Thorik Le Disparu
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~ GRIMOIRE ~
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 |  Sam 30 Aoû 2008 - 16:45 | | Thorik Le Sage, fils de Krohr Voici mon histoire jusqu'à aujourd'hui, telle que je m'en souviens :Il y a de cela 302 ans, Krohr s'apprêtait à prendre le trône de son père qui était sur le point de mourir d'une maladie inconnue. Mais alors qu'il était mariée, il eut une aventure d'un soir avec une autre naine de bas de hiérarchie. En résulta sans qu'il le sache un petit bâtard : moi. Krohr monta sur le trône l'année suivante tandis qu'étant son fils illégitime, j'étais élevé par mon grand-père maternel. Jusqu'à mes dix ans, je ne me souvins de rien ou presque.
Mon histoire commençait dès lors que je quittai mon grand-père. J'étais très jeune et je me perdis dans la vaste Moria. Un nain me trouva allongé à même le sol en plein milieu d'une galerie. Il s'appelait Lorthgard. Il me recueillit et m'éleva. J'eus un programme d'éducation très strict. "Un esprit sain dans un corps sain" me disait-il toujours. Je me levais tôt et durant toute la matinée j'apprenais à lire et à écrire. Après un bon repas auréolé de bonne bière, j'apprenais l'après-midi à me battre sans arme. Le soir venu, Lorthgard m'apprenait l'Histoire des Nains. Un an s'écoula donc ainsi. L'année suivante le programme évolua. Il avait dû s'apercevoir que je descendais d'une noble lignée car il ne m'apprit pas à miner ni même à forger. Le matin était consacré à l'étude des runes, l'après-midi au combat à la hache et le soir à l'étude des stratégies de batailles. Je crus à l'époque qu'il souhaitait me voir devenir général ou stratège, ou même officier. Cet enseignement dura aussi un an. Lorthgard était quelqu'un de mystérieux. Le jour il s'occupait de mon éducation, la nuit il s'absentait. Je m'étais souvent demandé quand il pouvait bien dormir. Un troisième programme me fut préparé. Il comportait des connaissances générales, du combat à mains nues et à la hache et choses rares pour des nains, des vertus telles que la patience, la tolérance et le calme. Pour cette dernière vertu, il tentait par tous les moyens de m'énerver, ce que je ne devais absolument pas faire. Je devais garder mon sang-froid et être le plus calme du monde. Cet exercice fut le plus difficile car contre-nature. La tolérance envers les elfes fut une vertu bien moins difficile à acquérir.
A la fin de ma troisième année d'apprentissage, il m'informa qu'il avait terminé son enseignement et qu'il allait me confier aux soins de plusieurs personnes. Il me présenta un maître d'armes avec qui j'allais continuer mon apprentissage du combat, un précepteur qui continuerait à me fournir des tas de connaissances du monde, un stratège à la retraite qui m'apprendrait l'art de la stratégie et un seigneur nain avec qui je devais avoir le rôle de serviteur afin d'étudier la noblesse. Je ne comprenais pas pourquoi je devais jouer le serviteur mais j'obéis car une chose qu'il n'était pas nécessaire de m'apprendre, c'était l'obéissance et la loyauté. J'appréciais énormément Lorthgard. Cinq ans s'écoulèrent sans le voir. Je suivais les enseignements tels qu'ils avaient été prévus pour moi. Les journées se ressemblaient toutes et le temps était d'une lenteur cruelle. Je me demandais et je me le demande encore aujourd'hui si par ce quotidien il voulait m'apprendre indirectement la patience et le calme. Dans tous les cas, que cela fut prévu ou non, je ne me plains pas une seule fois durant ces cinq longues années. A la fin de la dernière année, alors que j'avais dix-huit ans, il revint me voir. Durant une semaine je continuais ce que j'avais fait pendant ses années d'absence et à la fin il me dit prêt à acquérir l'expérience qu'il me manquait.
Il me fit entrer dans l'armée sans plus attendre et m'abandonna à mon sort. Je logeais toujours dans sa demeure mais lui n'y vivait plus. Aujourd'hui je sais qu'en fait il avait prit cette demeure pour moi et qu'il vivait ailleurs. Cinquante ans ! C'est le nombre d'années que je restai dans l'armée en tant que soldat et que je ne vis pas une seule fois Lorthgard. Je ne comptais plus le nombre de batailles que j'avais livré, le nombre de bières que je m'enfilais, le nombre de pipes que je fumais mais il y avait une chose que je comptais, c'était le nombre de jours passé sans voir Lorthgard. Il avait été comme un père et cela m'attristait de ne plus le voir. Mais comme toujours, je ne me plaignis pas.
Mais à mes soixante-huit ans, alors que je revenais d'une longue campagne militaire, il vint à moi comme s'il m'avait vu la veille et me prévint que je venais de terminer ma carrière de soldat. Je n'eus pas le temps d'être interloqué que déjà il m'entraîna avec lui pour me présenter au roi. Au roi que je savais être mon père. Je ne voulais pas le voir mais je ne voulais pas révéler mon secret à Lorthgard donc je me tus. Il me présenta à ces mots à Krohr. J'en reste aujourd'hui encore perturbé. "Krohr, mon roi, votre fils ici présent va devenir dès à présent mon apprenti au poste de Maître des Runes." Krohr avait acquiescé comme n'importe quel rapport qu'on lui faisait. Je compris alors que Lorthgard et lui-même savaient depuis toujours que j'étais son fils et que Lorthgard ne m'avait pas trouvé et recueilli par hasard.
Le lendemain Lorthgard me prenait avec lui et je passai un mois à le suivre et à regarder en quoi consistait son travail. Ensuite, pendant encore un mois il m'expliquait tout ce qu'il faisait. Puis il me donna des leçons pratiques. Enfin au bout d'une année d'apprentissage, je le remplaçai dans sa tâche tandis qu'il m'observait et m'indiquait ce qui était bien et ce qui ne l'était pas. Les conseils que je donnais n'étaient pas toujours les bons et ils les rectifiaient pour son roi. Au terme de six mois de mise en pratique, il me rapporta que je manquai de connaissances pour pouvoir donner des conseils judicieux. Je me retrouvai donc dans une bibliothèque tous les jours pendant sept ans. Mes cinquante années en tant que soldat me parurent moins longues que mes sept ans en tant que rat de bibliothèque. Mais les résultats suivirent. Quand Lorthgard me fit reprendre mon rôle d'apprenti Maître des Runes, mes conseils étaient la plupart du temps justes et je réussis parfois même à surprendre mon maître. Deux s'écoulèrent, j'avais alors soixante-dix neuf ans. Lorthgard était très vieux et il m'amena un jour devant le roi où il déclara en ces mots à son roi : "Mon roi que je sers fidèlement depuis de très longues années, le temps de ma retraite est venu. J'ai pris soin de votre fils comme je l'aurai fait avec le mien. J'en ai fait un parfait Maître des Runes qui me surpassera avec l'âge et l'expérience."
C'est ainsi que je pris sa place auprès du roi mon père. Lorthgard se retira de la scène politique. Il me rendait visite de temps à autre, j'en profitai pour lui poser quelques questions sur le métier et pour savoir si certains de mes conseils étaient les meilleurs à donner. Mais vingt ans plus tard il mourut. J'avais l'impression d'être abandonné en me retrouvant seul. Mais je redoublais d'efforts pour m'améliorer afin d'être digne de lui. Je remplis mon rôle durant près de deux siècles. Je participai à plusieurs batailles auxquelles participaient mon roi sinon je restai à Khazad-Dûm pour étudier et conseiller mon roi. Mais il devint malade et sombra. Je ne pouvais plus le servir et personne ne le remplaça. Je restais enfermé dans la bibliothèque à lire et à écrire. Puis vint enfin un jour où un nouveau Seigneur de la Moria fut nommé : c'était le retour du Maître des Runes Thorik, près à servir son nouveau maître.Apparence physique :Thorik était petit, même pour un nain. Il avait de longs cheveux et une longue barbe blancs comme la neige. Ces yeux noirs pénétrants et sévères pouvaient d'un regard faire taire une assemblée entière. Sa posture droite et digne lui donnait un air plus important. Il avait l'élégance que devait avoir une personne de son rang.Caractère, qualités morales :Thorik était par nature quelqu'un de droit, juste, loyal et obéissant. Toutefois son éducation lui a apprit la patience, la tolérance et le calme. Il n'était pas né pour guerroyer et cela n'était pas son aspiration même s'il n'était jamais contre une bonne bataille qui lui permettait de se dégourdir les muscles. C'était un intellectuel qui aimait étudier. Il acceptait les Elfes même s'il ne les portait pas dans son coeur. Pour lui les Hommes étaient nécessaires à la Terre du Milieu et il n'hésite pas à leur rendre visite. Sang-froid à toute épreuve, esprit vif et éclairé, stratège hors pair, conseillé avisé, c'est l'un des plus sages des royaumes nains. |
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