[Assaut en règle] Après-combat

Déja une odeur de mort emplissait les ruelles de la cité entière. Des cadavres, des milliers de corps jonchaient principalement les murs de la cité ou du moins les tas de pierraille qui en restaient par endroits.

La première préoccupation des survivants fut de nettoyer Umbar de celà. Foulards sur le museau, pirates de tous horizons confondus s'affairèrent à brûler les restes de l'ennemi où à immerger les corps de leurs camarades avec plus de dignité cette fois.
Leurs meneurs eurent presque autant à faire que durant le combat, organisant de leur mieux les activités pour écarter tout risque de maladie.

Novor et le reste de ses troupes n'avaient malheureusement plus aucun navire à disposition. Ils furent hébergés par un joyeux aubergiste de la vieille partie de la ville qui était plutôt content d'être libéré des melkorites. Au plus grand plaisir des pirates de Novor, l'auberge "la lanterne d'orient" était une fois la nuit tombée l'une des plus animées et l'ambiance chaleureuse était la préférée de nombreuses gens du quartier.

L'activité de la taverne n'avait pas vraiment été changée par les combats récents. Après la première nuit entièrement consacrée à la veillée funèbre de leurs amis morts durant le siège, les hommes de Novor purent revenir y festoyer comme de vrais pirates le doivent, parmi les artisans du coin, les habitués du comptoir, les ribaudes du quartier, les troubadours infortunés et quelques arnaqueurs, voleurs et autres gens de mauvaise mais pas moins d'agréable compagnie pour des pirates.

Novor n'aimait pas qu'on pleure les morts. Après les avoir accompagné jusqu'à l'au-delà pendant la veillée funèbre, la seule chose qu'on pouvait encore faire pour eux était de les fêter, de fêter ce qu'ils avaient été.

Novor n'entrait jamais dans la fête comme le faisaient certians des plus simples de ses pirates, bien qu'il ne restait jamais vraiment à l'écart. Les soirs qu'il put passer à la Lanterne d'Orient il les consacra principalement à discuter longuement avec le propriétaire.
L'homme avait voyagé en Orient, en avait ramené plus d'une petite coutume, et creusant un peu plus on apercevait l'homme simple mais sage qu'il était.
Plus d'une fois la conversation dériva vers des sujets comme comment devrait s'organiser les futures autorités d'Umbar, etc.

5 jours avaient passé. Déja trop selon certains. Mais quel chef serait assez mauvais que pour presser ses hommes après de tels affrontements? Pas Novor en tout cas, même si il savait que ses 18 marins n'auraient presque pas bronchés. Mais peut-être que lui non plus n'avait pas envie de se presser...

5 jours avaient passé. On avait netoyé la ville qui avait retrouvé une activité quasi normale. Ni effervescence palpable, ni révolte en vue, quoiqu'il faudrait bien remttre de l'ordre à un moment.

Les plus dynamiques s'affairaient à réparer leurs navires en vue du voyage vers Arwa, le Harad,...
Guarnidel ne devrait plus tarder, le Furtif devrait pointer le bout de sa proue d'un moment à un autre dans le port de la cité du destin.

Depuis les combats aucun rassemblement des capitaines n'avait été tenu, Novor ne pensait pas que les autres meneurs en prévoient un dans l'immédiat pourtant il le faudrait surement. Mais personne n'avait vraiment eu le temps de réfléchir profondément.
Après les melkorites c'était la fatigue que novor avait du combattre durant 1 ou 2 journées.

Un moment de répit en cette fin de journée lui permettait le plaisir de remplir son carnet avec les évènement récents; leur arrivée par hasardl leur participation à l'assaut, la brèche, le grand Avorkan, etc. Le temps était doux et à défaut de pouvoir voir la mer de la fenêtre où il était installé il pouvait voir le ciel au dessus de la mer, et ça lui suffisait. Un ciel tiraillé entre le bleu et le rose des nuages allumés par le soleil couchant.

Lorsqu'il eut fini d'écrire il contempla tour à tour les pages qu'il avait noircies une dernière fois. Il repensa à Esquel, l'un de ses pirates, qui était venu lui parler d'une bibliothèque cachée à Umbar.
Il faudrait que Novor rattrappe une fois ce gars là, qui n'était par chance pas tombé au combat, et il faudrait également qu'il visite cet endroit qui pourrait evenir fort intéressant.

Novor envoya un message à tous les capitaines qu'il avait pu rencontrer lors de l'assaut pour leur demander de se réunir au palais le lendemain au soir. Il demandait également de prévenir ceux à qui il n'avait rien envoyé, ne connaissant pas tous les capitaines. Il envoya le même message au grand Khan.

Les pirates, forbans, frères de la côte, mendiants, voleurs, anarchistes et révolutionnèrent, tous ceux qui s'étaient battu contre la domination des Bleus, ces fanatiques Melkorites, s'étaient réorganisés.
Les bateaux avaient été réparés ou consolidés, et dans le cas de ceux qui avaient tout bonnement perdu leur embaracation, on s'était servi dans le stock des Corsaires, anciens alliés malchanceux de la secte.

On s'affaienraient déjà à réparer Umbar, la muraille et le port en priorité, puis les habitations endommagées par les échanges de projectiles et les incendies.
D'autre part, les rôles étaient répartis, on s'organisait entre les pirates pour savoir qui partirait, qui resterait. il fallait en effet garder un certain effectif dans la Cité du Destin, pas question de la voir reprise par quelque nouvelle légion ennemie à son retour.

On prenait des dispositions pour permettre à toutes les troupes du Sabre d'embarquer, et, finalement, ils furent prêts.

Le Grand Maître Avorkan se réunit avec ceux qui emmèneraient ses hommes, et il fut bientôt convenu qu'il ne fallait pas perdre de temps. Le départ était plus qu'imminent.

[Novor, si tu avais quelque chose de spécial à dire pour la réunion, c'est encore temps.]

Novor ne s'était point servi dans les réserves d'Umbar et des ses anciens maitres. Du moins il ne s'était accaparé aucun nouveau bateau.
Cela ne lui ressemblait pas et il en était le premier étonné. Il ne le sentait pas comme qui dirait...
De plus le Furtif était arrivé à Umbar. Bien que de faible tonnage il pourrait porter des haradrims vers le nord.

Novor avait en réalité réuni tout les capitaines pour premièrement en savoir un peu plus sur ces maitres du sabre.
Novor avait eu le temps de comprendre le but de son expédition oliphantesque, en discutant ici et là, mais il voulut savoir quelleconfiance on pouvait porter à ces hommes. Car en plus de se débarasser des Melkorites qui pouvait affirmer qu'il ne se liquiderait pas des pirates une fois leur besogne achevée? Certians autres capitaines rassurèrent bien vite Novor à son égard. L'homme n'avait qu'une parole et était homme d'honneur. C'est bien ce qu'il lui avait semblé mais, quand on est pirate, on n'est jamais trop sur de ses alliés...

Le deuxième pour lequel Novor avait réuni les capitaines était lui plus enclin à une véritable discussion. Qu'adviendrait-il du pouvoir à Umbar?
Novor avait sa petite idée sur le sujet mais laissa d'abord les capitaines le désirant prendre la parole.

[[ Je propose de faire le reste de la discussion par mp ]]

On fit une dernière fois la fête à l'auberge de La Lanterne d'Orient, le lendemain un bonne partie des troupes pirates s'en iraient, dont tous les hommes du commodore Novor Turambari le pirate alias le Seahunther !

Au moins une centaine des hommes d'Avorkan se présentèrent devant le Furtif.
Sur les quais c'était le branle-bas de combat, pire même, et les hommes des maitres du sabre avaient beau être disciplinés il y en avait une fameuse armée.

Après d'âpres négociations avec le responsable de ces hommes, qui il n'est pas inutile de le préciser ne parlaient pas la même langue que Novor, la moitié d'entre eux accepta de monter à bord d'un autre navire.

Sauta à bord du navire et déambula à travers tout celui-ci afin de s'assurer que les haradrims ne posaient pas leur paquetage n'importe où.
50 étrangers à bord, qui ne parlent même pas notre langue, et encore mes hommes ne sont pas des rustres.
Novor pria un instant pour les autres capitaines. Guarnidel serait garant du Furtif jusqu'à son arrivée. Novor, lui, éviterait ce voyage, mais pour quel périple...

Le ciel et le vent semblaient promettre une bonne journée en mer. Déja un bateau s'éloignait des autres se dirigeant vers la bouche du port. Les couleurs des maitres du sabre étaient hissées, ce devait être Avorkan.

Une quinzaine de haradrims se présentèrent encore une fois en bas du furtif, et ceux-ci embarquèrent avant d'avoir pu protester.

Les soldats ne semblaient pas vouloir se mêler des manoeuvres du bateau, et c'était mieux ainsi, pensa Novor. Guarnidel serait sans aucun doute de son avis.

Dans les câles Novor retrouva Eliza, sa jument. Ce n'est pas courant pour un homme de la mer d'apprécier autant un cheval. Pourtant comme chacun de ses marins, Eliza faisait partie de la famille de Novor.

Il lui mit une selle et un harnais, et la chevaucha dés qu'ils furent de retour sur le pont.

Il cria à l'adresse de Guarnidel, ponctuant d'un large sourire: " Qu'Ulmo vous garde tous, et qu'il garde mon Furtif. Rassure-toi, si vous coulez ce sera avant de sortir du port, tellement vous êtes lourd ! Si je te vois passer l'embouchure du port alors je compte bien te revoir au nord, toi, les hommes et le navire. "

Novor s'approcha du rebord du navire et haussa la voix pour s'adresser à ses marins.

" Mes amis, les plans de ces hommes sont louables, suivez les et ce sera à moi que vous obéirez. Transmettez moi aux hommes du Chiron. "

Une dernière chose, soyez polis avec nos invités. "

La moitié de l'équipage rit sans vraiment savoir pourquoi, rien que de voir leur capitaine rire.
Novor emprunta sa lance à un de ses hommes, le Furtif était pourvu en armes, avant se faire descendre sa jument sur les trois planches qui servaient de passerelle.
Arrivé en bas, Novor fit tomber ces dernières à l'eau d'un coup de lance.

Tandis que le Furtif partait à la suite des autres bateaux, le capitaine Novor Turambari dit le Seahunther, décidément de très bonne humeur, se pliait encore une fois en courbettes et salamalecs devant son navire, qui s'envolait sans lui.

Tous les terribles maîtres du sabre étaient montés sur les différents embarcations qui étaient à leur disposition. Il fallait avouer qu'ils ne se mèlèrent pas vraiment aux pirates, passant plus de temps rassemblés, entre eux, ou sur un coin du pont.
On avait même tenté de faire embarquer quelques Mumakils sur des larges barges consolidées.
Les deux premièrs essais furent couronnés de succès, contre l'attente de tous, mais, alors que les opérateurs commençaient à gagner en confiance, la troisième embaracation céda sous le poids de son singulier passager.
Le carnage provoqué par la chute de la créature et la perte de celle-ci fit renoncer les maîtres de poursuivre l'opération.
En effet, non seulement les créatures massives étaient précieuses, et la noyade d'une seule d'entre elle suffisait, s'ils vulaient garder l'espoir de mener leur mission à bien sans trop de difficultés. De plus, c'était de nombreux machinistes qui avaient perdu la vie dans l'opération, des installations qui avaient été balayées, et quelques embaracations complètemnt détruites...

Avorkan avait pris place sur la navire du terrible Sardanapale, un de plus puissants des combattants pirates, et cela se promettait d'être un équipage haut en couleurs, et monstrueusement efficace.

"En avant, lança un voix."

Et ainsi, la plupart des navires prirent la mer en même temps, abandonnant Umbar qu'ils avaient pourtant défendue chèrement, et cela pour partir à nouveau vers le sang, et la promesse de massacres et de pillages sans vergogne.