Kârel de Lamedon, Ambassadeur du Gondor

D’un physique assez filiforme rien ne se dégage vraiment de sa constitution physique qui lui permettrait d’avoir quelques talents pour le maniement des armes, si ce n’est celles qui ne demandent aucune force particulière. Malgré une carrure assez frêle, Kârel dispose d’une taille assez imposante qui approche les 1m80, ce qui lui permet régulièrement de pouvoir observer ses interlocuteurs avec une position assez dominante même si il sait adapter cette disposition au rang social de celui avec qui il échange et ainsi ménager ce dernier. Il possède de longs doigts assez fins et ses mains sont toujours bien entretenues marquant soigneusement son aptitude aux tâches intellectuelles et sa répulsion ou plutôt son inadaptation aux activités trop physiques.

Si votre regard le détail des pieds à la tête, vous observerez alors qu’il s’évertue toujours à porter de somptueuses tenues qui recouvrent l’intégralité de son corps ne laissant que très peu entrevoir quelle musculature possède ses membres même si il est aisé de présumer une certaine faiblesse par l’absence de carrure précédemment mentionnée malgré des épaules assez larges qui auraient pu y être propices. Enfin au fil de votre regard le balayant, vous arriverez tout naturellement à son visage qui recèle à bien des égards tous les trésors de son physique assez banal.

En effet, Kârel possède un visage émacié mais qui n’enlève pourtant rien à son charme naturel bien au contraire. La forme de son visage est plutôt longiligne avec un front assez imposant bien souvent dégagé par une coupe assez courte et soignée, ce visage est ponctué en son centre d’un nez aquilin qui se précipite sur un sourire assez discret quoique fort plaisant. Sa chevelure noire ébène trouve à se grisonner tout autour de ses oreilles. Enfin atout majeur de ce visage atypique et pourtant fort bien agencé, ses yeux. D’une profondeur indescriptible, Kârel connaît bien cet atout et sait et a su en jouer pour faire force de persuasion ou de menace, ses yeux d’un bleu vert avec quelques reflets de gris aux couleurs variant selon la luminosité vous prolongeront dans une certaine admiration semblable à une prairie sortant de l’hiver embrasée par un printemps fugace.

Décrire un tel personnage n’est pas aisé car il se démarque par une certaine complexité qui est assez difficile à dépeindre avec précision. Kârel est un homme sagace et forgé à la rhétorique par ses expériences et ses nombreuses lectures dans lesquelles il ne cesse de se plonger encore aujourd’hui. Il possède un esprit vif et est très calculateur pour son bien comme celui du royaume qu’il est chargé de représenter. Il est doué de cette aptitude intellectuelle qui façonne les arrivistes et les ambitieux et d’ambition il ne manque pas mais n’est pas de ceux qui envisagent l’ambition comme une fin mais seulement comme un moyen.

L’ambition n’est en effet pas pour le servir au premier plan bien au contraire mais pour servir un idéal. Nourri toute sa jeunesse par les lectures des grands de ce monde, il a très vite entreprit d’être de ceux qui veulent contribuer à un monde plus ordonné où la beauté ne cède pas à la barbarie, où l’esprit n’est pas fendu par la lame et où les royaumes s’illustrent par leur prospérité et non par la taille de leur armée. Portant cet idéal au fond de lui et n’en faisant aucunement étalage, il est au premier abord aisé de voir en ce curieux personnage un parvenu et un arriviste.

Originaire de Lamedon, Kârel est fils de marchand. Sa famille n’était composée que de simples gens jusqu’à ce que le père de Kârel décide de mettre en place, par l’œuvre de toute une vie, un commerce qui s’avéra fructueux. Ce commerçant œuvra toute sa vie pour édifier son entreprise et n’en vît les fruits qu’à un âge bien trop avancé. Faute de pouvoir en bénéficier lui-même comme il se doit, il usa de sa fortune nouvellement acquise pour offrir à ses enfants des opportunités pour leur permettre d’accéder à des rangs plus élevés. C’est ainsi qu’il eut deux enfants, l’aîné reprit le commerce familial à Lamedon et continua à le faire prospecter. Le cadet quant à lui semblait plutôt tourné vers les choses de l’esprit. En effet, dès son plus jeune âge le jeune Kârel semblait ampli d’une passion dévorante pour la lecture. C’est tout naturellement que le père orienta donc le cadet vers une éducation lui permettant de prétendre à de hautes fonctions.

C’est fort de cette éducation que Kârel aspira à de hautes fonctions mais Lamedon n’était pour lui qu’une première marche dans son ascension. C’est ainsi qu’il œuvra lors de ses premières années à quelques tractations auprès des autorités de Lamedon pour tenter d’améliorer la vie en cette contrée. N’hésitant pas bien souvent à s’interposer dans les affrontements d’égos qui finissaient bien souvent par des affrontements physiques et à raisonner les différents partis par son habilité de langage. En quelques années seulement, il parvint à faire grandement avancer les choses en Lamedon en pacifiant une bonne partie des luttes intestines qui pouvaient gangrener les affaires et la politique. Les dirigeants de Lamedon furent si satisfaits de ses services que son nom parvint jusqu’aux oreilles du Roi Méphisto. Ce dernier qui aimait compter autour de lui les plus grands talents du Gondor fît convoquer Kârel pour une entrevue.

Personne ne su jamais la teneur de la discussion qu’il y eut entre le Roi et le jeune Kârel mais cette entrevue dura plusieurs heures et eut une fin assez inattendue. En effet, ce très jeune homme de Lamedon fût prit au service du Roi en qualité d’Ambassadeur du Gondor. Nombre de voix s’élevèrent contre cette nomination jugeant Kârel bien trop jeune et bien trop inexpérimenté pour cette tâche. En effet il semblait inadmissible qu’une telle tâche soit confiée à une personne qui ne soit par gondoréen et issu d’une haute lignée du Gondor. C’est ainsi que le jeune Kârel commença sa carrière d’ambassadeur dans un contexte trouble loin des meilleurs auspices. Bénéficiant de la confiance du Roi mais de l’hostilité de la Cour. Six ans étaient passées depuis sa nomination par le Roi à l’âge de ses vingt-quatre ans et si il commença une carrière assez trouble en ses débuts, mais à l’aune de ses trente ans tout s’était grandement amélioré. Semblable à Lamedon, l’œuvre de Kârel en sa qualité d’ambassadeur fût si dense et si bien menée que les voix s’opposant à sa nomination s’apaisèrent et il bénéficia d’une grande renommée qui ne fît que s’accroître pour faire lui l’un des grands du Royaume.