Chapitre 1 : Le siège de Fornost

J'avais salué nos alliés rohirrims. Leur venue allais renforcer considérablement nos forces et le troisième maréchal du rohan était un général hors pairs.

J'avais envoyé en avant une troupe considérable de cavaliers... Je voulais pouvoir balayer en un coup une éventuelle armée de plaine. Elle revint rapidement. L'ennemi était retranché derrière les murs et avait laissé la plaine libre.

Nous devions décidé ou nous installer. Le plus proche de la cité nous serions, le plus vulnérable aux tirs nous serions. Mais j'avais envie de tenir la cité de près. Ne pas laisser l'ennemi respirer.

Finalement en accord avec mes capitaines je décidai de nous placer hors de porter des tirs ennemis. Nous pourrions peu à peu, de tranchées en tranchées, de tunnels en tunnels etrangler l'ennemi. De plus je ne désespérais pas de recevoir du renfort de mon oncle.

Le camp avait été construit rapidement mais sans pression. L'ennemi ne pouvait que nous observer. J'avais malgré tout conserver une importante réserve de cavalier pour prévenir toute sortie de la ville.

Le siège commencait... il risquait d'être long.

Je me tournai vers l'ambassadeur du Rohan.

- Venez avec moi.

Je montai a cheval et je me dirigeai vers la ville suivit d'une petite escorte portant un drapeau blanc bien visible. Les portes de la ville s'ouvrirent laissant sortir un petit groupe. Un homme à l'allure étrangement distinguée les dirigeaient.

- Je suis le Prince Malock de Fornost. Que faites vous sur mes terres?

Je refrimai un frisson. Il me provoquait et je le savait.

- Je suis Tar-Aldarion, Roi d'Arnor. En ces terres je suis le maitre et jamais je ne vous ai confié les rênes de cette cité...

Il eut un sourrire narquois.

- A qui les avez vous donc confié? A cet homme pendu devant MON palais? Ou à ce fier capitaine qui se terre dans ma ville après avoir fui la bataille?

Je ne réagis pas. Intérieurement je souris. La manoeuvre était grossière. Mais j'avais apris que mon ami était vivant... du moins son corps n'avait pas été retrouvé.

- A cet homme que vous avez assasiné.

Il partit d'un rire gras .Ses lieutenants qui ne comprenaient rien à l'affaire rirent avec lui.

- Assez rigoler Malock. Cette ville m'appartient et je veux que vous la désertiez sur le champ...
- C'est hors de question... Je ne laisserai Fornost qu'en échange...d'Annuminas...

Il rit à nouveau puis fixa Eorlund.

- Et vous qui êtes vous ? Vous êtes parmi ces bouseux du rohan? Le rohan tombera aussi... Et le gondor... et toutes les terres civilisées tomberont...

Bargoduin ne suivit pas le roi, quand il partit à Fornost, il resta à Anuminas, Il avait dormi toute une journée, et n'avait point fait attention à la guerre qui se préparait, comme si cela ne le regardait en aucun point. Mais il décida quand même de partir à Fornost, il prépara sont cheval, sans trop se presser, et il partit, suivant la trace des cavaliers d'Arnor et du Rohan.

Enfin il arriva au camp des soldats de l'Arnor, il interrogea plusieurs personne ce qui c'était passé pendant son absence. Et quand il eu récolté assez d'information, Il se dirigea vers le roi qui discutait avec un homme, sinistre. Il s'avança prêt du roi et lui dit, sans trop se faire entendre:

-Excusez moi mon Seigneur de mon retard. Certain soldats mon dit l'état actuelle de la situation.

Le nouveau mage d'Arnor regarda ensuite le sombre homme et se présenta:

-Je vous salut, plus par politesse que part respect, je suis Bargoduin, Mage d'Arnor, et fils de Feagum.

Malock rit bruyament encore une fois imité par ses lieutenants...

- Mage ? Faites moi rire...

Il reprit son sérieux... J'espérai que Bargono ne ferait pas de remarque.

- Nous allons donc vous quitter mes seigneurs.. Pas pour longtemps je suppose... l'envie de récuperer "votre" ville doit etre pressante...

Il fit volte face et suivit de son escorte rentra dans la ville. Je l'imitai retournant vers le camp.

- Je crois que ce siège va vraiment etre long....

Halbarad n'avait pas suivi le Roi dans ses pourparlers avec l'ennemi. C'était un homme d'action plus que de dialogue, bien que son rang de Capitaine l'obligeait parfois à de grandes discussions. Mais il y avait là son Roi, représentant de l'Arnor, et Eorlund, pour le Rohan; sa présence n'était donc pas requise. Au bout d'un moment, le petit groupe revint, avec Aldarion en tête.

Et Halbarad Dunàdan n'eut pas besoin d'explications pour savoir ce qui se passait: le Seigneur ennemi avait vraisemblablement l'intension de rester sur ses positions, et le siège de Fornost allait commencé.

Le Capitaine des Rangers remarqua cependant qu'un nouveau venu accompagnait le Roi, une personne qu'il avait déjà vu quelque part: c'était Bargoduin le mage. Halbarad l'avait déjà rencontré à Annùminas, et il l'avait soupçonné de cacher de sombre desseins. Mais en le voyant ici dans les rangs, sa crainte s'évanouit comme la brume au soleil, et il se dirigea vers le Mage:

"Salut à vous, Bargoduin! Nous nous connaissons fort peu, il est vrai, mais je suis à présent heureux que nous combattions l'ennemi côte à côte!"

Halbarad serra la main d'Eorlund et lui sourit en retour. Il se présenta:

"Halbarad Dùnadan, capitaine des Rangers... Je pense que je ne me trompe pas en disant que vous êtes à l'origine de cette aide venue du Pays des Chevaux? Elle sera précieuse, j'en suis sûre, car bon nombre de combattants nous serons nécéssaires.
Mais il se peut que beaucoup meurent, tant dans les Rohirrims que dans les Gens d'Arnor. Espérons qu'ils ne mourront pas en vain, mais rien n'est sûr, car nous combattrons bientôt un ennemi féroce et déterminé... Mais nous le sommes aussi! Et nous nous battrons pour les Gens Libres de nos Royaumes!"

La fin de son discours était dite avec force, si bien qu'Eorlund ne fut pas le seul à entendre ces paroles: toute l'armée les entendit, et certains, à ces mots, tirèrent les épées du fourreau, bien qu'aucun ordre ou décision du Roi n'ait été prise.

Je quittai l'archerie et sortis de la ville d'Anuminas sans un regard sur la ville et suivis la route. Je trouvai les traces de l'Armée partie et les suivis. Je les suivis tout du long jusqu'à Fornost où je vis toute l'armée réuni dans un camp. Je restai à l'extérieur du camp et attendai l'action en se m'allongeant.

*Je rejoindrai rapidement l'armée lorsque l'action commencera. En attendant, prenons nos aises.*

Je me mis confortablement allonger après avoir poser mon arc et mon carquois. J'étais impatient que la bataille commence.

Bargoduin regarda Halbarad sourit et lui dit:

-Je suis heureux de vous revoir, malheureusement ce n'est pas dans de bonne condition que nous avons fait cette sorte de retrouvailles.

Il regarda ensuite l'homme du Rohan:

-Et comment va le pays des dresseurs de chevaux? Et sans trop attendre de réponse il continua. J'espère que les lances de vos cavaliers nous mènera à la victoire contre se mal.

Le mage regarda ensuite le ciel, il regardait un oiseau s'approchait de plus en plus vite, c'était celui qu'il avait envoyé à Mithrandir, il prit la lettre des serres de l'oiseau et la lu. Elle disait:


"Cher Bargoduin,

Je suis heureux de constater que tu as atteint le haut poste de Mage du Arnor, l'heure est malheureusement grave... La guilde est bancale, nous allons la redresser... De plus je vient d'apprendre que le Gondor est en flamme et que ce n'est pas la seule région à être touchée... Donne moi de tes nouvelles assez souvent, nous avons besoin de savoir ce qui se passe un peu partout... Quand à ton père la dernière fois que je l'ai vu je le chassais de la Tour où il fouinait... Je ne sais si tu l'apprécies ou pas, mais je te met en garde, méfie toit de lui...

Mithrandir"

Il prit de suite un autre parchemin et répondit au courrier de son cousin courrier.

Mais le Mage, le Rohirrim, et le Capitaine d'Arnor ne purent pas terminer leur discussion. En effet, tous les soldats de l'armée autour d'eux se redressèrent soudain, et ceux qui avaient encore le glaive au fourreau le dégainèrent. Les grands généraux d'Arnor s'entretinrent rapidement à mi-voix, comme s'ils prenaient une décision avec précipitation.

Halbarad ne tarda pas à voir la cause de cette soudaine préoccupation: parmi les murs de Fornost, on pouvait voir un grand nombre d'hommes de sinistre allure et beaucoup ,aussi, de demi-Orques enrôlés dans les guerres du Nord. Les forces ennemies étaient en mouvement, mais leur chef, ce Malock, n'était pas encore visible. Il y avait par contre de nombreux archers dans les troupes des Ténèbres.

Et Halbarad parla d'abord pour lui-même, mais la fin de son discours était destinée à tous:

"Que peuvent-t-ils bien faire? J'ai du mal à comprendre leur stratégie... Peut-être vont-ils tenter une sortie. Mais qu'est-ce que ceci?! Des archers!!! Il faut se mettre à couvert! Prenez vos boucliers!"

J'avais compris ce qui se passait... ainsi il semblait que Lunidel n'aie pas tout à fait failli à sa tâche.

- On se replie... On quitte la plaine.. Cavaliers ! En couverture...

Les hommes me regardèrent avec étonnement.

- Mutinerie...

Je souris... C'était le risque quand on rassemblait des armées trop différentes.. Notre précense était leur seul lien d'union... Maintenant ils allaient se battre et s'entretuer... Nous devions en profiter.

- On se replie dans les montagnes !

L'armée se mit en marche je me tournai vers Halbarad.

- Faites monter le camp par vos éclaireurs... Il y a une vallées cachées à quelques miles.. Montez un camp sommaire... Faites aussi installer des patrouilles pour surveiller la ville.

Voilà, la guerre allait vraiment commencer.

Halbarad se trouvait en tête de l'armée, alors que le Roi était allé superviser le repli des Rohirrims. Le Capitaine était toujours sur le rapide cheval qui l'avait porté pendant sa mission de reconnaissance, et il était entouré par quelques hommes montés, éclaireurs ou simples cavaliers de l'Arnor. Le Dunàdan cria alors d'une voix forte:

"Que tous ceux qui sont à dos de cheval me suivent en un galop rapide. Par ordre du Roi, nous devons rejoindre une vallée cachée, qui se trouve tout droit au Nord de notre position. Bargoduin! Vous connaissez l'Arnor mieux que quiconque, vous qui errez dans les terres sauvages. Guidez l'armée! Aldarion viendra dans peu de temps à l'avant et prendra ensuite les commandes. Marchez bon train, et ne vous retournez pas trop!"

Puis les chevaux hennirent, et Halbarad accompagné de quinze grands cavaliers partit en direction du lieu de bivouac. Il se retourna une dernière fois, ne pouvant résister à la tentation bien que cela aille à l'encontre de ses dernières paroles. Il vit qu'au loin, les cavaliers du Rohan revenaient en leur direction, mais il ne put apercevoir ce que faisait les ennemis. Il se retourna enfin, et les seize éclaireurs disparurent dans les rochers et les arbres au Nord de Fornost.

Toute l'armée semblait bouger. Je tenais à faire ce que je pouvais pour l'Arnor donc je me releva et remis mon arc et mon carquois dans mon dos avant de partir d'un pas rapide vers l'armée et cheminer avec elle vers sa destination qui m'étais encore inconnu. Je me glissai dans les rangs de l'armée qui avançait. Je fis comme si rien ne s'était passé et j'avançais, avançais, avançais lentement,.

Alphanath était donc entré discrètement dans l'armée d'Arnor. C'était une bonne chose, car à la guerre, chaque épée tenue contre l'ennemi, chaque flèche décochée en direction des guerriers des ténèbre a son importance, et Alphanath aurait rapidement l'occasion de prouver sa valeur...

Mais à l'instant présent, Halbarad ignorait tout de l'arrivée de ce nouveau guerrier. En effet, le Capitaine était déjà arrivé en vue de la plaine cachée dont avait parlé le Roi. C'était une étendue de prairie rocailleuse, cachée de Fornost par une importante forêt de pins, et entourée à l'Est, à l'Ouest, et au Nord, par d'imposantes collines et de grands rochers, si bien que l'ennemi aurait du mal à attaquer les occupants.

Hors donc, Halbarad et les quinze cavaliers traversèrent l'épaisse forêt, et arrivèrent dans cet endroit secret. Il parcoururent la plaine en tous sens, afin de s'assurer qu'aucun ennemi ne les attendait. Personne d'autre que les seize hommes n'était présent en ce lieu.

"Préparez un camp sommaire pour recevoir Aldarion quand il arrivera. Dépêchez-vous!"

A ces mots, un cavalier sortit de son paquetage une toile enroulée, et bientôt une tente fut élevée, seule au point le plus au Nord du cercle de collines, à l'endroit le plus inaccessible par l'ennemi. Ce serait l'abri du Roi. Pour les autres guerriers, on verrait plus tard: le temps pressait. Un autre des éclaireurs alluma un feu, tandis que les autres s'affairaient à trouver du bois mort. Et les hautes flammes dansèrent bientôt dans la demi-obscurité du crépuscule. nul bruit ne se faisait entendre. Les seizes hommes n'attendaient plus que la venue de leur seigneur.

"J'espère que tous seront sains et saufs en arrivant ici, murmura Halbarad, qui commençait à s'inquiéter de la tournure prise par les évènements."

Je revins au vers le camp, toutes l'armée me suivait. Je me tournai alors vers Halbarad.

- Sans nous, l'ennemi n'aura personne a combattre... Et les rumeurs de révolte ne feront que s'amplifier. Dans deux jours la ville tombera sous les coups de ses propres 'habitants'...

Malock ne pouvait pas contenir de si grandes différences, trop de peuples,pas assez de cohésion...

Doucement puis plus fort je me mit à chanter.


"Paysan, qui plaint ta peine
De l'été jusqu'au printemps ?
Quelle vie était la tienne…
Nul ne songe à toi pourtant.
Va, toi qu'on raille,
Lutte et travaille,
Sans sou ni maille,
Paye la taille
Ou bien gare à ta maison !"

Bientot toute l'armée se mit à chanter de la voix profonde des hommes cet air connu en mon pays.


"Ils ont pris le cher village
Et le blé de nos labours.
C'est partout l'affreux pillage.
Chante fifre, et bats, tambour.
Ah ! pauvre frère,
Toi que révolte
Tant de misère,
Crie : Guerre et guerre !
Sauve, sauve ta maison !"

Et Halbarad se mit lui aussi à chanter. Il connaissait les paroles de cette chanson, car les habitants d'Annùminas l'entonnaient souvent, quoique sans savoir que les paroles se vérifieraient un jour. Toute l'armée prononçait ces mots avec force et détermination. Puis le chant s'éteignit peu à peu, et le silence prit place dans la vallée. On entendait que le bruit des quelques autres tentes mises à la hâte, et le hululement des hiboux. Nul ne parlait, trop préoccupé à deviner ce qu'il adviendrait au terme de cette curieuse guerre. Dans la nuit, un messager partit en silence, en passant par la forêt, furtivement, son cheval marchant au pas dans les ombres. Il partait vers le Sud, portant une lettre mystérieuse qu'Halbarad avait écrit en vitesse en attendant le Roi.

Après un moment vint Bargoduin, mais Eorlund était resté avec ses compatriotes, là-bas dans la parite Est du camp. Finalement, le Capitaine des Rangers rompit le silence:

"Que comptez-vous faire à présent, Monseigneur? Ne faut-il pas attendre le lever du jour pour prendre une décision? Ne faut-il pas laisser venir la discorde chez l'ennemi plutôt que de combattre maintenant qu'ils sont encore soudés?"

Beaucoup de guerriers s'étaient déjà allongés pour dormir, alors que les autres entretenaient le grand feu, qui répandait de grandes ombres dans la nuit du Nord.

Finalement, presque tous les soldats de l'Arnor s'endormirent, mais certains furent placés en un grand cercle autour de la plaine, afin de faire le guet. Vers minuit, d'autres prirent la relève, et ceci toutes le trois heures. Le Roi gagna la tente préparée pour lui, mais Halbarad ne trouva pas le sommeil ce soir-là.

Il marcha dans la nuit sous les étoiles, allant lentement vers le Sud. Le Capitaine passa devant une sentinelle, et traversa sans bruit l'épaisse forêt. Quand il arriva à l'orée méridionale, la grande plaine au Nord de Fornost s'étendit à ses pieds. Mais il n'alla pas plus loin, ne sachant si l'ennemi avait envoyé des éclaireurs. Il resta simplement là dans le vent froid, à fixer le Sud dans l'obscurité, comme si ses yeux avaient pu discerner la Cité, à présent aux mains de Malock. Il se demanda ce qui se passait là-bas, ce que l'ennemi préparait, s'ils allaient attaquer ou rester dans les murs de la ville...

"Cette situation m'inquiète, se dit-il. Je perçois une sorte de tension, un sentiment d'attente. Il n'y a pas à dire, c'est vraiment une drôle de guerre. Je voudrais bien qu'il y ait eu un vrai combat... Le fait d'attendre là les décisions de leur Capitaine est insupportable."

Sur ces sombres pensées, le Dunàdan retourna au camp, passant devant la sentinelle.

"Ne me prenez pas pour un ennemi, murmura-t-il... C'est moi, Halbarad."

Puis il s'assit, le dos contre un tronc d'arbre, et un sommeil inquiet l'envahit...

J'étais entrain de faire le guet, tout était normal, je trouvais ça trop calme, beaucoup trop calme, pas un bruit...jusqu'à ce que le capitaine Halbarad passa près de moi. Je l'observais tout en étant à l'écoute de tout bruit autre que ceux du capitaine qui marchait et que j'observais. Il s'enfonça dans la forêt, disparaissant de ma vue et je me dis :

"Il doit être comme moi, impatient que ça commence. C'est inquiétant d'attendre comme ça alors qu'on aurait pus se battre mais le roi doit avoir ses raisons. Après tout, c'est lui qui décide et il doit certainement savoir des trucs que j'ignore..."

Je vis le capitaine repasser devant moi en me disant : - Ne me prenez pas pour un ennemi, C'est moi Halbarad, mais je gardai le silence, parler m'aurait donner envie de partir pour Fornost et faire la guerre mais je ne l'aurais pas fait : mort, je sers à rien dans cette guerre, vivant, qui sait ce que je peux faire ? moi même je ne le sait pas, tellement de chose sont imprévisible lors d'une guerre...

Je continua à faire le guet et au bout de ma troisième heure, un autre soldat vint puor me remplacer. C'était un soldat avec qui j'avais fait connaissance pendant la marche.

-bonne nuit Alphanath

-fait attention à toi, lui répondis-je avant de me diriger vers l'arbre où était le capitaine Halbarad et sans faire de bruit, je m'installai confortablement et m'endormis.

Halbarad Dunàdan n'avait cependant pas remarqué, à cause de l'obscurité, que la sentinelle n'était autre qu'Alphanath, ce nouveau guerrier d'Arnor. D'ailleurs, les deux soldats ne s'étaient jamais vraiment rencontrés ni parlé. Le Capitaine s'était endormi, et le Ranger avait fait de même quand son tour de guet était passé.

Rien d'alarmant n'arriva cette nuit-là, du moins pas en ce lieu... Peut-être à Fornost se passait-il quelque évènement inquiétant, qui sait? Mais en ce lieu secret, l'aube froide survint, et Halbarad fut réveillé par le chant des rares oiseaux du bois derrière lui. Proche de l'endroit où il avait dormi, appuyé lui aussi contre l'écorce d'un chêne, le Capitaine des Rangers vit Alphanath, et il devina qu'il s'agissait de lui hier soir, à qui il avait dit de ne pas le prendre pour un ennemi: il se souvint son bracelet en or qui brillait sous la Lune. Et le Ranger monta dans l'estime d'Halbarad: il avait été désigné pour être sentinelle... il le méritait sans doute.