Sayan, Nouvelle Recrue dans l'Armée du Gondor

Nom/Prénom : Sayan Gynor

Âge : 17 ans

Sexe : Féminin

Race : Humaine

Particularité : Sayan a une voix particulièrement agréable. Lorsqu'elle prend la parole, ses compagnons font instinctivement le silence.

Alignement : Bon

Rôle : Nouvelle Recrue dans l'Armée du Gondor

Équipement : Epee de qualité assez bonne, lames courtes, arc à flèches.

Description physique :

Venant tout juste de fêter ses 17 ans, Sayan a un physique qui hésite encore entre l’adolescente et la femme. Les traits de son visage commencent à s’affirmer, et elle perd peu à peu les douces rondeurs de l’enfance. Elle possède une peau pâle, ainsi que des yeux bleus étonnamment clairs. Un tel visage aurait dû se voir orné de cheveux blonds des plus pâles, mais Sayan naquit avec des cheveux noirs de jais, fins et lisses, qu’elle ne tenait ni de son père, ni de sa mère. Ainsi ses cheveux contrastent-ils fortement avec son visage clair. Mais ne vous laissez pas berner par ses airs de douceur, car cette jeune fille risque de vous étonner…


Description mentale :

Le sang-froid est sûrement la caractéristique principale de Sayan. Calme et réfléchie, elle sait analyser rapidement une situation de danger, envisager toutes ses possibilités puis élire la meilleure solution en quelques secondes. Lorsqu’elle passe à l’action, elle est fluide et rapide. Préférant les ruses aux assauts instinctifs, elle se montre ingénieuse dans ses déplacements, et avant même que son ennemi ait pu se demander où elle s’est volatilisée, qu’il sent déjà la lame froide d’acier lui transpercer le dos. Un sang-froid à toutes épreuves, donc, mais aussi une fougue au combat exceptionnelle. Excellente au maniement d’épées, elle privilégie cette arme par-dessus tout. Elle fait une tireuse d’un assez bon niveau, mais sans plus.

Sayan est particulièrement perspicace et une observatrice attentive. Férue de physiognomonie, elle devine beaucoup sur le caractère de ceux qui l’entourent sur base de certains traits de leur visage. Ainsi capte-t-elle vite les personnalités de ses compagnons, mais aussi celles de ses ennemis…

Car Sayan est particulièrement douée en matière de manipulation. Son charme innocent combiné à sa faculté de comprendre le caractère de l’autre, et donc ses points faibles, en font d’elle une manipulatrice redoutable. Elle sait exactement les cordes sensibles sur lesquelles elle doit jouer, et elle ne s’en prive pas. Sa subtilité et sa finesse finissent de la rendre crédible aux yeux de celui qu’elle essaye d’embobiner.

C’est cependant un moyen qu’elle utilise peu souvent, étant fondamentalement honnête. Elle est d’une excellente compagnie une fois qu’on a appris à la connaître. Car elle ne s’ouvre pas facilement aux autres.

Histoire :

C’était un jour sombre, et les nuages ombrageux se formant dans le ciel semblaient recouvrir Minas Tirith d’un couvercle lourd. Soudain, un éclair perça le ciel, éclairant pendant une fraction de secondes la petite ruelle où se passe notre récit. Si vous aviez été là, vous auriez alors pu entr’apercevoir un homme à forte corpulence tentant de marcher droit devant lui, mais étant coupé dans sa bonne volonté par le tonneau de bière qu’il venait manifestement de vider, non sans l’aide de quelques compagnons éméchés.

La ruelle retomba dans l’obscurité et alors, ce fut la pluie. Soudaine, violente. Cette petite douche improvisée sembla quelque peu réveiller l’ivrogne, qui fut tout d’un coup bien plus prompt à retrouver le chemin de sa maison.

Il ouvrit violemment la porte et la referma d’un coup de pied énergique, n’ayant absolument pas l’air de se soucier du bruit qu’il produisait, qui allait probablement réveiller sa femme ainsi que sa fille. L’ivrogne chantonna doucement pour lui-même, tenta de s’asseoir sur une chaise mais retomba lourdement à côté. La situation sembla fort l’amuser, et il tenta bien de se relever, mais il se trouvait dans une situation pareille à celle de la tortue renversée sur sa carapace. Il finit par abandonner tout effort, et tomba dans un profond sommeil sans rêves, là, étalé à même le sol.

C’est dans cette position que sa fille, Sayan, le retrouva le lendemain matin. Il avait une allure tout à fait répugnante, et n’avait pas besoin d’ouvrir la bouche pour empester la bière : il y en avait bien assez sur ses vêtements. Elle leva les yeux au ciel, soupira, et le laissa là.

C’était devenu une routine. Le samedi soir, il sortait avec ses amis commerçants dans la taverne la plus proche, et là ils se plaignaient respectivement de leurs femmes qui ne préparaient jamais le dîner à temps, leurs enfants qui n’obéissaient pas, cette viande qu’ils ne parvenaient pas à vendre et de la lenteur du tavernier à remplir leurs chopes.

Sayan y était habituée. Elle faisait tout pour ignorer son père, et s’arrangeait toujours pour passer le moins de temps possible en sa compagnie. Sa mère ne lui était d’aucune aide, convaincue d’être toujours amoureuse de son mari, même s’il avait bien changé, mais après tout c’était le destin de chaque homme que de devenir « bon-vivant », comme elle se plaisait à l’appeler.

La jeune fille passait donc le plus clair de son temps en dehors de son logis. Elle s’était fait quelques amis, fils de commerçants, qui la divertissaient. Mais elle s’était surtout liée d’amitié au fils du forgeron local, avec qui elle partageait une passion : les épées. Ensemble, ils volaient les épées que son père fabriquait pour aller s’entraîner dans quelque lieu où ils ne pouvaient être vus.

Ainsi fut-elle initiée au combat. Chose à laquelle elle prit vite goût. Elle alla jusqu’à voler deux courtes lames et un arc à flèches sommaire, pour encore s’entraîner sans son ami. Elle s’améliorait chaque jour, ses flèches atteignant de plus en plus souvent leur but, et ses coups portant de plus en plus fort.

Mais Sayan ne s’entraînait pas aussi dur sans raison. Son but inavoué était, une fois ses 17 ans atteints, d’essayer d’intégrer l’Armée du Gondor. Une fois l’Armée intégrée, elle comptait bien monter en grades jusqu’à occuper un poste important.

***

Des années passèrent. Son père mourût à l’âge de 56 ans. Il avait été retrouvé mort dans une allée, et nul ne savait ce qui lui était arrivé. Sayan ne s’en souciait pas. Il était tel un inconnu pour elle. Sa mère, en revanche, sombra dans une longue dépression interminable, période où elle finit par imiter les habitudes de son ancien mari.

Entre-temps, la jeune fille avait acquis une agilité au combat plutôt exceptionnelle. Elle avait depuis peu atteint ses 17 ans, et comptait se présenter lors du prochain recrutement pour l’Armée.

Ce jour arriva enfin, et Sayan quitta sa demeure familiale sans aucun remords, laissant sa mère aux bons soins de leur voisine. Elle gagna le lieu du recrutement.

Deux hommes étaient assis à une table, d’âge mûr et d’une stature imposante. Leurs yeux perçants scrutaient les candidats d’un regard déstabilisant, puis ils les assaillaient de questions, recueillant les informations nécessaires.

Sayan se mit derrière un jeune homme derrière la file, et constata qu’elle était une des seules filles. En vérité, il lui semblait bien être la seule représentante du sexe féminin présente. Cela ne la troubla nullement, et bientôt, elle fut en face des deux hommes.

Leurs regards scrutateurs croisèrent le sien. Elle put lire chez eux une certaine surprise, due à son sexe et à son regard clair et posé. Décontenancés, ils lui posèrent quelques questions formelles en grommelant, puis lui firent signe de se ranger à leur droite, où les aspirants soldats se faisaient rapidement tester au combat.

Parmi les futurs soldats (ou futurs recalés), se trouvaient des fils d’artisans venus tenter leur chance. Ceux-là ne tinrent pas bien longtemps au combat et repartirent, déçus et légèrement blessés dans leur amour propre.

Quand vint le tour de Sayan, la jeune fille profita du fait que son adversaire était de dos pour se placer juste derrière lui. Quand celui-ci se retourna, et se retrouva nez-à-nez avec une jeune fille au regard riant, il eut un bref moment d’hésitation. Ce moment suffit à Sayan pour prendre directement l’avantage en l’attaquant. Il para au dernier moment, parut se ressaisir et répliqua par une attaque qu’elle para facilement. Alors il redoubla d’effort. Mais la jeune fille semblait insaisissable, virevoltant autour de lui, elle était une fois dans son dos, une fois devant lui, évitant toutes ses attaques avec un calme stupéfiant. Leur combat dura un petit moment, jusqu’à ce que l’homme, fatigué, décide de la fin du duel. Il était gagné par un léger sentiment d’humiliation et de stupéfaction.

***

Sayan fut enrôlée en tant que nouvelle recrue. Elle reçut son équipement de soldat et ses nouvelles armes, dont elle était extrêmement fière.

Elle était à l’aube d’un glorieux avenir, plein de victoires et de puissance. Et elle comptait bien faire ses preuves.


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