Soins pour le Prince

Les deux guérisseurs passaient entre les lits et s'arrêtaient aux chevets des malades pour s'assurer que tout allait bien. Aujourd'hui était un jour paisible, sans grand débordement. Les malades restaients calmes dans leurs chambres, et les guérisseurs attitrés ne croulaient pas sous le boulot. L'un deux était occupé à préparé une notion pour la peau à base d'herbes récoltées dans les alentours et l'autre se trouvait en bas lorsque des bruits de pas rapides et lourds se firent entendre dans la ruelle adjacente.

Le guérisseur leva les yeux vers la porte, intrigué. Celle-ci ne tarda pas à s'ouvrir à la volée, et cinq hommes surgirent à l'intérieur, apparemment stressés mais soulagés d'être ici. Regardant plus attentivemment, le guérisseur vit qu'il s'agissait de quatres soldats de l'armée portant un homme flasque et inconscient. Les militaires l'instalèrent sur un lit à proximité et l'un deux se tourna vers le guérisseur ahuri.

"Au nom de Sa Majesté, occupez-vous immédiatemment du Prince Aleth de Gondor ! Vite, il a besoin d'aide, il n'y a pas de temps à perdre !"

Comprennant l'importance de la situation mais surtout en ayant entendu que l'homme était en fait le Prince, le médecin s'occupa tout de suite de son nouveau patient. L'examinant, il comprit que quelque chose ne tournait pas rond : le Prince avait la peau moite, les mains blanches et ses yeux montraient des signes de légère folie.

"Mais que s'est-il passé ?!"

Il appela à l'aide et son compère qui était en bas ne tarda pas à arriver à son tour. La journée pourtant calme devenait très critique et les deux guérisseurs qui pensaient être tranquilles se trouvaient dans une situatiuon plutôt embarassante...

Les guérisseurs étaient afférés, le Prince, aux Maisons de Guérison, ils laissèrent tomber les tâches inutiles et s'enquirent auprès des gardes de ce qui c'est passé. Par la porte ouverte à la volée ils entendirent quelqu'un parler.

"Non, vas, je m'en occupe, c'est à moi de le faire, je me charge de cette affaire, tu n'as qu'a t'occuper des préparatifs du mariage et ..."

Constatant que la porte était ouvert et bien que les guérisseurs soient afférés et n'ai rien pu distinguer par la porte ouverte, je la fermais d'un geste de la main. Une fois ma courte discussion avec Milindë terminée, je rouvris la porte avec force d'un geste de mon bâton, le guérisseur le plus proche sursauta avant de s'incliner. Il marmonna dans sa barbe.

"Il faut pas être cardiaque ici !"

Pensant que je n'avais rien entendu il s'apprêta à aller rejoindre le Prince, mais je lui dis.

"En effet, il vaut mieux pour vous que vous ne soyez pas cardiaque... Sinon vous seriez déjà mort quand les gardes sont entrés."

Je me tournais vers eux et leur fis signe de la tête qu'il pouvait disposer.

"Le Prince Aleth est dans cet état suite à une manœuvre que nous avons tenté d'opérer sur un objet magique, bien que cela ne vous regarde pas, je dois vous dire de quoi il s'agit pour être à même de soigner ce mal tant physique que psychique. Nous avons tenter de débloquer le Palantir de Minas Tirith, mais la manœuvre a échoué, nous ne savons pas où sont les objets qui furent volés et cette tentative a plongé le Prince dans cet état végétatif. Je ferais de mon mieux pour vous aider, mais sachez que mes compétences s'étendent plus dans le domaine de l'esprit et de la magie. Comme vous êtes d'habiles guérisseurs, je vous laisse le soin de soigner ses blessures physique s'il en a. Lorsque ce sera chose faite, je m'occuperais de son esprit."

Sans plus un mot, je suivis les guérisseurs qui portèrent le Prince dans une chambre privée, là ils l’allongèrent sur le lit avant de commencer. Je m'assis à son chevet sur une chaise, réfléchissant aux récents événements et à ce qu'il me fut donné de voir.

Alors que le soleil n'était encore guère haut dans le ciel, l'Intendant, essouflé par une longue marche rapide, entra en trombe dans les Maisons de Guérisons. En un regard, il identifia le mage et lui fit signe de s'écarter pour lui parler, afin de ne pas troubler le silence de ces lieux. Il l'entraîna dans la pièce à côté, et son visage était marqué par le tourment.

"Mithrandir, qu'est-ce que cette histoire ? Qu'est-il donc arrivé au prince Aleth ? Bon sang, nous nageons dans une mer de cauchemar...
Mais j'ai de graves nouvelles aussi. Nous avons repéré les derniers bastions des ennemis infitrés dans la ville, mais nous ne pouvons utiliser l'armée régulière.
Avons-nous le soutien de votre guilde ?"

Radamanthe s'arrêta d'un coup, comme dans l'attente d'un couperet qui tombe. Seul son souffle qu'il essayait de reprendre troublat le pesant silence.

Je me levais promptement à l'arriv de l'intendant dont le visage laissait paraître son trouble.

"Concernant le Prince, on est venu me querrir pour m'annocer son retour et pour me demander de regler l'affaire du Palantir, nous nous ommes donc attelés à la tâche. Mais la seule chose qu'a fait le Palantir, c'est nous livrer une sorte de cours d'histoire. Je pense qu'il a livré des choses à Aleth, mais , moi, Milindë et le Roy avons été projeté ... Tandis que le Prince est resté en contact avec la Pierre. Les Guérrisseurs font leur possible, j'irai les aider quand il auront besoin de moi ...
La Guilde ... Vous en avez toujours eu le soutien mon ami, et qui plus ai je vous aiderez... Mais, livrez moi donc plus d'information que je préviennne les membres présent ici ..."

Radamanthe garda le silence tout au long des paroles de Mithrandir. Un silence aussi lourd que celui de Rath Dinnen, aussi pesant qu'après une bataille perdue.
Ces paroles le troublait, et il jeta un regard au regard au prince, par l'entrebaillement de la porte.
Quel mal anciene l'avait-il mis dans cet état ?

Mais de cela, il ne dit pas un mot, et il répondit au Mage :

"Nous ne disposons de guère d'informations, mais nous savons qu'ils sont fort redoutables, et qu'ils prennent garde à rester cachés. Leur repaire est un large bâtiment, pour sûr, mais nous ignorons ce qui nous y attend.
Les troupes en présence se réuniront ce soir, sur une petite place proche de la biliothèque, au centre de la Cité.
J'espère que vous serez parmi nous."

J'écoutais avec attention les paroles de l'Intendant...

"Un large batiment dites vous, et bien il nous faudra l'encercler... Le brûler aurait été plus simple, mais nous devons els questionner, leur soutirer des informations ... Nous sommes encore le matin ... Nous avons encore le temps nous devons nous organiser ... Venez à ma Tour, là-bas nous pourrons organiser un plan d'action avec les membres de la Guilde..."

J'attendais la réponse de l'ancien bourreau en regardant par la porte les guérrisseurs s'affairer à soigner le Prince Aleth, l'héritier du trône du Gondor.

// Rada' pourrais tu le jour où se lancera cette petite campagne envoyer un MP à moi, Forlong pour Belgarath, Alira, Morgoth, Etelion, Emessarion et Eaoden pour nous dire où c'est ... où alors juste un mp à moi, et je transmettrai aux autres ...//

Radamanthe accompagna le mage jusqu'à la porte avant de se raviser et de demander de quoi écrire au scribe du coin.

"Je dois tout de même informer sa majesté Méphisto, ainsi que le chef des armées..."

Quand il eut finit son message et qu'il eut envoyé un coursier le porter, il se tourna à nouveau vers le mage, afin de lui dire :

"Soit, je vous accompagnes. Autant commencer à péparer cela dès maintenant."

Tout au long du rajet, la mine de l'Intendant resta grise, et on lisait dans ses yeux qu'il était noyé dans ses pensées. D'ailleurs, signe ultime du fait qu'il était préoccupé, alors qu'il marchait, il ne cessa de mâchonner l'embout de sa pipe, sans se rendre compte qu'elle n'était pas allumée.

Les guérisseurs s'affairaient autour des malades présents, mais deux d'entre eux s'occupaient personnellement du Prince de Gondor. Son état était stable, et n'avait en aucun cas empiré. Il avait néanmoins la fièvre, des gouttes de sueur perlaient sur son front et les guérisseurs disaient qu'il remuait beaucoup durant son sommeil.
Alors qu'un des médecins passait un chiffon sur son front, la porte de la maison de guérison s'ouvit et les gens présents purent voir le Roy et deux gardes débarquer.

Le premier alla dérechef vers le lit de son fils et prit les premières nouvelles que les médecins purent lui fournir.

"Son état s'est stabilisé, mais une once de folie persiste encore, il murmure des choses incompréhensibles... Mais ça s'améliore, mon Seigneur..."

"Bien. Faîtes-en sorte qu'il soit rétabli dans de bonnes conditions. Prévennez-mois s'il y a du changement. J'ai malheureusement des choses à faire..."

Il pria l'homme de bien veiller sur le Prince et ressortit aussitôt, peut-être un peu rassuré, accompagné de ses deux hommes de main.

Le sommeil ? Durant tout ce temps, Aleth n'avait pas ouvert les yeux. Mais cela signifiait-il qu'il dormait ? On eut pu lui souhaiter, mais en vérité, on voyait ses lèvres remuer et si on tendait l'oreille, on pouvait saisir des sons, mais rien de concrets, de simples bruits, ou bien des mots dépourvus de sens.
Après tout, lorsqu'il mourrut avec ce Palantir dans les mains, Denethor II avait été rendu fou par Sauron en personne, il n'était pas étonnant que la pierre porte une telle malédiction. Mais cela suffirait-il à mettre le prince dans cet état de loque ?

Ou peut-être pire...
Alors que le Roy avait franchit le pas de la porte, il ouvrit les yeux, et ceux-ci étaient grand écarquillés. Ses pupilles étaient dilatées, le blanc de ses yeux était livide. On lisait un mal sans nom, venu du passé, dans son regard
Et il hurla, et son cri terrible transperça le silence de cette pièce calme.
Il se redressa et semblait couvert de sueur. En outre, on eût dit qu'il n'avait pas conscience des gens autour de lui.