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Sujet: La plaine étend son manteau blanc
Amadeo du Rohan

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Rechercher dans: Le Royaume de Gondor   Tag berethil sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: La plaine étend son manteau blanc    Tag berethil sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyMar 25 Déc 2012 - 14:21

La tempête de neige s'abattait sur Gôlasgil depuis de longues heures. Aux alentours du village, la couche de neige atteignait déjà plus d'un mètre de hauteur. Tous les efforts des paysans du coin avaient été recquis pour dégager autant que faire se peut les trois routes principales qui coupaient le hamaux.
Comme chaque soir, l'auberge était le seul lieu "animé" du village. Cela faisait bientôt trois ans que Berethil était assigné ici, sous les ordres d'Adrahil. Ce dernier était un véritable tyran, abusant de son pouvoir à la moindre occasion. Et ce soir encore, il affichait avant d'entrer dans l'auberge son petit sourire satisfait au coin de la bouche.

- On fais comme d'habitude ; on rentre, on geule et on sort un ou deux soulards pour montrer l'exemple.

Sans attendre de réponse, le capitaine poussa la porte. Berethil acceuilis la petite vague de chaleur comme un soulagement, relâchant sa lourde fourrure recouverte de neige. Seul Adrahil ne semblait pas être atteint pas le froid glacial, et s'amusait même à en faire usage pour calmer les ardeurs des fortes-têtes. La semaine précédente, il avait ordonner d'attacher un adolescent à un arbre, et de le laisser dehors toute la nuit sans fourrure. Le lendemain, le jeune homme ressemblait à un véritable glaçon. Quelques heures en plus, et la mort venait l'emporter.
Déjà, le capitaine s'avançait vers un vieillard qui, apparement, avait déjà bien bu.

- Et alors mon cher Tobby-la-feuille-morte, on se laisse aller ?


L'ambiance avait descendu d'un cran depuis que la patrouille était entrée dans le bâtiments. Tous avaient les yeux rivés sur les cinq hommes en armure, et en particulier sur le gradé. Le vieillard, d'une voix tremblante, lui répondit :

- "hips" Va .. va au diable Adrahil, "hips" tu es un monstre !!

A peine avait -t-il achevé sa phrase que le capitaine lui avait déjà saisit le col, et le trainait sur le sol jusqu'à la porte de sortie.

- Comment oses-tu m'insulter vieillard ? On va aller régler ça dehors !!


Les quatres soldats ne disaient pas un mot, observant leur supérieur avec effroi. Mais si ils s'opposaient à lui, c'était sans doute le même sorte qui les attendait.
Adrahil sortit, le vieillard trainant à présent dans la neige. Le cuatuor gondorien suivait, refermant le porte de l'auberge derrière eux.
Le capitaine donna un coup de pied dans les cotes du vieil homme, l'insultant de porc et de sélérat. Il répéta son action plusieurs fois, durant de longues minutes, les insultes étant de plus en plus dégradantes et le corps de la malheureuse victime déjà presque entièrement recouvert de neige.
Berethil s'avança :

- C'est assez, laissons-le. Il est vieux et saoul, Adrahil.

La capitaine stoppa ses coups de pieds pour fusiller son second du regard.

- Si tu n'es pas content Berethil, va donc voir ailleurs si j'y suis. Tu es un faible, toujours à contesté, je te libère de tes devoirs pour ce mois-ci. Fais ce que tu veux, payes-toi à boire, va voir les catins, tu es en vacance. Et tu n'auras pas ta paie.

Malgré le froid, Berethil brûlait d'envie de rétorquer. Mais si il faisait ça, il serait définitivement viré. Et il avait besoin d'argent. Faisant demi-tour, l'homme rentra à nouveau dans l'auberge, laissant derrière lui les plaintes du vieillards agonisant dans la neige.

***

A nouveau à l'intérieur, Berethil se dirigea vers le comptoire. Alors qu'il attendait de pouvoir commander (le barman servait rarement les soldats en premier), un enfant s'approcha de lui, visiblement épuisé.

- Sieur Berethil, je passait tout prêt quant j'ai entendu votre méchant chef dire qu'il avait plus besoin de vous. Par contre y'a une madame qui a l'air riche et qui a besoin de quelqu'un pour l'aider. Elle est là-bas.

Le petit garçon pointa du doigt une table au fond de la salle, où se tenait une femme en robe bourgeoise en compagnie de ce qui paraissait être son garde du corps, ainsi que d'une autre femme moins noble que la première.
Berethil abandonna le comptoir et se dirigea vers le groupe, la main sur la garde de son épée. Au moment où il arrivait, la femme lui jeta à peine un regard avant d'expliquer une certaine mission. L'homme qui devait lui servir de garde du corps semblait un peu trop sûr de lui.

Une bonne lame dans le ventre à celui-là et il ferait déjà moins le coq ... - Pensa Berethil.

Berethil n'écouta qu'à moitier, en habitué des briefing. La "mission" pouvait servir à combler sa non-paie du mois, et il connaissait bien les environs.
L'étrange bonhomme à côté de lui commença à parler.

- Ou bien peut être sommes nous simplement des voyageurs qui connaissons la Terre du Milieu, et qui pouvons offrir nos services...Je vous ferai noter que vous n'avez pas encore évoqué la récompense, fut-ce son montant ou sa nature...

Commençant à s'impatienter, Berethil prit le relai d'une voix grave.

- Je suis capable de vous amenez sains et saufs à la cité blance en quelques jours madames. Toutefois, j'ose esperer que votre chien de garde se tiendra assez loin de moi, je n'aime pas trop ce genre de fanfaron. Quant à vous, il serait utile d'échanger vos frofro et vos bijoux contre une tenue voyage. Si vous devez marcher avec cette ... robe, nous irons trop lentements et le froid aura raison de nous.

Berethil ne faisait pas dans le détail. Si quelqu'un se sentait frustré, il pouvait venir le lui dire, il l'attendait. Ce n'était pas un mercenaire de bas étage et une peuso-bourgeoise qui l'impressionnait. Il n'avait pas beaucoup d'amitié pour ce genre de personnes, mais actuellement ils payaient, c'est tout.

- La caserne est à deux pas d'ici, et il n'y a personne. Les autres soldats sont tous en fonction ce soir. Allons-y, il y a de quoi s'équiper. Fourrures, armes, bottes, tout ce que vous voulez. Le soleil se lève dans trois heures, il ne faut plus trop traîner. Nos pires ennemis seront sans doute les loups, et je les redoute plus la nuit qu'à la lumière du jour.

Berethil reculait déjà de quelques pas, invitant les autres à le suivres. Il détestait les conversations qui s'éternisaient autour d'une table, surtout qu'il n'y avait pas beaucoup de choix qui se présentaient à eux. Lui avait besoin d'argent, eux de bras armés, et l'étrange elfe à sa droite était sûrement en manque d'action. En bref, de quoi passer un voyage assez ... particulier.
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