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Sujet: Noeud d'or délie les destins noués
Lithildren Valbeön

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Rechercher dans: Comptoir Commercial du Rhûn   Tag ecarlate sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Noeud d'or délie les destins noués    Tag ecarlate sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyJeu 4 Mar 2021 - 17:00
Tag ecarlate sur Bienvenue à Minas Tirith ! Mysterious-hooded-man-picture-id1175214864?k=6&m=1175214864&s=170667a&w=0&h=damNhK91xf0jXHn-2xDuxnoaydsl8C0-lg_D-oeUYVQ=
La nuit était belle et claire, sans aucun nuage à l'horizon. Le vent frais balayait le Comptoir Commercial. Tout était calme mais certains "travaillaient" encore à cette heure avancée de la nuit alors que l'aube se levait dans quelques heures à peine. Quelques pièces dans une bonne bourse, une poignée de mains et un parchemin remplit pour satisfaire, l'alcool oriental remplissant les verres et estomacs remplit. Mais le silence régnait tout de même dans la rue. Il n'y avait rien à troubler dans un endroit peuplé d'Orientaux si loin de leurs terres.

L'homme à la barbe grise fournie, malgré son air portant ni vieillesse ni jeunesse, semblait flotter sur le sol en avançant rapidement. Il serrait son épais et large manteau bleu sombre autour de lui, sa capuche largement rabattue sur son front. Il passa dans l'étroit espace entre deux bâtiments et se faufila jusqu'à une porte en bois. Il toqua trois fois et attendit. La porte s'ouvrit et il entra sans rabattre sa capuche.



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- Je me faisais du soucis, Bi'al.

L'Oriental parlait avec un fort accent d'Albyor. Ledit Bi'al sortir un sachet de sous son manteau bleu et le posa sur la table à laquelle le marchand profitait d'une tasse de thé nocturne.

- Où l'as-tu trouvé ?
- Chez une petite veuve du Rohan. L'obtenir n'a pas été très difficile, répondit l'homme dont l'accent d'Albyor était évident.

Le marchand esquissa un large sourire satisfait.

- Beau travail.
- Pourquoi Sazaar veut-il ça ?
- Il pense que ça va faire ressurgir l'Ecarlate de sa cachette. As-tu des nouvelles à ce propos ?

Bi'al souffla du nez.

- Non. Mais j'ai entendu des rumeurs, en passant à travers le Gondor, que des elfes se promenaient un peu librement vers la ville blanche.

Le marchand toussa, manqua de s'étouffer avec son thé. Il fronça les sourcils en joignant ses doigts, marmonnant dans sa barbe.

- Que dire à Sazaar ?
- Rien, pour l'instant. L'Ecarlate s'est peut-être éloignée de son but mais elle reste une melkorite et doit nous rapporter un objet. Il ne faut pas la perdre mais si elle est dans la ville blanche, elle est intouchable. Il nous faudra attendre qu'elle sorte.
- Si elle sort. La ville est fermée. J'aurais pu en savoir plus mais...
- Non, non. Nous attendrons.

Bi'al prit son congé, laissant le marchand seul. Il ouvrit le sachet pour en sortir le médaillon d'ouvrage elfique. Son détail, la minutie de fabrication laissa l'Oriental fasciné par le bijou. Il ne fallait pas s'étonner que Sazaar veuille un tel pendentif... Il ne restait plus qu'à espérer que l'Ecarlate ne refasse surface pour le réclamer, ensuite seulement retournerait-elle au seul endroit où elle appartenait.


#Bial #Sazaar #Ecarlate
Sujet: [Flashback - Lithildren] Où une Elfe se perd
Lithildren Valbeön

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Rechercher dans: La Ville Haute   Tag ecarlate sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: [Flashback - Lithildren] Où une Elfe se perd    Tag ecarlate sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyLun 8 Fév 2021 - 12:12
Il n'y a pas de ténèbres sans lumière.

Quelle phrase idiote. Non seulement n'y a-t-il pas de lumière dans les ténèbres, mais ceux-ci avalent le peu de lumière tentant de les percer. On appelle cela le désespoir. Mais la bonne nouvelle est que, même dans le plus grand désespoir, une lueur d'espérance peut briller. Elle prend la forme soit la plus espérée, soit la plus inattendue. Mais cette lueur, faible au départ, peut aussi très bien n'être que passagère. Une simple petite étincelle aussitôt écrasée sous la botte d'un fardeau plus lourd : le regret. Mais sans regrets il n'existe pas de rédemption et sans rédemption, pas de liberté.

Liberté.

Un mot fort pour une chose si fragile. Une simple lettre et cette liberté prend fin. Et une simple âme corrompue et ce mot si fort se change en désastre total. La liberté, tout comme le bonheur, se pourchassent mutuellement tout en échappant pendant plusieurs vies aux mortels qui se lancent dans une quête sans fin, assoiffés par la finalité et déçus par celle-ci. Et la liberté a un prix : parfois de la taille d'un insecte, parfois allant aux étoiles. Et tout prix se paie, en sueur, sang ou promesses financières. Chaque chose, chaque personne a un prix, qu'elle en soit consciente ou non. Et ce prix amène des responsabilités : respecter les termes d'un contrat.



La moisissure et son odeur infectaient les poumons de la créature roulée en boule au fond de sa cage. Un souffle faible mais contrôlé, des cris et gémissements voisins, des exclamations soudaines. La créature se refusait à bouger, sachant cela inutile. Des pensées plus sombres et profondes occupaient l'esprit hanté de la créature. Qui était-elle ? Où était-elle ? D'où venait-elle ? Pourquoi ? Comment ? Quand ? A cause de qui ? Pour qui ? Par qui ? Vers où ? Qui ? Qui qui qui qui qui qui qui qui était-elle ? Qu'était-elle ? Qui ? Quoi ? Etait-elle une chose, un monstre, une humaine, autre chose ? Avait-elle un nom ? Avait-elle un corps ? Avait-elle un esprit ? Avait-elle une âme ? Elle se tourmentait sans cesse sans avoir conscience de sa propre existence. On lui jeta une gamelle dans sa cage, l'exhortant à manger. Elle rampa, traînant son corps par la force de ses bras, jusqu'à la désirée gamelle. Elle était si maigre qu'on voyait ses os. Sa peau de craie était couverte de marques de brûlures à force de se traîner par terre, des bleus à cause des chaînes, du sang lorsqu'elle se forçait à avoir conscience de son corps. Elle avala le contenu de sa gamelle comme si elle était un animal. La personne derrière les barreaux braqua sa torche sur elle, alors elle recula en gémissant. Depuis combien de temps n'avait-elle pas vu la lueur du jour ? Elle l'ignorait. La personne ria à pleins poumons de la misère de la créature. Il s'en alla en riant. La créature retourna dans le coin de sa cage, s'abandonnant dans les bras de son tourment, emportée dans le tourbillon flou de souvenirs dont elle se convainquait ne pas être siens.



Elle poussa un hurlement bestial. Armée d'un pauvre bout de bois récupéré d'une lance brisée au sol, elle se jeta sur son ennemi et planta le pieu dans la gorge. La montagne de muscles se débattit en gargouillant pendant qu'elle tournait le pieu dans sa gorge, puis il s'effondra lourdement au sol. Elle roula, le pieu et le visage couverts de sang. Elle rugit comme elle le put et lança son arme improvisée sur le public de l'arène. Les hommes se réjouissaient du spectacle et l'argent circulait. L'arène était éclairée de torches au plafond et sur les murs, les gens étaient à trois mètres de haut et l'arène circulaire avait un sol de sable tâché de sang. Quatre autres corps gisaient au sol, morts dans des conditions peu recommandables. Et elle était la seule encore debout. Les rires et applaudissements fusaient pendant qu'elle essayait de sauter sur les murs pour sortir. Il fallut des gardes pour la maîtriser, ce qui coûta la vie à l'un deux qui finit la gorge écrasée par un coup de poing bien placé dans sa pomme d'Adam. Il s'étouffa sur place, sans personne capable de l'aider.

- Elle a la rage, cette diablesse.
- Elle pourrait être utile.
Les deux hommes ayant parlé regardaient l'arène depuis une place isolée, en hauteur. Sur un siège haut et décoré se trouvait Ventripotent, le fameux. Il se frottait le menton avec un sourire satisfait.
- Je suis ravi qu'elle vous plaise. Bien sûr, j'estime avoir droit à une part conséquente puisqu'il s'agit de ma chose.
- Evidemment, monsieur.
Une affaire conclue plus tard, elle appartenait déjà à quelqu'un d'autre.



- N-non ! Pitié, je ferai ce que vous voulez ! Ne me tuez pas pit..-
Sa phrase se termina dans un gargouillement, son regard effrayé et sa main tentant de retenir le sang fusant de sa gorge. Il tourna de l'oeil bien vite et cessa de bouger. Elle avait les cheveux attachés en tresse et le bas du visage caché par un foulard rouge. Elle était habillée comme un fidèle de Melkor, les yeux fous et cruels. Elle ne parlait pas et Ventripotent entra dans la pièce après elle. Un autre homme, tétanisé par la peur, se cramponnait au siège de son bureau. Il fixait l'assassin aux yeux argentés avec une peur indescriptible.
- Tu sais combien vaut une vie pour les fidèles de Melkor ?
L'homme hocha négativement de la tête.
- Elle n'en a pas, exact. Ecarlate, montre-lui ce qu'il se passe quand on se dresse contre les prêtres de Melkor.
Elle exécuta l'ordre sous le regard satisfait de Ventripotent. Elle le suivit ensuite et retourna dans sa cage sous les pavés ensanglantés de la Cité.



- Si tu me ramènes cet objet, ma chère Ecarlate, tu ne seras plus à mon service. Mais jusque là, tu es à moi. Je suis clair ?
- Gloire aux prêtres de Melkor.
- Bien. Va. Et n'oublie pas : je veux l'objet.
Elle quitta Albyor sur un cheval et passa la frontière.


#Ecarlate #Sazaar
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