Flammes!!!

Encore ? Comment cela était-il possible ? Les mêmes signes qu'il y avait quelques jours, des flammes contrastant avec le noir piqué d'étoiles de la nuit profonde.
Non, décidemment, ce n'était plus le hasard.
Les cloches retentirent à nouveau, mais cette fois, plus fort et plus longtemps, comme pour être sûr que tous avaient entendu l'alerte.

L'aube se levaità Pelargir et les soldats étaient en alerte. Il fallait protéger les navires marchands de tout danger, sinon, quel désastre.
Quelques navires armés patrouillaient sur le le fleuve.

Personne n'avait vu un navire de transport en aval du fleuve depuis un jour et demi, les esprits commençaient à s'inquiéter. Et ous redoutaient que le prochain aient des voiles noires.


Parlons-en, de l'aval.
Deux villages de plus étaient tombés en cendres, presque cent vies de plus étaient parties dans le sang.
Les pirates, eux, ne restaient jamais sur place, et étaien introuvables.

D'ailleurs, qui aurait voulu les chercher ? Autant les éviter à tout prix.

Myska le Perfide se tenait sur le pont de son navire noir, les cheveux balayés par la puissance du vent des mers. Son regard se perdait à l'horizon; au loin, la Cité portuaire de Pelargir était en état d'alerte. Pour cause, sa flotte avait déjà éliminé quelques bâtiments ennemis. Des gondoriens avaient été faits prisonniés, des femmes vivaient dans la tourmente, les habitants craignaient l'attaque.

Un petit pirate à la peau couverte de furoncles s'avança vers son chef. Il s'inclina devant lui en signe de respect et, après un raclement, lâcha de sa voix railleuse:

"Capitaine...Plus aucune menace devant, la cité est à nous..."

Le dénommé Myska se retourna et le regarda comme s'il n'était d'aucun intérêt. Peu après, un large sourire étira ses lèvres, en imaginant la gloire qui l'attendait, ainsi que ses merveilles...ces maudits villagois verront le fléau des mers leur attérir dessus.

"Oui...Dis aux hommes et à mes capitaines de se préparer. Il pleuvera cette nuit...et on leur tombera dessus ! Va, et repose toi donc, afin d'être mieux prêt. Ce soir sera un jour de gloire ...!"

Son regard pétillait, un regard dément mais à la lueur intelligente et vicieuse. Qui pourrait donc leur venir en aide ? Le temps que les renforts arrivent, ils seront déjà loin, et les cadavres des gondoriens pourriront au soleil.

Elessarion approchait du village où il avait été élevé, quand il aperçut une grande volute de fumée noirâtre. Pris d’une peur intense il donna du talon dans les flancs de Mornnaur.
Il crut entendre un rire rauque. Melkor ne l’avait pas encore quitté ; « Je finirais par t’avoir » avait été ses derniers mots.

L’étalon noir galopait à vive allure et ne ralentit point en pénétrant dans la bourgade. Des battisses étaient en flammes, d’autres se consumait, et d’autres n’étaient plus.
Se qui ressemblait aux restes d’une armée de pirates erraient dans les ruines et pillaient.
Elessarion mena son destrier vers la maison de son père.
Soudain, une flèche vola. Elle alla se planter dans le bois d’un édifice au toit ardent, tout près de l’alchimiste. Celui-ci fit pivoter Mornnaur pour faire face aux archers pirates. Ils étaient deux. Non trois. L’un d’eux cria aux pillards des maisons alentours la présence du mage brun, et les autres bandèrent leurs arcs. Elessarion n’avait pas de temps à perdre et l’endroit allait être de plus en plus dangereux. Il pris le mini-globe accroché à sa ceinture et l’envoya sur le plus grand des archers qui le prit en plein visage. Les morceaux de verre se plantèrent dans sa chaire alors qu’elle fondait, brûlée par l’acide. L’homme beugla de toute son âme impure et des gouttes corrosives touchèrent l’archer voisin à l’œil dans de nouveaux cris de douleur. Pendant que la face du premier se consumait et que sa cervelle se liquéfiait dans un nuage de vapeur nauséabonde, Elessarion prenait le chemin de la maison de son enfance.

Heureusement cette partie du patelin paraissait indemne. Peu de maisons portaient des marques de brûlures, et des villageois jetaient de l’eau sur les toits. Un régiment entier de rats des mers déboucha de la ruelle principale et se dispersa dans les habitations. Leurs occupants furent passés au fil de l’épée. L’alchimiste vit la maison de son père. La porte était hors de ses gonds.
Il galopa vivement vers elle tandis qu’un pirate à la face couverte de furoncles en sortait, une lame à la main. Dans un élan de rage Elessarion bondit de son cheval dès qu’il fut à portée. Il échangea quelques coups brutaux avec le maraudeur marin, puis dans un mouvement fluide, lui entailla le ventre. Les viscères du répugnant pirate se déversèrent sur le seuil de la porte.
Elessarion enjamba le corps et vit son père au sol. Il agonisait.
Jetant sa lame, il s’agenouilla au près du mourrant.
- Mon fils, je savais que tu viendrais. Dit faiblement l’homme.
- Non père ne me laissez pas… implora l’alchimiste au bord des larmes.
- Fuit mon fils, si tu reste il te turont.
- Non je ne vous abandonnerais pas.
- Il le faut. Ta mère n’aurait pas voulue d’une telle fin…Je voudrait gire a son coté Elessarion.
- Ne dite pas cela je vais vous sauver.
- Il est trop tard. Dit le vieil homme en montrant sa profonde blessure au torse.
- Mais…
- Promet-moi.
- D’accord… Je promets. Se résigna Elessarion.
Le vieillard cracha une gerbe de sang.
- Une dernière chose va voir Rosggolf le sage...Il te dira tout...Maintenant fuit…Je…
Et il poussa son dernier souffle.
- Je vous aime aussi père. Dit l’alchimiste en lâchant la tête du défin.
- Tu as choisir de sauver ton père et il a périt subit en les conséquences. Hum, hum, hum.
Siffla une voix faible dans sa tête.
L’ignorant l’homme pris le cadavre sur l’épaule et le mena jusqu'à sa monture sur laquelle il le posa. Ensuite il ramassa sa dague et sécha ses larmes.

On cria un ordre. Les pirates l’avaient repéré. Elessarion monta sur Mornnaur.
Il était au milieu des maisons en flammes, devant lui, une douzaine de rats des mers, derrières lui, une dizaines de paysans et de pêcheurs armé de couteaux, de faux et de fourches.
- Allons-y. Murmura haineusement Elessarion.

Les flammèches volaient, sautaient de toit en toit. Alors que des femmes aspergeaient les toitures avec des seaux d’eau, des hommes se rassemblaient, formant un semblant de rang derrière l’homme capé de brun. Il n’avait pas grand-chose d’un meneur d’hommes, mais son cheval lui donnait de l’importance.
Contrairement aux pirates, les villageois n’étaient pas des guerriers et avaient la peur au ventre. De plus les pillards avaient l’avantage du nombre et l’avantage technique.

Elessarion n’écoutait que sa rage. Son père gisait toujours à l’arrière de la scelle.
L’alchimiste dague à la main engagea les hostilités. Les pirates rugirent, chargèrent, et bientôt les villageois firent de même.
Elessarion trancha une gorge en pleine ruade et Mornnaur le suivit de ses sabots ferrés.
Un pirate lança son couteau dans l’abdomen d’un paysan, un fermier embrocha un rat des mers avec sa fourche, et une flèche manqua la tête d’un pécheur de peu.
Elessarion taillait sans considération tissus et peau, faisant fi des blessures qu’il recevait.

Soudain, un cri se fit entendre:
-En avant, hommes du Gondor!!
Une dizaine de cavaliers tomberent sur les pirates comme des aigles.
Ils etaient menes par un homme d'une cinquentaine d'annees,vetu d'une cape bleue, tenant une epee en fer dans la main. Les pirates etaient toujours plus nombreux, mais plusieurs facteurs donnaient l'avantage aux gondoriens: premierement, l'effet de surprise, puis l'arivee innatendue des soldats donna du courage aux paysans. Finalement, Belgarath, car c'etait lui qui menait les cavaliers, fit preuve d'un esprit strategique; les cavaliers chargaient ent triangle, ce qui permit de causer des pertes importantes parmis les pirates.
Le combat continuait, personne ne savait encore qui allait gagner...

Le fer de lance avait une solide pointe. L’homme levait sa lame droit devant lui.

Les renforts étaient plus que bien venus. Ils redonnaient courage aux hommes et faisait germer la peur dans les rangs ennemis.
Galvanisé par la puissance de la charge, Elessarion mis son étalon flanc à flanc avec la monture de l’homme de tête. Il le salua d’un hochement de tête qui était plein de remerciement et de respect.
Dans une synchronisation parfaite, ils abattirent leurs armes et deux pirates furent privés de têtes.
Les pirates se bâtirent un moment puis fuirent à toutes jambes.

Les soldats les poursuivirent et les paysans concentrèrent leur attention sur les incendies.
Les deux hommes restèrent près de la maison d’Hobasian qui était à peine noircit.
- Merci l’ami. Nous y serions restés.
- C’est tout à fait normal. Maintenant excusez-moi j’ai du pirate à occire.
Et il couru vers les fuyards.
Elessarion regarda le cadavre de son père puis pris la direction de Minas Tirith.

Sur le chemin on l’interpella. Il s’agissait de trois cavaliers en toges noires.
Elessarion entre peur et haine sortit son arme.
L’un d’eux renvoya sa capuche d’un mouvement de tête, dévoilant un visage buriné.
L’homme était assez âgé et ses yeux brillaient de manière permanente.
- Elessarion cesse cette veine résistance. Dit-il affligé.
- Laissez-moi qui que vous soyez !
- Je suis le prêtre supérieur du cercle noir du culte de Melkor le terrible. Dit le vieil homme dans un souffle.
- Que me…
- Tu étais une menace, mais Melkor m’a montré tes exploits futurs. Vien nous rejoindre. Sans souffrances.
- Allez crever !
Trois autres cavaliers apparurent à la pâleur lunaire. Elessarion su qu’il ‘avait aucune chance.
Il décampa au grand galop comme un vil voleur. Les noirs cavaliers étaient sur ses pas.

Elessarion rangea sa lame. Il entama une psalmodie trouble, tourna son buste vers ses poursuivant et de sa main libre envoya une sphère enflammée qui immola un cultiste.
L’homme chuta et fut piétiné par le cheval suivant. Ce dernier trébucha et s’effondra dans la poussière.
Une chasse à l’homme débuta dans le désert de sable.