Asthrabal bailla, bailla, bailla…Jusqu’à qu’il n’ait plus d’air dans les poumons. Il se frotta les yeux d’un air fatigué et sortit de son lit. Il n’avait jamais été aussi fatigué… Lui qui vivait pourtant la nuit. Malgré sa précédente urgence d’aller se coucher, sa raison reprit le dessus et il c’était réveiller.
Ou étais-ce autre chose ? En prenant lentement conscience de son environnement, il pressentit quelque chose de louche. Au bout d’un moment, un bruit lui vint à l’évidence, un bruit de ronflements.
Il vociféra, réalisant d’où cela provenait… Ouvrant la porte de son bureau, il sortit sa tête pour découvrir un de ses gorilles roupillant contre le mur. Un long filet de bave pendait de sa bouche et rejoignait une large marque d’humidité sur sa chemise, prouvant qu’il c’était assoupit depuis un certain temps.
Il eut envie de lui mettre une vilaine rouste pour le réveiller mais son intuition le retint de passer à l’acte. Et il avait bien fait car, tendant l’oreille il pouvait entendre un autre bruit à au rez-de-chaussée. Etonner, il descendit lentement les marches de son escaliers don le bois était si raffiné qu’aucun son n’aurait pu en émaner, pas plus qu’aucune poussière n’aurait sut y trouver une accroche.
Sa demeure était richement décorée, fait du meilleur des divers matériaux qui le composaient. Il était également lourdement protéger. Ses gorilles n’étaient que la preuve la plus évidente de son avarice et de sa paranoïa.
Cependant, cette dernière était mise à rude épreuve quand il découvrit un second garde endormit. Suspicieux, il donna des baffes à ce dernier, le secouant afin de le réveiller. Mais il ne broncha pas, rester engluer dans son état presque végétatif…
L’instinct d’Asthrabal ne l’avait pas trahit, quelque chose ne tournait pas rond et c’était du sérieux ! Bien que tout ce qui le concernait devenait soudainement la chose la plus importante au monde à ses yeux, une urgence indescriptible le poussa à continuer son enquête. Quelque chose l’attirait malgré lui, malgré la peur de découvrir quelque chose qu’il craindrait, d’identifier l’inconnu…
Son empressement le trahis, tant omnibulé par sa recherche qu’il en oublia de prendre ses précautions, faisant grincer le parquet sous son pas. Dès que le bruit eut retentit, il s’immobilisa, comme glacer par sa propre erreur. Son envie d’avancer se dissipa et progressivement, la peur le ré envahit. Il ne voulait plus être là, il ne voulait plus savoir. Qu’importe que ses hommes dorment, maintenant la seule chose qu’il désirait était de se remettre au chaud dans son lit.
Il ne vit rien, mais pressentit absolument tout. C’était comme s’il échangeait un regard avec un prédateur. Il se sentait petit, seul et confiner dans cet espace de ténèbres. Il avait comme l’impression que chaque ombre étaient dotés d’un regard et que celui-ci était tourner vers lui.
Il se mit à trembler, frissonnant malgré lui, hors de contrôle de son propre corps.
Et c’est là qu’il le vit.
Il n’était pas si différent de lui et pourtant il le terrorisait. Sous son bras se tenait un long objet enroulé dans du cuir. De l’intérieur du paquet semblait émaner une aura rouge, flamboyante. Il semblait reconnaître cette lumière mais ne savait pas y mettre une image dans sa mémoire. A vrai dire, il ne savait plus faire grand-chose si ce n’était de trembler, tant il était confus et effrayé par cette apparition, cet avatar de ténèbres.
Asthrabal le vit passa devant lui plus qu’il ne l’entendit, car même son parquet semblait être devenu muet en sa présence. Était-il éthéré pour pouvoir effectuer pareille prouesse ? Surement pas, car une odeur se dégageait de lui… Une des pires qu’eut connus les sensibles narines du marchand. Une odeur sauvage et de mort le fit se retourner son estomac. Il tomba à genoux et vomis. Se redressant, il chercha du regard l’autre personnage. Mais il n’y avait plus personne. Plus que les ténèbres. Était-il encore là ? Il n’aurait pas sut le dire mais il se sentait légèrement mieux, moins troublé et d’avantage conscient de son entourage.
Ses mains tremblaient toujours du choc émotionnel et il dut se concentrer pendant une bonne dizaine de minutes avant de regagner le contrôle de son corps.
Il tenta de se remémorer la scène, évitant le moment où il vit la figure sortit de l’ombre. Il fixa donc son attention sur la seule chose qui ne l’effrayait pas. Cet objet qu’il transportait… Il lui semblait tant familier… Tant de trésors et pourtant tous uniques, il était dur de les confondrais… Car il était certain désormais de la nature de cette apparition. Elle n’était pas anodine, il n’avait pas seulement vécu le pire de ses cauchemars mais aussi perdu l’un de ses trésors...
- Si flamboyant… De la lumière ? Cela ne peu être qu’elle… La Lame de Feu…Il ravala difficilement sa salive. Il ne lui vint pas à l’idée d’aller vérifier qu’on ne lui avait rien prit d’autres ni ne voulait vérifier l’état de ses autres hommes ou de ses nombreux pièges. L’être qu’il avait croisé lui étant tant supérieur… Si maléfique. Il avait toujours eut des doutes sur la nature de cette étrange Lame, mais elle s’alliait admirablement avec son nouveau propriétaire. Quelque part, il était même rassurer de savoir qu’il n’était plus en sa possession. Il avait pourtant de nombreux objets qui n’auraient jamais mis la conscience tranquille au commun des mortels… Mais l’expérience qu’il venait de vivre… Plus jamais ne désirait-il la ressentir.
- Qu’elle disparaisse… Elle et son allié…
