Où est le sage?

Après plusieurs semaines d’un voyage ennuyeux, les Elfes de Fondcombe étaient presque arrivés à leur destination : les Havres Gris. Le voyage s’était déroulé sans encombre. Ils avaient rejoint Amon Sul, puis la petite ville de Bree sans rencontrer personne, et avaient traversé la verte Comté et le reste de l’Arnor sans être inquiétés le moins du monde. La présence des guerriers elfes, impressionnants dans leurs armures étincelantes, devait sans doute intimider les plus hardis bandits.

Elarinya était satisfaite d’arriver à bon port, c’était le cas de le dire. Elle trouvait depuis longtemps les voyages désagréables, car ceux qui l’accompagnaient ne l’intéressaient jamais. Elle ne leur parlait pas, ne les regardait pas, on aurait dit qu’elle était seule, qu’elle ne savait même pas que les autres existaient et étaient présent autour d’elle. Et cela était forcément désagréable pour les autres voyageurs, qui, même s’ils n’avaient pas à la supporter, devaient faire avec sa profonde indifférence.

Mais tout cela allait s’achever, et il fallait décider de la prochaine action à entreprendre, afin d’accomplir leur mission. Ils étaient à présent arrêtés auprès d’un ruisseau, et avaient préparés leur campement pour la nuit. Il faisait bon, l’été était chaud et la fraicheur de la soirée était très agréable. Certains des soldats s’étaient même baignés pendant que d’autres montaient la garde et ramassaient du bois pour le feu. Se sentant chef de tout ce petit monde, ce qui n’était peut être pas la vérité, bien qu’aucun n’auraient la folie de la contester sur ce point, Elarinya pris la parole.

« Bien. Nous sommes enfin arrivés à destination. Demain, en fin de matinée, nous apercevrons les portes de Mithlond. Je pense que la meilleure chose à faire est d’abord d’aller nous présenter aux responsables de ces lieux, et de leur expliquer la nature de notre quête. C’est, quiconque ayant la plus petite once d’intelligence en conviendra, la moindre des politesses, et, qui sait, peut-être ces nobles personnes sauront où se trouve le sage que nous recherchons. Je me chargerais bien évidemment de leur parler, étant bien entendu la seule à connaître l’étiquette à respecter. Mais je vais devoir vous enseigner quelques rudiments de comportements à avoir lorsqu’on se trouve en face des Seigneurs des Havres. »

Elle dit cette dernière phrase d’un air de dépit, et chacun pouvait sentir à quel point cela l’agaçait de devoir leur apprendre des choses qu’elle connaissait depuis des années, et le soupir qu’elle lâcha montra qu’elle n’avait pas même envie de leur adresser la parole du tout. Mais elle leur montra cependant le salut à exécuter devant le Seigneur Laurelin, la façon de faire la révérence devant sa femme, et plusieurs autres détails qui étaient tout à fait nécessaires. Bien sûr, pour respecter scrupuleusement l’étiquette, des dizaines, voire des centaines d’autres gestes étaient à apprendre, mais Elarinya n’avait ni le temps ni l’envie de passer du temps à cela.

Elle alla donc se coucher, sans dire au revoir, comme d’habitude.

Apres avoir installé sa tente EFflynn c'était mise à lire comme à son accoutumé. Le livre intitulé " uses et coutumes d'antan et d' aujourd'hui " était volumineux, il était doté d'une épaisse couverture en cuir souple.
Eflynn était tellement absorbée qu'elle ne prêtât guère attention aux explications d' Elarinya. Surement un moyen l'espace d'un instant d'éviter l'elfe et son ton hautin.
Apres avoir longuement lue elle refermât son livre et décidât de se balader non loin du camp, histoire de se changer les idées et aussi de se laver dans loin des gardes.

Elle pénétrât plus profondément dans le bois, la végétation était luxuriante , elle prit soin de tracée sa route pour pas se perdre à l'aide de branches cassées sur les arbres.

Plus tard après quelques minutes de marche elle tombât sur la rivière en amont de la ou les soldats se baignés.
Elle décidât que c'était le lieu parfait pour faire une petit brin de toilette.
Aussi tôt dit aussi tôt fait elle plongeai dans l'eau d'une traite laissant ses vêtements sur le bord.Elle restât un long moment à ce prélassée puis rentrât au campement.

C'est sur le chemin du retour qu'un bruit léger l'interpellât. Un râle léger se fit entendre derrière un bosquet, surement un animal prit au piège qu'un garde avait oublié de lever. Elle décidât donc d'aller voir se qu'il en était.En effet un petite écureuil était immobilisé. Eflynn le libérât donc mais à sa plus grande surprise le petit animal restât vers elle la regardant fixement au lieu de s'enfuir.
Elle le fixât à son tour comme pour dire de la suivre puis l'écureuil la suivit timidement pour finir la route sur son épaule.
Elle le caressât doucement et dit : " désormais tu t'appelleras Loola "

Arrivée au camp elle cherchât du regard Elarinya mais elle ne l'aperçut point. Petit soupir de soulagement, elle n'auras pas de reproche sur le fait d'avoir un nouveau petit compagnon de route.
Elle le glissât dans son sac et rejoignît sa tente puis s'étendit sur sa couche et s'endormit.

Le caractère exécrable de leur chef ambassadrice devenait chaque jour plus virulent, et après plusieurs semaines de voyage, Sven n'en pouvait plus. Cette séance d'apprentissage de ronds de jambes fut la goutte d'au qui fit déborder le vase. Il s'éloigna du campement dès qu'elle prit fin.

Au cours de sa balade, il suivit le lit de la rivière auprès de laquelle ils s'étaient installés. Au bout de quelques temps, il eut l'agréable surprise d'apercevoir la belle bibliothécaire se baigner dans le cours d'eau. Il se dissimula contre un rocher et s'installa confortablement. Il était un des seuls membres de l'expédition que la longueur de l'expédition n'avait pas rebuté. Il prenait en effet grand plaisir à observer Elflynn, et il aimait voyager.

Hélas, ce spectacle ne pouvait durer éternellement, et bientôt la jeune Elfe se rhabilla et partit. Sven n'envisagea même pas de la suivre. Il avait parfaitement conscience que s'il se faisait attraper ainsi, il payerait cher son admiration. Sa bonne humeur retomba légèrement lorsqu'il s'aperçut que le piège qu'il avait posé était vide. Il commençait à retourner vers le campement lorsqu'il entendit celui que les gardes appelaient "le silencieux" hurler aux gardes de rester au campement.

Le semi elfe tira son épée en se maudissant d'avoir laissé son arc au campement. Il se courba et avança précautionneusement dans la forêt, veillant à être plus silencieux qu'un fantôme. Il entendit un brouhaha non loin. Arrivé à la source du bruit, il vit une biche haleter, une flèche fichée dans son poitrail, et un orque égorgé. La bataille était finie. Il mit fin aux souffrances de la bête, cracha de dépit quand il s'aperçut que la flèche de l'Orque était empoissonnée et retourna vers le camps. Il ne put s'empêcher de ressentir de la peine pour le guerrier orque, tombé pour une cause qu'il ne comprenait sans doute même pas.

De retour au campement, il s'aperçut que c'était le Silencieux qui avait fait le travail. Il semblait avoir pris la tête du groupe, notamment des gardes: sa plus grande expérience de la guerre le servait ici. Il se tourna vers lui et l'appela par son prénom:
-Voronwe! Si comme tu le dis celui ci n'est qu'un éclaireur, il nous faut à tout prix en savoir plus. Permets moi de te conseiller ceci: partir d'ci et rejoindre au plus vite les Havres Gris. Cependant je te demande d'attendre pour agir le petit matin: en ma qualité d'espion je me dois de recueillir des informations, qui seront d'ailleurs cruciale pour la défense des Havres. Laisse moi la nuit pour agir!

//Attention, la présence d'un orc à proximité des Havres ne me semble pas très crédible. Si c'est un éclaireur, cela signifierait qu'il y en a d'autres dans le coin, et si un orc isolé peut passer, tout un groupe ça passe pas. Et même un orque isolé passe moyen, comme je vois plus ces petites bêtes se ballader en groupe//

Un des soldats parvint néanmoins à surmonter son appréhension et s'approcha timidement du capitaine, ayant remarqué la hampe noire du trait dans le bras de son supérieur, et la langue rouge qui descendait dangereusement vite vers sa main

Capitaine, il faut nettoyer cette plaie au plus vite!

Et avec un aplomb que sa précédente peur n'aurait pu laisser deviner, il déchira la manche de Voronwë et épongea avec ce même tissu le sang qui pleurait sans retenue aucune, tout en examinant la blessure. Il tata prudemment la pointe rouillée de la flèche, et son visage se décomposa.

Capitaine, la pointe est empoisonnée, et n'est pas complètement ressortie. Il faut l'enlever au plus vite, même si aucun de nous ici n'a la science de la faire proprement. Je vais certainement vous labourer le muscle, mais laisser la flèche en attendant un vrai médecin serait suicidaire, vous mourriez empoisonné dans deux heures. Prêt?

Sans attendre de réponse, il tira de toutes ses forces la flèche, s'efforçant néanmoins de ne pas la dévier de son axe. Il déchira un morceau propre de la manche et y enveloppa le trait noir. Et toujours avec cette surprenante assurance, tout en pansant la blessure cette fois avec son propre haut :

Capitaine, si vous tenez à la vie, il faut rejoindre au plus vite les Havres. Partir maintenant.

Et de lever un regard inquiet vers la tumultueuse Elarinya.

Elarinya n’était pas encore endormie, lovée dans sa couverture pour la nuit, au pied d’un chêne centenaire, que l’un des gardes s’était mis à crier. Elle se releva promptement, revêtit une tenue un peu plus décente que celle qu’elle portait pour dormir, et se dirigea vers le feu de camp, auprès duquel tous les autres elfes s’étaient rassemblés. Ils étaient tous là, à l’exception de deux : Voronwë et Sven. Bien entendu, Elarinya n’avait pas pris la peine de mémoriser les prénoms de chacun, mais elle avait quand même retenu les visages. Puis les deux gardes manquants revinrent l’un après l’autre. Le premier était touché à un bras, mais il semblait avoir abattu une créature, dont le sang noir couvrait sa lame. Le second demanda à enquêter avant d’agir, tandis qu’un troisième larron, qui semblait avoir des connaissances médicales un peu plus poussées que ses compatriotes, indiqua qu’il valait mieux partir immédiatement pour sauvegarder la vie du blessé.

Et, curieusement, tout le monde sembla demander l’avis de l’Ambassadrice sur la conduite à tenir. C’est à cet instant, et seulement à cet instant, qu’Elarinya se rendit compte qu’aucun capitaine n’était présent dans l’escorte. Pas un soldat n’était plus gradé que les autres pour diriger ses collègues, et ils attendaient que la diplomate prenne les décisions. Ce curieux état de fait avait très bien fonctionné, ou tout du moins, n’avait pas dysfonctionné, pendant le voyage, car ils n’avaient rencontré aucune difficulté majeure, ni même mineure d’ailleurs. Mais maintenant que les ennuis arrivaient, plus personne ne voulait prendre les responsabilités du groupe.

« Bande d’incapables ! Je ne suis pas en charge de cette mission ! Je ne suis que celle qui sera chargée de la diplomatie une fois arrivés à notre destination finale ! Comment osez-vous me demander à moi les décisions concernant le voyage, un voyage qui a été remis à votre garde ? Aucun d’entre vous n’est-il suffisamment compétents pour savoir ce qui doit être fait ? Qui a bien pu me refourguer une bande de novices sans chef pour les diriger ? »

Elarinya était furieuse. Ce n’était point à elle de s’assurer de la sécurité du voyage, et elle ne comprenait pas comment les dirigeants de Fondcombe avaient pu commettre une telle bévue. Mais la plupart des soldats présents étaient tétanisés, ne sachant que faire, que dire, et les hurlements de l’Ambassadrice n’avaient absolument rien pour les remettre en confiance. Chacun de ses mots les paralysaient un peu plus, et elle le voyait très bien, malgré ses va et viens incessants dans le but de trouver une solution à ce problème.

Puis elle prit sa décision. Ils la considéraient comme la meneuse de cette expédition. Elle allait donc se comporter comme telle.

« Faites vos bagages, nous partons pour les Havres. Immédiatement ! Ne ménagez pas vos chevaux, à vive allure, nous pourrons atteindre Mithlond très prochainement. Mais ne trainez pas en route. Si des orques sont dans les parages, nous ne survivrons pas. Allez ! »

Et, dans le brouhaha qui suivit cette déclaration, elle se dépêcha de rassembler ses quelques affaires, enfourcha son cheval, et s’en alla aussi vite que sa monture le pouvait, suivie par tous les autres.

L'éclat de l'Ambassadrice avait au moins eu le mérite de donner un bon coup de fouet aux soldats, pour la plupart tétanisés par cette violence à laquelle ils n'avaient que rarement eu affaire. Sven, pour sa part, était un peu plus expérimenté que la plupart d'entre eux, mais il n'aurait pas eu le cran de s'occuper de la blessure de Voronwe comme l'avait ce soldat, qui n'avait pour l'instant pas eu l'occasion de montrer d'autre talents qu'une douce voix qui accompagnait fort bien les veillées des gardes.

Si la décision de lever le camp semblait d'une sage prudence, Sven ne put s'empêcher de se demander si cela n'était pas excessif. On était à quelques lieues des Havres Gris, et il paraissait surprenant que ces bois comptent plus que quelques orques en maraude, parvenus à échapper à la surveillance des habitants par quelque coup de chance hasardeux... Il s'agissait de prendre une décision. Soit fuir et laisser les Elfes des Havres se charger du problème, ou prendre les hommes restants et débusquer les éventuels orques survivants, une idée qui ne manquait pas de panache mais qui pouvait fort mal se solder si ils n'arrivaient pas à surprendre leurs adversaires.

Sven se tourna vers ses compagnons. Ils n'étaient certes pas rassurés, mais il s'agissait malgré tout de fiers soldats, et, même sans Voronwe, ils étaient d'un nombre sans doute supérieur à leurs adversaires.
Il prit une longue respiration et parla, tout en priant pour qu'Elarinya ne le réduise pas en une purée sanguinolente:

-Soldats! L'ennemi n'est pas loin et ne se doute sûrement pas de notre présence! Qu'un d'entre vous prenne le Silencieux en croupe et accompagnent la Bibliothécaire et l 'Ambassadrice aux Havres. Les autres, avec moi, trouvons ces Orques et débarrassons nous en!

Tout en espérant que son petit speech ait un efffet sur le moral des hommes, il prit son arc et se dirigea vers la forêt.


// je n'ai pas la prétention de connaître la Terre du Milieu aussi bien que les colorés, je me permets donc de demander à Sombre-Chêne si mon post lui semble crédible...//

La décision de Sven Fallenson était irresponsable, voire dangereuse.
Ne connaissant pas le terrain, il partait rechercher un adversaire inconnu, mettant ainsi en danger non seulement lui même, mais aussi ses compagnons qui, en cas de danger, auraient besoin de son arc. Elle illustrait aussi une caractéristique négative de l'expédition; le manque d'organisation et de hiérarchie. Elarinya semblait abhorrer le rang de chef du groupe, mais avait accepté de le prendre...et pourtant Sven venait d'ignorer ses ordres, voire même inciter ses compagnons à faire pareil...

Mais tout cela importait peu en ce moment...l'espion elfe s'avançait seul à travers la forêt, à ses propres risques et périls.
Quelques instants suffirent pour que Sven détecte dans l'air une odeur de bois brûlé, de fumée amère. S'approchant encore de quelques pas de la source de l'odeur, il put voir un campement provisoire; des tentes, un feu, des outils laissés par ci par là. Des silhouettes se déplaçaient, effectuant une tâche difficile à définir.

Soudainement, un détail aussi baroque que grotesque attira l'attention de l'espion. A l'entrée du campement, il put apercevoir une lance plantée dans le sol. Empalée sur la lame de la lance se trouvait une tête verdâtre grotesque, celle d'un orc.

Fasciné par ce spectacle, Sven ne put remarquer quelques silhouettes qui s'étaient approchées de lui. Il entendit soudainement une voix rauque derrière son dos:

-Qu'est ce que tu fais là, longues oreilles? Tu nous espionnes? Nous n'apprécions pas beaucoup ton genre par ici...

L'homme qui avait parlé portait un gilet de cuir, et sa barbe rousse était sale et en désordre. Il était grand et large d'épaules, une hache de bûcheron en main.
Cinq de ses compagnons entouraient Sven. Ils étaient armés d'arcs de chasse, de haches de bûcherons, de lances courtes...tous avaient l'air dangereux; des hommes prêts à tout.

Le dirigeant parla à nouveau:

-Tu regardais notre petit trophée? Il y a environ une semaine une petite bande d'orcs avait ravagé une ferme à une trentaine de lieues d'ici...les voisins avaient lancé la poursuite, et tué la plupart..un ou deux s'étaient échappé. Celui ci est mal tombé sur notre campement.
Mais peu importe. Tu n'es pas le bienvenu ici. Vas rejoindre tes havres, longues oreilles. C'est autant notre terre que la tienne. La prochaine fois nous vous accueillerons avec moins de courtoisie. Tu peux le dire à tes camarades. C'est l'âge des hommes maintenant, longues oreilles...vous êtes des reliques d'une époque passée. Allez, hors de ma vue.

Les paroles de l'homme étaient impolies mais calmes. Le message était clair. Sven Fallenson devait quitter ces lieux.

Sven était estomaqué: lui qui s'attendait à une brève escarmouche sans difficulté dont le succès lui aurait permis d'échapper à un des terribles éclats de l'ambassadrice se retrouvait mêlé à une situation qui le laissait pantois. La violence verbale dont ces hommes avaient fait preuve le surprenait profondément: en tant qu'espion, il voyageait rarement en compagnie d'Elfes, et se mêlait facilement à la population. Il n'avait que très rarement eu affaire à cette hostilité à laquelle les siens étaient confrontés. L'apparente perfection du peuple elfique suscitait le respect tant qu'ils étaient encore nombreux, mais maintenant elle ne générait bien souvent que rejet et colère.

Une brève estimation de la situation lui permit de se rendre compte à quel point son manque d'expérience en combat l'avait précipité dans une délicate situation. L'insulte qu'il avait reçu le cuisait mais il était conscient qu'une réponse un tant soit peu arrogante lui causerait de nombreux problèmes, qui pourrait se révéler forts douloureux. Il hocha la tête en un signe de respect et fit demi tour. Il lui restait à expliquer tout cela au reste de l'expédition...

En retournant au campement il croisa quelques uns des Elfes et leur enjoignit de retourner vers les leurs. Les choses s'étaient passés bien trop rapidement pour que les membres de l'expédition aient l temps de partir.
Il prit la parole, tout en réfléchissant à la manière dont il allait présenter les choses...



-Cet orque faisait partie d'une petite bande de pillards. Ils ont été massacrés par les habitants du coin, et ceux-ci semblent aussi assez hostiles à notre présence... Je suggère que nous rejoignons aussitôt les Havres et y finissions la nuit la-bas.

Il se dirigea vers sa monture en espérant que l'on ne retiendrait de son initiative que sa réussite...

Elle était empoisonnée! la flèche était empoisonnée! Un soldat s'aprocha pour lui enlevé cette horrible flèche. Quand il l'arracha, Voronwë étoufa un cri.

Il avait mal, mais il avait connut pire, beaucoup pire durant les guerres contre le seigneur des ténêbres: Sauron. Il avait eut de la chance de survivre au spectres de l'anneaux, et encore une fois, ces soldats furent tous tués, jusqu'au dernier. Il ferma les yeux, revoyant tous ces soldats morts au combat, pour leur patrie. A cause des orcs, non, à cause de lui. C'était lui leur capitaine, leur chef, leur guide. Il avait beaucoup d'expérience en combat et en guerre, mais pas assez pour sauver des vies. Cet orc avait payer son affront de sa vie, de sa misérable vie. Il s'énerva quand le soldat l'appela capitaine.

-Je ne suis pas votre capitaine! dit-il.

Il détestait ce grade, ils étaient tous morts pour lui. C'était lui le héros, et ses soldats, des moins que rien, mais c'était le contraire. Quand Sven voulut partir à la recherche d'autres orcs, Voronwë se leva, avec du mal. Il prit son épée et suivit le soldat dans la forêt. Il soufrait, le poison avait infecté son sang. Il allait mourir si il n'avait pas très vite des soins, mais cela lui importé peu. Il devait menait à bien sa mission.

Allez aux Havres maintenant, ils ne seraient pas en sécurité. Il fallait rester.

-Non! on va rester, il faut éteindre le feu pendant la nuit, on partira demain, c'est plus sur. Je prend le premier tour de garde, ordonna t-il.

Il saignait encore, l'ancien capitaine stopa l'émoragie en apuyant sur sa plaie. Il arracha sa cape et créa un bandage. Il s'assit et observa la forêt, il fallait absolument surveillé. Il soufrait, il avait de la fièvre, il était à l'agonie. Le grand Voronwë Amnel alait mourir, mais il pouvait au moins survivre une nuit. C'était moins compliqué que de survivre deux semaines dans les lignes ennemis, ce qu'il avait fait des centaines d'années plutot.

Le chaos. C'était le meilleur mot pour désigner ce qui se passait dans l'expédition elfique. C'était quelque chose de si étrange parmi ce peuple, d'habitude si calme et contemplatif. Et pourtant...c'était sans aucun doute le manque de vrai dirigeant, accompagné de l'incident avec l'orc et du tempérament explosif de certains membres, qui les avait mis dans un état pareil.

Certains elfes effectuèrent volontiers les ordres de Voronwe. D'autres le regardèrent cependant comme s'il avait sombré dans la folie. Si la flèche qui l'avait atteint était empoisonnée, ce qui semblait être le cas, l'attente ne pouvait que lui faire du tort. Et si une chose pouvait encore empirer sa condition, c'était bien de prendre un tour de garde.
Certains elfes s'inquiétaient en entendant les nouvelles qu'avait amené Sven. D'autres étaient choqués de la présence des hommes sur ces terres.
Le temps passait...le poison se répandait dans le sang de Voronwe...

***

Ils arrivèrent comme dans un rêve. Des silhouettes hautes et fières, vêtues de gris. Leurs visages étaient nobles comme ceux des elfes de Fondcombe. Leurs postures, vêtements et traits montraient leur sang pur, si différent des elfes de la forêt noire.

C'étaient les gardes de Mithlond, les nobles guerriers des Havres.
Ils entrèrent dans le campement sans un mot. Un d'eux s'approche de Voronwe, qui à présent avait sombré dans une sorte de sommeil fiévreux.
D'un geste de la main il demanda à deux de ses compagnons de s'approcher. Ils mirent l'ancien capitaine sur une sorte de civière provisoire, faite de deux cordes et d'une cape elfique.

L'elfe de Mithlond se tourna alors vers les autres membres de l'expédition, et dit d'une voix chantante:

-Votre blessé a besoin de soins de toute urgence. Nous partons tout de suite vers les Havres. Nos guérisseurs sauront s'en occuper.

***

Le voyage dura environ deux heures. La forêt laissa place à un espace ouvert. Une brise salée heurta les narines des elfes. Un spectacle magnifique apparut à leurs yeux. Une cité magnifique, des tours d'une délicatesse et beauté surprenante. Mithlond. Les Havres Gris.

Les elfes de Fondcombe furent amenés dans leurs quartiers. Ils reçurent un repas, de l'eau pour se laver, et des robes grises.
Voronwe fut soigné par le meilleur guérisseur des havres. La plaie fut nettoyée, un pansement imbibé d'un baume à base d'Athelas recouvrait à présent la blessure. Des semaines passeraient avant que Voronwe récupère toutes ses forces, mais il n'y avait plus de risque pour sa vie.

Les elfes furent invités par le capitaine des Gardes de Mithlond pour faire un rapport. Il voulait connaitre les raisons de leur présence ici, les origines de la blessure de l'ancien capitaine, et beaucoup d'autres choses...

Au bout de quelques minutes, il tomba dans un profond sommeil dû au poison. Il était faible, très faible, mais il ne sentait rien. Rien, il était en paix, il allait mourir, enfin. L'ancien capitaine voulait rejoindre ses amis morts au combat. Il voulait rejoindre Nari, son ami. Plus rien ne le rattaché à la vie. Il avait tellement combattu...

Il finira finalement sa vie avec du poison. Voronwë le sentait dans son sang. Il ne résistait pas, il se laissait aller. La chaleur insupportable de la fièvre était devenu agréable. Soudain, des êtres de lumière vinrent le chercher. Il entre-ouvra les yeux et les referma, c'était les Valars...

Malheureusement pour lui, il se réveilla dans une chambre des Havres Gris. Une larme coula sur sa joue, il était encore vivant, pourquoi restait t-il en vie?

Il devait accomplir quelque chose, sinon, les Valars ne le laisserais pas vivant. Il se leva, puis s'assis. Il avait du mal à marcher. Il se reposa un peu et dès que son corps fut près, Voronwë se leva et se dirigea en direction de son épée et de sa dague, ainsi que sa ceinture qui étaient sur une chaise de bois magnifiquement sculpter.

Il avait une nouvelle tunique, propre. Il regarda sa blessure, plus qu'une vilaine cicatrice. Il attacha sa ceinture, sa dague et son épée et partit en direction de la grande salle. Il y rencontra ses compagnons et le capitaine des Gardes de Mithlond. Il le connaissait très bien, c'était de bons amis.

Il était souvent envoyer à Mithlond mais pas depuis qu'il avait abandonné son grade de capitaine. Son ami le croyait toujours à ce garde. Il le salua et rejoigît ses compagnons. Il n'expliqua rien, l'ancien capitaine n'était pas de nature bavarde.

Il pleuvait sur les Havres. Les gouttes tombaient du ciel gris vers la mer tout aussi pâle, donnant une impression de lumineuse clarté vaporeuse, tout à fait dans le ton de ce paysage elfique. Les Havres Gris. Ils portaient bien leur nom. Sur les flots, on apercevait quelques bateaux qui semblaient voler plus que flotter tellement ils étaient légers. Et dans les Havres mêmes, des Elfes majestueux se déplaçaient lentement mais gracieusement, au rythme de leurs activités matinales.

Elarinya contemplait cet endroit, avec l'indifférence profonde qui la caractérisait. De toute façon, elle l'avait déjà vu maintes fois, et, dans le Peuple Elfique, les choses ne changent que très peu, si bien que la vision de Mithlond qu'elle avait aujourd'hui était rigoureusement identique à celle qu'elle en avait eu à sa première visite, des siècles plus tôt.

Au lieu de s'extasier sur la beauté du lieu, elle repensait aux évènements de la veille au soir. Elle s'était très vite rendue compte que seuls deux cavaliers l'avaient suivit, lorsqu'elle avait ordonné de se hâter vers les Havres. En plus d'être incompétents, ce sont des imbéciles, avait-elle pensé. Il manquait notamment le blessé, qui allait mourir de son stupide simulacre de noble courage, et celui qui proposait d'espionner, et qui visiblement n'avait écouté aucun ordre pour faire ce qu'il avait décidé seul.

L'Ambassadrice ne s'était pas retournée. Qu'ils fassent ce qu'ils veulent, je ne pleurerais pas sur leurs tombes. Elle avait donné un ordre quand tout le monde lui demandait quoi faire, aussi le suivait-elle. Et elle ne manquerait pas de souligner le refus d'obéir de ces sois disant gardes lors de leur retour, afin qu'ils soient sanctionnés. Elle avait atteint rapidement les Havres, où elle avait finalement pris le temps d'indiquer que certains des siens étaient encore en arrière, et qu'il y avait des blessés. Les Elfes de Mithlond envoyèrent certains des leurs afin de récupérer les soldats de Fondcombe, pendant qu'Elarinya alla prévenir les conseillers des dirigeants des Havres de leur arrivée. Il lui fut signifié que le Capitaine des Gardes les recevrait à la première heure le lendemain, aussi alla-t-elle prendre un peu de repos.

Finalement, elle se trouvait là, à quelques pas de la Salle des Gardes, à l'écart du groupe comme à son habitude, et le regard perdu dans l'immensité de l'Océan.

Lorsque j'arrivais dans la cité des Havres, aux première lueurs de l'aube, je la trouvais bien calme pour une ville aussi grande et majestueuse. Les grandes cités Naines étaient tellement fourmillantes d'activités, bruyantes et toujours éveillées. Mais en fait, Mithlond était, pour un œil accoutumé à la voir sous son vrai jour, anormalement agitée vu l'heure matinale. Des évènements récents bouleversaient les habitudes de ses habitants. Mais comment pouvais-je m'en rendre compte, moi qui contemplait une cité des Elfes pour la première fois ?

En réalité, cette visite me transportait de joie. J'étais partis de chez moi dans le but de rencontrer de nouvelles personnes, de découvrir de nouveaux mondes. Rien n'aurait pu être plus dépaysant que ce que j'avais dorénavant sous les yeux. Et une telle vision était comme le Soleil qui m'avait tiré de ma torpeur quelques jours auparavant. Elle me tirait dans un monde qui semblait subitement totalement différent de celui que je quittais.

Après m'être relevé péniblement et avoir repris ma route, j'étais tombé au bout de quelques heures sur quelques habitations Elfes. Elles appartenaient à certaines de ces hautes gens qui souhaitaient vivre en retrait vis à vis de ce qu'ils appelaient "l'agitation urbaine". Je fus sidéré de découvrir la beauté et la noblesse de ces êtres, qui me paraissaient si... lisses et ... parfaits. J'hésitais quelques instants avant de me résoudre à les approcher. Les relations entre Elfes et Nains n'avaient jamais été, sauf exceptions, très cordiales, mais je devais risquer le coup. Je n'avais pas de nourriture, la fatigue se faisait de nouveau sentir après l'élan qui m'avait porté quelques temps, et je n'avais pour tout équipement que ma lance, que je tenais toujours miraculeusement malgré la perte de toutes mes autres possessions. Mais cette hésitation se révéla fort injustifiée. Voyant mon pitoyable état, les Elfes firent montre d'une extrême générosité, m'offrant un lit et de la nourriture pour quelques jours, puis proposant de me guider jusqu'aux Havres, vers lesquels je me dirigeais.

C'est donc accompagné d'une de ces êtres, une dénommée Elowen, que j'entrais dans la cité. Ma guide me surpris en disant que la ville lui semblait troublée, et qu'il avait du se passer quelque chose. Je haussais les épaules, me disant que les Elfes et les Nains n'avaient effectivement pas la même vision des choses. Elowen m'indiqua qu'à cette heure, si je voulais m'adresser à quelqu'un, il me faudrait rencontrer le Capitaine des Gardes. J'avais toujours une mission en cours, et mon rôle d'Ambassadeur à tenir, et il me fallait donc rencontrer les dirigeants elfiques.

Devant la Salle des Gardes se trouvait un groupe de personnes. Cela étonna Elowen, qui confirma ses suppositions préalables, mais elle ne s'en émut pas plus que cela, et me dit au revoir, car elle allait rendre de la visite à l'un de ses parents qui vivait en ville.

Je me dirigeai vers une personne qui était un peu à l'écart du groupe, une sublime elfe au regard sévère dirigé vers la mer, et lui demandai :

« Excusez-moi, Noble Dame, j'aimerais rencontrer le Capitaine des Gardes de cette splendide cité. Je suis Ambassadeur de Tronjheim, envoyé par Monseigneur Toner Ghomenar. Savez vous où je pourrais le trouver ? »

Voilà, je suis là, à deux pas de vous!

L'elfe sortit de la Salle, passablement énervé. Sa tunique grise froissée, ses traits tirés par l'exaspération, sa longue chevelure brune en bataille, tout en lui décriait avec la langueur reposante du havre elfique. Un cri, une rage, une excitation ne pouvaient exister dans un tel cadre, c'était impossible. Et pourtant, si.

Qui est le responsable de cette troupe? Depuis hier je n'entends parler que d'elle, et je ne sais même pas qui la compose! Ils arrivent un à un, à leur rythme, tranquillement... pas de panique. Bon, qui va me dire enfin ce qui vous amène ici? Ambassadrice? Quelqu'un? Al...

Ses mots se perdirent entre ses lèvres. Il venait de voir le Nain. Interdit, il resta impassible plusieurs secondes chargées de tension. Etait-il outré, ou simplement surpris? Les Nains ne s'aventuraient pas souvent aux Havres, même pour faire affaire. Peut-être était-ce ces pavés inconditionnellement muets, mais ils préféraient Fondcombe, La Lorien, et surtout la Forêt Noire, quitte à marcher plusieurs semaines.

Le Capitaine de la Garde regagna les quelques couleurs qu'il avait perdues en s'apercevant de la présence de Rômrhun, tandis qu'il analysait les paroles qu'il n'avait fait qu'enregistrer machinalement quelques instants plus tôt.

Ambassadeur Rômrhun... Que nous vaut votre visite?

Sa voix était plate, atone. Impossible d'y décerner la moindre émotion.

( suite a des pb d inernet j'ai pas pu vous avertir je reprendrai le rp fin aout)

Sven Fallenson entra aux Havres comme dans un rêve. Comment ce voyage avait-il pu déraper à ce point? Comment un seul Orque avait il pu causer autant de désordres parmi la compagnie?

Certes ils étaient inexpérimentés: la majorité des soldats n'avaient pas vu passer tant d'années que ça, et lui même était encore jeune. Ses années de service en tant qu'espion l'avaient pourtant quelquefois placées en situation bien plus périlleuses, mais durant lesquelles il n'avait pourtant pas autant paniqué. Il prit la décision de voir sa supérieure pour s'excuser, puis il resterait quelques temps aux Havres. Il avait passé trop de temps loin des Elfes, et il ressentait le besoin de s'immerger quelques temps parmi eux, parmi les siens.

Il se leva, fit ses ablutions et revêtit des vêtements propres, puis il se dirigea vers la Salle des Gardes, ou l'on lui avait dit qu'il trouverait l'Ambassadrice. Il la trouva plongée dans une profonde réflexion. Plutôt que de la déranger, il attendit patiemment qu'elle reprenne contact avec le réel en admirant les Havres sous la pluie. Quand il vit que les yeux de sa supérieure avait repris leur clarté, il se dirigea vers elle.

-Madame, madame! Excusez moi de vous déranger ainsi, mais il me tenait à coeur de vous faire part de ma honte. Je souhaite vous demander de me pardonner pour mon comportement lors de l'affrontement d'hier soir, et me mettre à votre service.
Il mit un genou à terre, et se releva.
Veuillez je vous prie pardonner un jeune Teleri encore peu expérimenté. Je ne puis encore prêter serment que l'on ne me reprendra plus en telle situation, mais je vous assure que je ferai de mon mieux.

Le Capitaine semblait plus que surpris de ma visite. J'eus soudain un mauvais pressentiment. Peut-être les Nains n'étaient-ils pas autorisés en ces lieux... Les relations entre nos deux peuples avaient parfois été plus que glaciales, et il était possible que je ne soit point le bienvenu. Mais en fin de compte, l'Elfe s'adressa à moi en toute courtoisie, et je pus arrêter de me faire du mouron.

Il voulut savoir le but de ma visite, mais je pris mon temps avant de lui répondre. En effet, certaines idées m'avaient traversées l'esprit depuis mon aventure solitaire dans l'enfer glacé, et j'avais décidé de changer mes plans. Mais il me fallait présenter cela de belle manière, auquel cas les choses paraitraient bien étranges. Une fois les idées bien structurées dans mon esprit, je m'inclinai, et lui répondit.

"Capitaine, veuillez recevoir mon plus grand respect, et puisse cette conversation se montrer courtoise et agréable. Je me trouve en ces lieux magnifiques en tant qu'Ambassadeur de Monseigneur Toner Ghomenar de Tronjheim. Vous n'êtes peut-être pas sans savoir que celui-ci à repris les cités Naines aux Gobelins, et qu'il a été nommé nouveau Roi des Montagnes Bleues. Il souhaite donc entreprendre de nouveaux échanges et tisser des liens solides avec ses voisins, c'est pourquoi il m'a envoyé jusqu'ici afin de pouvoir créer une relation durable entre nos deux peuples. Je suis également sensé me rendre ensuite en Arnor pour parfaire les mêmes échanges avec le Roi Aldarion."

Voilà pour le but initial de ma visite. Mais il me fallait maintenant aborder les quelques changements de plans que je souhaitaient apporter, et qui changeaient considérablement les choses à entreprendre.

"Cependant, des évènements fâcheux ont eu lieu depuis mon départ de Tronjheim. Je ne sais si c'est à vous que je dois le confier, mais ces bouleversements tragiques me poussent à arrêter ma mission et à quitter mon rôle d'Ambassadeur de Tronjheim pour le moment. Peut-être pourrait-je vous relater mon histoire récente, mais toujours est-il que je n'ai plus l'esprit à mener des conversations politiques et commerciales. C'est pourquoi je voudrais m'excuser auprès des personnes concernées de ne pouvoir tenir mon rôle. Il pourrait falloir envoyer un messager à Tronjheim pour envoyer quelqu'un pour me remplacer, mais ceci sera je pense la décision des dirigeants de votre belle cité."

Je baissais les yeux, un peu honteux d'exposer ainsi mon manque de courage. Mais je ne pouvais plus remplir ma tâche. Mon cœur s'était assombrit depuis l'écroulement de la caverne, et j'avais besoin de me ressourcer et de rallumer la flamme en moi. Arrêter cette mission était une idée qui avait peu à peu germé dans mon esprit, et elle était maintenant trop forte pour la repousser.

"Certains de vos gens qui résident un peu à l'écart m'ont accompagnés jusqu'ici, car je voulais au moins vous faire part de ma mission initiale et de ma décision. J'aimerais également, si vous ne jugez pas ma demande trop présomptueuse, quérir humblement l'asile pour quelques jours, le temps de prendre une décision concernant la suite de mon voyage."

Je n'avais en effet aucune idée de ce que j'allais pouvoir faire à présent, et je ne me sentais pas vraiment de partir une nouvelle fois à l'aventure sans idée préétablie. La dernière fois, cela m'avait conduit tout droit sur un ours...

Voronwë entre dans la grande salle. Il y avait de belles statues des anciens seigneurs de Foncombre. Il se dirigea vers un homme, un général de l'armée, un ami et lui dit en ces termes.

-Général, j'abandonne mon post de capitaine pour combattre au près de mes soldats, comme leur égo.

-Voronwë, tu es sur de toi? tu es un si bon capitaine... Mais si c'est ton voeux, je l'accepte et je l'honore.

Puis il continua avec une voix plus sérieuse.

-Voronwë Amnel, capitaine de l'armée elfique de la grande citée d'Imladris, je vous rétrograde, à votre demande. Allez va, maintenant, tu es un soldat, même si je ne comprend pas ton choix... dit le général.

-Vous n'aurriez pu m'offrir meilleur faveur que celle ci.

Il s'inclina et partit attendant sa prochaine mission. Mais son supérieur l'interpela avant qu'il sorte.

-Si tu me le demande, tu pourra récupéré ton grade, tu l'a plus que mérité pendant la guerre des anneaux.

Voronwë n'hésita pas et partit, vers de nouvelles avantures. C'était à ce souvenir qu'il songeait en ce moment, aux Havres. En voyant l'homme s'agenouiller, Voronwë le leva d'un bras, ce qui lui arracha un petit cri de douleur, sa bléssure n'était pas totalement guéri.

-Ne t'excuse pas, tu as obéis. En cas de problème, j'étais charger de prendre le commandement.

Puis il se tourna vers l'elfe.

-Merci d'avoir pris cette décision, mais le plus prudent aurrait été de rester au campement, mais je vous remercie tout de même, la remercia t-il en s'inclinant légérement.

Dès qu'il aurrait fini son court séjour, il partirait au plus vite pour sa ville natale afin de récupéré son post. Il préféré mener lui même les expéditions plutôt que de confier le commandement aux polititiens.

Le Capitaine de la Garde répondit avec une rapidité du moins surprenante à l'ambassadeur du peuple de Tronjheim, sans pour autant se dépâtir de son sang-froid et de sa voix glaciale.

Le temps où nos peuples s'entretuaient est révolu, vous ne risquez rien aux Havres. Ou j'en répondrai personnellement.

Alors seulement, il se plongea dans une courte réflexion, s'interrogeant sur la situation particulière à laquelle il était confronté. Puis, ayant choisi ses mots :

Les elfes de Mithlond sont ouverts à la conversation et désireux comme vous de nouer des liens sûrs et durables avec le nouveau royaume des Montagnes Bleues. S'il peut être dans le pouvoir des elfes d'en renforcer encore les bases, vous pouvez être certains de notre aide. Néanmoins je ni l'autorité ni la sagesse pour converser d'un tel sujet. Il vous faudra aller à la rencontre de Vonrowë, gardien des Havres en l'absence du Seigneur Laurelin.

Une ombre, un doute, passa dans son regard d'azur.

Mais vous ne venez finalement pas pour cela, dites-vous. L'asile, nous vous l'offrons volontiers, si le vent et l'océan peuvent vous aider à vous relever. Néanmoins, vous devez comprendre ma gêne. Pour certains de votre peuple, votre malaise pourra paraître comme une désertion, et nous ne voudrions pas que notre accueil paraisse comme une action hostile à votre peuple.

« Hum ! Ma foi, je dois bien avouer ne pas avoir songé à cela… Vous avez raison, je ne peux point vous demander ainsi d’héberger un « déserteur ». »

J’étais fort embarrassé… Le mot désertion ne m’avait à aucun moment traversé l’esprit… Comment pouvais-je me défiler ainsi et manquer à la tâche qui m’avait été confiée… Enfin, confiée, c’était vite dit. Les images de mon enrôlement me traversaient l’esprit. La taverne de Tronjheim. Le contrat quelque peu excessif… L’encre invisible… En fait, je n’avais pas vraiment été engagé, on m’avait obligé à remplir cette mission… Le souvenir du sourire de Toner à la vue de mon air incrédule devant ma signature en bas du contrat finit de me convaincre. Il m’avait dupé, je n’avais donc aucun remord à abandonner ma tâche.

Mais le problème des Elfes restait le même. Si ma conscience était apaisée, je serais toujours considéré comme un hors la loi aux yeux de mon Roi. Et les Elfes ne pouvaient donc point m’aider… A moins que…

« Capitaine, fis-je en relevant les yeux, qui étaient restés fixés sur mes chaussures depuis ses dernières paroles, j’ai peut-être une solution. »

D’ordinaire, résoudre ainsi une situation délicate m’aurait arraché un sourire, mais l’idée qui m’avait fait comprendre la solution à ce problème ne pouvait que m’attrister.

« Voyez-vous Capitaine, si je désire ainsi prendre du recul par rapport à ma mission, c’est que mes compagnons, le Général Klang et le valeureux Manubestofplus, sont malheureusement décédés au cours de notre voyage. »

Ma voix se brisa, et des larmes perlèrent au coin de mes yeux, au souvenir de ce destin tragique.

« Cette nouvelle, il faut l’annoncer à mon Seigneur, si je peux me permettre de l’appeler encore ainsi après mon acte – qui est, je vous prie de me croire, en grande partie justifiable et justifié. Rien n’empêche d’annoncer à Tronjheim que toute l’expédition a périt… Vous pourriez très bien avoir retrouvé des indices indiquant la perte de ces valeureux Nains, sans préciser que l’un d’entre eux à survécut. »

Un goût amer se fit sentir dans ma bouche… Mes yeux tombèrent une fois de plus sur mes pieds, et les larmes coulèrent pour de bon. Je les essuyais, honteux de m’afficher ainsi devant ces Elfes si beaux et si majestueux.

« Non ! Je ne peux vous demander ainsi de mentir ! Ce serait faire injure à votre beau peuple ! Je vais affronter mon destin, envoyer ma démission à Tronjheim, annoncer la mort de mes compagnons, et m’enfuir rejoindre mon père en Moria, où il se trouve pour le moment. Je ne vous demanderais pas non plus de m’héberger, vous êtes bien trop nobles pour vous obliger à aider un paria comme moi. Je vous remercie de m’avoir écouté, Ô grand Capitaine, mais je vais me retirer. Je resterais sans doute quelques jours dans les environs, j’irais me promener sur la plage, mais je ne vous importunerais pas. Adieu ! »

Et sur ces mots, je m’inclinais, et m’en fut, sans regarder derrière moi… Pour revenir rapidement.

« Heu… Excusez moi de vous déranger une dernière fois… Vous auriez de quoi écrire, et un pigeon voyageur ? »

Les traits du Capitaine se durcirent lorsqu'il fut question de la missive mensongère.

Oui, en effet, vous ne pouvez nous demander de mentir. Au-delà de toute considération de notre intégrité, ce serait bien pire que de prendre le risque, si risque il y a bien, de vous héberger parmi nous. Malgré tout le respect que nous avons pour vous, nous ne prendrions jamais le risque de mettre en danger nos relations avec le Peuple Sous la Montagne afin d'assurer votre bien-être.

Le ton était rude, sans appel. Si l'ambassadeur pensait que l'elfe éprouvait plus de compassion que l'usage ne le requérait, les mots tranchants du haut gradé corrigeraient ces présomptions. L'elfe était prêt à écouter, à converser, à aider, mais avait un sens du devoir apparemment irréprochable. Entre les remords de Rômrhun et l'intérêt de son peuple et même celui des Nains, il saurait faire la différence. Il la faisait d'ailleurs.

Le Capitaine murmura quelques mots à une silhouette derrière lui qui hocha la tête et disparut dans la pièce des Gardes.

Nous allons vous fournir du papier et de quoi écrire. Vous pouvez rester deux nuits parmi nous, après, il vous faudra partir, ou bien qu'une autorité de votre peuple nous indique que vous êtes libres d'agir. Je tiens à vous informer que si, suite à votre démission, cette même autorité nous demande de vous raccompagner sous la Montagne, ou de vous garder ici pour qu'on vienne vous chercher, nous coopérerons.

Nouveau rappel à l'ordre. Un papier, une plume et de l'encre arrivèrent sur plateau d'argent.

Voilà. Ecrivez, nous nous chargerons de transmettre votre missive.

L'elfe s'arrêta, et après quelques instants, fit mine de poursuivre, puis se ravisa. Il hésita plusieurs courtes seconde, et enfin reprit.

Je m'engage là sur un terrain personnel sur lequel je ne suis peut-être pas habilité à m'entretenir. Mais en fuyant rejoindre votre père en Moria —ce sont vos mots—, vous affrontez votre destin —ce sont encore vos paroles— d'une façon que mon esprit a du mal à saisir. Ou alors vous pensez que votre destin est de fuir? De la part d'un Nain, je ne peux croire à une telle croyance. Mais je suis un soldat, et mon esprit n'est pas celui d'un sage. Je vous souhaite de trouver ce que vous cherchez.

Je remerciai d’un signe de tête l’Elfe qui m’avait apporté de quoi écrire. Les mots durs du Capitaine résonnaient dans mon esprit, mais cela ne fit que mettre en ordre mes idées, et à me faire trouver des raisons légitimes pour mon départ. C’est pourquoi, quand la plume rencontra la feuille, les mots se mirent à couler avec une aisance et une fluidité étonnante, comme si ma main était guidée par une volonté autre, comme si je n’avais rien à faire pour coucher ses quelques phrases. Tout était clair en moi. Je savais ce que je faisais, ce que cela impliquait, et ce que j’allais faire en conséquence.

Citation :

« De Rômrhun Krammkarn, Ambassadeur de Tronjheim, à Toner Ghomenar, Grand Roi des Cités Naines des Montagnes Bleues.

Mon Seigneur,
Je vous écris ici pour vous signifier ma démission. Vous m’aviez envoyé, accompagné du Général Klang et de Manubestofplus, rencontrer les Elfes des Havres afin d’établir une nouvelle relation avec eux. Des évènements pour le moins imprévus ont eu lieu. Nous avons essuyé une attaque de Gobelins, et cet affront à résulté en la mort de mes 2 compagnons. Je vous prie donc de recevoir mes plus sincères condoléances concernant votre cousin Klang, qui était devenu un véritable ami pour moi. J’ai moi-même failli y laisser la vie, et je suis aujourd’hui dans un état déplorable, tant physiquement que psychologiquement. Je ne saurais vous décrire les tourments que j’ai endurés sans que ceux-ci ne me glacent le cœur une fois de plus. C’est pourquoi je vous remets ma démission. Je ne suis malheureusement pas en état de poursuivre cette mission. J’ai besoin de temps pour retrouver mes forces et mes esprits. J’espère que vous comprendrez la situation. Peut-être nous reverrons nous un jour.

Adieu. »

Voilà, c’était écrit.

« Capitaine, voilà ma lettre. Vous voulez peut-être la lire. Vous noterez que je ne fais nullement mention de ma présence ici. Ainsi, Tronjheim ne saurait vous accuser d’héberger un hors-la-loi. »

Et certaines des paroles de ce grand et bel Elfe me firent continuer mon discours.

« Vous avez raison, c’est mon destin qui me fait me réfugier à Khazad Dûm. J’ai des questions, et il me faut des réponses. »

Je dis ces phrases en regardant la lance que je tenais toujours, comme si elle ne voulait pas quitter ma main.

« Quelque chose me dit qu’il faut que j’aille rejoindre mon père. De plus, vu les relations pour le moins réfrigérées entre les Ghomenar et la Croix de Fer, Toner n’osera jamais aller jusqu’en Moria pour dénicher et récupérer un simple déserteur sans véritable importance. Après tout, il m’a confié cette mission seulement quelques minutes après m’avoir rencontré, et je ne représente strictement rien à ses yeux. Je serais donc en sureté dans les Monts Brumeux. »

J’étais sûr de mes dires. De plus, j’espérais que Toner comprendrait les raisons de mon départ. Après tout, son cousin était décédé dans cette histoire, cela ne le laisserait sans doute pas indifférent.

« Très bien, maintenant, je vais vous laisser. Je ne resterais pas ici pour ne pas vous importuner. J’ai cru comprendre que vous aviez des affaires plus urgentes à traiter, je ne vais donc pas vous encombrer de ma présence. Adieu donc. »

Et cette fois-ci, je partis pour de bon.

Elarinya avait suivit tout l’échange entre le Capitaine des Havres et le petit Nain (car il était vraiment très petit) qui se disait Ambassadeur de Tronjheim. Elle gardait son air impassible, mais en regardant très attentivement, quelqu’un qui la connaitrait bien aurait remarqué que ses pupilles se dilataient, et qu’elle battait des cils plus que de coutume. Elarinya était troublée. Aucun des Elfes présents ici ne pouvaient s’en rendre compte, mais quelque chose la faisait réagir, pour la première fois depuis longtemps. Quoi ? Cela était impossible à savoir. Etait-ce le rôle identique au sien de ce Naugrim, et son envie de l’abandonner ? Ou bien sa triste histoire, marquée par la perte de ses compagnons ? Nul ne pouvait le savoir. Et quand le Nain s’en alla pour de bon, elle lâcha un léger soupir, ô combien difficile à interpréter.

Auparavant, la belle Elfe avait impoliment ignoré les deux soldats qui s’étaient adressé à elle. Elle en avait plus que marre de ses individus. Elle en avait assez de crier et de s'égosiller dans le vide. Leur incompétence sautait aux yeux, aussi ne voulait-elle pas perdre de temps avec eux. D’autant qu’ils ne l’avaient jamais écouté, et qu’il n’y avait pas de raison qu’ils se mettent à agir selon ce qu’elle disait. Ces guerriers ne l’avaient pas en haute estime, c’était évident, et sans doute ne se comprendraient-ils jamais, aussi valait-il mieux ne pas avoir affaire les uns avec les autres, autant que faire se pouvait.

Mais l’Ambassadrice ne pensait pas à cela à ce moment précis. Elle avait une tâche à accomplir, et, maintenant que Rômrhun était parti, elle allait enfin pouvoir aborder le sujet avec le Capitaine, lui expliquer les raisons de leur venue, et lui relater les évènements de la nuit précédente.

«Mae Govannen Heru Ohtar. Eleni silà omentielvo. »

Elle s’inclina profondément, comme le voulait l’usage en ses lieux.

« Je suis désolé de vous importuner ainsi de si bonne heure. Nous n’étions sensés arriver que dans quelques heures, mais des évènements imprévus ont eu lieu et ont bousculé beaucoup de choses.

Mais laissez-moi je vous prie commencer par le commencement. Nous avons été envoyés ici par Fondcombe afin de mener à bien une mission urgente. Nous sommes à la recherche d’un sage, qui serait le seul capable de résoudre une situation très délicate qui menace la tranquillité de la cité d’Elrond. Il nous a été dit que ce sage se trouvait à Mithlond où dans les environs, mais nous n’avons aucun renseignement à son sujet. J’espère que vous pourrez nous aider dans cette quête.

Quand à notre arrivée brutale et désordonnée, elle est due à ce qui s’est produit hier soir, tandis que nous nous étions installé pour passer la nuit. Le soldat ici présent – elle désigna Voronwë, dont elle n’avait toujours pas pris la peine d’apprendre le nom – a déniché ce qui semblait être un éclaireur Orc. Il a réussi à le tuer, mais a été blessé par une des flèches empoisonnées de la créature.

C’est à ce moment, alors qu’une décision devait être prise sur la conduite à tenir, que nous nous sommes rendu compte qu’aucun gradé n’était présent dans notre groupe pour organiser la sureté de l’expédition. J’ai donc recommandé à tout le monde de se diriger le plus vite possible vers votre cité, afin de se mettre à l’abri définitivement, mais il semblerait que je n’ai point reçu tout l’écoute nécessaire. »

Elle dit ces mots sans même jeter un regard aux soldats. Ils n’avaient pas besoin de sentir ses yeux posés sur eux pour ressentir la colère qui n’était pas totalement apaisée.

Elarinya ne savait pas en arrivant aux Havres que Sven avait rencontré des humains agressifs, mais elle avait entendu les soldats en discuter tandis qu’ils attendaient l’arrivée du Capitaine. Cependant, elle décida de ne pas en faire mention. D’une part, cela n’avait aucun rapport avec sa mission, et l’indifférait donc fortement. De plus, elle se doutait que les Elfes de Mithlond étaient au courant de la présence de ces Hommes si près de leur cité, et elle n’avait pas la crédulité de penser qu’elle allait leur apprendre quelque chose.

« Voilà, vous savez tout. Je vous prie une fois encore de nous excuser pour la gêne occasionnée. »

Et elle s'inclina de nouveau, mais d'une façon légèrement moins appuyée, signe qu'elle avait finit son exposé.

Adieu, maître Nain.

Le capitaine exécuta un bref salut, et se tourna vers l'ambassadrice, sans plus de cérémonie. Pour lui, l'affaire était finie, du moins temporairement. La missive était déjà entre les mains d'un coursier qui se dirigeait déjà vers les écuries où un étalon était déjà prêt. Dans quelques jours, il y aurait ou il n'y aurait pas de réponse des supérieurs de Rômhrun, et il y aurait ou il n'y aurait pas de décision à prendre. Mais c'était une autre histoire —car bien que le Nain n'ait pas fait mention de sa présence aux Havres, ce serait un elfe qui apportait son message, et comme il n'était nullement question de mentir, les seigneurs des Montagnes Bleues pourraient répondre par ce même elfe. Et donc maintenant, il y avait ces envoyés de Fondcombe, un autre sujet à débattre.

Ce qui a pu se passer pendant votre voyage est maintenant fini. Bien qu'on puisse critiquer tels ou tels négligences, ce n'est pas de mon ressort. Je laisserai aux autorités d'Imladris le soin d'en juger. Ne nous encombrons plus de ces soucis

D'un geste évasif et irrité de la main droite, d'un élégant arc de cercle, il régla d'un coup tous les différends qui pouvaient exister au sein du groupe.

Maintenant, parlons de ce qui vous amène aux Havres. Vous cherchez un sage, pour résoudre une situation critique. La raison m'incite à vous envoyer au près du Seigneur Vonrowë, le plus sage parmi les sages elfes. Ainsi que je l'ai dit, il n'est plus que temporairement maître de Mithlond, ayant transmis la garde des nos terres au Seigneur Laurelin. Mais pour des raisons que je ne peux vous dévoiler, vous ne pouvez le rencontrer. Néanmoins, la parole de Vonrowë est toujours aussi belle et juste. On vous conduira à lui, il saura vous conseiller.