprit qu’elle n’était pas de celles qui aimaient les cadeaux luxueux ? Pourquoi ? Elle ne lui répondit pas, comme pour le reste de ses dires et se contenta de le regarder partir.

Avant de s’assoir, elle prit soin de déposer ce pendentif en bois dans sa poche et garda la lettre dans ses mains.

Quelques minutes passèrent et la mage contemplait ce bout de papier. Après une longue réflexion, elle décida de l’ouvrir :

* A l'attention de Son Altesse Dinaelin, Reine d'Arnor, Princesse de Dale,
Votre royale personne est actuellement en grand danger, et celui ou celle qui détient cette lettre veut vous nuire gravement. Ne lui faites confiance sous aucun prétexte, qu'importe ce qu'il vous dira. *



L’incompréhension l’anima. Quel intérêt ? Voulait-il disperser les troupes de son Altesse pour mieux frapper ?

Il avait osé se jouer d’eux. La belle serra la lettre dans son poing. Soudain, les gardes de la reine entrèrent.
* « Le fils de….. »*



Sans qu’ils n’aient eu le temps d’être écouté, ils se retrouvèrent au sol comme de simples criminels. Cette situation ne lui plut pas, ô non, traiter ainsi des êtres tels qu’eux était inadmissible. Elle vit son ami traité comme un moins que rien et ne put le supporter…non, pas lui.

L’un des soldats lui arracha le papier des mains et hurla :
« Regardez ce qu’elle tient ! »


il lut le message à voix haute et reprit« Traitresse ! J’ai toujours su qu’il fallait se méfier d’une sang mêlée ! »

Rares étaient les gardes avisés qui protégeaient leurs souverains…ils n’étaient bons qu’à une chose : obéir aux ordres.

Avant de rendre le message à son capitaine, il donna un coup de pied au visage de Sighild. Sous le coup de cette lâche attaque, la belle sentit le goût du sang dans sa bouche.

* Maintenant tu sais ce que c'est le sacrifice, je t'ai rendu imbattable*


Allongée au sol, aux côtés de Voronwë, Sighild paraissait à la fois calme et perdue. Tout s’arrêta.

* Maintenant tu sais ce que c'est le sacrifice, je t'ai rendu imbattable*


Son regard perçant fixé le capitaine de la garde, il ne la connaissait pas assez pour comprendre la sincérité de son allégeance et il était normal que ses soldats soient vigilants…mais….

« Le danger ne vient pas de nous Capitaine! »la voix de Sighild raisonna dans la pièce, elle surplombait celle des soldats.

Appuyée contre le sol, sa poitrine laissa apparaître un objet. Dans un lapse de temps court, les soldats ne purent plus bouger et une fine lumière entoura le Capitaine. Sighild se redressa rapidement et fit apparaître d’un geste de la main son bâton. La pierre de lune, cachée entre ses seins, en fut extraite délicatement par la mage : une chose sans doute peu honorable pour une elfe mais en avait-elle vraiment le choix.

Son père lui avait appris à avoir toujours une avance sur les autres et Mithrandir lui avait appris certains arts qu’elle maîtrisait à la perfection.

Sans plus attendre, la belle reprit en hâte :
«Capitaine, je suis Sighild Baldrick, fille d’Albérick, ancien chevalier du royaume du Gondor et élève du puissant Mithrandir. J’ai porté serment d’allégeance auprès du Roi Méphisto et j’ai renouvelé ce vœu devant vous le jour des noces de leurs Grâces. Mon ami ici présent est tout aussi loyal que moi et au vu de son importance, il me semble judicieux de le traiter avec respect. Ne nous voulons pas causer la perte de sa Majesté, dans le cas contraire, cela aurait été déjà fait par un autre biais. »


Sous les cris des soldats, Sighild fit voler une lance et l’envoya vers la Reine. Immobile les soldats hurlèrent, le Capitaine essaya de se protéger et sortit son épée. La lance sombra dans un tas de cendres : Sighild protégeait le Capitaine par la magie.

Elle ne put contenir le sang qui était dans sa bouche et le cracha au sol. Le soldat qui venait de la battre lui cria :

« Maudite sorcière ! Cette lettre dit… »


Sous le regard de Sighild, les soldats ne purent plus dire un mot :

« Cette lettre mentionnerait le fait que vous seriez un vaillant soldat que personne ne vous croirait ! Il s’agit d’une méprise. Un messager venant de Dale est allé à notre rencontre, prétendant que la Reine courrait un danger. Nous ne pouvions le laisser partir sans être sûrs que sa vie ne soit pas menacée. Je vous en conjure Capitaine, croyez moi! Trop de sang a déjà coulé par le passé et je ne pourrais tolérer la perte de ma souveraine! »



La sincérité se lisait sur le visage et dans les mots de Sighild. LeCapitaine resta dubitatif face à ses paroles. Les soldats quant à eux restèrent immobiles, ils ne pouvaient plus parler, Sighild ne voulait pas prendre le risque qu’ils alertent d’autres gardes.

Un simple signe de sa part, un simple événement ferait que ce gel cesse. Mais Sighild devait avant tout couvrir ses arrières et protéger son ami. Si d’autres soldats venaient à arriver…elle n’aurait pas le choix…

Elle pensa alors à Ignus…ce maudit homme paiera pour cet affront. Les deux amis restèrent sur leur garde, si ce maudit venait à essayer de les leurrer une nouvelle fois, il le paierait de sa vie.

* Maintenant tu sais ce que c'est le sacrifice, je t'ai rendu imbattable*


Les paroles de Lammath raisonnèrent dans sa tête. Imbattable, elle l’était contre ses hommes mais elle ne voulait leur faire aucun mal...non pas à des innocents.

Le goût du sang lui revint alors en bouche, réveillant les souvenirs de ses combats, les souvenirs de ses blessures, les souvenirs de sa colère et le souvenir de Lammath…
#Sighild
Sujet: Car le Mal ne se repose jamais
Sighild Baldrick

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Rechercher dans: Le Palais   Tag sighild sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Car le Mal ne se repose jamais    Tag sighild sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyLun 19 Jan 2015 - 18:29
La semi elfe contemplait l’horizon qu’offrait le palais. Vêtue, comme à son habitude de noir, la jeune mage était songeuse.

Les événements récents l’avaient laissé perplexe, notamment l’interrogatoire de la veille. La manière dont il s’était déroulé était étrange. Jamais elle n’avait pensé que l’Ordre de la Couronne de Fer était aussi nocif: une preuve que ce Monde lui était encore inconnu. Cela la conforta dans l’idée de voyager davantage. Gallen Montersen avait aussi évoqué Lammath…sur le coup, il n’y eu aucune réaction de sa part mais il en fut tout autre lorsqu’elle sortit seule de cet entretien. Elle le revoyait mourir dans ses bras. Pensant qu’elle était son aimée, il lui avait parlé en lui demandant de lui pardonner et qu’il l’aimait. Elle s’entendait à nouveau lui chuchoter « Tu es pardonné, endors toi et rejoins moi ». Sa cicatrice était le souvenir visible de ce combat acharné entre ce pauvre dément, Calion et elle-même.
En rentrant chez elle, Sighild fut tout de suite demandée par sa mère. Quelques heures passèrent et les cris de douleurs laissèrent place à des cris d’enfants. La belle fut la première à tenir le nouveau-né dans ses bras.  Attendrie par sa petite sœur, la jeune mage lui déposa un délicat baiser sur le front puis elle la remit à sa mère.

Sighild décida de les laisser se reposer tous les trois, elle quitta son domicile après s’être débarbouillée. Elle arriva à temps pour contempler le lever du soleil du palais du Roi. Ce spectacle naturel avait le don de la rendre heureuse.

Mais la réalité revint rapidement. La semi elfe fut sollicitée par son compagnon de route : Eirik. Une longue discussion eut lieu : le jeune homme, bras vengeur, s’entretint avec la belle. Au vu des éléments qu’il évoqua, Sighild lui sous-entendit qu’une nouvelle bataille s’annonçait à Pelargir et qu’une expédition menée par un certain Learamn partirait de bonne heure. Elle ajouta cependant qu’il serait plus judicieux pour lui de rester ici, afin qu’il ne se mette pas en danger…malheureusement, Eirik n’en tint pas compte, il la remercia et s’en alla aussitôt.

Voronwë arriva peut après le départ d’EiriK. Les deux amis s’accolèrent et entreprirent une discussion. Sighild lui expliqua la réunion secrète de la veille et lui confia en toute honnêtement les informations qu’elle avait eu. Calion était occupé, aussi les deux elfes décidèrent de lui en référer plus tard. Puis, Sighild lui annonça la naissance de sa petite sœur, pour le moment, l’enfant n’avait pas de prénom. La jeune mage expliqua à son ami qu’elle ne comptait pas participer à cette bataille car elle préférait protéger sa famille et la raccompagner à Fondcombe.

Alors que Voronwë allait lui répondre, un homme l’interrompit.  Ils n’eurent pas le temps de discuter avec le garde et l’inconnu. Alors que cet étrange personnage allait être raccompagné « aimablement », Sighild prit la parole :

« Vous avez minimisé votre talent d’acteur mon cher et vous venez de gagner votre pari. Garde, n’ayez crainte, il est avec nous. »


dit-elle d’un ton amusé.

Sans plus attendre, elle l’empoigna fermement, le redressa et se mit en face de lui. Elle regarda le soldat s’en allait et reprit :
« Vous n’êtes pas ce que vous prétendez être. Parlez, sans ambages,  dans le cas contraire, je n’hésiterais pas à vous ramener par mes propres moyens aux portes de cette cité. »



La froideur avait prit la place de l’amabilité. Les portes du palais se tenaient derrière elle et la jeune mage était bien déterminée à faire parler cet inconnu car les propos qu'il avait employé étaient bien trop graves...
[HRPG: désolée ce n'est pas terrible...]

#Sighild #Voronwë
Sujet: Pour savoir se venger, il faut savoir souffrir.
Sighild Baldrick

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Rechercher dans: Minas Tirith - Le Bas de la Cité   Tag sighild sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Pour savoir se venger, il faut savoir souffrir.    Tag sighild sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyDim 7 Déc 2014 - 20:10
L’homme céda à leur demande et envoya l’un de ses compagnons à la recherche de ce Mortensen. Avait-il vraiment le choix ? Les deux dames étaient plus que déterminé à arrêter ce massacre.

Le regard émeraude de Sighild resta fixé sur Sirion, elle écouta attentivement ses dires et ne pouvait s’empêcher de bouillir à l’intérieur d’elle. Il ne comprenait rien, il n’était que présent pour assouvir sa vengeance et pour répandre sa haine sur cette femme :
« Ne dit-on pas que les ennemis de mes ennemis sont mes amis ? Je ne suis pas là pour vous menacer, encore moins pour vous blesser, sans quoi cette rencontre secrète n’aurait aucun sens. Vous semblez avoir vécu des choses éprouvantes, certes, mais nous avons ici le même point commun : cet Ordre qui ne cesse d’étendre son mal. Le peuple elfique a tout comme vous perdu beaucoup lors de ces batailles : des frères d’armes, des êtres chers et bien plus encore et en tant que représentante de mon peuple je ne saurais tolérer cette démonstration de violence gratuite que VOUS venez de nous faire part. Cette femme doit être jugée pour les crimes qu’elle a commis mais elle ne doit en aucun cas être un défouloir. C’est là l’unique raison pour laquelle je me tiens devant vous guerrier.»


La mage était restée prés de Neige qui armait une seconde fois son arbalète. Son regard était toujours glacial et sa voix neutre. Malgré cela, Sighild venait de parler en toute sincérité, avec son cœur. Ce guerrier ne semblait pas comprendre le sens de leur acte : ils servaient la même cause mais elles ne pouvaient tolérer ce qu’il venait de se produire.

Jusque-là muet, le jeune homme qui se tenait non loin d’elle lui souffla une phrase. La mage se contenta de le regarder froidement et lui répondit :
« Restez dans votre mutisme plutôt que de dire pareilles sottises, mon cher.»

Ils ne comprenaient décidemment rien…voilà l’une des représentations des hommes dans toute leur splendeur : une chance, ils n’étaient pas tous ainsi. Elle évita de les juger rapidement : ils ne se comporteraient pas de cette manière dans d’autres circonstances.

La fameux Mortensen arriva. La mage inclina respectueusement sa tête pour le saluer et se remit immédiatement sur ses gardes. Elle cessa d’utiliser sa magie lorsque ce nouvel homme parla : il semblait être moins violent que son ami…

Face aux aveux de la prisonnière, le regard de Sighild devint grave. Une nouvelle guerre ? Des sacrifices ?

Si ce que Shiva disait s’avérer vrai, un sombre avenir s’annonçait…
#Sighild
Sujet: Pour savoir se venger, il faut savoir souffrir.
Sighild Baldrick

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Rechercher dans: Minas Tirith - Le Bas de la Cité   Tag sighild sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Pour savoir se venger, il faut savoir souffrir.    Tag sighild sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyMar 21 Oct 2014 - 19:26
De la fenêtre de sa chambre, Sighild contemplait le coucher du soleil, songeuse. Elle tenait dans ses mains une lettre. Ce papier pauvre, cacheté vulgairement et qu’elle avait découvert en rentrant chez elle la veille la rendait perplexe. Déterminer sa provenance était difficile, surtout quand l’expéditeur ne laissait aucun nom.

Quelqu’un la conviait à une rencontre secrète dans les bas-fonds de la Cité Blanche, jusque-là, rien qui ne l’étonna, cela pouvait venir de n’importe quel plaisantin. Seulement, les termes « OCF » et « Fondcombe » avaient été employés avec exactitude à son égard. Qui pouvait être autant au fait de ce qu’il s’était produit ? Calion Palantir était-il la source de cette lettre ? Cela ne pouvait être possible, ils se connaissaient assez pour se faire confiance, surtout après ce qu’ils avaient vécu ensemble. La belle prit soin de relire cette lettre une énième fois et   médita sur sa décision.

La bataille de Fondcombe était désormais du passé et elle venait tout juste de tourner cette page sanglante de sa vie. Tous ces morts, tous ces frères, toutes ces vies inutilement détruites.
Plongée dans ses pensées, la jeune mage se déshabilla et contempla les traces de cette guerre dans son miroir : quelques cicatrices sur ses jambes, dans son dos, sans compter la balafre sur son visage jadis si doux ainsi que ses cheveux désormais couleurs cendres. Oui, la bataille était désormais derrière elle, pourtant, elle gardera le souvenir de sa transformation à vie.

Sighild opta pour une tenue d’homme, elle y ajouta une touche féminine « à la mode » chez certaines femmes et qui laissait apparaître une partie de ses attributs féminins. Après tout, c’était bien l’une des seules parties de son corps qui n’avaient pas été touché par le fer de ses ennemis. Lorsqu’elle regardait sa poitrine, Sighild souriait faiblement à l’idée de croire que ses ennemis avaient volontairement épargné cette partie d’elle.

La belle termina de serrer son corset et se recouvrit d’une belle cape elfique. Elle posa ensuite son regard sur son bâton et hésita. L’interdiction du port d’armes était toujours effective, elle eut le privilège de garder son artefact magique lors du mariage mais l’exception s’arrêta lorsque le mariage prit fin.

La jeune mage prit toutefois la pierre qui ornait son bâton et le cacha dans une poche de son pantalon. Après tout, cette pierre l’avait déjà sauvé plus d’une fois et la magie était en elle. La lettre qui était désormais sur son lit fut soigneusement rangée dans son autre poche de pantalon.

Toute vêtue de noir, la semie elfe quitta son logement en prenant soin de rassurer ses parents sur sa sortie nocturne. Naguère, la seule solution d’oublier la bataille de Fondcombe avait un nom : le rhum. Cette période fut très difficile pour la belle, ce souvenir amère était encore récent, aussi bien pour elle que pour son entourage. Par chance, son maître Mithrandir était intervenu rapidement et il avait réussi à remettre dans le droit chemin son élève.

La belle cacha son visage en le recouvrant de sa capuche. Elle arpenta les rues de la Cité Blanche et arriva à destination au bout de quelques minutes.

L’endroit était sordide, on pouvait bien y accomplir n’importe quel méfait, aussi décida-t-elle de rester sur ses gardes. Elle reprit la lettre pour y suivre les instructions et marcha plusieurs minutes avant d’entendre des personnes, l’expéditeur de cette lettre devait probablement s’y trouver.
La porte était soigneusement fermée. La jeune mage prit soin de toquer comme cela lui était indiqué sur la lettre.

La première personne qu’elle vit lui était totalement inconnue, un chevalier du Rohan…quel rapport avec elle ? Une voix féminine l’interpela et l’invita à entrer, la jeune mage s’exécuta.
D’un geste délicat, elle retira sa capuche de sa tête et regarda ce petit comité qui se tenait devant elle. Son magnifique regard se posa sur la prisonnière enguenillée et enchaînée tel un chien, il resta de marbre, ce genre de pratique ne l’étonnait plus.

Sighild posa ensuite son regard sur le reste du groupe :
« Je suis Sighild Baldrick, l’un d’entre vous m’a convié à cette rencontre. Qu’as fait cette femme pour mériter un tel sort ? »



Sous cette apparence de marbre, la jeune mage restait sur ses gardes car aucun de ses futurs interlocuteurs ne lui inspiraient confiance...
#Sighild
Sujet: [RP Resynchro]Une histoire s'achève, une autre commence
Sighild Baldrick

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Rechercher dans: Minas Tirith - Le Haut de la Cité   Tag sighild sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: [RP Resynchro]Une histoire s'achève, une autre commence    Tag sighild sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyLun 9 Juin 2014 - 8:58
Les quelques lueurs du soleil caressèrent avec délicatesse les courbes nues de Sighild. La jeune mage était en train de se préparer pour la cérémonie de ce jour. Elle fixa un bref instant son corps, qui n'était plus le même depuis son retour d'Imladris. Les quelques cicatrices étaient la preuve d'une lutte acharnée et de son courage.

Cette guerre fut sanguinaire, tant de guerriers étaient tombés. La belle resta assise quelques instants sur son lit et repensa à tout ceci.

Son retour fut l'un des plus beau jour pour ses parents. Malgré sa grossesse, sa mère avait couru jusqu'à elle et tomba dans ses bras, le visage remplit de larmes. Son père quant à lui arriva calmement mais s'empressa à la dernière minute de prendre à son tour sa fille dans ses bras. Il fut cependant difficile d'annoncer le décès de son grand-père. La mère de Sighild tomba au sol et hurla de toute son âme,jamais la jeune elfe ne l'avait vu ainsi.

Le retour d'Imladris ne fut pas de tout repos pour la jeune mage. Sighild avait quitté la cité d'Elrond sans dire au revoir à ses compagnons. La guerre l'avait marqué à un tel point qu'elle n'en dormait plus. Elle rêvait sans cesse de ces combats incessants, de la mort de Nan et de son impuissance à ce moment là. Enfin, il lui arrivait de voir le regard fou de Lammath. Cet elfe qui l'avait à la fois fasciné et apeuré.
En revenant au Gondor, Sighild pensait retrouver cette paix intérieure qu'elle n'avait plus. Ce fut une erreur de le penser. Les jours passèrent et se ressemblèrent, elle n'arrivait pas à en parler, même pas à son maître, le sage Mithrandir. Peu à peu, Sighild se rapprocha de l'alcool. Ce brevage lui permit d'oublier ses faiblesses, sa culpabilité et mieux encore, de dormir sereinement. Inquiète et impuissante, Lorelin alla à la rencontre de Mithrandir et lui supplia d'aider son enfant. Le mage Mithrandir s'occupa donc de son élève. Ce fut un long travail.

Cela faisait plus d'un mois que Sighild était revenue à la raison, grâce au soutien de ses parents mais surtout grâce à l'aide de son maître. Elle devait beaucoup à cet elfe, qui avait désormais acquis sa plus grande loyauté.  

La jeune mage posa son regard sur ses tenues. Sa mère lui avait préparé une belle robe digne des Elfes de Fondcombe. La belle se contenta de mettre une tenue plus masculine. Ainsi, la semie elfe enfila une tenue argentée se composant d'un pantalon, d'une longue veste dont l'Arbre Blanc de la Cité Blanche était brodé dans le dos. Un corset vint donner plus de volumes à ses formes de dame et elle attacha ses cheveux en tresse.

Avant de descendre elle prit son bâton. Les armes étaient interdites pour la cérémonie, la jeune mage préférait cependant garder son artefact près elle, il valait mieux prévenir que guérir.

D'apparence simple, la jeune mage avait toujours cette élégance et cette grâce qui caractérisé bien les Noldors.

Elle descendit ensuite au rez de chaussée de son logement et y retrouva ses parents. Sa mère, dont la grossesse arrivait bientôt à son terme, ne put s'empêcher de la réprimander sur sa tenue beaucoup trop masculine à son goût. Une aussi belle elfe pourrait porter de si beaux atouts de dame. Son père vint aussitôt à sa rescousse en indiquant à sa chère épouse que leur fille était tout simplement magnifique.

La famille Baldrick prirent leur petit déjeuner ensemble et partirent ensuite à la cérémonie.

La mariée était d'une rare beauté, Sighild lui souhaita tout le bonheur que l'on puisse espérer.

Au cours de la cérémonie , la foule se recueillit. Fondcombe n'avait pas été le seul royaume en guerre, beaucoup de braves étaient tombés. Le regard de Lorelin devint soudain triste en repensant à son père mort au combat. Elle se blottit contre son époux. Albérick garda contre lui son âme et la consola avec tendresse.

Le banquet eut ensuite lieu. Tout le monde riait et s'amusait.

Sighild ne se sentait pas vraiment à sa place, elle n'était plus habitué à ce genre de festivité.La jeune mage garda cependant un œil sur le couple de jeune marié, qui semblait sous haute sécurité.

Elle décida donc de prendre congés de sa table et d'aller prendre l'air...
#Sighild
Sujet: La reconquête ?
Sighild Baldrick

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Rechercher dans: Fondcombe   Tag sighild sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: La reconquête ?    Tag sighild sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyDim 26 Jan 2014 - 10:16
Les jours se ressemblaient , seuls les paysages étaient différents. Le sommeil était devenu un mot désormais rare dans son vocabulaire.  Son âme ne trouvait pas le repos. C'était toujours ces mêmes émotions qui revenaient : la haine, la tristesse, la mort....et le regard de Nan qui se perdait dans le néant. Revivre cette scène était comme un poignard que l'on enfonçait dans son cœur. Elle entendait encore la voix de Nan, celle qui a sacrifié sa vie contre la sienne.  Lammath paiera pour cela. Elle pensait beaucoup à lui, celui qui l'avait épargné par sadisme...Le sens du sacrifice...
 
Au cours de leur voyage, l'apprentie mage resta en retrait et parla peu. Elle était beaucoup trop concentrée sur leur mission et sur les « surprises » qu'ils découvriront. Elwing était loin de se douter de tout ce qui c'était passé depuis leur défaite. La belle posa un instant son regard vers l'horizon, espérant au plus profond de son âme que son père soit au côté de sa mère.  

Ost-in-Edhil, cela faisait si longtemps...

Calion Palantir ordonna que le campement soit monté. Par galanterie, deux soldats de Gar Thulion montèrent une tente pour la magicienne, elle les remercia avec respect.  On disait qu'il y avait des survivants d'Imladris, mais elle n'eut pas le temps d'aller à leur rencontre. En effet, un soldat vint ensuite la quérir : elle était conviée à une réunion dans la tente de Calion.

La belle ne fit qu'écouter. Éteinte comme une faible braise de feu, son esprit était ailleurs : elle avait une nouvelle fois un mauvais pré sentiment. De plus, la fatigue se lisait sur son visage et certains mots qui furent prononcer la fatiguèrent davantage.

La réunion prit fin. Sighild fut la première à en sortir.

L'apprentie mage se rendit vers le campement des survivants, cherchant désespérément après un visage connu. Alors qu'elle avançait dans une allée, elle fut arrêter par le bras d'un grand et beau guerrier de Fondcombe. Il lui parla dans leur langue :
« Elwing. J'ai à vous parler. Suivez-moi je vous prie. »


Cirth...Elle se souvenait de lui pour s'être entraînée avec lorsqu'ils apprenaient tout juste le maniement des armes. Il était rapidement devenu un bon guerrier grâce à son talent. Ils n'avaient pas eu le temps de se connaître davantage mais il s'était toujours montré courtois à son égard, se moquant parfaitement du « mélange de race ».

Cirth la conduisit vers une partie déserte de la cité. Il s'arrêta un instant et la regarda droit dans les yeux :
« Je suis heureux de vous savoir en vie, beaucoup disait que les archers avaient tous péris. D'autres vous ont vu tomber sous les coups de Lammath. Votre combat a dû être éprouvant. Pardonnez moi de vous parler de cela...Je m'égare... »


Le guerrier avança seul vers une colonne détruite, il alla chercher quelque chose enveloppé dans une cape. A la vue de ce morceau de tissu, Cirth vu le regard de Sighild inquiet. Il s'empressa de lui expliquer :
« Beaucoup de nos frères étaient tombés, la retraite était la seule solution à prendre et c'est votre grand-père qui sonna cette décision. Il laissa votre père partir à votre rencontre. Il a ordonné de mener tous nos frères encore en vie en ce lieu...J'ai porté le corps de votre grand-père jusqu'ici, il était blessé et ne pouvait plus marcher... »


Plus il parlait et plus le visage de l'apprentie mage se décomposait. Plus il avançait vers elle et plus elle reculait. Cirth s'arrêta alors et lui tendit l'objet qu'il avait dans la main :
« ...Il était trop tard pour le sauver. Croyez bien que nous avons tout fait... Avant de mourir, il a tenu à ce que je vous donne ceci, il était sûr que vous étiez encore en vie. »


Voyant que la jeune elfe était tétanisée, il posa la cape à ses pieds. Cirth se redressa ensuite et posa sa main droite sur l'une des épaules de la belle :
« Voulez-vous que je reste à vos côtés ? »


L'apprentie mage détourna son visage et le guerrier la laissa seule.

Le silence...

Le vent se lève [HRPG : dédicace], laissant l'une de ses mèches de cheveux voler délicatement. Elwing s'agenouilla devant la cape de son grand-père. Son visage était neutre d'expression. Sa main droite tremblait lorsqu'elle se posa sur le tissu.

Son épée, ses dagues et son pendentif. Voici ce qu'il lui restait désormais de lui...Son arc devait certainement être en possession d'un soldat ennemi.

Les doigts de Sighild s'enfoncèrent dans la terre et des larmes tombèrent sur le sol.

*A quoi mon don sert-il si je ne peux même pas protéger les miens ? Je ne fais qu'échouer...je ne suis pas digne de cet héritage... Maître...que dois-je faire à présent ? Je suis si fatiguée...Grand-père...pardonne moi.*


Ses yeux verts se posèrent alors sur la lame de l'épée. Lasse de tout ceci, la jeune elfe rangea son héritage et retourna dans sa tente. L'heure était au repos et c'est sans peine qu'elle s'endormit, bercée  par son propre chagrin.

Au cours de son repos, elle vit le sombre visage de Lammath dont le regard était perdu dans le néant. L'apprentie mage avançait vers lui d'un pas innocent, elle voulait tellement le comprendre. L'elfe se retourna aussitôt vers elle et Sighild en eut le souffle coupé. Il savait, oui, il savait qu'ils étaient de retour...
*** Le lendemain ***

Le campement était en train de s'agiter. Sighild prit le temps de mettre son armure, elle attacha le collier de son père ainsi que celui de son grand-père. Elle attacha son épée autour de sa taille, puis les dagues de son grand-père à son dos. L'elfe coiffa ensuite ses cheveux en chignon.

Enfin, l'apprentie mage saisit son bâton, elle fixa sa pierre qui avait une faible lueur.

Montée sur sa jument, la belle écouta les instructions de Calion Palantir. C'était un honneur d'être le chef d'un groupe de guerriers, mais était-elle vraiment à la hauteur ? Elle n'avait pourtant pas le choix...

La ville de Valdol était leur destination. Avant de quitter le campement, Sighild s'adressa aux soldats qui l'accompagnait. Elle entendit bien évidemment les chuchotements concernant son combat contre Lammath ou sur le décès son grand-père :
«Mes frères, la route vers la paix est encore longue. Elle sera sans doute semée de beaucoup d'obstacles... Ne perdez en tout cas jamais espoir. Tant que nous vivrons, Imladris aura encore une chance de revivre des moments de paix et de gloire. Pour notre peuple, en mémoire de ceux qui ne sont plus. »


Ils partirent en direction de Valdol. Sighild posa un instant son regard sur ses médaillons :
* Ce combat a t'il vraiment un sens ? Tant de vies perdues, un massacre indigne de notre race. Lammath...pourquoi ressens-je tellement de choses à votre égard ? Un être si fort et un esprit si perturbé...Sommes-nous si différents ?*

Ils firent une halte bien loin de Valdol, en faisant en sorte de ne pas être repérés. Un éclaireur partit observé la ville de Valdol, il n'y avait aucun risque de repérage car il était maître en la matière.
L'éclaireur revint avec une très bonne nouvelle : un campement venait tout juste d'être monté, les guerriers était à peine arriver et ils commençaient furtivement à refaire les portes de la ville. Ils étaient une cinquantaine.

Le groupe se sépara en deux : l'un attaquerait à l'arrière de la ville, faisant ainsi diversion. L'autre groupe entrerait par le devant de la ville, créant ainsi un effet de surprise. Sighild demanda à un guerrier de retourner auprès des chefs de groupe et de leur informer de leur découverte.

Le premier groupe passa à l'action, il sentit la surprise réelle de la partie adverse, pensant sans aucun doute qu'ils attaqueraient bien plus tard. La rage de vaincre augmenta davantage lorsque les elfes virent la noirceur de la cité.  Le combat débuta alors.

L'apprentie mage dirigeait le second groupe. Ils réussirent à atteindre l'entrée de Valdol. A la vue du massacre qu'il y avait pu avoir, Sighild vit de la colère dans le regard de ses frères. A leur tour, ils attaquèrent leurs adversaires.

Un combat sanguinaire débuta. L'apprentie mage descendit rapidement de sa monture pour porter secours à l'un de ses hommes. Elle garda son bâton accroché à son dos pour le moment : elle ne voulait pas utiliser ses dons pour le moment.

Alors qu'elle terminait l'un de ses combats, Sighild sentit quelque chose arriver derrière elle. La belle eut tout juste le temps de se retourner : elle bloqua l'arme d'un adversaire, le regarda droit dans les yeux et lui attribua un coup de poing pour qu'il recule. Un nouveau combat allait débuter...
#Sighild
Sujet: La reconquête ?
Calion Palantir

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Rechercher dans: Fondcombe   Tag sighild sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: La reconquête ?    Tag sighild sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyMer 25 Déc 2013 - 3:30
Des semaines de voyages s'étaient écoulées, peut-être même des mois. Le temps était passé longuement, les journées, encore courtes s'étaient écoulées avec lenteur. La deux centaine de soldats en provenance de Gar Thulion était resté la même depuis son départ. L'ordre et la discipline régnaient encore et les cohortes avançaient sans mal à travers les plaines du Rohan. Les troupes s'étaient retrouvées à l'orée de la forêt de Fangorn le temps d'une nuit. Les bruits venant des arbres n’effrayaient pas les Elfes qui parvenaient presque à comprendre les complaintes de ces êtres vivants. Le chemin avait été long, l'armée avait remonté les Monts Brumeux, sur le versant Ouest. Calion était le plus souvent en tête de l'armée, sur Aranwë, son cheval blanc. Des jours plus tard, l’Elnaith arriva avec l'armée devant les ruines d'Ost-in-Edhil. La cité était presque ensevelie sous la végétation mais le blanc de ses pierres la faisait resplendir. Elle était un reflet du passé, un passé glorieux et riche. Les hautes murailles tenaient encore fièrement en place. L’armée pénétra dans les ruines grâce au pont à moitié détruit puis accéda au sein de la cité par la porte principale faite de bois mais fracassée et envahie de mousse. Les fondations des deux tours blanches qui étaient aux extrémités de la porte étaient elles aussi recouvertes de mousse. L’armée inspecta lesdites ruines pendant quelques heures. Certains pourraient dire qu’il s’agit d’une perte de temps et qu’Imladris compte infiniment plus, mais Calion avait l’idée de faire d’Ost-in-Edhil une base avancée, un autre « refuge » comme il en existe ailleurs, mais pas un refuge dont il serait le chef, il voulait faire ce don aux Elfes, afin que de l’autre côté des Monts Brumeux, ils puissent s’y regrouper et y vivre Il n’était pas question d’en faire une nouvelle Imladris ou une nouvelle Gar Thulion, elle servirait de principale protection de la cité d’Elrond avec d’importantes garnisons. Aucune trace de belligérants adverses ne fut détectée dans l’enceinte de la cité détruite, cependant, des survivants du massacre d’Imladris s’étaient réfugiés ici, dans l’une des tours, celle qui semblait être la plus solide. L’armée se regroupa à ce qui semblait être le centre de la cité. Les soldats pouvaient constater que les Elfes d’antan étaient les maîtres incontestés de cette terre. L'Elnaith demanda alors l'établissement d'un camp de retraite, Calion préférait prévoir en cas de coup dur. L’armée rassemblée, Calion demanda aux survivants de rester dans la cité afin d'accueillir d'autres soldats, qu’ils soient perdus ou alors qu’ils reviennent des futurs combats, blessés. Tous les soldats se mirent au travail rapidement et commencèrent à monter des tentes, d’autres se mirent à chercher du bois afin de se chauffer mais aussi afin de consolider quelques défenses. En effet, la cité s’était constituée des remparts naturels grâce aux lierres et aux ronces qui entouraient la cité, aux arbres qui avaient poussés le long des remparts et même dans la cité, aux souches qui peuplaient les pavés, sans oublier la porte de la ville, éclatée et dont le bois était devenu tranchant comme un rasoir. Quelques temps plus tard, le camp était monté et l’armée put enfin réellement se reposer. L’Elnaith réunit dans sa tente, la magicienne, le capitaine Amnel, ainsi que d’autres capitaines : Othar et Farmidor. Il s’agissait des deux capitaines les plus aptes à contrôler des soldats ainsi que les plus rapides à réfléchir. Calion, debout, faisait les cents pas, les autres le regardaient et se demandaient à quoi réfléchissait l’Elnaith. Celui-ci s’arrêta et regarda chacun d’eux.

« Le destin de l’Eregion  et peut-être même de l’Eriador est entre nos mains. Nous ne savons pas quelles sont les ampleurs de ce conflit, peut-être ne sommes-nous qu’un grain de poussière et que cette guerre se joue à des fins plus internationales. J’ai entendu parler de troubles en Rohan il y a quelques temps sans pour autant connaître les raisons. Peut-être est-ce là la même faction qui a perturbé le royaume de Rohan. Qui parmi vous en sait quelques chose ? »

Les quatre Elfes se regardèrent et répondirent ensemble par un hochement de tête horizontal.

« Voyez comme notre « non-interventionnisme », notre capacité à nous faire oublier du monde nous a fait largement oublier que nous sommes les premiers enfants d’Eru et qu’en ce sens, nous devons protéger le monde dans lequel nous vivons. Certes le temps des Elfes est révolu, mais rien ne nous interdit de surveiller notre terre. Calion marqua une pause. Il baissa la tête et regarda ses pieds. Nous nous devons, non pas simplement reprendre Imladris, mais nous nous devons de montrer à tous les autres peuples que les Elfes, peu importe d’où ils viennent, sont toujours présent sur cette terre, et qu’ils la protègeront jusqu’à leur mort. »

Calion scrutait le sol qui était entre herbe et pavé blanc. Il releva la tête.

« Nous ne pouvons pas marcher sur Imladris avec si peu de soldats, nous le savons … Nous devons entamer une guérilla qui devra nous conduire par la suite et si possibilité il y a, vers une reconquête de notre cité. Nous nous emparerons des villages environnants le plus rapidement possible, nous devrons affaiblir les forces de nos ennemis afin de récupérer au plus vite les alentours d’Imladris et peut-être même Imladris elle-même. Je vous avoue que nous ne sommes pas encore arrivés mais nous devrons nous préparer. Les hommes devront être aptes à se battre dans des bois, il faudra engager toutes nos forces dans nos futurs combats. N’oublions pas qu’à la tête de cette armée il y a cet Elfe obscur et très puissant. Vous l’avez combattu, montrant Sighild de son index droit. Il y a aussi cet Homme, ce capitaine qui a eu le bras tranché, Voronwë, il me semble que vous avez croisé le fer contre lui. Il nous reste des jumeaux je crois ainsi que d’autres personnages de moindre importance mais ô combien redoutable. Vous devez savoir que tous nos ennemis sont d’incroyables guerriers, un seul d’entre eux peut faire basculer la bataille … »

« Comme l’un d’entre nous … » interrompit Othar.

« Tu as raison oui, je vous mets juste en garde sur la férocité de nos adversaires. Vous devez aussi savoir qu’ils useront de n’importe quel stratagème pour vous avoir, pour vous faire fléchir, pour vous tuer … Ne les laissez pas faire. Ne buvez pas leur paroles mais abattez-les, c’est la seule réponse que vous devez leur octroyer. »

La réunion se termina et chacun retourna sous sa tente ou avec ses hommes.

Le lendemain, aux aurores, Calion sortit de sa tente et ferma à cet instant sa ceinture à laquelle pendait Anglïr dans son fourreau. Les hommes se rassemblaient comme ils le pouvaient autour de lui, tout en évitant les souches, ou les blocs de pierre qui entravaient le chemin. Calion ne voulait pas faire un autre discours pour ses hommes, de peur d’être considéré non pas comme un homme d’arme comme il est devenu, mais un homme de lettre, comme il fut … Jadis. D’une voix claire, l’Elnaith dit.

« Soldats … En avant vers Imladris. »

L’armée se mit en route et laissa derrière elle des tentes ainsi que des provisions et un camp aux survivants du massacre qui avaient pour ordre de rester ici et de préparer un camp de retraite tout le jour et toute la nuit si nécessaire. Ceux-ci avaient commencé à barricader la porte principale avec des pierres ainsi que de solides branches et de légers troncs. Pendant ce temps, l’armée avançait rapidement vers sa destination, le village sous le protectorat d’Imladris le plus proche.
Quelques temps plus tard, les hommes arrivèrent à deux kilomètres du premier village. La deux centaine d’homme se sépara en cinq groupes. Le premier, dirigé par Calion, le deuxième par Sighild, le troisième par Voronwë, le quatrième par Othar et le quatrième et dernier par Farmidor. L’Elnaith ordonna à Farmidor d’envoyer une troupe d’éclaireur. Ceux-ci revinrent quelques temps plus tard avec comme bonne nouvelle un village occupé par peu de soldats mais soumis.

« Leur drapeau flotte au-dessus du plus haut bâtiment … » dit l’un des éclaireurs à l’Elnaith de la Maison du Roi.

Celui-ci misait sur l’effet de surprise.

« Farmidor, avec une partie de votre troupe, vous prendrez le village, le reste de l’armée encerclera le village mais nous serons trop loin de vous pour pouvoir vous aider rapidement. Vous vous devez d’être furtif, je vous fais confiance. Farmidor salua son supérieur et se retira. Ah attendez … Dernière chose : laissez leur drapeau flotter … Oui … Laissez-le.»

L’armée se mit à encercler le village à certains endroits tout en laissant des trous dans le cercle afin de tromper l’ennemi. Farmidor s’était approché au plus près d’un des soldats à l’armure blanche et noire. Il lui trancha la gorge en silence puis tira son corps et le déposa dans un fourré. La guerre pour la reconquête d’Imladris, la cité-refuge d’Elrond, fils d’Eärendil venait de reprendre. Un Elfe abattit d’une flèche dans la tête un autre de ces soldats. Farmidor se dit que c’était trop facile mais qu’ils étaient sur la bonne voie. Aucun habitant ne s’était rendu compte de l’attaque. Accompagné de cinq de ses hommes, Farmidor entra accroupi dans le bâtiment le plus important et il put constater qu’il était vide. La troupe de l’Elfe fit alors le tour de chaque maisonnée. La populace fut heureuse et rassurée d’avoir cette présence parmi eux. Seulement, Farmidor leur défendit de sortir, afin qu’ils ne puissent être surveillés, en espérant qu’aucun d’entre eux ne soit un espion. Le village venait d’être entièrement récupéré. Farmidor laissa une vingtaine de ses hommes dans ce village et aux alentours, dans les bois à l’orée de celui-ci et revint vers Calion qui avait rassemblé les groupes.

« Bravo Farmidor, c’est ce que je voulais ! Nous devons frapper au plus vite les autres villages en espérant qu’ils soient aussi mal défendus que le premier. En avant, dispersion. »

Les groupes se séparèrent et partirent chacun en direction du village dont ils avaient la charge de récupérer.
#Calion #Voronwë #Sighild
Sujet: Les épreuves
Calion Palantir

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Rechercher dans: Gar Thulion   Tag sighild sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Les épreuves    Tag sighild sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyMer 12 Juin 2013 - 0:12
Il était temps. Temps pour Sighild Baldrick ainsi que Voronwë Amnel de prendre part aux épreuves qui les incombaient afin de déterminer s'ils sont aptes à résider en la cité Gar Thulion et ses alentours et de garantir sa sécurité.

Au crépuscule, un soldat vêtu d'une armure argentée se présenta à la tour. Sa lance, plus grande que lui en imposait. Aucun des gardes ne l'arrêta. En effet, il s'agissait du chef de la sécurité de la cité, Gilciar. Un Elfe reconnu sur qui l'on pouvait compter. Il était informé de tout ce qu'il se passait hors et à l'intérieur des murs de la cité. Il savait tout et pas une bête ne passait sans qu'il ne le sache. Il grimpa les marches de la tour pour arriver devant une scène de dissipation. Ses hommes s'étaient laissés aller depuis quelques jours aux vues du désordre dans la tour. Les captifs, Voronwë Amnel et Albérick Baldrick avaient rapidement pris l'habitude de parler avec les auxiliaires. Lorsque Gilciar se posta devant eux, les gardes se redressèrent vivement. Le chef de la sécurité de Gar Thulion s'avança afin de reprendre ses soldats dissipés. Ceci fait, il dit sèchement en pointant du doigt les deux hommes.

"Voronwë Amnel, suivez-moi. Il se retourna vers un garde et continua. Bandez lui les yeux immédiatement. Ne vous débattez pas, c'est pour votre bien ... Nous allons retrouver la magicienne. Prenez ses armes et armures."

***

Ils arrivèrent dans la cité, dans la caserne déserte réquisitionnée pour les épreuves. Ils retrouvèrent Sighild la magicienne amenée là auparavant par Gilciar.

"Enlevez lui son bandeau."

Il put ouvrir les yeux. Gilciar ne tarda pas à expliqué le déroulement de la première épreuve.

"Vous êtes ici pour passer des épreuves. Elles détermineront si vous pouvez ou non rester à Gar Thulion. Si vous ne voulez pas subir ses épreuves, alors c'est la mort qui vous attend. Il fit une pause. Nous allons commencer. Vous allez subir l'épreuve de la force. Sachez que chacun d'entre vous passera chacune de ses épreuves. L'épreuve de force donc. Vous vous tiendrez ici et vous devrez battre les meilleurs bretteurs et soldats de Gar Thulion de quelque façon que ce soit. Le combat n'est pas à mort mademoiselle, n'ayez aucune crainte. Mais il se peut que vous en ressortiez blessée. Le combat se terminera lorsque vous serez tombés trois fois."

Deux soldats sortirent d'un bâtiment de la caserne. La distinction entre eux se faisait dans l'armure et dans l'arme. Certains étaient plus légers que d'autres mais chacun avait ses propres techniques. Les soldats s'écartèrent afin de ne pas se gêner durant leurs combats respectifs.

Gilciar lança le début de l'épreuve, les combats commencèrent.

L'adversaire de Sighild était un soldat léger, vif et rapide qui, armés de deux coutelas faisait siffler le vent. Celui de Voronwë, d'une lame courbe et brillante portait une armure lourde difficilement pénétrable.
#Voronwë #Sighild #Calion
Sujet: Le "Nouveau Refuge"
Rustor Erumelgos

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Rechercher dans: Gar Thulion   Tag sighild sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Le "Nouveau Refuge"    Tag sighild sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySam 23 Mar 2013 - 16:39
Gelmir restait impassible. Il comprenait les paroles de Sombre-chêne et de l'humain mais il avait également conscience de son devoir. Il avait été envoyé à la rencontre de celui qui jadis était le Seigneur de Fondcombe et avait reçu des consignes très claires.

Depuis qu'Imladris avait été attaqué, Rustor avait mis un point d'honneur à protéger un maximum sa cité. Il savait que Vertbois et la Lorien n'étaient plus sûres. Gar Thulion était le seul endroit qui pouvait servir de refuge réellement inexpugnable pour le peuple elfique.

" Ne croyez pas que je sois insensible à la cause de votre fille. Cependant, que représente sa vie contre toute celle des habitants de Gar Thulion ? "

Sombre-chêne intervint, évoquant les tourments et la valeur de la magicienne. Enfin, il se porta garant comme pouvait l'être un seigneur elfique. Cependant, c'était là que se trouvait le noeud du problème.

" Malheureusement Sombre-Chêne... "

Il avait volontairement omis le titre de l'elfe au visage brûlé.

"... je ne suis pas sûr que vous puissiez encore vous porter garant de qui que ce soit."

Gelmir était un elfe profondément bon, il avait une grande réputation d'honneur et de bienveillance. Ce qu'il disait n'était que l'évocation d'une vérité froide et objective. La garde d'Imladris avait conféré des droits à Sombre-chêne, sa perte devait lui en faire perdre.

" Cependant..."

Gelmir était en pleine réflexion, son coeur et son devoir se disputaient son esprit. Rustor le connaissait et savaient sa manière de penser. Il avait certainement anticipé sa réaction et pourtant, il l'avait envoyé lui au lieu de venir en personne. Rustor ne pouvait s'écarter de sa propre loi, Gelmir pouvait l'interpréter s'il le jugeait nécessaire.

" Une exception pourrait être envisagée... Votre fille n'étant pas consciente, le choix vous reviendra, comme il vous reviendra de l'assumer face à elle. Laissez la entrer et nos meilleurs guérisseurs s'occuperont d'elle. Cependant, quand elle sera capable de le faire, elle passera les épreuves qui nous permettent de lui accorder ou de lui refuser notre confiance. Si elle les réussi, elle pourra alors aller librement. Si elle échoue, elle devra rester dans les geoles de Gar Thulion jusqu'à la fin de sa longue vie. Gardez la avec vous hors de la cité et nous vous enverrons dès que possible des guérisseurs. Dans tous les cas, vous n'entrerez pas."

#Gelmir #Voronwë #Sighild #Calion #Sombre-Chêne
Sujet: Une Ombre sur Imladris...
Sighild Baldrick

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Rechercher dans: Fondcombe   Tag sighild sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Une Ombre sur Imladris...    Tag sighild sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyVen 4 Jan 2013 - 14:30
Le regard de Sighild resta fixé vers l’horizon : les ombres des ennemis devenaient de plus en plus nettes. Le groupe d’archers dans lequel se trouvait l’apprentie grossissait à vue d’œil, mais cela n’était pas sa principale préoccupation. En effet, la semi-elfe observait les mouvements de sa famille, plus ils avançaient vers les premières lignes et plus la peur s’emparait d’elle.

Fixant une nouvelle fois son attention sur l’ennemi, la belle pensa alors à son maître, plus particulièrement à ses entraînements. Elle se souvint des paroles de sa femme « Vous êtes annonciatrice de changement. Il attendait depuis quelques temps déjà votre venue »…Peut-être que Milindë avait raison. Le fait que Sighild soit disposée à la magie n’était sans doute pas un hasard, bien au contraire. Quoiqu’il en soit, la vue de ces ombres n’annonçait rien de bienveillant et la volonté de les vaincre grandit alors en elle.

Une voix timide la fit sortir de ses pensées. Une jeune elfe se tenait devant elle, cette dernière semblait être intimidée et perdue par l’événement. Son « faible » physique laissa penser Sighild qu’un guerrier avait dû l’envoyer avec eux afin qu’elle ne soit pas une gêne pour les premiers rangs. Cependant, la jeune elfe avait toute l’attention de l’apprentie mage.  Sa demande était quelque peu étrange en une heure pareille mais le visage de Sighild demeura neutre : elle ne voulait pas être jugeante, encore moins vexante à son égard. Son magnifique regard se posa dans celui de cette étrange elfe : Sighild ressentait une certaine pureté dans son âme, elle le ressentait car elle avait l’impression de voir son propre regard.

La belle lui adressa un sourire amical ainsi qu’un regard bienveillant. Elle prit la peine de poser sa main droite sur l’une de ses épaules et lui répondit dans le même langage :
« L’heure est effectivement mal choisie mademoiselle et  je crains fort qu’il me manque du temps pour vous enseigner le langage de mon peuple. Cependant, je ne puis qu’être admirative face à votre honnêteté et votre courage de vous présenter au combat. Restez donc à mes côtés et je vous guiderai en langue commune, les choses seront ainsi plus accessibles pour vous. »
Son sourire s’effaça alors et elle lâcha délicatement la jeune elfe. Elle regarda un faible instant l’horizon : sa famille était à présent en première ligne et l’ennemi était en train de se mettre en position. Revenant auprès de sa « coéquipière », Sighild reprit :

« Si nous devons nous battre ensemble, autant que vous sachiez mon identité. Je me nomme Sighild Baldrick, fille d’Alberick. Fondcombe est ma ville natale, il est pour moi difficile d’admettre qu’elle soit aujourd’hui en danger. Comment vous nommez-vous mademoiselle ? »
Ecoutant attentivement sa coéquipière, Sighild s’inclina respectueusement. L’olifant de l’ennemi retentit alors, le regard inquiet de Sighild fixa alors les premières lignes, puis, il revint vers Nan. Les archers hurlèrent des ordres en Quenya. La belle regarda alors Nan et lui expliqua qu’il fallait se mettre dans le rang et préparer leur arc ainsi que leurs flèches. D’autres confrères arrivèrent avec des réserves de flèches, précisant que les plumes crèmes n’étaient autre que des fléches empoisonnées…
#Sighild
Sujet: Quand les agneaux chassent les loups[Scénario ouvert]
Aranuir Dunadan

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Rechercher dans: Hobbitebourg   Tag sighild sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Quand les agneaux chassent les loups[Scénario ouvert]    Tag sighild sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyJeu 23 Aoû 2012 - 17:58
Aranuir, jusqu'alors resté en retrait, laissant Sighild parler pour prendre le temps d'analyser correctement la situation. Il restait là, dans l'ombre de sa capuche, à scruter chaque visage et à écouter chaque mot avec intérêt. Il sortit de son état méditatif à la seconde question de Celarith.

- Ils ne sont pas ce qu'on peut appeler des loups habituels, ils sont plus massifs, plus forts, leur pelage est pâle et leurs yeux prennent une teinte écarlate. Tout cela, vous vous en serez douté, plusieurs histoires les décrivent, mais par-delà le physique, il ne vous faut pas sous-estimer leurs capacités mentales. Ils ont l'esprit vif, quoi que bestial, ils ont l'instinct du prédateur et la ruse du chasseur à la fois.


La compagnie se retourna vers lui, surpris par ses paroles, car habitués de le voir dans inanimé dans le silence. Certains continuèrent à parler, d'autres l'écoutaient attentivement. Celarith lui témoigna sa reconnaissance pour sa réponse claire et rapide.

- Il y a une autre chose que vous ne devrez jamais oublier. Ce ne sont pas des bêtes, ce sont des monstres, les descendants des créatures de Morgoth elles-mêmes. Considérez qu'ils ne vivent pas, comme tout animal, pour survivre et se reproduire. Un sang souillé coule dans leurs veines, ils vivent pour tuer, rien de plus.


La plupart des membres du groupes prirent ce dernier discours pour inutile, se disant qu'ils savaient déjà qu'ils avaient affaire à des bêtes féroces et qu'il était inutile de le préciser. Jusqu'à ce que l'homme dit quelque chose qui les éveilla.

- Ceux qui m'auront bien écouté auront compris que ces pièges que vous élaborez seront inutiles. Je m'explique : Ces créatures vivent pour tuer, ils ne s'occuperont de la nourriture déjà morte qu'une fois au seuil de la mort. En prenant cela en considération, sans oublier le fait que la Comté est un endroit fertile où vivent maintes espèces d'animaux en grande quantité, sans compter les Hommes, les Elfes et les Hobbits qui s'y trouvent... Ils n'iront pas chercher de viande dans un piège, puisqu'ils éprouvent un trop grand plaisir à faire souffrir et à tuer. Alors à moins de donner des hommes en appât, les pièges ne seront pas efficaces. Et même avec des appâts vivants, Sighild l'aura dit, ce ne sera que peu efficace, puisque le chef de meute enverra d'abord un éclaireur.


Une partie de la compagnie acquiescèrent au discours leur semblant fort réfléchis, tandis que certains défenseurs des l'idée du piège préférèrent le mettre en doute. Aranuir ne s'en souciait pas, homme de parole, il savait qu'il avait dit ce qu'il avait à dire, c'est à dire ce qu'il croyait bon pour l'avenir des autres. Par contre, certains en vinrent à se demander d'où cet homme venu de nulle part tirait ces informations, ce qui créa de la méfiance au sein du groupe. Aranuir termina sur une note simple.

- Ce qui importe pour le moment, c'est de s'occuper de la blessure de mon amie Sighild et de se regrouper pour s'organiser, car les loups, eux, le sont déjà.


#Sighild #Aranuir
Sujet: L'appel du Fer [Scénario ouvert à tout joueur elfe]
Sighild Baldrick

Réponses: 43
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Rechercher dans: Gar Thulion   Tag sighild sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: L'appel du Fer [Scénario ouvert à tout joueur elfe]    Tag sighild sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySam 23 Oct 2010 - 17:53
Une bataille sanglante allait avoir lieu ; elle ne sera ni la première ni la dernière. Les pas des gobelins se faisaient de plus en plus pressants, ils se dirigeaient tout droit vers les éclaireurs Elfiques. Ces nobles créatures demeuraient calmes ; concentrées par ce combat sans merci. Chaque être sentait la présence de son ennemi avancer, la confrontation sera inévitable et bientôt immédiate.
En hauteur, la jeune mage continuait sa course. Elle devança rapidement ses ennemis pour analyser la situation. Neuf de ses confrères se trouvaient sur ces lieux, un autre était humain. Le nombre de gobelins étaient nettement supérieur au leur, elle ne pouvait donc pas les laisser là ; alors que sa magie pourrait certainement les aider. Manquant d’expérience, la demoiselle garda son calme et réfléchit au plus vite. Elle ne pouvait laisser ses frères mourir sous ses yeux sans ne rien faire. Sighild pensa alors à son père : celui qui l’avait initié au combat. Le chevalier lui avait enseigné ses valeurs, ce qui permit à sa fille de découvrir son destin. La jeune demi-elfe se devait de s’en souvenir, sans son instinct, l’un des êtres les plus cher à son cœur ne serait plus de ce Monde. Son regard vert se posa alors sur son bâton, la Pierre de Lune eut alors un faible reflet…Elle ne devait pas avoir peur de son destin.

Pleine de détermination, l’apprentie mage de Minas Tirith reprit sa course. Le doute n’était pas permis en cette heure, pourtant une infime partie d’elle avait peur d’échouer.
En descendant de sa « cachette », Elwing tomba sur son camp. Son parfait physique lui épargna un jet de flèches. Les éclaireurs de Fondcombe la reconnurent. L’étonnement pouvait se lire sur leur visage lorsqu’ils aperçurent ce long sceptre de bois orné de la Pierre de Lune. Mais le temps n’était pas aux explications, l’ennemi serait bientôt reconnaissable. Les elfes se remirent en position, tous tenaient leurs arcs.
Sighild se dirigea vers la première ligne de combat. Elle tomba nez à nez avec l’amie de sa mère : Tara Tylanhnem. La jeune demoiselle inclina respectueusement sa tête vers cette dame et se mit à ces côtés.
Les pas des gobelins retentissaient de plus en plus dans ses oreilles. Le combat aura lieu dans quelques minutes. La jeune mage prit alors la parole d’un ton très sérieux :


« Nos ennemis sont au nombre de trente, je pense qu’il y a une sous réserve du même nombre à quelques kilomètres de nous. Laissez-moi vous proposez ma magie pour les ralentir et permettre aux autres guerriers de nous rejoindre à temps afin leur faire face. »


A la fin de ce petit monologue, Elwing tint son bâton droit. Son regard couleur de la Nature était toujours déterminé à combattre. La Pierre de Lune quant à elle se mit à briller faiblement, concentrant ainsi son énergie pour protéger son utilisatrice face à d’éventuel projectiles. D’un geste délicat, la belle enfant sortie de son fourreau l’épée accrochée à son dos. C’est alors que les ennemis arrivèrent face aux elfes et à cet humain.

Un jet de flèches s’abattit vers les gobelins, certains moururent immédiatement, d’autres continuèrent leur marche, bien décider à faire payer la mort de leur frère. Le combat au corps à corps fut imminent. Les gobelins se mirent à courir très vite vers leurs ennemis, la haine se lisait dans leurs yeux.
La demi humaine s’avança de deux pas ; laissant derrière elle ses alliés. Sans aucune peur face à ses ennemis, elle tendit son bâton de bois vers eux ; prononçant de faibles paroles d’un langage inconnu. Ses yeux restèrent clos. Plus elle prononçait ces paroles étranges , plus la lumière de cette pierre augmentait. Autour d’elle, de petits morceaux de pierres se soulevèrent.

Les mots cessèrent, les yeux verts de Sighild s’ouvrirent ; déchainant ainsi une rafale de pierres vers ses ennemis. Leur vitesse fut si importante qu’elle transperça la première ligne adverse ; laissant à la montagne des morceaux de chairs. Certains se retrouvèrent avec une jambe en moins , d’autres furent sans bras.

Cependant, la colère des gobelins augmenta et le combat continua…


#Sighild
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