Aux portes

Profitant de son âge avancé pour paraître moins suspect qu’un autre, Triväm alla à la rencontre des Gardes postés aux portes. Il était dit que certains visiteurs étaient interdits de sortie et le vieux mercenaire, craignant de voir la ville entière forcée à la quarantaine, initia le dialogue avec les hommes de factions.
Dès son approche et ce, malgré son apparence inoffensive, les gardes ajustèrent leurs postures jusque là détendues pour une position plus militaire.

- Halte, citoyen. Où crois tu aller ainsi ?

- Et bien, ne sommes nous plus libre de prendre la route du désert ?

- Quoi, tout seul ? Tu seras rôtis par le soleil avant d’atteindre Al’Nikr !

- N’insulte pas les anciens, jeune feignant. J’ai voyagé le Waith (désert) plus de fois que tu n’as vu l’aube se lever.

- Il suffit vieillard ! N’insiste pas. Tu n’iras nul part. Seule la porte Nord-Est est ouverte. Si tu veux te balader, tu peux aller faire des allers-retours sur les docks… Hé hé.

Tournant les talons, Triväm s’en alla d’un pas lent sous les moqueries des Gardes. Ainsi, il pu venir à la conclusion que les gardes tentaient de contrôler tout le trafic à une seule porte, filtrant les indésirables et taxant sûrement injustement ceux qui voulaient sortir afin de les en dissuader. L’administration semblait vouloir gagner du temps, peut être s’attendait elle à recevoir des renforts de l’Emir… Les Griffes d’Ammoth allaient devoir enquêter là-dessus au plus vite afin de ne pas être pris au dépourvus.