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Sujet: Paroles d'ivrognes ?
Voronwë Amnel

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Rechercher dans: Le Peregrin   Tag thoron sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Paroles d'ivrognes ?    Tag thoron sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyVen 6 Mar 2015 - 13:26


Le rude hiver était passé. Cela avait pour le moins ralenti les recherches de Thoron. En effet, depuis son retour à Minas Tirith, le voyageur n’avait de cesse de chercher de nouvelles pistes, de nouveaux indices. La mort était au bout de ce voyage. Thoron le ressentait dans tout son être. Son aventure avait commencée jeune, alors que son père l’avait réveillé en pleine nuit. Il était garde de la cité blanche, un fier soldat. Mais une ombre dans la nuit scrutait depuis quelques temps leur demeure de pierres blanches. Même la lune argentée ne pouvait éclairer ces ténèbres. Pourquoi ces ombres en avaient-elles après eux ? C’est ce que Thoron voulait découvrir. Alors ils fuirent Minas Tirith. Peu avant leur arrivée à Fondcombe, ils furent attaqués par ces monstres rapides. Son père tomba, puis sa mère avant que les ombres furent chassées par des elfes. Ainsi le capitaine Voronwë Amnel, maintenant héraut d’Imladris, prit sous son aile le jeune Gondorien. Il connaissait ses parents pour avoir combattu aux côté d’un de ses ancêtres au siège de Barad-dûr. Voronwë avait toujours gardé un œil sur cette famille, en mémoire de feu son ami. Mais cette histoire est celle de Thoron Ereb. Ce nom fut d’ailleurs donné par le capitaine d’Imladris. Il signifiait « aigle solitaire » car Thoron restait seul et muet, traumatisé par la mort de ses parents. Ainsi il avait adopté le nom elfique.

Maintenant Thoron était de retour dans sa cité natale pour résoudre la vieille énigme. Trouver les assassins ne l’intéressait pas, ils n’étaient que l’épée du meurtrier. En revanche, découvrir le nom du commanditaire était ce qui l’importait. Un jour, il le tuerait avec la dague de son père. Mais ce jour était malheureusement lointain. En effet, Thoron n’avait trouvé aucune trace des assassins, et donc encore moins du cerveau du meurtre. Le rude hiver avait encore plus ralenti ses recherches. Le seul indice qu’il trouva fut quelques pas dans la neige, rien de concluant puisque l’ombre s’était évanouie.

Ainsi Thoron avait attendu la fin de l’hiver. Avec l’argent que lui avait donné Voronwë, il prit une chambre dans une auberge. Ce n’était pas du grand luxe, juste une petite chambre. L’aubergiste ne lui posait pas de question, il payait constamment, tout le monde était satisfait. Le voyageur faisait quelques travaux par-ci, par-là. Cela lui payait l'alcool et les repas chauds. Mais ses plus belles récompenses étaient les informations sur les assassins, c’est à ces moments-là qu’il sentait que sa quête n’était pas vaine. Cependant, il n’y avait que peu d’indices, le peuple était effrayé. Les assassins n’étaient pas au centre des conversations de la populace. Tous avaient peur de ces ombres qu’incarnaient la mort.



La journée commençait comme à son habitude. Le soleil traversait nettement la vitre pourtant verdâtre. L’entretient des lieux n’était définitivement pas le principal problème du propriétaire. Les volets n’étaient pas fermés, ce qui signifiait que Thoron avait passé sa soirée à boire. Il avait dû s’écrouler sur le lit inconfortable, sans même penser à fermer les volets ou même parfois la fenêtre.

La lumière aveuglante du soleil levant le chassa de ses doux rêves. C’est avec une lourde grimace qu’il mit les pieds à terre en se maudissant de n’avoir pas fermé ces maudits volets. Le luxe de la demeure de Voronwë était définitivement derrière lui. Et quel mal de crâne ! C’est à contre cœur qu’il descendit lentement les escaliers, faisant attention de ne pas tomber. Les marches grinçaient les unes après les autres. Soudain, il s’immobilisa, souffla longuement avant de remonter. Il avait oublié sa lame. Thoron gardait toujours au moins sa dague sur lui, pour le cas où.

Arrivé en bas des escaliers, il se tourna vers le tavernier pour répéter la même phrase que tous les matins.

« Bonjour, avez-vous du travail pour moi aujourd’hui ? »
Et comme à tous les jours, il répondit :

« Si j’ai besoin de travailleurs, je viendrai vous voir »


Ainsi Thoron se plaça à sa table, commanda un verre de jus de pomme pour commencer la journée. Il était un peu tôt pour commencer avec de l’hydromel. Le voyageur laissa une pièce au serveur qui le laissa siroter seul. Le gondorien était dans un coin sombre, proche de la cheminée. Personne ne l’importunait jamais. Il faut dire qu’il était plutôt effrayant avec sa sombre chevelure mi-longue.

Le feu était éteint, le rude hiver était passé. Et bien heureusement ! Le prix des chambres était devenu exorbitant. Être tavernier était un bon gagne-pain. Simuler une attaque de convois pour augmenter le prix de l’alcool ou bien de la nourriture était plus que courant. Mis à part les bagarres de taverne, c’était plutôt un bon métier. Surtout à Minas Tirith où des voyageurs venaient de toute la Terre du Milieu.

Une matinée habituelle pour Thoron, une matinée à attendre.
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