L'ombre s'avançait dans la rue sombre comme si elle appartenait elle-même à la nuit. Personne n'aurait pu affirmer le contraire d'ailleurs, car nul ne saurait dire ce qu'exactement était cet ombre. le long manteau était d'un noir de jais, et couvrait ce sinistre personnage de la tête jusqu'aux pieds. C'eût été un orc que personne ne pu le dire mais il y vait quelque chose de plus maléfique dans cet être que dans une de ces immondes créatures.
L'être encapuchonné s'arrêta soudain quand un son de pas réguliers se fit entendre. Il n'avait pas besoin de s'arrêter pour écouter, car lui-même ne semblait faire aucun bruit quand il marchait, mais il l'être semblait à présent attendre. C'était là un présage malheureux que cet être à l'affût et la suite allait nous confirmer ô combien celui qu'on entendait à présent se rapprocher était malchanceux.
C'était un homme corpulent, pas dans le besoin d'après ses habits, mais il n'émanait de lui aucun impression de richesse quelconque. L'homme ne paraissait pas spécialement bienfaisant, mais c'était loin d'être un mauvais bougre. Il avait ses défauts bien sûr, mais à vrai dire, il serait sans doute regretté sincèrement comme le serait un honnête citoyen. Il n'avait en effet rien qui mérite ce qu'il allait subir; il s'était juste trouvé là au mauvais moment, ce dont lui-même ne serait jamais conscient.
Il passa devant notre être encapuchonné sans le remarquer, peut-être ne l'avait-il pas vu, ou bien l'avait-il pris pour un simple passant à peine louche, les gens vêtus de capes n'étant point rare en cette période. Aussi continua t-il sa route jusqu'un peu plus loin, là où était sa maison où il pénétra.
L'être le suivit, toujours aussi silencieux. Il posa la main sur la clinche de la porte et l'ouvrit, bien que celle-ci soit fermée à clef, et il entra.
***
La scène n'était pas belle à voir. Il y avait là un homme étendu du par terre. Du moins ce qu'il en restait. C'était à peine si on pouvait deviner qu'il avait été gros en regardant ses entrailles mises à nu. Il avait été lacéré à plusieurs endroits et le pauvre homme ne smelbait plus avoir une seule goutte de sang en lui.
Le sang. Il y en avait partout. Le sol était rouge, mais le pire, c'était les murs, où des sortes de signes cabalistiques avaient été tracés. Là un triangle, ou des arabesques, là-bas trois angles droits et plus loin une spiral sans fin... Les miliciens auraient des cauchemars encore longtemps après..
