Épilogue : La Fin

- Descend !!!!!! Mais descend donc !!!!!

Le nain se tourna vers ses congénères de Tronjheim en leur faisant non de la tête ….

- Y'a rien à faire … y veut plus descendre …

Juché tout en haut, sur le dos du dragon mort, un nain faisait mine de le chevaucher …

- Alleeeeez hue !!!! Hue créature de Morgoth !!!!! Rhâââââââââ !! On t'as bien eu hein, sale dragon !!! Tu fait moins ton malin !!! Ha ha ha ha ha ha !!!! Bon sang qu'tu sent pas bon … j'vais quand même descendre, tu dégage une odeur insupportable …

Klang, puisqu'il s'agit de lui, faisait le cowboy de dragon depuis une bonne demie heure devant les yeux effarés de tout ceux qui passaient à proximité. Mais là, il en avait assez, sans compter que sa culotte était devenue noire à cause de la chaleur dégagée par la carcasse fumante et que son arrière train commençait à le bruler …
Il joignit ses deux jambes avant de se laisser glisser le long du flanc du dragon … pour atterir tout naturellement à côtés de son camarade nain. Il le regarda en souriant avant de lui dire :

- Ha la la la la quand je vais raconter chez nous, à la cité las bas à Tronjheim que j'ai chevaucher un dragon, personne voudra me croire mais toi t'es témoin hein ???

Il s'éloigna alors pour rejoindre son cousin Toner en agitant les bras et les jambes en tout sens pour tenter de se libérer de l'odeur nauséabonde du dragon. Les guérisseur qui le virent passer le regardèrent d'un drôle d'air se demandant si ce nain qui marchait tout désarticulé n'avait pas perdu la raison …





Le prince Voykissâ patientait en attendant le retour de son ami Laurelin. Il avait ordonné à ses troupes de guerriers des glaces de se rassemblée à l'extérieure du cercle noir. Il avait également indiqué qu'une cérémonie serait donnée le lendemain au village, en souvenir de son meilleurs guerrier, chef de guerre Hââ lloween, tombé au combat. On lui avait également apporté une petite boite de bois fonçé qu'il regardait à présent. Il finit par se décider à l'ouvrir. Elle contenait des sorte de boules de couleur beige tirant sur le vert sous les rayons du soleil …
Lorsque Nârwel Rusk-Iâr eut terminé de parler, il lui tendit la petite boite et lui fît signe de prendre une des boules puis il fît de même avec le seigneur Radamanthe, intendant du Gondor ainsi que vers Moribrimbor, avant de renoncer devant l'état préoccupant du guide des elfes noirs …
Il prit la parole :

- Vous prendre boules et faire comme moi … Très bon !!!

Le prince des Lossoth enfourna une des boules dans sa bouche avant de reprendre la parole :

- Nous couper Schîm avant long hiver … Schîm petit arbre de Forodwaith … Nous récupère sève sucrée dans tronc ... Après Ghômm

Il appella un de ses guerriers pour lui demander :

- Hâl dreth sûrmino ghômm ?

Le guerrier répondit :

- Mâcher, mon prince ... Cela se dit mâcher ...

Il se retourna vers l'intendant et l'éclaireur pour leur dire en mastiquant sa boule :

- Mâcher, vous devoir faire … Vous mettre Schîm Ghômm dans bouche et mâcher … Bon pour trouver calme après rude combat !!!

Puis tendant la boite de Schîm Ghômm vers les autres qui se trouvaient près d'eux il demanda :

- Qui vouloir un Schîm Ghômm ??

Erco ne dormit guère plus qu’une trentaine de minutes, pourtant ce bref somme lui avait permit de reprendre des forces, assez pour réavoir le idées clairs et marcher sans laisser croire qu’il venait de se descendre une dizaine de chopes de bière. Il se redressa et se frotta les yeux. Les soldats discutaient encore. Le sujet n’avait que peu changer. C’est ce qui poussa le chevalier à se lever et à aller marcher un peu. Il se leva et sentit ses membres craqués. Sur cette dernière bataille, il les avait fortement sollicités et cela se faisait sentir. Tout en marchant, il pensait à son futur qui était clair à court terme : Il devait aller à Esgaroth pour ramener le corps d’Alorn, après il ne savait ce qu’il allait faire. Faire reforger Amdir, c’est sûr, mais quand ? Un jour, ça c’était une certitude, mais bien trop vague…
Il s’interrompit dans ses réflexions. Il avait devant lui un cercle composé de Forlong, un elfe, un homme des glaces, comme les appelait Erco, et le seigneur Laurelin. (dsl si j’oublie quelqu’un). Et en leur centre se trouvait Nidnama avec deux de ses assistants. Tout cela ressemblait fort à un rituel, mais qu’elle genre, il l’ignorait. C’est pour cela que le chevalier Skaline resta à distance à regarder avec une lueur interrogatrice dans les yeux. Il aurait bien voulut les interrompre, mais il n’osait pas et savait au fond de lui que cela n’aiderait à rien. Il attendit donc debout, raide comme un balai, au milieu du champ de bataille.
Il se rendit compte qu’après le combat il était aussi inutile qu’un orque sur cette terre. Il aurait put disparaître et personne ne s’en serait rendu compte, enfin sur le moment. Ce genre de pensée était assez déprimant. Trop, pas assez ? Qui saurait le dire ? Personne, sans doute. Mais Arka arriva en courant et vint tiré sur le pantalon de son maître qui baissa les yeux et sourit. Il s’accroupit et commença le caressé comme il ne l’avait pas fait depuis longtemps. Il sentit plusieurs fois, malgré ses tentatives d’esquive, une langue rugueuse sur sa joue. Cette scène dura quelques minutes, puis le renard partit en courant comme attiré par un aimant, mais c’était un petit animal qui passait par là. Erco se redressa et s’essuyant les deux joues d’un revers de la main. Il regarda une nouvelle fois le cercle, toujours avec le même intérêt.
Mais il se lassa vite de regarder ce spectacle, alors il s’éloigna lentement et alla se s’asseoir sur un rocher juste à la limite que portait un feu fait par des hommes, des arnoriens ou gondoriens, le chevalier ne saurait le dire avec certitude sans plus approfondir. Il regarda le ciel et commença à murmurer une chanson de sa patrie. Il se promit, tout en la fredonnant, que quand il aura le temps il passera au Rohan :

-" Où sont maintenant le cheval et le cavalier ? Où est le cor qui sonnait ,
Où sont le heaume et le haubert, et les brillants cheveux flottants ?
Où sont la main sur la corde de la harpe, et le grand feu rougeoyant ?
Où sont le printemps et la moisson et le blé haut croissant ?
Ils ont passé comme la pluie sur la montagne, comme un vent dans les prairies;
Les jours sont descendus à l' ouest dans l' ombre derrière les collines.
Qui recueillera la fumée du bois mort brûlant,
Ou verra les années fugitives de la Mer revenant ?

Nidnama venait de sentir dans un coin de son esprit Silivrien revenir à elle…c’est donc avec une sérénité totale que le maître guérisseur reçut le flot d’énergie en provenance de Laurelin… La première chose qu’il devait faire, avant tout : harmoniser ce flux à ses propres énergies vitales pour pouvoir le guider sans peine…

Le guérisseur plongea donc en lui même… mentalement ou en appuyant physiquement sur certains points focaux il rendit en quelques instants à son énergie sa forme normale…

* Mes blessures cicatrisent déjà et reculent face à cette puissance… il vas falloir être prudent… diriger un tel flot… Bien… allons-y…

Lentement, avec une douceur infinie, Nidnama pris de la main droite la fiole de venin pendant que, de l’autre il remuait la cire pour achever de l’homogénéiser… Pour qu’elle soit parfaitement lisse lorsqu’il y ferait tomber la première goute de venin…

Le précieux liquide perla au bec de la fiole avant que la goute ne tombe vers la cire ou elle entamerait la transformation…

Lorsque la surface ambrée de la cire se rida, Nidnama projeta son esprit dans la préparation… L’effet était incompréhensible… Il ressentait les fils de venin comme il aurait sentit les énergies d’un être vivant… une étoile partant du point d’entrée et qui se rependait à une vitesse vertigineuse fissurant le mélange…

Mais le guérisseur veillait… avec une assurance égale à celle qu’il montrait en soin il cyclisa l’énergie… reliant les extrémités des lignes à leur début… en quelques instants ce qui avait été une étole anarchique était devenu une sphère parfaitement lisse… une sphère dont elle ne pouvait sortir… une zone d’homogénéité parfaite qui serait les fondation du travail…

- Mallorn. Athélas.

Les deux mots suffirent aux aides guérisseurs pour savoir ce qu’on attendait d’eux… L’un d’eux laissa tomber des feuilles de l’herbe des rois dans l’une des marmites de neige fondue pendant que le deuxième introduisait une pincée de poudre d’écorce de Mallorn… au mélange de l’elnaith de la harpe…

Maintenant le sort était jeté… Si il s’arrêtait un instant l’elnaith de la harpe savait que le mélange serait perdu… Si il faisait une erreur il en irait de même…

La poudre de mallorn accentua la conscience que Nidnama pouvait avoir des flux d’énergie… C’est à ce moment que débuta le chant… Bien que ce ne soit pas un chant à proprement parler mais une sorte de vocalise permanente… Un observateur aurait pu croire en un chant incantatoire que connaissait le maître guérisseur… Mais il s’agissait en fait de l’incarnation vocale de ce qu’il voyait… Nidnama aurait été parfaitement incapable de chanter d’une telle manière… mais cette voix jaillissait de sa gorge… elle lui permettait de prendre appuis sur le monde alentour affin de stabiliser les énergies qui fluctuaient à chaque nouvelle goute ajoutée…

Un auditeur se serait sans doute laissé porter par l’immense sérénité, le clame, la beauté du chant… Mais Nidnama, lui était ou cœur de la tourmente…

Jusqu'à présent moins de dix goutes avaient été ajoutées au mélange et les choses devenaient vraiment compliquées… Il ne devait pas encore rassembler les énergies en une unique entité il créait lentement une couronne de sphères individualisées sur le pourtour du mélange…

Une autre goute…

Une autre goute… Chasser la giralie, les venins qui se trouveraient dans l’Orchal saew… pour l’instant leur présence était plus une gène qu’autre chose mais les rajouter plus tard était impossible… et elle seraient indispensable d’ici peu… Nidnama introduisis un peu d’infusion d’athélas pour équilibrer les potentiels hydriques et ne pas voir l’eau fuir les zones purifiées…

Une autre goute…

Une autre goute…

Une autre goute… A nouveau stabiliser… cycliser… rajouter l’athélas… enfin… tout était prés…

Une autre goute…

Le chant à l’extérieur pris soudainement une nouvelle dimension… la ritournelle sans cesse plus complexe se transforma… devint plus fluide… acquit une unité qui n’existait plus dans les diverses voix qui raisonnaient simultanément malgré la présence d’un unique chanteur.

Nidnama écrasait à l’aide d’une sonde mentale les sphères qu’il avait formé pour les relier les unes aux autres en une couronne entourant totalement la marmite… Mais il devait aussi les harmoniser les unes aux autres, éviter tout phénomène de rejet qui se serait soldé par l’apparition de grumeaux…

Une fausse note dans ce chant jusqu’alors parfait… Pas une dissonance mais l’apparition incompréhensible dans le cœur des auditeurs d’une note de tristesse alors que joie et espoir frémissait dans le reste de la symphonie…

Le premier grumeau… ou plutôt la première fissure dans le flux d’énergie… Dés qu’il la sentit apparaître, Nidnama l’éjecta du cycle et la centra… dans le petit récipient emplis de cendre et de gypse… Un craquement retentit lorsque la roche se brisa… La fabrication de l’Orchal saew avait elle aussi débuté…

L’auditeur reprit espoir comme la note de mélancolie était circonscrite… Comme elle s’éloignait du reste, laissant la joie pure et sans tâche se rependre lentement…

***

Depuis combien de temps le chant de son elnaith durait-il ? Combien de fois la tristesse avait-elle inexplicablement envahit son cœur et son esprit ? Combien de fois la joie avait-elle vaincu ? Hogo n’avait plus la moindre idée de ce qu’il faisait avant… cette musique… c’était sans doute le plus beau chant qu’il eu entendu…

***

Lentement la couronne de pureté se rependait… Peu à peu le noyau de noirceur se concentrait…

Une autre goute

Une autre goute… A présent il n’en restait plus que quelques unes… Les fissures étaient de plus en plus nombreuses… La couronne d’Orchal nestadren se rapprochait du noyau d’Orchal saew… empêcher le mélange sans pour autant les séparer physiquement demendait un effort sur humain… Les flux d’énergie que maniait le maître guérisseur lui permettait néanmoins d’obtenir ce qu’il désirait en coulant son esprit dans la préparation…

Une autre goute…

Une autre goute…

Une autre goute…

La dernière goute perla… Nidnama continua son œuvre… enfin… le mélange était prés… prés à subir la suite… Lentement, très lentement, l’énergie que le maître guérisseur recevait se transféra dans celle qui circulait déjà… enflant les zones concernées… Des fissures zébraient vers le centre ou l’Orchal saew devenait de plus en plus fort…

A l’extérieure le champs dans lequel la tristesse avait lentement, imperceptiblement pris le pas sur l’espoir une rupture se fit entendre… Force… détermination… courage… amour… amitié… loyauté… rage de vaincre… C’était presque un chant guerrier… un lai à la résistance… et enfin… la victoire… la victoire totale… l’ennemis circonscrit dans le vide… la menace bannie…

Plus aucune fissure n’apparaissait dans le mélange et l’Orchal nestadren avait colonisé la totalité de la cire… Il était enfin achevé… Mais il fallait encore empêcher la masse d’énergie à présent inutile qui circulait dans la préparation de la briser… peu à peu le guérisseur tirait à lui l’énergie… la couronne se réduisait… Et la dose d’énergie que devait gérer Nidnama était bien trop grande…

Le lien qui l’unissait à Laurelin s’inversa… Donnant de l’énergie à ceux qui l'avaient jusqu'alors fournie… celui qui unissait les lames sœur se transforma aussi en torrent d’énergie… Rendant à Silivrien plus d’énergie encore que celle qu’elle avait du perdre pour sauver son ami… La encore, Nidnama devait aigre à travers les liens car exploiter son énergie était une chose… en intégrer une autre et l’harmoniser aux siennes propres ne se faisait pas si simplement… Le maître guérisseur ré-harmonisa donc les flux énergétiques de ceux qui recevaient l’énergie qu’il puisait encore dans la préparation…

Puis plus rien. L’Orchal nestadren était fin prêt… Il avait réussi…
Lorsque enfin ce fut terminé, Nidnama s’effondra. Il avait été soutenu pendant un long moment par plus d’énergie qu’il n’en avait jamais eu… Son corps était à présent précipité à son état d’origine et se sentait faible en comparaison…

Un sourire flotta sur le visage de Nidnama qui voulut parler… Mais sa gorge était trop sèche d’avoir chanté…

A ses côtés les aides comprirent que tout avait marché… Ils avaient suivis scrupuleusement les instructions reçues auparavant… Des simples préparés seuls quelques restes étaient encore présents… Ils soupirèrent de soulagement.

***

Après l’envolée guerrière du chant, Hogo avait compris avec tristesse que c’était finit… lentement les harmoniques surnaturelles s’amenuisèrent… pas comme si elles s’essoufflaient… simplement comme si elles n’avaient plus de raison d’être… Lorsqu’il plus un son ne sortit de la bouche de l’elnaith Hogo resta encore un moment à intégrer la fin du chant…

Prendre la place d'un mort en disait long, son interlocuteur avait raison. Il fallait en convenir, l'espéreance de vie des agents avait fortement diminué ces dernières années. Eaquem était entré à son service depuis une demi-année tout au plus...

"Vous n'avez pas tort. Je n'essaierai pas de vous cacher que c'est une profession dangereuse. Mais ce n'est en rien comparable à la Bataille que nous venons de livrer."

C'était, de fait, peu comparable en effet. L'Intendant marqua une pause. Il lui était venu maintenant le temps d'expliquer certaines choses qui étaient inconnues du grand public.

"Le Service, oui. Le Service de Sûreté de la Cité Blanche. Ceux qui travaillent dans l'ombre pour le Gondor et par extension, pour le bien de tous les peuples libres des Terres du Milieu. Ils ont pour mission d'être aux endroits névralgiques... Umbar, Rhûn, le Nord... Dans les terres ennemies... Avoir des relations chez nos alliés peuvent se révéler bien utiles parfois. Mais ils veillent aussi à la sécurité à l'intérieur du territoire et à Minas Tirith plus particulièrement. Ils sont parfois les yeux et les oreilles du gouvernement, Nârwel Rusk-Iâr, et si c'est un métier à risque, j'ai bon espoir que notre récente victoire améliore tout de même leur sécurité... "

Nârwel aurait bien sauté sur les Schîm Ghômm du Prince Lossoth, un met royal ne se refuse jamais? Mais en réalité, le Gondorien était suspendu aux paroles de l'Intendant. Il découvrait une structure qu'il n'aurait jamais soupçonné. En y pensant bien, il avait déjà aperçu des Hommes, sans grades particulier guider généraux et seigneurs, et quand il demandait à son père plus de précision, ce dernier ne lui faisait aucune réponse. Et pourtant, l'Intendant cachait sans doute la partie immergée de l'iceberg.

Sous la capuche et les cheveux sales de Nârwel, ses yeux étaient voilés par le tracas. Sans Maïrwen, il aurait dit oui sans hésité. Un travail important, dangereux, sombre et mystérieux, de plus que son caractère se fonderait comme dans un moule à l'entrée dans le Service. Il ne savait que répondre. Et Maïrwen n'était pas là.

Mais il ne pouvait compter sans elle. Et elle ne pouvait compter sans lui.

Pourtant elle était bien guérisseuse dans une maison elfique. Quand bien même elle fut son hôte. Maïrwenn devait avoir des obligation devant le Seigneur Laurelin.

Non, Laurelin ferait tout pour qu'ils soient réunis, car il se souciait de ses amis.

Une occasion comme celle-ci ne se représenterai peut être jamais...


Nârwel releva la tête vers l'Intendant. Son visage tracassé doucement éclairé par la chaude lumière du soleil.

"Vous n'avez pas encore posé la question Seigneur. Mais sachez que j'accepte votre proposition."

C'était au final la seule chose à faire, refuser aurait été stupide. Maïrwen et lui étaient de toutes manière appelé à se séparer de nouveaux. Quelqu'en soit la cause, ils se retrouveraient. Ils se l'avaient juré.

Les liens, qui unissaient les membres du cercle pour maintenir le flux d'énergie à destination du Maitre guérisseur, se rompirent lentement. La cohésion, la solidarité, l'osmose entre les donneurs et le receveur avait été maintenue tout au long de l'expérience. Goutte après goutte, le venin de cobra de Sauron, sous l'impulsion du cercle d'énergie et la maitrise de Nidnama, s'était transformé en ''Orchal Nestadren'', un puissant curatif qui n'avait plus été utilisé en Terre du Milieu depuis de nombreux siècles ...
Le précieux breuvage avait été réparti entre les guérisseurs pour permettre une diffusion rapide aux quatre coins du champ de bataille. Là où l'Orchal Nestadren était dispensé, l'espoir pour ceux que l'on croyait perdu renaissait. La mort abandonnait son dû ... Elle qui, de toute façon, se trouvait copieusement rassasié des corps des soldats tombés durant les combats, gisant figés pour l'éternité dans les glaces du désert blanc de Forodwaith …

Laurelin attendit quelques instants avant de se relever pour permettre aux derniers lambeaux d'énergie en surplus de se diffuser en lui et permettre à son corps de récupérer un peu. Il félicita ensuite un à un les membres du cercle en terminant par Nidnama qui avait réussi là un véritable tour de force.
Il avait regardé, satisfait, les guérisseurs partir tour à tour vers les différents peuples qui avaient combattu pour la sauvegarde de la terre du milieu : Les elfes, les humains et les nains reçurent plusieurs fioles contenant le curatif extrême nouvellement créé.

Il s'approcha de Silivrien pour la prendre dans ses bras, heureux de la voir saine et sauve. La guerre avait prit fin, épargnant pour cette fois la jeune Elnaith qu'il chérissait par dessus tout. Où qu'il fût sur le champs de bataille, ses pensées étaient restées constamment tournées vers elle …

Les morts étaient enterrés, les vivants se rassemblaient pour les pleurer, les blessés étaient regroupés pour être soignés.

les carcasses des orcs étaient elles entassées pour être brulés. Les hautes volutes de fumées noires s'échappaient dans le ciel bleu azur avant d'être dispersées comme si le vent se servait de son souffle puissant pour éliminer toute trace de ceux qui avaient mis le désert blanc à feux et à sang …

Laurelin soupira puis s'adressa à Maïrwen qui passait tout près, tenant avec précaution une fiole d' Orchal Nestadren :

- Maïrwen ! Accepteriez vous de vous rendre auprès du Seigneur des elfes noirs … Il doit se trouver par là ? Ses blessures sont sérieuses ...

La guérisseuse acquiesca d'un signe de tête et se dirigea rapidement vers Moribrimbor ...

- Bien, je vais me rendre auprès de notre Ambassadeur … Il souffre beaucoup … La potion que nous avons mis au point devrait permettre de le soulager, voire de soigner certaines de ses brulures les plus graves ...

Il se dirigea alors vers Sombre-Chêne, regardant Silivrien pour voir si elle l'accompagnait. Il s'agenouilla au côtés de l'Ambassadeur et lui indiqua :

- Seigneur Sombre-chêne ? Nous avons réussi à créé de l'Orchal Nestadrin … Vous connaissez les vertus curative de ce breuvage n'est ce pas ?Vous connaissez l'efficacité de cette ancienne médecine ...

Il lui tendit la fiole au contenu transparent comme l'eau claire :

- Vous devriez en prendre, cela devrait grandement vous aider ...

Voronwë était resté près de Laurelin pendant toute la préparation de la motion, immobile à quelques pas. Ses yeux fixaient la vasque, et l'elfe ne semblait faire aucun effort notoire de concentration. De fait, s'il transmettait directement une partie de son énergie au guérisseur, il s'employait également, à la bonne préparation du breuvage. Ainsi, l'esprit de Nidnama et de ses aides, baignait dans la même sérénité que celle qu'affichait le Gardien des Havres. Il préservait leurs pensées de tout trouble extérieur susceptible de les perturber. Autour d'eux, tout s'était tu, tout s'était évanoui. Il ne restait plus que cette potion, les vies qu'elle sauverait, le bonheur qu'elle engendrerait, son importance. Plus de doutes, que des certitudes. De ce chant liturgique naitrait une promesse de vie.

Finalement, la dernière goutte de l'inestimable venin tomba. La dernière note s'évanouit dans le vent. C'était fini. Et d'un coup, le coquille qui avait protégé chacun des préparateurs disparut. A nouveau, la fatigue, la douleur, le bruit s'emparèrent d'eux, triste rappel de la situation présente. Mais ils avaient réussi. Quel autre contentement pouvaient-ils avoir?

Le Maître des Clefs s'approcha de l'Elnaith de la Harpe, et s'inclina dignement :

Rares sont ceux qui auraient pu tirer du venin un aussi bon parti que vous. Au nom des tous les elfes des Havres Gris, recevez ma gratitude. Toujours bon accueil vous sera fait sur les terres que je m'efforce de protéger, et ce au moins jusqu'à ce que quelqu'un me remplace.

A nouveau, il s'inclina.


Sombre-chêne n'avait toujours pas osé ouvrir à nouveau les yeux. Toujours trop de lumière. Si bien que lorsqu'il entendit une voix familière non loin de lui, il tourna la tête à droite et à gauche, sans doute bêtement, jusqu'à localiser son origine. L'Orchal Nestadrin... N'était-ce pas qu'une légende? Un mot sur un livre? Quelqu'un en avait vraiment fait? Ce n'était pas possible... Et pourtant, lorsque le breuvage coula dans sa gorge asséchée, il dut se rendre à l'évidence : si ce qu'il buvait n'était pas de l'Orchal Nestadrin, ses propriétés n’en étaient pas moins semblables et puissantes.

L’ambassadeur sentait son corps. Il sentait le sang couler dans ses veines, coaguler sur ses plaies, apporter à chaque tissu l’énergie nécessaire à la guérison. La vie affluait. Un agréable froid parcourait le corps de l’elfe. Et encore une fois, il questionna :

Que s’est-il passé ?

//C'est Laurelin qui est avec Sombre-chêne //

Pratiquement toute la partie gauche du corps de l'Ambassadeur avait été touchée par le souffle du dragon. Son visage, extrêmement atteint, ne retrouverait sans doute jamais son aspect initiale. Il porterait, pour le reste de ses jours, la marque indélébile du souffle de la créature de Morgoth. La marque d'un combat héroique, la marque de son sacrifice pour la terre du milieu ...
Laurelin voulait croire que l'Orchal Nestadren arrangerait, au moins partiellement les choses, mais rien n'était moins sûr ... Il fallait attendre ...
Après avoir fait boire la totalité de la fiole à Sombre-Chêne, à l'aide d'un linge propre trempé dans de l'eau claire, il ramena en arrière les mèches de cheveux de l'Ambassadeur qui avaient tendance à venir se coller dans les bandages qui entouraient la partie la plus touchée de son visage.
L'elfe attendit quelques minute que la potion qu'il venait de lui administrer commence à faire effet puis il répondit à la question de l'Ambassadeur ...

- Les combats sont terminés Seigneur Sombre-Chêne ... Les peuples unifiés ont vaincu ! Le dragon que vous avez courageusement combattu n'est plus qu'une carcasse fumante. Malheureusement, vous avez été prit par le souffle de la créature ... Vous êtes grièvement blessé ... Votre corps a subit des brulures sévères en plusieurs endroits ...

Laurelin soupira. Sa voix trahissait son inquiètude ...

- Nous avons réussi à créer de l'Orchal Nestadren ... C'est inespéré, cela semble incroyable mais nous l'avons fait ! Je gage qu'il vous aidera à soigner efficacement bon nombre de vos brulures, plus efficacement que n'importe quel autre remède que nous connaissons, mais ... Je ne peux me prononcer sur les effets bénéfiques qu'il pourrait avoir sur les marques qui sont profondes , il faut attendre et garder espoir ...




De l'autre côté de la carcasse du dragon, Maïrwen s'occupait du guide des elfes noirs, dont les blessures étaient extrêmement préoccupantes. Inconscient depuis plusieurs heures, Moribrimbor errait sur les chemins de la mort pour se rapprocher de plus en plus du point de non retour ...
Heureusement, l'Orchal Nestadren avait été élaboré rapidement car une heure de plus et s'en était fini du Seigneur Moriquendi ...

La guérisseuse attendit un moment que le précieux liquide fasse son effet. Déjà, elle pouvait constaté que la respiration de son patient se faisait plus aisée. Son visage, jusqu'alors blanc comme la neige qui les entouraient reprenait doucement des couleurs ... Il faudrait encore quelques temps avant que l'elfe ne retrouve totalement ses moyens.
Des murmures sortirent des lèvres sèches de Moribrimbor. Maïrwen lui demanda d'une voix douce :

- Restez calme ... Je vous ai administré un curatif très puissant, il est en train de donner son plein effet. Seigneur, comment vous sentez vous ?




Le prince lossoth Voykissâ en terminait de sa distribution de Schîm Ghômm. Il interpella un de ses hommes pour lui dire (retranscrit ici en langage commun) :

- Il est temps pour nous de prendre le chemin du retour ... Rassemblez les hommes et préparez les traineaux ... Il me faut voir le Roi d'Arnor, Aldarion avant notre départ ... Notre peuple à prit part à cette bataille et contribué à la victoire ! Les anciennes alliances doivent être renouvelées ...

Le Roi Noir ouvrit les yeux, il avait la gorge sèche, la langue pâteuse, les muscles endoloris, les yeux rouges d'une voix éteinte il demanda :

-Combien de temps ai-je était inconscient? J'ai du mal à me souvenir, et pourquoi suis-je tombé?

Quand Mairwen lui fit boire, l'Elexir Régénérant, Moribrimbor put sentir le froid entrer dans sa bouche, couler le long de sa gorge, arriver dans l'estomac, puis passer directement dans les veines, arriver jusqu'à ses organe vitaux, nerfs, muscles, puis le corps entier dans cette fraicheur douce et réconfortante, et surtout revitalisante.
Cela pris à peu prés un quart d'heure, surtout que certaines plaies se refermeraient normalements, ou certaines peut être pas.

Il se releva et remercia la jeune elfe guerisseuse puis alla voir Laurelin.
Il le regarda dans les yeux et lui dit :

-Mon ami! Beni soit tu par les Valar car tu est un être de courage et d'honneur, si tu l'accepte j'aimerai te demander que ton peuple soit allié au notre, que nous puissions développer nos échanges plus facilements, D'ailleur d'autre le mérites aussi.
Nous, les Avari du Clan des Neiges Eternelles, resterons amis et allié des Peuples Libre de Endor!

La dixaine d'elfes noirs avait déjà préparé le voyage du retour, d'ailleur il y aurai aussi un voyage pour revenir ici et plus loin encore dans le cadre des alliances, Il n'y aurai que Moribrimbor qui resterai en Endor chez qui le voudrait pour éviter d'avoir à retraverser les champs de neiges du ForodWaith et plus haut encore.

-Mais au fait, à qui doit-je se breuvage qui m'a fait renaitre de mes cendres en vérité??

//Dsl Lau', j'ai édité//

La voix... il l'avait reconnu, c'était celle de Laurelin. Ainsi c'était bel et bien fini. Il fallait sans doute être heureux. Mais Sombre-chêne n'arrivait pas à l'être. Seule l'idée qu'une potion capable de guérir de nombreux blessé lui réchauffait le coeur. Mais il n'était ne sentait pas soulagé ou plus tranquille. Était-ce possible? Devenait-il insensible? Il chassa ces idées noires de son esprit, et fit une nouvelle tentative pour ouvrir les yeux. Cette fois-ci, elle fut plus fructueuse, et quelque minutes plus tard l'ambassadeur avait recouvré la vue. Autour de lui, tous les blessés, tous les guérisseurs elfes et humains confondus qui s'afféraient, et des morts. Sombre-chêne toucha précautionneusement son visage. Des bandages humides. Oui, la brulure qu'il avait ressenti... C'était cela? Lentement, il se leva et s'examina. Tout une partie de ses vêtements étaient partis en lambeaux, mais le mithril des pièces d'armure qu'il portait semblait l'avoir relativement bien protégé. Une nouvelle fois, il se tata le visage.

Alors seulement, il se rendit compte que Laurelin se tenait toujours à côté de lui.

Excusez-moi, j'étais...

Il n'acheva pas sa phrase, incapable d'en trouver la fin. Il poursuivit néanmoins.

Merci. Heureux de vous voir en vie.

Sombre-chêne ne savait quoi dire. Pourtant, il y avait matière à parler. Le sort des autres elfes, des autres dirigeants, des deux généraux du dragon, par exemple. Mais l'ambassadeur ne s'informa pas. Avant que lui-même puisse s'interroger sur son silence, arriva un elfe. Il l'avait déjà vu auparavant, dans la tente avec les autres représentants de chaque peuple. L'elfe noir ne semblait pas l'avoir remarqué. Il se contenta donc d'un bref salut et n'intervint pas dans la conversation que le seigneur avait engagé avec Laurelin.

Les aides guérisseurs avaient apporté à Nidnama de quoi boire… Des fioles d’Orchal nestanden étaient parties… Et le maître des clef se trouvait devant lui… Voronwë… Les paroles qu’il prononça étaient élogieuses… mais elles firent venir un sourire amusé sur les lèvres de l’elnaith… Sa réponse serait franche : il savait pertinemment que personne ici n’aurais pu accomplir ce qu’il avait fait… et faire preuve de modestie n’était pas bienvenu… même si, au fond de lui, Nidnama avait l’impression de n’avoir fait que son devoir… L’elnaith étancha donc sa soiffe avant d’ouvrir la bouche… la voix qui en sortit était rauque à cause de son chant :

- Merci monseigneur… mais acceptez que je m’amuse de votre proposition… je ne me serait pas attendu à recevoir un mauvais accueil… dans le pays de mon enfance… je suis né en Lindon... et j’ai passé plusieurs années d'études aux havres mêmes… enfin… merci encore… l'elnaith et le guérisseur vous remercient de tout cœur... A présent... si vous permettez... j'espère ne jamais vous offrir mes services…

Le maître guérisseur s’inclina légèrement devant Voronwë et se détourna… il devait encore travailler… il n’avait pas fini… il aurait de choses a faire… il devrait parler avec plusieurs personnes… mais pour l’instant… pour l’instant… il avait des vies à sauver…

Nidnama se lança donc dans le combat sans fin des guérisseurs… dans cette bataille ou la potion qu’il venait de produire était une véritable aubaine… après seulement Nidnama parlerait…

L'ambassadeur avait besoin de temps pour se remettre du combat qu'il avait mené contre le dragon. Son état restait préoccupant, sa voix était faible et ses yeux trahissaient une extrême lassitude. Laurelin replaça correctement la couverture qui le tenait au chaud en lui disant :

- Seigneur, je suis également très heureux de vous voir en vie. L'épreuve que vous venez d'endurer … Ce que vous avez accompli … Ce n'est pas le moindre des exploits que ce combat contre le dragon derrière l'étrange mur de fumées noires. Je vous laisse vous reposer à présent … Je vous confie cette fiole d'Orchal Nestadren, il en reste encore la moitié … Si vous en éprouvez le besoin, n'hésitez pas à le prendre !

L'elfe de la mer plaça la fiole dans la main de l'Ambassadeur puis se releva, s'approcha du guide des elfes noirs et lui sourit avant de lui répondre :

- C'est un honneur pour les elfes des tours blanches que d'être les alliés des Moriquendi ! Les elfes doivent rester solidaire entres eux pour les dernières années où ils demeurent encore ici. Le temps nous est compté … Le jour où une nouvelle soleil se lèvera sur le navire emportant les derniers d'entre nous vers les rivages blancs de Valinor se rapproche …

Il soupira, marqua une pause puis repris pour répondre à sa seconde question :

- L'énergie de l'unité, de l'amour, de la solidarité ... La cohésion, notre savoir, le pouvoir qu'il reste encore en nous, l'héritage d'une très ancienne médecine perpétuée à la tour de la clef d'argent, soeur d'Elostirion … Le talent du Maitre guérisseur Nidnama, la dévotion de ses assistants, la puissance de Voronwë, le courage du Capitaine Forlong d'Arnor, La force d'Ardanaël de la mer.

Laurelin s'inclina et finit en disant :

- La victoire de Forodwaith est amère. Dans les glaces demeurent à jamais nombres de nos frères ainsi que nombres de nos alliés … Un bien lourd tribu payé par les peuples libres et malheureusement, le peuple elfique n'a pas été épargné ...

- Les compagnies de l'ouest se rassemblent. Nous ne nous attarderons plus longtemps ici. Nous partirons bientôt retrouver nos rivages …
Je vous salut Seigneur Moriquendi ! Puissent les valar éclairer votre chemin jusqu'à notre prochaine rencontre ... Rien ne me ferait plus grand plaisir que votre visite à Elostirion ...

//Allez, on va activer un peu Désolé pour ceux qui avaient des discussions ou autre en cours//

Deux jours avaient passé. Deux jours pendant lesquels les morts avaient été enterrés, les blessés soignés, les campements rangés. Le sang avait néanmoins continué à couler : de petites escarmouches avaient été lancées vers le Nord à la suite des fuyards, dont bon nombre avaient trouvé la mort. Le "nettoyage" n'avait pas été bien difficile : les barbares, les orques et autres êtres maléfiques étaient désorganisés, sans meneur. Le peu de résistance qu'ils offraient aux flèches avait été balayé par les épées des hommes et des elfes. Si bon nombre des ces derniers ne faisaient couler le sang que sous la contrainte des supérieurs, et avaient conscience de la nécessité de cette poursuite, d'autres exécutaient les ordres bien plus volontiers, le bras guidé par le désir de vengeance.

Mais maintenant, les adversaires s'étaient trop éparpillés dans les plaines et les montagnes du Nord pour justifier une escarmouche. Quelques rares éclaireurs étaient encore en mission pour prévenir un nouvelle coalition des survivants de la Bataille Finale. Bien que cette éventualité fut peu envisageable, les ennemis étaient encore assez nombreux pour représenter une menace.

L'Armée Unifiée allait se diviser. Chacun avait une maison à retrouver, une ville à protéger, une famille à aimer. Une vie à reconstruire. Les chariots avaient été remplis, et des bœufs étaient prêts à les tirer. Les infirmes s'étaient déjà préparés une place entre les sacs de vivres, les autres blessés incapables de bouger restaient allongés sur leur civière, à moitié conscient de ce qui les entourait. Des volontaires s'étaient présenté pour les porter.

La terre portait encore les marques des combats, incapable, malgré la pluie qui était tombé la veille, de laver les impuretés qui la souillaient. Sinistrement vermeille par endroits, étrangement sombre à d'autres, elle ne verrait herbe et buissons repousser que dans plusieurs mois, si le temps était clément. Par contre, il était probable que les nombreux tertres qui vallonnaient la plaine, amoncellement des cadavres des serviteurs du Dragon, n'aient jamais cette chance. Des volutes de fumées noirs s'élevaient au-dessus d'eux, dessinant leurs élégantes courbes dans le ciel.


Sombre-chêne s'était rétabli. La potion lui avait plus d'effet qu'il n'aurait pu l'imaginer. Il marchait normalement, et s'il lui faudrait encore plusieurs jours, voir plusieurs semaines, pour se rétablir entièrement, sa santé n'était plus en danger. Mais il était défiguré. A vie. Certains guérisseurs l'avaient encouragé à rester encore sous leurs soins, il avait refusé. Le souffle d'un dragon n'est pas un mal curable. Tout la partie droite de son visage était tordue.

Lorsqu'il s'était vu au-dessus d'un flaque d'eau, il n'avait pas paniqué. Ce n'était qu'une cicatrice. Laid ou beau, il restait lui-même. C'était avec cette certitude qu'il était allé à la rencontre du prince Erumelgos. Il s'inclina, et passant outre toutes les formules d'usage, déclara :

Seigneur, le Rhûn s'apprête à partir. J'aimerais les accompagner, pour que le lien que notre alliance ne disparaisse pas aussi vite qu'elle est apparue. Les liens entre Rhûn, Elfes et tous les autres Peuples Libres doivent perdurer et se renforcer.

Radamanthe avait été surpris. Il avait très clairement douté lorsque Nârwel lui avait fait part qu'il était tout à fait conscient de risquer sa vie, de par le fait qu'il remplaçait un agent mort en mission et, il le savait, le fait que la guerre soit terminée n'aurait guère de conséquences sur une amélioration potentielle de la sécurité des agent du Service de l'Arbre Blanc. Il fallait ajouter qu'il ne savait pas que l'éclaireur avait retrouvé celle qu'il aimait et qu'il avait crue morte durant si longtemps. Mais ce que l'Intendant pouvait voir, c'était les traces d'une hésitation sur le visage maculé de terre et de sang de son interlocuteur, et il craignait qu'il fasse le choix qui l'intéressait le moins. Oh, il aurait certainement trouvé d'autres hommes de valeur, certes, mais il avait déjà vu plusieurs fois que ce Nârwel semblait plus compétent.

Il avait été surpris de le voir accepter, avant même que la question fatidique eut été posée. C'était au moins un bon point dans tous ce chaos.

"Je suis content que vous ayez fait ce choix, agent Rusk-Iâr. Le Gondor a toujours besoin qu'on veille sur lui. Allez vous préparer, Nârwel, le départ de cette maudite plaine sera le plus proche possible. J'espère ne pas avoir à faire appel à vos services avant un certain temps au moins..."



L'armée de Gondor était sur le départ, elle aussi. Toutes les troupes des Peuples Libres feraient un bout de chemin ensemble, jusqu'à retourner dans les limites de l'Arnor, au moins. Bientôt ils auraient tous quitté cet endroit qui serait dès lors connu sous le nom de Plaine de la Bataille Finale.
Radamanthe n'avait pas revu sa nouvelle recrue durant ces deux jours, et à vrai dire il espérait ne pas avoir recours au moindre agent spécial avant un certain temps.
Il commençait à regretter d'avoir tant tarder à se faire soigner. Il devait avaler un sacré lot de potions pour espérer stopper l'infection qui avait commençé à gagner son bras, maintenu en place par un atelle. On le voyait le regard voilé, rarement debout, et on craignait qu'il ne soi gagné peu à peu par les fièvres...

Les Moriquendi repartirent eux aussi, mais dans le sens inverse, il montèrent vers le nord, sans leur Seigneur qui était réstait et qui descendrait avec les elfes, il irait surement à Fondcombe.
Moribrimbor ésperait surtout revoir sa fille, qui devait être en Gondor à lors actuel, la derniere fois qu'il avait vu les terres du Gondor Minas-Anors et Minas-Ithil était les deux plus belles oeuvres des homme.

Son regard était triste, la tristesse du contre-coup de tout cela, ses bléssures même si elles étaient devenues benines, le lancaient de temps à autres, son cheval fut blésser un peu au flanc, mais rien de grave il pouvait donc le porter.

En attendant il regardait les plaines neigeuses ensanglantées, parsemées de fosse communes et de brasiers de cadavres, le charniers n'était plus.
Le voyage allait être long, il voyait encore le seigneur Laurelin, l'Ambassadeur Sombre-Chêne, et le Soigneur Nidnama, peut être trois des personnes les plus importante de cette bataille.
Il attendrait de voir où ils iraient, lui suivrait, il ne pouvait faire que cela.

Pour ce qui était des cadavres des Avari, ils furent emportés par les Soldats elfes noirs encore vivant sauf le grand capitaine de MoriBrimbor qui fut enterré prés de la grotte.
Moribrimbor en avait aussi profité pour prendre une dent du dragon, il pense qu'elle porte bonheur, et de toute façon quad une personne voit une dent de 20 centimetres, il peut trés bien se dirent qu'il ne vaut mieux pas se frotter a l'individu la portant.

Le Roi Noir ressentait de la fatigue et de l'épuisement, il dormis... Cela faisait trés longtemps, rare sont les elfes qui ont vraiment besoin de dormir, mais aprés une bataille c'est souvent le cas.

Pendant un temps indéterminé, Nidnama avait avancé de blessé en blessé… Aucun de ceux qu’il devait voir n’était pas dans un état désespéré… a chaque fois qu’il s’agenouillait devant un blessé il devait déployer tout son savoir… Si il n’avait pas tiré de l’énergie du rituel jamais Nidnama n’aurait pu continuer ainsi… mais malgré tout il faiblissait…

La nuit se couchait à nouveau… et cette fois le maître guérisseur rendit les armes… il alla enfin trouver ce qu’il n’avait plus connu en assez grande quantité depuis un moment : le sommeil…

Le retrouver ne fut pas chose aisée car il avait dépassé ce stade de fatigue au delà duquel on n’arrive plus à dormir… mais après quelques minutes de méditation il sombra… Il sombra dans un réel sommeil… dans cet état réparateur…

***

Nul n’avait voulu réveiller Nidnama et lorsqu’il ouvrit les yeux il découvrit qu’il faisait jour… mais que le soleil se coucherait bientôt… En lui l’elnaith sentait les flux d’énergie encore faibles… il préféra continuer ce qu’il avait commencé… il se força à retourner dans le monde des rêves pour achever de se reposer…

***

A nouveau Nidnama ouvrit les yeux… il se sentait enfin frais et dispo… autant que possible dans l’état où était son corps malgré les soins qu’il lui avait imposé… L’elnaith de la Harpe refit calmement ses bandages avant de sortir de sa tente… Il héla l’une des sentinelles qui se tenait non loin :

- Combien de temps ai-je dormis ?

- Deux jours…

- Très bien… s’est-il passé quelque chose de marquant ?

- Non…

- Parfait… Savez vous ou se trouvent les autres membres de l’état major de Gar Thurion ?

L’elfe répondit par un geste vague… Et Nidnama partit à la recherche des autres elnaith… ou d’un visage connu quelque part dans cette mer vivante… quelqu’un qui saurait l’informer des éventuels ordres…

L'armée s'était mise en route, encore entière. Plus lentement que de besoin, hommes, nains et elfes s'approchaient d'Annuminas. La voyage se poursuivait dans un mélange de morosité, de joie et de soulagement. Dès les premiers bourgs traversés, l'accueil avait été chaleureux. Enfants, femmes, hommes et vieillards s'agglutinaient pour acclamer leurs héros, jetant des fleurs sur leurs passages, offrant des vivres à profusion. seulement certains vaient conscience de goût amer qu'avait désormais la vie pour les survivants. Néanmoins, la plupart des soldats répondait avec le sourire à toute cette allégresse.

Les Hommes allaient rejoindre leurs cités, les elfes leurs refuges et les nains leurs montagnes. Et tous espéraient pouvoir profiter d'une longue période de paix et de repos avant de devoir reprendre les armes.

L'armée elfe allait se séparer à Annuminas. Voronwë et les siens partiraient vers les Havres Gris tandis que Les soldats de la Lorien, de la Forêt Noire et de Gar Thulion passeraient sous la Montagne avant de regagner leurs maisons. Le Rhûn suivrait la même route, puis traverserait les grandes plaines du Rhovanion. L'ambassadeur avait reçu l'accord du prince Erumelgos pour les accompagner et poser les pierres d'une alliance plus solide et concrète. Néanmoins, Sombre-chêne ignorait si le Roi de l'Est approuverait cette entreprise. Un soir de bivouac, l'elfe alla donc le trouver. Il mangeait en compagnie de ses généraux, discutant dans leur langue natale. L'un d'eux aperçut Sombre-chêne et le désigna d'un mouvement de tête à son roi. Le silence se fit, l'ambassadeur s'inclina et questionna en langage commun:

Puis-je me joindre à vous?

Le paysage se transformait lentement au fur et à mesure de la progression de l'armée unifiée vers Annuminas. Le blanc immaculé des plaines enneigées du Forodwaith s'estompait sous les yeux de ceux qui avaient survécu à la bataille du grand nord. Le relief se faisait plus varié, plus chaotique. Le vert, le brun, l'ocre s'imposaient pour chatoyer sous le franc soleil nouvellement levé. Il inondait de ses chauds rayons ceux qui rentraient victorieux de la bataille du grand nord ...

Des chants s'élevaient de temps à autre au sein des troupes. Les nains étaient sans conteste les plus prolixe. Les voix graves des khazâds accompagnaient la marche des autres peuples. Parfois lente et triste, la mélopée remuait les coeurs de ceux qui se trouvaient à proximité mais quelques fois aussi, les chants se faisaient plus rythmés et entrainant alors force, courage et optimisme emplissaient alors l'atmosphère ...

Laurelin progressait au devant des compagnies de la mer. Il avait fait ses adieux, quelques heures plus tôt à son ami Voykissâ. Ils avaient eu tout deux une longue conversation sur le devenir du petit peuple des hommes des glaces avant son départ. Tout en mastiquant le Shîm gômm que lui avait offert le prince, l'elfe se remémorait le départ des troupes Lossoth vers leurs villages. Le dernier traineau avait disparu sous les hourras des membres des autres peuples qui composaient le reste de cette formidable armée unifiée.

Une nouvelle ère de paix voyait le jour avec la victoire. Certes, celle ci était amer. Nombres de valeureux soldats ne participaient pas au voyage retour, tombés au combat, prisonniers à jamais des glaces éternelles. Les vivants ne les oublieraient pas. Leurs mémoires perdureraient ...
Combien de temps durerait l'accalmie, cette paix précaire retrouvée ? Personne n'était en mesure de répondre à cette question ...

L'elfe sourit en voyant non loin devant lui, chevauchant aux côtés de Nârwel rusk-Iâr, la belle Maïrwen. Il avait libéré la guérisseuse de son service à la tour de la clef d'Argent pour lui permettre de suivre son mari. Il était heureux de les voir à nouveau réunis. Y avait-il symbole plus fort de la victoire de l'amour sur la haine que ces deux êtres qui s'embrassaient ?

Voronwë restait silencieux, comme à son habitude. Toutefois, l'elfe était amusé de voir le visage de l'énigmatique Maitre des clefs afficher un demi sourire. Pour une fois, son ami laissait transparaitre un peu de ses émotions ...

Les compagnies elfiques de Gar Thulion avançaient alignés dans un ordre parfait. A l'avant se tenaient les Elnaith des différentes Maison. Silivrien s'échappait de temps en temps pour venir rejoindre l'elfe d'Elostirion. Il restait un moment à chevaucher ensemble avant qu'elle ne reparte reprendre sa place parmi ses soldats.

Les premiers bourgs et villages étaient traversés. La première étape du retour touchait à sa fin. La seconde emmènerait Laurelin vers les rivages des Havres puis, les blanches tours d'Elostirion pour enfin revoir l'océan ...

L’armée avait reprit sa marche… Mais pour Nidnama la bataille n’était pas encore totalement finie… Si la plupart des blessés avaient été soignés il y avait toujours a faire… Et le guérisseur n’était pas le seul à avoir du travail… l’Elnaith agissait lui aussi… il avait promu Hogo au rang de capitaine de furtifs puisque cette nouvelle institution avait perdu dans la bataille celui que Nidnama avait placé à sa tête… Et d’autres places s’étaient malheureusement libérées…

Aussi ces quelques jours avaient étés chargés… Nidnama avait vu avec joie L’os brisé de Maegethir se ressouder… Il pourrait la libérer de son attelle d’ici peu… et lui rendre l’immensité du ciel…

Autre motif de réjouissance : l’Orchal… outre la fiole de saew qu’il avait préparé et pas encore entamé il lui restait un peu plus d’une fiole de nestanden… un trésor inestimable…

***

Le soir était venu… Nidnama tenait entre ses mains sa chère petite boulle de plume… il lui avait finalement ôté Maegethir la fine baguette de bouleau qui l’empêchait de bouger son aile… A peine ceci finit que l’oiselle prit son vol… les cris de joie qu’elle poussa en retrouvant son élément rendirent à Nidnama un sourire qu’il n’arborait plus que rarement…

Car le Maître guérisseur arborait sans cesse un visage triste… Il s’en voulait de ne pas avoir été é la hauteur… des dizaines des leurs étaient morts par ça faute… parce qu’il n’avait pas su se protéger… A deux reprises Silivrien avait du risquer sa vie pour lui… Lui qui ne méritait pas les sacrifices qu’elle avait du consentir…

***

Ils arriveraient bientôt à Arnuminas… mais un détail n’avait pas été réglé : Laurelin… ils n’avaient pas pris le temps de parler sérieusement depuis la bataille et un détail restait donc en suspens… Nidnama l’aborda donc lorsqu’il put enfin se libérer :

- Laurelin… Il faut que je vous dise quelque chose… avant la bataille… lorsque je m’occupait de Silivrien… Nous avons eu un… léger désaccord… Après que vous aillez touché son esprit… J’ai été assez sec… Mais comprenez une chose… Lorsque vous avez agit elle était inconsciente… Les barrières qui séparent nos esprits étaient affaiblies… d’autant que j’était entièrement tourné vers elle… J’ai donc eu la sensation que vous vous introduisaient dans mon esprit… Je sait que ce n’était pas le cas… mais je vous demanderait simplement de ne pas recommencer… sans me prévenir… du moins si vous pouvez l’éviter…

Nidnama avait utilisé le vouvoiement a dessin… Il agissait en tant qu’Elnaith et guérisseur à l’endroit du Seigneur Elostirion…

Hrp enfin trouver l'inspiration hrp

Erco se mit en route dans les premiers, délaissant les autres cavaliers ou chevaliers. Il n'en connaissait aucun, mais surtout ne ressentait aucune attirance par leur unité. Il préférait voyager seul, et se joindre à leur charge, un peu sur les côtés, puis de repartir ou bon lui semblait. Il savait que des personnes ne devaient pas aimer ça, surtout le faite qu'il était un chevalier sans aucune lien de vassalité avec un Roi quelconque. Mais il s'en fichait des avis de quelques soldats fermer à tout changement.
Arka courait autour de Vent, il semblait vouloir quitter au plus vite ce paysage de glace. Le chevalier Skaline le comprenait très bien, trop bien. Quand à flèche, il volait haut dans le ciel à la limite de la vision des elfes cherchant, sans aucun doute, une proie.

Le voyage se fit relativement vite. Mais Erco fit attention de ne pas trop pousser Vent. Son cheval était vieux et avait encore une bonne route à faire. Les yeux du chevalier brillèrent en voyant les premiers arbres garnit de feuille verte et les premiers brin d'herbe. On aurait dit un enfance regardant le cadeau demandé depuis des mois. Cette lueur resta dans les yeux du chevalier durant tout le voyage jusqu'à son arrivé Annuminas.
Là il regarda avec joie tout ces civils attendant l'arrivée du gros de l'armée. Certain lui demandèrent des informations, d'autre le félicitèrent, mais Erco ne comprit pas pourquoi car pour lui combattre était la raison de sa vie. Il se sentit vite oppresser par tout ces gens l'entourant qui pour la plupart le délaissait vu que presque tout ces civils étaient des femmes attendant l'arrivée de leur époux. Beaucoup passeront leur nuit à pleurer, trop. Le Rohirrim se rendit compte, après avoir réfléchit, qu'il plaignait plus la personne chargé d'annoncer la mort que la famille du malheureux.

Laurelin s'apprêtait à répondre à Nidnama lorsque Silivrien fît son apparition. Visiblement, elle avait surprit une partie de la conversation. L'elfe l'accueillit avec un sourire avant de lui indiquer :

- L'ouïe des elfes est fine mais celle de l'Elnaith de la Maison de l'Arbre est la plus fine d'entre toute !

Il rit franchement avant de reprendre :

- Il tient à coeur de Nidnama de revenir sur un débat qui nous a animé il y a quelques temps ...

Il se tourna vers le guérisseur puis déclara beaucoup plus sérieusement :

- Comme vous le reconnaissez vous même, il n'était pas dans mon intention de sonder votre esprit, mais simplement de déterminer le niveau d'intégrité psychologique de Silivrien alors plongée dans son cauchemard sans fin.
Lorsque vous avez sentit ma présence, vous étiez effectivement déjà concentré depuis un moment. Soumis à la fatigue, vous n'avez pas remarqué immédiatement que la relation établie était parallèle à la votre sans risque de convergence. D'autant plus que dans ce cas précis, le flux ne parvenait pas de la même source ... A ce moment, vous vous serviez de celui des lames soeurs, moi pas. Je me servais d' ... Soit, ce n'est pas l'important. Cela vous l'ignoriez, ce qui explique sans doute votre réaction ...

Laurelin se tourna vers Silivrien :

- Comme tu peux le constater, point de dispute. Un simple sujet qui méritait d'être abordé afin que toute confusion soit levée, ce qui est, je crois, le cas à présent ...

Il marqua une pause avant de demander :

- Je meurt de faim ... Pas vous ?

L’arrivée de Silivrien n’avait rien de surprenant pour Nidnama qui la sentait en permanence… aussi se content-a-t-il de répondre par un "sourire"… Pour autant qu’on puisse appeler "sourire" cette mimique plaquée sur un visage ou la joie n’avais plus sa place… D’où elle avait été chassée depuis peu… Qu’elle ne visitait plus qu’en de rares occasions…

La réponse que lui donna Laurelin convint parfaitement au maitre guérisseur… qui se doutait que son ami, puisque c’était bien ainsi qu’il fallait le nommer, avait comprit les raisons qui l’avaient poussé à régir comme cela…

Le seigneur enchaina rapidement, demandant aux deux elnaiths si ils désiraient manger…

Nidnama ne savait trop quoi répondre… décliner l’invitation pour laisser les deux entre eux ? rester et profiter de leur compagnie ? de l’amitié dont ils lui faisait montre alors qu’il ne la méritait pas ? la seconde possibilité était séduisante… mais quelque chose au fond de lui l’incitait à choisir la première… Aussi répondit-t-il par un autre "sourire"… il marmonna rapidement qu’il n’était pas affamé et qu’il voulait passer voir ce qu’il y avait dans le petit bosquet situé à une lieu à l’est… Sa position était telle qu’avec un peu de chance il y trouverait des simples intéressants… L’excuse sonna creux… même à ses propres oreilles… même si effectivement il pourrait trouver des plantes intéressantes dans le bosquet en question… Mais il avait faim pour l’heur… et il pourrait aller visiter ces arbres plus tard…