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Sujet: A l'Ombre de l'Oubli
Forlong

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Rechercher dans: Le Mordor   Tag alaric sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: A l'Ombre de l'Oubli    Tag alaric sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySam 2 Mai 2015 - 21:10
Frères, sœurs, amis venus des quatre fleuves. Comme tous les ans, nous nous réunissons afin de commémorer le jour où Aragorn, fils d’Arathorn, appelé Elessar, la Pierre des Elfes, Dunadain, héritier d’Isildur fils d’Elendil nous libéra du joug du Seigneur des Ténèbres et ses serviteurs. Cependant, c’est à notre peuple qu’il nous faut offrir ce bref moment de répit…à notre peuple qui lutte pour la survie jour après jour. Nous qui sommes réunis dans cette tente aujourd’hui, nous n’y avons pas le droit. Car c’est sur nos épaules que repose le poids de décider du futur de notre peuple ! Ai-je besoin de vous en parler ? Nos hommes et nos femmes grandissent en nombre année après année, grâce à la terre fertile que nous offrent les quatre fleuves qui se déversent dans la Grande Eau. Notre plus grand talent et notre plus grande fierté, que de réussir à transformer les cendres que l’Ennemi invoquait par sa sorcellerie en terre fertile pour nourrir notre peuple. Et pourtant, le sang de nos frères et sœurs alimente lui aussi la terre de nos ancêtres. Vous le savez tous ! Alaric, toi qui défends l’Est contre les raids des esclavagistes de Rhûn et de Khand. Et toi, Adaira, ô grande guerrière, combien d’enfants as-tu perdu dans les attaques des orques ? Seules les tours de garde empêchent ce fléau d’atteindre le cœur de notre contrée…Nous sommes entourés d’ennemis, de traîtres qui n’ont jamais pardonné notre fidélité au Roi Elessar. Ils veulent notre extinction, car chaque jour de notre existence, chacun de nos souffles de liberté, est un monument à leur faiblesse et à la noirceur de leurs cœurs !

Les hommes et femmes assemblées dans la grande tente hochaient de la tête, emportés par les paroles du vieillard charismatique.

-Est-ce que la grande Marwen, qui jadis eut le courage de mener notre peuple contre Sauron lui-même, et périt pour le rêve de la liberté, accepterait de vivre comme nous vivons ? Notre bon roi Elessar n’aurait-il pas versé ses larmes guérissantes s’il voyait aujourd’hui la misère de son peuple ? Je refuse de croire que ce triste destin nous est réservé ! Comme vous savez, j’ai perdu mes fils dans les raids orques. Cependant il y a un homme que j’aime comme si son sang était le mien. Avec le cœur lourd de crainte mais rempli d’espoir je l’envoyai vers l’Ouest lointain, vers la Cité des Rois. Car depuis plus de cinq décennies aucun messager ne nous est parvenu de la part de nos confrères du Gondor. Ce brave homme porte bien le nom de Threvedir, celui qui traverse, car il parvint à survivre aux dangers et terreurs de Gorgoroth…aujourd’hui, il est de retour parmi nous, pour nous témoigner ce qu’il a vu et vécu.

Un homme d’une trentaine d’années s’avança vers le milieu de la tente. Il avait le visage brûlé par le soleil et le vent, mais les yeux brillants comme deux émeraudes. Il s’adressa aux hommes et femmes assemblés d’une voix mélodieuse:

-Chef Kaara, c’est en votre nom que je voyageai jusqu’à la fameuse Cité Blanche, afin de demander de l’aide au Roi de tous les Hommes, descendant d’Elessar et d’Elendil. Afin de tendre la main à nos compatriotes de l’Ouest, leur rappeler notre soutien fidèle lorsque les rébellions de l’Est et du Sud, et demander leur soutien en cette heure difficile, sous forme de guerriers ou de ressources, de cet acier dont seuls les forgerons du Gondor détiennent le secret. Frères, sœurs, je vis beaucoup de miracles lors de ce voyage. Je vis des murailles d’un blanc immaculé grimpant jusqu’aux nuages. J’ai vu des grands guerriers vêtus d’acier, des forêts vieilles comme le monde, une richesse et prospérité inimaginables…et pourtant, je n’y ai pas trouvé la noblesse de Numenor, la bienveillance d’Elessar ni le courage des hommes de Ouesternesse. Le Roi et ses conseillers refusèrent d’entendre mon message, et je fus confronté à la moquerie et l’incompréhension. Je reviens vers vous le cœur lourd, compatriotes, car il n’y a à présent aucun doute : le Gondor ne nous viendra pas en aide.

Les derniers mots de Threvedir furent noyés parmi les exclamations de colère et de déception par les hommes et femmes rassemblés dans la tente. Certains versaient de larmes, d’autres serraient les poings, emparés d’une terrible colère impuissante. Seule la voix calme du Chef Kaara réussit à ramener un semblant d’ordre parmi les personnes assemblées.

-Les nouvelles sont tragiques, nous ne pouvons le nier. Mais ne baissons pas les bras dans le désespoir. Souvenez-vous des paroles du Roi Elessar ! Un jour viendra où le courage des hommes faillira, où nous oublierons nos amis et briserons les liens de la communauté. Mais ce jour n’est pas arrivé ! Peut-être que nos confrères de l’Ouest l’ont oublié à présent ; vivant depuis si longtemps sans la menace de l’Ombre, ils ont baissé leur garde en lui permettant d’envahir leurs cœurs en secret. Nous sommes seuls à présent, mes amis. Les seuls véritables héritiers d’Aragorn. Que devons-nous faire ?

Le chef qui portait le nom d’Alaric se leva. Il portait une épée à sa ceinture, héritage précieux d’un autre siècle. Il s’exclama :

-En ce jour de commémoration, presque l’entièreté de notre peuple s’est rassemblée au bord de la Grande Eau. Alors marchons sur le plateau de Gorgoroth, sans crainte dans nos cœurs, et mettons fin à ce fléau que sont les orcs. Libérons nous de ces monstres une fois pour toute !

Ce fut au tour d’Adaira de se lever, et elle regarda l’homme dans les yeux en répondant :

-Oui, Alaric, nous pourrions livrer bataille aux serviteurs du Mal et les écraser, et notre peuple payerait le lourd prix de cette victoire. Mais à quoi bon ? Si le Roi Elessar fut incapable d’exterminer cette vermine, penses-tu, compatriote, que nous pourrions y arriver ? As-tu déjà vu les Monts de Cendre ? Ce labyrinthe de rochers tranchants sans eau ni végétation, avec un archer orc dissimulé derrière chaque pierre ? Ces grandes cavernes sous les montagnes où les Uruks Noirs forgent leurs cimeterres courbés ? Personne n’en est jamais sorti vivant…Et même si on arrivait à détruire à jamais ces créatures, à quoi bon ? Aucun blé ne poussera jamais sur le Plateau de Gorgoroth, et notre peuple ne vivra jamais si près de l’ancienne demeure de l’Ennemi.

Alaric s’apprêta d’abord à rétorquer, puis baissa la tête, vaincu et perplexe. Le désespoir recommença à s’installer dans la tente des dirigeants de Nurn, lorsque soudainement Threvedir s’avança une fois de plus, ses yeux brillant toujours avec autant d’ardeur. Il sortit un rouleau de parchemin de sa sacoche bleue comme la Mer de Nurnen, et se mit à le dérouler sur la table provisoire installée au milieu de la tente. Les Nurniens s’approchèrent, curieux. Le jeune homme posa son doigt sur un fragment du parchemin, et dit :

-C’est là-bas que nous devons nous diriger, compatriotes.


#Alaric #Threvedir
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