La deuxième flotte de Gondor

Eaque se tenait au bord du campement, Nestor à ses cotés...

"Que devons nous faire Monseigneur? Nous somme ici depuis bien trop longtemps sans bouger? Les patrouilles que vous envoyés sur la cote nous on donné suffisamment de renseignements: il n'y à aucun risque majeur pour nos vaisseaux. Nous pouvons quitter les havres gris et partir à l'intérieur des terres. Une trentaine d'homme seront nécessaire à la garde de nos vaisseaux."

Mais il n'y eut aucune réponse du Prince de Brethil. Il continuait de regarder les bannières flottant au vent: La deuxième flotte de Gondor était sous ses ordres. Alors qu'il n'était qu'un simple scribe, il avait été projeté dans les haut sphère de la société au moment ou il avait appris qu'il était l'héritier de Berund, fils de Berunda, Prince de Dol Amroth et de Brethil.

Mais il était son héritier par sa mère, donc il ne pouvait prétendre à la couronne de la cité du cygne. Il avait malgré tout réussit à manipulé le Sénat qui était venu, sans le savoir jusqu'à ce qu'ils soient en pleines mer, dans le Nord porter assistance au Roi Aldarion. Rapidement Eaque les avait fait partir pour Fondcombe, et il était resté ici, attendant un ordre, un signe, et réfléchissant.

Rien n'était venu pourtant. Rien! Mais malgré tout dans ce rien, il y avait une absence plus étonnante que les autres: aucune nouvelle de la flotte Impériale. Cette flotte les avait précédé dans le Nord. D'après ce que l'on savait, c'était un ramassis de forban et autre, mais ils n'avaient toujours été pas vu des cotes aussi bien au Nord qu'au Sud des Havre Gris depuis cette tempête... Et c'est ce qui faisait hésiter Eaque, ce qui le faisait passer des heures et des heures face aux carte de l'amirauté elfique du port.

Où était passée cette satané flotte?

Tant qu'on ne le savait pas, impossible d'agir, de faire quoi que ce soit: laisser le port à la merci des pirates était une grave erreur. Mais ne pas porter secours au Roi...

Il fallait se décider... Et des deux choix, Eaque n'avait choisit aucun. Il s'était fait une troisième option: Retrouver la flotte en arpentant la cote...


Il en parlerai avec le maître des Havres pour avoir son point de vue...

Une semaine avait passé depuis le départ de l'armée du cygne pour sauver la capitale de l'Arnor, pourtant aucune nouvelle depuis. Pas une missive avait été envoyé et les flottes de Gondor et de Dol Amroth attendaient côte à côte sur les rivages du Mithlond. L'ambiance entre ces deux là n'était pas des meilleures depuis que les gens de Dol Amroth avait appris que son commandant, le haut conseiller du Roy Eaque était en vérité le neveu de Berund et le prince de Brethil.

Le second du Dringalph, Ulfred, tenta de faire comprendre sa position en faveur de celui ci mais les Earkano étaient trop entêté pour cela.
Il fallut pour Ulfred aller voir l'amiral quand la flotte de Gondor était en ébullition prête à un nouveau départ à la recherche de l'Escadre Impériale.

Il passa à travers le campement du Gondor et fut stoppé au niveau de la passerelle du Simol. Il était connu à présent que le seigneur ne sortait que peu de son navire et de sa cabine. Deux chevaliers de Brethil l'arrêtèrent sur sa lancée imposant le respect.

Je suis Ulfred, commandant en second du Dringalph, je viens converser avec le seigneur Eaque concernant le voyage qu'il s'apprête semble-t-il à faire. Pouvez vous me mener à lui ou m'annoncer? annonça-t-il de sa voix pâteuse, lente mais forte.

L'homme d'une quarantaine d'années attendait en plein milieu de la passerelle sous le regard des soldats de la deuxième flotte. Sa plastron de cuir rouge lui donna un air important. Sa mine grave et sévère accentué par sa barbe le rendait terriblement intimidant.

Le chevalier revint juste aprés pour lui signifier de patienter, que le seigneur était déjà occupé avec le maitre des Havres Gris. La flotte allait donc partir si Eaque parlait avec le Maitre des Havres des mers environnantes.

Un cri retentit.

- Flotte! Flotte en direction des havres!

Déjà les marin aveugles couraient vers leurs divers batiments, près à combattre pour défendre les havres. Voronwe monta à la vigie et en redescendit relativement satisfait.

- Ces navires sont marqué du AR de notre alliance... Ce sont des alliés de l'armée réunifiées, pas des ennemis.

On laissa donc s'approcher les cinq puissants batiments corsaire. Des alliés de poid sans doute. Tous pouvaient reconnaitre le célèbre "Revenge" du capitaine Morgen...

Les navires avaient accosté rapidement. Les chevaliers de Brethil allèrent rapidement chercher Morgen pour l'amener devant le Prince Eaque rapidement, afin qu'ils prennent des désicions rapidement...

Et ils avaient parlé... Pas rapidement, contrairement à ce qu'on aurait crus... Assez longtemps d'ailleurs. Ils avaient réfléchi sur de nombreuses cartes, avaient lu les rapports de nombreux éclaireurs. Une conclusion en sortait: L'Escadre Impériale était toujours au Nord des Havres Gris et n'était pas redescendue dans le Sud.

Et Eaque avait décidé de frapper un grand coup. Cette flotte ne retournerai jamais piller les contrés du Gondor. Il l'arrêterai, même si pour cela il devait faire fouiller par la flotte toute les criques bordant l'Arnor.





Il regardait la Mer. Le Commodore Norinne de Gondor supervisait le chargement des vaisseaux. Il avait réussit à persuader quelques vaisseaux de Dol Amroth de les accompagner dans cette expédition. Le Dringalph et son capitaine en second avait été les premiers à répondre présent. La veille au soir, Eaque avait eut une réunion avec tous les capitaines des navires: celui de l'Arbre Blanc, celui du Prédateur, celui de L'Intrépide, Morgen et le Commodore Norinne, dont le navire était, s'il l'on exceptait le Simol, le fleuron de cette flotte.

Tous ces vaisseaux se préparaient rapidement. Dans moins d'une heure ils serait partis.

Le Commodore vint vers lui et lui dit

« Prince, nous seront prêt à temps. Les capitaines vérifient les dernières formalités de départ sur leurs navires, vos chevaliers s'occupent du votre. Je tenez à vous remettre ceci »

Et il tendit une écharpe bleue, à mettre en travers de son buste, représentant le Haut Commandement de la deuxième flotte de Gondor. Le Commodore le reconnaissait donc comme son officier supérieur dans cette mission...





La flotte fendait les flots... Ils venaient de quitter le golfe de Lune... Ils étaient en pleine mer...

La côte était toujours visible. Le vent étant de terre, la flotte avançait assez rapidement avec un vent de travers. C'était plutôt bon: on pouvait monter vers le Nord et descendre vers le Sud sans inconvénient, s'éloigner vers Valinor à vitesse grand V, mais se rapprocher de la côte était plus dur...

Tout semblait parfait... Une mission rapide et facile...


HRP// Suite dans "Une bataille à l'aube..."//HRP

Garandil était debout, droit et fier, sur le quai blanc du port de Mithlond. Tous autour de lui s'activaient, criaient des ordres, des mises en garde. Lui n'écoutait que le clapotis innocent de l'eau contre la pierre. Lui ne voyait que les minuscules vagues, qui à peine formées s'étalaient sur les rampes. L'air était saturé de l'odeur des matelots, de la sueur, de la nourriture, de l'huile, de l'alcool. Lui ne sentait que les effluves du varech, des cordages humides.

De nombreux navires mouillaient dans les eaux elfiques. La plupart venaient du Sud et étaient de manufacture humaine. Ils s'apprêtaient à partir en guerre, vers le Nord, vers les glaces qui se décrochaient de temps à autres du sol pour dériver sur l'océan au gré des courants, lorsqu'ils n'étaient pas bloqués par leurs semblables. Iraient-ils si loin? Qui sait...

Le Marin de l'Harlindon s'intéressa finalement à ce qui l'entourait. Dans cette masse d'humains, il apercevait quelques elfes. Eux aussi partaient au combat. Six nefs, les meilleures. Immaculés, il perçaient l'onde presque silencieusement, se jouant des tempêtes. La proue de chacun s'élevaient gracieusement vers le ciel, telle un oiseau retenu au sol. Se pouvait-il que ces navires puissent voler? Se pouvait-il que ces navires soient conçus pour la guerre?

Garandil dirigerait cette flotte. Il l'avait désiré, non seulement pou ne pas rester hors de l'action, mais aussi, plus personnellement, dans l'espoir des voir la glace qui flotte, et de goûter au froid revigorant du Nord. Un appel, en sindarin s'éleva, et il rejoignit son navire de commandement, le Heledir : le martin pêcheur.

Les six navires s'écartèrent lentement du quai et se joignirent au reste de la flotte. Ils partaient.