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 La fumée domine Carrock

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Daix
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Daix

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La fumée domine Carrock EmptyVen 4 Jan 2013 - 23:58
    Les ombres noires autour de lui hurlaient. Leurs cris stridents l’empêchaient de se concentrer, perçant ses tympans et monopolisant son ouïe. Elles se rapprochent doucement, mais elles semblent si loin qu’il les voit floues ; et pourtant, il peut sentir leurs odeurs fétides caresser ses narines, se mélangeant à celle du sang et de la pourriture. Il voulut vomir de dégoût alors que l’odeur l’envahissait. Elle infestait chacun de ses pores, se glissait dans ses os, elle devint forme, il put la voir avec ses yeux révulsés, l’odeur dégoûtante de la mort face à lui – et les ombres au loin riaient. La forme n’en était pas réellement une, elle semblait aussi immatérielle que l’air, mais il la voyait, il la sentait, tout autour de lui et en lui. La poussière semblait être son allié, les ruines autour de lui semblaient fondre sous l’aura malfaisante de la mort. La pierre noire se diluait sur la terre, et s’étalait telle une mare de boue sous les pieds de l’homme, qui se sentait engloutit. Cependant, il restait campé sur ses jambes devenues frêles et tremblotantes, agrippant son poignard face à un ennemi aussi invincible que le temps. Un ennemi qui attaquait directement son cœur et son âme pour en faire des entités aussi sombre que lui-même ; l’homme ne pouvait combattre. La puanteur plongea dans son cœur et ses coups dans le vent ne l’arrêtaient pas. Aucune force au monde n’en est capable. L’homme tombe à genoux, son regard embrasse les ruines qui s’effondrent mollement ; une larme s’échappe et se perd dans la pluie. Et les ombres noires autour de lui hurlaient.

    Réveille en sursaut, gorge noué, ventre retourné ; une odeur de bille dans sa bouche pâteuse et des perles de sueur gelant déjà sur son front. Cauchemar, et toujours le même, inlassablement. Un fantôme qui hante sans relâche un amour déchu. Ici, un combat perdu, perdu, encore perdu, chaque nuit, chaque sommeil, le combat est perdu. Et la mort est partout. Daix grogna en passant une main sale et abimée sur son front. Il savait bien évidemment d’où lui venait ce cauchemar : l’odeur, c’était celle des cadavres, de la mort, mais aussi de la honte. La honte d’avoir abandonné ses alliés Passeurs, mais avait-il eu le choix ? Il s’était bien entendu persuadé que non, avec sa mauvaise foi habituelle. Blessé et isolé à Dol Guldur, il n’avait eu d’autre choix que de se cacher, pour se donner les premiers soins et éviter d’être tué, accessoirement. Un combat qui tourne mal face à deux ennemis surentraînés – et sous-estimés par le Loup -, une blessure douloureuse au bras, l’incapacité de se battre ; un enchainement de cause qui conduit inévitablement à l’effet : survivre à tout prix.

    Il s’était donc caché soigneusement, car du soin, il devait y mettre quand il se faisait ombre. La fin des combats viendrait bien vite, il l’espérait avec la force qui pousse le prisonnier à rêver de l’herbe fraîche. La force du désespoir, car il n’y d’espoir que dans les situations désespérées. Néanmoins, il n’attendit pas cette hypothétique fin. Sa blessure au bras le faisait souffrir et il ne voulait tenter le Mal : s’il était découvert, il ne pourrait se défendre. Il fallait donc s’échapper, sachant que retourner en arrière était aisé puisqu’il avait lui-même, avec les autres Passeurs, nettoyé les salles précédentes. Il sortit donc des ruines de Dol Guldur par là où il était entré et sur son chemin, il ne croisa que mort et désolation – l’histoire de sa vie. Et l’odeur de charpie, des cadavres qui hantaient ses nuits l’accompagna jusqu’à la lisière de la forêt noir, qu’il quitta épuisé après une journée de marche. Une journée de perdition et de questionnement, de honte aussi. Il se sentait lâche, sale, dégoutant, et se promit dans le même temps de ne jamais raconter cette fuite hideuse.

    C’était son rituel. Chaque matin, se souvenir, après une nuit sans sommeil passé au côté d’un feu hésitant et menaçant de s’éteindre à tout instant. Réanimer sa honte en même temps que les flammes, c’était le prix qu’il payait ; et il ne brûlait que de se venger et de se racheter. Il ignorait tout de ce qu’il était advenu des Passeurs, il y a de ça deux semaines, à Dol Guldur. Ont-ils vaincu ? Ou ont-ils été vaincus ? Le vent ne lui avait soufflé aucune réponse, la vie n’était pas un conte. Mais il était toujours là pour frapprt son visage de sa froide violence. C’est pourquoi le feu est primordial : l’hiver est là. Le givre s’est transformé en neige, fine pour l’instant, mais l’assassin ne doute pas que la situation pourrait empirer sous l’ombre de la forêt noire. La forêt l’inquiétait, mais il ne pouvait s’éloigner de sa lisière si attirante, comme un aimant qui agit sur son âme. Il excusait cet attrait par le gibier facile à chasser que la forêt abritait. Des rats, des lapins, du poisson dans Le Grand Fleuve à l’occasion, voilà qui lui permettait de tenir et de garder des forces. Daix était un habitué de la solitude que lui offrait Nature et savait survivre dans un environnement hostile. C’était une partie de sa vie. Plus encore, c’était essentiel pour lui. Il avait besoin d’être seul, de s’éloigner des humains pendant quelque temps, un ressourcement spirituel qu’il ne trouvait que dans la Nature.

    Les montagnes s’élevaient à l’Ouest, après le fleuve. Montagnes qu’il admirait d’un regard rêveur alors que le soleil venait inonder de ses rayons teintés d’or les neiges éternelles, les faisant étinceler comme des milliers de diamants. La neige avait son charme et Daix l’appréciait. Il est fait à son image, froide, traitresse et redoutable. Malgré l’hiver et le manteau blanc dont il se parait, il avançait à bon pas ; et malgré sa blessure. Son bras gauche était inutilisable, car trop douloureux encore, mais loin d’être perdu. Il s’était correctement administré les soins premiers nécessaires, avait pu nettoyer sa blessure avant qu’il ne soit trop tard. Mais la douleur persistait et l’élançait périodiquement sans qu’il ne sache pourquoi. C’est la raison pour laquelle il se dirigeait vers Fondcombe, le refuge le plus proche qu’il connaissait. Là-bas, les sages elfes, dont certains de sa connaissance, pourraient l’aider ; en admirant les montagnes, il caressait doucement l’idée de passer au-delà.

    Pour le moment, il goûtait à la solitude et à la beauté du paysage qui l’entourait. Son agressivité ne l’empêchait pas d’éprouver une certaine sensibilité face aux beautés de la Nature. Aujourd’hui, il traversera le Gué de Carrock, une région étrange dont il avait entendu des rumeurs inquiétantes : Des ours en quantité importante gardaient le passage – un mythe plus qu’une réalité, pour Daix. Mais il avait conscience qu’un mythe s’appuie toujours sur un fait réel et souvent plus inquiétant. Il s’engagea donc sur ce territoire avec une appréhension et une vigilance accrue, ses sens en alerte et prêt à bondir au moindre fait étrange.

    Vient l’heure où il faut considérer de la fumée au loin comme un fait étrange à éviter, ou céder à la curiosité d’aller voir ce qu’il se trame, ce qui pourrait éviter des ennuis pour la suite du voyage. Le Loup pesa rapidement le pour et le contre, et sa curiosité l’emporta facilement sur son instinct de survie – pour le moment, du moins. Les fumées noires, vestige d’un feu important, s’élevaient haut dans le ciel. Il estimait les atteindre en un jour et demi de marche – il n’allait tout de même pas courir à sa perte. Il avançait moins vite dans la neige, qui recommençait à tomber à petit flocons malgré un ciel qui restait dégagé au Nord, là où les fumées tourmentaient le bleu de l’immensité.

    Au terme de sa marche lente, il se trouva alors devant un spectacle qui le laissa d’abord de marbre : un village détruit, brulé et saccagé, mais aucun corps en vue. L’endroit était totalement désert, mais il y flottait une odeur qu’il connaissait bien, qui aiguisa un peu plus sa curiosité. Il avança entre les habitations détruites pour finalement tomber sur un amoncellement de cadavre brulé d’où s’élevait une colonne de fumée noire comme l’encre. Et dans ces cadavres, il sembla identifier un…

    - Un Beornide, c’était donc vrai…
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La fumée domine Carrock EmptyMar 8 Jan 2013 - 23:34
La fumée domine Carrock Montar10

"Ma foi, ça m'étonnerait que ce soit un Oreilles-pointues !"

La voix perçante de Montaron surgit devant Daix. Le mercenaire était assis sur un tas de cendres où il avait dû se trouver une habitation il y a encore quelques jours. Se relevant, il s'approcha du Passeur blessé tout en scrutant ce nouveau venu de bas en haut. Sans aucune arme visible sur lui, l'homme s'arrêta à trois pieds de Daix.

"Qu'est-ce qu'un pauvre voyageur comme toi vient faire ici par ce mauvais temps ?"

Montaron se gratta l'arrière de la tête, ce qui fit apparaître autour des deux hommes une dizaine d'archers pointant leurs armes en direction du nouveau venu. Les derniers nuages de fumée se faufilaient entre les humains tandis que le vent portait des hurlements de bêtes étranges comme si elles étaient toutes proches.

"Et bien en tout cas, t'as l'air d'en avoir pris plein la mouille hein ? Faut te soigner ton bras sinon tu seras manchot !"

Le ton sur lequel le mercenaire avait dit cela semblait léger, étrangement léger. Une lueur de folie luisait dans la prunelle de ses yeux et pourtant, il semblait extrêmement sérieux. Soudain un nouvel individu surgit de la brume incendiaire, le colosse mesurait au moins sept bons pieds de haut, surplombant tous les acteurs du lieu. Sa barbe bien fournie et sa hache dans le dos ne laissaient aucun doute : un Beornide.

"Qu'attends-tu pour le tuer ? Les derniers visiteurs ne t'ont pas suffit, petit chef ?" demanda le géant.
"Hihi, doucement mon ami... je ne crois pas que celui-ci soit une réelle menace... hein ? (puis parlant à Daix) Au fait, mon nom est Montaron, ce gros ventre-là c'est Snulf de Carrock et ces gentils tireurs sont mes acolytes !"

Un à un, les archers baissèrent leurs arcs, se rapprochant de la discussion, toujours en silence.

"Allez encore une question hihi... d'où viens-tu là au fait ?"

#Montaron #Daix



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La fumée domine Carrock EmptyJeu 10 Jan 2013 - 22:20
    L’assassin baissa la tête quand il entendit une voix humaine l’interpeller – la première qu’il entendait depuis des semaines. C’était ce qu’il redoutait et pourtant terriblement prévisible. Il s’était fait découvert par les auteurs de ce massacre. Cette pensée lui venait à l’esprit alors que sa main trempait dans une flaque de sang glacé ; le contact du liquide écarlate entre ses doigts le rassura quelque peu face à l’éventuelle possibilité d’un combat qu’il ne pouvait gagner. Son cauchemar lui revint alors en tête, ses yeux se fermèrent et son cerveau fut assailli par une douleur étrange qui le frappa de toute sa violence. Daix faillit chanceler, alors que les images monstrueuses des corps en décomposition et des ombres hurlantes le harcelaient. Comme s’il avait subi un maléfice, ces images ne lui donnaient pas l’occasion de se concentrer. Son bras l’élançait, la douleur se fit intense sous la pression, le Loup défaillit. La proximité de la mort le rendait malade. Surtout quand c’était la sienne.

    Quand il ouvrit les yeux, dans un effort de volonté énorme, il vit que l’homme qui lui avait adressé la parole se tenait juste devant lui. Un style affriolant, énergique, peu commun à vrai. Sa tenue faisait tâche au milieu du massacre, le rendant presque joyeux. Comme si ce n’était qu’une énorme blague. Il dégageait une sorte d’aura légèrement malsaine, peut être malfaisante, néanmoins, Daix n’eut pas la force de se concentrer sur l’analyse de son adversaire. Cette force lui fit défaut également quand il voulut porter la main à sa dague. La pression lui faisait perdre tous ses moyens ; la fatigue accumulée durant son voyage à la lisière de la forêt noire lui tombait dessus et réveillait par le même coup toutes ses douleurs corporelles minimes. Une courbature à la cuisse, les mains gelées, les yeux fatigués, la vieillesse d’un coup le prenait. Ses yeux se plissèrent et il émit un grognement peu persuasif envers son agresseur. C’est alors qu’il se rendit compte, tout de même, que son « agresseur » ne portait ni arme ni haine sur lui.

    Sa voix amicale eut pour effet de rassurer Daix. Finalement, peut être que celui-ci aurait le droit de vivre plus longtemps. Espoir légèrement esquinté par l’apparition d’une dizaine d’archers qui les entoura, sans que l’assassin n’ait plus comprendre d’où il sortait. Il croisa le regard de l’un deux et lut dans ses yeux une détermination frappante. Une sorte de dévotion totale envers son supérieur, qui devait être le curieux bonhomme qui lui parlait – bien qu’il ne prêtait aucun intérêt à ce qu’il disait. Son ordre des priorités étaient bouleversés, il n’arrivait pas à se concentrer sur les choses possiblement importante. Un hurlement au loin le ramena subitement à la réalité.

    Il fixa soudain son interlocuteur – si l’on pouvait appelait ainsi un homme parlant dans le vide – dans les yeux. Ce dernier venait d’achever sa phrase et le silence plana sur la scène. L’assassin n’avait toujours pas sortit un mot. Il essaye de reprendre son air froid et concentré, mais il avait bien conscience que sa crédibilité ne devait plus être, dans son état. Alors qu’il s’apprêtait à prendre la parole, un homme – un géant -, fit son apparition. Impressionnant, il imposait le respect, tant et si bien que Daix ne voulut pour rien au monde que cet homme devienne son ennemi. Contre lui, personne n’avait une chance de triompher, assurément. Sa voix grave, caverneuse retentit et brisa le silence étouffant. D’après ses paroles, les us et coutume locales était de massacrer chaque visiteur inopportun qui passait dans la région.

    Les paroles suivantes que les deux hommes échangèrent finir de rassurer Daix. Finalement, il ne serait pas tué, pas maintenant en tout cas. Rassurant, dans une certaine mesure. De plus, il finit par identifier le géant comme étant un béornide, de la même sorte que ceux qui gisaient à terre – en plus vivant. L’homme lui donna son nom, un signe de confiance qui détendit l’atmosphère. Sa folie était palpable mais il ne semblait pas totalement détraqué. L’assassin décida de lui accorder un peu de crédit et accepta finalement de répondre à ses questions.

    - Je reviens de loin. Voilà quelques jours que je marche et vous êtes les premiers hommes que je rencontre, dans un village détruit, au milieu de corps sans vie. Que dois-je en déduire ?

    Il fit une pause et toisa son interlocuteur avec une certaine méfiance d’apparence, mais sa voix faible lui faisait perdre de son mordant. Son charisme ne l’aiderait pas dans cette affaire.

    - A mon tour de poser les questions. Je triche, j'ai déjà commencé, soit. Qui êtes-vous réellement ? Je m’en tape légèrement de votre nom. Votre présence ici, avec vos « acolytes » et… -croisant le regard du géant- Snuff, et tout ce qui vous passe par la tête, je veux tout savoir. Qu'est-ce qu'il s'est passé ici, nom d'un chien ?

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Sirion Ibn Lahad
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La fumée domine Carrock EmptyMar 15 Jan 2013 - 22:25
La fumée domine Carrock Montar11

"Ce que tu dois en déduire ? Et bien que nous avons eu tout le loisir de te tuer depuis trois lieues mais que tu tiens encore sur tes jambes hihi !"

Les archers remettaient leurs armes dans leur dos alors qu'ils semblaient s'apprêter à quitter le lieu, attendant leur meneur tout comme l'homme-ours. Montaron se frotta le menton, semblant réfléchir un instant puis écarta les bras, paumes ouvertes, l'air désabusé.

"Ces corps sans vie sont -ou plutôt étaient- nos frères d'armes. Une cinquantaine de cavaliers ont débarqué la nuit dernière. Nous n'étions pas préparés..."

Le sourire fol de Montaron avait laissé place à une mine grave. Scrutant les cadavres, il devait sans doute se remémorer cette nuit sanglante.

"Nous sommes la Guilde des Masques de la Pierrelune et j'en suis le chef. Mais à présent, nous sommes trop peu et le moral des hommes est bien bas. C'est la seconde fois que l'Ordre de la Couronne de Fer s'en prend à nous et cette fois-ci, leur attaque était mieux préparée et plus de trente des nôtres y sont restés."

À ces mots, les archers inclinèrent la tête, en signe de prière. Montaron tendit la main vers le Passeur blessé.

"Tu es le bienvenu dans notre camp, nous pourrons t'aider à soigner cette vilaine plaie et tu pourras à ton tour nous conter ton histoire."

En quelques minutes, le petit groupe arriva au dit-camp. Les maisons Beornides étaient pour la plupart à moitié détruites mais les survivants de ce peuple s'occupaient surtout de soigner les blessés de la Guilde qui étaient légion. Montaron conduisit alors Daix sous une tente de fortune où un autre blessé gisait sur un lit vétuste. Cet homme ne semblait pas habillé de la même manière que les autres. Un Masque de la Pierrelune semblant être guérisseur était là et s'attela au travail sur le bras de Daix, tandis que Montaron -après avoir pris des nouvelles de l'autre convalescent- s'asseyait tout près.

"Je t'écoute à présent.... ? Comment tu t'appelles au fait mon gars ?"



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La fumée domine Carrock EmptyVen 18 Jan 2013 - 20:54
    Quand ils entrèrent dans le camp mentionné par Montaron, l’assassin se sentait déjà beaucoup mieux. La migraine était passée et les douleurs fugaces n’étaient plus que des fantômes dans ses membres. Il put alors s’adonner à la contemplation du massacre – car contemplation est certainement le mot adéquat pour un homme tel que Daix. Habitué à l’odeur immonde, le spectacle lui semblait moins funeste. Les cadavres étaient toujours là, découpés, brulés ; les maisons détruites tombaient doucement en ruine ; les dernières flammes s’éteignaient doucement dans la fraîcheur de l’hiver. Tant de détails morbides qu’il assimilait réellement que maintenant et qu’il avait eu tout le loisir d’observer sur le chemin du camp. Mais ces détails ne le gênaient plus tant. Il se demandait simplement pourquoi les membres de cette Guilde des Masques de la Pierrelune n’avaient pas brûlé leurs soldats tombés. Peut-être était-ce un moyen de se rappeler cette nuit sanglante, pour ne pas oublier qu’il faut toujours être sur ses gardes… ou bien la perspective d’une nouvelle attaque était peut-être trop importante pour se permettre de tels honneurs pour l’instant.

    Un autre sujet dérangeait Daix, outre la manifeste folie du chef de la troupe au sourire glaçant. La présence de l’Ordre de Fer en ces lieux n’était pas un bon présage. Ses compagnons Passeurs avaient-ils échoué à Dol Guldur ? Néanmoins, elle avait quelque chose de rassurante : au moins, ses hôtes n’étaient assurément pas de leur côté. Ce n’était pas une raison pour se laisser aller, ni pour divulguer des informations sensibles ; tout de même, l’assassin se sentait l’esprit plus léger… en totale contradiction avec l’ambiance générale du camp. Les hommes qu’il croisait – si peu ! – semblaient épuisés, exténués par les derniers combats. L’atmosphère lourde collait à la peau et le froid ne faisait qu’accentuer le malaise. Le silence angoissant s’épaississait dans les ténèbres de la brume hivernale. Daix ne fut pas déçu d’arriver et entra dans la tente avec un certain soulagement.

    Un blessé partageait sa demeure de fortune, particulièrement mal en point – rien pour améliorer l’ambiance. L’assassin s’assit en face de Montaron, le toisa puis hocha la tête vers l’homme venu à son côté pour examiner son bras. Il le laissa faire avec amabilité, bien qu’il doutait de l’utilité de la chose, mais il n’était pas à l’abri d’une surprise et ses compétences de guérisseur pourraient s’avérer étonnamment efficaces. Quand il ouvrit enfin la bouche pour répondre aux questions de son interlocuteur, il fut heureux de constater que sa voix avait retrouvé une certaine consistance.

    - Appelle-moi Daix. C’est à peu près la seule chose que tu dois savoir sur moi. Je viens de loin, comme je te l’ai dit. J’ai l’impression de revenir des frontières de la mort. Une bonne vieille amie qui était prête à m’accueillir, mais finalement, je suis ici et bien vivant. J’ai été attaqué par des hommes de la Couronne de Fer à la lisière de la forêt maudite. Ma survie ne tiens qu’à un coup de chance qu’il serait vain de raconter… quoi qu’il en soit, je m’en suis tiré, mais le prix fut lourd. Mon bras est inutilisable ou presque depuis, d’où ma peur – que j’admets avoir ressenti même si je n’en tire aucune fierté - quand je suis arrivé ici. Je combattais également la Couronne de Fer avant d’entamer le voyage qui m’a conduit ici ; je sais qui ils sont. Je sais qu’ils sont redoutables et sans pitié. Je serais des vôtres en cas d’attaque si j’ai l’occasion d’ici là de me reposer, l’esprit tranquille.


    L’assassin glissait volontairement sur certains détails de son périple. Il était hors de question de révéler qu’il était un Passeur – s’il méritait encore ce titre. Il n’avait aucune certitude que Montaron connaissait cet ordre antagoniste a la Couronne. Mais plus encore, il savait que ce n’était pas une information qu’il fallait délivrer au premier venu, même si ce dernier semblait amical. Prudence donc.

    - Qui êtes-vous exactement ? Je n’ai jamais entendu parler de votre Guilde. Votre présence en ces terres m’est également étrange, alors qu’il est évident que les béornides ne laisseraient pas n’importe qui s’y installer – à moins que mon image d’eux soit faussée…
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Sirion Ibn Lahad
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La fumée domine Carrock EmptyMer 30 Jan 2013 - 0:18
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Le guérisseur avait déjà commencé à désinfecter la vilaine blessure de Daix, tandis que Montaron écoutait leur invité lui narrer son histoire récente. Ainsi il connaissait l'Ordre de la Couronne de Fer et les avait déjà affronté ? Quel hasard quand même.

"Notre Guilde n'a pas vocation à être connu à tous les coins d'rue, mon cher Daix ! Voilà pourquoi tu n'en as jamais entendu parler ! Et si nous sommes ici, chez nos amis Beornides, c'est que nous entretenons de bonnes relations avec eux. Nous nous aidons mutuellement si tu veux."

L'homme blessé avait tourné son regard en direction de leur conversation au cours du monologue du jeune Passeur. Il semblait vivement intéressé par le récit de ce voyageur, l'intrigant au plus haut point.

"Excusez-moi..." prononça-t-il fébrilement.

Ayant attiré l'attention des deux hommes, il continua après avoir dégluti difficilement.

"Vous dites avoir combattu l'Ordre dans la Forêt Noire récemment... vos pas vous auraient-ils mené près de Dol Guldur ?"

Soudain un membre de la Guilde pénétra en trombe dans la tente, s'approchant de Montaron, il lui glissa à l'oreille ces quelques mots que Daix put discerner.

"... petit groupe... Est..........................de Fer...................."

Les choses s'accéléraient et bien des informations venaient s'abattre sur le Passeur d'Etoiles ... solitaire... à moins que ?



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La fumée domine Carrock EmptyMer 6 Fév 2013 - 17:03
    Ainsi donc, la Guilde était alliée avec les Beonirdes. Une information somme toute intéressante, mais incomplète évidemment. Sous quelle condition cette alliance pouvait être effective ? Quelle aide la guilde pouvait apporter à des hommes-ours si robustes ? Des questions que l’assassin ne poserait. La deuxième trouvait évidemment sa réponse dans l’odeur de brûlé et de cadavre qui enivrait Daix. Même les Béornides avaient besoin d’aide face à la couronne de fer si puissante. Et pourquoi ces derniers s’attaqueraient-ils à ce peuple ? Ces terres avaient-elles un intérêt quelconque ? Voilà qui l’intéressait déjà plus. S’il devait combattre avec la Guilde, il aurait voulu avoir ce qu’il défendait. C’était ainsi qu’il fonctionnait depuis peu – à vrai dire, depuis que l’argent n’avait plus d’attrait sur lui. Depuis qu’il avait rejoint les Passeurs. Un tournant dans sa vie, majeur et nécessaire. Il s’en rendait compte à présent : Il avait abandonné ceux qui lui avait donné une nouvelle chance et annihilé du même coup son plaisir obsessif à tuer pour de l’argent. Maintenant, il tuait pour une cause à laquelle il arrivait à s’identifier ; l’acte est le même, le résultat seul diffère. Son sens moral n’en était que plus grand et cela lui procurait un plaisir tout illusoire.

    Mais maintenant, il était seul. Seul face à une guilde dont les intentions lui paraissaient plus mystérieuses. Le secret flotte autant que l’odeur macabre dans ce camp. Seul face à Montaron et ce guérisseur. Seul avec le blessé gémissant. Sans tombé dans l’angoisse, Daix se sentit soudain vulnérable, plus encore que quand il était vraiment seul dans la nature. Le blessé lui prêtait une attention dérangeante, insistante, malgré sa timidité. L’assassin l’observa avec une moue énigmatique qui s’accentua quand il posa sa question. Une question terriblement précise à laquelle Daix n’avait aucune envie de répondre. Il n’était pas temps encore. Admettre qu’il était à Dol Guldur, c’était admettre qu’il était Passeur, car si l’homme était au courant pour Dol Guldur, il savait probablement quantités de choses sur l’attaque ; si ce n’était pas le cas… le risque ne pouvait être prit néanmoins. Il lui parlerait plus tard, en privé.

    - Dol Guldur ? Je…

    Il n’eut pas le loisir de finir sa phrase, heureusement pour lui. Le mensonge est plutôt difficile à tenir, se dit-il, ils doivent bien se douter que je ne dis pas la vérité, mais il ne faut pas que je perde toute leur confiance. Un homme venait de pénétrer en catastrophe dans la tente, l’air alarmé. Son message fut inaudible pour Daix, mais le peu de mot qu'il parvint à comprendre suffit à le mettre mal à l’aise ; mais aussi, paradoxalement, le plongea dans une certaine impatience. Si l’ordre attaquait, enfin il pourrait se venger. Il fait jouer son bras blessé et s’aperçut alors que la douleur avait presque disparu. Il ignorait si c’était l’effet de l’adrénaline ou des virtuoses du guérisseur, mais il sentait qu’il pouvait se battre. Il n’avait pas tous ses moyens, mais ce sera suffisant. Ca devra l’être, de toute manière.

    - Un souci peut être ?

    Il regardait Montaron avec un regard déterminé, pour montrer qu’il était prêt à combattre s’il le fallait. Il se tourna ensuite vers le blessé pour l’observer. Ce dernier le regardait toujours avec une expression étrange que Daix ne put analyser. Il lui tardait de pouvoir l’interroger pour comprendre le personnage. Peut-être savait-il ce qu’il était advenu de ses compagnons Passeurs ?
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La fumée domine Carrock EmptyDim 17 Fév 2013 - 16:19
"Un souci ? Hihihi, on n'a que ça depuis quelques semaines ! Restez ici, je dois régler quelques affaires urgentes hihi !"

Puis Montaron disparut à l'extérieur avec l'homme qui était venu lui parler, laissant Daix seul en compagnie de l'autre blessé. L'homme alité semblait en mauvais état et une quinte de toux sévère lui déchira le ventre.

"Dans un sale état qu'ils m'ont mis ces chiens." lança-t-il.

Un instant, l'homme ferma les yeux, reprenant difficilement sa respiration. Il devait économiser ses forces mais il devait parler à ce nouvel arrivant. Coûte que coûte.

"Je ne suis pas idiot, vous savez. Vos yeux vous ont trahis à plusieurs reprises à l'évocation de certains mots. Mais soyez rassuré, nous avons des amis communs et ... une cause commune."

***
À l'extérieur, Montaron avait rejoint deux de ses hommes ainsi que Snuff. Ils semblaient excités.

"Qu'est-ce qu'ils viennent encore foutre par ici ?"

L'un des deux Masques lui répondit rapidement :

"Ils n'ont fait que passer. Ils venaient de l'ouest à ce qu'on a pu voir et on aurait dit qu'ils avaient un prisonnier. Mal en point."

Montaron semblait de plus en plus intrigué.

"Et où allaient-ils ? Vers l'Est c'est ça ?"

"Oui, on les a suivi jusqu'à la frontière du Dorwinion."


Le capitaine de la Guilde esquissa un sourire étrange et un regard sadique lui envahit le visage.



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La fumée domine Carrock EmptyVen 22 Fév 2013 - 18:15
    Quand Montaron sortit de la tente, Daix sentit l’atmosphère s’alourdir. Il se retrouvait seul avec le blessé, plus aucun moyen de l’esquiver. La puanteur du mourant le mettait mal à l’aise ; ce dernier semblait pouvoir passer de vie à trépas d’un moment à l’autre. Lui parler accentuer son malaise : l’idée de se dévoiler comme Passeur le gênait, même si l’autre homme semblait en être aussi. Une autre impression, plus malsaine, le dégoûtait : il avait l’impression de recueillir les dernières paroles du soldat tombé au combat. Désagréable impression surement fausse que Daix ne pouvait néanmoins écarter.

    L’homme semblait être au courant des évènements de Dol Guldur. Peut-être était-ce le cas de tous les hommes du camp ? Si le blessé était un Passeur, alors il avait surement des choses très importantes à lui dire ; des choses qu’il ne pouvait dire à Montaron. Daix devait faire preuve de patience face à cet homme fragile qui menaçait de rendre l’âme à la moindre expiration. Assister à la mort de quelqu’un quand lui-même n’en était pas la cause n’était pas du goût de l’assassin. Il ne pourrait rien pour l’en empêcher, ses compétences en guérison était malgré limitée. Dans un sens, Daix éprouvait de la pitié pour l’homme. Mourir dans une tente puante de blessures aussi atroces… dire qu’il s’était plaint de son bras ! Il se prit à espérer que l’homme s’en sorte. Une pensée étonnante venant d’un homme dont l’occupation première était de faire en sorte que personne ne s’en sorte, justement.

    - Une cause commune. Je vois. J’ai effectivement combattu à Dol Guldur. Avec une poignée d’homme. Je ne me souviens pas de leur visage à tous ; mais le vôtre…

    Loup fit une pause pour examiner les traits du blessé. Son visage en sang ne permettait aucune identification. Il pourrait avoir en face de lui l’un de ses compagnons qu’il serait incapable de le reconnaître. Rien qui arrangeait son malaise. Il s’accroupit au niveau du blessé et plongea son regard froid dans le sien, rejoignant ses mains, il indiquait ainsi qu’il était prêt à l’écouter.

    - Le vôtre m’est inconnu, soupira Daix. Qui êtes-vous ? Soyez clair, je ne suis de tout évidence pas votre ennemi, parlez vite et parlez bien. Étiez-vous à Dol Guldur ? Peut-on faire confiance à ce Montaron et à cette guilde ?

    L’assassin se rapprocha encore du blessé gémissant, puis souri avec une certaine ironie :

    - Le temps presse mon ami.
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La fumée domine Carrock EmptyJeu 7 Mar 2013 - 23:51
Un sourire fin apparut sur le visage du blessé.

"Non, je n'étais pas à Dol Guldur... Mais nous avons des amis communs que vous avez sans doute vu là-bas... Soyez assuré que la Guilde des Masques de la Pierrelune est fiable."

Des bruits de pas se faisaient entendre de temps à autre à l'extérieur. Des discussions semblaient germer là dehors.

"Je m'appelle Senta d'Annuminas. Ma mission était... de retrouver la Guilde et l'amener à rejoindre notre cause contre l'Ordre. Je suis parvenu à convaincre Montaron de se battre avec nous mais.... l'Ordre aussi connaissait les Masques... ça a été sanglant."

Une moue défaitiste remplaça le vague sourire.

"Mais maintenant, comment pouvoir prétendre encore que notre cause n'est pas vaine... tant de morts parmi eux, on ne peut pas leur en vouloir de se terrer désormais. Mais vous, vous êtes en vie et semblez prêt... à continuer la lutte. Vous devez sûrement avoir des ... amis... encore vivants. La lutte ne doit pas... cesser."

Un pan de la tente s'ouvrit en un éclair. Montaron remarqua qu'il interrompait une conversation mais cela ne l'empêcha pas de sourire, dévoilant toutes ses dents. L'étincelle dans ses yeux était toujours bien présente.

"Dis-moi jeune ami, j'ai cru comprendre que tu avais une dent contre la Couronne de Ferraille ?"

Ayant attiré l'attention de l'assassin.

"Et ça te dirait une petite chasse à l'homme ? Hihihi ! Le chasseur sera chassé, pisté, débusqué..."

Sans que Daix ne put dire quoique ce soit, une dague recourbée à l'allure démoniaque apparut entre les doigts de Montaron. La lueur d'une torche refléta l'acier sur le visage du chef de la Guilde.

"... et tué. Alors de la partie ? Hihihi !!"



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La fumée domine Carrock EmptyMer 20 Mar 2013 - 22:20
    Daix rendit son maigre sourire au blessé. Il éprouvait une certaine sympathie pour lui, peut-être dû au fait qu’il se désignait clairement comme Passeur. Même si ce n’était pas le cas, c’était un allié proche et sûr. Le soldat vivait là ses dernières heures, que l’assassin ne voulait pas voir gâché par un défaitisme déprimant.

    - Je rejoindrais mes amis. Je ne sais où ils sont, mais avec l’aide de la Guilde, je les retrouverais. Grâce à toi. Tu as réussi à les rallier, et pour ça je t’en suis reconnaissant. Je ferais en sorte que ton œuvre ne soit pas vaine, la guilde survivra. Ils ne se terreront pas, ils sont encore prêt à se battre ! Ecoute… Daix se tut quelques secondes pour écouter avec le blessé les bruits de pas précipité et le tintement métallique des armures. Ceci, mon ami, est la preuve qu’ils ne vont pas abandonner ; ils sont prêt à livrer la dernière bataille s’il le faut. Tu vois, même dans le désespoir, la lutte ne cessera jamais. S’il le faut, je serais le dernier à la porter sur mes épaules et à la défendre sur le fil de ma lame.

    Alors qu’il s’apprêtait à continuer son discours qui voulait être encourageant, il se tut. Il se rappela alors le moment où il avait quitté Dol Guldur, blessé, tel un lâche craignant la mort. En se remémorant ce honteux évènement, son discours sonnait soudain faux dans sa propre bouche. Serait-il réellement de continuer la lutte, même s’il devait pour ça donner sa vie ? L’assassin n’en savait rien. Sa véritable nature lui était encore inconnue. Parfois lâche, parfois héro… sa lâcheté avait souvent pris le dessus, certes. Mais ces derniers temps, il se sentait profondément prêt à se battre pour une juste cause. Cela n’allait pas avec son passé de criminel et ses pulsions sadiques. Finalement, ce discours, ce n’était pas le sien. C’était le discours universel des causes désespérés. Néanmoins… Senta ne devait pas le savoir. Daix raccrocha son sourire qu’il voulait rassurant, aussi rassurant qu’il était capable de l’être.

    - T’inquiète pas l’ami, murmura-t-il, puis tapotant sa dague a sa ceinture : Elle assurera la continuité de la lutte avec autant d’efficacité que toute une armée.

    Soudain, la tente s’ouvrit sur le tumulte extérieur et Montaron apparut, tout sourire. La lueur légèrement sadique dans ses yeux indiqua clairement à Daix que l’heure de combattre approchait. Ses paroles confirmèrent son hypothèse et l’assassin sentit l’excitation le gagnait. Il sourit à son tour, une main sur sa dague. Sans doute dans ses yeux brillait la même lueur sadique que dans ceux de Montaron et il se prit à penser qu’il n’était pas diffèrent l’un de l’autre. Sans aucun doute, le sang coulé leur procurait un plaisir incomparable. Le frisson de la haine le traversa et il se sentit prêt à tuer de la ferraille.

    - Débusquons ces chiens. Ma lame tremble d’impatience de traverser leur cœur… dit-il dans un sourire.

    Il tourna la tête vers Senta et lui adressa un signe de tête. Nul doute que le blessé de serait plus là à son retour. Sa sympathie presque inexplicable pour lui le fit parler sans même qu’il s’en rende compte.

    - Ton nom ne sera pas oublié, l’ami. Puis, se tournant vers Montaron : Toujours de la partie. Où se terrent ces chacals ?

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La fumée domine Carrock EmptySam 6 Avr 2013 - 0:17
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Une fois que Daix eut mis la tête dehors, il eut en face de lui neuf hommes tournés dans sa direction. Montaron se rapprocha d'eux, jetant un nouveau regard au Passeur. Chacun d'entre eux avait le visage recouvert de peinture, des symboles formant de véritables masques aux effigies de créatures plutôt terrifiantes. Les couleurs restaient assez sombres, permettant un bon camouflage dans la nature. Leur capuche rabattue sur leurs têtes rajoutaient encore un peu plus à l'aspect meurtrier de ces hommes.

Montaron leur serra successivement la main, donnant parfois une franche accolade. Tous semblaient déterminés, leurs arcs dans le dos et épées à la ceinture : de véritables rôdeurs... du Rhovanion.

Le capitaine de la Guilde se rapprocha à nouveau de Daix.

- Ces chacals comme tu dis... hihi sont partis au Sud. Vers le Dorwinion. On a envoyé des hommes en éclaireurs pour ne pas perdre leur trace. On va les filer au train ces fils de putain ! Hihi ça rime en plus !

Sur ces paroles plein de sagesse, les Masques préparèrent les chevaux, leurs vivres et leurs provisions pour leur voyage ressemblant davantage à une chasse à l'Ordre.
Le groupe de onze hommes se mit alors bientôt en route vers le sud et leurs cibles. La vengeance était un plat à déguster.

Sans modération.

***

Senta se retrouva à nouveau seul sur son lit de camp. Il discernait encore quelques bribes des paroles de Montaron à l'extérieur. Il observa ses doigts tremblant comme des feuilles. Si seulement il pouvait les aider, mais dans son état, il lui était impossible de faire quoique ce soit et il n'était pas certain de s'en sortir. Le guérisseur restait dans la réserve. Senta repensa à l'Arnor et tout ce qu'il avait abandonné là-bas.

Mais d'une certaine manière, il avait réussi sa mission. Les Masques de la Pierrelune lutteraient jusqu'à leur dernier souffle. L'espoir était toujours permis.

- Pardonne-moi mais je crois que c'était ma dernière mission... désolé Sirion.


[Je te laisse répondre, j'ouvrirai ensuite un nouveau sujet pour la traque Wink ]



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La fumée domine Carrock EmptySam 20 Avr 2013 - 21:32
    L'assassin jugea les neuf hommes qui se tenaient face à lui, déterminés. Leurs peintures de guerres étaient effrayantes, parfaites pour le camouflage et lui-même se trouva bien ridicule sans. Mais l'heure n'était pas à l'admiration, ni à l'envie ; la châsse reprenait enfin. Il fut ravi de voir que tous les hommes avaient l'air en pleine forme, prêt à l'attaque. Certains portaient des cicatrices et des blessures : la tunique de l'un deux était taché de taches sombres et rougeâtres ressemblant à du sang ; néanmoins, la carrure de l'homme en question laissait supposée que ce n'était pas le sien. Remarquant que le guerrier le regardait, Daix lui adressa un léger signe de tête, sans sourire. Une manière de montrer qu’il était aussi déterminé que lui et prêt à se battre à son côté. Une marque de respect que l’homme lui rendit ; nul doute que l’assassin se sentait en confiance face à ces hommes.

    Il rabattit sa capuche, comme pour appuyer son appartenance à l’étrange groupe guerrier. Plus que jamais, il se sentait prêt à combattre. L’envie de planter son couteau de la chair de ceux qui avait tué Senta, ceux qui avait probablement tué ses compagnons Passeurs à Dol Guldur. Un tic agita sa bouche à cette pensée, comme s’il venait tout d’un coup de se rendre compte que ses frères d’armes étaient surement morts à l’heure actuelle. Son estomac son contracta ; son désir de revanche sur lui-même et sur la ferraille s’accentua. Plus qu’une envie, les tuer était une obligation pour libérer son esprit de sa honte.

    Il entendit les mots de Montaron plus qu’il ne les comprit, perdu dans son esprit. Le maître de la guilde lui offrait les clés de la prison que Daix s’était construite. Malgré sa folie évidente, ils étaient tellement semblables que l’assassin ne put s’empêcher d’éprouver un élan de sympathie – ce qui lui arrivait bien trop souvent à son goût – pour lui et ses hommes. Chacun se dirigea vers son cheval tandis qu’un des rodeurs lui désigna le sien du doigt. Une belle bête à la robe blanche presque immaculée. Sans cérémonie, il la chevaucha et apprécia la puissance de l’animal entre ses cuisses. Il n’avait pas monté depuis si longtemps qu’il semblait avoir oublié comment s’y prendre ; une sensation qui s’évanouit dès qu’il éperonna le cheval, à la suite des quelques hommes de la guilde. Le plaisir de chevaucher mêlé à l’impatience l’imprégnèrent tout entier, alors qu’ils se dirigeaient plein Sud.

    Un sourire sadique s’étira alors sur les lèvres du loup.

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