La vie est parfois curieuse......!!

Farma était debout, ses mains crispées sur la rambarde du balcon de l'appartement de son époux et d'elle même. Elle surplombait ainsi la cité antique d'Eomer, la puissante Aldburg.

Elle sourit intérieurement, les derniers événements avaient prouvé à quel point ces considérations pouvaient être balayées en un instant.

Le vent frais du Riddermark monta dans le crépuscule. Dame Farma resserra ses bras sur son corps pour se réchauffer. Se faisant, son esprit commença à gambader, ses pensées étaient tournées vers son époux Gallen , la maréchal de la marche de l'est mais surtout son Gallen. Où pouvait il donc bien être??

Son coeur souffra de nouveau en ayant une pensée pour son père Thorin. Farma inplora les étoiles.

Puis elle se retourna en sentant une présence . une présence imposante: le capitaine Eogam , tel un argonaute était là , stoique , un rempart à li tout seul;

Farma eut un sourire triste en apercevant le géant blond

"tu m'as fait peur Eo" murmura la jeune femme blonde;

Farma se permettait d'appeler Eogam par le surnom dont elle l'affublait plus jeune. Immédiatement, des souvenirs surgirent dans son esprit. Eogam, Eothar et elle avaient le même âge et ils furent élevés à Edoras. Les jeux enfantins, les courses éffrénées contre le vent du Riddermark.

Que vais je faire mon ami, je souffre tant s'ouvra farma à son ami les yeux embués.

Puis elle se tourna encore vers l'horizon descendant.

"Tu es forte Farma, Gallen reviendra , il est toujours revenu, nul nepeut le surpasser épée en main et il t'...aime"

Farma sentit une hésitation chez Eogam, elle enchaina néanmoins:

"il a un foutu caractère surtout et toi Mon ami quand rentreras tu dans le rang et trouveras une jolie épouse"

Eogam répondit rapidement , avalant sa salive

"J'aime déjà mais ne suis pas aimé, je crains de rester un célibataire endurci"

Accompagné d'un ritre cristallin, Farma se retourna de nouveau pour regarder le colosse

"les femmes rohirrims seront déçues  et hurleront leur désespoir"

Mais ses paroles restèrent en suspend en scrutant le visage terrassé par la torpeur d'Eogam et elle comprit immédiatement, c'était d'elle qu'elle parlait. Eogam avait toujours été là , à chaque instant la protégea, toujours dans l'ombre.

Farma ne put juste répondre

"je ne l'ai jamais su, je n'ai jamais voulu..."

D'un ton Las ,Eogam la coupa

"Je sais , c'est ainsi, ne sois pas triste, la vie est ainsi et jamais je ne trahirai Gallen et vous vous aimez c'est ainsi"

Farma resta interdite un long moment

Puis un silence géné s'installa, la première fois entre eux.

Eoagam se retira  après un salut militaire rapide.

Les yeux lui aussi rempli de larmes , il quitta la pièce, il entendit juste Farma
lui dire

"nous serons toujours amis Eogam, n'est ce pas?" c'était les seules paroles que pouvait prononcer en ces instants la jeune Rohirrim.

Le froid implacable à sa souffrance le prit dans ses serres. c'était la première fois que le rugueux Eogam pleurait mais d'une certaine manière il se entait soulagé, il repensait à ces nuit sans sommeil, à sa culpabilité. Certes il aimait voire admirait Gallen pour ses dons martiaux mais surtout son pouvoir de commandement, sa faculté à rassembler autour de lui les hommes. Mais il doit s'avouer que ce jeune rohirrim venu de nulle part devenu héros en matant un putsch à Aldburg, l'avait agacé. De plus, bien qu'admirant Gallen , son ascension associé à l'amour de Farma , c'était parfois dur à encaisser.

Eogam respira à plein poumon et oui dorénavant Eogam se sentirait mieux avec lui même.

#Eeogam #Farma

Nerveusement, Farma serrait la coupe de vin qu'elle venait de se servir. Elle buvait par saccade.
Les yeux de la jeune femme fixaient l'horizon avec intensité. On ne peut pas dire que les événements épargnaient l'épouse de Gallen.

Elle sursauta donc en entendant les coups à la porte.

D'une voix mal maitrisée, elle répondit, en tremblant légèrement

'Entrez"


Au fond de la pièce un rideau bougea , des oreilles indiscrètes écoutaient. c'était Eothain, l'écuyer de Gallen qui retrouvait ses réflexes de chenapan. Il devait d'ailleurs protéger l'épouse de son mentor.

Les journées passaient lentement pour le jeune prince Orwen...pourtant ce n'était pas les activités qui lui manquaient. Son fidèle tuteur et serviteur Hilma le tenait au courant de l'actualité politique du Rohan et de la Terre du Milieu toute entière, afin de s'assurer qu'Orwen devienne un jour un monarque juste et sage. Les entrainements d'équitation et de combat avec ses trois autres compagnons le forçaient à se lever dés l'aube, et s'écrouler sur son lit le soir, les muscles douloureux. Il ne fallait pas non plus oublier les apparitions publiques et l'aide que le jeune prince fournissait aux habitants d'Aldburg, que ca soit dans la reconstruction de la Cité ou le soin des blessés. Il voulait se faire connaître parmi les Rohirrims, se détacher de l'ombre de son père.

Mais malgré toutes ces activités et obligations, Orwen s'impatientait. Le maréchal Gallen avait parlé d'une poursuite des assaillants d'Aldburg...mais les heures s'étaient transformé en jours, et l'expédition ne partait toujours pas...le maréchal n'apparaissait même plus dans les endroits publics. Evitait-il le jeune prince? Etait-ce simplement une tactique pour retarder la campagne qu'Orwen préparait contre l'usurpateur, son propre père?

Toutes ces questions tracassaient le jeune prince en permanence, et même le sage Hilma ne sut trouver une réponse capable de satisfaire le fils de Hogorwen. Il se contenta de lui conseiller la patience et le contrôle de ses sentiments, des qualités nécessaires pour chaque bon monarque.

Finalement, après plusieurs jours, Orwen se dirigea vers les appartements de la Dame Farma. Il savait que l'épouse de Gallen Mortensen était propice à sa cause, et qu'elle l'écouterait et lui fournirait des réponses...

Ainsi, un autre garde vint aussitôt déranger Farma avec ces paroles:

-Le jeune prince Orwen Hogorwenson demande une audience, Dame Farma...

HRP Essayez de respecter la règle des 10 lignes les gars; je comprends votre manque de temps, mais nous sommes les colorés, faut bien donner l'exemple. HRP

#Orwen #Hilma

Kurmo faillit insulter le garde qui le bouscula. Mais l'annonce de l'audience interrompu toute initiative de sa part.

" Encore un retardement ! Qui est cette tête de linotte d'Orwen ?" Se questionna le jeune mercenaire.

Il continua son chemin, comme s'il n'avait jamais eut l'intention de s'arrêter ici. Esperant se faire discret, il jeta quelques coups d'oeils par dessus son épaule dans l'espoir d'apercevoir cette noble figure qui lui était encore inconnue. Des nombreuses questions jaillirent dans son esprit. Bien trop occupé à chercher les réponses ailleurs, son intuition lui soufflait que de nombreuses réponses résidaient dans les murs mêmes d'Aldburg. Il allait aussi avoir besoin d'informations sur cet Orwen.

Une fois retourné dans la rue, ses chiens l'accueillirent chaleureusement en remuant la queue, surement afin d'apaiser sa mine contrarié. Cette rencontre attendue permit à Kurmo de ce vider l'esprit et de reprendre à zéro. Dame Farma attendrait. Il ne pouvait se permettre de freiner son enquête, même pour quelques heures... Et qui sait combien de temps ce nobliau en aurait avec Dame Farma...

Alarthor était perdu. Il ne savait que faire des images qui l'horrifiait lui traversaient l'esprit sans arrêt. Du sang, des cris. Cet enfant que l'on amputera dés le lendemain. Sa gorge se serra à cette pensée. N'y tenant plus, il sortit au grand aire et inspira une bouffée de fraîcheur.

Ses yeux regardèrent les ruelles d'Aldburg en reconstruction. Même les enfants en âge de portés y mettait du leur. Certain avait à peine dix ans....La guerre faisait des ravages, mais pouvait-on appeler ça une guerre? Une seul attaque éclair, une poursuite aurait du être lancée, mais rien. Il désespérait. Il se sentait inutile. Dame Farma était incontrôlable et il était un chevalier pas un garde nounou. Pourquoi donc Erco lui avait ordonné de veiller sur elle? Il se le demandait bien. Il devait avoir ses raisons....Maudites raisons pensa le jeune homme avant faire quelques pas pour se calmer.

Dans sa petite marche, il vit un homme entouré de plusieurs chiens. Il l'observa quelques instants interloqués. Il l'avait croisée une fois dans le "palais" d'Aldburg. Sûrement un homme étant aller faire une réclamation auprès de Gallen...Manque de chance, le maréchal était déjà partit.

Alors Ereion, cousin d'Erco, vint accoster Alarthor:

-Mon ami comment vas-tu?...Nous n'avons guère parler, mon Maître Orwen est occupé j'en ai donc profité pour te chercher on m'a indiqué ou tu étais....

#Alarthor #Ereion

Dame Farma resta un instant interdite devant le jeune garde inexpérimenté. Puis comme piquée par une abeille Farma se reprit, elle entendit la voix de sergent instructeur de son défunt père Thorin. Ce ton à la fois protecteur et autoritaire qu'il utilisait pour la gourmander. la jeune femme eut de nouveau un pincement au coeur face au souvenir de son père.

D'un signe de la main gauche, elle intima l'ordre à Eothain de rester dans sa cachette.

D'un geste rapide, elle remit en place sa coiffure.

Le jeune garde s'effaça assez maladroitement et laissa entrer le jeune Prince Orwen

L'épouse du maréchal de la marche de l'Est effectua une rapide révérence, montrant ainsi son respect pour le jeune Rohirrim.

La voix claire de la jeune guerisseuse s'éleva dans la pièce

"Que puis je pour vous jeune Prince?"

Le jeune prince entra dans la pièce, et répondit de façon galante et élégante à la révérence de l'épouse du Maréchal Mortensen. Tout en effectuant ce geste presque automatique, Orwen mit en pratique la dernière leçon que lui avait apprit son tuteur Hilma.
Il s'agissait de, en un bref coup d'oeil, enregistrer et analyser son entourage.
La dame Farma était belle comme d'habitude; le jeune prince n'avait jamais apprit à résister au charme féminin...mais il ressentait en même temps une sorte de respect envers cette femme, qui, malgré que pas beaucoup plus âgée que lui même, avait goûté l'amertume de la vie. La mort et la tristesse semblaient suivre cette femme à tout moment, telles des ombres fidèles...et pourtant elle n'abandonnait pas, donnant à son peuple le cadeau le plus précieux; la guérison, la vie...
Pendant un court moment, le prince ressentit une vague de honte. Il était là devant cette femme, devant cet ange rayonnant de bonté et de vie, et il avait honte de l'épée à sa ceinture, de ses rêves de combat glorieux...

Orwen chassa ses pensées; ce n'était pas le moment. Il se concentra sur son analyse...le teint de l'épouse du Maréchal était légèrement rougi, sa respiration rapide...un bref coup d'oeil dans la direction de la coupe de vin vide lui permit de comprendre pourquoi. Quels chagrins cette femme voulait elle noyer dans ce breuvage aromatique? Peut être l'absence de son mari?

Voyant que son silence se faisait long, Orwen lança un bref sourire dans la direction de la guérisseuse, et dit, d'une voix forte et calme;

-Je suis désolé de vous déranger ainsi, madame...vos activités et devoirs sont nombreux, j'en doute pas. Cependant il s'agit d'une matière assez urgente...je suis en exil, vous le savez. Le jeune prince ne put se retenir de laisser paraître l'amertume dans sa voix. Je profite de l'hospitalité de votre mari, mais qui sait combien cela durera? Des voyageurs circulent tous les jours entre Aldburg et Edoras. Mon...père, n'est pas sourd, ni bête d'ailleurs. Il apprendra bien vite les rumeurs sur mon séjour aussi. Votre époux...est un homme bon. Mais il ne résistera pas aux hommes du despote lorsque ceux ci viendront me chercher. Le maréchal m'avait proposé de rejoindre la poursuite des assaillants de la Cité...mais des jours sont passés, et aucune poursuite n'a eu lieu. Et je reste là, inutile, sentant peu à peu le poing de fer de mon propre père se resserrer autour de moi.
Dites moi où est le Maréchal Mortensen, madame, je vous en prie...je dois savoir qu'en est il de cette poursuite, car je ne peux attendre sans fin. Mon destin est de lutter contre ceux qui oppressent mon peuple. Même s'il s'agît de mon propre père...


Le jeune prince n'avait pas encore apprit à maîtriser sa voix et cacher ses émotions...la douleur, l'impatience, et cet idéalisme caractéristique à son âge, se laissaient paraître dans ses paroles.

Dame Farma avait la voix mal assurée. D'ailleurs sa main gauche appuyait sur le dossier d'un siège blanchit.
La jeune rohirrim plissa les yeux, démontrant sa concentration.

La voix cristalline de Farma s'éleva calmement dans l'appartement du Maréchal de la troisième marche;

"Le Maréchal Gallen Mortensen a quitté Aldburg , il ya peu pur des raisons connues uniquement de lui me, mais assurément pour le salut du Rohan. En vous révélant cette information je vous démontre la confiance que j'ai en vous mon Prince.En ce qui concerne votre exil, vous savez que je lm'oppose à celui-ci Mais Mon époux a été clair; il ne s'opposera pas sans preuve irréfutable à votre père. néanmoins vous êtes son invité , je vous invite donc à rester à Aldburg , près de votre peule, votre père tout puissant qu'il soit ne peut s'opposer à Gallen .
Les habitant d'Aldburg vous respectent pour vos action, réactions après l'attaque. Pour eux avant vous étiez un fils de maréchal, maintenant il entrevoit en vous un souverain possible et à l'écoute de leur malheurs et doléances;
Vous avez raison au sujet des recherches, je vous confie donc séance tenante une eored , faites en bon usage mon prince, montrez que vous êtes un stratége et un chef"

farma fixait de ses yeux emeraude le jeune Orwen, attendant sa réponse.

Le jeune prince eut du mal à dissimuler la fierté qu'il éprouvait en entendant les compliments de l'épouse du Maréchal Mortensen.
En effet, s'il y avait une chose qu'il désirait, c'était d'être reconnu en tant que bon souverain et valeureux guerrier...
Orwen eut un léger doute en entendant la remarque sur la puissance de Gallen, mais il ne commenta pas la dessus. Après tout, son...père, devrait réfléchir longuement avant d'affronter quelqu'un comme le Maréchal d'Aldburg.

Des pensées désagréables brouillèrent son esprit lorsque Farma parla de prolonger son séjour à Aldburg...elle ne voyait donc pas qu'il en avait marre d'attendre éternellement? Il prit une inspiration, s'apprêtant à lui couper la parole, puis il se tût soudainement, en entendant les derniers mots de la belle femme.

Une eored? Sous ses ordres? Une occasion de faire ses preuves au combat, de diriger des guerriers? Il ne demandait que ca!

Les yeux bleus du jeune prince vinrent à la rencontre du regard émeraude de Farma, et un sourire ému s'afficha sur les lèvres d'Orwen. Il dit:

-Vous avez le coeur noble d'une vraie Dame du Rohan, dame Farma!
Je ne vous décevrai pas, je poursuivrai les ennemis du Rohan jusqu'à ce qu'ils soient tous morts!

Il fit une révérence, puis ajouta:

-Le maréchal Mortensen doit être heureux d'avoir une épouse comme vous à ses côtes, madame. J'espère qu'il reviendra bientôt à Aldburg, la cité a besoin de lui. Au revoir, madame.

Sur ces mots, il sortit, et se dirigea d'un pas rapide dans la direction de ses quartiers; une grande tente dans la partie ruinée d'Aldburg, au dessus de laquelle flottait glorieusement l'étendard du Mearas Blanc.

Les préparations furent brèves, et il ne fallut pas grand chose pour convaincre le vieux Hilma et ses autres compagnons qu'il était temps de partir. L'attente commençait en effet à peser même au vieux conseiller.

L'Eored sous les ordres d'Orwen quitta Aldburg la nuit même, les armures et lances des guerriers rohirrims brillant dans la lueur pale de la lune...