Dun Carach ressemblait exactement à ce dont il s’agissait : une grosse bâtisse en bois, surmontée d’un chapiteau permettant de surveiller les environs et entourée d’une palissade. C’était un refuge pour les voyageurs de la région, un endroit où s’arrêter pour celui qui souhaitait passer la nuit à l’abri des animaux sauvages et des bandits. La zone encerclée par l’enceinte était large et dégagée, ce qui permettait aux grosses caravanes d’y installer leurs chariots. Ce n’était ni véritablement une place forte ni un véritable lieu de vie. Pourtant, tenu par un groupe d’hommes déterminés, l’endroit pouvait vite devenir une épine dans le pied d’une armée en campagne.
Les diverses compagnies de mercenaires qui arpentaient la Route du Sud entretenaient le relais, chacun y laissant du bois pour les suivants et les plus grands groupes y amenant même des vivres prêts à servir en cas d’urgence. Il était de notoriété publique que la Meute y séjournait souvent et que ses règles s’y appliquaient. Il s’agissait cependant de quelque chose de tacite.
La porte de la palissade était ouverte, ce qui signifiait que les hôtes étaient les bienvenus ou que personne ne résidait en ce moment dans le relais. Un mince filet de fumée s’élevait de la cheminée, ce qui indiquait certainement que la première option était la bonne.
Le groupe pu s’avancer jusqu’à pénétrer dans l’enceinte. Quelques chariots étaient parqués alentour, sans leurs chevaux qui devaient résider à l’écurie, juste en face du relais. Un homme sortit de la grande bâtisse à leur arrivée. C’était un homme d’une quarantaine d’années, le visage marquée par une vie rude. Une barbe grise et de longs cheveux noirs encadraient son visage.
“Je suis Funeste, de la Meute. Qu’est-ce qui amène trois nains et un… ranger du gondor à Dun Caradach ? Vous êtes trop peu nombreux que pour être une compagnie de mercenaires et vous n’avez pas vraiment l’air d’avoir beaucoup de choses à transporter dans votre carriole.”Il était en attente de réponses. Derrière lui, on pouvait deviner d'autres hommes en armes tandis que du mouvement paraissait provenir de l'intérieur des chariots.