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Sujet: Du sang sur les quais
Mardil

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Rechercher dans: Pelargir   Tag eirik sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Du sang sur les quais    Tag eirik sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyJeu 29 Jan 2015 - 15:41


C’était une compagnie bien hétéroclite qui attendait patiemment le retour du capitaine Learamn. Ils étaient pour la plupart silencieux et, bien qu’ils n’en laissaient rien paraître, soucieux. Eirik était aussi taciturne qu’à l’accoutumée. Il n’avait quasiment rien dit sur le chemin et, si certains avaient pris ça pour de la timidité et d’autres pour un comportement hautain, il n’en était rien. C’était là sa nature profonde et il savait qu’il lui faudrait du temps avant d’être capable de s’ouvrir aux autres. Pas après tout ce qu’il avait vécu. Et tout ce qu’il avait fait.

Au fil des années il s’était forgé une carapace des plus résistantes mais il ne pouvait dissimuler complètement la souffrance qu’il ressentait. Le regarder dans les yeux, c’était comme plonger dans un froid océan de désespoir. Et pourtant il savait que les choses s’arrangeaient lentement. En grande partie grâce à Sighild.

Une ébauche de sourire apparut sur ses lèvres alors qu’il repensait à la jeune elfe à qui il devait tant. Que faisait-elle en cet instant ? Pensait-elle aussi à son jeune compagnon ? Eirik ne savait pas vraiment ce qu’il ressentait pour la mage hormis de la gratitude. Et une profonde admiration. Il l’avait vu combattre à Fondcombe contre les hommes de cet ordre maléfique. Et, malgré ses propres tourments, elle n’avait cessé de l’aider à avancer. Il se demandait encore pourquoi.

Elle avait tenté de le dissuader de venir dans cette cité mais elle n’avait pas essayé de l’en empêcher. C’était en définitive un choix qui lui revenait et elle n’aurait jamais essayé de l’influencer contre son gré. Il avait choisi la voie de la vengeance mais aussi celle de la justice. Il savait que leur mission était dictée par la justice. Alors pourquoi se sentait-il aussi mélancolique ?

Il était maintenant évident que cette mission n’était pas ce à quoi il s’était attendu. Il avait cru que cela ressemblerait à la reprise de Fondcombe, violent et difficile mais honnête. Une bataille opposant deux ennemis, l’un face à l’autre. Lorsqu’il avait vu leur nombre réduit, il avait compris qu’il n’y aurait rien d’honnête dans cette bataille. Ils n’étaient pas des soldats mais des assassins. Ils devaient agir dans l’ombre et avec efficacité.

Le capitaine Learamn finit par revenir de son entrevue avec son informateur et leur exposa brièvement son plan. Eirik n’émit pas la moindre objection mais il comprenait bien que leurs chances de réussite étaient plus que réduites. Se faire passer pour des agents de l’Ordre en fuite était un plan des plus risqués. Eirik ne connaissait pas du tout le Rohan et il se doutait bien qu’il serait rapidement démasqué. Si les agents de l’Ordre de la Couronne de Fer étaient moitié aussi dangereux que ceux qu’il avait vus et affrontés à Fondcombe, c’était une stratégie perdue d’avance.

Cependant il n’avait rien de mieux à proposer. Ils ne pouvaient tout simplement pas foncer dans le tas. Ils étaient trop peu nombreux et l’alerte serait donnée immédiatement. Aussi il se contenta de hocher légèrement la tête en un signe d’assentiment.

Tout le monde ne fit pas de même et le plus âgé de ses camarades leur exposa une toute autre stratégie. Il souhaitait provoquer un coup d’état afin de renverser tous les agents de l’Ordre présent dans la cité. Si ce plan avait l’avantage de leur fournir un grand nombre d’hommes, il était peut être encore plus risqué.

Aucun d’entre eux ne connaissait l’amiral. Comment savoir si ce dernier les aiderait. Peut être avait-il trop peur et, dans ce cas, il les dénoncerait dès qu’il le pouvait. La même réserve s’appliquait aux membres du conseil. Comment savoir ceux qui étaient restés fidèles au Gondor et ceux qui se contentaient très bien de la mainmise de l’Ordre sur la cité ?
Il se tourna de nouveau vers le capitaine Learamn, attendant la réponse qu’il ne manquerait pas de donner au vieux chevalier. De sa décision découlerait l’avenir de la cité. Ainsi que la durée de leurs existences.
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