Sirka Zanjîr
Guerrière de Rhûn
Nombre de messages : 145
Age : 32
Localisation : Tharbad
Rôle : Escorte de la guilde des marchands de Vieille-Tombe en Arnor
~ GRIMOIRE ~
 -: Humaine de Rhûn
 -: 31 ans
 -:
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Prénom et Nom : Sirka Zanjîr
Âge : 31 ans
Sexe : ♀
Race : Humaine
Naissance : 270 4A, Vallée de la soie, Rhûn
Particularité : Cousine de Lyra
Alignement : Chaotique bon
Formation : Milice rhûnienne - Cavalerie légère - Sécurité des convois
Employeur : Guilde des marchands de vin du Dorwinion
Fonction : Messagère et cartographe, protectrice des marchands
Régions connues : Vallée de la soie, Vieille-Tombe et son aire d'influence, Rhovanion, Blankânimad (simple visite), Celduin, Dale, Bree, Fornost, Baie de Forochel, Annuminas
Clan : Les membres de la famille Zanjîr, descendants des éleveurs de vers et des fileuses de soie de cette région, sont les dépositaires d'un savoir-faire très ancien qu'ils protègent jalousement. Organisé sur un modèle matriarcal, ce clan est à la tête d'une consoeurie qui détient le monopole de la production et du commerce de la soie, un produit qui a fait la richesse de cette vallée coincée entre les montagnes de l'ouest de Rhûn et la bordure occidentale de la mer intérieure. Bien entendu, les Soeurs de la soie sont exclusivement des femmes, et constituent peu ou prou l'essentiel de la bourgeoisie du coin.
Compétences : Déplacements et combats montés / Connaissance des routes / Endurance / Vigilance / Survie en milieu rural / Chasse / Discrétion / Esquive / Artisanat (tissage de la soie) / Natation / Cartographie / Commerce
Lacunes : Force / Charisme / Expérience de guerreArmes
Orän, épée courte
Tsirän, bouclier rond
Javeline
Dague
Vêtements
Cotte de maille et surcot en soie
Brassards, gants et jambières en cuir
Soiries d'excellente facture
Matériel
Nombreux rouleaux de papier et de soie
Plumes et fioles d'encre
Pièces de cuir diverses
Aiguilles et fil de couture
Corps
Entraîné par la milice dans un pays où l'apprentissage de la guerre est aussi élémentaire que savoir écrire et compter, son corps jeune et en pleine santé raconte son histoire : née au sein d'une tribu pérenne, dans une région de l'ouest au climat bienveillant, Sirka Zanjîr n'a pas eu grand effort à faire pour pouvoir présenter le physique attrayant qui reste somme toute le commun des femmes de l'Est.
Sa peau est claire, bien que toujours d'un ton plus sombre que celle des occidentaux, et parsemée sur toute sa surface de marques rougeâtres, plus ou moins sombres. Résultats d'une application régulière de henné depuis sa plus tendre enfance. Vieille tradition clanique, ces marques sont supposées chasser les mauvais esprits, protéger des maladies, apporter force au combat et prospérité en affaires. Bref, cela fait partie du folklore local. Dans la vallée de la soie, elles constituent un marqueur social censé distinguer le travail laborieux des hommes à qui la teinture de la soie est déléguée, et qui ont eux, souvent, les mains et les bras teintés entièrement et grossièrement quand les femmes, tisseuses et marchandes, arborent des motifs choisis et très finement réalisés. En terres de l'ouest, elles suscitent toutes sortes de réactions allant de l'antipathie affichée aux menaces les plus loufoques, si bien que Sirka s'est depuis longtemps résolue à ne plus les arborer.
Des traits de visage fins, pas désagréables à regarder, et des yeux du bleu de la mer de Rhûn complètent ce tableau de bonne facture, quoique finalement assez banal si on la compare à ses homologues orientales.
Allure
Typique des femmes de l'Est, cette messagère peu loquace présente une démarche naturellement fière, assurée. Et une bonne dose d'orgueil. Aussi discrète qu'elle est roublarde, elle passe pour arrogante mais sait user de son charme pour désamorcer les esprits belliqueux. En somme, bien que parfaitement imbue de sa personne, elle passe facilement en société. Cela sans se montrer particulièrement bavarde. Paradoxalement, c'est ainsi que l'on remarque généralement sa présence : par son silence. Très observatrice, elle notera tout ce qu'elle peut voir ou entendre partout où elle passe, mais s'épanchera peu volontiers sur ses propres opinions. En revanche, elle aura le verbiage facile face aux petits tracas du quotidien, soufflera à répétition pour un grincement de porte, maudira le tavernier pour avoir oublié le dessert et insultera la terre entière en se foulant une fois de plus cette foutue cheville gauche.
Dans son milieu naturel, elle semble naturellement baisser sa garde. Froid, hautain à l'extérieur, son visage arbore facilement sourires et grimaces lorsqu'elle retrouve les siens. Sitôt que ses pieds peuvent de nouveau fouler sa terre natale, toute son aisance revient et elle déploie sans complexe une bienveillance affichée qu'on ne lui connaît pas tellement à l'extérieur.
Femme des campagnes, constamment sur les routes, elle conserve de son pays une hygiène de vie disciplinée et le souci des voyages légers. Elle présentera un habillement sobre mais d'une grande qualité, comme les soiries typiques de sa région, en parfaite ambassadrice de son pays et de sa tribu. De manière générale, elle aura à coeur de soigner son apparence sans que cela ne se remarque vraiment.
Caractère
Curieuses sont les femmes de l'est. Tantôt douces, tantôt froides, elles surprennent, se font craindre. Tiennent à leur liberté sur des terres où être esclave est une réalité et parfois un avenir. Elles sont en cela très différentes de leurs homologues de l'ouest, toutes classes sociales confondues.
De nature fière et têtue, Sirka possède un caractère ardent et peut facilement se montrer agressive lorsqu'on atteint son orgueil. Elle reste toutefois très disciplinée, et lorsqu'elle a une idée en tête rien ne saurait l'en défaire. Ce qui fait d'elle quelqu'un d'assez peu tolérant. On notera une certaine affection pour la flatterie, notamment lorsqu'elle s'accompagne d'or ou de pierres précieuses. Ce qui pourrait être la cause de quelque écart...
En revanche, il est un combat qu'elle mènera jusqu'à sa mort sans ciller : la cause de ses pairs. Elle a toujours admiré ses aïeules, toutes issues d'une même lignée de marchandes et de guerrières. Toutes formées dans la milice locale. Contrairement aux autres royaumes de la Terre du Milieu, le Rhûn tend vers une certaine forme (toujours discutable, certes) d'égalité des sexes, notamment grâce à l'influence de certaines organisations, claniques ou économiques, comme celle dont sa mère ainsi que ses tantes font partie depuis leur plus jeune âge, ainsi que leurs mères et tantes avant elles. Le fait est connu : en Rhûn, les femmes peuvent exercer une activité marchande, parfois politique, et nombre d'entre elles s'engagent aux côtés des hommes dans l'armée. Le plus souvent dans des milices locales, l'armée régulière étant assez conservatrice et, d'un point de vue pratique, moins adaptée.
Par tradition familiale, Sirka fut formée à l'art de la guerre ainsi qu'à l'équitation. Elle suivit pendant plusieurs années les enseignements guerriers de sa mère et se vit offrir le savoir de deux préceptrices du clan. Orzir vit sa fille grandir dans la discipline et l'orgueil. En père soucieux de l'intégrité de sa descendance, il s'efforça de lui transmettre les valeurs qu'elle ne pouvait lire dans aucun traité militaire. Aussi le dressage de faucon fut-il le prétexte à des tentatives régulières - et pas toujours fructueuses - d'inculquer à sa fille patience et humilité.
Ainsi, si Sirka est désormais capable de se faire entendre et obéir, elle est toutefois plus qu'un soldat sans charme et sans cervelle. Certes sa beauté n'égale pas celle des courtisanes de Lyra, mais la malice de son regard et l'assurance de ses gestes font d'elle une personne qui ne passe pas inaperçue. En outre, elle est capable, contrairement à beaucoup de ces femmes soumises et contraintes au silence que l'on peut croiser sur les terres de l'Ouest, de tenir des conversations sur des domaines variés. Elle peut parler politique, sait établir des stratégies, et rédige d'habiles rapports à ses supérieurs.
La vallée de la Soie, étroite bande de terre bordée à l'est par la mer de Rhûn, écrasée à l'ouest par une basse chaîne de montagnes, est un territoire sous domination de Rhûn depuis que les hommes ont eu à coeur de s'y établir. Et il y avait de quoi : le climat particulièrement agréable de cette région cachée, et la diversité de ses paysages, en a toujours fait un écrin de verdure jalousement gardé par la grande soeur Vieille-Tombe, et plus grande et lointaine encore la capitale Blankânimad. On dit encore de cet endroit qu'il a été investi plusieurs siècles auparavant par une caste de tisseuses venues de Vieille-Tombe. Attirées par ces plaines attrayantes et reculées, elles auraient institué sur cette terre un mode de vie matriarcal et respectueux de la terre, et construit des villages d'une grande opulence par la seule force de leur volonté... En réalité, ce que l'histoire omet souvent de préciser, c'est que ces femmes ont eu, outre la chance de fonder leurs villages sur des ruines fort bien conservées, l'habileté de bâtir, une fois affranchies de tout carcan traditionnel, un ordre social entièrement tourné autour de la production et du commerce de la soie. Elles purent alors tirer profit de ce talent, qui pour négligeable qu'il soit au sein de ce vaste empire, leur apporta richesse et tranquillité.
Véritable campagne de villégiature pour la noblesse éduquée de Vieille-Tombe - et, parfois même, de la capitale - la vallée est un endroit où il fait bon vivre et vieillir, incontestablement. Les locaux ont même à coeur de vanter les vertus purifiantes et curatives des rivières et du bord de mer, de la flore locale et du mode de vie de ses habitants. Là aussi, même s'il est vrai que la région bénéficie d'un climat très accueillant, le mythe tient ses origines de considérations très rationnelles. En effet, la production de la soie, de l'élevage des vers à la laborieuse teinture, en passant par le tissage méticuleux, est une activité qui exige propreté et calme. Si bien que les activités sociales comme économiques, gravitant toutes de près ou de loin autour du trésor régional, ont pour dénominateur commun des principes hygiénistes rigoureux qui ont ruisselé dans toutes les strates de la population à travers les générations. Au point que certains évènements passés font encore l'objet de vifs débats, comme l'exploitation sidérurgique des montagnes de l'ouest à laquelle les habitants se sont toujours très farouchement opposés en raison des nuisances qui en résulteraient, ou de croustillantes anecdotes, comme la traversée de la milice, que l'on dit crottée en passant les portes des villages puis rutilante pour affronter les terres sauvages. Certains contingents ont même pris leur mission (vraiment) très au sérieux, en restant pour ainsi dire "à résidence" dans ce bel endroit une bonne partie de l'année.
![Sirka Zanjîr [Milicienne de Rhûn] 20100705204243872](https://nsa40.casimages.com/img/2020/10/07/20100705204243872.jpg)
C'est dans ce contexte privilégié, au sein d'une population éduquée tant au travail manuel qu'aux arcanes du commerce et à l'art de la guerre, qu'est née la dernière du clan Zanjiîr. Un clan qui, si l'on souhaitait comparer cette petite société à celle d'une cité occidentale, serait celui de la grande bourgeoisie locale. Bien entendu, les modèles d'organisation sociale y sont bien différents, mais ce serait un point de repère relativement parlant. En effet, il s'agit bien d'un modèle clanique, issu d'une caste ancienne, et qui détient l'exclusivité des fonctions "politiques" et économiques de cette région. On peut dire que, dans les faits, toutes les terres se trouvant à l'est des monts et à l'ouest de la Mer de Rhûn appartiennent à cette famille d'une manière ou d'une autre, du fonds de commerce de la soie aux vastes champs cultivés - principalement par des esclaves - en passant par les premiers plateaux sur lesquels les villages ont été établis, ainsi que les rives de la mer qui offrent des opportunités commerciales évidentes.
Bien entendu, la reine Lyra - qui certes appartient aux lointains et rustres Balcoth mais dont il n'est jamais inutile de rappeler que sa mère était issue de cette région - n'a pour ainsi dire pas oublié ses ancêtres et ne manque pas de se rappeler à leur bon souvenir très régulièrement. Chaque année. Lorsque ses vautours viennent planer dans la vallée... Les percepteurs... la bête noire de tout humble artisan souhaitant vivre décemment de son activité. Un fléau qui met un soin particulier à dépouiller la région de la moitié de ses bénéfices de l'année écoulée. Leur empêchant par la même occasion d'intenter tout projet d'armement de la population locale et de tuer dans l'oeuf les velléités séparatistes. Pour autant, les tisserandes ont toujours soutenu le trône : Sharaman par principe, Alahân par conviction, et maintenant Lyra... parce qu'elles en perdraient certainement leur tête. La reine stratège, qui ne perd jamais de vue les intérêts économiques et politiques de son autorité centralisée, n'aura pas non plus oublié la vente de sa défunte mère à une tribu étrangère de l'Est lointain... Le clan récolte ce qu'il a semé.
![Sirka Zanjîr [Milicienne de Rhûn] 201007015859837332](https://nsa40.casimages.com/img/2020/10/07/201007015859837332.jpg)
Les premiers pas de notre protagoniste ont d'abord arpenté les pavés millénaires et impeccablement conservés du principal village des soyeux, perché en surplomb de la vallée, construit sur les bases - toutes indiquées, à l'époque des premières constructions - des ruines des premiers plateaux rocheux. Habitations, bâtiments civils et commerciaux, place des marchés et des débats. Si la fibre architecturale n'a jamais particulièrement coulé dans les veines des locaux, ces derniers ont toutefois su attirer à eux des têtes bien faites venues de l'Ouest qui, profitant au siècle dernier de l'allégeance de la vallée au Royaume Réunifié, ont apporté une aide bienvenue à la région en l'aidant à tirer profit des vieilleries abandonnées : places pavées, réseau d'égout et canaux d'irrigation ont été remis en usage, moyennant quelques unes des plus belles soiries que les tisserandes avaient à offrir. Quelques éléments d'infrastructures qui paraîtraient négligeables pour une cité des royaumes occidentaux, mais qui se sont révélés d'une importance capitale pour la pérennité économique de ces villages. Les riches marchands de soie se savent assis sur une civilisation autrefois florissante, dont ils ignorent encore tout et qui continue à faire d'eux les éternels explorateurs de leurs terres, mais dans le même temps leur sens avisé de leurs propres limites ne leur permet pas d'en tirer profit seuls, comme l'illustre l'épisode des architectes venus de l'ouest.
Dans ce cadre, la venue au monde de la dernière des Zanjîr n'avait plus grand chose à révolutionner au panorama. Cadette de ses cousines, fille unique de deux parents aimants, et pour ainsi dire élevée par ses tantes, Sirka n'était pas plus destinée à diriger qu'à faire fortune dans ce commerce, les postes clés de la région étant depuis longtemps dévolus à ses aînées. Eduquée comme les autres, lettrée conformément à la norme locale, avec un accès privilégié à des connaissances apportées de l'ouest à Vieille-Tombe, elle fit ses classes dans la milice, démontra un intérêt pour les chiffres et les armes... Elle restait une jeune femme docile aimant son pays et ses traditions. Sa famille. Sans grande ambition, elle serait volontiers restée auprès des siens, bercée par la vie douce d'une campagne épargnée par les troubles du monde. Se plaisant à la chasse, elle dressait avec son père des oiseaux de proie. Tissait la soie comme les autres, sans plus de talent toutefois. Chantait à la pleine lune, riait volontiers. Jusqu'à ce que son clan prenne en main son destin.
Depuis toujours, le commerce de la soie par le clan Zanjîr avait été une activité lucrative. Indéniablement. Mais l'avidité n'étant jamais très loin du coeur des hommes, elle n'épargne pas plus le coeur des femmes, si riches et reconnues soient-elles. Alors que la guerre menée par Alahân aux confins des terres de l'ouest vidait le royaume de son armée et de son or, des villes marchandes telle que Vieille-Tombe profitaient de l'occasion pour tirer leur épingle du jeu. C'est d'ailleurs vraisemblablement autour d'une table dressée dans une auberge de la ville que la situation a commencé à déraper. Se dessinaient, dans le coeur des négociants du Dorwinion, des ambitions nouvelles : grandir à l'intérieur autant qu'à l'extérieur. S'étendre en mangeant. Le contexte était favorable : frontières souples, routes ouvertes vers l'ouest, impôts théoriques qu'un état bien trop loin du terrain ne pouvait plus prélever avec efficacité... Des débouchés assurés. Quant aux produits à mettre sur le marché, si les vignerons étaient jusqu'ici les seuls à siéger auprès des puissants de la ville, ils n'étaient pour autant pas la seule source de richesse de cette partie du royaume.
La suite n'est pas bien difficile à deviner. La matriarche offrit sa fille en mariage contre une place pour la soie sur la table des négociations et les étals des marchés de l'Ouest.
Dernière édition par Sirka Zanjîr le Mer 7 Avr 2021 - 23:45, édité 63 fois |
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