Dix orphelins voyagent vers la Cité Blanche

Kairi n'hésita pas et sauta pour ratérire sur le bac et sur Marach. Kairi fit un sourir a Marach et lui dit :

- Merci bel ange !

Le petit humain rougit et kairi failit exploser de rire, mais elle s'en retint et dit au autres elfes :

- Arétons nous ici... nous ne pouvons continuait vu le temp. Plantons les tente !

La pluie ne cessait de tomber et c' est un '' hourra '' plein d' enthousiasme que les enfants trempés et frigorifiés poussèrent lorsque Kairi annonça qu' ils allaient faire une pose et plantés les tentes.
Il n' y avait pas possibilité de faire un bon feu certes, mais la traversée si dangereuse du grand fleuve Anduin s' était finalement bien passé et la perspective de se retrouver à l' abri des tentes redonna le sourire à toute la compagnie.
Marach avait remarqué que sa copine Blandine avait l' air contrarié depuis qu' ils avaient enfin rejoint la rive et un peu inquiet il s' approcha d' elle et lui dit :

- Hey Blandine !! Quand les elfes auront montés les tentes, on s' ra bien au sec, y' a pas d' quoi faire une tête pareille !!!!

Blandine d' une voix doucereuse lui répondit :

- Hoooo, quelle chance, y va être bien au sec ............. '' Le bel ange '' !!!

Marach regarda Blandine d' un air complètement incrédule avant d' éclater de rire :

- Ben ça !! v' la qu' Blandine l' es Zalouze, rhôôôôô Blandine, Ze t' assure que ...

Un elfe arriva, empêchant Marach de terminer sa phrase.

- Les petites personnes ne sont pas dispensés d' aider à monter notre petit campement, allez, au boulot !!!

L'elfe qui avait arrêté Marach dans ses explications n'était autre qu'Adonor. Personne n'avait le temps de se chicaner et ils devaient tous travailler, tous sans exeption. Il retourna aider les autres elfes à monter ces tentes, à la pluie malheureusement...

Tout en travaillant, il surveillait Marach et Blandine pour voir s'ils ne se chicanaient pas encore. Ce n'était pas si grave s'ils ne travaillaient pas, ce sont des enfants finalement. Il n'avait pas suivi toute la conversation et il ne savait pas pourquoi ils se chicanaient, mais ils devraient régler cela plus tard.

Lorsque les tentes furent montés, ils allèrent se coucher, mais Adonor dit plutôt à l'elfe sensé faire la garde:

-Va te coucher, ja vais faire la garde ce soir. De toute façon, je ne pourrais dormir...

En effet, le ranger craignait une attaque et, même avec un autre elfe, il surveillerait...

Il tombait encore quelques gouttes mais l' orage avait finit par se calmer. Les gros nuages noirs s' étaient éloignés sous l' effet du vent et le petit campement de la troupe avait retrouvé le calme.
Adonor n' était pas le seul à ne pas trouver le sommeil, Marach se tournait et se retournait sur sa couche. Excédé, il finit par se lever en prenant soin de ne pas déranger Blandine qui se trouvait juste à côté de lui. Il se dirigea vers la sortie de la tente et sortit prendre l' air. Il regarda le ciel et constata avec satisfaction que la pluie s' était, cette fois çi, totalement arreté. Il rejoint doucement la rive toute proche et s' assit sur le bord, admirant les eaux de l' Anduin dont la lune, dans un ciel à présent libéré de son voila opaque, éclairait les petites vaguelettes en leur donnant des reflets dorés et argentés.
Marach poussa un long soupir, ses parents lui manquait, son village lui manquait, sa petite chambre lui manquait, même les animaux de la ferme lui manquait ... Quelques larmes coulèrent sur ses joues qu' il essuya d' un geste las. Subitement, il vit se dessiner sur les eaux courantes du grand fleuve, comme le reflet d' une grande cité avec des ruelles pavées encombrées de gens : des seigneurs, de chevaliers, des marchands devant leurs innombrables échoppes et des soldats buvant de grandes choppe de bière dans des tavernes animées, et ... La vision de Minas Tirith passa, il regardait encore mais ne voyait plus que l' eau s' écouler lentement mais interminablement en direction de la mer.
Il se força à revoir la cité en pensée, se remémorant tout ce que son ami Laurelin lui avait décrit :

- Tu verras la haute tour blanche, petit humain, la belle et terrible tour blanche d' Echtelion ...

Le sourire revint sur les lèvres du garçonnet, il était impatient maintenant d' arriver à destination.
Soudain, des craquements assez proche se firent entendre et Marach se releva d' un bond. Il écarquillait les yeux dans la direction du bruit mais rien ne semblait bouger. Il reprit prestement le chemin de sa tente alors qu' un autre craquement raisonna déchirant le silence.
Il rejoint rapidement Adonor qui effectuait la garde et lui demanda inquiet :

Hey, Adonor, t' as entendu ça ? C' est une bestiole tu crois ? Z' aime pas ça du tout ...

Adonor somnolait lorsqu'il entendit un craquement... Il se demanda s'il n'avait pas rêvé, comme il était à moitié endormi. Mais lorsqu'il en entendit un deuxième, il fut certain qu'il ne rêvait pas Puis, le petit Marach arriva en disant:

-Hey, Adonor, t' as entendu ça ? C' est une bestiole tu crois ? Z' aime pas ça du tout ...

Adonor se tut, arrêta de bouger, puis écouta... Décidément, il y avait quelque chôse qui rôdait dans ces bois... Adonor prit son arc, y encocha une flèche, puis dit à Marach dans un murmure:

-Cours réveiller les autres aux tentes et le guetteur aussi pendant que je fais le guet. Je vais aller à la recherche de ce qui traine dans ces bois...

Marach prit la direction des tentes à la course, et, lorsqu'il fut hors de vue, Adonor se dirigea firtuvement vers les bois, avec une prudence inimaginable. Il remarqua des silhouettes dans la forêt... Plusieurs silhouettes, mais il ne saurait dire si c'était des hommes, des elfes ou des animaux sauvages comme des ours...

Marach laissa là Adonor pour obéir à l' ordre qu' il venait de lui donner. Il courut aussi vite qu' il le put et une fois au milieu des tentes, il porta ses mains à sa bouche en imitant un porte voix, pris une profonde inspiration et cria :

''Aleeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeerte !!!!

Réveeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeil !!!!

Auzzzaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaarmes !!!! ''

Dans la confusion la plus totale, encores endormis pour la plupart, tous sortirent des tentes, certain à peine habillés, leurs effets mouillées séchant sur les arbres tout proche sous le clair de lune. Ils se précipitèrent vers le petit Marach qui continuait à crier de sa voix aigu.
Bientôt toute la compagnie fût réunis au milieu des tentes écoutant le garçonnet leur expliquer qu' Adonor était entré seul dans le petit bois tout proche pour en savoir plus suite à des craquements sinistres ...

Non loin de là, Adonor, prenant mille précautions pour ne pas se faire repérer, sursauta lorsqu' il entendit les cris suraigu du petit Marach, assez puissant pour réveiller un troupeau de Mûmakil ...
S' il pensait pouvoir compter sur la discretion et le secret pour s' enquérir du danger, on pouvait dire que là, c' était fichu ...

Par précaution plus que par malice, Nârwel s'était décidé à suivre les mouvements de la monumentale armée à distance. La piste qui s'étendait sur plusieurs kilomètres de large filait droit vers le nord. Mais sans doute redoutait t'elle quelque habitants de la fôret. Le Rohan se trouvait droit sur son chemin.

Nârwel, à la difference de l'armée pouvait couper à travers cette région peu accueillante pour une armée en marche.

La nuit était tombée, et l'éclaireur pressait le pas. Il ne passerait pas la nuit dans cette forêt, pas ainsi, seul et isolé. Pour passer le temps et éviter des souvenirs douloureux Nârwel se surpris à demi en faisant la conversation avec Ërol.

"Je te l'accorde même en fin de journée ton ego de cannasson prend le dessus."

Ërol sembla lui répondre avec petit henissement moqueur.

"Et puis tu vois à peine mieux que moi où tu met les pieds."

Subitement le cheval s'immobilisa, quelque esprit ou lutins semblaient avoir solicité son attention. Car ce n'est pas de l'effroi que Nârwel lut dans les yeux de son destrier. Mais de la curiosité.

"Allez, avance! Je te l'ai dit tu auras ta carotte quand on aura retrouver la plaine."

Tirant sur les rênes, Nârwel bascula tout son poid vers l'avant. Ërol ne bougea pas d'un pouce.

Alors un cri d'enfant retentie dans la nuit noire. Pris de surprise l'éclaireur du Gondor lacha brutalement les rênes et se laissa tomber à terre.

Dans le noir, le bruit d'un arc qui se tend grinça.

Nârwel crispa sa main sur la garde de son épée, attendant que le trait frappe.

Adonor entendit le cri de Marach, ce cri tellement aigu et fort qu'il aurait réveillé un ours en hibernation. Jamais il ne pourrait passer inaperçu, quoi qu'il était un elfe...

Soudain, il remarqua une silhouette éloignée qui observait les alentours, perché devant son destrier. Il semblait attendre quelqu'un, ou quelque chose. Mais il regardait vers le ranger, si bien que ce dernier se demanda si le mystérieux cavalier l'avait vu ou l'avait seulement entendu. Il s'avança donc vers celui-ci, son arc tendu et visant le cavalier, tout en restant caché pendant sa progression. Lorsqu'il arriva à sa hauteur, il lui dit:

-Qui es-tu et que fais-tu ici au milieu de la nuit? Ce n'est pas un endroit pour faire une promenade, surtout pas à cheval...

C'était un homme, aucun doute là-dessus, mais qui servait-il? On n'en savait rien. C'est pour cette raison que Adonor restait bien hors de portée de son épée et qu'il s'assurait que l'homme ne faisait aucuns mouvements brusques...

Nârwel se détendit. Il ne pouvait y avoir aucun doute. Cette voix était bien celle d'un Elfe. Il lacha la garde de son épée. Puis poussa sur ses bras pour se relever.

"Je suis Nârwel Rusc-Îar. Eclaireur de Gondor. Je suis ici parce que ceux que je poursuit n'y sont pas passé."

Marquant une courte pause, Nârwel plissa les sourcils pour essayer d'apercevoir son interlocuteur.

"Maintenant maître Elfe sortez de l'ombre, je n'ai pas les yeux aussi perçant que les votre. Mais je n'ai pas entendu cotre arc se détendre."

Tandit qu'il parlait plusieurs autres arcs se tendirent. D'autres Elfes avaient accourus.

"J'allais tomber sur votre campement non?"

Le ton était enjoué et amical, il le fallait bien. Si l'eclaireur respectait la sagesse et la valeur des Belles Gens, il respectait tout autant la précision de leurs flèches.

Kairi arriva sur les lieu où Adonnor parlait avec un homme. Celui-ci était monter sur une trés belle monture. Le jeune arriva et pris les devants sur Adonnor : Elle sortit de l'ombre, une main sur la garde de son épée. Elle dit un clin d'oeil au ranger elfe et dit a l'intention de l'humain :

- Vous êtes un éclaireur du Gondor, donc, et qui suivait vous a travers ces bois ? Je suppose que vous devez vous-même vous rendre a la citée blanche non ? Et je pense également que vous connaissez le chemin n'est-il point ? Dans ce cas, venez avec nous. Nous avons un campement proche avec 10 enfant humain, qui doivent se rendre a Minas-Tirith...qu'en dites vous ?

Les enfants avaient eut interdiction formelle de sortir de leur tente mais la curiosité de Marach l' avait emporté sur sa sagesse et il n' eut aucune difficulté à fausser compagnie à l' elfe qui était resté au camp pour les surveiller. Après tout, pensait-il, il était le plus âgé des enfants, le plus grand et en plus, c' était lui qui avait donné l' alerte.
Il emboita donc le pas de Kairi, la suivant de près et se retrouva en face de l' homme du Gondor, tout de cuir habillé, menacé par plusieurs flèches prêtent à fondre sur lui.

- Bien Zouer les elfes !! C' est not' prisonnier pas vrai ?? Lança-t-il à l' adresse d' un des archers, qui gardait son arc tendu, en lui tapant fortement sur l' épaule en signe de félicitations ...

Malheureusement, sous l' effet de la tape amicale pleine d' enthousiasme du petit Marach, la main de l' elfe lâcha la corde toujours tendue et la flèche libérée s' élança soudainement et alla se ficher dans un arbre juste en face, passant à un petit centimètre du visage de l' éclaireur du Gondor ...
Le garçonnet regarda l' assistance, visiblement désolé en disant :

- Oups !! Z' crois que zé fait une boulette ...

Une voix differente fit son arrivée. Un autre Elfe evidement, sinon Nârwel aurait eu une chance de l'entendre arrivée.

Puis l'enfant arriva, le commentaire "sympathique" du garçon lui arracha un sourire nerveux.

"Pourquoi serais-je prisonier?"

Puis avec un haussement de sourcil lui aussi enfantin il se tourna vers l'Elfe qui s'était approché de lui. La voix de l'éclaireur était sérieuse.

"Je pense qu'il vaut mieux que je ne poursuive personnes dans ces bois. Car si l'armée que je suis était passé par là, toute votre bravoure n'aurait suffit à vous sortir d'un pas qui aurait été le plus mauvais de votre vie."

Devant le regard douteux de l'Elfe, celui qui l'avait interpellé en premier n'était toujours pas sortit de l'ombre, Nârwel s'excusa d'un haussement d'épaule. Les Elfes avaient une bien plus longue vie que les hommes, et des mauvais pas, ces deux là en avait peut être déjà beaucoup connu. Pour lui même il ajouta:

"Bref, l'armée que je piste doit être actuellement en train de piller le Rohan."

Puis il releva la tête vers l'Elfe.

"J'ai quitter Minas Tirith hier. Je me rend à Fondcombe. Mais je puis aisement vous indiquez le chemin. Aussi vous ne semblez pas au courant de ce qui c'est passé devant la cité des..."

Son sang ne fit qu'un tour, si la nuit ne les plongeaient pas dans le noir Nârwel aurait pus admirer les fines gravures qui ornaient la tête de la flèche, une respiration plus tard il commença à regagner des couleurs. Une par une.

Mais les arcs étaient toujours tendus, Nârwel peinait à les ignorer après ce qui venait de se passer. Mais le leger picotement qui parcourait sa nuque l'irritait au plus haut point. Si les Elfes maladroit ne devait pas exister, l'éclaireur n'apprecierait pas trop que le doigt d'un archer ait pu glisser sur sa corde.

De dépit Nârwel souleva sa lance et la planta dans le sol. Puis il écarta ses mains nues, faisant apparaitre l'arbre blanc du Gondor qui était brodé sur son gilet de cuir.

"Pourriez vous abaissez vos arcs, celà me rend nerveux. S'il vous plait."

Kairi avait sentit la fustration de L'homme, surement qu'il avait peur, peu des elfes ? Il semblait oublier que les elfes était adroit, bien que cette fois-ci, March le démontre a moitié... L'efe au cheveux rouge regardait d'ailleur se petit avec des yeux qui voulaient tout dire. Puis, elle retourna la tête vers l'éclaireur :

- Bien... Abaissez vos arcs, je ne pense pas qu'il peu représenter une menace...
Que c'est-il donc passait devant Minas Trith ? Qu'elle est donc cette armée qui est en train de piller le Rohan ? Et indiquez donc le chemin pour nous rendre a Minas thirith également. Esce encores loin ? Et que voulez vous faire a fondcombe ?

Aprés avoir posait toutes ces questions, avec une voix calme et poser, clair et net, tous les archers baissérent leurs arcs.

Marach baissa les yeux sous les regards croisés et furieux de Kairi, de l' archer elfe qu' il avait si fortement bousculé et surtout celui de l' éclaireur du Gondor.
Il se rendait compte de sa maladresse et surement que, sans l' habileté et la présence d' esprit de l' archer pour détourner au dernier moment la flèche de sa cible, celle ci aurait atteint le nouveau venu entrainant une blessure grave ou peut être même pire ...
Il fût soulagé de voir les arcs se baisser à la demande de Kairi, admirant au passage la belle broderie de l' arbre blanc que l' homme venait de dévoiler sur son gilet de cuir. Il regarda alors l' envoyé du Gondor en lui faisant un petit sourire espérant qu' il ne lui en voulait pas trop pour son geste maladroit.
Les dernières paroles sur la Cité Blanche de l' éclaireur ainsi que son air grave avaient jetées un froid parmis les personnes présentes et le visage de l' elfe aux cheveux rouges semblait trahir une certaine inquiétude.
Le petit Marach s' approcha d' elle alors qu' elle attendait les réponses à ses questions et tout penaud, lui prit la main en la regardant de ses grand yeux, son visage affichant un air vraiment désolé.

Nârwel laissa ses mains redescendre le long de son corps avec un soupir de soulagement. Dans son dos Ërol poussa un hennissement moqueur suivi d'un coup de tête affectif.

Néanmoins l'éclaireur se concentra pour répondre à l'elfe.

"Mon récit n'est peu être pas audible de si jeunes oreilles..."

Il dit ça en lançant un clin d'oeil complice au jeune garçon. Si ces enfants étaient en route pour Minas Tirith, il semblait inutile de les mettre au courant de tel menace.

Cachant d'une fausse toux le bruit monstrueux que fait un ventre qui a faim, Nârwel tira sa lance du sol et la rangea sur la scelle de Ërol. S'il semblait impoli de s'inviter, Nârwel venait tout de même d'avaler une vingtaine d'heure de marche, si sa soif pouvait être épancher facilement, la faim commençait à le tenailler doucement.

Adonor comprit qu'il se passait quelque chose de grave à la Cité Blanche. Il prit alors Marach et l'éloigna en lui disant:

-Viens... Tu peux aller voir si tout le monde va bien aux tentes? Puis apporte-moi ma gourde et mon lembas dans mon sac s'il-vous-plait?

Puis Il le regarda partir vers les tentes en marchant, car il savait qu'il avait fait une bêtise avec l'archer quelque temps plus tôt. Adonor retourna vers l'éclaireur du Gondor pour savoir ce qui s'y passait. Il voyait bien que Nârwel avait faim, et c'est pour ça qu'il avait demandé à Marach d'amener ses provisions.

La voix douce d' Adonor rassura le garçonnet qui se mit en marche vers le campement permettant ainsi à l' homme du Gondor de narrer aux elfes qui étaient restés avec lui les derniers évènements survenus à Minas Tirith.
Il arriva en vue de la tente des enfants et Blandine, la mine inquiète s' approcha de lui d' un regard interrogateur :

- ' Lut Blandine, t' as dormi un peu ? Moi z' croit qu' z' aurais mieux fait rester au lit, pfffffh z' ai été nul !!

La petite ne semblait pas très satisfaite des explications de son ami :

- Mais que se passe-t-il à la fin !! Tu racontes ou quoi ???

Marach informa alors les enfants de l' arrivée d' un grand homme habillé de noir venant du Gondor.

Blandine, excitée par la nouvelle faisait de grands yeux ronds attendant apparemment plus de détails :

- Y s' appelle Nârwel ... truc machin et il se rend à Fondcombe, pis il a un grand ch' val noir et ... Ouais il a l' air sympa ... ' Fin ... heu ... z' ai zuste failli l' tuer ... Mais y va bien ...

La petite Blandine éclata de rire :

- Rhôôôô, quel vantard tu fais, ben voyons !! Et dans ta grande mansuétude, après l' avoir terrassé, tu lui a laisser la vie sauve ???

- Après ma grande quoi ?? Z' ai pas '' mansuété '' du tout !! Et d' abord, suis pas un vantard, z' ai fait une lézère erreur ça arrive hein ?? Bon bref !! Si tu veux Blandine t' as qu' à v' nir avec moi, faut z' trouve le sac d' Adonor ou y garde le lembas et pis sa gourde aussi et z' dois les ramener là-bas. Tu pourras le voir de tes yeux.

Soudain, Tout les autres enfants voulurent voir le nouvel arrivant et Marach eut toute les peines du monde à ramener le calme parmis ses petits amis :

- Mais arrêter !! c' est im-po-ssi- bleee !! Déza qui sont tous furieux après moi, si z' ramène tou' l' monde ça va être ma fête, y sont en pleine réunion, p' tèt même qu' en revenant avec Blandine, z' vé m' faire disputer alors ...

Les deux enfants cherchèrent alors le sac de l' elfe. Ils eurent quelques difficultés à le trouver mais finalement, ils l' aperçurent qui pendait à une branche d' arbre. Après avoir vérifié qu' il contenait bien le lembas et la gourde, Ils prirent ensuite le chemin qui menait à l' endroit où Marach avait laissé l' homme et les autres elfes. Arrivé sur place, Blandine fît de grands yeux en voyant le solide soldat du Gondor à qui elle fît une petite courbette tout à fait charmante en tentant désespérément de remettre ses mèches de cheveux en place ...
Marach, tendant le sac à Adonor, pouffa de rire en voyant Blandine rouge comme une pivoine ...

Le petit garçon disparu vers le campement, Nârwel se retourna vers les Elfes. Prenant une brève respiration il commença son récit.

"Ils ont pris Pelargir, puis Osgiliath, c'est là bas dans les murs de la cité des étoiles que j'ai put observer cette armée. Si la plus la grande partie de leurs troupes est composée d'orcs, l'armée est commandée par une troupe de Haradrim. Tout portait à croire qu'il assiègerait Minas Tirith. L'armée passa devant la cité blanche, l'ignorant comme un simple rocher blanc. Ils marchaient vers le Nord. Gondor envoi son armée à sa poursuite. Je suis un éclaireur."

L'expression des Elfes étaient indéchiffrable pour Nârwel, il avait du rencontrer une ou deux fois quelques Belles Gens dans le passé. Mais celà datait désormais. Et Nârwel n'avait même pas tenter de mettre en pratique ses quelques piètres notions de Sidarin.

Nârwel réflèchit une seconde, puis se tourna vers ses interlocuteurs.

"J'imagine que le Roi doit être à la tête de l'armée. Il se tenait à côté de ses hommes quand nous crurent tous à l'attaque de l'ennemi. Si la bravoure de Gondor vient à manquer cette seule pensée suffirait à m'en insulfer une nouvelle. Et celà face à n'importe quelle armée."

Levant la tête vers le ciel Nârwel remuait de sombres pensées. La lune était voilée par des nuages, et le vent d'Est soufflait portant l'air nauséabond de Mordor.

"J'espere que Rohan tiendra. Les renforts que les Rohirrims ont fourni à l'Arnor viendront peut être à manquer à la défense d'Edoras. J'ai confiance en leurs épées et leurs lances, et le coeur des hommes de Rohan est pur. Ils tiendront."

Mais ces parôles sonnait fausses. Il désespérait de voir Rohan résister à la vague du Sud.

Marach s' arrêta de rire de l' attitude de sa petite copine Blandine car même si il ne savait rien de la teneur des conversations entre l' éclaireur du Gondor et les elfes, il se rendit compte rapidement des mines catastrophées de ces derniers.
Même Blandine eut tôt fait d' arrêter ses petites courbettes amusantes en direction de l' homme et regarda Marach d' un air interrogateur. Le garçonnet lui répondit d' une mimique négative lui faisant comprendre qu' il n' en savait pas plus qu' elle.
Un silence pesant s' installa et Nârwel semblait ne plus vouloir détacher ses yeux du ciel où quelques nuages faisaient doucement leur retour.
Alors, Marach s' approcha d' Adonor et, en lui donnant un petit coup de coude discret lui souffla :

-Hey ! Ado', z' croit que not' invité attend pour manzé, le fait pas attendre, passe lui un peu de lembas. S' rait p' tèt bien qu' on retourne aux tentes, tes amis elfe y ont fait un bon feu là-bas, y pourrais se réchauffer et se reposer un peu. Pis y a aussi que ... Les aut' z' enfants, z' aimerais beaucoup voir Monsieur Nârwel ...

Il avait particulièrement appuyé sur le mot '' invité '' pour que l' homme l' entende, espérant ainsi se rattraper de la bourde qu' il avait commise en désignant tout d' abord l' éclaireur comme '' not' prisonnier '' ...

Le feu des Elfes éblouissait de par la blancheur de sa lumière, et son effet était salvateur pour les membres engourdis de Nârwel. Et plein de petites lampes étaient accrochées sur les branches au dessus d'eux, de tel sorte que Nârwel aurait pu se croire dans la salle de fête d'un palais. Pourtant, à l'exterieur du campement, aucune lumière ne filtrait. Les arbres protegeaient la compagnie des yeux malveillants, ou pas car ceux de Nârwel n'avait rien de maléfiques et lui aussi aurait pu passer à côté d'eux sans les voir.

Outre le feu, l'hydromel qu'on lui apporta le mis un peu plus à l'aise. Alors qu'il continuait à parler avec les Elfes, le jeune garçon qui avait apporté la sacoche se rapprochait doucement de l'éclaireur. Et il n'était pas seul. Toutes la petite troupe approchait. La petite fille de toute à l'heure était toujours là et Nârwel aperçut la petite main quelle tenait dans la sienne. Elle s'occupait d'un autre enfant, un petit garçon, beaucoup plus jeune. Il regardait Nârwel d'un air indifferent, alors que la curiosité se lisait dans le regard de tout les autres, et particulièrement du petit malin qui avait failli tuer Nârwel. Mais le regard de cet enfant l'interpella.

Celà faisait quelque seconde que l'éclaireur de Gondor ne répondait pas aux questions des Elfes, il avait le regard perdu au dessus de l'épaule de celle qui semblait se nommer Kairi. Puis avec un clignement de sourcil il se reconcentra sur la conversation, mais fit un signe de tête en direction des enfants.

"Bonsoir tout le monde..."

Les enfants étaient ravis. Après l' angoisse engendrée par leur brusque réveil au milieu de la nuit et le moment de flottement qui s' en suivit, le contraste était maintenant saisissant avec le rassemblement improvisé autour de la douce chaleur du bon feu des elfes.
Le nouvel arrivant, visiblement requinqué par la nourriture et surtout quelques gorgées d' hydromel affichait à présent un franc sourire et sa disponibilité avec les enfants faisait plaisir à voir, tant et si bien que la soirée était certainement la plus agréable qu' ils passaient depuis leur départ de la forêt noire.
Friands d' histoires, les petits écoutaient avec attention les récits de l' éclaireur qui leur narrait ses aventures, ses voyages, ses combats ... Chaque fin de phrases étaient ponctuées de Hôôôôô et de haaaaaaaa enthousiastes puis, un enfant posa une question sur Minas Tirith et puis un autre et un autre si bien que Nârwel fût rapidement submergé sous l' oeil amusé des elfes alentours en particulier Kairi qui connaissait l' insatiable curiosité des petits garnements.
Marach avait réussi à se faufiler tout près de l' homme et à force de coup de coude avait gardé une place pour Blandine qui s' avançait accompagnée du plus jeune des enfants qu' elle tenait fermement par la main. Elle et Marach s' occupait beaucoup du tout petit et avait un peu joués le rôle de parents pour lui depuis qu' ils s' étaient retrouvés emprisonnés par les renégats sous la forêt noire.

- Hey, Blandine !!! Viens t' assoire à côté de moi, en nous serrant un peu, y' aura même assez de place pour le p' tiot ! Cria Marach en lui faisant de grands signes ...

A force de coup de coudes, Blandine et le petit protégé finirent par s' installer tout à côté de Marach juste devant Nârwel.
L' éclaireur sembla soudain perdre le fil de l' histoire qu' il était en train de conter ...

Kairi se retourna en entendant la voix du petit Marach, une voix qu'elle connaisait si bien. Elle ne lui en voulait pour se qu'il avait fait comme bétise quelque temp plus tôt, il n'était encore qu'un enfant. Ce dernier venait de s'installer devant l'éclaireur, avec leur petit protéger. Kairi posa ses yeux vert sur les trois enfant et fit un signe de la main a Marach qui lui signalait de s'éprocher un peu. Voyant que l'enfant ne la voyais pas, elle dit doucement dans sa direction :

- Marach, viens par ici, j'ai quelque chose a te dire...

Celui-ci tourna la tête vers l'elfe, et celle-ci attendit qu'il réagisse.

Le sujet était devenu plus léger, l'arrivée des enfants les avaient contraint à taire les récents évènements. A peine sortit d'un long récit mandé par le jeune Marach, Nârwel ne put répondre à toutes les autres questions, et le rire lui fournit une excuse acceptable aux yeux des enfants. Mais la petite Blandine s'était assise devant lui, et le petit garçon avait posé sa tête sur ses genoux. Il dormait profondément. Nârwel put se retirer quelque peu de la conversation, le pti'curieux était solicité par l'Elfe qui s'était montré à lui en premier.

Alors qu'il regardait l'enfant rêver à un monde merveilleux, car assurement le petit dormait bien, une pensée incroyable traversa l'esprit de Nârwel. Une respiration plus tard, cette pensée lui arracha un sourire maladif et rouvrit une plaie sur son coeur.

Il sentit le regard de la petite Blandine.

"Comment s'appelle t'il? C'est ton petit frère?"

Il désigna d'un geste affectif du menton le petit garçon qui dormait sur les genoux de la fillette.