Mort de son Frère

Le Roi avait foncé tout droit vers le Palais; il avait remonté la Cité rapidement sans rien regarder. On lui avait ouvert les portes et il s'était engouffré à l'intérieur, son neveu Aldarion sur ses talons. Il s'était jeté sous une fresque: celle qui représentait le Roi et son frère Imilron.

Les mains crispées, et le front contre le mur, il soupira et se laisse lentement choir. Se levant péniblement, comme si cela lui coûtait beaucoup de ses forces, il alla près de son neveu. Il n'y avait qu'eux, et Méphisto avait fermer les portes pour être certain que personne ne viennne les déranger. Il frappa le mur de ses poings, ce qui l'agassa encore plus.

"Que lui est-il arrivé ?! Parle, Aldarion "

Il finit par s'asseoir sur un divan et se pris la tête entre les mains. Cette tragédie, il ne l'attendait pas. Il regarda son neveu, à qui désormais revenait le droit de gouverner en Arnor, et se perdit en d'incompréhensibles murmures ..

La détresse de mon oncle ne faisait que raviver mes sombres souvenirs, mes interrogations...

- Un poignard dans le noir... Dans son propre palais... Le nord n'est plus sur...

Je n'en savais pas plus, j'avais quitté en hate le royaume...Je n'avais pu entrer dans la cité, il ne pouvait y avoir qu'un seul roi. Et les rois étaient immortels. Je réprimai un sanglot. Et la tristesse fit place à la rage.

- Je rentrerai à Annuminas et je montrerai à ceux qui ont cru nous affaiblir que l'Arnor est prêt à la guerre!

De la sueur perlait sur son front moite. Son frère venait d'être assassiné, dans son propre Palais. Et Méphisto connaissait son tempérament, il n'avait jamais été du genre à se faire avoir facilement. Comment donc, fut-il tué, et par qui ?

"Ton devoir est maintenant de régner sur l'Arnor, Aldarion. Tu deviens mon premier vassal dans le Nord. Retournes-y sous bonne garde, puisqu'aucun endroit n'est plus sûr .. Si tu souhaites des hommes en plus, aussi vaillants que les tiens, fais le moi savoir .."

Il marcha jusqu'à la porte, deux soldats vinrent l'ouvrir machinalement. Il s'arrêta à hauteur d'Aldarion, et posa sa main d'une manière amicale sur son épaule.

"Tu es encore jeune pour gouverner, mais tu as mon entière confiance. Ton père et moi-même avons toujours été très fier de toi. Tu as le soutient de Gondor, dans tous les cas possibles .."

Il fit une brève pause, et repris comme s'il avgait ommis ce qui suivait:

"Et retrouve les Salauds qui lui ont fait ça .. Je veux les voir morts .."

Sa confiance me raffermit. Ma mission était clair et je me devais de la respecter. Mon peuple m'appelait je ne pouvait le faire attendre.

- Je n'ai pas besoin d'hommes en plus, nous sommes nombreux et rapides... Néamoins il est de coutume que le Haut Roi délègue un de ses chevaliers pour témoigner de mon serment d'allégeance... Je partirai dès que je l'aurais fait et que vous aurez ceint mon front de l'Elendilmir.

Je fouillais ma poche et en ressortit un étui précieux. Dedans reposait l'Etoile du nord.

Le Roy le fusilla du regard, comme pour déceler le moindre signe de faiblesse qui aurait émané du plus profond de ses yeux. Deux valets, qui étaient auparavant dissimulés dans l'ombre du Roi, sortirent de leur planque, l'un portant le précieux Elendilmir sur un plateau de crystal blanc âcre, l'autre apportant un pendentif au bout duquel pendait un joyau d'un vert émeraude.
Méphisto fit quelques pas en avant, l'autre se mit à genoux, et il déclara d'un ton solonnel:

"Aldarion, fils du Nord, mon neveu, et fidèle vassal du Roi de Gondor. Je te nomme Roi d'Arnor et le premier de mes vassaux. Puisses-tu ne jamais t'écarter du droit chemin, et de poursuivre tes quêtes et devoirs du mieux que tu le puisses le faire .. Va maintenant, revêt ces présents et reprend discrètement la route du Nord, chevauche vers Annùminas à l'écard des oreilles indiscrètes .."

Il baisa son front et tendit la bague de Gondor qui se trouvait sur son doigt.

Je baisai la main de mon oncle.

- Roi Mephisto, je jure de protéger mon royaume et d'agir en bon Roi soucieux de ses Seigneurs et Vassaux. Je vous jure allégeance à vous et à la voie du bien.C'est pourquoi je fais le serment en mon nom propre et en celui des Dunedain d'Arnor, qu'entre nous et le Peuple du Sud, il y aura éternelle amitié ; leurs ennemis seront nos ennemis, leurs besoins seront nos besoins, et quelque mal, outrage ou assaut qu'il subissent, nous les secourrons de tout notre pouvoir. Ce serment liera mes héritiers et tous ceux de ma lignée dans notre pays ; et qu'ils se gardent de le transgresser, de peur que l'Ombre ne descende sur eux et qu'ils ne soient maudits à jamais !

Je relevai la tête désormais serti du précieux diamant. Je fixai alors mon oncle dans les yeux.

-Vanda sina termaruva Elenna·nóreo alcar enyalien ar Elendil Vorondo voronwë. Nai tiruvantes i hárar mahalmassen mi Númen ar i Eru i or ilyë mahalmar eä tennoio.

Spoiler:

Je saluai mon oncle et rabatti ma capuche. Malgré tout l'eclat du joyeau transpercait le tissu.

- Je ferai route dès ce soir.

Son coeur se serra. Il ne reverrait sans doute plus son neveu avant très longtemps. Il s'approcha doucement de lui et lui remet quelques mèches opportunistes en place. Son regard, d'habitude perçant et sévère s'était addoucit et ses iris bleutées ravivait l'espoir d'Aldarion.

"Aldarion, je suis fier de toi. Je penserai à vous, prends soin de toi .."

Il lui sourit. C'était un sourire sincère, large et eloquent. Il accompagna son neveu jusqu'à la porte où ses hommes l'attendaient avec patience. A côté de l'Arbre Blanc, il sse quittèrent d'une simple mais franche accolade. Le Roi lui souhaita bonne chance, l'embrasse une dernière fois, et fit marche arrière vers le Palais. Alors même que leurs silhouettes s'évanoussaient dans le noir, le Seigneur murmura pour lui-même:

"Bon voyage. Sois prudent. "

À ce moment un petit oiseau apparut, visiblement essouflé. D'où venait-il ? En tout cas c'était assez loin, vu son état. Il s'approcha du Roy afin de lui permettre de décrocher le court parchemain accroché à sa patte.
On pouvait y lire ceci :

Citation :

Cher Roy Méphisto,
Ici Wilhelm Touque, je suis présentement à Bree. De mon voyage de Minas Tirith à Edoras, rien ne s'est vraiment passé. Mais à Edoras, j'ai appris que certains évènements étranges arrivaient par chez moi. J'ai donc voyagé vers Bree accompagné de Etellion, un ami hobbit. Nous sommes arrivés à Bree ce soir. Il y avait une prise d'otage, et une bataille sanglante à éclaté. Au prix de nomreux efforts et de nombbreuses victimes, nous avons remporté la victoire ! Je ne peux pour l'instant pas vous dire qui étaient nos adversaires...mais je vais de ce pas à Hobbitebourg pour voir si la situation y est la même. Je ferai mon devoir si nécessaire. Si possible, envoyez un petit groupe sur les lieux pour prêter main forte à Bree...
Salutations, Wilhelm Touque, Bree
P-S : Je crois qu'un certain capitaine du Nord a été blessé lors de la bataille. Il se onmme Forlong, peut-être le connaissez-vous...

Le Roy lut à grande vitesse la lettre, ses yeux balayant de toute sa longueur la feuille de papier froissée. Il fit appeler un valet qui se tenait à l'écart et lui conseilla de s'occuper de l'oiseau, visiblement essouflé par un tel voyage.

Il se retira dans ses appartements, ferma la porte à double tour et personne ne le vit plus durant la soirée. La nuit tombait déjà, la lune luisait au dessus du Mont Minduluin qui dominait de sa hauteur la Cité Blanche où les gens commençaient à rentrer chez eux, et à faire comme le Roi, s'enfermer et penser au lendemain ..