Le Voyage de l'Armée Unifiée

Alhannor n'avait plus la gorge sèche, c'est là qu'il se rendit que compte que d'être déshydraté est une chance. Il écoutait attentiement le récite d'Etelion, le regard dans le vide tout en acquiessant d'un signe tête, de temps en temps. Le hobbit lui posa une question.

-Ni l'un, ni l'autre. Enfin, j'avais rencontrer quelques personnes à l'auberge du nPoney Frangant, mais c'est tout, pas plus. C'était des amis d'un soir, qui me tenaient compagnie et qui buvaient des bières avec moi.

L'homme de l'Arnor s'arrêta un instant. puis reprit.

-Je suis là d'après une proposition du Second d'Amon Sûl, Elador, un homme fort sympathique. Je n'était pas obligé, mais j'ai senti qu'il fallait que j'y aille. Mon travail n'est pas juste de rester en haut d'une Tour de Garde, en l'occurence là Amon Sûl, et d'attendre. Non, mon devoir est de défendre mon Pays, au service du Roi. C'est pour cela que je me suis joint à l'Armée Unifiée en direction d'Annùminas, la capitale de l'Arnor. Je l'ai rejoint à Bree, ma mission s'est terminée là-bas.

Alhannor s'arrêta de parler, le regard dans le vide. Il pensait que Etelion avait tout à fait raison, sur tous ce qu'il venait de dire.

Un bruit de cavalcade attira l’attention de l’Elnaith de la Harpe. En se retournant, il vit arriver un superbe étalon Elfique, sur lequel était juchée sa collègue et amie Silivrien. Elle s’était peu montrée ces derniers jours, car elle avait dû abandonner ses robes au profit de ses atours de guerre. La seule concession qu’elle faisait à la féminité se bornait au port de quelques bijoux aussi beaux que discrets. Vêtue de sa besantine et de sa cape de l’Arbre, elle portait à la ceinture son poignard du Cygne, et Galathilion, le gourdin symbole de sa maison, alors que passés dans son dos se trouvaient son arc à la corde en cheveux d’Elfe, ainsi qu’Elenwë, l’une des lames sœurs dont elle était désormais la gardienne. Elle descendit en souplesse de son cheval, dont elle caressa affectueusement l’encolure, avant d’en confier les rênes à un soldat. Elle rejoignit ensuite son ami Guérisseur, et le salua d’un pâle sourire…

-Je reviens de Bree…une vraie boucherie…Un bon millier de cavaliers leur est tombé dessus. Ils n’avaient aucune chance de s’en sortir. A l’issue du massacre, les assaillants sont repartis vers le nord pour rejoindre le gros de leur armée…Il semble pourtant que quelques centaines de survivants aient pu s’enfuir vers l’ouest, sans doute en direction de la Comté…Nous avons poussé des reconnaissances assez lointaines…Ces porcs ont pas mal d’avance sur nous, et il semble que nous suivions une route parallèle…Les troupes des deux camps se regroupent pour le choc final…

L’Elnaith de l’Arbre s’assit et fit une pause. Elle se prit la tête entre les mains, ses coudes étant posés sur ses genoux. Elle semblait accablée par l’horreur de ce qu’elle avait vu…à moins que ce soit la perspective de nouveaux massacres à venir…

Nidnama s’entraînait calmement à l’épée et à quelques bases de magies que cette dernière lui permettait… Il était notamment très fier d’un sort assez simple qui lui permettait de prolonger son arme de quelques centimètres à l’aide d’une fine lame d’air… Pendant qu’il s’entraînait, il entendit les sons de sabots frappant la terre. Il se retourna pour voir Silivrien sauter à bas de sa monture et lui annoncer d’une vois triste qu’il y avait eu un massacre dans Bree…

Le guérisseur fronça les sourcils et observa son amie : il n’était pas le moins du monde ébranlé par ces nouvelle car il le savait depuis longtemps… Mais que l’elnaith de l’arbre n’ai pas remarqué que celui de la harpe avait été l’un des premiers à pénétrer dans la ville dévastée montrait bien à quel point elle était ébranlée.

- Je sait bon amie… Je sait… Les rescapés sont à Hobbitbourg et soignent leurs blessures. Les hobbits les on accueillis… Cesse de te tourmenter : nous ne pouvions rien faire et ce n’est pas en restant sur place que nous empêcherons pareils massacres… Je sait que c’est dur mais tu est forte et ta place est trop importante pour que tu laisse paraître ton désarroi devant les soldats…

Sur ces mots, Nidnama s’agenouilla auprès de son amie et la releva par la main avant de la mener dans une tente ou ils pourraient parler plus librement, loin des regards inquiets des soldats qui ne pourrait encaisser l’image de deux de leurs commandants ébranlé par ce qui se passait… Les elnaiths et les autres commandants étaient les piliers de l’armée, ils devaient se montrer inflexible pour que les autres ne flanchent pas.

Les deux Elnaiths s'étaient maintenant isolés dans une tente, à l'abri du regard des autres. Silivrien fixa son ami de ses yeux émeraude, nimbés de brume et de larmes...

-Je sais ...tu as raison, mais tous ces massacres, cette folie...ça devient écoeurant...Je suis arrivée à Bree dans les premiers, j'ai vu les corps sans y prêter vraiment attention car notre rôle n'était pas de secourir les vicitmes. Nous avons aussitôt suivi la piste des agresseurs, et notre reconnaissance a duré plusieurs jours. C'est seulement en repassant par la ville en ruines que j'ai pris conscience de l'ampleur du désastre. En fait, c'était plus impressionnant d'imaginer ce qui s'est passé au vu des traces, que d'avoir contemplé les corps ou assisté les victimes...Il est vrai que nous autres, les Elfes, avons une imagination sans limites, et cet avantage peut parfois nous porter préjudice dans ce genre de circonstances...

Comme Silivrien se laissait aller à pleurer, Nidnama se déroba à son regard pour passez derrière elle : elle avait vécu une période éprouvante et finissait par craquer… Comme elle se montrait forte, rares étaient ceux qui lui apportait du réconfort. Même ses amis ne la soulageaient que rarement de ses tourments. Nidnama s’en maudit intérieurement tout en sachant qu’il avait lui même eu son content de difficultés pendant la même période. Seulement, il avait Aladon, Maegthir, Daedal et même Bouh… Ses amis lui apportaient un grand réconfort et n’en demandaient pas en retour car leur esprit, contrairement à celui des humains oubliait les blessures passée… Sans eux, Nidnama savait qu’il serait au bord de la rupture… Et cette période de calme n’avait pas été assez longue pour offrire un vrais réconfort.

Le guérisseur déposa donc ses mains sur les épaules de son amie pour commencer a la masser et à détendre ses muscles… Pendant ce temps, Silivrien parla… Et ces paroles finirent par rappeler à Nidnama ce qu’il s’était efforcé d’oublier en restant actif… Ce que l’arrivée d’Etelion lui avait épargné : depuis son entrée à Bree, il n’avait pas vraiment eu de temps libre pour imaginer… Et maintenant, il voyait.

Sans cesser de masser Silivrien, Nidnama sentit des larmes perler à ses propres paupières… Comment avait-on osé ? Piller un bourg de cette manière… Sur un champ de bataille, la mort était supportable car ceux qui l’avaient trouvé avaient choisit de se battre, ils avaient une cause à défendre : ils n’étaient pas morts pour rien… Ils n’avaient pas été assassinés sans raisons… Ce n’était pas des familles qui avaient été décimées… Et dire que ces monstres étaient des milliers… Prêts à fondre sur n’importe quelle bourgade…

Le guérisseur parla avec une voix faible, légèrement vacillante à cause des larmes silencieuses qui coulaient sur ses joues avant de tomber sur le dos de son amie qu’il continuait à massez calmement malgré une légère crispation dans ses doigts qui le privait de la douceur dont il faisait habituellement montre :

- Ton imagination est ce qui te rend bonne… Tu imagine ce qui s’est passé et tu en soufre… Car tu compati d’autant plus que tu imagine ce qui s’est produit… Ce n’est pas l’imagination qui te fait souffrir… C’est l’empathie que tu ressens pour les autres être vivants… C’est elle qui te différencie d’eux…

Pas besoin de préciser qui était le "eux"… Nidnama réalisa qu’il avait parlé à la seconde personne… Il parlait ainsi à ses patients lorsqu’ils allaient mal (bien qu’utilisant le vouvoiement par politesse)… Lorsqu’il tenta de retourner ces paroles à son endroit, il échoua : impossible d’absorber ses propres souffrances…

Silivrien s'était abandonnée à la douce caresse des doigts experts de l'Elnaith de la Harpe, se plongeant de fait dans une sorte de transe proche des rêveries nocturnes dont les Elfes étaient coutumiers. Malgré une sérénité retrouvée, ses sens exacerbés avaient fini par capter le trouble de son ami, et elle s’était levée, laissant les mains de Nidnama glisser doucement sur ses épaules. Se retournant, elle le fixa avec une profonde affection dans le regard…

-Grand merci mon ami, tes gestes et tes paroles m’ont bien apaisée. Mais tu ne dois pas laisser la douleur assombrir ton cœur, comme j’ai failli le faire moi-même. Au contraire, ces épreuves doivent renforcer notre âme, et notre amour de la vie. Nous devons y puiser encore plus de force et de courage pour combattre le mal et ses serviteurs…

Elle posa sa main droite sur l’épaule du Guérisseur…

-Sois en paix Nidnama, et sois béni des Valars. Ensemble, nous vaincrons…

Elle prit une coupe qu’elle remplit d’eau, avant d’en proposer à son compagnon. Elle avait retrouvé toute l’assurance qui l’avait menée à la tête de la Maison de l’Arbre, et nulle trace de ce léger moment de faiblesse ne semblait persister derrière le masque serein de son beau visage…

-Alors…quelles sont les nouvelles ?…et qui était ce Hobbit avec qui tu parlais tantôt ?…Je vous ai aperçus de loin aprés avoir fait mon rapport...

Silivrien se retourna pour, à son tour, apporter son soutient à Nidnama… Elle posa sa main sur l’épaule de son ami pour le bénir avant de lui proposer une coupe d’eau… L’elnaith de la harpe lui adressa un sourire triste avant de répondre :

- Tu à raison… La haine n’est pas ce qui nous permettra de vaincre… Seulement la soif de justice… Le pire dans cette histoire est que ces montres sont sans doutes persuadés de faire le bien… J’ose espérer que certains d’entre eux reviendront à la raison avant qu’il ne soit trop tard pour eux…

Nidnama se redressa à son tour puis enchaîna en prenant la coupe que lui offrait son amie :

- Mais nous ne pouvons nous apitoyer… Nous n’en avons pas le droit…

Sur ces mots, la stature de Nidnama redevint celle qu’il arborait habituellement : yeux vifs et mouvements coulés qui lui permettaient de dégainer ses armes à tout instant pour les planter ou il le désirait.

* Je ne suis pas seul… Même parmi les humains, parmi les elfes, je ne suis pas seul… J’ai des amis… Je ne doit pas l’oublier *

Pendant que l’elnaith de la harpe pensait ainsi, son homologue lui demanda des nouvelles et le questionna à propos d’Etelion :

- Ce hobbit ? Etelion… Nous l’avons rencontré dans les ruines de Bree… Il venait de Hobbitbourg ou les réfugiés ont été accueillis pour voir s’il restait quelque chose… En nous voyant, il à désiré se joindre à nous… Je l’ai évalué et il sera le bienvenu lors d’actions dans l’ombre comme nous aimons, l’un comme l’autre, user… Pour l’instant, je lui ait donné un grade bâtard : il est agent de la harpe donc sous mon commandement mais il ne peut décemment pas faire parti d’une maison… Enfin ! Il faudra que je te le présente… Ah… Oui… J’avais déjà croisé son chemin avant… Lorsque j’ai du me battre sous l’arbre blanc à Minas Tirith pour repousser les renégats…… Il était du bon côté…

Cette dernière phrase avait été prononcée sur un ton grave mais Nidnama ne tarda pas a adresser un sourire radieux à son amie…

Après avoir quitté la cité de Minas Tirith, Iriel entreprit le long voyage qui le mènerait vers le Nord et les frontières de l’Arnor. Le chemin qu’il suivit en sortant du Gondor et de ses frontières le mena vers le Rohan le pays des seigneurs des chevaux et en pleine nature. Il était à découvert et la seul chose qui l’inquiéta était de se faire tirait une flèche par un ennemi. Mais le passage du royaume se fit sens encombre.
Il repensa à une chose que le garde lui avait dit avant de partit.

« Retrouver Alhonnor ou Turin, ils viennent de partir tous les deux. Ils doivent se trouvaient sur la route. »

Quand Iriel partit, il se jura de les retrouvaient, la route commençait à grimper quand il vit au loin un petit nuage de fumée. Certainement des cavaliers pensait-il. Il tamponna son cheval et il partit au galop, l’avance qu’avait le nuage diminuait et il vit deux personnes et au loin plus au nord de nombreuses personnes se dirigeaient vers la même direction. Iriel entreprit de les rejoindre dans l’espoir de trouver les deux derniers partit. En arrivant à leur hauteur il leur demanda

Qui êtes-vous ? Je me nomme Iriel et je suis un mercenaires, je voulais savoir si vous vous diriger vers l’Arnor ?

Le cavalier le regardait d'un air béat et il lui dit d'une voix rauque

Non, nous ne sommes pas des cavaliers du Gondor. Nous vivons au Rohan et nous partons vers nos champs.

Iriel acquiesça d'un signe de tête et reprit la route vers le nord. Les jours passèrent sans aucune nouvelle de l'armée ou des deux derniers voyageurs. Sa route le mena vers la Lorien et la cité sous la montagnes des nains.Quatres jours après son départ la nuit commençait à tombait quand il aperçut en arrivant dans le Nord et en entrant dans la Comté un campement ou des hommes discutaient. Il sens approcha et demanda d'une voix fatigués

Bonjour, je me nomme Iriel et je cherche un certain Alhonnor ou Turin. Les avez-vous vus?

Iriel descendit de sa monture et attendit la réponse des campeurs dans l'éspoirs d'avoir trouvait se qu'il cherchait et enfin de pouvoir se reposait après son long voyage.

Le garde leva les yeux vers le nouveau venu, visiblement harassé par un voyage qui dut être long...

Le petit garde rouquin se leva donc.

"Et bien, on peut dire que vous avez de la chance, j'ai justement un Turin qui s'est enrôlé dans mes rangs durant la journée. Je vais le chercher mais veillez à ne pas l'accaparer, dans deux heures, à la levée du soleil, je veux qu'il soit dans mes rang, et qu'il soit prêt à être en arme!"

Sans attendre une réponse le petit soldat acerbe s'éloigna du feu et s'enfonça dans la forêt de tente dressée dans ce champ...





"Soldat, levez vous vous avez de la visite!"

Turin émergea rapidement de sons sommeil, et se leva...Ou il tenta de le faire, puisque son pied se prenant dans sa couverture, Turin se retrouva pour la deuxième fois de la nuit, le nez dans la poussière. Il se releva avec un grand empressement, essuyant au passage une nouvelle critique vénéneuse de son capitaine:

"Et bien, espérons que votre qualité au combat soit meilleure que celle à vous réveillez, sinon je crains que votre carrière de soldat soit brève..."

Le capitaine sortit de la tente en disant, "Votre visiteur vous attends au feu est..."




Turin apparut près du feu, et ne mis pas longtemps à comprendre quel était ce mystérieux interlocuteur. Au début, il pensait que ça allait être Nârwel ou une des deux énergumènes qui l'avait accompagné jusqu'à l'armée. Il fut donc surpris de voir cet homme qu'il ne connaissait pas couvert de poussière, et visiblement harassé par un long voyage.
Turin se dirigea donc vers lui et lui tendit la main,
"Bonjour, je suis Turin, que puis-je faire pour vous?"

Iriel attendit et vit que le rouquin se dirigea vers la fort et les tentes dressaient. Un petit moment se passa avant le retour du rouquin et d’un homme étrange très bon, tout dans ses gestes démontrait en lui une grande grâce, l’homme s’approcha d’Iriel et se présenta. Le nouveau mercenaire lui répondit

Je vous salue bien, Turin. Je me nomme Iriel et je suis du Gondor. J’ai voyagé loin et je suis devenu un bon guerrier et manieur d’épée. Depuis je suis devenu un mercenaire et je recherche une première mission qui démontrera mes talents.
J’attends votre réponse !


Iriel baisa les yeux devant la hauteur de Turin, il s’agenouilla et attendit la réponse de son nouveau compagnon de route.

Iriel fut très surpris par les paroles de Turin, il fut très confus aussi de se trouver dans le mauvais endroit et d'avoir dérangé le repos du guerrier. Il salua Turin et le remercia pour sion aide et lui dit

Je suis très heureux de vous avoir rencontré! Et si vous pouvez acceptez mes excuses pour le dérangement. Je dois y aller bonne soirée.

Iriel se dirigea vers l'endroit ou lui avait dit Turin il s'enfonça dans le campement Ouest ou se trouvait les hommes du Gondor. Les hommes étaient habillés de l'armure en argent tipyque du Gondor, certains dormaient et d'autres sifflotaient aux abords des feux de camps. Iriel se dirigea vers des soldats et leurs demanda

Bonsoir,je m'excuse pour le dérangement je suis nouveau et mercenaire. Je cherche à faire preuve de mes talents et donner mon aide à votre chef. Où puis-je le trouvais?

Il attendit la répose des gardes, il demanda la permission de s'installait près du feu de camp.

L'armée avait repris sa marche, longue et pénible, depuis un certain temps déjà, et une distance respectable avait déjà été parcourue.
Ils avaient laissé derrière eux les ruines de Bree et tous les mauvais présages que cela représentait, et n s'efforçait de chasser de la tête des soldats ces images de désolation qui ne pouvaient que leur nuire.

L'Intendant Radamanthe, chevauchant plus ou moins à la tête de la colonne, était de fait satisfait de n'avoir pas de rapports des éclaireurs dépêchés. Cela signifiait donc qu'il n'y avait pas de problèmes sur leur route... Ou que ces éclaireurs avaient été éliminés durant leur mission...
Il songea particulièrement au nommé Nârwel, celui-là qui les avait précédé en Isengard et dont la mission était d'aller jusqu'à la capitale même, alors que les autres ne devaient que prendre quelques miles d'avance.
C'était sans doute celui-là qui serait le plus exposé en cas de rencontre fortuite avec quelque ennemi...

Soudain, dans le lointain, alors qu'il avançaient depuis plusieurs jours déjà, un homme désigna une forme.
Toutes les têtes se dressèrent pour se tourner dans cette direction, tandis qu'il continuaient d'avancer.
La brume les empêcha tout d'abord de bien discerner de quoi il s'agissait mais enfin, à mesure qu'ils se rapporchèrent ils purent reconnaître les murs de leur objectif...

"Annuminas... Nous arrivons finalement en vue de la Capitale de l'Arnor, et l'armée unifiée des elfes, des nains, des gens de Rohan et de Gondor va enfin rejoindre les hommes du Nord..."

La nouvelle parcourut rapidement l’armée… Enfin ils arrivaient… Enfin le terme de cette longue marche… Et ils n’avaient pas croisé l’armée ennemie… Et apparemment la citée était en état… La vue de cette magnifique citée raviva l’ardeur des soldats qui, après la vue de Bree, avaient vu leur moral chuter un flèche… Les hommes résistaient et résisteraient encore.

Nidnama qui marchait en marge de l’armée comprit que le gros de l’armée avait entendu la nouvelle lorsqu’il entendit les gorges se déployer et l’atmosphère lourde qui l’enveloppait se dissiper.

L’elnaith ne perdît pas son temps et partit en tête de colonne là ou les dirigeants avaient pris l’habitude de se retrouver.
Il remarqua Radamanthe et le rejoint :

- Bien le bonjour Messire… Comment allons nous agire ? Il me semble que le plus sage serait d’établire notre camps en marge de la capitale et d’envoyer une délégation… Pour placer le camp, il faudrait qu’il soit suffisamment en vue pour qu’ils puissent être sur que nous n’avons aucunes intentions belliqueuses…

L’elnaith laissa ses paroles en suspens et attendit que d’autres membres du commandement lui répondent (il avait remarqué la présence de plusieurs d’entre eux qui arrivaient à leur tour)...

Les images du village en ruine de Bree avaient du mal à quitter l'esprit de Laurelin et il était resté silencieux et pensif durant toute la dernière partie du voyage. A présent qu'il apercevait les pinacles des tours de l'ouest émergés de la brume, son coeur se fit un peu moins lourd. Il avait toujours aimé la capitale du royaume d'Arnor. Il était un jeune elfe lorsque la cité fut bâtie par Elendil pendant le second âge. Les souvenirs affluaient en lui ... Il se rappelait ...
Bien des années auparavant, le seigneur Elrond, comme beaucoup d'autres seigneurs de la terre du milieu était invité à une grande cérémonie pour fêter l' avènement d' une nouvelle cité, Annuminas, la tour de l'ouest. C'est son père qui avait été désigné pour l'organisation du voyage d'Elrond et de sa suite jusqu'en Arnor et qui, une fois sur place, aurait en charge le respect du protocole ...
Laurelin avait été appelé par son père la veille du départ pour lui annoncer qu'il ferait partie de la délégation. Pour la première fois, il allait accompagner son père ...
C'est pour cette raison qu'Annuminas gardait une place spéciale dans le coeur de Laurelin et il n'oublierait jamais le moment où il avait posé ses yeux pour la première fois sur la belle cité :



Aujourd'hui, pas de célébration, pas de festivité, nulle joie ... Comme au temps jadis, les seigneurs des terres du milieu avaient été appelés. Ils se réunissaient à nouveau en terre d'Arnor mais pour une toute autre raison .... La guerre !

Silivrien avait poursuivi le voyage au sein de sa Maison et de l'Armée de Gar Thulion. Elle y avait particulièrement goûté la compagnie de Nidnama, et outre le cas d'Etelion, ce Hobbit des plus intéressants, ils avaient devisé de choses et d'autres en toute amitié. Lorsque l'ensemble des commandants se regroupa en vue d'Annuminas, l'Elnaith de l'Arbre fut saisie par la beauté de l'ancienne cité des rescapés de Numenor, et elle comprit à quel point les ancêtres des Dunedains d'aujourd'hui, avaient été proches des Elfes du second âge, tant ils avaient su la bâtir à l'image des antiques villes des premiers nés...
Elle aperçut soudain Laurelin, qui semblait tout aussi fasciné qu'elle-même. Elle approcha de son vieil ami à pas feutrés, et lui posa subitement la main sur l'épaule, ce qui fit sursauter le Seigneur d'Elostirion...

-Alors "Oncle" Laurelin...on est plongé dans ses rêves ?...

Laurelin avait oté son capuchon et levé ses yeux vers le ciel. le soleil était timide aujourd'hui, il était voilé par quelques nuages menaçant et ses rayons avaient bien du mal à réchauffer l'atmosphère. Après tout, rien de plus normal pour une ville du nord.
Une voix, bien que familière, le fit sursauter et sortir soudain de sa rêverie.
Il ne se retourna pas tout de suite mais comme si de rien était il dit :

- Quel fabuleux écrin que cette ville pour accueillir les deux plus belles émeraudes du peuple elfique que son les yeux de dame Silivrien ou peut être est ce un vase de pur cristal aux milles reflets d'argent qui s'apprête à recevoir la plus jolie des fleurs ?

Il se mit à rire puis se retourna enfin vers son amie. Il plissa les yeux comme pour mieux la regarder puis il enchaina tout sourire :

- Mon coeur était bien lourd ces derniers jours mais il est plus léger à présent. Je suis heureux de te revoir Silivrien. Je savais que tu chevauchais non loin des troupes des Havres et j'espérais bien que nous nous rencontrions à Annuminas.

Puis, redevenant tout à fait serieux, il demanda :

- As-tu fait halte à Bree ? Le village était dans le même état que celui de la forêt noire tu te souviens ? ... J'espère que tu t'es épargné cela ...

Silivrien avait d'abord rosi sous le compliment de son ami, mais son visage se ferma à la mention de Bree et du massacre qui y avait été perpétré...

-Tu aurais dû en rester aux flatteries...Je suis passée par Bree. La Maison de l'Arbre a effectué des reconnaissances assez lointaines pour suivre la piste des cavaliers qui ont ravagé la ville. Je n'ai pas réellement vu les corps des victimes, mais au retour, en repassant sur les lieux, les stigmates du siège, aussi bref qu'il ait été, et les traces présentes un peu partout, m'ont suffi pour imaginer l'ampleur du désastre. J'avoue avoir eu du mal à m'en remettre, et l'aide de Nidnama m'a été des plus précieuses...Un moment de faiblesse que je ne tiens pas à revivre...même si je sais bien que la guerre n'est qu'une source de malheur...Mais ne t'en veux pas, tu ne pouvais pas savoir...

Elle posa une main fine et rassurante sur l'avant-bras de son ami...

Halbarad Dunàdan se tenait droit et fier sur les murailles toutes proches des imposantes portes de la grande Cité du Nord. A ses côtés se tenaient son confrère, le Capitaine Forlong Neldoreth, ainsi qu'Erco Skaline, le chevalier venu de Gondor dans la nuit froide, après maints dangers encourus sur les Mers Occidentales.

Ce dernier avait profité du grade de ses deux compagnons pour devancer la foule d'habitants en liesse et être aux premières loges pour apercevoir l'Armée qui s'avançait à présent, au son des cors et des clairons, sur la plaine verte et nue entourant Annùminas.

Le Capitaine Dunàdan leva son épée vers le ciel, non pas en signe de guerre mais avec un espoir renouvellé quant à la survie de l'Arnor. Se retournant vers son ami Forlong, il déclara avec une joyeuse expression sur le visage et d'une voix enjouée:

"Tous ces guerriers, tous ces seigneurs des quatre coins de la Terre du Milieu ont-ils parcouru des milles innombrables dans le but de prêter main forte au Royaume du Nord, et au Roi Tar-Aldarion Aglareb? Il semblerait que ce soit le cas, en effet. Ainsi, la Fraternité n'a pas totalement disparu de ce monde rongé par la haine en ces jours sombres!"

C'était bien vrai.

Et quelles que soient les raisons ayant poussé ces Hommes, ces Elfes, et ces Nains hors de leurs demeures et de leurs Royaumes bien-aimés, le courage et le dévouements dont ils faisaient preuve seraient chantés longtemps dans tout l'Arnor, et même au-delà de ses frontières, si tant est que les Fils des Fils des guerriers présents en cet intant vivraient pour pouvoir les entendre.

Mais cela dépendrait de la guerre toute proche, des combats qui leurs tendaient les bras, et des forces ennemies, avides de tuer l'Espoir.

Pour ce soir, la joie et les réjouissances seraient de mise; c'était du moins ce qu'espérait le Capitaine Halbarad. Mais ces gens entreraient-ils dans la Cité ou bien camperaient-ils à l'extérieur du fait de leur nombre important? Nul n'aurait su le dire...

[Suite à Annùminas, dans le sujet Le rassemblement des Peuples]

La voix s'était faite murmure à l'évocation du village ravagé et pendant un court instant, le funeste souvenir vint ternir l'éclat des yeux de l'Elnaith. Soudain, sur une haute muraille toute proche, un flash argenté vint scintiller dans les rayons du soleil. Une épée venait d'être brandie suivie d' une autre et d'une autre encore et bientôt, toute la muraille miroitait de centaines d'éclats de lumières accompagnés de cris de joie. Les dunedain saluaient l'arrivée de l'armée unifiée ...
Laurelin posa sa main sur celle de Silivrien et pointa son autre main en direction de la haute muraille :

- Vois mon amie, les armes des dunedain brillent comme des étoiles ... Les atrocités ne resteront pas impunies !

Les cheveux de l'Elnaith volaient dans le vent vif et froid du nord et Laurelin sentit Silivrien frissonner. Il sortit alors d'un pli de sa cape un foulard de soie et de lin d' un bleu élégant avec une fine broderie à chaque extremités représentant une tour blanche surmontée d'un E. Il la passa délicatement autour du cou de l'Elnaith puis se recula pour mieux jauger de l' effet :

- La couleur des verts feuillages se confond à merveille avec la profondeur de tes yeux Silivrien ! Mais le bleu de l'océan opère sur eux un contraste des plus fascinant ...

Il regardait la jeune elfe d'un air rieur, visiblement heureux de revoir son amie, il se rapprocha à nouveau pour lui demander :

- Est-ce que l'Elnaith de la maison de l'arbre me fera l'honneur de passer les portes d'Annuminas en ma compagnie ? Ou Gar Thulion ne peut lui permettre de quitter ses troupes l'espace d'une petite demi heure ?

La vision des remparts étincelants avait quelque peu réchauffé le coeur de Silivrien, bien que son trouble n'ait pas eu pour cause la cohésion et les motivations de l'alliance, mais bien une lassitude de la guerre et des massacres. Toutefois, elle n'était que trop consciente que l'heure n'était plus à la diplomatie, et que la paix ne prendrait naissance que dans un bain de sang...comme cela avait déjà été bien trop souvent le cas...

Elle eut un pâle sourire pour son ami, avant de rester tétanisée quand Laurelin lui passa un foulard autour du cou. Le léger frottement du tissu contre sa peau la fit frissonner, mais plus que la sensation physique, ce fut les implications supposées de ce geste qui se bousculèrent dans sa tête à cet instant. Les paroles, et la douceur du Seigneur d'Elostirion avaient quelque chose de troublant, et d'extrêmement séduisant. Mais coment ressentir une telle attirance pour quelqu'un qui l'avait tenue sur ses genoux quand elle était bébé ?...Et d'ailleurs que ressentait-elle vraiment ?...Elle ne pouvait nier qu'elle était troublée par cette situation, mais il lui fallait prendre un peu de recul et comprendre ce flot d'émotions qui était monté en elle en la frappant aussi sèchement qu'un soufflet. Elle parvint avec difficultés à garder une certaine contenance, et répondit dans une souffle à la demande de son ami

-Hum...oui...je...ce doit être faisable...Les troupes d'Elostirion et de Gar Thulion ne sont guère distantes, et de plus, il est fort possible que tous les commandants se regroupent avant d'entrer dans la cité d'Annuminas...Ah et...merci pour ton présent...

Elle fixa Laurelin avec un léger sourire, tout en appréciant du bout des doigts la douceur du tissu...

[HRP:Turin, suite à Annùminas, dans le sujet Le rassemblement des Peuples, car on a quitté les Terres Sauvages là. ]