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Sujet: Les dettes se payent avec les intérêts
Aelyn

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Rechercher dans: Minas Tirith - Autres Quartiers   Tag sandatt sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Les dettes se payent avec les intérêts    Tag sandatt sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySam 21 Mai 2016 - 23:49


"J'estime que je ne vous dois rien. A vous, à Sauer, et a cette Elle que vous mentionniez hier... Je ne compte pas sur vous pour faire passer un message, car ce serais de la lâcheté plus qu'autre chose... A vous je ne demanderai qu'une chose, la réponse a cette question. Où puis je trouver Sauer, son acolyte roux et la femme qui semble a la tête de ce trafic."

Sandatt haussa les sourcils à cette curieuse demande. Le gamin ne manquait pas d’air… d’autant que demander après Sauer si tôt après une première mauvaise impression était au mieux du suicide, au pire, de la pure stupidité. Il était vraiment rare que Sandatt se trompe sur les gens en règle générale. Il était plutôt doué pour cibler les personnes qui rentraient dans sa boutique. Cet échec le frustra au plus haut point.

"Je sais que vous trouvez mon idée plus suicidaire que d'être parti et c'est bien pour cela que je n'ai pas besoin de votre accord... Je sais à quels risques vous vous exposez rien qu'en m'accueillant ici. Et si je ne peux obtenir de vous une quelconque aide, alors je vous tuerai."

Le prêteur sur gage manqua de s’étouffer de surprise face à cette menace si clairement édictée. Alors là ! C’était le summum de l’invraisemblance. Il devait s’être endormi à son comptoir et rêver, il n’y avait pas d’autre explication ! Le visage de l’homme se teinta de colère. Ses yeux semblèrent se rétrécirent. Sa mâchoire se serra derrière ses lèvres pincées.
Même l’explication saugrenue qu’utilisait le jeune homme pour justifier son raisonnement ne lui tira même pas un sourire. Et quand le vagabond tira son arme, les yeux mornes semblèrent prendre feu.
Mais, subtilement, l’expression de Sandatt changea en quelque chose d’indescriptible et d’étonnement inquiétant. Son sourire, bien que discret, rappelait pourtant, l’espace d’une demi seconde, l’inquiétant Sauer. Ce n’est qu’un temps après qu’Aranmorë put comprendre ce qui avait changé. La sensation d’un fil froid touchant sa gorge et celle d’une présence soudain massive derrière lui. Une poigne de fer ceintura sa main armée tandis qu’il comprenait enfin que c’était le tranchant d’une sorte de scalpel artisanal qui appuyait sur son artère avec une précision de professionnel.

« - Voilà un homme qui ne sait pas choisir ses adversaires. » murmura la voix de son agresseur contre son oreille.




Une voix claire qu’il ne pouvait que reconnaitre dans la seconde. Il s’agissait sans aucun doute possible de l’acolyte roux de Sauer.
Le rapport de force venait de changer. Comment l'âme damnée du psychopathe avait-il pu arriver à son niveau sans qu’il n’ait pu l’entendre, pas même ses pas crissant sur la fayence brisée au sol. Les épaules de Sandatt se détendirent et il reprit son attitude maussade qu’on lui avait toujours connue. Le prêteur sur gage lança un signe de tête reconnaissant au troisième homme et fit le tour du bureau pour se trouver précisément devant le jeune homme. D’un geste il arracha de ses mains l’arme avec laquelle l’impudent avait osé le menacer.

- Bien, maintenant que notre ami l’Egorgeur a pu capter toute votre attention, il est grand temps de mettre deux ou trois petites choses au point… Premièrement, je ne suis pas un contrebandier et je ne l’ai jamais été, quoique la Garde en pense. Deuxièmement, personne ne me menace dans ma propre boutique. Personne ! Troisièmement… N’avez-vous pas ramené votre précieux artefact grâce à mes conseils et contacts ? Et cela sans respecter votre part du marché ? Et vous estimez vraiment que vous ne me devez rien… Vous ne doutez vraiment de rien ! Quatrièmement, vous restez persuadé que la mission était de tuer Ivar, n’avez-vous pas pensé un seul instant à vous servir de votre tête et imaginer un moyen de le faire quitter la ville ou de lui faire peur ? Dernièrement, je vais poser une nouvelle fois la seule question qui nous intéresse maintenant : qu’est-ce qui est dans vos cordes ? Répondez ou mourrez, c’est aussi simple que ça.

Contre sa gorge, le scalpel oscilla, menaçant. Aranmorë avait littéralement le couteau sous la gorge.
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Aelyn

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Rechercher dans: Minas Tirith - Autres Quartiers   Tag sandatt sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Les dettes se payent avec les intérêts    Tag sandatt sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyMar 2 Fév 2016 - 23:23


Lorsqu’Aranmorë se trouva enfin devant la devanture de la boutique de prêt sur gage. Il y trouva la porte ouverte, un immense panier d’osier, rempli d’éclats de vaisselle et d’objets divers brisés, sur le pallier. A l’intérieur, on entendait le grattement régulier d’un balai sur les lattes de bois du vieil parquet rayé et le cliquetis des débris restants. Il y avait bien plus de morceaux que ce qu’on aurait pu penser du petit tas d’assiettes qui avait servi de diversion à la fuite d'Aranmorë.
Dans la boutique, deux étagères complètes avaient été renversées et reposaient désormais bancales contre le mur. Leur contenu qui avait résisté à la chute était posé pêle-mêle ça et là sur le sol de la boutique, là où i n’y avait pas de débris. Penché dans la rangée principale, Sandatt nettoyait le désordre avec une résignation affichée. Il ne se retourna pas en entendant les bruits de pas derrière lui.

- Je suis navré mais la boutique est fermée pour la journée. Sauf urgence, je vous prierais de revenir demain.

Il se retourna enfin vers la porte, les mains pleines de ce qui avait dû être une statuette d’argile, pour découvrir qui était le nouvel arrivant. Le commerçant pencha légèrement la tête sur le côté, seul signe extérieur de sa surprise.

- Tiens, tiens. Le fils prodigue est de retour, constata-t-il d’une voix où pointait un minuscule soupçon d’amusement. Et vivant qui plus est, c’est étonnant.

Et il passa devant le jeune homme pour jeter son fardeau dans le panier, à l’extérieur, puis revint avec lenteur. Ses bottes faisaient craquer les petits débris encore au sol et qui s'écrasaient sous son poids.

- Je n’aurais pas parié sur votre retour. Vous avez sans doute un bon instinct de survie mais vous êtes aussi mauvais pour juger les gens que pour juger les objets. Vous avez agacé la mauvaise personne.

Sandatt n’avait pas oublié la pathétique tentative d’Aranmorë de se faire passer pour un expert en articles de valeur. Il dépassa de nouveau le vagabond, fit le tour de son bureau et l’invita d’un geste vague à prendre le siège d’en face. Lui-même s’installa sur son propre fauteuil, celui qu’occupait Sauer la veille. Il l’observa sans un mot pendant un moment avant de reprendre.

- Sauer…

Il indiqua ses étagères vides.

- C’est son œuvre, après votre départ. Si on exclut le magnifique service en porcelaine elfique que vous avez fait exploser par terre. Mais ne vous y trompez pas, un seul clignement de paupières vers son... chien de chasse, et vous n’auriez pas atteint la porte de la Cité. Un seul clignement de paupières…et on aurait retrouvé votre corps dans un caniveau rue des tanneurs…

Il avait accentué cette dernière phrase en la répétant lentement, comme pour s’assurer qu’Aranmorë comprenait bien la situation. S’il y avait une personne à ne pas contrarier c’était bien Sauer. Ses yeux mornes cherchaient des signes de compréhension sur le visage de l’étranger.

- Si vous aviez pris la décision de ne pas revenir aujourd’hui, vous n’auriez sans doute jamais pu remettre les pieds à Minas Tirith. Je ne vous cache pas que sa décision de vous épargner hier m’a surprise. Presque autant que de vous revoir ici.

Il reposa son regard sur les dégâts de la veille en soupirant. Il avait perdu presque deux mois de revenus avec cette histoire. Anakel allait payer pour les dommages, c’était certain, mais il n’en restait pas moins que c’était un immense gâchis pour ne pas avoir suivi la règle d’or qui voulait que seuls Sauer ou Kett étaient habilités à régler le cas de la concurrence. Il reporta finalement son attention vers le jeune homme en croisant les bras devant lui.

- Que vais-je faire de vous à présent ?...

Il semblait y avoir une véritable interrogation derrière cette demi-question prononcée à peine plus haute qu’un murmure. Après ça le prêteur sur gage ne rajouta plus un mot, se contentant de fixer l’autre homme dans un silence lourd et gênant. Il attendait visiblement qu’Aranmorë parle sans pourtant lui donner la moindre indication de ce qu’il devait dire : justifier son départ précipité de la veiller ? S’excuser ? Supplier ? Se renseigner ? Tout semblait possible au fur et à mesure que les secondes s’égrainaient.
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Aelyn

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Rechercher dans: Minas Tirith - Autres Quartiers   Tag sandatt sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Les dettes se payent avec les intérêts    Tag sandatt sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyMar 29 Déc 2015 - 23:24
Tag sandatt sur Bienvenue à Minas Tirith ! Sandat10         Tag sandatt sur Bienvenue à Minas Tirith ! Sauer_10        Tag sandatt sur Bienvenue à Minas Tirith ! Egorge11
#Sandatt     #Sauer      #Egorgeur


Sauer écouta l’explication d’Aranmorë sans un mot, le fixant sans ciller ou bouger la moindre phalange. Son visage n’affichait aucune expression qui aurait pu aiguiller le jeune homme sur la portée de ses paroles, ni si c’était finalement la bonne chose à dire. A côté du vagabond, Sandatt semblait mal à l’aise, son visage toujours morne mais sa main droite, la plus proche de l’étranger, était agitée de tics nerveux et, en guise d’indicateur, ce n’était pas bon signe.
Et quand finalement, Aranmorë se tourna directement vers lui en ignorant totalement le duo derrière le bureau, Sandatt fronça imperceptiblement les sourcils. Soit ce gamin avait un cran monstre, soit il n’avait aucun instinct de survie. Tourner le dos à Sauer c’était tourner le dos à un fauve. Le prêteur sur gage commençait à vraiment regretter d’avoir engager ce gamin pour le job. Pas que ça l’aurait déranger de voir Sauer le mettre en pièce, quoique si, surtout s’il fallait faire le ménage derrière… Mais cet étranger avait montré qu’il avait un certain… potentiel pour retrouver la gourde. Sathie l’avait d’ailleurs décrit comme agaçant, complètement banal mais avec de la ressource pour un paumé. Ce qui était déjà une sorte de vague compliment de la part de la messagère irrévérencieuse. Au fond, il avait de la peine pour le gamin de devoir faire face à un type comme Sauer. Il aurait préférer régler ça lui-même, donner à Aranmorë une tâche pas trop compliquée à effectuer en payement et s’en débarrasser au plus vite pour n’en plus reparler. Mais Sauer s’était présenté avec son âme damnée à sa porte, furieux et il n’avait plus eu qu’à se plier à la volonté du psychopathe.

Lorsqu’enfin Aranmorë ne dit plus un mot, le visage du plus dangereux des hommes de la pièce s’étira en un sourire froid qui n’avait rien à voir avec une quelconque démonstration de joie. C’était celui d’un amusement cruel, un sourire de prédateur. Celui du loup qui a acculé sa proie, tremblante devant lui, et qui n’a plus qu’à la cueillir. Il se leva sans un bruit et arriva vers les deux autres hommes avec une vitesse et une grâce qui n’avait rien à envier ni aux fauves ni aux serpents.
Il ne se tenait plus qu’à quelques dizaines de centimètres du vagabond. C’était comme sentir le souffle de la Mort elle-même sur son visage quand les yeux sombres se plantèrent sur le visage du jeune homme.

« - Un trafiquant des plus puissants, hein ?... Quel âge es-tu donc pour être naïf à ce point ? »

Les mots sifflaient entre les dents de Sauer, certains sons râpaient, d’autres glissaient, tous vibraient gravement dans sa poitrine, donnant à l’ensemble de ses paroles une mélodie aussi doucereuse que désagréable.

« - Ivar n’est qu’un petit, tout petit cafard. Un insecte insignifiant, entouré d’une poignée de lourdauds mal dégrossis et guère plus intelligents que des pourceaux, la plupart du temps trop ivres pour trouver seuls le laçage de leurs pantalons. Leurs têtes sont aussi vides que leurs bras sont lourds. Je pourrais lancer Jacob à leurs trousses d’un mot et le regarder tous les mettre en pièces sans même avoir besoin d’intervenir. N’est-ce pas, Jacob ? »

Il se trouva vers le rouquin qui, les yeux toujours braqués sur lui, acquiesça en souriant discrètement, mais presque fièrement.

« - Mais voilà, c’est bien des idées de Sandatt d’envoyer un gamin qui a encore du lait derrière les oreilles s’occuper d’un gars comme lui. »

Le prêteur sur gage grogna mais ne protesta pas. Sauer continua à tourner lentement autour du vagabond, avançant d’un pas chaque fois que celui-ci en faisait un en arrière, ne laissant jamais s’agrandir le faible écart qui les séparait.

« - Alors dis-moi Vagabond, qu’est-ce qui est "dans tes cordes" ? Qu’est-ce que tu sais faire ? Ou, éventuellement, qu’est-ce que tu peux faire sans le louper lamentablement ? »

Sandatt lança un regard désapprobateur à Sauer sans que celui-ci en paraisse le moins du monde affecté.

- Au pire, on pourrait l’utiliser comme appât pour chasser les rats ? proposa le rouquin d’un ton bien trop léger pour une proposition si sérieusement exposée.

Il avait une voix claire, presque agréable, surtout en comparaison de ses deux compères dont l’une était morne et l’autre sinistre. Se disant, il afficha un sourire qui laissa entrevoir toutes ses dents. C’était la première fois qu’il ouvrait la bouche depuis le début de cette entrevue et, encore une fois, il ne prêtait aucune attention au principal intéressé, se concentrant entièrement sur Sauer. Il avait cet éclat dans les yeux qu’avaient les chiens en quête de l’approbation de leurs maîtres. Ce dernier lui adressa un petit sourire en coin, fit mine de considérer l’idée et échangea un autre coup d’œil vers le rouquin. Un échange de regards et toute l’attention se redirigea vers Aranmorë.
Sandatt frissonna à la simple idée de l’argument du bras droit de Sauer ne gagne la faveur de l’homme en question. Il se mordilla la lèvre avant de reprendre contenance et faire un pas entre le fauve et sa proie.

« - Ecoutes Sauer, ce n’est pas à moi de te dire ce que tu dois faire de tes affaires mais… je suis sûr qu’il nous rendra de meilleurs services s’il n’est pas découpé en morceaux. »
« - Je conçois que faire mieux que son tour de force d’hier, ça ne devra pas être bien compliqué, ricana méchamment Sauer. Mais tu as raison sur un point Sandatt, ce sans-le-sou a bien trop de dettes envers nous pour nous rembourser au kilo de viande. Qu’en penses-tu… Aranmorë – c’est bien ça ? –. Serais-tu capable d’accomplir quelques missions pour notre ami, ici présent, sans les rater lamentablement ? Et ce, sans chercher à aller pleurer dans les jupes de la Garde ? »

La dernière question était posée, presque chantonnée, si lourde de menace, qu’elle sembla peser sur la pièce alors que plusieurs minutes s’étaient déjà écoulée.
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Aelyn

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Rechercher dans: Minas Tirith - Autres Quartiers   Tag sandatt sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Les dettes se payent avec les intérêts    Tag sandatt sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyMar 1 Déc 2015 - 23:23


Le soleil commençait à bien décliner à l’horizon et ses rayons ne pénétraient plus qu’à peine dans la petite boutique surchargée de Sandatt, formant de grands traits jaunes entre les rayonnages des étagères. La devanture verte à la peinture écaillée affichait un petit écriteau indiquait que les lieux étaient fermés. A l’intérieur, l’atmosphère était tendue. Le prêteur sur gages papillonnait d’un bout à l’autre de son établissement, une feuille à la main, donnant l’illusion, de l’extérieur, de faire son inventaire. Mais en réalité, le vendeur à l’air morne avait une discussion houleuse avec un autre individu dissimulé dans l’ombre. La voix de celui-ci, aux accents de croque-mort, résonnait dans la pièce comme un mauvais présage.

« - Tu n’es qu’un imbécile, Sandatt ! Tu as vraiment cru qu’un vagabond et une hobbite seraient capables de faire mon travail ? » gronda l’homme dans l’obscurité.

Sandatt serra les dents et siffla.

- Je n’avais rien à risquer à essayer. Ivar nous cause des soucis depuis plusieurs mois maintenant, c’était une bonne occasion que le vieux Tyr nous offrait, un moyen de se débarrasser de ce cafard sans nous impliquer…
« - Ce n’était pas à toi d’en décider ! Tu devrais apprendre à rester à ta place Sandatt, je n’aime pas qu’on marche sur mes plates bandes. Sans compter que tu as pris des décisions sans t’en référer à Elle. »
- Qu’est-ce que tu crois ? Elle était d’accord pour mon plan. Sathie ne serait jamais allée au rendez-vous si cela avait été contre Sa volonté.
« - Certes… mais ne crois pas qu’Elle ait apprécié ton initiative. »
- Elle l’aurait appréciée si ça avait marché,
répliqua amèrement Sandatt en continuant de noter le nombre de services en argent dans le rayon.
« - Sans doute, mais ça n’a pas marché. Et c’est pourquoi on en est là. Je sais qu’Elle te fait confiance pour certaines affaires de tes compétences, mais à l’avenir, laisse-moi faire mon travail, au pire refile-le à ce lourdaud de Kett, mais n’en charge pas le premier mendiant venu. C’est de l’amateurisme. Mauvais pour notre image. »
- Comment veux-tu que quiconque fasse le lien ?
soupira de nouveau le prêteur sur gages d’une voix égale.
« - Tout fini par se savoir. Tout ! »

Le débat aurait encore pu être long si, au même moment, la petite clochette de la porte d’entrée n’avait pas raisonnée dans la boutique. Aranmorë était là. L’homme dans l’ombre se tut aussitôt alors que le propriétaire des lieux fit face à l’arrivant, posant son paquet de feuilles dans un recoin d’étagère.

- Vous voilà donc. Je commençais à craindre que Sathie n’ait pas transmis mon message.

Pourtant aucune émotion de la sorte ne transparaissait dans le ton utilisé. Les yeux sans étincelle de Sandatt fixèrent sans ciller le jeune homme jusqu’à ce que celui-ci s’en sente mal à l’aise.

- J’ai appris que vous avez réussi à récupérer ce que vous cherchiez grâce à mes informations et ma guide. Malheureusement, j’ai été peiné d’apprendre que vous n’avez pas respecté votre part du contrat.

Bien que la voix de l’homme semblait particulièrement neutre, l’arrivant pouvait y déceler une petite pointe d’agacement et de déception.

« - Assez joué, Sandatt ! » grogna soudain la voix glaciale cachée dans la pénombre, derrière le bureau du propriétaire des lieux.

Ce dernier se tendit visiblement sous l’ordre sec.
Jusque là rendu totalement invisible par la luminosité rase qui créait des ombres opaques dans la pièce et par son silence total, l’homme caché claqua des doigts. On entendit le craquement distinct d’un briquet et la lumière fut, dévoilant deux hommes derrière le bureau.


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#Sauer   #Egorgeur


Le plus remarquable était celui qui était affalé dans le siège de Sandatt, les jambes écartés, les coudes reposants sur les accoudoirs, la tête supportée par un bras, le visage fermé, à l’image d’un seigneur sur son trône, ployant sous la nonchalance et l’ennui. A l’exception du fait que la simple vue de cet homme sembla refroidir la pièce de plusieurs degrés. L’atmosphère se chargea d’une tension aussi soudaine qu’effrayante. Cet homme-là dégageait une aura malsaine que ses yeux de prédateur, enfoncés dans leurs orbites, accentuaient plus encore. La façon dont il jaugeait le nouvel arrivant faisait froid dans le dos.
A ses côtés, debout en retrait, se tenait celui qui avait allumé la lampe. Un homme de taille moyenne, assez fin et aux courts cheveux d’un roux flamboyant. Lui au contraire semblait bien peu intéressé par Aranmorë et ne le regarda pas au-delà d’un rapide coup d’œil en coin.

Il y eut un moment de battement. Puis rapidement, Sandatt reprit ses esprits. Il tira tous les rideaux de la boutique. Chaque fenêtre était maintenant obturée d’épais pans de tissus noirs qui ne laissaient filtrer qu’une lumière diffuse dans la ruelle. L’autre homme, quant à lui, n’avait pas lâché Aranmorë du regard.

« - Bien, tu dois être le responsable du fiasco d’hier, j’imagine. » lança-t-il dédaigneux. « Il va sans dire que j’attends des explications sur ce qui s’est passé chez Ivar et la réponse à intérêt de me convenir… »
- Sauer !
protesta Sandatt en se plaçant entre le vagabond et l’autre homme qui n’avait pas bougé de sa chaise.

Sauer… Ce nom résonna dans la tête d’Aranmorë, écho d’un souvenir de la veille et de la réaction particulière des hommes d’Ivar aux sons de ce nom. Il pouvait comprendre que l’homme qui se tenait devant lui était craint et surtout… surtout dangereux. Très dangereux. Et il s’impatientait.
Le dénommé Sauer jeta un bref regard à Sandatt qui battit immédiatement en retraite, libérant le passage entre son invité et l’autre homme.

« - J’attends. » insista de nouveau le sinistre personnage en direction d’Aranmorë.
Sujet: La chasse à la gourde [Aranmorë + Iglondas]
Aelyn

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Rechercher dans: Minas Tirith - Autres Quartiers   Tag sandatt sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: La chasse à la gourde [Aranmorë + Iglondas]    Tag sandatt sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyVen 24 Juil 2015 - 0:02
Tag sandatt sur Bienvenue à Minas Tirith ! Amaryl10   Tag sandatt sur Bienvenue à Minas Tirith ! Sandat10
#Amaryllis                                           #Sandatt


"Mon cher monsieur, dites nous donc comment trouver votre guide et je vous assure que je vous débarrasserai de ces gêneurs. Mais un conseil, n'essayiez plus de me duper, ou je vous assure que, bien que je ne sache ni reconnaitre d'objet de valeur, ni me faire passer pour un chasseur de trésors, je vous assure que faire passer un meurtre pour un accident fait partie de mes compétences... Et je n'hésiterais pas croyais moi..."

Sandatt acquiesça de la tête devant l’énervement et les menaces du jeune homme, sans en paraitre nullement affecté. Il était intouchable en ces lieux et il le savait, ce gamin ne pouvait absolument rien faire contre lui. Mais il se demandait si finalement, cela avait été une bonne idée d’engager cette tête brûlée. Il avait l’air de foncer avant de réfléchir. Qui se permettait de menacer les gens de cette façon sans savoir à qui il avait véritablement affaire ? Enfin tant pis, ce qui était fait était fait. Il ne pouvait qu’espérer avoir misé sur le bon cheval et sur leur réussite, sans quoi toute cette affaire allait lui coûter cher auprès de Kett et Sauer, ceux-là préféraient toujours se salir les mains eux-mêmes, c’en était barbant. Ils n'apprécieraient pas son initiative... surtout si elle échouait.

- A mon tour de vous donnez un conseil – gratuit celui-là – : je serais vous, j’hésiterais à deux fois avant de me menacer, cher monsieur. Vous ne pouvez jamais savoir qui est vraiment la personne en face de vous. Sans compter que vous nous devrez encore un service après ça. Mais bon, vous verrez les détails avec votre guide, toute cette affaire ne me regarde plus à partir de maintenant. Je tiens néanmoins à vous contredire sur un autre point : je ne vous ai en aucun cas dupé comme vous le dites. Vous êtes venu ici en quête d’informations, ce que je vous fourni en échange d’une rétribution, puis vous avez eu besoin d’un guide, que je vous fournis également suivant le même système d’échange de bons procédés. Tout ceci était on ne peut plus honnête et commercial. Je ne vois pas ce que vous me reprochez, vraiment.

L’homme fit mine de rassembler ses papier sur son bureau avant de revenir vers eux.

- Allez sur la place et attendez là, quelqu’un vous y rejoindra d’ici une petite demi-heure.

« - Mais comment allons-nous le reconnaitre ? » s’enquit la petite hobbite toujours aussi mal à l’aise.

- Ne vous en faites pas, vous n’aurez pas à le faire. Attendez juste là-bas, achetez-vous une brioche et patientez. Sur ce, je vous souhaite une bonne journée. Quant à vous monsieur, nous aurons sans doute l’occasion de nous revoir bientôt.

Sur ces mots, le receleur inclina la tête et retournât vaquer à ses occupations première sans plus leur prêter attention.
Amaryllis en profita et, lestement, se précipita vers la sortie. Ce ne fut qu’une fois la porte passée qu’elle s’autorisa un grand bol d’air. Elle se tourna alors vers Aranmorë, l’air honteuse.

« - Les aventures ont l’air nettement meilleures dans les livres et les contes du coin du feu. A cause de moi, vous vous retrouvez lié à ces individus peu recommandables. Je suis vraiment désolée de vous avoir entrainé dans une histoire pareille. »

Le duo prit malgré tout la direction de la grande place du quartier marchand, là où leur guide devait normalement leur apparaitre. Mais en attendant, il avait la moitié d’une heure à passer dans l’attente et l’ignorance.
Les dix premières minutes furent un silence gêné. Lysia gardait la tête baissée, les yeux fixés avec un intérêt excessif sur ses pieds velus. Puis finalement, n’y tenant plus, elle s’esquiva rapidement en marmonnant jusqu’à l’échoppe d’un pâtissier pour acheter deux grosses parts de tartes. C’était plus fort qu’elle, le stress lui déclenchait inévitablement une implacable envie de manger. Quand elle revint, les joues barbouillées de jus de myrtilles mais avec une part supplémentaire pour son compagnon, elle avait l’air d’aller un peu mieux. Elle avait de nouveau retrouvé l’étincelle qui faisait briller ses yeux et qui avait disparue pendant toute leur entrevue avec le prêteur sur gage.
Pourtant, elle se mâchouilla la joue avant de poser la question qui lui brûlait les lèvres depuis leur départ de la boutique. Mais elle ne savait pas comment la formuler sans paraitre... discourtoise.

« - Est-ce que c’est vrai... ce que vous... enfin... Quand vous avez menacé cet homme, vous avez dit... Enfin je ne voudrais pas insinué que... Enfin je... Est-ce que vous savez vraiment faire... ça ? »

Plus elle parlait, plus les mots s’empêtraient dans sa bouche tant et si bien qu’elle craignait que le vagabond n’est rien saisit de son baragouinage. Elle reprit une bouchée de tarte pour reprendre contenance mais le morceau de pâtisserie glissa difficilement au fond de sa gorge. Elle regrettait déjà sa question et elle avait peur de regretter encore plus la réponse. Elle tenta de rencontrer le regard du jeune homme mais s’en trouva incapable, se contentant de le fixer au niveau du cou.
Qu’importe, se dit-elle pourtant. Elle n’avait aucun droit de le juger, quelque soit sa réponse. Il avait été là quand elle avait eu besoin de lui, alors qu’il ne la connaissait pas. Il avait eut juste envie de l’aider et, quand les difficultés avaient commencé à affluer, il ne l’avait pas abandonnée alors qu’il aurait été en droit de le faire. Elle ne lui en aurait pas voulu, vu comme les choses avaient tourné. Elle n’en revenait toujours pas qu’il ait été prêt à sacrifier une partie de son intégrité pour lui permettre de remettre la main sur l’artefact d’un peuple dont elle était sans doute la première représente qu’il rencontrait.


[Je te laisse décrire comme bon te semble cette demi-heure, n'hésite pas ^^. Ensuite notre guide arrivera et on arrivera à la partie action du rp Wink ]
Sujet: La chasse à la gourde [Aranmorë + Iglondas]
Aelyn

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Rechercher dans: Minas Tirith - Autres Quartiers   Tag sandatt sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: La chasse à la gourde [Aranmorë + Iglondas]    Tag sandatt sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyLun 6 Juil 2015 - 22:37
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#Amaryllis                                          #Sandatt

Face à l’énervement d’Aranmorë, Sandatt semblait véritablement s’amuser... du moins si la lueur de ses yeux était un quelconque indicateur. Son visage restait globalement inexpressif mais le soulèvement discret du pli de sa bouche suffisait à en venir à cette conclusion.
Quant à la petite hobbit, elle ne savait vraiment plus où se mettre. Elle était inquiète et elle avait honte. Honte d’avoir entrainé le pauvre vagabond dans une quête dont elle n’avait vraiment pas maîtrisé le moindre paramètre. Elle se sentait terriblement stupide !

"Puis je m'entretenir un instant avec mon assistante... enfin la hobbit."

Aussitôt Amaryllis tourna vers le jeune homme un regard interrogateur. Que voulait-il ? A vrai dire, elle était totalement perdue. Le receleur fit un vague signe de main pour les autoriser à se concerter quelques mètres plus loin et en profita pour retourner gribouiller sur ses registre à son bureau.

Docilement, la petite hobbite suivit le jeune homme entre les rayons à une distance respectable de l’ouïe de leur possible indic.

"Ecoutez Lysia, ce marchand ne nous dira visiblement rien sans quelque chose en retour. Je vais donc lui rendre un service, puis il nous dira ce qu'il sait. Libre à vous de me suivre, mais il est possible que cette mission soit dangereuse, et je ne voudrai pas qu'il vous arrive quoique se soit."

La petite demoiselle fit un non de la tête si sec qu’elle manqua presque de s’en briser le cou. Elle tritura le tissu déjà froissé de sa robe rouge entre ses petites mains nerveuse, se mâchonna la lèvre inférieure avant de répondre.

« - Hors de question ! Je sais que... je sais que je ne vous suis pas très utile, que je ne suis pas très courageuse non plus. Mais il s’agit d’un artefact de mon peuple, je ne peux pas... Je ne peux simplement pas vous laisser faire tout le travail, peut-être même risquer votre vie pour une chose qui appartient aux miens. »

Elle ressemblait vraiment à une enfant avec cette attitude incertaine mais pourtant ses yeux brillaient d’une résolution sans faille.

« - Allons accepter la demande de ce maître-chanteur et réglons cette affaire au plus vite ! Avec un peu de chance, nous serons rentrés victorieux pour l’heure du thé et nous pourrons nous offrir une part de cette excellente tarte aux fraises que fabrique le pâtissier de l’Avenue du Roy pour fêter ça. »

Tant de confiance – ou de naïveté – faisait finalement chaud au cœur, même si rien n’était moins sûr que leur réussite prochaine...

Le duo revint donc vers Sandatt, ragaillardit par cette nouvelle résolution, prêt à accepter les épreuves qu’on leur avait réservées pour recouvrer le bien volé. Un air satisfait s’afficha sur le visage du prêteur sur gage et il marqua son approbation d’un signe de la tête.

- Bien, bien, bien... C’est déjà ça. Mais vous ne semblez pas être un guerrier, que savez-vous faire au juste ?... Qu’importe, nous verrons plus tard. Après tout, j’ai confiance en votre parole monsieur, j’espère ne pas me tromper sur sa valeur.

L’homme fit de nouveau le tour de son bureau. De nouveau, son regard scanna le couple bigarré qui se présentait devant lui. Il sembla étonnement satisfait de ce que cette nouvelle analyse lui révéla. Instinctivement, Amaryllis se rapprocha un peu plus d’Aranmorë, souhaitant se soustraire à l’inspection.
Sandatt leur présenta deux tabourets et retourna s’installer sur sa grande chaise en bois.

- Petite dame et cher monsieur, asseyez-vous !

Finalement, le receleur lâcha quelques unes de ses précieuses informations.

- Voyez-vous, les politiques et les nobles pensent être les seuls à gouverner les cités, mais ils ont tord, tous autant qu’ils sont. Minas Tirith vit aussi par les bas-fonds et les commerces illicites. Le marché noir y est prospère. Quelques grands groupes y font lois mais il y a aussi beaucoup, beaucoup de petits groupes insignifiants. Des petits charognards cupides et désorganisés, mais prêts à tout pour un peu de pouvoir et prendre la place des grandes personnes.

Lysia lui jeta un regard en coin. Vraiment ? Pour un homme qui était connu pour tremper dans le marché noir, il dressait là un portrait étonnant. Il était facile de deviner que pour lui, il se tenait dans le camp des vainqueurs, sans jamais avouer son implication, Il gardait volontairement le flou sur certains points c’était évident !

- C’est l’un de ces petits réseaux de minables qui a votre gourde, petite dame, conclut Sandatt avec autant d’intérêt dans la voix que s’il parlait de la météo en Forochel.

« - Comment ça ? Qui ? Comment ? » ne put s’empêcher de réclamer la hobbit en se levant à moitié de son tabouret un peu trop haut.

Le propriétaire des lieux pencha curieusement sa tête sur le côté en regardant la jeune femme qui sembla battre en retraite en se recroquevillant sur sa chaise.

« - S’il vous plait ? »

- J’y viens, petite dame, j’y viens. Il sont tellement peu nombreux qu’ils ne représentent rien pour des gens comme... certains de mes associés. Mais ils sont aussi agaçants que des mouches, ils sont insupportables. Leurs affaires c’est le trafic d’herbe à pipe, et pas de la meilleure.

L’homme eut un claquement de langue méprisant.

- Votre gourde là, elle représente les relations diplomatiques et commerciales avec la Comté pour les vingt ou trente prochaines années. Au bas mot. Tant que les échanges entre les semi-hommes et le Gondor sont prospères, leur petit commerce ne vaut pas des masses. Ils peuvent bien vendre leur... daube... pour pas grand-chose parmi les plus pauvres mais ça ne va pas plus loin. Mais s’ils éliminent la concurrence hobbite... Bref, vous les trouvez, vous la trouvez... Et si au passage, vous pouviez écraser cette mouche qui agace mes associés. Disons que nous pourrions considérez cela comme un accord acceptable ?

Lysia se tourna vers Aranmorë. L’accord en lui-même lui semblait parfaitement clair et gagnant/gagnant pour ainsi dire. Difficile de trouver l’anguille sous roche. Pourtant son instinct lui martelait qu’il n’y avait pas que ça.

« - Et comment les trouverons-nous ? Nous y mènerez-vous ? »

- Moi ? Vous déraisonnez, petite dame ! Je ne suis qu’un honnête commerçant, je ne fréquente pas ces gens-là... Mais en échange de la parole de ce jeune homme,
il indiqua du doigt Aramorë en face de lui, il se pourrait que je puisse vous fournir un guide digne de ce nom. Un accord également très acceptable, n’est-il pas ?

La voilà donc l’embrouille. Mais avaient-ils vraiment le choix ? Lysia s’arrêta pratiquement de respirer. Elle pouvait sentir la frustration de son compagnon à son côté. Elle ne pouvait pas l’en blâmer, depuis qu’ils avaient mis les pieds dans cette boutique, tout leur échappait. Sandatt maîtrisait parfaitement son jeu. Il était d’une intelligence redoutable et d’un sens de l’observation dangereux. Pas étonnant que la Garde n’ait encore jamais réussit à lui mettre la main dessus !
Sujet: La chasse à la gourde [Aranmorë + Iglondas]
Aelyn

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Rechercher dans: Minas Tirith - Autres Quartiers   Tag sandatt sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: La chasse à la gourde [Aranmorë + Iglondas]    Tag sandatt sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyLun 22 Juin 2015 - 21:49
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#Amaryllis                                      #Sandatt

"Écoutez, soit vous me donnez cette gourde et tout ce passera bien, soit une dizaine de gardes arriveront d'une minute à l'autre dans l'unique but d'inspecter tous votre magasin de fond en comble, de vos rayons à votre carnet d'adresses jusqu'à la plus petite moindre de vos réserves, ce qui, je n'en doute pas, ne plairait pas à certains de vos clients"

Un instant de surprise passa chez le prêteur sur gage. Un léger froncement avant que ses yeux ne se retrouvent animés d’une étrange étincelle qui jusqu’alors en avait été complètement absente. Comme un vague... sursaut d’intérêt. L’ébauche d’un sourire amusé se dessina finalement sur le visage à peine expressif du receleur. Du bluff ? Le gamin était culotté de jouer de ce registre devant lui. Fatalement ce fut le fait même de sa tentative qui avait discrédité la menace du vagabond. Un vrai membre de la Garde aurait su qu’il n’y aurait rien à trouver dans sa boutique, et par là, la menace n’avait pas lieu d’être.

- Allons, allons, mon brave monsieur, inutile de s’énerver. Que la Garde vienne, elle ne constatera qu’une fois de plus que je ne suis qu’un honnête commerçant en règle, avec un livre de comptes à jour et un inventaire parfaitement tenu... Ce ne sera bien que la huitième fois ! Bien que je perde deux jours à ranger derrière eux, tant ils me mettent le bazar dans mes étagères.

Se disant, il ouvrit grand les bras, comme pour embrasser toute la pièce et le fouillis qui s’y trouvait. Tout à côté d’Aranmorë, la petite hobbit en robe rouge, jeta un coup d’œil inquiet à son "compagnon d’aventure".

- Et puis, comme je vous l’ai déjà dit, ce que vous cherchez ne se trouve pas ici. Il faudrait être idiot pour garder un tel objet ici...

« - Mais ça veut dire que vous l’avez quand même ? » s’éleva discrètement la voix d’Amaryllis, partagée entre l’inquiétude et l’espoir.

A ce stade, elle était même prête à payer la somme qu’il lui aurait demandée sans l’ombre d’une hésitation pour recouvrer le bien tant convoité par les siens.

- Ai-je dit ça ? Je ne crois pas. Hélas pour vous Petite Dame, je n’ai jamais eu cette gourde en ma possession. Soit on vous a mal renseignée, soit vous avez mal supposé. Mais une chose est sûre, les artefacts du Musée ne nous intéresse ni moi, ni mes associés.

Le visage de la pauvre demoiselle se décomposa littéralement. Cette fois, elle semblait au bord des larmes. Si la gourde n’était pas ici, alors où pouvait-elle bien être ? En admettant que Sandatt leur disait la vérité... mais le raisonnement qu’il avait exposé se tenait, difficile alors d’y trouver une faille.

Finalement le vendeur se tourna vers le jeune homme en levant la tête. Il le scruta de nouveau comme pour le percer à jour. Puis il parla, sa voix toujours morne et sans timbre.

- Quant à vous, jeune homme, vous avez de l’audace, ce n’est pas détestable... mais vous manquez sérieusement de bon sens. Vous êtes visiblement intelligent, mais vous ne posez pas les bonnes questions.

Amaryllis se souvient alors d’une des paroles du vieux Tyr, au Musée. Ils avaient vite supposé que Sandatt était le coupable, ou du moins le possesseur le plus récent de la gourde. Mais le vieil homme n’avait finalement rien dit de tel. Il avait parlé d’une personne capable de les renseigner, simplement. La pauvre hobbit se sentit soudain bien idiote.

« - Vous... vous nous aideriez à retrouver la Gourde ? » se hasarda-t-elle à demander, de plus en plus collée à la jambe d’Aranmorë à la recherche de soutien.

Les yeux de vieil ambre se braquèrent vers elle avec torpeur, lui coupant le souffle. Elle regretta presque instantanément d’avoir ouvert la bouche. Particulièrement lorsque l’homme laissa échapper un bref rire sans joie qui ressemblait à un aboiement.

- Moi ? Vous aidez ? Je ne crois pas Petite Dame. Les affaires politiques des petites gens ne me regardent pas... Mais disons que certains de mes associés pourraient trouver un... intérêt, dirons-nous... à ce que vous veniez à bout de votre quête. Je pourrais donc être disposé à partager avec vous quelques informations intéressantes, que j’aurais, d’une façon ou d’une autre, eu en ma possession. Des informations fiables, cela va sans dire. Mais disons que rien n’est gratuit dans ce bas monde. Je ne fais pas dans la charité sans quoi mon commerce ne tournerait pas, je suis sûr que vous comprenez.

Sans se le faire redire deux fois, la hobbit fit un geste vers sa bourse dans l’espoir d’y trouver de quoi éveiller l’intérêt du receleur notoire. Mais son geste fut avorté par un claquement de langue méprisant.

- Vous m’insultez Petite Dame, je n’ai que faire de quelques pièces. J’ai ce qu’il me faut ici. Je cherche plutôt ce que vous pourriez m’apporter autrement. Disons... en compétence par exemple ou en faveur.

« - Mais je ne suis qu’une petite généalogique de la Comté qui fait du bénévolat pour la Maison des Mathoms. » s’inquiéta alors la pauvre Lysia. « Je n’ai rien qui puisse intéresser les gens comme vous. »

Sandatt sembla brièvement désappointé d’entendre ça mais se tourna vers l’autre intrus.

- Et vous, jeune homme ? Quelque chose à offrir en retour de mes informations ?
Sujet: La chasse à la gourde [Aranmorë + Iglondas]
Aelyn

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Rechercher dans: Minas Tirith - Autres Quartiers   Tag sandatt sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: La chasse à la gourde [Aranmorë + Iglondas]    Tag sandatt sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyMar 16 Juin 2015 - 22:46
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#Amaryllis                                                      #Sandatt


Sitôt devant l’étrange individu, la pauvre Amaryllis sembla perdre tous ses moyens. Elle ouvrait puis refermait la bouche sans parvenir à en faire sortir un seul son. Heureusement pour eux, Aranmorë, comme il s’était présenté, eut la présence d’esprit d’inventer une histoire qui tenait la route... enfin plus ou moins. L’idée d’être présentée comme l’assistante alors qu’elle était l’employée la fit légèrement tiquer mais, aux vues de la situation, elle n’allait pas faire la difficile.

Sandatt se contenta de les regarder un moment sans un mot, semblant les juger de son regard éteint. L’instinct de la pauvre hobbite mal à l’aise lui criait de faire demi-tour, qu’une malheureuse gourde ne valait pas qu’on fréquente ce genre d’individu louche. Puis elle repensa à l’histoire de cet objet, son ancien propriétaire et la joie de son oncle s’il parvenait à la faire revenir en Comté. Cela valait bien un peu de courage finalement !
En fin de compte, l’homme finit son inspection et les interrogea sur ce qu’ils cherchaient tous les deux dans sa boutique. Au grand soulagement de Lysia, Aranmorë décida de couper court au dialogue pour parcourir la boutique. Elle n’était pas fâchée d’échapper à l’inspection de ce type louche... Mais elle espérait que son jeune accompagnateur avait un plan de secours car, jusqu’à présent, bien qu’elle ait elle-même émit l’idée de ce subterfuge, elle n’avait pas la moindre idée de ce qu’il fallait faire. Elle suivit donc le jeune homme de son petit pas hâtif mais parfaitement silencieux.

Malgré ça, elle commençait à sentir que d’autres appelaient le "frisson de l’aventure", l’adrénaline et toutes ces choses qu’un hobbit bien éduqué n’était certainement pas censé expérimenter. Et ça lui plaisait ! Avec un zèle certain, pour ne pas dire de l’entrain, elle fouilla les étagères remplies de babioles. C’était tout à fait la boutique moyenne d’un prêteur à gage moyen. Il y avait beaucoup d’objets de valeur moyenne, quelques uns de plus grande au milieu du lot. Des objets sans utilité quotidienne pour la plupart, dont les gens pouvaient aisément se passer quelques mois le temps de rembourser leurs prêts... ou pas - raison pour laquelle ces possessions finissaient sur les étagères de la boutique. Il y avait de tout : des statuettes, des tableaux, des outils, des livres, des services de table, du linge de maison, de l’argenterie, des pipes, des armes diverses, des vieilles boites à bijoux et des colliers plus vieux encore... Il y avait de tout et n’importe quoi, empilés là et rangés suivant un système de classement qui lui échappait. Mais nulle gourde de Sam Gamegie à l’horizon, quelque soit le recoin dans lequel elle cherchait.
De temps à autre, elle voyait du coin de l’œil le commerçant les regarder... sans doute pour s’assurer qu’ils ne glissaient rien dans leurs poches ou ne manipulaient pas d’objets fragiles. Par deux fois, elle entendit quelqu’un rentrer ou sortir de l’échoppe mais, bien trop absorbée par ses recherches, n’y prêta guère attention... Même quand un jeune adolescent se glissa du côté du propriétaire pour lui chuchoter quelques mots à l’oreille et repartir avec une poignée de pièces d’argent.

Au bout d’un moment, ses recherches furent interrompues par Aranmorë qui lui glissa discrètement quelques mots.

-Lysia, je pense que ce marchand doit avoir une réserve ou une pièce à part pour y cacher des objets de contrebande ou même volés.

Perplexe, la jeune hobbite lui lança un regard pour l’inciter à continuer. Elle écouta attentivement ce qu’il avait à dire avant de pencher la tête sur le côté, un air d’intense réflexion sur le visage. Elle se mordilla le coin des lèvres, arrangea distraitement sa robe et répondit finalement :

« - Non, je ne crois pas... S’il avait simplement une pièce cachée, les gardes l’auraient rapidement trouvée, non ? Le vieux Tyr dit que la Garde n’arrive pas à le coincer. Je... je dois dire que je n’ai jamais eu affaire à ce genre de marché avant... » continua-t-elle nerveusement, comme si elle avait honte d’avouer son ignorance. « Je pensais que l’on pourrait simplement demander au vendeur... »

Mais pendant qu’elle parlait, le jeune homme ne semblait lui prêter qu’une oreille distraite, occupé à fouiller les coins sombres du regard à la recherche de... elle ne savait quoi. Elle-même se mit alors à regarder tout autour d’elle, machinalement.

- Ce que vous cherchez ne se trouve pas là, les interrompit la même voix morne.

Amaryllis fit un bond de surprise en laissant échapper un couinement de souris effrayée. Dans l’urgence, elle se plaça derrière Aranmorë, avant de reprendre contenance. Elle finit par sortir de l’ombre du jeune homme, la tête rentrée dans les épaules comme partagée entre l’envie de rester et de fuir.

Le prêteur sur gage les regardait maintenant de beaucoup plus près, appuyé nonchalamment sur une étagère à seulement quelques mètres d’eux. Il se redressa et s’approcha encore pour se placer juste devant le vagabond.

- Je crois, jeune homme, que vous n’avez pas très bien jugé à qui vous aviez affaire. Moi, au contraire, je sais bien juger les gens. Dans ce métier, ça peut être une question de survie, vous savez... Et vous n’êtes pas ce que vous prétendez être. Loin de là, vous n’avez rien de ces gens-là. Ni l’allure, ni l’habit, ni la posture, ni les manières... ni même le coup d’œil. Vous avez posé votre regard sur une timbale de naissance en or de grande valeur et aux armoiries d’une maison noble sans qu’aucune étincelle d’intérêt ne se soit allumée dans vos yeux. Pas plus que devant la dague gravée du Troisième Âge sur le mur là-bas. T-t-t... J’ai également des oreilles partout, voyez-vous, et je sais ce qui a disparu aujourd’hui. Et vous venez avec une hobbite ? Hum... Je ne crois pas aux coïncidences.

Le silence qui suivit ne pouvait dire qu’une seule chose "Expliquez-vous !". Tétanisée de peur face à cet homme inquiétant qui mesurait plus du double de sa taille, Lysia se tassa un peu plus sur elle-même. Sandatt aurait-il crié qu’elle n’aurait pas été si effrayée. Mais la voix sans vie et monotone qu’il utilisait pour leur parler, le froncement presque imperceptible de ses sourcils et le pli sévère de sa bouche, l’inquiétaient bien plus.
Sujet: La chasse à la gourde [Aranmorë + Iglondas]
Aelyn

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Rechercher dans: Minas Tirith - Autres Quartiers   Tag sandatt sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: La chasse à la gourde [Aranmorë + Iglondas]    Tag sandatt sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyVen 5 Juin 2015 - 0:14
[Iglondas : Comme je te l'ai précisé par MP, on avance, tu nous rejoins Wink . Je te laisse le résumé des évènements au poste et l'arrivée à la boutique ^^]


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#Amaryllis                                              #Tyr


Pendant que leurs deux "recrues" discutaient entre elles et convenaient d’un plan, le vieil homme et la petite hobbite étaient repartis dans leurs considérations politiques. Ils avaient recommencé à arguer en chuchotant sur les moyens à adopter pour récupérer leur bien ou encore le montant de la prime si les deux hommes parvenaient à récupérer leur trésor. Ils ne s’interrompirent finalement qu’en constatant que les deux autres occupants de la pièce s’étaient tus. En fin de compte, Tyr reprit la parole après avoir écouté le plan de base des deux hommes.

- Hum... Sans renfort ça risque d’être délicat comme plan, jeune homme... Je propose que Mademoiselle Sonnecor vous accompagne jusqu’à son échoppe pour que vous puissiez faire un premier repérage comme vous le souhaitez. J’irais avec notre ami garde signaler le vole à ses supérieurs avant de vous y rejoindre dans les plus brefs délais.

« - Chouette ! » s’enthousiasma Amaryllis « Allons-y ! Allons-y ! »

Et elle quitta la pièce, pratiquement en sautillant d’excitation mal contenue, sous le regard perplexe ou ahuri des humains. Tyr se demanda vaguement si tous les semi-hommes étaient aussi... ça ? ou si ce n’était qu’une malheureuse exception. En fait non, à la réflexion, il n’était pas sûr de vouloir savoir. Il échangea un regard avec le garde, puis avec le vagabond, avant de hausser les épaules. Il était trop vieux pour ces conneries... vraiment, vraiment trop vieux.
Il s’adressa à Aranmorë :

- Jeune homme, vous êtes responsable d’elle jusqu’à nouvel ordre. Ces hobbits sont un mystère de la nature, ne cherchez pas à les comprendre mais, par pitié, faites qu’il ne lui arrive rien ! Les gens chez qui vous vous apprêtez à mettre les pieds ne sont pas chanteurs à la chorale des Valar. Et comprenez que... Pas que les hobbits soient des ennemis très menaçants mais une brouille entre nos deux pays pourrait avoir des répercussions économiques dont ni vous, ni moi, ne tenons à être tenus pour responsables, croyez-moi... L’échoppe de Sandatt se trouve juste à l’angle d’une rue de traverse qui mène sur l’allée des boutiques de tailleurs. Il a une devanture verte sombre je crois, pas très belle, plutôt abimée. Bonne chance !

Sur ces mots, il se tourna vers Iglondas et lui indiqua la sortie. Et tandis qu’Aranmorë tentait de courir après une hobbite survoltée, l’autre duo se dirigea vers la porte de derrière, qui menait à une ruelle plus proche du poste de gardes.

***

Le vieux Tyr resta silencieux tout le long du trajet, et paraissait même renfrogné à l’idée d’expliquer ce vol dans le musée dont il avait la charge à un autre garde encore. Il n’avait d’ailleurs pas grand chose à dire dans sa déposition et il n’avait pas envie qu’un groupe de gars en armure vienne mettre le bazar dans son domaine à la recherche d’indices.
Arrivé au poste, le vieil homme s’effaça pour laisser passer le plus jeune devant et s’engouffra à sa suite. Ils n’en auraient pas pour longtemps, le temps de raconter son histoire et ils pourraient rejoindre les deux autres. Ça n’avait pas été son idée la plus brillante d’autoriser ces deux-là à partir devant. L’une était clairement irresponsable et l’autre semblait carrément paumé comme un campagnard débarquant pour la première fois à la ville. Il craignait de les avoir jetés dans la gueule du loup.

***

Pendant ce temps, la prédiction du vieux Tyr attendait son heure en observant d’un œil curieux le duo improbable que formaient la petite hobbite et le vagabond dans les rues du quartier marchand où ils cherchaient la boutique de prêts à gage de Sandatt. Finalement elle s’avérait plus difficile à trouver que prévu. Il leur fallut faire trois fois le tour du pâté de maisons et demander deux fois leur chemin avant d’arriver enfin devant la devanture verte passée et à la peinture écaillée.

Amaryllis jeta un regard soudain inquiet à son accompagnateur.

« - Au fait, je vous pousse dans cette aventure et je n’ai même pas eu la politesse de vous demander votre nom ? »

Elle écouta la réponse et termina par un :

« - Tout le monde m’appelle Lysia par chez moi, vous pouvez en faire de même, ça ne me dérange pas. Tout le monde trouve ça plus facile à prononcer. »

Ce petit interlude lui ayant donné le courage nécessaire pour avancer, elle prit une grande inspiration et se dirigea d’un pas décidé, mais parfaitement silencieux, vers leur destination.




En passant la porte de la boutique sombre et encombrée, ils firent retentir un petit gong en bois. Ils furent alors aussitôt accueillis par un homme silencieux qui les observa sans un mot de la tête aux pieds, debout derrière son comptoir. Il semblait tendre vers la fin de la quarantaine, les cheveux commençaient déjà à bien se dégarnir sur le haut de son crâne malgré des tempes et une barbe encore bien fournies. Ses yeux étaient d’un ambre grisâtre délavé mais c’était surtout son attitude générale qui marqua Amaryllis : comme l’avait décrit le vieux conservateur, il semblait être un homme sur qui trop de malheurs s’étaient abattus en une vie et qui n’avait pas su reprendre le dessus. Il n’avait pas l’air d’un truand, d’un gars malhonnête ou même d’un homme suspect qu’importe le sens du mot. Le gars ne semblait même pas très riche, plutôt l’inverse à en juger son vêtement élimé aux coudes et aux coutures.

- Que puis-je pour vous petite dame et cher monsieur ? demanda-t-il d’une voix morne qui s’étouffait presque dans le capharnaüm des lieux.
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