Remue-ménage aux Ecuries

Des hommes affairés d'armures courraient en tous sens, certains tenant fermement les rennes de leurs chevaux respectifs. Loin dans les quarties au nord de la Cité résonnait les longs et insuportables bruits de l'alarme: la première et deuxième division avait été priées de se rassemblées au plus vite sous les ordres de leurs capitaines. Le Roy partirait avec elles, dans le Nord, et cela provoquait un remue-ménage hallucinant.

Les chevaux avaient été nourris la veille et la plupart avait été scellé le matin-même. Le voyage s'annonçait rude et long, les hommes disposaient encore de quelques heures avant le départ prévu au soir ...


// Si quelqu'un souhaite venir avec, qu'il en saisisse l'occasion //

Sombre-chêne était assis sur une marche. Dans sa cape et ses habits salis par le voyage, on aurait pu le prendre pour un mendiant. il avait fait tout ce qu'il avait à faire à Minas Tirith, et désormais il attendait. La nuit s'était écoulée sans que rien ne lui parvînt. Il ne s'inquiétait pas, il savait qu'il reviendrait, avec ou sans nouvelles. Le soleil commençait à baisser, et les derniers retardataires se pressaient dans les rues pour rejoindre le gros de l'armée.

Et il il l'entendit.

Un cri perçant déchira les airs et fit lever les yeux de certains. L'aigle qui semblait si haut quelque secondes auparavant fondit vers le sol. Il ralentit sa chute au dernier moment d'un puissant battement d'ailes pour se poser sur le poignet que lui offrait l'ambassadeur sous les regards méfiants des passants. Sans leur prêter attention, Sombre-chêne détacha le parchemin de la patte du rapace qui aussitôt s'éleva.

Va, Rhaw.

Tel serait son nom désormais. L'ambassadeur regarda l'aigle disparaître dans les azurs, puis déplia le bout de papier. Ses yeux parcoururent le texte, ses sourcils se fronçant au fur et à mesure.



Il rangea la missive dans les plis de sa cape et se dirigea vers les écuries où Niphredil l'attendait. Enfermée depuis trop longtemps à son goût dans un boxe, elle se fit un plaisir de mener au galop son cavalier vers le reste des troupes.