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Sujet: Un lieu de rencontres
Môrhïn

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Rechercher dans: Vieille-Tombe   Tag môrhïn sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Un lieu de rencontres    Tag môrhïn sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyMar 23 Aoû 2011 - 13:43
[HRP on] Désolée je suis un peu rouillée... faut le temps que je m'y remette, en esperant que ce soit pas trop pourrav. [HRP off]

Ah… les petites auberges pittoresques ! Quelque soit la contrée, la région ou le climat, elles avaient toujours un charme différent, qu’il soit agréable ou non. Tantôt cossues avec des poêles ronflant d’une douce chaleur, des tentures colorées et des coussins dodus, des chambres proprettes et bien entretenues. Tantôt glauques, froides, avec d’affreux murs de torchis aux taches brunâtres indéfinies, et avec pour compagnons de lit, des puces ou des cafards.

Celle-ci ne tombait ni dans un extrême, ni dans l’autre. Dépourvu de salons privés pour les plus aisés, elle supposait cependant une clientèle d’origine modeste mais pas fauchée. Par ailleurs, à cette heure tardive, les groupes s’affairaient bruyamment autour des tables couvertes de plats odorants et de verres bien remplis. L’assemblée d’artisans, de marchands, de travailleurs en tout genre et de divers horizons alimentaient un brouhaha ponctué d’éclat de voix, de rire et même d’un début de chanson cochonne débitée par un homme un peu trop ivre bredouillant vaguement les paroles osées de la ritournelle.
Certes l’atmosphère de la salle n’était pas aussi chaude qu’on aurait pu l’espérer, surtout par cet horrible temps, il n’empêche qu’elle ne tarderait pas à monter de quelques degrés… foi de Môrhïn. Après tout n’était elle pas ici pour assurer un interlude brulant, histoire de divertir ces hommes avant l’arrivée des filles de la maison dont les charmes, espérait l’aubergiste attiseraient les faveurs des plus argentés de ses clients.

Le son guttural d’un tambour résonna lascivement dans l’auberge. Lentement, avec une lenteur hypnotique, un musicien frappait sur la peau tendue de l’instrument bientôt rejoint par la mélodie chevrotante d’un ocarina. Les conversations cessèrent, un instant, surprises par cette musique exotique. Des chuchotements de ci, de là se firent entendre puis se turent quand la bohémienne entra. Des tables avaient été écartées, discrètement pour laisser au centre de la pièce un espace vide, qu’elle rejoignit.

Si Môrhïn était à ne pas en douter une belle femme, les lueurs diffuses des bougies, et les ombres mouvantes lui donnait un air mystérieux qui la mettait tout à son avantage. Ses cheveux de jais cascadaient en boucles sauvages jusqu’à la chute de ses reins, ses yeux étranges soulignés d’un trait de khôl brillaient d’un feu vorace. Un voile arachnéen dissimulait le reste de son charmant minois. Quand à sa tenue, elle n’en était pas moins provocante. Des rubans de colorés retenaient sur ses épaules a demi dénudée une audacieuse chemise d’un bleu translucide dont le vertigineux décolleté laissait entrevoir la naissance de ses seins. Enserrant sa taille depuis ses hanches jusqu’au dessous de sa poitrine, un corset d’un bleu velours soulignait sa silhouette parfaite. Des voiles et des tissus turquoise s’échappaient de ce serre-taille formant par un assemblage désordonné, ses jupons.

La mélopée, lambinante, obsédante accompagna alors les mouvements de la danseuse. Les mouvements alanguis de la jeune femme se mêlait au rythme oppressant du tambour et de l’ocarina. D’une sensualité à fleur de peau, sans aucune vulgarité, elle dansait avec de plus en plus de passion, dévoilant le galbe d’une jambe, allant d’hommes en hommes, les enlaçant sans les toucher, exacerbant leurs sens par un érotisme de plus en plus vibrant à mesure que la musique s’intensifiait et que rythme s’accélérait. Passant du gros marchand, au métayer, du forgeron encore dépenaillé par sa journée de labeur, au soldat attablée avec une jeune fille, dans une danse toujours plus effrénée, toujours plus impétueuse, toujours plus voluptueux jusqu'à ce que la musique ne cesse, l’abandonnant essoufflée au centre de la pièce.

Môrhïn se releva, ses joues rougies par sa folle danse. Un coup d’œil sur l’aubergiste lui apprit que celui-ci était satisfait de ses performances, ils seraient bien payés, le chef de clan serait enchanté de cet argent qui tombait à pic, mais il le serait bien davantage encore par les petits bonus que la jeune femme et ses musiciens comptaient ramener en sus.
Il etait bien connu que lorsqu’un homme se plongeait dans le charmant décolleté d’une dame, il en oubliait sa bourse. C’était presque un dicton qui se vérifiait à chaque fois en ce qui concernait la bohémienne. Sans que personne ne s’en rende encore compte, elle venait de s’octroyer un joli petit « pour boire », en empruntant quelques pièces dorées à deux victimes plus que consentantes à en voir leur regard pervers et leurs propositions malhonnête. Comme si elle distribuait ses charmes aux premiers larbins venus ! Allant de table en table, elle observait, cherchait, fouinait du regard toute possibilité d’augmenter la maigre générosité de l’aubergiste tout en discutant avec ceux qui l’arrêtaient pour lui proposer un verre ou tout autre chose, soudain passant devant celle d’un soldat et d’une jeune fille, elle . S’ils semblaient en grande discussion ce n’était absolument pas ce qu’ils disaient qui captiva Môrhïn mais plutôt la belle bourse pendouillant sur la hanche de l’homme, tentante comme un fruit maudit. Habituellement la Belle évitait comme la peste les soldats - exceptés les soldats totalement ivres parce qu’un soldat ivre et bien… ça ne court pas ! – mais l’appât du gain était bien trop important pour qu’elle ne déroge pas un tout petit peu à sa ligne de conduite.

Discrètement, avec la force de l’habitude, elle passa au derrière de son banc et décrocha avec une habileté que confère l’expérience de ces choses là, la bourse bien pleine du soldat

#Môrhïn
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