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 [Flashback]L'éternel recommencement

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Voronwë Amnel
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Voronwë Amnel

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Sighild - [Flashback]L'éternel recommencement  EmptyJeu 21 Jan 2016 - 22:39
Les passants passaient, toujours avec de plus en plus de hâte. Les marchands vendaient, comme à leur habitude, avec plus d’entrain qu’hier. Quelques orphelins courraient dans les rues, sans doute à la recherche de nouvelles bourses à dérober. Non pas qu’ils étaient des voleurs, mais la nécessité le voulait. Ce n’était alors plus du vol, mais bien un acte d’auto défense face à la faim insistance. Tout ce petit monde allait et venait dans les ruelles de Minas Tirith. Un éternel recommencement, telle était la vie au sein la cité blanche. Une guerre pourrait éclater, une famine pourrait sévir, le monde pourrait s’écrouler, Minas Tirith renaitrait toujours de plus belle. Les habitants se lanceraient toujours à la recherche du chou parfait au marché. Telle était la vie à Minas Tirith.

Voronwë appréciait les humains, cela était une qualité rare chez les elfes. Le capitaine avait toujours été fasciné par le fait que même si leur vie était si courte ils continuaient leurs habitudes jusqu’à leur mort. Comment pouvaient-ils être si inconscients ? Le héraut s’était souvent posé cette question. Après tout le mal qu’il s’y était passé, le monde continuait à tourner, et ça Voronwë commençait à le comprendre. A chaque feuille tombante des arbres meurtris, l’elfe gagnait en sagesse.

L’elfe aux yeux émeraude observait la fourmilière  qu’était Minas Tirith depuis un toit. Il était assez loin pour ne pas être vu des yeux des hommes. Voronwë avait hâte de repartir pour Imladris. Sa demeure lui manquait. De plus, son  fidèle loup l’attendait aussi. Un léger sourire apparut sur le visage du capitaine à la simple pensée de rentrer. Ce sourire prit une toute autre ampleur à la vue de Sighild. La semi-elfe vint le rejoindre.

« Je peux ? » demanda-t-elle.




« Bien sûr ! » répondit-il chaleureusement à son amie.



Elle vint alors s’assoir à côté de lui. Le dernier Amnel avait été effrayé lors de sa chute, ou du moins celle de l’illusion. A cette simple pensée, son sourire disparut instantanément. Il lui devait la vue, ce n’était pas rien. Grace à elle il pouvait revoir cette fourmilière et il pourrait revoir sa chère cité. Il lui devait presque la vie, puisqu’une vie sans la vue aurait sonné comme une mort.

Une question trottait dans la tête du soldat, l’avait-elle vu lors de la chute ? Si oui, c’était bien gênant pour lui, Héraut d’Imladris et capitaine de cette dernière. Il ne voulait pas paraitre comme faible, il ne l’était pas. Comment réagirait-elle si elle l’avait vu ? Qu’en penserait-elle ? Tellement de questions. Voronwë ne voulait pas en connaitre les réponses. Donc l’elfe décida de briser le silence afin de faire taire son esprit et revenir à la réalité.

« Tu comptes rester encore combien de temps à Minas Tirith ? »



Une question anodine, mais qui avait le mérite de rompre le silence entre les deux personnages pendant que le brouhaha faisait rage plus bas. Ce chaos sonore synonyme, pour les hommes, d’éternel recommencement.

#Voronwë
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Sighild Baldrick
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Sighild - [Flashback]L'éternel recommencement  EmptyDim 28 Fév 2016 - 19:06
***


De bon matin, l’artisan était déjà à l’œuvre. Il venait de passer ses journées et une partie de ses nuits à couper, à coudre et à broder pour qu’enfin ses créations puissent vivre. Car le tailleur reconnaîtrait entre mille ses créations, chacune avec leur histoire et leur âme.

Ajustant ses deux dernières œuvres sur deux mannequins de bois, Mélie entendit la porte de son magasin s’ouvrir. La femme tailleur regarda sa cliente entrer. C’était une elfe pour le moins étrange car l’humaine n’en avait jamais vu de pareil. Etait-ce regard à la fois fascinant et mystérieux ? Etait-ce ce visage qu’elle n’avait jamais vu sourire ?

Mélie ne voyait que peu d’émotions sur le visage de sa cliente, mais la règle voulait qu’elle ne soit pas intrusive, elle était là pour servir et on la payait pour cela.

C’est ce que fit d’ailleurs sa cliente qui, posa le dû sur sa table de couture tout en la saluant. La cliente voulait juste prendre ses affaires et partir.

Professionnelle et honnête avant tout, Mélie l’invita à aller dans une pièce à l’abri des fenêtres et des rues. Fermant à double tour son commerce, elle se dirigea vers sa cliente qui regardait méticuleusement les deux créations qu’elle avait commandées.

« Ma chère, je vous enjoins à vous déshabiller.»



Mélie se mit devant sa cliente et lui présenta la première tenue :
« Il vous sera sans doute difficile de la porter mais c’est une règle pour laquelle je ne puis dérogée, il en va de ma réputation. Je dois m’assurer que vos tenues vous aillent.»

Aidant l’elfe à se déshabiller, Mélie fixa à plusieurs reprises les marques sur le dos de sa cliente mais respecta en tout cas l’intimité de cette dernière. Avec délicatesse, elles assemblèrent ce premier habit couleur de la lune.

Sous les indications de sa cliente, l’artisan alla chercher un objet soigneusement emballé dans son sac. Le sortant, elle le positionna sur la tête de sa cliente. Puis, après quelques pas en arrière, elle contempla sa cliente : les ajustements étaient parfaits.

La dame semblait satisfaite de son nouvel habit et en fit part à Mélie qui acquiesça d’un sourire.
L’artisan n’ajouta rien de plus, par respect pour sa cliente. Elle l’aida à retirer ce premier habit, ainsi que son diadème et alla chercher le second qui lui était de couleur noir.

Un habit pour le quotidien, à la fois fonctionnel et raffiné : tout ce dont avait besoin cette aventurière. La cliente voulut garder l’habit pour le porter immédiatement, chose pour laquelle Mélie acquiesça car cette pièce était terminé.

Emballant avec soin la première tenue dans un carré de tissu épais, sa cliente la remercia sincèrement pour son art.

La femme tailleur sourit en voyant cette jeune elfe. En effet, l’aventurière à la balafre lui fit émerger de vieux souvenirs : les siens.

***

Fermant délicatement la porte du commerce, Sighild mit la bandoulière de son sac sur son épaule et avança.

C’était un jour qu’elle redoutait depuis son plus jeune âge et pourtant, il se rapprochait d’elle de plus en plus. Elle devait désormais se rendre chez un autre artisan, selon la volonté de son père.
Se refusant de montrer sa tristesse, elle arborait sa neutralité habituelle et avança à travers la foule et se dirigea vers la seconde boutique.

Sur le chemin, elle rencontra Voronwë. Ils ne s’étaient plus croisés depuis l’incident mais Sighild gardait un goût amer de cette péripétie : elle avait échoué et avait mis en danger Voronwë par son entêtement.  Une chose positive pouvait toutefois ressortir de cette aventure : sa magie devait de plus en plus maîtrisée. Cependant, Sighild n’avait pas vu les répercussions pour son ami : il avait cru la perdre et sa réaction en fut plus que significative.

La belle ne pouvait pas se permettre d’éviter son ami, bien qu’elle l’ait voulu intérieurement pour son propre bien.

S’installant en face de lui, Sighild sentit la douce odeur d’une brioche, qu’elle commanda et qu’elle partagea avec son ami.

Voronwë lui posa alors une simple question…à laquelle elle ne savait pas quoi répondre : devait-elle encore une fois user de malice ou le lui dire ?

Posant délicatement son morceau de brioche, Sighild regarda son ami :
« Je ne sais pas et je ne sais pas où j’irais pour le moment. Imladris est encore gorgée de mauvais souvenirs, je ne sais pas si je suis prête à y retourner. La Comté me manque, je pense que c'est le lieu le plus apaisant que je connaisse. »


Fermant un instant les yeux, elle reprit calmement:
« Pour tout t’avouer, la santé de mon père s’est dégradée subitement…il ne pourra survivre à un aussi long voyage. Je crains qu’il ne… »



Les mots étaient si difficiles à dire :

« …décède sous peu. »


Réouvrant les yeux, Sighild sentit les larmes couler sur ses joues. Elle se sentit gênée de réagir ainsi en face de son ami mais elle retenait tellement de choses en elle depuis trop de temps....
#Sighild
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Sighild - [Flashback]L'éternel recommencement  EmptySam 5 Mar 2016 - 22:22
Voronwë n’avait jamais été aussi aveugle, aussi hésitant. Pourtant tout allait pour le mieux. Imladris était sauvée, ses yeux étaient totalement guéris et… Sighild était saine et sauve. Alors pourquoi son cœur était si tourmenté ? Il pensait, sans doute à tort, que ce mal-être était lié à la distance l’éloignant de chez lui. La réalité était bien différente. Le Héraut n’avait pas croisé la semi-elfe depuis l’incendie. Quel sinistre aurevoir ! La voir se placer devant lui réchauffa son cœur. Elle était l’une des seules personnes qu’il connaissait en cette citée, l’une des seules personnes dont il donnerait volontiers sa vie pour sauver la sienne. Calion aussi importait beaucoup pour lui, le cavalier avait hâte de le revoir.

Ce fut avec étonnement que Voronwë remarqua la nouvelle tenue de Sighild. Elle lui allait à merveille. La taille était parfaite, caressant ses formes avec excellence. Une superbe œuvre pour une femme d’exception. Mais ne nous arrêtons pas sur des détails peu objectifs de la pensée du cavalier. Très vite, sa belle amie partagea sa brioche avec lui. D’un signe de tête gracieux, il l’en remercia. Voronwë aimait la nourriture des mortels. Il n’en avait toujours été ainsi, pourtant ses gouts évoluaient. Il adorait en particulier les pâtisseries des boulangers aux noms souvent étranges. Le cavalier dégustait le cadeau de son amie avec un sourire au coin des lèvres. A croire qu’une simple brioche pouvait soigner toutes les plaies. Il se sentait bien, moins… seul. Cependant, l’effet réconfortant de la nourriture n’avait pas le même effet sur Sighild. Elle semblait…triste. Bien sûr, Voronwë savait qu’elle essayait de le cacher, il ne la connaissait que trop bien.

« Je ne sais pas et je ne sais pas où j’irai pour le moment. Imladris est encore gorgée de mauvais souvenirs, je ne sais pas si je suis prête à y retourner. La Comté me manque, je pense que c’est le lieu le plus apaisant que je connaisse. »


Elle avait raison, il était trop tôt pour rentrer à Imladris. La Comté semblait être un bel havre de paix. Cependant, Voronwë le calme des hauts monts, le vent glacial sur sa nuque, la neige immortelle à ses pied. En montagne il se sentait si seul, si petit, et pourtant tellement en paix.
Sighild ne fit qu’une courte pause avant de reprendre. Elle était calme. A la seconde où elle ferma ses yeux enivrants, Voronwë en fut persuadé, elle allait vraiment mal.

« Pour tout t’avouer, la santé de mon père s’est dégradée subitement… Il ne pourra survivre à un aussi long voyage. Je crains qu’il ne… »


Chacun de ses mots sonnaient comme un glas mortel. La voir ainsi souffrir était vraiment douloureux pour le cavalier. Elle ne méritait pas de souffrir, pas elle. Voronwë avait deviné ce qu’elle allait dire. Mais qu’elle le dise de sa bouche relevait d’un courage sans nom. Le soldat savait très bien que, pour un elfe, il était plus aisé de foncer tête baissée contre une armée d’orcs plutôt que de se révéler ainsi. Cela toucha le capitaine en plein cœur.

« …décède sous peu. »


Cela avait été difficile pour elle, il le savait. Serait-il aussi courageux qu’elle ? La superbe elfe rouvrit les yeux. Des larmes semblables à des perles ruisselaient sur ses joues. Voronwë ne savait que faire. Il était comme immobilisé par cette réaction inattendue. Qu’était-il supposé faire ? C’était la première fois qu’il voyait une elfe pleurer. C’était sans doute son côté humain. Mais au fond de son cœur, Voronwë était plus humain qu’il ne voulait l’admettre. Ainsi, sa réaction fut humaine, à l’instar des mortels habitant cette ville. Le cavalier posa délicatement sa main sur la joue de Sighild. Il essuya alors ses larmes tout en lui adressant un sourire des plus réconfortants ; avant de laisser un baiser sur son front. Voronwë comprenait ce qu’elle ressentait. Perdre son père était difficile, le voir mourir encore plus. Mais peut être restait-il un espoir… Il la serra alors dans ses bras, comme pour la réconforter, du moins essayer. L’elfe la regarda ensuite dans les yeux.

« Je suis certain qu’il n’a pas besoin d’un tel voyage pour être serein. Il suffit que tu restes près de lui, et il sera le plus heureux des pères. »


Voronwë savait que son intervention n’allait pas effacer sa peine, il espérait toutefois l’affaiblir. Un aussi joli visage ne devait pas pleurer, même si toutes les larmes ne sont pas un mal.
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Sighild - [Flashback]L'éternel recommencement  EmptyMer 11 Mai 2016 - 21:31
Cette simple idée l’attristée au plus haut point, pourtant, la mort de son père était inévitable. Pour autant, elle n’arrivait pas à si faire, il était l’homme de sa vie, celui qui lui avait tant appris. Leur relation père-fille était si forte, si grande.

Albérick connaissait mieux que quiconque sa fille : ils réagissaient de la même manière et avaient ce même regard à la fois doux et fort. Père et fille ne parlèrent pas de ces derniers jours, ils ne faisaient que se contempler : l’un se voulant rassurant, l’autre étant impuissante.

A quoi bon avoir un don si elle ne pouvait s’en servir pour le guérir ? Albérick l’en avait formellement défendu. Ce fut d’ailleurs l’une des seules fois où père et fille s’étaient violemment disputés.
Malgré les gestes réconfortants de son ami, les larmes de Sighild continuèrent de couler. A force de pleurer, la couleur de ses yeux ressortit.

Elle écouta alors les paroles de son ami et resta un instant dans ses bras.

Le regard vide, Sighild resta un instant immobile.

Mais la tristesse revint aussitôt et les larmes coulèrent à nouveau.

Sans plus attendre, la belle enlaça à nouveau son ami et s’engouffra dans ses bras. Sa tête se posa délicatement sur son torse. L’attitude de Voronwë était touchante, il se comportait en ami protecteur à son égard et elle devra le remercier plus tard [en toute amitié bien sûr].
L’aubergiste qui servait une autre table s’approcha de leur table et comprit au regard de Voronwë qu’il ne pourrait rien faire pour aider sa cliente.

Pour la première fois, Sighild avait cessé de cacher ses sentiments. Elle eut honte de son attitude, son père ne l’avait pas éduqué à étaler ses sentiments : c’était aussi pour cette raison qu’elle ne lui parla pas de ses craintes et de ses pères.

Contre Voronwë, Sighild se demandait si son ami allait la juger. Calmant ses sanglots, la jeune mage parla, tout en restant blottit contre son ami :
« Pardonne moi pour mon attitude, ce n’est pas digne de moi. »

Et les larmes reprirent de plus belle, l’accumulation de peines était trop intensive pour Sighild. Les pertes de la guerre avaient été dures, notamment la perte de son grand-père et le sacrifice de Nam. Et Eirik qu’elle avait envoyé dans ce piège, cette bataille où la survie était impossible.

Elle resserra son étreinte pour rester un peu plus contre lui et continua à sangloter tant son cœur lui faisait mal…
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Sighild - [Flashback]L'éternel recommencement  EmptyLun 17 Oct 2016 - 20:29
Sighild était là, dans ses bras. Pourquoi une femme si forte, si courageuse, si admirable, pleurait-elle à chaudes larmes. En avait-elle au moins le droit ? Bien sûr qu’elle l’avait, mais son cœur le lui refusait. Pourtant, parfois l’émotion était trop forte. Alors que sa chère amie pleurait à chaudes larmes contre lui, Voronwë se sentit… spécial. C’était un sentiment particulier. Sans doute un mélange de compassion, de tristesse mais aussi de fierté. Oui, de fierté. L’elfe était fier de voir que Sighild lui faisait autant confiance. Elle n’avait sans aucun doute pleuré devant personne auparavant. Avait-elle déjà même pleuré ? Le cavalier ne le savait pas, ce qu’il savait par contre c’est que ces confidences émotionnelles sont le plus grand honneur qu’une personne ait pu lui faire. Venant d’elle, cela le touchait d’autant plus.

Voronwë la regardait d’un regard protecteur. Elle paraissait si fragile, qui pouvait croire que le soldat avait dans les bras un héro d’Imladris ? Et pourtant il savait pertinemment que les héros était à la fois sensibles et redoutables, c’est en cela qu’ils étaient des héros. Mais elle ne devait pas voir cela de ce point de vue. Soudain, elle se calma avant de dire d’une petite voix :

« Pardonne moi pour mon attitude, ce n’est pas digne de moi »

Voronwë s’offusqua, il se doutait qu’elle pensait comme ça, mais être fort ne voulait pas dire ne pas pleurer. Parfois c’était peut-être même le contraire. Le cavalier la regarda tendrement et lui parla d’une voix reposante.

« Tu es sans doute la femme la plus remarquable que je connaisse. Tu es forte, intelligente, d’une adresse rare au combat, d’un courage sans faille et d’une fidélité à toutes épreuves. Te voir ici, maintenant, ne détruit pas cette image, au contraire, tu la sublime. C’est pour cela qu’on se bat, pour ces moments, les bons comme les mauvais. C’est ces moments d’humanité qui soulèvent mon épée quand je n’ai plus de force sur un champ de bataille. Tu n’as donc rien à te faire pardonner. Si être humain n’est pas digne de toi, de quoi sommes-nous digne ? N’ai crainte, je suis heureux d’être là ici avec toi, heureux que tu ne vive pas cela seule. » Dit-il en séchant une larme un petit geste.

Suite à ce beau discours, il lui adressa un magnifique sourire de diamants. Ce sourire était d’un réconfort pur, il aurait pansé les plaies de n’importe quel cœur. La peine de Sighild était si grande, Voronwë pouvait presque la sentir comme si c’était la sienne. Il connaissait ce tsunami dévastateur qui annihilait toute résistance. Les événements s’étaient enchaînés si rapidement, et avec tant de violence… Personne n’avait pu se reposer et penser à ce qui c’était passé. D’ailleurs c’était souvent le cas, il est difficile de repenser à la guerre. Cette fois-ci devait être celle de trop pour Sighild qui continuait de pleurer contre le torse de Voronwë.

Les sanglots reprenant de plus bel, son ami resserra son étreinte, comme pour essayer de lui substituer un peu de peine. Il ignorait si cela la soulageait, mais dans tous les cas il était là et serait là pour elle. Cette amie était l’une des rares qu’il avait, mais elle était la meilleure des amies. Et c’est en ami que Voronwë voulait la réconforter.

« Libère toi de ton fardeau, nous avons tout notre temps » Lui souffla-t-il gentiment.
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