Silence Citoyen
Nombre de messages : 1209 Age : 39
~ GRIMOIRE ~ -: Rohirrim -: 42 ans -:
| Dim 17 Juin 2007 - 1:03 | | Une caravane et son convoi de gardes masqués de turbans passa le gué, franchissant les barrières invisibles des frontières du Harad.
Peu de temps après, ils firent halte et préparèrent un camp pour la nuit. Il était tard et la proximité de la frontière leur offrait une relative sécuritée... Un feu fut préparé et alimenter par un système de rondes.
Il n'y avait pas beaucoup de personnes dans le convoi, moins d'une dizaine... Sept pour être précis.
Deux des hommes qui semblaient être des nobles marchands de par leur apparat très coloré, vinrent se poser près du feu pour discuter. De paroles ils s'échangèrent peu, dialoguant par un langage de signe très discrètement. A un moment donner, ils se dirent en langue Haradrim :
- Le chemin est encore long...
- Les haltes ne le serront pas. Les animaux aurront assez de repos à partir de là, nous en prendront d'autres quand ceux-ci serront à bout de force. Il n'y aura plus qu'une dernière halte avant la "fin" de l'aller...
Ils hochèrent la tête, satisfait de ce pourtant pauvre échange. La nuit fut calme et les hommes du convoi ne firent pas plus de bruit que la danse des flammes. Aucun ne dormit, tous semblaient concentrés... sur leur entourage ou à leurs pensées. |
|
Radamanthe Emir de Harondor - Prince d'Ithilien
Nombre de messages : 3587 Localisation : Minas Tirith
~ GRIMOIRE ~ -: Homme de Gondor -: 53 ans -:
| Mer 29 Aoû 2007 - 23:48 | | Bien du temps s'était écoulé après le passage de cette précédente caravane, et celle qui arrivait n'avait rien de commun. Tout d'abord, les chevaux qui soulevaient poussière et sable sur leur chemin vers le Gué de Poros venaient de l'autre sens. C'étaient clairement des Gondoriens, et ils portaient les armes de l'Arbre Blanc, de même que l'armure traditionelle. Ils ne sont même pas une demi-douzaine et montent des chevaux fourbus. Celui qui les mène porte une longue-vue dans sa main. Alors ils s'arrêtent au bord du fleuve et inspectent les rives. Tout cela leur semble étrange. Ils trouvent de nombreuses traces de chariots, et encore plus d'empreintes de sabots. Aucune ne semble avoir plus d'une journée, et pourtant il y en a un nombre inhabituel. A la profondeur des traces, ils peuvent dire qu'aussi bien les montures que les charettes étaient particulièrement fort chargées. Alors l'homme de tête se relève et pointe sa longue-vue. Dans la lumière vive du soleil couchant, il arrive encore à en voir. Quelques convois se dessinent au loin, parfois simple point noir. Une petite dizaine d'attroupements isolés, distants de plusieurs centaines de mètres chacuns. Des petites groupes à chaque fois, une ou deux charettes et quelques marcheurs qui l'accompagne. A en juger par leur vêtements, des Haradrims, sans aucun doute possible. -Mais pouquoi donc ces citoyens viennent-ils vers le Gondor ? Pourquoi emportent-ils tous leurs biens ? Le chef ne répond pas, hoche gravement la tête. Il a eu la confirmation de cette rumeur d'un petit exode, c'est tout ce qui l'intéresse. Le plus urgent est maintenant d'aller faire un rapport. Peut-être aussi faudrait-il demaner aux douaniers et aux gardes de renforcer la sécurité, mais ce n'est pas de son ressort. La patrouille de Gardes des Frontières s'en va. Un murmure. -Ils fuient. Quoi ? |
|
Radamanthe Emir de Harondor - Prince d'Ithilien
Nombre de messages : 3587 Localisation : Minas Tirith
~ GRIMOIRE ~ -: Homme de Gondor -: 53 ans -:
| Lun 3 Sep 2007 - 12:29 | | "C'est une blague ?" La voix du capitaine fut répétée par l'écho, dans cette plaine vide pour le moment. Un soupçon de crainte faisait trembler sa voix. Mais quand le Garde des Frontières fit un petit non de la tête, ce fut un véritable masque de peur qui envahit son visage. Autour de lui, tout la petite troupe était tout autant horrifiée. "Et bien sûr, vu leur itinéraire, ils évitent tous nos points fortifiées, passe outre l'Ithilien. Bref, rien ne peut les empêcher de joindre la Cité Blanche." Il y eut un long moment de silence. A quoi servaient-ils s'ils n'étaient pas capable d'empêcher une armée ? Mais il en avait toujours été ainsi. Depuis des années, des siècles, c'était Minas tirith qui avait toujours été visée. Il n'y aurait guère de village sur leur route, pourvu qu'il restent sur la rive gauche, mais il faudrait les faires évacuer. "Mais qui ? Pourquoi ? Que cherchent-ils ?" L'autre haussa les épaules, répprimant un frisson. Le capitaine se ressaisit. "Soit, il faut envoyer des messagers... Et des rangers pour essayer de les affaiblir en chemin... Nous ne serviront à rien. Traversont l'Anduin et espérons qu'ils n'essayent pas eux aussi de gagner l'autre rive. Au cas où leur objectif ne serait pas la Cité Blanche, nous aurions beaucoup de mal pour résister. Mais j'espère qu'ils ne traverseront l'Anduin qu'au dernier moment." Bientôt, leurs chevaux galopaient aussi vite que possible, certains partaient dans les campagnes, mais deux groupes importants partaient vers les plus grandes villes, Minas Tirith et Dol Amroth. Ils ignoraient que beaucoup de la force de la première s'était épéarpillée, et que la deuxième était déchirée. La tour blanche, seule au milieu de la tempête, s'apprêtait à être frappée par la foudre... |
|