La baie Impérial

Seul une grande passe permettait l'entrée de la baie. Naviguer dedans n'était pas chose aisé pour des non initiés, voir totalement suicidaire.

Mais la vue suivante valait la peine: Une base pratiquement imprenable par mer, et la défense terrestre était en train de se construire...

Les bâtiments n'étaient pas de toutes premières jeunesse, mais ils étaient suffisamment solide pour encore une bonne dizaine d'année.

Ils étaient entourés par une grande palissade, mais malheureusement inachevé. Sur le coté Sud, on trouvait les fondations d'un mur de pierre.

Au centre se trouvait le poste de commandement de l'Escadre Impérial. Les bureau de l'Amiral Corwen...

Tel était la baie Impérial au Sud du Lindon...

Pelleaon se tenait dans son bureau. Il savait que l'Amiral se trouvait dans ses appartements. Il but une gorgée de sa boisson favorite.

Quelqu'un frappa à la porte...

"Entrez!

-Commandant, l'Amiral aimerait vous voir dans son bureau pour que vous assistiez aux négociations.

-Aux...

-Aux négociations avec l'ambassadeur noir.

-Je... Très bien j'arrive..."





L'ambassadeur était là, dans un fauteuil en face du bureau. Pelleaon était derrière le fauteuil de l'Amiral Corwen, mais il ne pouvais le voir, tellement le dossier était grand.

"Ambassadeur, je suis conscient du but de votre visite. J'ai ce qu'il me faut pour remplir mes accords, comme nous en avions convenue la dernière fois. Les cartes de la bibliothèque d'Umbar sont en ma possession, de même que suffisamment de navire pour réussir. Mais je tiens à vous dire que vous devriez remplir rapidement votre contrat, sinon, je pourrais betement me tromper dans la lecture de mes cartes... Souvenez vous: hommes, navires, ressources et engins de sièges."

Pelleaon trouvais cela oser. S'allier avec un ennemi, soit, mais demander autant pour un service si faible...

Un petit rictus échappa au Cavalier Noir. Machinalement, sans même qu'il n'y fasse encore vraiment attention, l'atmosphère autour de lui était tantôt glaciale, tantôt pesante, selon son humeur qui était justement changeante.
Il releva les épaules, paraissant dès lors particulièrement impressionnant par sa stature, accentué par l'épais manteau noir qu'il portait par dessus une armure qu'on ne pouvait que deviner.

Et donc le Cavalier Noir, qui pour l'occasion n'était pas vraiemnt un cavalier, fixa Corwen dans les yeux, même le contraire était impossible...

"Suffisament de navires, dites-vous ? Dans ce cas, il n'y aura pas de problèmes. Vous vous êtes rangés du côtés des vainqueurs, c'est à vous d'y rester... Si vous travaillez correctement, vous serez plus riche qu'aucun Corsaire ou Flibustier ne l'a jamais été. Si vous menacer encore de nous trahir... A vrai dire, comme je l'ai laissé entendre à votre éclaireur, nous avons aussi mis en place d'autres moyens de défence.
A vous de nous trouver que vous êtes les plus sûrs d'entre eux."

Coups d'oeil sur une carte imprécise, vaste frontières du Nord qui se dessinent, étendues, étendues...

"Protéger nos côtes demandera une grande force, c'est dans le froid que se bâtissent nos défenses... Nous sommes dès lors prêts à vous donner quelques moyens importants. Annoncez ce dont vous avez besoin en plus des navires que vous avez gagnés, nous verrons ce que nous avons pour vous..."

"Je ne sais pas si votre flotte arriverait à m'arrêter, et je ne tiens pas à essayer: j'ai d'autre cible pour cacher mes navires dans un combat inutile, mais je ne tolérais pas une trahisons. J'ai trop connu cela par le passé. Mais je suis sur que l'accord dont nous avions convenu convient. Aussi bien à vous qu'à moi... Commandant Pelleaon, veillez à ce que notre hôte rejoigne ses quartiers. Et réunissait les capitaines. Veuillez m'excuser, mais j'ai une guerre à mener. Vous êtes libre de quitter et revenir dans la base, mais éviter de trop y circuler... Certain de mes hommes n'ont pas la même résistances que moi dans la question de... cette aura..."




Pelleaon emmena son "invité"... Il ne supportait pas cet homme, si jamais s'en était un...

Il le mit dans ses appartements. Après, l'hôte se débrouillerai.





"Commandant, capitaine, nous avons de nouvelle cible. Dans le jours qui suivrons nous allons commencer une série de raid sur les terres du Nord, tout en vérifiant qu'aucune flotte ne tente de venir du Sud. C'est notre priorité. Je veux que les frégates soient toujours en mouvement, au moins quatre et deux à la base. Le Chimaera prendra la base dans le Sud pour attaquer de derrière. Le Myzor permettra un ravitaillement de nos camps avancés. Je tiens à ce que vous prépariez immédiatement vos vaisseaux."

Sur ces mots, l'Amiral se retira... Surement revoir son ambassadeur...

Rire glacial.

"Vous êtes amusant, Amiral... Vous ne semblez pas mesurer l'ampleur de notre puissance. C'est nous que ne tolérerons aucune trahison de votre part. Certes, nous ne possédons aucune flotte, mais nous avons d'autres choses... Ayez la sagesse de celui que vous appeliez Mithrandir, chez vous..."

Le Cavalier Noir se leva, calmement. il avait à faire et n'avait pas coutume de rester assis ainsi aussi longtemps. Car c'était en vérité un voyageur, et depuis qu'il avait quitté Blankânimad, jadis, la route était son seul domaine.

"Vous êtes orgueilleux et fier, Corwen, et êtes donc quelqu'un de valeur. Mais ne croyez pas que je reste ici éternellement à votre disposition, vous n'êtes pas le seul à qui mes visites bénéficierons. Votre orgueil vous pedra, un jour... Pourvu que ce ne soit pas tout de suite, dans notre intérêt commun... Lorsque ma présence sera nécessaire à nouveau, je serai là..."

Il s'en alla, et enfourcha sa monture avec une aisance déconcertante. D'ailleurs, bien vu qu'il semblât tout à fait normal, même le cheval faisait froid dans le dos, à attendre, immobile, sans qu'on n'ait besoin de l'attacher.
Ensembles ils s'en allèrent.

Pelleaon entra dans la salle de commandement. Tout était prêt pour la réunion.

"Messieurs, dit la voix de l'Amiral, nous avons un marché à remplir. Je tiens à ce que tous ce passe à merveille. Je sais que l'on prévoit du mauvais temps, mais tout ce passera bien..."

Pelleaon risqua un petit toussotement...

"Amiral, si je puis me permettre, les plus vieux parmi les équipages sentent leur articulations craquer sous l'effet du vent. Ils parlent d'une tempête longue de plusieurs jours. Quitter la rade ne serait pas une bonne idée... Nous ne savons quand la mer pourra se déchainer dans ces deux semaines à venir... Et perdre un navire maintenant ne serait pas une bonne idée..."

Corwen le regarda avec son regard froid, calculateur...

Puis il acquiesça... La flotte ne sortirait pas... Il avait surement du calculer que la flotte en aurait encore pour un bon mois avant d'arriver ici... Une semaine de voyage pur aller de l'embouchure de l'Anduin au sud du Lindon, mais il leur faudrait trois semaine avant de libérer Dol Amroth...

Un siège c'est long, et c'est le seul moyen de prendre cette ville... Le Duc félon ne serai jamais assez stupide pour se laisser prendre par une ruse comme celle qu'utilisa Berund...

-Mon Amiral, s'écria la jeune recrue avec un salut digne, un envoyé de vos "alliés" est arrivé. Ce n'est pas le même que la dernière fois.

Corwen remarqua en effet bien vite que ce n'était pas le Cavalier Noir. En effet, s'il faisait froid dehors, c'était de façon tout à fait naturelle et en rien provoquée par les étranges aptitudes de l'ambassadeur.

Morr était tout à fait différent. c'était un véritable géant, qui devait sous doute approcher des deux mètres cinquantes. Une épaisse crinière fauve entourait son visage, dont le bas était recouvert d'une barbe broussailleuse, blond foncé elle aussi.
Ses vêtements noirs soulignaient particulièrement la paleur de son visage. A vrai dire, c'était le jumeau parfait de son défunt frère Moss, mis à part pour la couleur des cheveux, les siens étant un peu plus clairs que la chevelure rousse de celui qui était tombé à Minas Tirith, dans le Palas même.

"Salutations, amiral Corwen, vous devez deviner qui m'envoit. J'ai ici des compléments d'armes et de vivres qui vous seront utiles, je n'en doute pas."

Il désigna le chariot d'un geste désinvolte, avant de se retourner vers l'empereur. Il devait maintenant aborder la question qui le tracassait davantage que tous ces soucis d'intendance.

"Nous allons vers plusieurs jours de tempête. D'une violence rare ici dans le Nord... Pourrez-vous assurez la sécurité de nos côtes ?"

Pelleaon fut un peu impressionné par la stature de l'interlocuteur de l'Amiral... Son supérieur paraissait de marbre...

"Très bien. Tout d'abord merci pour vos présents, ils seront parfaitement utilisé ici. Pour ce qui est des cotes, vous venez de le dire. Une tempête arrive... Et aucun navire ne peut espérer circuler... Autant pour moi que pour eux... De plus les troubles de Dol Amroth doit encore immobilisé leur flotte... Soyez donc confiant..."

Une bourrasque fit voler les vetements... Le chariot roula de quelque mètres... L'Amiral en avait profité pour dire quelques mots, mais personns sauf le géant ne les avait entendu...

Quel pouvait être ce secret qui le fit sourire...

Un secret à percer... Un de plus...

Morr hocheta la tête, encore que vu sa tête, c'était difficilement perceptible, tellement il fallait lever les yeux pour espérer le remarquer.
Il esquissa un sourire tout aussi dur à remarquer, à cause de son imposante barbe broussailleuse.

"J'espère que c'est bien le cas... Et vous avez raison, nous avons d'autres moyens de défense, moins fiables, certes, mais capables d'agir par tous les temps. Il seront donc parfait."

Le géant blond ne paraissait donc pas contrarié outre mesure de ce facheux caprice du temps qui renvoyait à terre les subalternes qu'il venait justement ravitailler et fournir en armes.
Mais au moins, il semblait que d'une façon ou d'une autre, les côtes d'Arnor étaient encore protégées...
Morr jeta justement un coup d'oeil vers la mer, et il désigna un point noir qui parfois disparaissait, comme recouvert par une vague ou caché par le brouillard, mais toujours reparaissait.

"Voyez, dit-il en désignant la silhouette, nous y songeons déjà... Je vais devoir partir, à présent..."

En effet, le Cavalier Noir avait abandonné sa monture. Il était seul sur une mince barque et se tenait debout. Personne ne ramait, il n'y avait pas de voile, et de toute façon, cela aurait été bien inutile avec un tel courant.
Mais l'air autours de lui était glacé, comme si l'effort de garder la barque en équilibre lui demandait une énergie considérable.
Et, ainsi incroyablement concentré, il semblait qu'il faisait quelque chose au milieu de la mer, mais nul n'aurait su dire quoi.

Morr, lui, s'en allait. Le travail des Ambassadeurs était un mouvement perpétuel.

Pelleaon aborda Corwen:

"Monseigneur, que ce passe-t-il? J'ai peur de ne pas totalement suivre votre pensé...

-Qu'importe. Sachez simplement que des la fins de la tempête, tous les navires reprennent la mer. Qu'ils soient tous prêt."

Puis, l'Amiral rentra dans sa bureau.



On toqua à la porte.

"Entrez, dit immédiatement le commandant.

-L'Amiral désire vous voir Commandant. Tout de suite.

-J'y vais."

Pelleaon se leva, mit son vêtement de pluie et ouvrit la porte... La boue était partout... Il y alla quand même, salissant tous les bas de son uniforme.

On lui ouvrit la porte. Deux serviteurs lui nettoyèrent ses chaussures pendant qu'un autre lui retirait son manteau.

On l'introduit dans le bureau de l'Amiral.

"Excusez moi, commandant, j'était d'une humeur massacrante avec la boue et la pluie dehors. En effet, je n'était pas sur de comment réagiraient nos alliés devant la nouvelle de la tempête et alors que je devait protéger les cotes, j'ai dut les forcer à... Mais vous saurez bien assez tôt... Pour le moment, je veux votre rapport sur les navires..."

Il ne saurait donc pas ce qui se tramait entre les "alliésé et Corwen...

Les rapports des espions tombaient. Les uns après les autres, ils venaient raconter ce qu'ils avaient vu, ce qu'ils avaient entendu... Et Pelleaon commencait à en avoir assez.

Il voulait bouger, aller combattre l'ennemi, lancer de petit raid contre les villages côtier... Mais non, l'Amiral Corwen ne voulait pas se révéler... Il était persuadé que les rumeurs de sa présence suffirait à faire sortir la flotte de Gondor, qu'il pourrait prendre au piège, et ainsi remplir son contrat...

Pelleaon avait bien entendu rigolé intérieurement de cette stratégie... A la guerre, on ne se fit pas aux erreur de l'ennemi. Pourtant, Corwen était aussi sur de lui que d'habitude, ce qui commencer à étonner son commandant. Cela voulait il dire que le commandant de la deuxième flotte de Gondor, car c'était elle, il le savait, était prêt à sortir?

Rapidement il fut au courant: L'amiral le demandait rapidement dans son bureau, pour lui expliquer rapidement la situation et lui permettre rapidement de préparer rapidement la flotte pour partir rapidement...

Et il le fit rapidement...

L'Amiral avait tout un plan... Un superbe piège... Ils allaient se régaler...

Pelleaon reposa le denier papier que le feu Amiral Corwen lui avait demander de lire... Tant de renseignements en si peu de temps. Mais il comprenait beaucoup mieux son mentor maintenant.

Mais il lui faudrait rendre compte pour la défaite. Car bien évidement ce serait vers lui que se tournerai les commanditaire de Corwen pour comprendre la raison d'un échec aussi cuisant: plus de la moitié de la flotte y était passé...

Mais tout était prévu. En effet, la lettre de Corwen commençait ainsi, s'il s'en souvenait bien:

"Mon ami. Si vous lisez ces papiers, c'est que j'ai échoué. Vous êtes Amiral maintenant. L'espoir de l'Empire est en vous. J'espère que la situation n'est pas si catastrophique pour vous. Toutefois sachez que..."

Oui, il avait de quoi tenir tête, tout du moins oralement, à l'envoyé de leur commanditaire... Et suffisamment de ressource pour être prêt, dans une semaine, à contrattaquer victorieusement... Les chantiers de la baie fonctionnaient sans relâche, jour et nuit. Durant l'escapade en mer, deux frégates étaient sorties: elles auraient pût être utile pour le combat. Mais elles le seront encore plus dans quelques temps.
Depuis leur retour: trois corvettes et bientôt une frégate. Une vengeance dans quelques temps? Cela dépendait du commanditaire: il manquait tout de même l'armement: les chantier arme un peu les navires, mais les quelques balistes qui se battent en duel ne peuvent rivaliser avec celles du Gondor: seul celle de leurs "alliés" pourraient...

"Bientôt, oui, bientôt..." se dit l'Amiral de la flotte Impérial...