4 résultats trouvés pour Burfëa

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Sujet: Négociations glacées...
Forlong

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Rechercher dans: Les Caves d'Or   Tag burfëa sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Négociations glacées...    Tag burfëa sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyLun 7 Mai 2012 - 2:30
La vallée fertile de Lossarnach était à présent recouverte de neige, et le souvenir des longs jours d'été, des champs de blé dorés et de récoltes de vigne semblaient pâles et fades. Le vent glacial soufflait dans les rues de Lossarnach, et ceux qui pouvaient se le permettre restaient enfermés dans leurs maisons; la fumée s'élevait de nombreuses cheminées dans la ville, ses nuages noirs se mélangeant à la poudre blanche tombant du ciel.

L'intérieur des Caves d'Or, lui, était chaud. Les murs et les fenêtres étaient d'excellente qualité, barrant le chemin au vent, et un feu puissant brûlait dans grande cheminée élégante se trouvant dans un coin de la pièce. Il ne faisait pas froid...jusqu'à ce que Burfëa n'y fasse son apparence.

Les vêtements d'Asthrabal montraient son goût et sa richesse. Il s'appuyait sur une canne de bois précieux décorée d'argent. 'S'appuyait' n'était peut être pas le bon terme; l'homme se tenait droit, entouré d'une aura de noblesse. La canne était un signe de statut et de richesse, plutôt que l'appui d'un vieillard.

Le regard du Bourgeois était perçant, intelligent, calculateur...cet homme avait réussi à rassembler une collection unique d'artefacts et atteint une fortune légendaire grâce à ses propres capacités. Ce genre de personnes ne laissait rien à la chance.

Il ne semblait point inquiet en vue de la présence d'un personnage aussi sinistre que l'elfe encapuchonné dans sa résidence. Sa marchandise unique attirait tout type de client, et Asthrabal ne se souciait pas de trop de ce qui touchait à l'aspect moral de ses ventes; le fait que certains de ses artefacts étaient apparus dans les mains des ennemis des Peuples Libres au cours des années ne le concernait aucunement...tant que les pièces d'or et les pierres précieuses continuaient à remplir ses coffres.

Le Bourgeois s'assura cependant d'un mouvement presque imperceptible de la tête que ses hommes étaient là et prêts à agir. Quatre d'eux, tous armés d'arbalètes, sans parler des glaives pendant à leurs ceintures, étaient éparpillés dans la grande salle, attentifs à tout danger potentiel. Asthrabal croyait à la magie. Elle concernait une grande partie de sa marchandise. Mais aucun mage n'était capable d'éviter quatre carreaux d'arbalète. Qui plus est, cinq autres gardes attendaient à l'entrée de la bâtisse.

Le marchand se sentait donc parfaitement en sécurité lorsqu'il dit:

-Salutations, voyageur...je suis en effet Asthrabal. Parler affaires...voilà qui est une excellente idée. Qu'est ce qui vous emmène ici? Cherchez vous une armure du Premier Age? Un bijou digne d'un roi des anciens temps? Une lame capable de percer la peau d'un troll?

D'un geste élégant, il invita l'elfe à s'asseoir dans un des grands fauteuils confortables, prenant place en face de lui. Le Bourgeois lui servit une coupe de vin, qu'un connaisseur reconnaitrait en tant que breuvage très ancien et très rare provenant de Belfalas. Encore un signe de sa richesse légendaire...

#Asthrabal #Burfëa
Sujet: Vers le vrai argent...
Burfëa

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Rechercher dans: Les Montagnes Blanches   Tag burfëa sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Vers le vrai argent...    Tag burfëa sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyDim 29 Avr 2012 - 21:00
(Note: Tout ce RP se déroule en tant que Flashback
Mon ordi ayant lâché il y a peu, hier en fait, je n'ai qu'un accès réduit à internet. De ce fait, ce topic avancera relativement vite...Veuillez m'en excuser!)

Burfëa avançait depuis plusieurs jours déjà. Un passage dans une taverne, et il avait pu refaire son stock de provision. Les denrées se faisaient rares. Aussi avait-il dû, pour à peine de quoi subsister pendant un mois, débourser environ cent pièces de sa bourse. C'eut été bien pire, s'il n'avait pas usé d'un rien de magie pour se rendre sympathique à l'aubergiste, et faire baisser ainsi le prix réclamé de moitié. Les temps étaient durs, c'était indéniable. Les forces autour de lui s'agitaient de manière étrange. Après avoir refait son stock, l'elfe s'en fut. Partant de la région est de Pelargir, il passa un temps non-négligeable à cheval. Un voyage qui était long, mais qui était nécessaire. Autour de lui, il sentait que les vents murmuraient étrangement. Et les arbres des forêts où il passait étaient refermés sur eux-mêmes, plus silencieux que les humains dans leur tombe. Tout ce silence, dans les forêts et les plaines n'inspiraient rien de bon. Les rivières mêmes avaient arrêté leurs gazouillements d'oiseaux, et leurs paroles à présent n'était plus perceptibles aux oreilles de l'elfe. Mais ce n'étaient pas les ténèbres de son être qui effrayaient ainsi la nature. Quelque chose de pire, de plus puissant et d'impitoyable s'élevait. Une force du monde telle que rares pourraient jamais en invoquer.

Après une longue chevauchée, Burfëa descendit de son fidèle destrier. Caressant un instant sa robe de jais, il fixa ensuite son compagnon de route dans les yeux, puis lui chuchota quelques mots. L'animal recula, fit un pas de côté, avant de ne s'en aller. Il était bien mieux pour cette magnifique bête qu'il allât là où la nourriture ne manquerait pas; le Rohan n'était-il pas l'endroit rêvé?

- Heureusement que je ne suis pas un mortel, songea l'elfe. Comment lui aurais-je sinon demander de s'en aller? Il n'aurait pas saisi, serait resté...Pour sa propre perte. Il leva les yeux au nord. À quelques centaines de mètres se dressaient au-dessus de lui une immense ombre, de grandes griffes d'argent qui déchiraient le ciel, entourées d'une plaie nuageuse; c'étaient les montagnes blanches, aveuglantes, belles mais mortelles.
Ramenant sa capuche sur son visage, Burfëa entama sa montée.


- Par Mandos...Les vraies difficultés commencent ici, murmura-t-il. Il commençait à neiger. Et à gros flocons. La mission que Swan lui avait donné ne serait vraisemblablement pas de tout repos.

***

La température avait chuté de plusieurs degrés en si peu de temps que c'en était presque effrayant. Le chemin était devenu au fur et à mesure de plus en plus étroit, guère plus large de cinq mètres, de sorte qu'à présent, Burfëa avait d'un côté le versant de la montagne, et  de l'autre le vide. Des rochers sortaient de cet abîme, comme des dents. La nature était muette autour de l'elfe. La neige tombait inlassablement depuis un ciel torturé, bouffi de nuages gris et enflés. Les flocons eux-mêmes étaient aussi gros que des pois, et flottaient indolemment dans l'air. Le sol était recouvert de plus de trente centimètres de neige, et les - rares - arbres présents ployaient sous le poids de la vomissure blanche qui chutait sans cesse des cieux. Était-ce cet évènement qui était prédit par un silence de mort? C'était cet étau glacial que la nature avait prédit, en se refermant dans un cocon de silence? Sous son épais manteau noir, Burfëa ne ressentait guère trop le froid; fort heureusement était-il né Noldor! Son souffle régulier projetait devant lui un petit nuage de vapeur, et l'épaisse couche de neige ralentissait sa progression. Certes, il ne laissait pas beaucoup de traces. En fait, il aurait fallu être un chasseur extrêmement doué, pour parvenir à détecter le léger frôlement laissé sur l'amas de blancheur par son manteau. Mais ces traces lui semblaient, à lui, comme des panneaux, évidentes, visibles aisément. Mais qui donc aurait voulu ainsi le tracer? Un humain? Pour quelles raisons donc? Sa ressemblance à l'un de leur roi corrompu, à l'un des esprits de l'Anneau? Non, on ne suivait pas un voyageur uniquement parce qu'il portait un ample manteau noir, c'était ridicule.
Pourtant, il le savait...Quelqu'un ou quelque chose le suivait. L'ouïe perçante de Burfëa lui indiqua un craquement. Non, plusieurs craquements. Des pas dans la neige, qui se rapprochaient. Cinq...Et c'étaient


- Des wargs...J'aurais dû m'en douter.


Comme pour confirmer ces mots, cinq énormes loups au pelage nacré apparurent. Deux devant lui, deux derrières, et le dernier à sa gauche, en amont. Ainsi donc, il était bloqué. C'était soit les loups, soit le vide. Le grognement des prédateurs affamés s'était fait à l'unisson, alors qu'ils retroussaient leur babines, révélant des dents jaunies mais impressionnantes. Quelle hostilité! Ils voyaient Burfëa comme une proie, avant tout. Mais leur propos était nuancé; il avait marché sur leur territoire de chasse, et ce viol ne resterait pas impuni. Le warg à la gauche de l'elfe - le plus gros, sans doute le dominant, dont le pelage était taché par endroit de gris - poussa un aboiement insultant. Elfe ou non, il serait dévoré. Mais le prédateur avait déjà forcé sa chance. "Grandes oreilles", comme l'appelaient dans leur langage les wargs, surveillait attentivement les alentours. Le hurlement du chef de meute avait fragilisé le manteau de neige inférieur. Un autre aboiement, et c'était toute la couche au-dessus qui se détachait. Mais le loup n'en avait cure, ni même connaissance, dans son ignorance, aveuglé par son instant de prédation. L'elfe sourit. Il n'aurait pas même à faire usage de ses dons.
Le gros warg poussa un long grognement, où il continuait à insulter notre héros sans ménagement, puis un autre aboiement, lançant l'attaque. Alors, Burfëa réagit. Comme le vent, il s'en fut, et sauta dans le vide. Sa chute ne fut pas longue, car ses mains agrippèrent un rocher à peine un mètre plus bas. Mais un grondement s'éleva de la montagne. Et comme il l'avait si bien prédit, l'avalanche se déclara. Les cinq loups - sans doute inexpérimentés, trop jeunes encore, furent pris par surprise, emportés par le courant de neige, précipités à leur perte. La grande vague se fendit sur le rocher, épargnant par chance le sorcier. Se remettant sur pied avec difficulté - car se tenir à une pierre au-dessus du vide requiert un effort certain, mais en remonter est plus difficile encore, il jeta un œil vers le gouffre sous ses pieds. Fermant les yeux, il adressa une prière à ces cinq loups. Ils n'avaient fait que chasser après tout. Tenter de subsister dans un univers mortel. Car ces montagnes blanches, Burfëa le comprenait à présent, étaient tout aussi redoutables que n'importe quel champ de bataille; la moindre erreur conduisait à une mort certaine. Mais à l'exception qu'ici, la Faucheuse guettait perpétuellement, à l'inverse d'une bataille, où lorsqu'elle était terminée, les blessés pouvaient souffler. La nuit se passa assez aisément, de manière surprenante. Creuser un abri ne se révéla pas plus complexe que l'on aurait pu se l'imaginer...Aidé d'un brin de magie elfique, les choses étaient bien plus aisées. Car si l'elfe n'avait pas la moindre maîtrise sur les arts obscures, à l'exception de la manipulation, il avait largement eut le temps de perfectionner son art "bénéfique" avant. Et la neige s'usait à son contact, fondant puis s'évaporant, sans avoir été exposée à la moindre chaleur. La malédiction de Burfëa qui lui causait tant de souffrances. Toutes ses pensées se réunirent en un flot. Il devait poursuivre sa route. Trouver l'ermite Ulf. Il résidait quelque part. En se guidant par ses arts sombres, en recherchant son âme mortelle, sa recherche en serait simplifiées. Aussi sortit-il de sous son manteau un épais livre de cuir noir, où était gravé un Œil. L’œil de Sauron. Le froid parut s'intensifier, alors que le personnage ouvrait le grand grimoire. Passant la première partie, dédiée uniquement à la langue du Noir parler, il se consacra enfin à ce qui l'intéressait; l'âme. Ce passage, il ne l'avait lu que peu, d'avantage intéressé dans l'esprit. Voici un bref résumé de ses principes, bien que la traduction soit grossière;

"Le corps, la pensée et l'âme forment une unité parfaite. Ces trois notions ne peuvent être considérées individuellement, mais doivent pourtant être vues séparément lorsqu'il s'agit de les atteindre. Là où le corps et la pensée se complètent, l'âme est le ciment qui lie toute une personne, et la rend entière.
Voir l'âme n'est pas possible, du moins pas directement; la ressentir est le premier pas. La comprendre le second. Enfin, lire en une âme comme vous lisez ces lignes est la dernière étape. Cette énergie vitale qui circule dans chaque être est l'âme. Ressentir le sang qui bat dans les veines de votre cible, ressentir ensuite chaque petit choc électrique dans son cerveau, puis enfin toutes les transformations de sa personne vous permettront de ressentir une âme. Mais les créations sont toutes infusées d'une énergie que l'on qualifierait de magie. Certains, comme les elfes, y ont accès. D'autres, les hommes, ne peuvent que rarement en faire usage, et pas totalement. La magie attire la sorcellerie, comme la lumière attire l'ombre. Créez un peu d'ombres "volatiles". Suivez leur direction. Les pages suivantes vous apprendront à créer de telles entités. Notez que votre cible ne restera pas toujours de marbre; peurs inexpliquées, cauchemars, rêves prémonitoires pour ceux possédant un grand potentiel magique sont tout autant d'exemples de ce qui peut se produire."

Burfëa poursuivit sa lecture. Ce sort ne serait pas si complexe que cela à maîtriser...Mais pouvait-il apprendre correctement, dans ces conditions climatiques?


#Burfëa
Sujet: [FB] À la croisée de Rohan et de Gondor...
Burfëa

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Rechercher dans: Le Rohan   Tag burfëa sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: [FB] À la croisée de Rohan et de Gondor...    Tag burfëa sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyJeu 7 Juil 2011 - 11:21
À côté du cocher, l'elfe continua la lecture de son épais livre durant plusieurs jours, puis à la moitié du voyage, se tourna vers l'homme à son côté

-Votre arme...Donnez la moi.


Sous le regard interrogateur de l'homme, il continua


-Elle n'en sera qu'améliorée...


Avec un soupir d'ennui, le cocher sortit une longue épée, et la tendit à Burfëa. Après tout, ils étaient encore loin, il était toujours intéressant de voir ce que pourrait faire l'elfe. Ce dernier, prenant l'arme avec grand respect mais sans un mot de remerciement, la souleva légèrement au-dessus de ses jambes, pour qu'elle soit exactement parallèle au sol.
Sous les yeux fascinés du cocher, le manche et la lame commencèrent à s'illuminer de pâles reflets, comme l'image de la Lune sur un lac noir se reflète sur le visage des personnes proches. Elle semblait être parcourue d'une sorte d'énergie, émettant bientôt une lumière bleue tirant sur le vert. Une lumière spectrale, une lumière de ténèbres qui n'éclairait rien mais qui assombrissait les coeurs.
Burfëa murmurait à voix basse des paroles inaudibles, mais qui sonnaient désagréablement, une langue oubliée de tous sauf de quelques adeptes survivants, acculés dans quelque base secrète. Sur le manche apparaissaient peu à peu des gravures, invisibles aux yeux de personnes ne maîtrisant pas la magie ou n'y étant pas sensibles. Elles formaient des lettres élégantes, qui se déroulaient les unes après les autres, remontant toujours plus vers la lame, comme tant de mains avides et décharnées.

Bien que, à l'exception du cocher, nul ne sut ce que Burfëa faisait, tous ressentir que l'atmosphère s'était faite bien plus froide. Glacée même, malgré la date très estivale. Pas le froid de la glace, non. Un étau qui serrait le coeur cruellement, qui donnait des frissons de terreur et des fièvres de cauchemar.

La lune était à présent très basse. Dans peu de temps, le jour se lèverait. Ce fut le moment que l'elfe choisit, comme par quelque hasard, pour cesser ses murmures. L'énergie cessa de parcourir la lame. Alors, il la leva, et elle lançait un pâle éclat, livide et terrible à contempler, l'empoignant de ses deux mains, la tenant devant son visage.
Le cocher frissonna, ressentant alors une ressemblance tremblante entre l'elfe et les ombres des légendes passées.
Burfëa tourna ses yeux rougeâtres vers l'humain à son côté. Sa voix était fatiguée, car cette sorcellerie l'avait drainée de ses forces, mais sa voix semblait également être plus terrible, comme venant d'ailleurs

-Cette arme sera mienne et mienne seule.


L'homme sentit la colère le prendre en sachant qu'il s'agissait de son épée. Mais il croisa le regard de l'elfe, froid, dur, spectral, et n'osa alors pas protester, se tassant sur lui-même, et se retournant vers la route. Au jour, il se demanderait si tout ce qu'il avait vu la nuit était vraiment arrivé.


[.]


Les chariots s'approchaient à présent des grandes portes de Pelargir. Burfëa avait, depuis sa sorcellerie, passé bien du temps à dormir; non pas comme le disent les hommes naturellement, mais à la manière si particulière des elfes, gardant ses yeux éveillés, mais comme en dehors de son corps. Il se sentait bien mieux à présent. Combien de temps avait-il ainsi dormi? Quelques heures? Une journée? Une semaine?
Mais Swan l'avait à présent informé de ce qu'il avait à faire. Il le ferait, puisque s'était là sa dette. Et puis, avouons-le, il était à présent curieux, de connaître les véritables intentions du groupe. Les yeux de l'elfe portaient loin et voyaient aussi bien, sinon mieux que ceux de l'aigle.
Dans la pénombre, il apercevait sans mal les hautes portes de Pelargir, et devant trois gardes.
Les chariots furent arrêtés. Les gardes s'apprêtaient à fouiller. Le cocher était nerveux à côté de l'elfe. Ce dernier était confiant. L'un des hommes en armure du Port passa à son côté. L'elfe posa la main sur son épaule, l'effleurant de manière à peine perceptible.
Un sort de domination de volonté, par le toucher.
Dur à utiliser, puisqu'il fallait justement toucher la cible, mais s'il était soldé d'un succès, il se révélait extrêmement plus efficace que n'importe quel autre sort mental (à part naturellement ceux de terreur, mais c'était là un autre genre).
À présent, l'elfe avait un humain plié à sa volonté.



-Je vais fouiller, ne vous inquiétez pas les gars!

Les autres gardes observèrent leur camarade

-Tu es sûr?
-Certain! Je peux faire ça tout seul, non? Allez, il ne faudrait pas que quelqu'un s'infiltre pendant que l'on les fouille à nous tous, pas vrai?
-Hum, c'est vrai.

Convaincus visiblement, ils retournèrent à la porte.
L'homme manipulé sans même le savoir alla à l'arrière d'un des chariots, soulevant la toile qui le recouvrait de manière à ce que lui seul puisse voir.
Après avoir signalé à ses camarades d'un signe de tête qu'il ne contenait rien de louche, il s'orienta vers le second chariot, celui de Burfëa, et recommença l'opération, toujours avec le même résultat. Mais en passant à côté de l'elfe, il sauta, comme piqué au vif

-Oh, mais c'est vous?!

Ses collègues, pensant qu'il s'agissait de quelque danger, sortirent immédiatement leurs armes, mais le garde leur fit signe de baisser leurs armes


-C'est l'invité qu'attendait le Gouverneur, ainsi que toutes ses marchandises, vous vous souvenez les gars?
-Le Gouverneur attend un invité? Et marchand en plus?
-Que vous êtes bêtes! Il y a dans quelques mois l'inauguration d'un nouveau navire! Cet homme apporte les matériaux nécessaires!

Tout ceci était naturellement faux - sauf la fameuse inauguration, que Burfëa avait trouvée en regardant simplement un papier accroché au mur, annonçant "Nouveaux bâtiments maritimes en construction. Cherchons marins!".
Les deux gardes ouvrirent la bouche, surpris, et se tournèrent immédiatement pour ouvrir la porte, s'inclinant plus bas que terre devant les deux chariots, qui passèrent alors. La première étape était très facile. Mais la seconde le serait moins. Pour éviter que le garde, une fois libéré de sa volonté, ne révèle tout ce qu'il avait vu (à ce sujet, les acolytes de Swan avaient de quoi être étonné; le garde les avait vu, mais semblait avoir fait comme s'ils n'existaient pas!), et fasse tout échouer, Burfëa le manipula encore. Il le fit s'isoler, prétextant avoir perdu quelque chose non loin du Port. Et l'y fit se jeter. Quelques heures plus tard, on retrouverait le cadavre de l'homme, emporté par le fond à cause du poids de son armure.

La première étape était passée, et avec succès. Restait à présent d'entrer dans le Palais...


#Burfëa
Sujet: Les dents du Loup
Burfëa

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Rechercher dans: Le Palais   Tag burfëa sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Les dents du Loup    Tag burfëa sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyJeu 7 Oct 2010 - 21:38
Devant les portes de la Cité, dans la nuit encore plongée, une forme s'avançait, lentement, presque cérémonieusement.
Etait-ce là par l'émotion de voir Minas Tirith la Grande, où tant de grands faits avaient été accomplis par le temps, ou de marcher sur les champs du Pelennor où combattirent dans une terrible bataille les forces des Ténèbres face aux Peuples Libres? Ou les deux à la fois?

Chaque pas était mesuré, presque calculé. Une très légère brise du Sud soufflait, venant de l'Océan, et apportant avec elle une petite senteur salée, rafraichissante. Le regard du personnage se porta aux gardes qui observaient l'horizon, sans même apercevoir l'elfe noir.

Sortant un épais livre de sous sa cape, et malgré l'obscurité, l'être se mit à lire, entonnant un chant.
Et alors qu'il arrivait au devant des portes, sa voix s'élevant, douce et calme, l'un des gardes s'approcha d'un des battants, comme perdu dans un rêve. Son camarade vint l'aider, et d'un même mouvement, ils ouvrirent la grande porte, sans un bruit.

Burfëa s'était immobilisé devant les grands battants, observant les magnifiques gravures, la pierre lisse et sombre, oeuvre des royaumes nains.
La porte s'ouvrit.

lorsqu'il eut disparut au coin d'une rue, sa voix se tut. Les deux hommes semblèrent alors s'éveiller. Échangeant des regards surpris, ils remontèrent à leur poste, sans rien avoir remarqué. Pas même ce qu'ils avaient fait.




Des dédales de couloirs. Voici tout d'abord ce que parut être l'intérieur de la Citadelle à Burfëa.
Passer les sept niveaux de la Cité avait été un véritable jeu d'enfant, un simple chant d'oubli ayant suffit à berner chacun des gardes.
Mais à présent, il y avait plus d'une dizaine de couloirs qui bifurquaient autour de lui.
Et un chant d'oubli ne suffirait pas pour régler cela.
A présent il fallait chercher.


#Burfëa
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