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Sujet: La Seconde Bataille des Gués du Poros [Sud Ithilien,245, 4A]
Ryad Assad

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Rechercher dans: Ithilien   Tag naharim sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: La Seconde Bataille des Gués du Poros [Sud Ithilien,245, 4A]    Tag naharim sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyMar 13 Oct 2020 - 15:49
Tag naharim sur Bienvenue à Minas Tirith ! Ishir10
Ishir, chef des #Naharim

Sa lance se ficha dans le corps d’un ennemi qui bougeait encore.

Le Gondorien cessa de gigoter, et ses yeux s’écarquillèrent légèrement avant que le voile de la mort ne vînt se déposer sur ses iris devenus glacés. Ce serait la dernière vie qu’il pendrait de la journée, en ce qui le concernait. Une vie qui ne valait pas grand-chose, d’ailleurs. Une épée de facture moyenne, quelques piécettes, et un mince pendentif en argent qui ne compenserait pas les frais de cette campagne. Dommage. Heureusement qu’il avait trouvé le cadavre d’un officier un peu plus tôt, qui était parti au combat armé d’une très belle lame, et d’une bourse bien remplie. Cela ferait bien l’affaire pour aujourd’hui, en espérant qu’ils obtiendraient un butin plus intéressant qu’ils mettraient enfin le pied dans une ville gondorienne. Ishir s’estimait toutefois satisfait pour le moment, et ne souhaitait pas s’engager dans une vaine poursuite de leurs ennemis.

Certains de ses hommes avaient décidé de donner la chasse aux Gondoriens, mais leurs chevaux ne leur permettraient pas d’aller très loin dans les forêts d’Ithilien, et ils reviendraient bientôt pour subir les moqueries de leurs compagnons. Remontant en selle, il retourna vers le gros des cavaliers, qui se rassemblaient pour célébrer la victoire alors que de toutes parts des esclaves continuaient à traverser le Poros. Les chefs arrivaient eux aussi, escortés par leurs troupes d’élite qui avaient pris soin de ne pas se mouiller. Gardés « en réserve », que l’on disait. Ishir préférait les appeler des couards, tout simplement.

- Pied à terre ! Pied à terre, cavaliers !

C’était un aide de camp fluet qui courait à travers le champ de bataille, essayant de redonner de l’ordre à la masse hétéroclite que l’on appelait « armée ». Les troupes du Sultan avaient cédé à l’appel du combat, et se trouvaient désormais totalement désorganisées. Ishir le regarda de haut, littéralement puisqu’il se trouvait encore juché sur son magnifique étalon du Harad.

- Et qui ordonne au chef des Naharim de mettre pied à terre ?

- Ordres du commandant, désolé.

Le commandant…

Était-ce le même commandant qui avait ordonné à la cavalerie de charger en tête, mais qui n’avait pas su trouver le moyen d’organiser les esclaves pour les appuyer de près ? Était-ce le même commandant qui avait tenu ses fesses soigneusement en retrait pendant que les braves tribus du désert s’élançaient à la conquête de la victoire ? De sa victoire ?

Ishir s’exécuta de mauvaise grâce.

Contrairement à d’autres, il n’était pas ici pas conviction, et s’il obéissait au Sultan, c’était pour éviter de se mettre à dos l’homme le plus puissant du Harad actuellement, et parce qu’il y voyait la possibilité de s’enrichir. Les Naharim, son peuple, avaient contribué modestement à l’effort de guerre en envoyant seulement une cinquantaine de cavaliers. Des hommes d’élite, certes, mais sans doute le Sultan attendait-il davantage. Il devrait se contenter de ceux-là, qu’il s’amusait à traiter comme de la piétaille.

- Encore une drôle de journée, les gars, fit Ishir à ses hommes qui se rassemblaient autour de lui. Si on est commandés comme ça la prochaine fois, je doute qu’on arrive jusqu’à « Minna Tiri ».

Il n’avait jamais su prononcer convenablement les noms du Gondor.

- Gardons nos forces pour la suite, Naharim… J’ai le sentiment que nous n’avons pas encore fini de souffrir des directives de nos « commandants ».

Ils partirent d’un rire collectif, avant de rapprocher leurs montures du gros des troupes pour prendre leurs ordres. Allaient-ils se remettre en marche rapidement pour pousser leur avantage et mettre les Gondoriens sous pression ? Ou au contraire se regrouper, reprendre des forces, et se réorganiser en vue de la prochaine bataille ? La décision reposait dans les mains de ce Sultan avide de sang…
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