10 résultats trouvés pour Syp-de-sora

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Sujet: L'influence et ses limites
Gurdann Tueur-des-Loups

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Rechercher dans: Minas Tirith - Le Haut de la Cité   Tag syp-de-sora sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: L'influence et ses limites    Tag syp-de-sora sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyMer 13 Mar 2024 - 17:22
Tag syp-de-sora sur Bienvenue à Minas Tirith ! Syp21




Syp préférait pour l’instant ne pas se concerter sur le côté humiliant de l’entretien avec Neige, il fallait croire qu’il n’avait pas l’esprit d’un bon espion de l’arbre blanc, pas que cela soit une grande nouveauté, mais après tout ce qu’il avait vécu, et bien qu’il eut un certain respect pour Neige, sa façon d’être était assez désagréable. Tout est-il qu’il était bien plus attristé d’avoir fait du mal à Orline en mentionnant sa famille, il aurait mieux fait d’y réfléchir à deux fois, et de mettre en sourdine sa sotte honnêteté pour une fois.

Il n’avait pas tardé à se mettre en route, Syp n’avait rien pris de plus que des habits sobres et chauds, un long manteau de feutre noir doublé de fourrure, sur des habits de laine, une culotte bouffante de lin, à la militaire, et de dures bottes de cuir noir. Il avait noué ses longs cheveux en un chignon à l’arrière de son crâne, et s’était débarbouillé un peu le visage, bien que de nombreux bleus et rougeurs s’y trouve encore depuis la nuit dans la cellule...Il choisit de ne point prendre d’armes, étant donné que le combat n’était pas censé être au rendez-vous cette fois-ci.

Tout compte fait, se dit-il alors qu’il enfilait son manteau, il était plutôt content d’être ici, à se battre pour ce en quoi il croyait. Il avait bien réfléchi à cela, et l’idée de purger la ville de toute cette clique de traîtres et de tricheurs l’emplissait d’une douce joie. Et bien sûr la compagnie d’Orline rendait tout plus agréable, le temps avec elle paraissait couler comme un joli petit ruisseau de campagne, là où avant leur rencontre Syp avait toujours l’impression de lutter contre un torrent perpétuellement en crue. Non, ici, avec cette femme, qu’il aime et essaye de conquérir, avec des objectifs clairs et sains, il se sentait vraiment bien, en tout cas mieux, en fait, il ne s’était pas senti aussi bien depuis qu’il avait fait rouler la tête du seigneur Rhydon au sol d’un coup de sabre.

Ainsi sa compagne et lui sortirent de la grande maison, et prirent une calèche vers l’allée des Couturiers. Alors qu’ils se serraient dans le petit compartiment, Syp remarqua encore une fois avec une grande tristesse l’apparente froideur d’Orline, qui subsistait depuis une heure environ. Bien que cette déception fut nuancée par les petits regards furtifs pleins d’espoir qu’elle lui lançait par moment, comme pour puiser inspiration et courage dans la stature du guerrier. Et puis il fallait dire que la vue d’Orline emmitouflée et grelottante dans ce froid pourtant pas si glacial, selon les critères de Syp, avait quelque chose de profondément attendrissant.

Ils arrivèrent alors dans la rue, Syp paya le conducteur, et ils descendirent. C’était une rue marchande de luxe comme Syp en avait vu bien d’autres, colorée, mais comme recouverte d’un voile bleu pâle par le froid du jour. La seule différence était le public que l’on trouvait dans cette allée...du marchand, des nobles, de la fine bourgeoisie, partout ! Et qui s’affairaient de-ci de-là comme des fourmis dans une fourmilière de vendeur de tissu et de beaux habits.

Après quelques minutes de marche, ils trouvèrent l’enseigne qu’ils cherchaient. La petite boutique ne paraissait pas ressortir par rapport aux autres, mais ils y étaient bien, chez Iwecain Loran, le tailleur.
Orline emmena discrètement Syp dans une petite ruelle adjacente, nouant son bras autour du sien pour paraître plus naturels, ce qui ne déplut pas du tout au De Sora…

Leur cible était d’ailleurs bien entrée dans la boutique. Et si Syp avait demandé à un jeune enfant de dessiner un commissaire aux impôts, il lui aurait sûrement servi ce véritable stéréotype. Il était dégoûtant aux yeux de quelqu'un de principe comme lui, cet homme gras, paraissant suer malgré le froid, comme si ses méfaits voulaient s’échapper de sa chair. Et en plus il avait deux chiens de gardes avec lui, armes de longues hallebardes, l’option du combat direct était donc de base exclut…

Orline fit la réflexion qu’au vu de leur allure, ils ne pourraient entrer dans la boutique en question, et qu’il vaudrait mieux le prendre en filature ou trouver une alternative. Ce avec quoi Syp était totalement d’accord.
Quant à la dernière remarque d’Orline :

- « Ca paraît étrange en effet, à moins qu’il ne récupère pas que des vêtements ici, qui sait, peut-être que le boutiquier lui-même est un traître...Peut-être...pouvons nous les prendre en filature, lui et ses gardes, après qu’ils soient sortis, je connais assez bien cette partie de la cité, et je sais passer inaperçu si je le veux, et puis...à deux comme ça »
il souleva leus bras noués «  nous nous fonderons dans la foule, tu vas voir... Ainsi nous en apprendrons peut-être plus. En outre, à l’ombre de la lune, cette nuit, nous pourrions revenir ici et tenter d’aller voir ce qui se cache chez ce tailleur, t’es pas d’accord ?"

Orline ayant donné son accord, et paraissant toujours aussi choqué qu’il la tutoie, ils sortirent un peu de la ruelle. Et Syp les rapprocha d’un petit magasin de moindre allure juste à côté de chez Iwecain. Il demanda à Orline de rester dehors alors qu’il entrait dans la petite boutique, promettant à sa compagne de faire vite.

« Me revoilà Orline » dit le grand guerrier en sortant de la boutique avec un paquet sous le bras et se replaçant au bras de sa compagne « Et je me suis dit que tant que nous étions dans la rue des tailleurs, je pourrais me permettre une petite folie...Pour le moral de la troupe ! »  Sur ce il défit le paquet, et en sortir un long foulard de soie, jaune orangé, pâle comme les sable du sud, la patrie d’Orline, et le lui tendit en  sentant une légère rougeur monter à ses joues malgré tout «  Il est pour toi, je me suis dit que la couleur te rappellerait ton chez-toi...Et puis il t’irait bien tu sais, même si toi il n’y a pas grand-chose qui ne te va pas » Et Syp partir d’un petit rire, mélange de joie et de tendresse «  Bon bon, gardons quand même un œil sur cette boutique hmhm. »
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Gurdann Tueur-des-Loups

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Rechercher dans: Minas Tirith - Le Haut de la Cité   Tag syp-de-sora sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: L'influence et ses limites    Tag syp-de-sora sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyDim 4 Fév 2024 - 14:38
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En descendant cet escalier, Syp n’avait pas un seul moment pensé tomber sur Elle. C’est vrai qu’à la mention d’un passage secret et d’une salle derrière, il aurait pu se douter y trouver un agent, de l’arbre ou de quelques autres organisations secrètes de la cité blanche, un piège tendu par le foudre Zehev. In fine, il se serait douté de n’importe quoi d’autre que Neige.

Et au moment même où il la vit, avec sa chevelure couleur de nuage, il revit les sombres souterrains. Les ombres projetées par les torches aux murs, l’odeur de la sueur et du sang. Les gardes en armures lourdes de Rhydon. Derrière eux une elfe, le corps de Félian, et Neige qui se battait comme une diablesse. A ses cotés, dans un recoin d’ombre, ses compagnons d’infortune. Puis le bruit d’une corde qui se détend, l’impact mat du carreau dans l’homme devant lui, la silhouette de Petrus en haut de l’escalier en colimaçon . Puis le jet de sang, comme une petite fontaine, qui jaillit du cou tranché de Rhydon, et son cimeterre ensanglanté dans sa main, puis la fuite éfrénée.

En quelques secondes l’arrivée de Neige venait de bouleverser à nouveau la vie de Syp. Il était encore une fois pris dans les filets de l’histoire, une histoire qui le dépassait sûrement, mais dont il ne pouvait pas encore s’extraire. Mais il était bien décidé à s’en sortir, et à faire en sorte qu’Orline s’en sorte aussi, coûte que coûte. Et les explications qui suivirent à propos de leur mission ne lui donnèrent pas tort…

[---------]

Syp avait parfaitement comprit leurs buts, et il n’aurait pas pu penser à quelque chose lui convenant plus que cela. Il faut croire que des puissances supérieures partageaient ses vues idéologiques à propos de l’arbre, car il avait enfin la possibilité de défaire ce que le sombre Rhydon avait fait, et de refaire de l’arbre blanc l’organisation bienfaisante qu’elle avait été. De plus, il fallait croire que c’était un destin typique de De Sora...Et il avait envie de revanche, il avait envie de justice, et envie de liberté. Alors il se ferait un immense plaisir de remplir cette mission aussi bien qu’il le pouvait.

Ainsi il prit déjà connaissance de la lettre, puis il écouta la proposition de sa compagne.

«  Je pense qu’Orline à raison sur ce point, nous ne pouvons pas nous lancer ainsi dans l’inconnu total. Ainsi retrouver ces deux hommes pourrait nous aider à éclaircir certaines zones d’ombre. De plus, je pense nous pourrions aussi aller voir, après cela, vers ce que nous connaissons déjà...Par là j’entends la famille d’Orline, en effet comme on le sait... » Syp se tourna pour regarder Orline dans les yeux, avec un léger sourire « Sa famille a eut des liens avec Rhydon,et je ne les en accuse pas, mais peut être aussi avec d’autres de ses pions, et il se peut que par là nous pourrions remonter vers quelques taupes...Qu’en dites-vous Neige ? De même pensez-vous qu’aller toucher deux mots à De Vigo puisse être utile ? Au cas où lui-même sache quelques choses à propos des trois liés a Rhydon cités dans la lettre. Enfin, je pense que nous pouvons aussi nous servir du réseau des De Sora, mais j’imagine que la comtesse vous a déjà tout dit ? Par contre, peut-être peut-on aussi interroger d’autres de la maison, je sais qu’Eved est au courant de bien des choses, par exemple, et de plus digne de confiance. De cette façon nous pourrions aussi trouver des endroits où collecter des informations dans la cité blanche... »

Après que Neige eut répondu à ses interrogations, Syp aborda un sujet plus terre à terre mais tout aussi crucial pour eux .

- «  Il nous faut aussi de quoi nous équiper, si possible des armes faciles à cacher, des armes plus conventionnelles pour des situations désespérées, de quoi changer complètement notre apparence, du matériel pour prendre des notes, de l’argent aussi bien sur, ce type de gâteries...Et il faudrait aussi que j’apprenne à Orline à se battre, ou au moins à tuer un homme sans laisser de trace, à la main dans le pire des cas... »
Sujet: De mal en pis...
Gurdann Tueur-des-Loups

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Rechercher dans: Minas Tirith - Le Centre de la Cité   Tag syp-de-sora sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: De mal en pis...    Tag syp-de-sora sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyLun 15 Jan 2024 - 21:25
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Une vision bien douce s’offrait au regard du De Sora, un âtre bien chaud d’un côté, aux braises orangées, rassurantes et reposantes, de l’autre la jambe nue d’Orline. Sortant, comme timidement, mais avec une légère dose d’assurance et de provocation, faisant hérisser peu à peu les nerfs de Syp. Dévoilant au regard les pieds fins, puis le mollet parfaitement formé et légèrement coloré par la lueur du foyer de la peut-être-future-dame de Sora… Que de délices visuels pour son compagnon, dont tous les sens mêmes étaient caressés par la présence d’Orline, la douce odeur qui se dégageait d’elle, qui venait se mêler à celle du feu de foi pour venir enflammer les narines de Syp, et ses idées du même coup. Le petit souffle de sa respiration, qui lui rappelait par opposition des moments plus intimes ou le souffle de son interlocutrice avait été plus irrégulier…

- Que souhaitez-vous savoir de moi, et que pouvez-vous révéler sur vous ?


L’heure était donc aux réponses…


- Abstenez-vous de mentir. Je préfèrerai dans ce cas votre silence…

….aux réponses véridiques alors.

- « Et bien, par où commencer...Je suis née dans une petite branche des De Sora, mais j’ai toujours eu de bons rapports, voir très bon avec les membres de ma famille à la cité blanche. J’ai grandi comme un bon fils, un bon garçon appelé à devenir un bon homme j’imagine. Mais même un bon garçon a envie d’aventures...Ainsi, pour faire mes armes, je partis sur la route de l’aventure. C’était en 286...Les années suivantes, j’ai fait mes armes à la guerre et au combat. J’ai fait le siège de Cair Andros en 89, j’ai  ensuite combattu les tribus du pays de Dun jusqu’en 93...une sale période, c’est une guerre de haine là-bas, j’y ai vus les premières vraies atrocités de ma vie...Ensuite je me suis épris d’amour pour les terres sauvages, j’y aie fait mon repère, il faudra d’ailleurs que j’y retourne après tout ca, j’y entrepose mes carnets...ah oui je ne vous en ai pas parlé, je tiens des carnets de bord on peut dire. Il faudra aussi absolument que j’en écrive un sur les événements en lien avec l’arbre d’ailleurs. Bref, j’ai une petite ferme secrète au milieu des terres sauvages, c’est mon repère, mon vrais chez-moi, loin des hommes et d’une société que souvent je déteste. Ma façon à moi de me ressourcer.  Ensuite...Ensuite, je..suis allé dans l’est lointain, je ne m’étendrais pas ici là-dessus. J’y ai combattu ce que les gens normaux appellerais le mal à l’état pur, et j’y ai rencontré une femme. Rassurez-vous ce fut une relation de courte durée, mais je voulais être honnête. La guerre nous a séparé, nous n’étions même pas mariés. Bref je suis revenu en terres sauvages, puis je suis allé a Minas Tirith, pour m’y fourrer dans la mouise il faut croire, et y trouver l’amouurrrr…. »

Syp avait tenté de mettre un peu d’humour dans sa voix sur la fin, mais reparler de la guerre à l’est lui avait sapé sa joie, il n’aimait pas repenser à ce qu’il avait combattu et perdu contre les séides du dieu noir. La guerre la plus sale qu’il ait jamais vu, à se demander si ceux d’en face étaient même humains. Il en faisait encore des cauchemars.
Mais il se ressaisit, et set tourna vers Orline, qui devait bien avoir compris que raconter son histoire l’avait attristé.

-Et toi Orline, ta jeunesse ? Ta famille ? Avant l’arbre...c’était comment ? Tu me parais quand même avoir vécu des choses spéciales, tu sais, tu n’as pas le regard de ceux qui ont la vie facile, je me trompe ?
Sujet: De mal en pis...
Gurdann Tueur-des-Loups

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Rechercher dans: Minas Tirith - Le Centre de la Cité   Tag syp-de-sora sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: De mal en pis...    Tag syp-de-sora sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyLun 11 Déc 2023 - 22:49
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- « L’Arbre ne nous accordera pas si facilement confiance…après les dernières… événements »

Des fois, comme celle-ci, un sourire mi-triste mi-désabusé, était bien la seule réponse que Syp pouvait donner.
Et le silence s’installa pendant quelques instants, un silence feutré, doux comme de la ouate, ou syp se tenait debout et immobile, comme en pleine nature, à l’affût de tous signes. Il pouvait presque entendre le cerveau d’Orline travailler, se poser mille et une questions, il n’osait imaginer. Il avait dû  sauvagement remuer son esprit, et il ne tirait qu’une amère fierté d’être un tel problème pour elle en des temps comme ceux-ci.
Il jurait de la protéger, mais savait qu’il avait été, et serait peut-être le plus grand danger pour la jeune fille, comme un vieux tigre rempli de rêves, d’histoires et de chose à partager, mais dont le grain de folie est devenu un rocher, et qui tente de rester immergé dans les flots des intrigues du monde des hommes, en aidant si possible les autres...ce qui les amenait souvent à se noyer.

Elle se leva, couverte aux épaules de son tissu, elle resplendissait dans son simple habit, elle était bien cette jeune fille vénérable que Syp voulait protéger, mais elle était aussi une recrue de l’arbre, et l’héritière d’une fière famille. Tout dans son attitude transparaissait son intention de montrer sa fierté, bien placée, et son indépendance à Syp. Elle aussi était une fauve, une jeune lynx, qui ne parait pas si dangereuse au premier abord, jamais, mais qui sait défendre ce qui est lui est cher, à tout prix. Syp admirait les lynx...Il ne voulait pas d’une compagne docile, d’une bête femme de maison. Et la personnalité diverse et corsée d’Orline lui convenait parfaitement, il savait s’adapter, et aimait s’adapter, à ceux qu’il aimait. Alors quand Orline prit le dessus, il se laissa faire avec délectation, elle avait bien raison d’être combattante ainsi.

- « Et si je ne souhaite pas…de votre protection ? »


- « Et bien je me verrais dans l’obligation de te laisser tranquille à ce sujet...Tu sais mieux que moi ce qui est bon pour toi après tout eh.. »

Il faut dire aussi, toute raison gardée...Que la perspective de se laisser soigner et toucher par celle qu’il aimait, en la laissant totalement faire et en profitant tel un supplicié auquel on offre un dernière horreur, était une situation qui convenait parfaitement au guerrier.
Il redécouvrait le contact de ses doigts, de ses paumes, à chaque fois qu’elle le touchait. C’était tantôt une bourrasque vivifiante, tantôt un douce et fraîche brise. Les mains mouvantes d’Orline sur les lignes de son visage dessinaient des chemins sensibles sur sa peau, comme une trace de sa présence, laissée là pour le soigner. Les effets des pommades étaient mineurs par rapport à l’effet direct du corps de l’héritière des Haradiel sur le sien. Il laissa couler l’instant comme une boisson que l’on savoure, profitant de ces minutes pour oublier un peu les tourments où ils étaient pris.

*

- « Ca je l’ai bien compris Orline, et je ne peux que l’admirer, cette loyauté t’honore. Ca se comprend vu c’que t’as vécu...Mais tu sais, peut être un jour cette déclaration coexistera avec la mienne, peut être un jour un anneau fera de moi l'élu »
Syp regarda Orline droit dans les yeux, plongeant dedans autant qu’il put, du même regard qu’il avait au cœur de la bataille, celui de la passion pure, qui le rendait si crus « Et je suis moi-même un homme de principes, quoiqu’il en paraisse...Je veux t’aider, je veux aussi sincèrement aider ta famille, et je peux faire beaucoup pour cela...Je sais pour quoi je passe, je sais qu’il sera dur de conquérir ton cœur. Je sais que, vu sous un certain angle, je ne suis qu’un vieux baroudeur bizarre, oiseau de malheur annonciateur de tragédies et tueur de seigneurs, mais je suis aussi un homme, avec ses fiertés, ses sentiments, ses faiblesses et son histoire, tout comme toi tu as tes fiertés, tes sentiments, ton histoire et tes faiblesses, comme nous tous. Tu sais je n’ai que très rarement parlé ainsi franchement à quelqu'un, ca te paraît étrange je le sais...et je ne sais même pas quoi dire, j’en perds mes moyens, ca aussi ca m’arrive rarement, tu me mets plus en difficulté que mes meilleurs ennemis ! »

Il laissa percer l’amusement sincère dans ses yeux d’orage, et se leva doucement

- «  Si tu veux continuer à me soigner, je préfère être debout. Pour rester dans le trivial, est-ce ton souhait d’aussi soigner mes blessures au torse ou me laisses-tu cette... tache ? J’ai bien vu que je peux te gêner, alors je demande...Et puis en attendant, si c’est ton envie, on peut se parler de nous eh...De toute façon on n'est pas près d’avoir fini de nous rafistoler mutuellement , et y doit y avoir pas mal de choses à dire »
Sujet: De mal en pis...
Gurdann Tueur-des-Loups

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Rechercher dans: Minas Tirith - Le Centre de la Cité   Tag syp-de-sora sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: De mal en pis...    Tag syp-de-sora sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyMer 22 Nov 2023 - 21:42
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On voit très bien à quoi ressemble une fraise n’est-ce pas ? Rouge pétant, qui lui légèrement, croquante à souhait et pleine de vie. Et bien c’est la seule image que trouva Syp pour décrire la réaction de celle qu’il venait d’embrasser, Orline Haradiel, la belle Orline...Mais dans ce cas là c’était une fraise tout à fait confuse. Elle n’avait pas l’air de prendre la mesure de la déclaration du De Sora, du point de vue sentimental comme du point de vue social. Elle avait pourtant l’air d’avoir aimé ca...Au moment de leur baiser, l’air chargé et tendu autour d’eux et devenus soudain doux comme de la fourrure, et une sensation incompréhensible avait envahi Syp. Il se rappelait, cet acte déjà passé, déjà si désirable à recommencer, ce baiser si, si délectable. Les lèvres de cette femme qui le rendaient fou, des lèvres qui d’un seul mot, d’une seule apparition, pouvaient chambouler une vie et faire dévier le cours de l’univers. Ô que ce fut bon, un délice, de sentir les muscles de sa compagne se détendent sous ses mains, de la sentir se laisser aller à cet instant si sensible…De sentir qu’il n’était peut-être plus totalement détesté.
Lui-même n’avait jamais senti pareil désir d’exister pour quelqu'un, il avait bien du mal à comprendre pourquoi, pourquoi cet amour se révélait-t-il maintenant ? Sa tête avait-elle été trop forte heurtée ? Il n’en savait rien, et Syp est un homme qui se laisse aller aux certitudes du cœur, il en avait toujours été ainsi, et étant homme de bon cœur, cela lui avait permis de faire le bien. Mais ce désir d’être, de vivre pour le bonheur de quelqu'un d’autre, il ne l’avait jamais vécu, même dans ses anciennes relations. Il avait l’impression qu’un impératif qui le dépassait lui ordonnait de maintenant tout faire pour protéger et rendre heureuse la femme qui se trouvait en face de lui. Il ne savait pas encore comment, ni fichtrement pourquoi ! Mais en tout cas il le ressentait, et ne pourrait jamais se défaire de ses sentiments la.

Elle pose la main sur son front, qu’est-ce que ca veut dire , est-elle malade ? Lui ai-je fais mal ? Oh Syp arrête de paniquer, arrête, c’est rien, enfin peut-être… ! Elle ouvra la bouche. Orline va dire quelque chose, Il a les yeux rivés sur la bouche adorée, et surtout envie d’un deuxième baiser. Mais pour l’instant il devait écouter, coûte que coûte.  

- « Je... »

Orline ? Que vas-tu dire ?

- « Je souhaiterai… »

Quoique tu souhaite je le ferais, crois-moi belle Haradiel !

- « Je vous prie de m’excuser. »

Et ainsi il fut congédié, mais contrairement à ce que peut l’attendre de la part de la partie masculine dans ce cas, Syp n’en fut pas attristé. Il savait que pour qu’elle perde tous ses moyens à ce point elle devait être... chamboulée, c’est le mot. Et que son cœur n’était pas insensible aux demandes de celui de son ami...Mais il connaissait Orline, et il réfléchit, dans le couloir, il réfléchit à elle et à lui. Il la savait pragmatique, et essentiellement loyale, envers sa famille avait-il cru entendre, une famille de commerçants dans le besoin...Et il savait bien aussi que la découverte qu’il était un de Sora avait beaucoup influencé Orline. Ainsi pourquoi ne pourrait-il pas se ranger pour quelque temps, histoire de voir comment il pourrait utiliser l’influence de sa tante ou de son nom pour aider les Haradiel...Mais pour l’instant il était toujours en liberté conditionnelle. Il devait trouver un moyen de se régulariser pour aider sa dame, ce qui l’aiderait aussi à passer inaperçu dans sa quête du capitaine. Ne restait plus qu’un moyen de trouver comment faire ca...Mais il était sûr d’une chose, il aurait à aider Orline et sa famille, pour gagner son amour.

Mais il avait d’autres choses à faire, il devait des excuses à Floria, ou au moins une autre série d’explications . Il demanda à un domestique où elle se trouvait ; puis il se dirigea en direction des écuries, d’un pas lent pour éviter toute douleur.

*

-« Il est trop tard pour m’en dire davantage, Monsieur. Vous vous êtes servi de moi, dans l’unique but de vous sauver vous-même. Vous vous prétendiez ami de ma défunte sœur, je ne suis pas certain que vous l’ayez vraiment aimé comme une amie. Sans l’intervention de votre tante…je n’ose imaginer mon sort. »


Un accueil bien froid, mais sûrement mérité, tout en restant injuste...Se dit Syp, dont l’expression restait indéchiffrable de part sa mâchoire décalée, au moins elle ne verrait pas la tristesse de l’ancien ami de Judia…

- «  Encore une fois madame, je fus son ami, Judia était une personne juste, nous avons combattu ensemble Floria. Vous vous souvenez de ce que je vous ai dis sur toute cette affaire, et bien je ne peux vous en dire plus ici, mais je peux si vous le voulez-vous le coucher par écrit, je pense que je vous dois des éclaircissements, mais ces informations sont sensibles, et si je vous les donne manuscrites, assurez-moi que vous les détruirez ensuite. En tout cas sachez que votre sœur est coupable des mêmes crimes,  légitimes moralement, que moi, et que sans elle je serais peut-être mort, nous avons fait le bien avec votre défunte sœur Floria, nous avons fait le bien... Je vous le donne demain si vous voulez bien, on se revoit au repas, bonne soirée Floria »

Et il laissa Floria dans l’écurie, remontant à sa chambre pour écrire le billet en question, dans le temps qu’il lui restait avant le repas avec tout le monde. Il prit une plume, un encrier rempli, et s’installa au petit bureau, en face  de son lit, il prit une grande inspiration, et trempa une première fois la plume.

[i]"Nous avions pour mission d’enquêter, avec un capitaine, sur des choses se tramant dans l’ombre des sous terrains de l’université...Nous y trouvâmes des parias, par rapport à qui étaient-ils parias, je ne peux le dire, tout est-il que nous discutâmes en leur compagnie. Puis nous sommes sortis de l’université , direction notre auberge. Ensuite Rhydon nous recruta pour repartir en mission dans les sous-sols où nous étions déjà allés, et là il montra toute sa félonie et sa brutalité, en voulant tuer des innocents et de bons Gondoriens, alors nous nous tournâmes contre lui, et mire fin à ses malheureux jours, toute l’équipe y participa, donc Judia. Elle combattit avec toute sa volonté, et elle ne tomba pas dans cette bataille. Elle y apprit d’étranges secrets, qu’elle emporta dans la tombe. Puissiez-vous vous vivre dans la paix de l’âme et du corps, et dans la mémoire de votre défunte sœur, ma famille et moi sommes toujours là pour aider, en la mémoire de notre petit voyage mouvementé et de Judia, ainsi qu’en excuse pour ce que vous avez enduré."
[/i]

Syp reposa la plume, rangea les affaires d’écriture, plia le petit bout de parchemin dans sa poche, et alla s’asseoir sur son lit, histoire de prendre un peu de vrais repos. Manque de chance, l’heure du souper était déjà arrivé, et Syp descendit rejoindre ses compagnons d’infortune.

*

Alors Orline à dit oui, elle accepte...j’imagine que c’est moi à de répondre, par Illuvatar dans quel bourbier tout cela va encore me mener…

Récapitulons, les espoirs de Syp quand à être un bon serviteur du peuple du Gondor étaient aujourd’hui compromis par le fait simple, mais efficace, que l’arbre blanc, l’un des services secret le plus efficace du monde connu, était sur son dos, pour de très graves accusations, et qu’il n’avait vraiment pas envie de repartir une nouvelle fois dans leurs délires et de revivre les mêmes désastre. Il ne voulait plus servir de bras armé au pouvoir, plus jamais... Mais d’un autre coté, la direction de l’arbre avait changé, son cimeterre y avait d’ailleurs bien participé, et Rhydon comme Cartogan n’étaient plus de ce monde, et il avait vu les deux mourir...Il était un témoin de choix. En tout cas il était à espérer que De Vigo serait un commandant bien plus moral. Et dans les faits c’était là le seul moyen qu’il avait de ne pas passer sa vie aux cachots. Infiltrer l’organisation lui permettrait aussi de poursuivre ses anciens buts, en tout cas peut-être, cela il valait mieux n’en parler à personne, il ne fallait pas qu’il soit encore plus soupçonné par l’arbre blanc. Et puis Orline avait dit oui, et à partir de là, il ne pouvait la laisser tomber, ç’aurait été trop dangereux pour elle seule d’y aller comme cela. Il devait la protéger, c’était la priorité dans le moment.

- « J’accepte tante, j’accepte et je signe pour une nouvelle mission avec l’arbre. Syp de Sora est de nouveaux de service ! » Il tenta de paraître motivé, sans trop forcer, comme à la normale dirons nous, reste à voir quelle sera la mission se dit-il...Dans le pire des cas ils devront improviser, dans le meilleur ils auront un peu de temps et de connaissance sur le sujet de leur réengagement.

Il craignait juste qu’Orline le perse à jour, elle connaissait sa haine des grands qui ne respectent pas leur peuple, et ce que l’arbre blanc risquait de redevenir...Les paroles et les actes du capitaine Petrus ne cesseraient jamais de planer sur la vie de Syp, pour le meilleur comme pour le pire.

Mais le de-nouveau agent de l’arbre avait d’autres choses en tête dans l’instant présent, des choses en rapport, étonnement ou non, avec la pharmacie...

*

Première des choses à souligner, le contentement de Syp après un si bon repas, malgré l’ombre du réengagement. Deuxième chose à souligner, il était en nage, malgré le fait qu’il n’ait pas touché à l’alcool de la soirée. Troisième chose à souligner, c’était à cause d’Orline. Ou plutôt non, reformulons, c’était grâce à Orline, et grâce au souvenir le plus délicieux de sa vie. Et une promesse qu’il avait faite il y a quelques heures…

Cette fois-ci il toqua à la porte, de la main qui ne tenait pas la trousse à pharmacie, pour être aimé d’une dame il fallait savoir se faire polis après tout.
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Trois coups, tout ce qu’il se rappelle du début, trois coups puis des hommes armés. Des menaces, il fanfaronne, le ptit capitaine de l’arbre blanc, l’arbre blanc qui vient de définitivement lui voler sa vie, qui avait déjà volé celle de tant d’autres rebelles comme lui. Il fanfaronne alors que seul à seul il serait déjà mort.

*

Le désespoir dans les yeux d’Orline. Dans ces yeux qui le regardaient avant avec ce mélange de haine et d’amour qui rendait leur fuite si palpitante...Et par-dessus tout, la révélation du meurtre, légitime, et moral, Rhydon n’était qu’une vermine au service du régime, mais illégal sur le sol de la cité blanche. Et surtout, surtout, à travers le voile de sang, le souvenir que tout s’effondre, que c’est la prison à vie qui l’attend, le sentiment que toute combativité coule en dehors de lui, que sa belle hargne n’est pas assez face à tout cet ordre qui lui tombe sur le nez...Et le sentiment des gants de mailles sur ses bras, des coups sur sa nuque, des grognements, les siens peut-être ? Un vague reste de résistance ?

*

Le froid de la cellule, les quatre silhouettes de ses compagnons, le silence de mort, ou en tout cas c’est comme ça qu’il se le rappelle maintenant, la culpabilité, que tous soit pris à cause de lui. Ses blessures qui le torturent, sa mâchoire qui semble sur le point de tomber. Puis Jenifaël et Floria qui s’en vont, d’elles-mêmes ou prise par un gardien, Syp ne le sait plus, il ne sent que les coups des petits poings sur son visage, et sa tête qui cogne contre la pierre froide.

*

Retour à l’instant présent, non, quelques minutes avant. Il avait tenté de dire quelque chose à Orline, quoi ? Il n’en avait aucune foutue idée. Mais elle s’était élancé sur lui. Et désormais il y était.
Des flash de lumière, de plus en plus ténue, à mesure que Syp se sentait sombrer. Elle en avait de la force quand elle s’y mettait. La sensation d’être un fruit trop mûr que l’on frappe avec un bâton, de ses blessures qui se re-ouvre, de sa mâchoire qui part en vrille. Ca fait mal d’être violenté par ceux que l’on aime...Et pourquoi Syp ? Pourquoi elle te fait ca hein ? Tu as condamné sa famille, et elle, tu n’as rien fait pour elle, tu le mérites bien, dans ta quête de justice tu as condamné des innocents, comme elle. Frappe encore Orline, tue-moi, tue-moi sous tes coups ! Que ces salauds qui se prélassent dans les tours les plus hautes gagnent une fois pour toutes, qu’on se sache jamais le fin mot de cette histoire. Frappe Orline, de ces petites mains que je serrais dans les miennes il y a quelque temps à peine…
Elle était sur lui, le serrant entre ses jambes, à une autre époque cela l’aurait excité, mais à ce moment, dans cette cellule sombre et humide, au sol taché de son sang, cela ne lui faisait ni chaud ni froid. A travers ses yeux mutilés, Syp la voyait, la belle belle Orline, et surtout ses phalanges rougies, en plein visage.
Et il se sentit comme mort, plus rien en lui, sa quête pour Petrus allait finir ici, dans ce cachot, il ne reverrait jamais les plaines de l’est lointain, il ne reverrait jamais le monde, on l’oublierait, et Orline vivra en le détestant….Et bien Syp ? Une pointe d’amour pour elle avant la mort ? Il aurait fallu s’en rendre compte avant de la mettre dans une pareille situation non…

Elle lui crie dessus, il n’entend même pas, il la voit juste, jolie dame bien abîmée. Ses lèvres, fines et désirables, s’ouvrent avec colère pour l’accuser. Il regrette de ne pas pouvoir les embrasser. Mais qui embrasserait un meurtrier ? Elle se lève, se replie, elle a gagné la bataille, elle a gagné la guerre. Elle se blottit loin de lui.

Le sang macule sa chemise, son visage est plein de croûtes, même parler est difficile tellement sa mâchoire inférieure le fait souffrir. Ses larmes ont creusé deux sillons clairs sur ses joues. Mais Orline ne le voit pas, dans le noir...C’est dur de bouger, c’est comme soulever un cheval mort à chaque mouvement, c’est dur de réfléchir, ca oblige à se rendre compte de son état... Alors autant rester un peu apathique n’est-ce pas Syp ?

*

Syp était allongé au fond de la cellule quand les deux hommes leur ouvrirent la porte. Il vit vaguement que tous les quatre étaient encore rassemblés. Il avait peine à se tenir debout. Il tenta de regarder Orline, mais se concentrer était encore trop difficile, la privation de nourriture et les coups de sa compagne de cellule l’avait trop abîmé...Le guerrier se dandina tant bien que mal dans les couloirs de la prison, ne sachant toujours pas ce qui les attendait, pensant qu’au meilleur des cas, c'était la pendaison en public, au pire un entretien avec Zehev…

Et c’est alors que le prisonnier aperçu un visage familier, et qu’un petit peu de jour se fit dans ses idées. Il connaissait la femme qui était en train de tenir tête à Zehev, il connaissait cette allure, c’était de famille pourrait-on dire. Et malgré la souffrance que la lumière infligeait à ses yeux meurtrit, Syp se retourna avec délectation vers Zehev, qui fulminait, tout rouge et en nage, ayant perdu à ses yeux toute sa belle confiance et sa belle allure de bon petit soldat de la couronne.

-“Voici l’autorisation de libération conditionnelle signée par le Commandant Esmer de Vigo, lui-même. Voyons mon cher Zehev, vous n’allez pas remettre en question un ordre de votre supérieur direct ? Et puis, il est inutile de vous mettre dans tous ces états, si Olorius vous voyez gesticuler de la sorte…”

Quel délice que d’entendre cela, la liberté, ou ce qui s’en rapprochait le plus, à portée de main. Syp ne manquerait pas une occasion de l’empoigner le plus fort qu’il pouvait !

Ils étaient enfin relâchés, le papier salvateur traînait sur le sol, Syp le ramassa, en petit souvenir d’un bon moment de sa vie. Et alors Alessa, car il l’avait bien reconnu, après tous ces dîners de famille, ces bavardages et ses petites attentions de grande tante dans l’immense et puissante famille De Sora, s’élança vers lui. Dans un pic d’instinct maternel, elle examina ses blessures en l’appelant son petit Syp, comme il y a bien longtemps, et la mention de son oncle lui amena un peu de chaleur au cœur, son oncle dont il avait tant appris, son oncle qu’il avait aimé des fois comme un père, il aurait été fier de lui pour la majorité de ses actions aimait à se dire Syp quand il pensait à lui...Le voyage se fit comme dans un rêve, malgré ses tourments, il réussit à gravir les étages de la cité Blanche, jusqu’aux cercles supérieurs, où se trouvait la grande maison bourgeoise de sa tante.

Il se laissa guider à sa chambre, restant un peu en retrait derrière Orline, n’osant pas encore aller lui parler, mais la douceur de son lit et l’odeur de la bonne nourriture lui firent oublier ses inquiétudes pour quelques dizaines de minutes. Mais alors qu’il se reposait, habillé d’une nouvelle chemise de velours rouge clair prise dans sa garde-robe, il entendit un pas caractéristique dans une des pièces adjacentes à la sienne. Le pas d’Orline, et des grincements de parquets, comme si elle s’affairait à quelque chose. Et sur un coup de tête, et car il avait de nombreuses choses à lui dire, Syp décida de se lever, changeant juste de pantalon pour un assorti à sa chemise, et partit vers la porte.

Il ouvrit, sans toquer, sans réfléchir. Et soudainement elle était là, devant lui, pas en furie ou en train de le bastonner, non, juste là. Son corps, toujours délicieux malgré les marques de combat, était en partie dénudé. Syp déglutit, elle ne l’avait pas encore vu, il se tenait sans bruit dans l’embrasure de la porte. Elle devait sûrement se soigner, trop fière pour demander de l’aide...Qu’elle était belle, ses cheveux en bataille traînaient prudemment sur ses épaules, son visage concentré tourné vers ses multiples bleus et contusions. Elle qui n’avait jamais connu  les affres de la guerre avait pourtant ici l’air d’une vraie soldate, mais aussi d’une jeune fille perdue dans une histoire qui la dépassait, et tout cela à la fois faisait battre le cœur de Syp plus vite que le vent.

- « Orline... » Elle sursauta tenta de cacher sa poitrine, une expression de stupeur et d’étonnement devant sa présence « Pardon ma dame de vous déranger dans votre intimité, mais le fait que vous m’ayez passé à tabas me donne je pense le droit de venir ici sans gêne. De plus, et là aussi je ne crois plus avoir à me gêner dans ce que nous nous disons, je vais te tutoyer, je ne peux pas te cacher que la vue de ta beauté me réchauffe le coeur Orline... Mais dis moi d’abord si tu veux de l’aide pour toutes ces blessures, je sais m’y prendre si tu veux... » Il s’approcha d’elle, il sentait que cela n’allait pas la déranger, ils étaient au-delà de ca. « Ouvre tes bras, comme ca, voila, et beh...tu t’es pas loupé Orline, fais voir tes mains que je vois à quel point mon visage est dur à amocher » Ils étaient bien au-delà de la gêne, mais la proximité du corps de la jeune femme électrisait l’air autour de syp, il la sentait à côté de lui, il était conscient des moindres détails de son corps, des coupures sur ses mains à sa poitrine délicate et frémissante, il en été conscient au point que le désir réprimé de la prendre dans ses bras une nouvelle fois était douloureux. «  Je m’occuperais des tout ça après, je crois savoir où ce trouve le matériel de pharmacie ici , avant j’aimerais te dire deux mots...Je suis désolé Orline, je suis désolé pour tout ca, à un point... »Il sentit une larme monter, et posa la tête sur l’épaule, toute douce, de sa compagne, ici sa mâchoire semblait lui faire moins mal, il ferma les yeux quelques instants et reprit « Je suis désolé pour t’avoir mis dans une situation aussi compliquée, pour t’avoir mis autant en danger, pour avoir mis ta famille en danger, pour avoir  rendu vain tes efforts pour t’en sortir, pour t’avoir caché ce que j’ai fais, pour avoir été un beau salaud Orline, je m’excuse de tout ca, même si aucun pardon n’est assez pour défaire ce que j’ai fais ...Et je ne t’en veux pas pour ce que tu as fait dans la cellule, tu à faillis me tuer sache-le en tout cas, mais je ne t’en veux pas, pour bien des gens il aurait fallu que je mourusse là bas. Et pour toi aussi peut-être. Tu sais quand je me suis senti partir sous tes coups, je n’ai plus pensé à rien, plus de quête secrète, plus d’envie de justice, plus de peur, à part peut être une chose...Que je meure alors que tu me détestais, que je meurs sans une once d’amour de ta part. Et oui Orline, avant que tu dise quoi que ce soit, j’aime être aimé par toi, j’aime t’aimer, qui sait, peut-être que je t’aime après tout, je ne sais pas, j’aime ta voix, j’aime ton visage, c’est lui que je fixais à travers le sang quand tu étais sur moi, j’aime ton corps et peut-être je t’aime tout en toi tout bêtement... »

Syp se tourna, pour placer son visage déformé en face de celui d’Orline, essayant de calmer sa respiration saccadée et de ne pas se concentrer sur autre chose que ses yeux.

- « Et qui sait Orline, peut-être est-ce que j’ai aussi l’espoir que toute cette histoire soit partagée »

Et Syp s’approcha, rapidement, maladroitement, sans penser aux conséquences potentiellement désastreuses de son acte, des lèvres d’Orline, et l’embrassa, seulement quelques secondes, mais assez pour sentir une explosion dans sa poitrine, et la passion envahir son cou, puis rougir ses joues et lui faire perdre la tête !
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Rechercher dans: Minas Tirith - Le Centre de la Cité   Tag syp-de-sora sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: De mal en pis...    Tag syp-de-sora sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyMer 3 Mai 2023 - 17:52
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Eh bien en route mon vieux Syp ! Tu vas retrouver la baraque à frites, fais gaffe à pas pleurer hein, fait gaffe à pas voir leurs visages sur les murs, fait gaffe à pas confondre l’odeur de l’huile et celle du cramé…

Après avoir participé au chargement de la roulotte, même si participer est un grand mot, Syp se fit un immense plaisir de monter dans l’engin, pour s’installer confortablement sur la banquette de vieux velours usé. Le tout avait été réaménager pour convenir à ses besoins d’estropié. Il se cala là confortablement, la douleur dans son bras s’estompant légèrement, ne laissant que cette horrible sensation d’os crissant les uns contre les autres dans sa mâchoire meurtrie. L’homme caressa son menton, ses doigts parcourant la triste dissymétrie de son visage. S’attardant sur sa peau tirée et fatiguée, comme du vieux cuir malmené par trop de mains.

J’ai l’impression de toucher un vieux cadavre à la mâchoire cassée, qu’Eru m’eut fait mourir j’aurais compris, mais me donner le faciès d’un cauchemar pour enfants, franchement je ne comprends pas...Mais regardez-moi cette mâchoire, digne d’un bovin du Rohan en pleine mastication foutredieu !

Se concentrer sur des choses terres à terres, se regarder soit, ne pas regarder autour de soit, voila ce qu’il devait faire. Il ne devait pas regarder ces jolies planches de bois peint un peu passées, ni les marmites d’étain dans leur établi, surmontant des petits poêles, ni les vielles épluchures de patate, à côté d’un vieux couteau mal en point, ne pas regarder le comptoir, avec ses petites barquettes en papier, et ses couverts en bois, ne pas regarder les bouteilles de verre remplies de sauces épicées, ne pas se souvenir du capitaine en train de renverser de la sauce à côté des barquettes, ne pas se rappeler ces instants de rires sur le chemin de la bibliothèque, ne pas regarder le bouquet d’ustensiles  pour manier les patates, et surtout, surtout, ne pas regarder les traces imaginaires des endroits où ses amis s‘étaient tenus, ne pas regarder l’endroit où s'était tenu Judia, ne pas entendre la grosse voix de Timéon raconter son passé de commerçant. Ne pas sentir dans son nez la douce odeur des patates frites.

Ils sont morts Syp putain, reprends-toi, ils ne reviendront pas, y a que le capitaine qui est encore là, tourne la page, tente au moins...pleure pas encore une foi…


Les larmes ne sortirent pas, mais peu s’en fallut. Il faut dire que l’irruption de la belle Orline dans la roulotte n’y était pas pour rien. Syp la regarda discrètement alors qu’elle s’affalait lourdement sur un sac de farine, et qu’elle grinchait dans sa barbe, engoncée dans son écharpe et sa cape. Elle avait réellement quelque chose de très mignon comme ca, avec son petit visage entouré du tissu de son foulard, affichant une mine contrariée. À croquer se dit Syp, avant de s’autorappeler un certain devoir de politesse et de romantisme, même en pensée !

Mais c’est alors que, pour le plaisir coupable et non avoué de l’ancien agent de l’arbre, sa « compagne » se mit à retirer ses gants, dévoilant ses belles et fines mains, délicates comme les pétales d’une fleure, ou comme les souples membres d’un chat. Puis elle ouvrit sa cape, attirant par là encore plus l’œil du soldat. Avant, de sans aucunes gêne, au bonheur de Syp, qui, après s’être exposé lui-même à Orline, vit la dame desserrer son bustier en se penchant en avant, face à lui. Devant les charmantes formes entre-aperçues, Syp sentit son esprit se brouiller, et se contint de rougir, alors que son imagination et son cœur se mettaient en route à toute vitesse.

Cependant, le regard d’Orline finit par croiser le sien, l’ex-recrue rougit d’un seul coup, prenant la teinte ravissante d’une pivoine. Elle laissa même échapper un ronchonnement tout à fait... mignon ? Syp trouvait vraiment charmant tout les actes de cette femme, et cela commençait à lui-même l’inquiéter ! Mais il faut croire que l’irrésistible Orline savait remuer le cœur des hommes les plus endurcis, bien qu’elle ne le fasse pas exprès, tout comme Syp avait l’impression d’avoir un certain effet sur elle…

« - Pourrais-tu me dire…Ce qu’il s’est passé après mon départ ? »

La question ne prit pas Syp au dépourvu, il s’y attendait, et il avait déjà concocté une réponse, et il était décidé à ne pas se mouiller, quitte à tromper Orline. Il avait maintenant des buts plus grands, et il ne pouvait se compromettre en donnant trop d’informations par affection.

- « Et bien...je ne me rappelle plus forcément tout, vu les coups que j’ai pris, et je n’étais pas aux premières loges mais...Après la salle aux cadavres pestiférés, nous avons longuement continué dans les tunnels. Il se trouva, qu’à une intersection, nous ouvrîmes une porte qu’il n’aurait pas fallu ouvrir. Peu-être était-ce une poche de gaz ou quelque chose comme cela, je ne m’y connais pas en ce genre de chose, mais tout est-il qu’une forte explosion de feu et de lumière se produisit...et...Et nombre d’entre nous furent brûlés vifs, ce fut le cas de tout mes amis, devant mes yeux, Judia le fut aussi...Sachez que je retiens bien difficilement mes larmes."
 Et Syp ne mentait pas, il sentait un flot de tristesse l’envahir à ses paroles. « Personne ne peut comprendre ce que cela fait de voir ses amis mourir par les flammes alors même que vous ne pouvez même pas les tenir dans vos bras une dernière fois ...bref, les survivants continuèrent, menés pas Cartogan, nous arrivâmes alors à un hôtel, l’Hôtel Claymore. Là nous restâmes dans une salle en bas, alors que le général montait voir quelqu'un au haut d’une volée d’escaliers. Ils discutèrent, puis l’on entendit un grand fracas, et l’inconnu qui parlait au général prit la fuite, nous étions en état de choc, et je n’eus que le temps de voir le corps du général, mort ou pas, je ne le sais point, mais couvert de sang en tout cas, avant que la garde de la cité débarque et nous massacre. Je me suis bien défendu madame ! J’en ai occis plusieurs avant de m’écrouler sous un fatal coup de masse, qui me valu cette figure. La suite vous la devinez je suis sûr... »

Orline réussit à rester impassibles de façade face au monologue de son « compagnon ». Il se passa quelques instants de blanc avant, que, d’un ton totalement calme et maîtrisé, même plat aux oreilles de Syp, elle ne pose une autre question.

- « À quoi dois-je m’attendre, dehors ? »

- «  Et bien »
répondit du tac-au-tac, Syp énuméra une liste des dangers qu’il avait le droit d’exposer. «  Je pense que la direction de l’arbre blanc veut la mort de tout notre groupe de recrues, nous en avons vu bien trop, surtout moi, et nous sommes les deux derniers survivants, ca j’en suis presque sûr ! Donc nous devrions craindre des assassins de l’arbre, les gardes de la ville, le guet, la milice, des agents privés au service de Rhydon » Syp prit bien soin de ne pas préciser qu’il avait lui-même décroché la tête de Rhydon de son immonde corps. « En somme, nous devons presque tout craindre ma dame... Mais j’ai moi-même pour but de retrouver d’anciens amis à moi, des gens qui n’ont pas trempé dans toute cette sombre affaire, j’irais pour cela chez moi, dans l’est, si vous le voulez nous pourrions faire un bout de chemin ensemble. Même si je veux bien que vous m’expliquiez vos buts à long... »

Orline somnolait, Syp remit ses questions à plus tard, et regarde le visage angélique de sa compagne de roulotte, magnifiquement éclairé par un rayon de soleil qui faisait ressortir la douceur de ses tr-

La roulotte s’était arrêtée, Syp reconnut le bruit d’hommes en armure autour d’eux, il empoigna discrètement un fin couteau de cuisine, qu’il cacha sous lui, et s’assura d’avoir toujours le manche de rapière dans sa poche. Il écouta attentivement, voyant qu’Orline était aussi réveillée, mais après que Jenifael eut parlé de « fils », de « douleur » et d’« échange », la roulotte se remit en marche. Et Syp avait une petite idée de ce qu’il s’était passé. Et il admirait les ressources de la guérisseuse, qui venait sûrement de les sauver d’une mort certaine.

Alors qu’il laissait retomber sa tête sur la banquette, Syp dut faire un mauvais mouvement, et se cogna contre un accoudoir. La douleur dans son crâne fut alors disproportionnée par rapport au petit choc. Et là, laissant retomber le stress, soudain prit d’un accès de panique, le soldat tenta de toucher l’arrière de son crâne, se refaisant encore plus mal à l’épaule. La douleur était de plus en plus forte, et son esprit commençait à lâcher, comme si les événements et la souffrance ramenaient de mauvaises choses de sa mémoire. Sa respiration s’accéléra alors que sa vue commençait à se brouiller sérieusement, il regarda alors avec panique sa compagne, en lâchant un petit gémissement de souffrance et de détresse, avant que sa vue prenne totalement une teinte irréelle… Et qu’un décor d’escalier en colimaçon se forme autour de lui...
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Rechercher dans: Minas Tirith - Le Centre de la Cité   Tag syp-de-sora sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: De mal en pis...    Tag syp-de-sora sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyVen 21 Avr 2023 - 15:30
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- « Voyons Syp, pas en public ! »

D’après le faciès outragé d’Olrline, Syp avait dû mal interpréter les mots « mon compagnon… ». Tout-est-il qu’elle se retourna vers lui, l’affligeant d’un regard noir. Ô Syp savait qu’il devait paraître ridicule aux yeux de cette femme, mais il ne faisait rien d’autre que jouer le jeu de la survie. Se faire passer pour un rustre un peu bête mais sensible lui permettrait de cacher au maximum les lourds secrets qu’il gardait. Et puis flirter avec Orline ne le dérangeait pas, il fallait dire qu’elle était plutôt belle et... charmante ?
Bref, autant continuer dans cette voie pour au moins tromper la perception de Jenifael, quant à Floria, que Syp la dégoutte n’était pas plus mal, au moins celle-ci ne se mêlerait pas de ses affaires... et ne finirait pas comme sa sœur. Trop d’innocents avaient péris dans cette histoire, Floria ne devait pas être la prochaine. Quand a Orline en soit, Syp se doutait bien qu’elle voulait des réponses, et que cela donnait un pouvoir certain au rescapé. Même si le chantage posait un problème moral à Syp, sa vie pourrait en dépendre cette fois…

C’est en entendant la douce respiration de sa compagne que le vétéran revint à des considérations plus prosaïques, celle-ci semblait prendre son temps pour commencer à enfiler la chemise...Syp lui jeta un regard, doux et interrogateur... jouer sur l’ambiguïté était tout de même bien arrangeant... ...ses yeux couleur de fer rencontrèrent une nouvelle fois le charmant regard marron d’Orline, tel deux puits de douceur couleur des bois, où se perdre n’eut pas été synonyme de malheur mais d’infinie jouissance…La poésie fut coupée court lorsqu’Orline demanda au guerrier de se pencher, ce qu’il fit avec un grognement de douleur. La jeune fille commença alors à enfiler la chemise, commençant par le bras le plus touché. La douceur de ses mains calma les tiraillements de douleur de Syp, le glissement des doigts d’Orline sur sa peau étaient tel un léger vent d’été, se mêlant, à travers les effluves de sang et d’herbe, au doux parfum de sa peau, si douce., si…

- « aiiiiieeeee »
, l’indignation soudainement chuchotée de Syp vint du fait que les petites cordelettes sur col de la chemise s’étaient salement coincées dans la chevelure salle de l’ex-recrue. Il trônait donc là, coincé dans une chemise à demi-mise, les bras en l’air et le torse à l’air. Syp put sentir le sourire de son habilleuse, même sans la voir, et bien pour le côté séduisant c’était un peu fichu, mais au moins il la faisait rire, et puis comme disait l’expression…

Alors qu’elle défaisait tranquillement les nœuds de ses cheveux, Syp tenta de bouger, mais fut réprimandé doucement par Orline, et il se tint de ce fait tranquille, les bras en l’air, coincé dans la chemise comme une vivante attraction, impression confortée par le franc rire d’Orline face à cette vision. Lui-même laissa échapper un petit sifflement amusé, malgré l’inconfort.

Mais alors que sa tâche était finie, Orline remit vite et bien la chemise sur le torse de Syp. Mais se faisant ils se retrouvèrent proches...très proches. Face à face. Syp sentait les mains d’Orline sur la chemise, sur son torse, elles paraissaient bien petites face à la musculature du baroudeur, mais malgré ca leur contacte était brûlant pour l’homme...Tout ses nerfs étaient tendus, Syp frissonnait, pris d’un feu intérieur dévorant. Elle était toute prêt, il sentait son corps tout proche du sien, seulement recouvert par une chemise, il sentait sa respiration saccadée, et elle devait aussi sentir la sienne, tout deux étaient dépassés par la situation et ne comprenaient pas parfaitement leurs sentiments, pourtant si forts… Jamais il n’avait exepecté ressentir des choses aussi fortes pour sa camarade...Qui se recula vite, sous le choc de ce qu’il venait de se passer. Et alors qu’elle s’éloignait, toute tremblotante, vers la guérisseuse, Syp sentit perdurer l’intense chaleur là où les mains D’Orline avaient été contre sa peau, il continuait à sentir son odeur, elle emplissait ses narines, ces fragrances exotiques d’huiles essentielles, si différente de celles qu’il connaissait, alors qu’il avait tant voyagé...Cette femme était vraiment  surprenante, et... dangereuse pour le calme et la pondération de Syp.

S’ensuivit un repas bien mérité, ou Syp, capable de manger seul, mais lentement, remplit son ventre bien vide de victuailles. Et tenter de faire disparaître la sensation de plaisir qui parcourait sa peau en provoquant le plaisir de son estomac !Il réfléchit alors à son plan ? Tout d’abord, il lui fallait quitter la ville, au plus vite, en évitant la garde, car bien que pour beaucoup il était mort, il était certain que le gouvernement avait fini par savoir sa survie...Et la nouvelle ne tarderait pas à se répandre, et malgré ses efforts pour jeter tout signe distinctifs, il n’avait pas le droit à l’erreur. Il devait quitter la Cité Blanche, et pour se faire il était prêt à faire des concessions sur sa morale jusqu’à un certain point...Et il était déterminé à ne jamais livrer l’entière vérité à qui que ce soit d’autre que Petrus, bien qu’il espérait qu’Orline puisse le suivre, il savait qu’il ne fallait pas qu’il lui révèle son entrée dans la résistance, en tout cas pas tant qu’elle n’avait pas son entière confiance...Et puis après Minas Thirit ? Que ferait-il ? Et bien il trouverait le capitaine, par tous les moyens, et il aurait sa vengeance, mais surtout, ils auraient la révolution, et les pourris tomberont, il espérait que Petrus et les autres avaient une certaine organisation, et qu’ils pourraient soutenir les émeutiers ici...Son bras avait déjà tué Rhydon, ne restait plus qu’à faire tomber les têtes de tous ceux qui ici tuaient le peuple Gondorien ! Une phrase lancée par Orline attira son attention.

Et bien, c’est parti pour le quartier marchant, pour l’instant nous resterons sous couverture, et puis elles ont toute l’air d’avoir des moyens que je n’ai pas, alors autant en profiter, et puis Orline...Orline rien ! L’heure ne devrait pas être aux romances et à l’érotisme ! Même si...Orline quoi…


Le guerrier laissa sortir un petit soupire rêveur, « Madame Floria, je n’ai pas d’argent pour vous...Mais si votre cœur est prêt à l’entendre, j’ai des réponses...je n’ai pas d’autres façons de vous remercier...Vous...Vous savez...elle était très fière de vous...Judia était fière de vous...Sur tout les points... »

L’homme, emporté par ses souvenirs, de ses longues discutions au Châmeau, autour d’une chope, avec Judia, Timéon et Hosh’, où ils parlaient de Floria, ou Judia leur promettait qu’un jour elle leur présenterait ! Où Judia parlait de liberté, d’avenir, de fleurs et de frites. Où Hoshen parlait de ses plus beaux exploits de vol à la tire, de ses délicieuses anecdotes de tavernes, de la façon qu’il avait de parler avec les mains...Où Timéon parlait de Morgul, ce fameux, homme de l’ombre, homme de tout les métier, qu’il connaissait bien ! A ses dires en tout cas ! Morgul par là...Morgul par ci...Et où était Morgul et tout son réseau quand le grand homme était mort percé d’une lame dans les entrailles sur le sol de l’hôtel Claymore ? Où étaient-t-il tous passés ? Où étaient ses camarades… ?
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Rechercher dans: Minas Tirith - Le Centre de la Cité   Tag syp-de-sora sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: De mal en pis...    Tag syp-de-sora sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyMer 22 Mar 2023 - 18:22
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Les bandages de syp autour de sa tête était trempée par son sang, ses yeux était ceux d’un homme qui n’a pas dormit depuis trop longtemps. Ses vêtements étaient déchirés de toute part, de multiples petites coupures mettaient ses nerfs à vif au moindre mouvement. Sa respiration sifflante ressemblait à celle des malades de la peste. Il était sale, il était brisé, mais bon dieu qu’il était déterminé, tout son corps était gonflé par l’adrénaline, la colère et l’instinct de vivre. La douleur physique n’était rien par rapport du chaos qu’était son cerveau. Foutre-dieu, il avait vu cette salope de général se faire massacrer par cet homme, si c’en était bien un. Ils s’étaient fait poutrer par la garde de la cité. Et avant ca, tout ses amis proches étaient morts, et encore avant, il avait prêté serment de conspiration et ôté la vie et la tête du commandant de l’arbre blanc, son propre chef officiel. Il avait vu mourir ce chevalier dont la tête était mise à prix, il avait combattu au cotés de cette elfe et de la fameuse Neige, eux aussi faisaient partis des plus grands ennemis de la couronne. Et lui, Syp de Sora, venait de se foutre dans ce bourbier sans fond. Il n’y comprenait d’ailleurs pas grand-chose, il fallait absolument qu’il retrouve le capitaine, seul le capitaine pourrait lui apporter des réponses, de la sécurité et surtout un foutu but à toute cette merde.

Après assassinat du général et le passage au fil de l’épée de (presque) toutes les recrues de l’arbre blanc, Syp avait rampé dans l’ombre une fois tous les gardes partis ou occupés en dehors, déchirant sa tunique pour en faire des bandages. Il n’avait pas perdu que ses amis dans cette histoire, sa mâchoire, son visage, jamais il n’avait été aussi gravement blessé. Jamais non plus il n’avait imaginé telle douleur, et seule le brouillard qui s’était emparé de son cerveau rendait la douleur un tant soit peu supportable. Oui donc il avait bien rampé, jusque dans une pièce anonyme du bâtiment, ou il s’était reposé quelque minutes, avant de sortir, par quel miracle, sans être repéré, de l’hôtel Claymore. Malgré son affreuse mutilation, il commençait déjà à réfléchir ( dans la mesure que lui permettait son cerveau en plein chaos ) à la suite, il se débarrassa d’abord de toutes ses armes, mettant son cimeterre si reconnaissable dans la main d’un cadavre de recrue, et ne gardant que le manche de la rapière de Rhydon, par principe...Une fois dehors, il savait qu’il y avait un endroit où aller, et surtout un endroit dont il avait les clefs. Judia...forte, talentueuse et poivrée Judia, elle lui avait laissé les clefs de sa maison, pour que la conspiration ait un repère, pour que leur commerce puisse se développer, Hosh’ aussi voulait venir, mais Judia n’avait qu’un double. Elle le lui donna, il avait plus de chances de survie que notre camarade chauve, et ses clefs ne devaient pas tomber entre de mauvaises mains. Et puis elle devait avoir de quoi se soigner un peu chez elle, et Cadichon aussi, et la baraque, en somme, l’avenir était chez son amie. Syp eu vite fait de jeter sa tenue de l’arbre, et de voler les vêtements d’un mendiant. Il faut dire que ses blessures l’aidaient à rendre crédible l’identité d’un pauvre homme tabassé par des émeutiers avinés. C’est grâce à cela et à une attaque chanceuse d’insurgés sur un poste de garde qu’il put se rendre là ou Judia lui avait situé sa maison.

Les rues étaient étrangement vides par ici, peut être les gens avaient-t’ils peur des combats ? Mais pour tout dire Syp s’en foutait royalement. La seule idée qui traversait l’amas de chaire, de sang et de souffrance qu’était devenue sa tête était de se poser chez Judia et soit d’y dormir, soit d’y mourir.
Après quelques minutes de lente marche, Syp reconnut l’endroit qu’elle lui avait décrit, et, alors que le soi-disant mendiant s’engouffrait au coin d’une ruelle, il aperçut une maison, et dans la cour de cette maison une roulotte, et sur le bois de cette roulotte une peinture jaune déjà vue, et le son d’un hennissement familier, il y était. Mais il la vit alors, cette femme, au coin de la rue qui donnait vers la maison, à quelques mètres de lui. Une espionne ? Qui ? Ces cheveux d’ébènes, cette taille agile et fine de danseuse, cette posture attirante, il avait bu des bières avec cette femme, il avait ri avec cette femme. C’était Orline, la seule recrue à avoir quitté le funeste cortège dans les égouts. Dans les yeux de Syp naquit une lueur d’espoir, une camarade ! Une presque amie en tout cas ! Reste à savoir pourquoi elle était là...Autant ne pas prendre de risque et aller l’aborder à sa manière dans ce genre de situation.

Du pas inaudible de celui qui a chassé le tigre dans les forets du Rhun, Syp se faufila derrière Orline, et d’un coup sec remonta son écharpe sur le nez et la bouche de celle-ci, Une fois ceci fait, il tira violemment sur la cape de la dame pour la maîtriser. Le guerrier ne voulait aucun mal à l’ex recrue, mais il considérait la prudence comme primordiale, et il se méfiait de n’importe qui maintenant.

S’approchant de l’oreille d’Orline, Syp lâcha d’une voix basse mais réjouie , avec cette tonalité sifflante et saccadée que lui donne sa blessure.

- « shh...Je suis de ton côté, Orline.. »

Et alors que la pauvre, surprise par son apparition, manquait de perdre l’équilibre, Syp resserra sa prise et ses bras sur elle et la remit d’aplomb.Avec ce qu’il imaginait être un sourire, il lança :

- « Et bien ma dame, il me semble que nous cherchons à entrer dans la même maison, et bien qu’il nous faille des explications, je vous propose de faire équipe pour rentrer dans ledit bâtiment. Car votre présence me fait suspecter qu’il doit peut-être s’y trouver d’autres mystérieux individus comme nous » Un petit rire ( plutôt un bruit de gorge un peu immonde ) sorti de sa bouche, témoin de la joie qu’il avait de revoir un visage connu et vivant après tous ces événements.

Quand il vit qu’Orline le suivait, il prit alors le chemin de la porte de la maison. Une fois la porte ouverte et refermée derrière eux, Syp alla d’abord chercher de quoi se soigner, il prit soin de ne pas mettre de désordre ici. Il avait trop de respect pour feu son amie qu’il ne voulait pas paraître indiscret ou malpoli envers elle, même dans la mort...Tout en cherchant quelques herbes à préparer, il se fit la réflexion que toute cette décoration était de très bon goût, simple mais efficace, peut être encore trop riche à son avis, mais Judia était fille de marchands après tout…

Syp entendit de suite le bruit de serrure, il faut dire qu’une certaine paranoïa ca aide, il fit signe à Orline de se cacher, sans qu’il puisse voir où exactement elle était allé se dissimuler. Lui-même se mit à côté de la porte, pour sauter sur le dos de celui qui rentrera, sûrement un ennemi, un agent de la couronne venu rendre « justice », ou autre voyou.

Ce fut une femme qui entra. Le décapitateur la percuta violemment, verrouillant de suite sa main sur la bouche de il’nconnue, et passant son bras autour de son cou.

Elle tenta de se défendre, mais ce fut bien peu efficace face à un guerrier comme celui qu’elle affrontait. Elle essaya de mordre Syp, mais ce fut à peine si celui-ci la sentit.

Et c’es ten posant le regard quelques instants sur le visage et apparence de l’intruse que Syp devint d’un coup crispé de peur, puis il relâcha tous ses membres et sa prise, et bouche bée par cette apparition qui alla prendre un ridicule ballais pour lui faire face, il ne put dire qu’une chose...

- « Judia… ? Judia c’est toi ? Mais je t’ai vu brûler, JE T’AI VUS PÉRIR, qui es-tu fantôme ? Pourquoi viens-tu me hanter ainsi ? POURQUOI ? »

Mais alors, dans sa panique, Syp se rendit compte que non, ce n’était pas elle...ce n’était pas sa compagne...elle lui ressemblait bien, mais ce n’était pas elle. De la colère il passa au désespoir, laissant sortir une partie de toute la noirceur des derniers jours...

En pleurant il articula d’une voix brisée « Elle est morte..Elle est morte...excusez-moi jeune fille, êtes-vous la petite sœur dont elle m’a tant parlé.. ? Si oui vous auriez raison de me rouer de coup de balais pour la façon dont je vous annonce l’horrible nouvelle...Votre sœur est morte à mes côtés, tuée par la folie des hommes de pouvoir qui n’ont que mépris pour nous, peuple du Gondor... »
Sujet: PNJ Gurdann
Gurdann Tueur-des-Loups

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Rechercher dans: Les fiches des PNJs   Tag syp-de-sora sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: PNJ Gurdann    Tag syp-de-sora sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyVen 17 Mar 2023 - 10:21
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Nom/Prénom : Syp de Sora, Spy pour ses amis
Âge : 41 ans
Sexe : mâle
Race : humain
Particularité : blessure grave à la joue et sur le coté du crâne due à la masse d’un garde de la cité blanche. Syp a aussi du mal à parler de façon articulée, de plus ses plis de chaire cicatrisé sont pour le moins rebutant au yeux des autres..

alignement : chaotique bon
rôle : fugitif/ ex membre de l’arbre blanc/ vendeur de frites ?

Équipement : une armure de cuir clouté, sur un haubert de maille complet, spalières renforcées de fer, rapière brisée de Lord Rhydon, seul reste le manche, bien sûr entouré de lanières de cuir collées au manche pour cacher de manière réaliste les initiales de son ancien porteur… Ainsi, le bel acier dont il était fait a été salit pour ne plus qu’on voit sa valeur.

description physique : Syp n’est pas très grand, dans la moyenne avec ses 1 m 74, il reste fort d’épaules, bien qu’élancé et svelte. Ses jambes sont longues et musclées, ses bras portent les stigmates d’une rude vie sur les routes. Son beau visage est encadré par une barbe fournie et de longs cheveux brun foncé, lui descendant jusqu’au milieu du torse. Au milieu de tout cela, un nez cassé mais élégant, surplombant une belle moustache, ses yeux bleus en amande viennent compléter sa panoplie de bel et rude homme. Mais tout cela n’est plus d’actualité, lors du malentendus qui suivis la mort de Cartogan, il fut en partie défiguré par un coup de masse de la part d’un garde trop zélé. Le coté gauche de son visage, en particulier au niveau de sa mâchoire, n’est plus que plis de chaires cicatrisées, et l’os de sa mâchoire est en partie décalé, donnant à sa face un air fou et gauche. Il porte donc un foulard gris pour cacher cela la plupart du temps. Sa voix jadis claire et puissante, est maintenant sifflante et peut articulée.

Description mentale :
Syp à toujours été une tête brûlée, esprit libre au grand cœur. Toujours prêt à donner au plus démunis, à faire naître la joie d’un chant exotique apprit lors d’un de ses nombreux voyage. Il n’a jamais hésité à secourir la veuve et l’orphelin, à défendre les libertés de chacun et chacune autant que faire se peut. Peut-être trop naïf des fois, cela ne lui a jamais porter préjudice, il était touché par la bonne étoile comme sa mère le disait...Mais au-delà de tout cela Syp est d’une efficacité redoutable, et sait être réaliste quand il le faut. Cependant, les récents événements l’on plus ébranlé que n’importe quel combat. La mort brutale de ses amis, qui l’avait suivis dans leur conspiration contre l’arbre blanc au coté du capitaine Petrus, qui avaient combattu à ses coté dans les tunnels sous l’université, tous. Ils étaient tous morts, et les conséquences s’en ressentent. En effet les images de ses compagnons en train de brûler et de suffoquer le hante, il les voit, Timéon, Hosh’, Judia, tous il lui hurlent leur douleur, leur peine, il lui hurlent de retrouver le capitaine. Il les aime et les craint à la fois. Mais Syp n’a pas encore eut le temps d’expérimenter ses nouveaux traumatismes... Et il a bien peur que son esprit soit à jamais altéré.

Histoire :

Avril de l’an 286 du quatrième âge


« Ainsi comment mon récit, j’ai décider de compiler mes futures aventures et tribulations en terre du milieu dans ce carnet, et les suivants ensuite. Je sais que jamais personnes ne les lira, mais que voulez-vous ? J’aime écrire et j’aime raconter de belles histoire. Alors c’est fait, me voici le lendemain de mes 20 ans, à commencer mon voyage sur les routes du monde connu, tout droit vers la gloire, les histoires, la boue, l’or et la vie !... Bien que je ne soit pour l’instant que tout juste sortis de ma petite bourgade en Anôrien... »

Fin Décembre de l’an 289 du quatrième âge

« Il y a de cela quelques semaines, alors que je me rendais à Minas Tirit, car je n’avais pas trouvé de travail assez bien payé dans les hautes vallées de l’Anduin, au nord, le long des montagnes, nous tombâmes ( moi et un compagnon venu d’Emyn Muil ) sur une patrouille de l’armée du Gondor. Apparemment la situation était mauvaise pour eux, et des raids orcs venus de Mordor les menaçaient. Je ne rentrerais pas trop dans les détails de cette rencontre, mais nous fûmes recruté pour aller tenir Cair Andros au coté de l’armée. Ils nous logèrent et nous nourrirent, et j’eus le droit à quelque entraînements militaires, bien utiles pour la suite ! Après une semaine, nous vîmes les premier signes que des monstres ressortaient en masse des terres noires de l’est. J’avoue que ce fut la ma première vraie expérience de guerre, et Ô que je n’étais pas bien ! Mais un peu de boisson et une bonne dose de courage et d’idéalisme peut venir à bout de n’importe quelles angoisses. Mais à peine avions nous eut le temps de partager nos peurs que les hordes maléfiques déferlèrent sur la forteresse, pendant des jours et des nuits nous combattirent les orcs. Ma lance transperça tant de chaire abjecte que sa pointe en devint presque plate ! Mais il faut croire que le mal était cette fois trop fort pour moi, et bien qu’il m’en coûte, bien qu’il me fasse mal rien que d’y penser, j’ai dus abandonner mes camarades lors de la finale débandade. Je passai donc derrière les lignes ennemies, au pris d’une vilaine cicatrice dans le dos. C’était il y a de cela une semaine et demi environ, je marchais ensuite vers le Rohan en passant par les contreforts nord des montagnes blanches. A l’heure ou j’écris ces lignes je campe à coté de la Mering, à quelques dizaines de kilomètre du bois de Firien. »

Milieu d’Août de l’an 293 du quatrième âge


« Je pense qu’après mes multiples péripéties au Rohan et en Dunland il est temps que je refasse le point. Trop de morts et de sang j’ai vus, à des dizaines d’escarmouches j’ai pris part, Ô j’ai aidé ces Rohirims, oh ca oui. Je me suis remplis les poches d’or il est vrais, et j’ai appris comment se battre dans les montagnes, comment se battre à cheval, comment charger à la lance et comment tuer à la hache. J’ai vus du pays aussi, de Helm à Edoras, d’Orthanc aux repaires puants des Dunlendings dans les montagnes. J’ai aussi récolté quelques cicatrices et bons souvenirs, quand on a faillit choper un Krall inféodé de ce satané roi Aiden. Dommage il s’est enfuit vite, et nous aussi !Mais aussi de bien plus sombres...ces familles n’avaient pas à mourir... aucun d’eux n’étaient des guerriers...Bref, il faut que je pose mes carnets quelque part et que je prenne un peu de temps pour moi, je vais aller rendre visite à mes vieux parents puis j’ai pour projet de me trouver une demeure isolé dans les terres sauvages...j’ai pris goût à la liberté des grand espaces, et l’on m’a dit que les terres sauvage sont vraiment vides d’hommes. Alors je me disais qu’une petite maison las bas, en pierre, avec de quoi s’auto-suffire, me ferait du bien, un genre de repaire à moi... »

note volante datant de 27 Août 293 du quatrième âge


« Je voudrais revenir sur ce que j’ai écris il y a quelques jours. Je ne pense pas que ce soit uniquement une certaine misantropie qui me pousse. Il faut dire que mes idéaux sont mis à rude épreuves en ce bas monde, on pille, on brûle, les mauvais hommes prospèrent et les bons se couchent et tombent sous le vent des épreuves. Mais moi je veux croire, je veux croire que le bon est encore là. Et quoi de mieux pour redonner du courage à son homme que la sauvage nature des terres à l’est de la Foret noire ? Je crois me souvenir qu’il fut un temps où quelques fermiers isolés vivaient là bas, peut être pourrais-je trouver les restes d’une de ces fermes la. Je reprendrais l’écriture une fois que j’aurai passé l’Anduin, vers les chutes de Rauros, j’ai toujours trouvé que c’était un bel endroit où prendre un peu de repos. »

Fin Septembre de l’an 293 de quatrième âge

« Cela fait une semaine que j’ai passé l’Anduin. Des bandits m’attaquèrent en Argonath, je fus forcé de fuir vers les terres brunes, où je me trouve en ce moment même. J’ai tué deux des leurs et j’ose espérer qu’ils m’ont lâché...Le Gondor est bien peu fréquentable de nos jours, et encore je suis un fier guerrier, si ce fut une femme et ses enfants qui firent ce trajet il auraient été attaqués et tués sur le champ...Je n’ai pas beaucoup le temps d’écrire. »


Fin Décembre de l’an 293 du quatrième âge.


"[…] La rénovation de la petite maison à bien avancé, le toit est enfin étanche ! Et une pièce est habitable, bien que tout à fait rustique. L’âtre est refait, j’ai fabriqué ma propre table et mes propres chaises en chêne. Il faut aussi que j’avance sur la palissade […] c’est un bonheur que cette maison soit presque invisible de loin, caché dans un renfoncement au milieu de la foret comme elle est, tout en restant accessible du soleil pour la chaleur. J’ai moi même failli ne pas la retrouver plusieurs fois ! La foret alentour est remplie de cerfs et de sangliers, mon arc s’en donne à cœur joie, mais j’avoue que quelques légumes me manque, il y a bien quelques fruits..mais j’en ai marre des gigots.
Et puis quel charme ce plein pied, tout en pierre , et ces parterres de fleures sauvages devant le porche, ah j’aime cet endroit. Mais une fois que le l’aurais finis, je repars à l’aventure ! »


début juillet de l’an 294 du quatrième âge

Finie ! Elle est finie ! Les 4 pièces du bas, le grenier, la palissade, la cache secrète des carnets. Quand à moi, ces quelques mois m’en ont appris plus que toute les années de ma jeunesse, construire des murs, un toit, chasser pour survivre, faire des flèches et des lances, Ô que de choses que la nature m’a donné l’occasion de connaître. Mais il est temps pour moi de réaliser un vieux rêves, je me sens motivé pour le faire...Aller au Rhun, loin à l’est...Bien que je sache que ses habitants sont de vicieux hérétiques, l’exotisme de l’est m’attire... »


Fin septembre de l’an 294 du quatrième âge


« J’arriverais bientôt à Vielle Tombe, d’après ce que j’en sais c’est une des seule villes où l’on peut en apprendre plus sur les royaumes de l’est...Ah l’est, l’est lointain, l’est magique, l’est sombre aussi. Peut être une des choses qui me rebute le plus dans ce voyage c’est leur adoration du Noir Seigneur. Mais mon attrait pour les grandes plaines, les forets inexplorés, et les étendues sauvages est trop grand. D’après ce que j’ai recueilli de par des voyageurs sur le retour, il vaudrait mieux que je me rende le plus à l’est possible. Il paraît que là l’influence de leur maléfique reine est moins grande, et que leur à priori sur les hommes de l’ouest sont moins nombreux. Mais je devrais pouvoir en savoir plus à Vielle Tombe. »

Début octobre de l’an 294 du quatrième âge


«  Ca y est ! Enfin à Vieille Tombe ! Je me suis payé une petite chambre miteuse, mais franchement l’inconfort est doux sous un aussi beau soleil. Peut être même trop beau, j’ai peur que passées les première semaines d’émerveillement face à ce constant ensoleillement, tout cela me tape sur le crâne ! [...]Après avoir parlé à quelques personnes ( que je ne nommerais pas ici ) que je connaissais de près ou de loin, j’ai appris quelques trucs. Tout d’abord la composition ethnique du Rhun, tout à fait étrange d’ailleurs avec leurs multiples tribus, Balchoth ou Gens-Des-Chariots ou que sais-je encore ? J’ai eu vent aussi que les tribus les plus à l’ouest, comme je le pressentais, sont plus fermées aux étrangers, de par la peur des pillards occidentaux je crois. Mais il paraît qu’a l’est lointain, par delà la mer, voir même aussi loin qu’Albyor, il se trouve des terres sauvages, où l’étranger est plus objet de curiosité que de haine. J’ai une destination en tête, décidée par les cartes que j’ai pu me procurer. Je veux aller au sud ouest de la mer de Rhun, à peu prêt aux endroits se trouvant sur la même longitude que la noire Albyor. Ah que je ne puis attendre de voir les forets de grand arbres étranges, les steppes infinies, les lac d’eaux claire et pure, les nomades ( que l’on dit point encore tombé à Melkor, faisant vivre une certaine tradition de liberté ) chevauchant dans les plaines que seul l’horizon arrête ! Je vais dépenser mon épargne en fournitures pour le voyage. Puis je prendrais un itinéraire qui passe par l’ouest et le sud ouest de la mer, suivant la cote rocailleuse des montagnes. Je ne devrais pas être embêté par ici, il paraît qu’il  s’y trouve peu d’âmes qui vivent..De plus, j’ai acheté une petit pépite ! Un manuel pour les dialectes Rhuniens de l’est, je vais le dévorer pendant mon voyage ! »

Avril de l’an 295 du quatrième âge

« Je suis arrivé, il ne me reste plus beaucoup de papier, c’est vous dire ce que j’ai vécu sur le trajet ! Attaque de pirates, chute dans une crevasse, attaque d’animaux inconnus et étranges ! Et bien d’autres choses encore, j’ai rencontré parmi les meilleurs personnes que j’ai jamais vus, j’ai découvert plus qu’aucun homme de mon village en quelques mois qu’eux en quelques siècles ! Ô que les montagnes étaient belles, que la mer était sublime, les grand bateaux de pèche à l’horizon, les villages sylvestres sur les pineraies costières ! Le ciel d’Orient au crépuscule ! Brillant de mille flambeaux, comme si tout les feux d’alarme du Gondor s’étaient allumés en même temps sur une montagne ! Et je ne parle même pas des femmes du Rhun, quelles fatales beautées que celles ci...Pour en revenir aux faits, cela fait quelques jours que je suis arrivé dans les steppes tant convoités, je compte approcher une tribu demain. Qui sait si je serais troué de flèche, hué ou accueillis. Mais même si je meurs, le voyage en valait cent fois le détour. Et puis je commence à baragouiner un peu de leur sublime langue toute en arabesques lexicales ! »
[...]
« J’ai compris, j’ai compris ce que je devais faire, j’ai parlé avec eux, je suis avec eux depuis un mois déjà, en tant qu’« ami utile » je dirais. Tout les carnets qui suivrons celui ci seront gardés secrets. Peut être que je suis fou, mais j’ai l’impression qu’il faut garder à l’ombre ces anciens peuples, que notre occident décadent ou des forces débiles de la reine ( qui je crois n’arrivent pas jusque ici ) ne les atteignent. Peut être le raconterais-je oralement à mes proches, mais je déposerais les carnets qui en traitent dans mon refuge des terres sauvages. Bref, ma névrose de protection de ces lointains territoires est peut être mauvaise, mais je ne sais pas, je ne me sens pas l’envie de montrer à tout le monde ce qu’est la vie ici. C’est mon voyage, ce sont mes souvenirs. Je resterais ici pour au moins 5 ans, je suis peut être fou. Je me fondrais dans leur culture, je suis un chasseur, je suis un guerrier, et il ont des ennemis, comme ces sales prêtres du Mal qui viennent rependre leur infâme poison sur ces terres. Il se peut que je n’y parvienne pas, que je meurs en essayant, mais la maladie de l’exotisme s’est emparée de moi. Adieu, et que ces dix années ne sortent jamais de ces petits carnets noirs que j’ai acheté à Vielle Tombe, Adieu monde de l’ouest, à dans quelques années.. »

Début Mai de l’an 300 du quatrième âge


« Jamais ne n’ai tant pleuré, de les quitter, de la quitter, de quitter ces causes et ces combats, mais une parole et une parole. Et j’ose avouer qu’au fond de mon coeur mon pays me manque, me manque trop, j’aime le Gondor comme j’aime les steppes de l’est. Mes yeux brûlent, mon cœur s’enflamme, et je m’en reviens au pays, en passant par vielle tombe puis mon repère des terres sauvages. Je ne puis m’arrêter ni de pleurer ni de sourire, tempête d’émotions contradictoires ! »

Milieu Septembre de l’an 300 du quatrième âge

«  Je veux revoir Minas Thirit, mais avant je vais prendre un peu de repos.J’arrive bientôt à mon refuge. J’y resterais pour quelques mois au moins, puis pourquoi pas aller en Ithilien puis enchaîner sur la Blanche cité. »

Milieu janvier de l’an 301 du quatrième âge

« En faisant route vers le Gondor, je voulus repasser par mon bourg natal, j’y appris la terrible nouvelle. Ma petite sœur n’est plus, terrassée par la maladie. Et dire que je n’étais pas là pour ses dernier instants...j’en pleure, encore, le sort s’acharne, que de larmes pour ce petit ange. J’étais son modèle. Et je l’ai quitté pendant 10 ans, oui elle était prévenue de ce projet...mais je ne puis me sortir de la tête que j’aurais pus la sauver en étant là. Mes vieux parents ne me font pas de reproches, mais la colère se lit dans leur yeux. Je suis un exilé de chez moi. Et je le mérite. Je ne peux repartir en vadrouille maintenant, je rentre au refuge pour encore des mois, de deuil. La nature m’aidera à le faire, de même que les bon souvenirs… Oh sœurette Lyris, que me manque le temps ou nous jouions aux chevaliers dans le jardin de la maison, ou tu me disais qu’un jour tu serais encore plus musclée que moi, que papa ! Tu avais l’âme d’une aventurière, mais j’ai accaparé cette activité...Petit bouton de rose, joyeuse et déterminé, tu ne laisse ni mari ni enfants derrière toi, femme indépendante et forte. Peut être est-ce toi mon modèle maintenant et non l’inverse Lyris...Je t’aimais petite sœur...sur ta tombe tombent les larmes d’un frère ravagé et désolé, les larmes d’un homme las d’aventures pour un bon bout de temps. »

Fin Novembre de l'an 301 du quatrième âge

"Je ne me sent pas l’âme à écrire, mais je me ressens enfin l’âme à l’aventure. Les rudes temps de ces dernières années m’ont permis de faire son deuil, et le deuil se mes rêves arrachés de l’est..Comme je l’avais dis il y a deux ans, je veux revoir la cité blanche. Et puis je suis sûr la paille, Syp de Sora ne saurait rester inactif si longtemps, ni rester si démuni ! Gondor me voila, Minas Thirit, réserve moi tes plus belles aventure ! »


[hrp] Les événements de l’irl ne sont pas couverts ici, car je considère que Syp préfère ne pas écrire ce genre d’infos aussi sensibles, et n’a de toute façon pas le temps de les écrire. J’introduirais donc en rp les éléments de sa survie après la mort de Cartogan si le staff est ok avec ca ?
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